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Si on vous demande de dessiner un ballon de football, vous allez sans doute essayer

de reproduire celui qui est en tête de cet article. C’est l’émoji «soccer ball» standard. La
plupart des publicitaires et autres services marketing qui communiquent autour du
football utilisent largement cette imagerie. Pourtant, ce ballon n’existe plus depuis
quarante ans.
Depuis les origines du football, on assemble des pièces de cuir pour créer
approximativement une forme sphérique. Entre la première Coupe du monde en 1930
en Uruguay et celle organisée en Angleterre en 1966, le ballon en cuir marron évolue
peu.
Mais au début des années 60, l’ancien gardien de but danois Eigil Nielsen a fait évoluer
l’objet, notamment en proposant une nouvelle structure : le fullerène de Buckminster
ou encore icosaèdre tronqué. Elle est composée de 20 hexagones et 12 pentagones.
En 1968, Adidas adopte ce format pour créer le Telstar, qui sera deux ans plus tard le
premier ballon officiel de la Coupe du monde.
Nouveau design
L’imaginaire collectif a imprimé définitivement dans sa mémoire ce ballon avec les
pentagones en noir et les hexagones en blanc. Il était conçu pour sa bonne visibilité
dans les retransmissions télévisées, même en noir et blanc. C’est sans doute pour cela
qu’il a autant marqué les esprits, copié et décliné à l’infini par les fabricants de ballons
de plage ou de ballons en mousse que les écoliers utilisent à la récréation.
Même si la construction de ce ballon évolue très peu entre 1970 et 2002, son design
abandonne les pentagones noirs dès 1978. L’imprimé prend alors place sur les
hexagones pour créer l’illusion de pièces rondes. Dans les grandes lignes, l’apparence
du ballon de football est figée entre 1978 et 2000.
A partir de la Coupe du monde 2006, chaque nouvelle compétition est l’occasion de
proposer des innovations techniques et graphiques, parfois au désespoir des joueurs.
L’équipementier abandonne la forme à 32 panneaux pour une plus moderne à 14
éléments assemblés sans couture. En 2010, on passe à huit panneaux, et depuis 2014,
seulement six.
Cette année, le Telstar 18 rend hommage à ce fameux ballon des éditions 1970 et 1974 en
reprenant son nom et en évoquant de loin son design classique. De nos jours, les différents
fabricants (Adidas, Nike, Uhlsport…) rivalisent d’ingéniosité pour être choisis par les
compétitions nationales et internationales. Le ballon de la Coupe du monde actuelle est
par exemple équipé d’une puce NFC qui, en gros, ne sert à rien. Teste manobra cachorro

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