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ACTE V

Salades polynésiennes
Sur l’île de Taratonga
Acte V - Scène 1 – Arrivée sur l’île
Kylian Noa
Emilie Maxence
Omeym

Un habitant de l’île : Maeva !


Le père : Chérie, faudra tout de même leur expliquer que tu ne t’appelles pas Maeva ! ça fait la 10ième personne qui
t’appelle comme ça !
La fille : Papa, ‘Maeva’ signifie « Bonjour et bienvenue », je te l’ai déjà dit.
Le père (à un habitant, en hachant volontairement chaque syllabe) : Bon-jour, est-ce que vous sa-vez où l’on pourrait
trou-ver Ta-ra-ton-ga ?
L’habitant : Vous cherchez Taratonga-la-Merveilleuse ?
Le père (en hachant volontairement chaque syllabe): Oui, nous cher-chons Taratonga ? (en dessinant une maison
dans le vide) Dans quelle hutte pou-vons-nous la trou-ver ?
La fille : Une Hutte ? Papa, Taratonga vit dans une maison comme toi et moi. Les polynésiens ne vivent pas dans une
hutte.
L’Habitant : Vous continuez tout droit et vous tournez à droite. Vous verrez, c’est une maison avec une porte multicolore
et il y a toujours son chevalet devant.
La fille : Merci beaucoup … Et surtout, excusez mes parents … J’ai tellement honte …
Le père : En tous les cas, cette île est un petit paradis !
Le fils : Oui, pour rien au monde je ne voudrais la quitter !
Le père : Qu’est-ce qui lui prend à lui ?
La mère : eh bien, faut croire qu’il aime être avec sa mère !

Acte V - Scène 2 Chez Taratonga


Kylian Noa
Emilie Kimya
Omeym Clara
Taratonga : Bonjour mes amis. Soyez les bienvenus.
Le père (tenant un dictionnaire, en parlant de façon hachée) : A-i-ta mau-ruu-ru
La grande fille (levant les yeux au ciel) : Merci de nous accueillir sur ton île.
Le père : Parle un peu moins vite … Elle ne nous comprend peut-être pas …
Taratonga : Je vous comprends parfaitement, ne t’inquiète pas.
Le fils : Taratonga, franchement désolé, j’ai tellement honte de leur attitude.
Taratonga : Ne t’inquiète pas …
Le fils (avec un regard complice) : Bon, je file, s’ils te soulent trop, tu sais où me trouver !
Taratonga : Bien sûr … En bonne compagnie ! … Fonce ! Elle est à l’étage …
La fille : Tu crois que tes parents se doutent de quelque chose à propos de ton frère ?
La grande fille : Alors, je peux mettre ma main à couper qu’ils n’ont absolument pas percuté sur quoi que ce soit !
Taratonga : Vous avez visité l’île ?
La mère : Non pas encore ! Mais nous avons les guides touristiques !
Taratonga : Oh, il vaut mieux faire confiance aux autochtones qu’aux guides touristiques.
L’amie de la mère : Tu as raison mais c’est rassurant.
Taratonga : Le petit coin derrière est vraiment superbe, je me mets toujours là-bas avec mes huiles.
La mère : Il fait chaud, tu as bien raison de prendre de l’huile, faut se protéger !
L’amie de la mère : de l’huile, oui, oui c’est bien et une ombrelle également !
Taratonga : Il faudrait pique-niquer ensemble, ce sera l’occasion pour ma petite fille et votre fils de …
Le père : Ah … quelle bonne idée Taratonga, je n’en attendais pas moins de toi ! Tu sais parler avec les mots qu’il faut !
L’ami du père : Un pique-nique, j’en ai l’eau à la bouche !
Le père : D’ailleurs, ça sent bon dans cette maison ! ça y est, j’ai faim !
Taratonga : J’ai fait un gâteau, vous en voulez ? J’ai même une bonne salade typique …
La mère : Oh, volontiers. Nous n’avons pas encore mangé de produits de la région.
L’amie de la mère : Ce sera l’occasion !
Taratonga : Tenez, je vais vous emballer le gâteau, vous pourrez rapporter le tout chez vous pour ce soir !
La mère : Merci beaucoup Taratonga. Ces tissus sont très colorés, comme ta maison. Ce camaïeu de rouge est vraiment très
beau. Tu as l’air d’aimer les couleurs vives !
Taratonga : Je vous ferai visiter mon annexe, c’est là où je me sens le mieux, entourée de mille couleurs.
La mère : Nous te remercions Taratonga. A très vite !
L’amie de la mère : La vie est tout de même douce ici. Rien au monde ne pourrait nous faire repartir !
La mère : Oh oui, rien au monde !
Acte V - Scène 3 – Salade à domicile
Kylian
Emilie
Naheil
Clara

La mère : Elle est délicieuse cette salade ! Taratonga est vraiment un fin cordon bleu, elle est une belle personne.
L’amie de la mère : Cette salade est très colorée, c’est presque de l’art ! Et les gens ici sont les meilleurs du monde.
Le père : Oui, tout à fait, des personnes qui n’ont pas l’appât du gain. Des personnes comme nous, faut bien le dire.
L’ami du père : Nous sommes bien loin de ces pays où le maître-mot est l’argent !
L’amie de la mère : C’est une île où l’échange et l’entraide sont des notions importantes.
La mère : Aucun ne cherche à arnaquer l’autre. Sur le marché tout à l’heure, les habitants faisaient goûter leurs produits comme
ça, gratuitement et généreusement.
L’amie de la mère : oui, aucune volonté commerciale, c’est très sain.
Le père (en s’auto-congratulant) : Nous avons enfin trouvé une île, à notre image, et qui colle à nos valeurs.

La mère : Bon, en dessert, je vous propose de goûter les gâteaux que Taratonga nous a offerts, qu’en dites-vous ?
L’amie de la mère : Oui, volontiers, j’appelle les enfants … Les enfants ? Les enfants ? …
Le père : Souhaitons qu’ils ne répondent pas …
L’ami du père : Oui, les absents ont toujours tort. Les ados, ça mange : ils risqueraient de ne plus nous en laisser.
La mère (en déballant le paquet) : Alors, servons-nous !
Silence … Ouverture du paquet contenu le gâteau …
Le père : Bah, qu’est-ce qu’il y a ? T’en fais une de ces têtes !
La mère : Mais chéri, regarde … Cette toile … c’est dingue … ça ne te dit rien ?
Le père : Ah si … le tableau qu’il y a dans les toilettes de ta mère ?
La mère : Mais non, enfin si, mais c’est une toile de Gauguin !
Le père (bruit de bouche) : Je ne sais pas trop … Enfin, ce n’est pas possible, voyons !
L’ami du père : Elle n’aurait tout de même pas emballé son gâteau dans une vraie toile !
La mère : Mais vous voyez bien comme moi …
L’amie de la mère : Une toile de ce peintre, dans cette petite île, ça n’est pas impossible !
L’amie de la mère : Et le second, tu as regardé ?
La mère : Oui, regarde ! Pareil … Eh attendez, il y a aussi celui d’hier …
Le père : Et celui du début de semaine ? Tu as jeté l’emballage ?
La mère : Attends je vais voir … Tu vois, le gamin a bien raison de nous dire de faire le tri … J’ai pu retrouver tout de suite !
Le père : Rhoo, ça alors ? Encore une autre ! Bon sang !
La mère : Il n’y a plus de doute, c’est bien ça, ces toiles de jute sont bien des toiles de Gauguin !

L’ami du père : Purée, Taratonga se sert de toiles de Gauguin pour des emballages !
Le père : Vous savez bien, rien d’étonnant, dans ces endroits reculés du monde, les gens ne connaissent pas grand-chose…
L’ami du père : A rester loin de tout comme ça, ils n’ont pas vraiment conscience de la valeur des choses …
La mère : Elle ne connaît pas l’art je pense. Elle n’est certainement pas allée à l’école …
L’amie de la mère : Elle devait avoir ça depuis des lustres ! Qu’est-ce qu’on fait ?
Le père : Qu’est-ce qu’on fait ? on les récupère pardi ! Laisser ces toiles ici serait une vraie perte pour l’humanité …
L’ami du père : Je dirais même plus … Quelle perte prodigieuse pour l’humanité !
Oh ça y est, chérie, j’ai un pincement au cœur, et vers le foie aussi, et sur l’oreille aussi … Tu sais bien que quand quelque
chose me contrarie, j’ai le cœur qui s’emballe, … ces toiles laissées ici …
L’ami du père : … depuis des années …
L’amie de la mère : … sans que le monde n’y ait accès …
La mère : … ces toiles qui à Paris … doivent valoir …
Le père : … des millions … Oh je me sens mal …
La mère : Assieds-toi, ménage-toi, tu es cardiaque, pour ta santé, on va récupérer ces toiles, tu te sentiras mieux après !
Le père : Oui, allons mettre la main (mise) sur ces toiles qui valent des millions !

La mère : Attendez, pas si vite ! C’est le moment de faire preuve de tact. Et la délicatesse n’est pas vraiment ton fort mon
chéri … Il faut être …
L’amie de la mère : subtils, messieurs, vous comprenez … Donc pas de précipitation !
La mère : Oui, oui, tout-à-fait, gardons à l’esprit que Taratonga est notre amie : nous ne pouvons pas donner à cette femme
majestueuse, l’impression qu’elle est une sauvage qui ne connaît rien à l’art, vous comprenez.
L’amie de la mère : Oui, tout-à-fait, Taratonga est notre amie. Ce serait désobligeant et il ne faudrait pas la vexer.
La mère : Oui, oui, on ne voudrait pas qu’elle ait de la peine et par altruisme vis-à-vis d’elle, il ne faudrait surtout pas lui montrer
que c’est une ignorante. Elle nous témoigne toute son amitié en nous offrant ses gâteaux … Moi je dis … Laissons-la offrir ses
gâteaux …
L’amie de la mère : Oui, laissons-la nous offrir ses gâteaux, si ça lui fait plaisir …
L’ami du père : Je vois ce que vous voulez dire …
Le père : Ahhhhhhhhh, oui, oui, il ne faut pas gâcher son plaisir … Et gardons les toiles sans ne rien dire.
Acte V - Scène 4 - Mise à exécution du plan - Plan C comme salade …
Kylian Kimya
Emilie Clara
L’amie de la mère : Procédons avec prudence … Messieurs … Le tact …
La mère : Bonjour Taratonga, nous voulions te remercier pour ta bienveillance et ton accueil ainsi que pour les gâteaux que tu
nous offres régulièrement.
Taratonga : Oh, ce n’est rien, ça me fait plaisir. Alors vous vous sentez bien ici ? Depuis que vous êtes arrivés, avez-vous trouvé
la paix que vous recherchiez ?
L’amie de la mère : Oui, oui bien sûr … Le calme … La sérénité … Le soleil …
Taratonga : Alors si vous avez trouvé ce qui vous convient, je suis heureuse. L’accès au bonheur est bien difficile à trouver dans
le monde dans lequel on vit.
Le père : C’est paisible sur cette île … Personne ne te parle d’argent et ne paraît intéressé.
Taratonga : Oui, nous sommes un peu épargnés ici. Nous essayons de ne pas abîmer l’île avec des commerces inutiles.
La mère : Tu es un modèle Taratonga.
Taratonga : Oh, non, pas un modèle, mais on essaie de se montrer bienveillants entre nous et d’être heureux avec ma petite
fille avec laquelle je fais les bons gâteaux …
Le père : A ce propos …
Taratonga : A propos de ma petite fille ? Vous souhaitez savoir comment elle va, c’est gentil de votre part. Eh elle est heureuse.
Vous allez la voir, vu l’heure, elle ne devrait pas tarder … Elle fait des études de langues. Elle voyage à travers le monde
beaucoup en ce moment, elle souhaite être interp…
Le père : Ah d’accord, mais nous ne parlions pas de ta petite fille …
L’ami du père : Nous voulions revenir sur les gâteaux …
Taratonga : Ah, vous voulez la recette, c’est cela ? Attendez, elle doit être dans un tiroir de la cuisine, je reviens …

Taratonga s’éclipse

L’ami du père : Rhooo … mais ce n’est pas vrai !


Le père : Nous n’arriverons jamais à aborder le sujet !
L’amie de la mère : C’est vraiment délicat et problématique … Les gens des îles sont bien gentils mais ils parlent, ils parlent
La mère : Allez, je me sacrifie, je vais opter pour la franchise.

Retour de Taratonga …

Taratonga : Voici la recette !


La mère : Taratonga, tu nous as offert à plusieurs reprises ces gâteaux …
Taratonga : Et vous voulez connaître mon secret, c’est ça ?
Le père : Ton secret ?
Taratoga : Eh bien, nous rajoutons un petit verre de rhum ! Voilà le secret ! Et croyez-moi, c’est ça qui fait toute la différence ! ça
donne du moelleux !
Le père : (en aparte) Euh …on ne parle pas vraiment des secrets de pâtisserie !
La mère : Euh oui, Taratonga, tes gâteaux sont exceptionnels et … ils étaient de plus, enveloppés dans …
L’amie de la mère : De belles toiles …
Taratonga : Ahhhh ces sacs peints… C’est donc cela qui vous intéresse …
La mère : Nous aimons beaucoup les couleurs vives et gaies …
L’amie de la mère : D’où les as-tu ?
Taratonga : Oh ! ces vieilles toiles, mon grand-père en avait tout un tas.
Tous les 4 (en se râclant la gorge): Tout … un tas ?
Taratonga : Oui, mon grand-père, paix à son âme, avait reçu ces toiles d’un Français qui habitait l’île et il s’amusait comme ça, à
couvrir des toiles de sacs avec des couleurs. C’est dans ma cave … Suivez-moi … Désolée pour l’odeur, ne faites pas attention
aux poissons secs, je les mets ici pour toute la communauté et chacun vient en prendre quand ils souhaitent en manger. Vous
savez bien que nous vivons du poisson ici.
Le père (bas, à son voisin) : Oui, oui et nous venons de flairer un gros poisson !
Taratonga : Regardez, j’en ai pas mal … Bon, elles ne valent pas grand-chose mais bien pratiques pour emballer des
gâteaux ou pour absorber l’eau des poissons !
Le père : (en aparte) Elles ne valent pas grand-chose pour toi …
Taratonga : Elles sont un peu poussiéreuses mais je les brosse et ça fait tout de suite de l’effet, ça fait des beaux paquets !
L’ami du père : Un bon paquet de billets …
Taratonga : J’ignore pourquoi ces toiles suscitent toujours autant d’attention mais je vous les donne si vous voulez !
La mère : Euh, tu nous les donnes … toutes ?
Taratonga : Oui, bien sûr, vous êtes quatre, si vous voulez partager …
L’amie de la mère : Oui … Partager, c’est tout à fait ça !
Taratonga : Attendez, je crois en avoir encore trois ou quatre dans mon atelier, je reviens, ne bougez pas !

Taratonga s’éclipse …

La mère : OMG, ces toiles au milieu des poissons !


L’amie de la mère : Qu’est-ce qu’on fait ? Oui lui dit tout ?
La mère : Ah, il ne vaut mieux pas …
L’amie de la mère : On se doit d’accepter la totalité !
Le père : Et si nous n’étions pas passés par là ? Vous imaginez quelle perte irréparable pour l’humanité ! Oh j’ai mal …
L’ami du père : Pense aux millions, ça ira mieux … Vous imaginez le truc ? Le pactole pour nous … ça va aller chercher dans
les 100 millions !
Retour de Taratonga …

L’ami du père : Chuuut … La voilà qui revient … Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut se décider.
La mère : Laissez-moi faire … (à Taratonga) Chère Taratonga, nous allons devoir te quitter, nous venons de recevoir un coup
de téléphone de la plus haute importance, nous devons rentrer en Europe.
Taratonga : Vous partez déjà ? J’espère que ça n’est pas grave ?
L’amie de la mère : Une affaire urgente à régler.
Le père (se donnant de l’importance) : Oui, des raisons quasi … humanitaires nous l’ordonnent !
Taratonga : Je suis désolée pour vous mais le bateau n’arrive que dans huit jours. Votre fils sait que vous devez repartir ?
Le père : Il n’a rien à dire ! (En aparte) Il ne manquerait plus que ça qu’il ait quelque chose à redire celui-là !
La mère : Nous devons repartir en France Taratonga mais avant, pour te remercier de ton extrême gentillesse et de la chaleur
de ton accueil, nous souhaiterions te faire un cadeau.
Le père : Nous te versons sur ton compte 70 000 euros. Je sais que tu n’es pas attachée à l’argent …
L’amie de la mère : … mais tu as tout de même besoin d’acheter des médicaments par exemple pour la communauté …
L’ami du père : Ce n’est pas grand-chose par rapport à l’inestimable richesse de ton accueil !
Taratonga : Comme vous voudrez ! Une partie me permettra de payer le mariage de ma petite fille … D’ailleurs, nous n’en
avons pas reparlé mais vous avez bien dû vous rendre compte de quelque chose entre ma petite fille et votre …

Le père : Oui, oui, Taratonga, nous en rediscuterons plus tard … Au revoir …


L’ami du père : Nous devons y aller … Au revoir !
La mère : Nous devons préparer nos valises ! Au revoir Taratonga !
L’amie de la mère : Notre bateau arrive bientôt ! Au revoir Taratonga !
Taratonga : Le bateau ? Mais il n’arrive que dans 8 jours voyons, vous avez le temps …

Acte V - Scène 5
Emilie
Sasha Clara
Lola Omyma
Kylian Elyne

Commandant de bord n°1 : Alors ce voyage vous a plu ?


Commandant de bord n°2 : Vous rentrez déjà en Métropole ?
Commandant de bord n°1 : Vous disiez pourtant en avoir assez de …
Le père : Mais de quoi je me mêle !
Commandant de bord n°2 : Ne soyez pas désagréable, nous faisions juste la conversation …
La mère : Excusez mon époux, il est souffrant …
Commandant de bord n°1 : Ah … Nous ne savions pas.
Le père : Quand on ne sait pas, on se tait !
Commandant de bord n°2 : En tous les cas, vous êtes partis en famille mais vous rentrez sans votre fils !
Commandant de bord n°1 : Cette île a fait un heureux : votre fils a trouvé son bonheur sur place !
Commandant de bord n°2 : En même temps, c’était visible comme le nez au milieu de la figure …
Le père : Quoi ?
Commandant de bord n°1 : Votre fils a trouvé une perle rare !
Commandant de bord n°2 : Un trésor magnifique !
Le père : Quel trésor ? Mais qu’est-ce que vous dîtes ?
La mère : Oui, quel trésor ?
La fille : Eh bien celui que mon frère a trouvé !
Le père : Quoi ? Le vaurien, je vais le tuer, plus qu’il ne s’est déjà tué au cours de ce voyage ! Rhhhhoo le petit fouineur, avec
petit air tout innocent et en même temps Monsieur-je sais tout … Je t’ai toujours dit que ce gamin était le mal en personne !
La mère : Voyons chéri, ne t’énerve pas, ton cœur a déjà été mis à rude épreuve ces temps-ci …
Commandant de bord n°1 : Et vous mesdemoiselles, vous étiez au courant ? Ah les petites cachotières !
La grande fille : Tout le monde était au courant !
La fille : Il n’y a que vous Maman et Papa qui n’ayez pas percuté !
Le père : Oh chérie, je sens un pincement … Comment un fils peut-il faire cela à son père ?
Commandant de bord n°2 : Vous allez pouvoir lui demander, le voici …
Scène 6 – Quiproquo et reconnaissance
Kylian Sasha
Emilie Lola
Noa

Reprise du début de la pièce –


Le père : Approche. Viens confesser l’action la plus noire, l’attentat le plus horrible, qui ait jamais été commis.
Le fils : Que veux-tu dire ? Qu’est-ce que j’ai fait encore papa ?
Le père : Comment traître ? Tu ne rougis pas de ton crime ?
Le fils : De quel crime parles-tu ?
Le père : Infâme, comme si tu ne savais pas ce que je veux dire. L’affaire est découverte, et l’on vient de m’apprendre tout.
Le fils : Puisqu’on a tout découvert, je ne vais pas chercher de détours, et nier la chose. Je voulais vous en parler mais pour ça,
j’attendais, on va dire, des conjonctures favorables … Ecoutez mes raisons.
Le père : Et quelles belles raisons peux-tu nous donner à ta mère et moi, voleur infâme ?
Le fils : Arrêtez, vous exagérez toujours tout avec maman ! Quand vous m’aurez écouté, vous allez vite comprendre !
Le père : Quoi un tour comme ça, pendard ?
Le fils : ça va, ce n’est pas parce que j’ai pris la main de l’un des plus beaux trésors de Polynésie sans vous le dire que ça doit
générer un cataclysme ! Voilà, maintenant, vous savez, le mal est réparé ! Je pensais que vous seriez ravis !
Le père : Oui, c’est clair, tu vas nous restituer ce que ce tu nous as ravi ! Il se moque de nous ! Retiens-moi chérie, je vais le
tuer ! Mais dis-moi, tu as fait le coup tout seul ? Explique-nous qui t’a rencardé exactement ? Et ne nous raconte pas de
salades, c’est compris !

Le fils : Comment cela ? Pour tout vous dire, c’est plutôt moi qui lui ai donné rencard la première fois ! Et elle m’a dit de venir
dans l’Atelier de Taratonga ! C’était chouette, on a écouté de la musique, on a peint, c’était cool !
La mère : L’Atelier de Taratonga ?? Mais tu étais avec qui ?
La mère : Qui t’a poussé à faire le coup mon chéri, dis-nous !
Le fils : Un dieu qui porte les excuses : l’Amour.
Le père : Bel amour, bel amour, ma foi ! L’amour de nos pièces d’or ?! Mais il est cinglé ! Je t’ai toujours dit qu’il fallait le faire
interner cet idiot !
La mère : Tu n’imagines pas, tu as brisé l’honneur de ton père …
Le fils : Tout cela parce que je ne vous ai pas dit que j’allais me marier ? Ne vous inquiétez pas, ça ne vous coûtera rien !
Le père : Eh ben voyons ! Mais voyez quelle insolence, de vouloir retenir le vol qu’il nous a fait !
Le fils : Un vol ?
Le père : N’appelle-tu pas cela un vol ? Un trésor comme celui-là.
Le fils : C’est un trésor, il est vrai, et le plus précieux sans doute. Si c’est un vol, je crois que la Polynésie me pardonnera cette
offense si on fait les plus beaux bébés du monde !
Le père : Des bébés avec ce trésor ? ça y est, il est chtarbé, cinglé, siphonné ! Il faut l’interner ! Je t’ai toujours dit qu’il n’était
pas fini ce gamin ! Ni fait ni à refaire ! J’aimais bien quand il se jetait par-dessus bord mais en arrivant, je vais me faire un petit
plaisir et c’est moi qui vais le balancer !

Commandant de bord n°1 : Qu’est-ce qu’on fait ? On intervient ?


Commandant de bord n°2 : Euhh … C’est cool à regarder, non ?
Commandant de bord n°1 : Oui, c’est vrai, il ne manque plus qu’une bonne salade de pop corn !

Le fils : Me balancer par-dessus bord ? Tara plongera avec moi, c’est sûr ! Nous avons fait le serment d’une foi mutuelle !
La mère : La fille de Taratonga est trempée dans ce crime ! Faire ça à sa grand-mère, quelle honte ! Vous allez finir dans un
panier à salade tous les deux !
Le fils : Taratonga, maman, sait la vérité sur cette aventure, et si vous l’appelez, elle vous expliquera !
La mère : Quoi, Taratonga, complice de l’affaire ?
Le fils : Oui, Taratonga elle-même a été témoin de notre engagement et elle nous a aidés à organiser le mariage !
La mère : Mais que dis-tu ? On ne comprend plus rien ! Le mariage de qui ?
Le fils : Mais celui de Tara et moi !
La mère : Ô ciel, autre disgrâce ! (La mère tombant dans les pommes)
Le père : Mais attends, depuis le début, tu parles de ton mariage ? Ton trésor, c’est la petite fille de Taratonga ??
Le fils : Bien sûr. Tu pensais que je parlais de quoi d’autre ?
Le père : OUFF, nous sommes sauvés ! Notre trésor est gardé !
Scène 7 – Révélation

Sasha Clara
Lola Omyma
Kylian Elyne
Emilie

Commandant n°1 : Cette famille est vraiment désespérante ! Mais hilarante !


Commandant n°2 : Complètement cinglée ! Enfin, faisons comme si tout était normal.
Commandant n°1 : Vous voulez un peu d’eau fraîche ? Vous allez mieux ?
La mère : Je vous remercie.
Commandant n°2 : Est-ce que vous pensez revoir Taratonga avant le mariage ? Est-ce que vous allez organiser le mariage de
votre fils en Polynésie ? Ou elle pourrait venir en Métropole ?
Commandant n°1 : Taratonga pourrait à coup sûr vous aider pour la déco, elle est pas mal douée dans ce domaine !
La mère : Pardon ? Vous connaissez Taratonga ?
Commandant n°2 : Oui, oui, quand elle part en voyage d’affaires, elle prend notre compagnie ! Nous la voyons environ 5 fois
par an.
Le père : Taratonga, en voyages d’affaires ?
La mère : Vous êtes certaine de ne pas vous tromper de personne ? Vous parlez bien de la mairesse de l’île de Taratora ?
Commandant n°1 : Oui, oui, elle est maire mais elle a d’autres activités également ! Elle est d’une gentillesse cette femme ! Et
talentueuse qui plus est !
Commandant n°2 : Elle vous a fait voir ses peintures, je suppose.
Le père : Pardon ?
Commandant n°1 : Elle vous a fait voir ses toiles, non ? Nous serions étonnées du contraire.
La mère : Que voulez-vous dire ?
Commandant n°2 : Elle est vraiment douée ! Elle fait de la peinture et assez bien ma parole.
Commandant n°1 : Oui, oui, corrige-moi si je me trompe, mais je crois qu’elle a étudié plusieurs années aux Beaux-Arts à Paris.
Le père : Comment ? Les Beaux-Arts …
Commandant n°2 : Oui, c’est cela et je crois qu’elle y a même enseigné !
Commandant n°1 : Oui, oui, moi je l’ai déjà vue à l’œuvre ! Elle est une véritable artiste de renom et elle fait des espèces
d’imitations de Gauguin assez étonnantes !
Commandant n°2 : On dirait des vraies ! Plusieurs fois, je me suis fait avoir ! Aucun moyen de distinguer l’une de ses toiles et
une originale du peintre !
La mère : Comment ? Gauguin ?
Commandant n°1 : Vous n’avez pas fait attention aux décorations sur notre navire ? C’est elle qui les a peintes. Elle nous les a
offertes lors de son dernier voyage avec notre compagnie.
Commandant n°2 : C’est vraiment bien fait, n’est-ce pas ? Bluffant, n’est-ce pas ?
Le père : Comment ? Des imitations ?
Commandant n°2 : Elle a même un contrat régulier avec l’Australie.
L’amie de la mère : Un contrat régulier …
L’ami du père : … avec l’Australie …
Commandant n°1 : La galerie australienne lui paie 20000 euros la pièce.
La mère : Des … immitations ! des immitations !
Commandant n°1 : Que se passe-t-il ? ça ne va pas ? Vous êtes tout blancs …
Commandant n°2 : Ah vous aussi, vous vous seriez fait avoir ! Nous nous sentons moins seuls !

Scène 8 - Résolution
Le fils : Allo … ma chérie … Tu veux rigoler deux sec ? Alors, primo, le tour du monde de mes parents a tourné court !
La grande fille : Ils viennent de comprendre que le monde était identique partout !
La fille : et que s’ils veulent que ça change, c’est avant tout, eux qui doivent changer !
Tara : Tes parents ne changeront jamais ! Et en même temps, c’est comme ça qu’ils nous font rire non ?
La fille : Oui oui, bah écoute la suite ! Alors, nos parents ça fait 10 ans qu’ils connaissent ta grand-mère, n’est-ce pas ?
Tara : Plus ou moins oui …
La grande fille : Et mes parents, sensiblement pareil, n’est-ce pas ?
Le fils : 10 ans qu’ils ont Taratonga au téléphone au moins 1 fois par semaine, c’est bien cela ?
La grande fille : et devine quoi ?
Le fils : Ils ont pris les toiles de Taratonga pour des vraies !
Tara : C’est pas vrai ! Tu plaisantes ? Mais ils n’ont jamais percuté sur le fait que la vie de ma grand-mère, c’était la peinture ??
Le fils : Eh bien faut croire que non ! Et pour en rajouter une couche (à cette peinture !), ils viennent de comprendre qu’on allait
se marier !
Scène 9 – Scène finale

A bord du navire avec tout l’équipage : mariage. Tout le monde monte à bord…

Commandant de bord n°1 : Mesdames et Messieurs, bienvenue à bord pour le mariage de nos jeunes tourtereaux …
Commandant de bord n°2 : Ah monsieur, votre cravate n’est pas mise correctement ! Vous ne pouvez pas monter à bord. Ici,
c’est tenue correcte exigée !
Le père : C’est quoi cette nouvelle règle ? Je n’arrive jamais à faire mon nœud de cravate.
Commandant de bord n°1 : Mais non, nous plaisantons ! Ici, c’est venez comme vous êtes ! Comme au Mc Do ?
Le fils : Moi non plus papa je n’arrive pas à faire les nœuds de cravate ! Est-ce vraiment important ? Est-ce que on est vraiment
obligé de mettre une cravate ? Ce n’est pas ça qui fait la valeur d’un homme !
Le père : Pour une fois que je suis d’accord avec toi mon fils.
Le fils : Donc autant l’enlever !
La mère : ça fait plaisir de vous voir sur la même longueur d’ondes tous les 2 ! Vous êtes beaux !
L’amie de la mère : Les préparatifs sont presque achevés.
L’ami du père : Génial, nous allons pouvoir commencer et nous régaler !
La fille du couple : Il ne reste plus que la musique et les mariés !
Commandant de bord n°1 : Vous pensez à quoi Mademoiselle Tara ?
Tara : A ma grand-mère en Polynésie. J’aurais aimé qu’elle soit là aujourd’hui.
Commandant de bord n°2 : Eh bien ne soyez pas triste, surtout un jour comme celui-là ! Regardez …
Tara (courant dans les bras de Taratonga qui arrive) : Tu es venue finalement ?
Taratonga : Bien sûr ! Tu ne pensais tout de même pas que j’allais manquer le mariage de ma petite fille !

La mère (gênée) : Euh … Taratonga, tu ne nous en veux pas ?


Le père : Je ne sais pas ce qui nous a pris … Nous avions quitté la France parce que nous en avions assez de l’enrichissement
perpétuel et finalement, nous ne valons pas mieux !
L’amie de la mère : Nous espérons que tu nous pardonneras …
Taratonga : Mais de quoi ?
L’ami du père : D’avoir tenté de profiter …
Taratonga : Je ne vous en veux absolument pas ! L’Homme est ce qu’il est … C’est la société qui le rend ainsi alors vous savez
quoi, on oublie toutes ces mésaventures et comme l’avenir est incertain, on profite de l’instant !

La fille : Pensons à nos deux mariés !


La grande fille : Regardez, ils arrivent !
Commandant de bord n°1 : Pour la musique, la compagnie a fait venir les chanteurs que vous aviez adorés en Allemagne !
La fille du couple, la grande fille, le fils, Tara (ensemble) : Wouahh, super !
Commandant de bord n°2 : Et pour le repas de mariage, en hors d’œuvre … Je vous laisse deviner … Notre chef a préparé une
bonne salade bien sûr !
Tous (de rire)
Taratonga : Et pour le voyage de noces : vous voulez commencer par quoi ?
Tous (synchrone) : Le monde entier ! Vive les mariés !

Danse Elodie Chartier

Epilogue Atelier Allemand - Je ne parle pas français

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