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Salades polynésiennes
Sur l’île de Taratonga
Acte V - Scène 1 – Arrivée sur l’île
Kylian Noa
Emilie Maxence
Omeym
La mère : Elle est délicieuse cette salade ! Taratonga est vraiment un fin cordon bleu, elle est une belle personne.
L’amie de la mère : Cette salade est très colorée, c’est presque de l’art ! Et les gens ici sont les meilleurs du monde.
Le père : Oui, tout à fait, des personnes qui n’ont pas l’appât du gain. Des personnes comme nous, faut bien le dire.
L’ami du père : Nous sommes bien loin de ces pays où le maître-mot est l’argent !
L’amie de la mère : C’est une île où l’échange et l’entraide sont des notions importantes.
La mère : Aucun ne cherche à arnaquer l’autre. Sur le marché tout à l’heure, les habitants faisaient goûter leurs produits comme
ça, gratuitement et généreusement.
L’amie de la mère : oui, aucune volonté commerciale, c’est très sain.
Le père (en s’auto-congratulant) : Nous avons enfin trouvé une île, à notre image, et qui colle à nos valeurs.
La mère : Bon, en dessert, je vous propose de goûter les gâteaux que Taratonga nous a offerts, qu’en dites-vous ?
L’amie de la mère : Oui, volontiers, j’appelle les enfants … Les enfants ? Les enfants ? …
Le père : Souhaitons qu’ils ne répondent pas …
L’ami du père : Oui, les absents ont toujours tort. Les ados, ça mange : ils risqueraient de ne plus nous en laisser.
La mère (en déballant le paquet) : Alors, servons-nous !
Silence … Ouverture du paquet contenu le gâteau …
Le père : Bah, qu’est-ce qu’il y a ? T’en fais une de ces têtes !
La mère : Mais chéri, regarde … Cette toile … c’est dingue … ça ne te dit rien ?
Le père : Ah si … le tableau qu’il y a dans les toilettes de ta mère ?
La mère : Mais non, enfin si, mais c’est une toile de Gauguin !
Le père (bruit de bouche) : Je ne sais pas trop … Enfin, ce n’est pas possible, voyons !
L’ami du père : Elle n’aurait tout de même pas emballé son gâteau dans une vraie toile !
La mère : Mais vous voyez bien comme moi …
L’amie de la mère : Une toile de ce peintre, dans cette petite île, ça n’est pas impossible !
L’amie de la mère : Et le second, tu as regardé ?
La mère : Oui, regarde ! Pareil … Eh attendez, il y a aussi celui d’hier …
Le père : Et celui du début de semaine ? Tu as jeté l’emballage ?
La mère : Attends je vais voir … Tu vois, le gamin a bien raison de nous dire de faire le tri … J’ai pu retrouver tout de suite !
Le père : Rhoo, ça alors ? Encore une autre ! Bon sang !
La mère : Il n’y a plus de doute, c’est bien ça, ces toiles de jute sont bien des toiles de Gauguin !
L’ami du père : Purée, Taratonga se sert de toiles de Gauguin pour des emballages !
Le père : Vous savez bien, rien d’étonnant, dans ces endroits reculés du monde, les gens ne connaissent pas grand-chose…
L’ami du père : A rester loin de tout comme ça, ils n’ont pas vraiment conscience de la valeur des choses …
La mère : Elle ne connaît pas l’art je pense. Elle n’est certainement pas allée à l’école …
L’amie de la mère : Elle devait avoir ça depuis des lustres ! Qu’est-ce qu’on fait ?
Le père : Qu’est-ce qu’on fait ? on les récupère pardi ! Laisser ces toiles ici serait une vraie perte pour l’humanité …
L’ami du père : Je dirais même plus … Quelle perte prodigieuse pour l’humanité !
Oh ça y est, chérie, j’ai un pincement au cœur, et vers le foie aussi, et sur l’oreille aussi … Tu sais bien que quand quelque
chose me contrarie, j’ai le cœur qui s’emballe, … ces toiles laissées ici …
L’ami du père : … depuis des années …
L’amie de la mère : … sans que le monde n’y ait accès …
La mère : … ces toiles qui à Paris … doivent valoir …
Le père : … des millions … Oh je me sens mal …
La mère : Assieds-toi, ménage-toi, tu es cardiaque, pour ta santé, on va récupérer ces toiles, tu te sentiras mieux après !
Le père : Oui, allons mettre la main (mise) sur ces toiles qui valent des millions !
La mère : Attendez, pas si vite ! C’est le moment de faire preuve de tact. Et la délicatesse n’est pas vraiment ton fort mon
chéri … Il faut être …
L’amie de la mère : subtils, messieurs, vous comprenez … Donc pas de précipitation !
La mère : Oui, oui, tout-à-fait, gardons à l’esprit que Taratonga est notre amie : nous ne pouvons pas donner à cette femme
majestueuse, l’impression qu’elle est une sauvage qui ne connaît rien à l’art, vous comprenez.
L’amie de la mère : Oui, tout-à-fait, Taratonga est notre amie. Ce serait désobligeant et il ne faudrait pas la vexer.
La mère : Oui, oui, on ne voudrait pas qu’elle ait de la peine et par altruisme vis-à-vis d’elle, il ne faudrait surtout pas lui montrer
que c’est une ignorante. Elle nous témoigne toute son amitié en nous offrant ses gâteaux … Moi je dis … Laissons-la offrir ses
gâteaux …
L’amie de la mère : Oui, laissons-la nous offrir ses gâteaux, si ça lui fait plaisir …
L’ami du père : Je vois ce que vous voulez dire …
Le père : Ahhhhhhhhh, oui, oui, il ne faut pas gâcher son plaisir … Et gardons les toiles sans ne rien dire.
Acte V - Scène 4 - Mise à exécution du plan - Plan C comme salade …
Kylian Kimya
Emilie Clara
L’amie de la mère : Procédons avec prudence … Messieurs … Le tact …
La mère : Bonjour Taratonga, nous voulions te remercier pour ta bienveillance et ton accueil ainsi que pour les gâteaux que tu
nous offres régulièrement.
Taratonga : Oh, ce n’est rien, ça me fait plaisir. Alors vous vous sentez bien ici ? Depuis que vous êtes arrivés, avez-vous trouvé
la paix que vous recherchiez ?
L’amie de la mère : Oui, oui bien sûr … Le calme … La sérénité … Le soleil …
Taratonga : Alors si vous avez trouvé ce qui vous convient, je suis heureuse. L’accès au bonheur est bien difficile à trouver dans
le monde dans lequel on vit.
Le père : C’est paisible sur cette île … Personne ne te parle d’argent et ne paraît intéressé.
Taratonga : Oui, nous sommes un peu épargnés ici. Nous essayons de ne pas abîmer l’île avec des commerces inutiles.
La mère : Tu es un modèle Taratonga.
Taratonga : Oh, non, pas un modèle, mais on essaie de se montrer bienveillants entre nous et d’être heureux avec ma petite
fille avec laquelle je fais les bons gâteaux …
Le père : A ce propos …
Taratonga : A propos de ma petite fille ? Vous souhaitez savoir comment elle va, c’est gentil de votre part. Eh elle est heureuse.
Vous allez la voir, vu l’heure, elle ne devrait pas tarder … Elle fait des études de langues. Elle voyage à travers le monde
beaucoup en ce moment, elle souhaite être interp…
Le père : Ah d’accord, mais nous ne parlions pas de ta petite fille …
L’ami du père : Nous voulions revenir sur les gâteaux …
Taratonga : Ah, vous voulez la recette, c’est cela ? Attendez, elle doit être dans un tiroir de la cuisine, je reviens …
Taratonga s’éclipse
Retour de Taratonga …
Taratonga s’éclipse …
L’ami du père : Chuuut … La voilà qui revient … Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut se décider.
La mère : Laissez-moi faire … (à Taratonga) Chère Taratonga, nous allons devoir te quitter, nous venons de recevoir un coup
de téléphone de la plus haute importance, nous devons rentrer en Europe.
Taratonga : Vous partez déjà ? J’espère que ça n’est pas grave ?
L’amie de la mère : Une affaire urgente à régler.
Le père (se donnant de l’importance) : Oui, des raisons quasi … humanitaires nous l’ordonnent !
Taratonga : Je suis désolée pour vous mais le bateau n’arrive que dans huit jours. Votre fils sait que vous devez repartir ?
Le père : Il n’a rien à dire ! (En aparte) Il ne manquerait plus que ça qu’il ait quelque chose à redire celui-là !
La mère : Nous devons repartir en France Taratonga mais avant, pour te remercier de ton extrême gentillesse et de la chaleur
de ton accueil, nous souhaiterions te faire un cadeau.
Le père : Nous te versons sur ton compte 70 000 euros. Je sais que tu n’es pas attachée à l’argent …
L’amie de la mère : … mais tu as tout de même besoin d’acheter des médicaments par exemple pour la communauté …
L’ami du père : Ce n’est pas grand-chose par rapport à l’inestimable richesse de ton accueil !
Taratonga : Comme vous voudrez ! Une partie me permettra de payer le mariage de ma petite fille … D’ailleurs, nous n’en
avons pas reparlé mais vous avez bien dû vous rendre compte de quelque chose entre ma petite fille et votre …
Acte V - Scène 5
Emilie
Sasha Clara
Lola Omyma
Kylian Elyne
Le fils : Comment cela ? Pour tout vous dire, c’est plutôt moi qui lui ai donné rencard la première fois ! Et elle m’a dit de venir
dans l’Atelier de Taratonga ! C’était chouette, on a écouté de la musique, on a peint, c’était cool !
La mère : L’Atelier de Taratonga ?? Mais tu étais avec qui ?
La mère : Qui t’a poussé à faire le coup mon chéri, dis-nous !
Le fils : Un dieu qui porte les excuses : l’Amour.
Le père : Bel amour, bel amour, ma foi ! L’amour de nos pièces d’or ?! Mais il est cinglé ! Je t’ai toujours dit qu’il fallait le faire
interner cet idiot !
La mère : Tu n’imagines pas, tu as brisé l’honneur de ton père …
Le fils : Tout cela parce que je ne vous ai pas dit que j’allais me marier ? Ne vous inquiétez pas, ça ne vous coûtera rien !
Le père : Eh ben voyons ! Mais voyez quelle insolence, de vouloir retenir le vol qu’il nous a fait !
Le fils : Un vol ?
Le père : N’appelle-tu pas cela un vol ? Un trésor comme celui-là.
Le fils : C’est un trésor, il est vrai, et le plus précieux sans doute. Si c’est un vol, je crois que la Polynésie me pardonnera cette
offense si on fait les plus beaux bébés du monde !
Le père : Des bébés avec ce trésor ? ça y est, il est chtarbé, cinglé, siphonné ! Il faut l’interner ! Je t’ai toujours dit qu’il n’était
pas fini ce gamin ! Ni fait ni à refaire ! J’aimais bien quand il se jetait par-dessus bord mais en arrivant, je vais me faire un petit
plaisir et c’est moi qui vais le balancer !
Le fils : Me balancer par-dessus bord ? Tara plongera avec moi, c’est sûr ! Nous avons fait le serment d’une foi mutuelle !
La mère : La fille de Taratonga est trempée dans ce crime ! Faire ça à sa grand-mère, quelle honte ! Vous allez finir dans un
panier à salade tous les deux !
Le fils : Taratonga, maman, sait la vérité sur cette aventure, et si vous l’appelez, elle vous expliquera !
La mère : Quoi, Taratonga, complice de l’affaire ?
Le fils : Oui, Taratonga elle-même a été témoin de notre engagement et elle nous a aidés à organiser le mariage !
La mère : Mais que dis-tu ? On ne comprend plus rien ! Le mariage de qui ?
Le fils : Mais celui de Tara et moi !
La mère : Ô ciel, autre disgrâce ! (La mère tombant dans les pommes)
Le père : Mais attends, depuis le début, tu parles de ton mariage ? Ton trésor, c’est la petite fille de Taratonga ??
Le fils : Bien sûr. Tu pensais que je parlais de quoi d’autre ?
Le père : OUFF, nous sommes sauvés ! Notre trésor est gardé !
Scène 7 – Révélation
Sasha Clara
Lola Omyma
Kylian Elyne
Emilie
Scène 8 - Résolution
Le fils : Allo … ma chérie … Tu veux rigoler deux sec ? Alors, primo, le tour du monde de mes parents a tourné court !
La grande fille : Ils viennent de comprendre que le monde était identique partout !
La fille : et que s’ils veulent que ça change, c’est avant tout, eux qui doivent changer !
Tara : Tes parents ne changeront jamais ! Et en même temps, c’est comme ça qu’ils nous font rire non ?
La fille : Oui oui, bah écoute la suite ! Alors, nos parents ça fait 10 ans qu’ils connaissent ta grand-mère, n’est-ce pas ?
Tara : Plus ou moins oui …
La grande fille : Et mes parents, sensiblement pareil, n’est-ce pas ?
Le fils : 10 ans qu’ils ont Taratonga au téléphone au moins 1 fois par semaine, c’est bien cela ?
La grande fille : et devine quoi ?
Le fils : Ils ont pris les toiles de Taratonga pour des vraies !
Tara : C’est pas vrai ! Tu plaisantes ? Mais ils n’ont jamais percuté sur le fait que la vie de ma grand-mère, c’était la peinture ??
Le fils : Eh bien faut croire que non ! Et pour en rajouter une couche (à cette peinture !), ils viennent de comprendre qu’on allait
se marier !
Scène 9 – Scène finale
A bord du navire avec tout l’équipage : mariage. Tout le monde monte à bord…
Commandant de bord n°1 : Mesdames et Messieurs, bienvenue à bord pour le mariage de nos jeunes tourtereaux …
Commandant de bord n°2 : Ah monsieur, votre cravate n’est pas mise correctement ! Vous ne pouvez pas monter à bord. Ici,
c’est tenue correcte exigée !
Le père : C’est quoi cette nouvelle règle ? Je n’arrive jamais à faire mon nœud de cravate.
Commandant de bord n°1 : Mais non, nous plaisantons ! Ici, c’est venez comme vous êtes ! Comme au Mc Do ?
Le fils : Moi non plus papa je n’arrive pas à faire les nœuds de cravate ! Est-ce vraiment important ? Est-ce que on est vraiment
obligé de mettre une cravate ? Ce n’est pas ça qui fait la valeur d’un homme !
Le père : Pour une fois que je suis d’accord avec toi mon fils.
Le fils : Donc autant l’enlever !
La mère : ça fait plaisir de vous voir sur la même longueur d’ondes tous les 2 ! Vous êtes beaux !
L’amie de la mère : Les préparatifs sont presque achevés.
L’ami du père : Génial, nous allons pouvoir commencer et nous régaler !
La fille du couple : Il ne reste plus que la musique et les mariés !
Commandant de bord n°1 : Vous pensez à quoi Mademoiselle Tara ?
Tara : A ma grand-mère en Polynésie. J’aurais aimé qu’elle soit là aujourd’hui.
Commandant de bord n°2 : Eh bien ne soyez pas triste, surtout un jour comme celui-là ! Regardez …
Tara (courant dans les bras de Taratonga qui arrive) : Tu es venue finalement ?
Taratonga : Bien sûr ! Tu ne pensais tout de même pas que j’allais manquer le mariage de ma petite fille !