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Résumé détaillé de 1984 de George Orwell


Le 26 mars 2011, sur Le blog du Mensékhar

Cliquez sur le lien suivant pour accéder à la


présentation de 1984 de George Orwell.

Le résumé détaillé du livre chapitre par chapitre qui


suit en révèle les moments clés.

Partie 1

Chapitre 1

Par une journée d’avril froide et claire, Winston Smith


renonce à la cantine du Ministère de la Vérité où il
travaille, pour regagner son domicile pendant la pause
déjeuner. Un peu partout dans Londres, dominent les
affiches géantes d’un homme d’environ 45 ans, à
l’épaisse moustache noire, aux traits accentués et
beaux. Une légende sous le portrait déclare : « Big
Brother vous regarde ». L’ascenseur fonctionne
rarement en raison des coupures de courant. A
l’intérieur de l’appartement, une voix provient d’une
plaque de métal incrustée dans le mur : le télécran. Le
son peu être assourdi, mais le télécran ne peut être
éteint complètement. L’appareil reçoit et transmet
simultanément : à travers lui, Winston peut être aussi
bien vu qu’entendu par la Police de la Pensée. Au loin
derrière la fenêtre, à un kilomètre environ, s’élève le
ministère de la Vérité, gigantesque immeuble
pyramidal en béton blanc avec sur la façade, les trois
slogans du parti : « La guerre c’est la paix », « La liberté
c’est l’esclavage », « L’ignorance c’est la force ». En plus
du ministère de la Vérité qui s’occupe des
divertissements, de l’information, de l’éducation et des
beaux-arts, trois autres bâtiments similaires sont
répartis dans Londres. Le ministère de la Paix qui
s’occupe de la guerre, le ministère de l’Amour qui veille
au respect de la loi et de l’ordre et le ministère de
l’Abondance chargé des affaires économiques. Leurs
noms en novlangue : Miniver, Minipax, Miniamour et
Miniplein. Une singularité de son appartement permet
à Winston, en s’asseyant dans une alcôve, d’échapper
au regard du télécran. Cette opportunité lui permet de
commencer à rédiger son journal sur un livre ancien
acheté dans une boutique du marché libre. Il note une
date : 4 avril 1984. Après avoir commencé à écrire,
Winston se remémore un événement intervenu le
matin même pendant les Deux minutes de la Haine,
l’exercice quotidien pendant lequel le visage
d’Emmanuel Goldstein, ennemi juré de l’angsoc (le
socialisme anglais) et du parti est diffusé sur les écrans
pour être livré à la vindicte populaire. Winston a croisé
Julia, une jeune femme membre de la ligue anti-sexe
qu’il prend pour une espionne et O’Brien un membre
élevé du parti qu’il soupçonne d’appartenir à la
Fraternité, un réseau clandestin de conspirateurs.

Chapitre 2

Winston Smith est dérangé dans l’écriture de son


journal par Madame Parsons, la femme d’un voisin de
palier. Elle lui demande s’il peut réparer son évier qui
est bouché. Winston s’exécute. Tom Parsons est un
collègue de Winston au Ministère de la Vérité, un
homme dévoué au parti qui occupe un poste
subalterne où l’intelligence n’est pas nécessaire. Ses
deux enfants, un fils et une fille, sont déjà endoctrinés,
dans un an ou deux, ils surveilleront les symptômes de
non orthodoxie de leurs parents. Chaque semaine, la
presse relate comment un petit mouchard quelconque
appelé « enfant héros », a dénoncé ses parents après
avoir entendu une remarque compromettante. Les
enfants crient pour que leur mère les emmène à la
pendaison de prisonniers eurasiens accusés de crimes
de guerre. Après avoir regagné son appartement,
Winston apprend par le télécran que son pays,
l’Océania, vient de remporter une victoire importante
contre l’Eurasia, laissant planer l’hypothétique fin de
cette guerre qui n’en finit pas. Retournant à la
rédaction de son journal, Winston songe que le simple
fait de formuler des idées le condamne tôt ou tard à
mort : « le crime de penser n’entraîne pas la mort. Le
crime de penser est la mort ». Il range son journal dans
un tiroir et pose un grain de poussière blanchâtre sur
un coin de la couverture : le grain serait ainsi rejeté si
le livre était déplacé.

Chapitre 3

Winston rêve de ses parents et de sa sœur qui ont


disparu quand il avait dix ou onze ans, probablement
au cours d’une des premières grandes épurations des
années 50. Le télécran émet un coup de sifflet
assourdissant pour marquer sept heures un quart,
heure de lever des employés de bureau. Une femme
apparue sur le télécran prodigue un cours de
gymnastique obligatoire et éreintant. Pendant qu’il
effectue les exercices, Winston se remémore son
enfance, au-delà des dernières années 50. Durand son
enfance, la guerre avait commencé et elle n’avait par la
suite jamais cessé. Il lui était impossible de se
remémorer la succession des événements, l’histoire
étant continuellement modifiée par le parti. Ce dernier
prétendait que l’Eurasia avait toujours été l’ennemie
jurée de l’Océania elle-même alliée à l’Estasia. . Mais
Winston savait que l’Océania avait été l’alliée de
l’Eurasia contre l’Estasia il n’y avait de cela que quatre
ans. Le mensonge passait dans l’histoire et devenait
vérité. A tel point que personne ne pouvait dire si Big
Brother était réel ou avait été inventé.

Chapitre 4

Sur son lieu de travail, sous le contrôle d’un télécran,


Winston a pour mission de corriger d’anciens articles
du Times. Les numéros modifiés sont ensuite
réimprimés et archivés. L’histoire est continuellement
réécrite pour accréditer la propagande du parti : les
discours de Big Brother prédisent toujours ce qui va
arriver, les projections de la production sont toujours
exactes, les promesse non tenues comme celle de ne
pas rationner le chocolat au cours de l’année
disparaissent. Un numéro du Times peut être réécrit
une douzaine de fois selon les circonstances. Les plus
grosses modifications concernent les personnes non
existantes, autrefois glorifiées par le parti, puis
tombées en disgrâce et disparues discrètement
pendant une épuration. Toute trace de leur existence
est rayée comme si elles n’avaient jamais existé. A
l’inverse, Winston invente des personnages, tel que le
camarade Ogilvy, mort victorieusement au front à 23
ans après une vie entièrement consacrée au parti. Les
vieux papiers sont introduits dans des fentes reliées à
d’immenses fournaises pour être détruits. On les
surnomme « trous de mémoire ».

Chapitre 5

Winston retrouve son ami Syme à la cantine. Ce


dernier travaille au Service des Recherches à compiler
la onzième édition du dictionnaire novlangue. Les deux
hommes parlent des sujets de prédilection de Syme : la
pénurie de rasoirs et la pendaison de la veille. Winston
pousse son collègue à parler de la technicité du
novlangue, conversation plus agréable à son sens. La
novlangue vise à réduire les limites de la pensée : les
mots sont détruits par centaines, jour après jour, pour
rendre littéralement impossible le crime par la pensée
en supprimant les mots pouvant l’exprimer. Syme
pense qu’en 2050 au plus tard, le novlangue aura
supplanté la langue courante. Winston se dit que Syme
est trop intelligent, trop zélé et que tôt ou tard il sera
éliminé car il en sait trop. Parsons se joint à eux pour
solliciter leur cotisation à l’occasion de la Semaine de la
Haine, un quart du salaire de chaque individu étant
réservé aux innombrables souscriptions volontaires.
Le télécran relaie une annonce enthousiaste du
Ministère de l’Abondance qui affirme que la
production a augmenté de vingt pour cent en un an.
Tout le monde semble adhérer à ce discours, alors que
les maisons sont délabrées et que les pénuries sont
permanentes. Tout est laid. Winston croise le regard
de Julia, la fille aux cheveux noirs : il est persuadé
qu’elle l’espionne. La délation est généralisée, Winston
se méfie de tout le monde.

Chapitre 6

Winston poursuit son journal, tandis qu’il repense à


Catherine, sa femme et se remémore son premier
écart avec une prostituée. Les mariages entre
membres du parti devaient être autorisés par un
comité. La permission était toujours refusée quand les
membres du couple en question donnaient
l’impression d’être physiquement attirés l’un vers
l’autre. La seule fin du mariage admise était de faire
naître des enfants pour le service du parti. A défaut de
tuer l’instinct sexuel, le parti essayait de le dénaturer
et de le salir. Le mariage de Winston avait duré quinze
mois, ils avaient pu se séparer faute d’enfant. Dévouée
corps et âme au parti, Catherine n’avait aucune
intelligence. En outre, elle n’avait pas la moindre
sensualité.

Chapitre 7

Winston estime que l’espoir ne peut venir que des


prolétaires, les quatre-vingt-cinq pour cent de la
population d’Océania dédaignés par le parti. Ce
dernier ne peut être renversé de l’intérieur.
Contrairement aux membres du parti, les prolétaires
jouissent d’une relative liberté comme en atteste le
slogan du parti : « les prolétaires et les animaux sont
libres ». Il leur est seulement demandé de travailler et
d’engendrer. Malheureusement, Winston estime qu’ils
ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus
conscients, mais qu’ils ne pourront devenir conscients
qu’après s’être révoltés. La révolution prétend avoir
aboli le capitalisme, mais les conditions de travail des
prolétaires n’ont guère été améliorées. D’ailleurs, les
falsifications de l’histoire sont telles, qu’il est
impossible de savoir à quoi ressemblait réellement
Londres avant la Révolution. Winston se demande
même si le capitalisme a réellement existé. Un jour, il a
eu en mains une coupure du Times qui prouvait une
falsification : trois membres du parti accusés de
trahison étaient présents à une réunion du parti à New
York alors qu’à la même date ils avaient confessé s’être
rendus à l’étranger pour comploter.

Chapitre 8

Winston préfère déambuler dans les rues populaires


de Londres plutôt que de participer à une soirée au
Centre communautaire. Ce goût pour la solitude
constitue une grave imprudence, les membres du parti
devant toujours prendre part à quelque distraction
collective. Une bombe fusée tombe sur un groupe de
maisons qu’elle détruit complètement. Après s’être
jeté au sol, Winston poursuit sa route. Les bistrots
fréquentés par les prolétaires sont combles. Les
masses laborieuses de l’Océania se passionnent
également pour la loterie et ses lots faramineux, mais
Winston sait, tout comme la plupart des membres du
parti, que les gagnants des gros prix sont des gens qui
n’existent pas. Winston entre dans un bistrot à la suite
d’un octogénaire : il décide d’interroger le vieil homme
sur sa jeunesse pour connaître la vérité sur le monde
prérévolutionnaire. Il lui offre des bières et l’écoute
parler de bribes de souvenirs sans importance.
Winston poursuit son chemin et arrive devant la
boutique dans laquelle il a acheté le livre qui lui sert de
journal. Il y achète un vieux presse-papier en verre
contenant du corail, puis visite une chambre remplie
de vieilleries appartenant au propriétaire de la
boutique nommé Charrington. Il envisage de louer la
pièce pour s’y aménager un refuge. En regagnant son
domicile, il croise la fille aux cheveux noirs qui fait mine
de ne pas le voir : il est de plus en plus persuadé qu’elle
le suit pour l’espionner.

Partie 2

Chapitre 1

Quatre jours plus tard, au Ministère de la Vérité,


Winston croise la fille aux cheveux noirs qui lui fait
passer discrètement trois mots griffonnés sur un bout
de papier : « je vous aime ». Il est agité après cette
révélation et se demande comment il va pouvoir
arranger une rencontre. Il décide finalement que
l’endroit le plus sûr pour cela est la cantine. Jour après
jour, il attend le moment idéal, quand elle sera seule et
assez loin d’un télécran. L’occasion ne se présente
qu’au bout d’une semaine, ils se donnent rendez-vous
au square de la Victoire. Là, pendant le passage d’un
convoi de prisonniers Eurasiens, elle lui donne rendez-
vous le dimanche suivant à l’extérieur de Londres.

Chapitre 2

Après un trajet en chemin de fer d’une demi heure,


Winston retrouve la fille aux cheveux noirs dans la
campagne. Ils se cachent dans une clairière. Julia
exècre le parti, mais présente un zèle dévoué pour se
préserver. A l’abri des microphones cachés un peu
partout, ils font l’amour, un acte politique fort, un coup
porté au parti qui condamne la moindre pulsion
sexuelle.

Chapitre 3

Julia et Winston retournent à Londres en empruntant


des chemins différents. Pendant le mois de mai, ils
continuent à se retrouver en cachette. Julia travaille
aux machines du Commissariat aux Romans, mais les
livres produits ne l’intéressent pas. Elle bénéficie d’une
excellente réputation à tel point qu’elle a pu travailler
pendant un an au Pornosec, sous-section du
Commissariat aux Romans chargée de la production de
pornographie à bon marché destinée aux prolétaires.
Julia déteste le parti, elle n’a jamais entendu parler de
la Fraternité et refuse de croire à son existence.
Winston dévoile à Julia de sombres pensées
concernant sa femme et le parti. Il considère qu’ils sont
des morts en sursis, car tôt ou tard, il seront démasqué
et exécutés.

Chapitre 4

Winston attend Julia dans la chambre qu’il loue au-


dessus du magasin de monsieur Charrington. Son
sentiment pour elle a évolué tout au long du premier
mois de leur rencontre : il ressent à présent de la
tendresse à son égard. Julia le rejoint en apportant des
mets savoureux destinés aux membres du parti
intérieur : du sucre, du pain, un peu de confiture et du
vrai café, pas du café de la victoire. Julia se maquille et
se parfume, ils s’enlacent puis s’endorment l’un contre
l’autre. A leur réveil, Julia chasse un rat de la chambre :
Winston devint pâle, il lui avoue sa phobie des rats.

Chapitre 5

Un matin Syme a disparu sans laisser la moindre trace :


il a cessé d’exister, il n’a jamais existé. Les préparatifs
pour la Semaine de la haine battent leur plein : les
symboles de l’Eurasia sont livrés à la vindicte
populaire. Winston et Julia savourent leurs rendez-
vous secrets dans la chambre de Charrington qui, en
dépit de sa vétusté, est pour eux un véritable paradis.
Leur existence leur semble moins pénible. Ils savent
pourtant que cette situation ne peut pas durer
indéfiniment. Winston croit en l’existence de la
fraternité, Julia pense qu’il s’agit tout au plus d’une des
innombrables balivernes du parti.

Chapitre 6

Le moment que Winston attend depuis des années


vient enfin d’arriver : O’Brien s’adresse à lui en lui
parlant de la dixième édition du dictionnaire
novlangue et lui communique son adresse personnelle.

Chapitre 7

Winston se réveille après avoir rêvé de sa mère. Il se


remémore son père qui a disparu très tôt sans lasser
de trace, de son enfance miséreuse avec sa mère et sa
petite sœur malade. Un jour, il se sauve après avoir
volé un morceau de chocolat destiné à sa sœur.
Lorsqu’il revient, un peu plus tard, sa mère et sa sœur
ont disparu. Il culpabilise encore d’avoir été dur avec sa
mère. Il en parle à Julia qui s’endort. Winston se dit que
le plus important n’est pas de rester vivant, mais de
rester humain. Il pense que le parti peut lui faire dire
n’importe quoi, mais qu’il ne peut pas lire ses pensées
et lui faire croire n’importe quoi.

Chapitre 8

Winston et Julia se rendent chez O’Brien.


L’appartement est luxueux et confortable, ce qui
impressionne Winston qui a rarement eu l’occasion de
voir une telle opulence. A la surprise de ses visiteurs,
O’Brien décide d’éteindre le télécran, un privilège
réservé uniquement aux membres du parti intérieur.
Après avoir hésité un moment, Winston annonce à
O’Brien que Julia et lui sont des ennemis du parti et
qu’ils viennent le voir car ils le soupçonnent de faire
partie de la fraternité. O’Brien leur confirme que son
domestique et lui sont des conspirateurs, qu’ils
appartiennent à la fraternité et que leur chef s’appelle
bien Emmanuel Goldstein. Il leur propose un verre de
vin. Winston et Julia confessent qu’ils sont prêts à tout
pour déstabiliser le parti, sauf à être séparés à jamais.
O’Brien promet à Winston de lui faire parvenir le livre
de Goldstein. Ils se séparent, Julia part la première
suivie peu après de Winston.

Chapitre 9

Winston est épuisé par les innombrables


manifestations émaillant les cinq premiers jours de la
Semaine de la Haine. Au sixième jour, coup de théâtre,
la vindicte populaire change de cible : l’Estasia est à
présent l’ennemi juré, l’Eurasia devient un allié. Les
affiches incitant à la haine contre l’Eurasia sont
immédiatement changées. Winston regagne le
Ministère de la Vérité, sachant que des journées de
dix-huit heures l’attendent, puisqu’une grande partie
de la littérature des cinq dernières années va devoir
être réécrite : à compter de ce jour, l’Estasia a toujours
été l’ennemi et l’Océania n’a jamais été en guerre avec
l’Eurasia. Winston ainsi que les autres employés
dorment sur des matelas dans les couloirs. Après six
jours de travail intensif, ils obtiennent un après-midi de
repos. Winston en profite pour attendre Julia à la
chambre de Charrington. Il commence à lire le livre de
Goldstein que O’Brien lui a fait parvenir dans une
serviette. Le chapitre 1 se nomme « l’ignorance c’est la
force » et suggère que toute société humaine est
divisée depuis l’origine en trois classes : la classe
supérieure, la classe moyenne et la classe inférieure.
Winston passe directement au chapitre 3 qui est
intitulé « la guerre c’est la paix ». Il y est expliqué que le
monde est divisé en trois super états en guerre
permanente depuis vingt cinq ans. L’Océania comprend
l’Amérique, les îles Britanniques, l’Australie et le sud de
l’Afrique. L’Eurasia s’étend du Portugal eu détroit de
Behring. L’Estasia comprend essentiellement la Chine
et le Japon. De puissance égale, aucune de ces trois
nations n’est en mesure de l’emporter sur les autres.
Elles se disputent les territoires allant de Tanger à
Hong-Kong, riches en matières premières et en main
d’œuvre bon marché. La guerre perpétuelle absorbe
toutes les richesses sans élever le niveau de vie. Les
trois classes sociales (parti intérieur, parti extérieur, et
prolétaires) sont ainsi préservées de toute remise en
cause par l’élévation du niveau de vie des classes
inférieures. La guerre maintient la structure de la
société. Le parti poursuit deux buts : conquérir toute la
surface de la terre et éteindre toute possibilité de
pensée indépendante. Les trois puissances produisent
des bombes atomiques, mais ne s’en servent pas,
craignant une destruction mutuelle assurée. De même,
aucune des trois puissances n’essaye d’envahir la
moindre parcelle du territoire de son voisin : les
échanges entre les citoyens des différents états
pourraient faire tomber la haine de l’étranger. Les trois
états ont la même idéologie avec la même structure
pyramidale et avec le même culte de la personnalité
d’un chef quasi divin. Julia arrive au moment où
Winston revient au chapitre 1. Winston reprend la
lecture, cette fois-ci à haute voix pour Julia. Les trois
classes sociales sont irréconciliables : le groupe
supérieur veut rester en place, le groupe moyen veut
prendre la place du groupe supérieur et la classe
inférieure prône une société égalitaire. Au travers de
l’histoire, la lutte entre ces classes voit la classe
moyenne supplanter la classe supérieure, avant d’être
elle-même supplantée par une nouvelle classe
moyenne. Au vingtième siècle des mouvements
nouveaux prétendirent fixer une fois pour toute la
domination de la classe supérieure qu’ils avaient
décidé d’incarner : ces mouvements se caractérisent
par la même idéologie inégalitaire et tyrannique
s’appellent Angsoc en Océania, Néo-Bolchevisme en
Eurasia et Culte de la Mort en Estasia. Après la période
révolutionnaire qui se place entre 1950 et 1969, le
nouveau groupe supérieur agira en sachant
parfaitement ce qui est nécessaire pour maintenir sa
position. L’abolition de la propriété privée signifiait en
fait la concentration de la propriété entre beaucoup
moins de mains qu’avant, mais avec cette différence
que les nouveaux propriétaires formaient un groupe
(le Parti) au lieu d’être une masse d’individus :
l’inégalité économique devient ainsi permanente. Big
Brother est une figure allégorique, infaillible et toute
puissante. En dessous, vient le parti intérieur, la classe
supérieure représentant deux pour cent de la
population. Ses membres sont admis à l’âge de seize
ans sans aucune discrimination (pas d’hérédité, pas de
critères raciaux, etc.). Le parti ne s’occupe pas de
perpétuer son sang, mais de se perpétuer lui-même. Il
n’est pas important de savoir qui détient le pouvoir,
pourvu que la structure hiérarchique soit toujours la
même. De sa naissance à sa mort, un membre du parti
est sous l’œil de la police de la pensée. Le premier
devoir d’un membre du parti est d’avoir la faculté de
s’arrêter net au seuil d’une pensée dangereuse
(« arrêtducrime » en novlangue). Mais cela ne suffit
pas. Il faut aussi croire tout et son contraire
(« noirblanc » en novlangue). Le changement continuel
du passé n’est possible que grâce à la « doublepensée »
qui est le pouvoir de garder à l’esprit simultanément
deux croyances contradictoires et de les accepter
toutes deux. Julia s’est endormie : Winston arrête sa
lecture au moment où il allait savoir pourquoi le parti
veille farouchement à empêcher l’égalité humaine.

Chapitre 10

Lorsque Winston et Julia se réveillent, une voix de fer


s’échappe de derrière le tableau de la chambre. Le
tableau tombe, découvrant un télécran. Des hommes
en uniforme s’emparent de Winston et Julia. Monsieur
Charrington apparaît sans déguisement, ce n’est pas un
vieux prolétaire, mais un membre de la police de la
pensée âgé d’environ trente-cinq ans.

Partie 3

Chapitre 1

Winston suppose qu’il est détenu au Ministère de


l’amour, mais il n’en a aucune certitude. La cellule ne
comporte aucune fenêtre, seuls quatre télécrans sont
disposés sur chacun des murs blancs. Il a faim. Les
prisonniers défilent dans la cellule, passent un moment
avec Winston puis sont emmenés en salle 101. Parmi
eux, le poète Ampleforth arrêté pour avoir laissé le
mot « God » à la fin d’un ver dans une nouvelle édition
de Kipling et Parsons dénoncé par sa fille après avoir
dit « à bas Big Brother » dans son sommeil. Un homme
décharné entre à son tour. Un autre est violemment
frappé pour avoir voulu lui proposer un vieux morceau
de pain. O’Brien fait son entrée : il n’appartient pas à la
Fraternité, bien au contraire, il est chargé de traquer
les crimes par la pensée. Le garde assène un violent
coup de matraque à Winston.

Chapitre 2

Les passages à tabac se succèdent puis se font moins


fréquents. Ce sont ensuite des intellectuels du parti
qui interrogent Winston en lui imposant des brimades
pour annihiler son pouvoir de résistance. Winston
confesse une multitude de crimes imaginaires, mais
cela n’a aucune importance car aux yeux du parti, il n’y
a aucune distinction entre la pensée et l’acte. Winston
est finalement emmené dans une salle et attaché sur
un lit de camp. O’Brien se tient à côté de lui. A coup de
décharges électriques, O’Brien fait comprendre à
Winston qu’il n’existe qu’une vérité, celle du parti. Si
Winston a des souvenirs différents de la version
officielle du parti, c’est qu’il est sujet à des troubles
mentaux, à des hallucinations. Le parti ne veut pas de
martyrs : il veut changer ses ennemis, les briser.
O’Brien apprend à Winston que Julia l’a dénoncé et
qu’elle s’est convertie.

Chapitre 3

La réintégration comporte trois stades : étudier,


comprendre, accepter. Winston entre dans le
deuxième stade. O’Brien lui explique pourquoi le parti
s’accroche au pouvoir : le parti recherche le pouvoir
pour le pouvoir, rien d’autre ne l’intéresse. Le pouvoir
est d’infliger des souffrances et des humiliations. La
société du parti est fondée sur la haine. O’Brien
demande à Winston de se déshabiller et de se regarder
dans un miroir : ce dernier n’avait pas remarqué
combien il était mince et faible, brisé par la torture et
les humiliations. O’Brien explique à Winston qu’il est
un cas difficile, mais que tôt ou tard il sera guéri de sa
déviance et qu’à la fin, il sera fusillé.

Chapitre 4

Winston récupère lentement, jour après jour. Il a


finalement capitulé, il le reconnaît. Il a découvert que
la police de la pensée le surveillait depuis sept ans.
O’Brien entre dans sa cellule et lui demande quels sont
ses véritables sentiments à l’égard de Big Brother :
Winston reconnaît qu’il le hait. Il est emmené salle
101.

Chapitre 5

Dans la salle 101, Winston est confronté à la pire de


ses phobies : les rats. La peur est telle qu’il trahi et
renie Julia.

Chapitre 6

Winston a été relâché, il est devenu une épave qui


passe sa vie au bistrot. Il rencontre Julia par hasard,
mais ils n’ont plus aucun sentiment l’un pour l’autre.
Leur trahison mutuelle a brisé leur attachement. Un
jour, le télécran délivre la nouvelle d’une victoire
capitale de l’Océania sur ses ennemis : Winston va
bien, il a remporté la victoire contre lui-même, il aime
Big Brother.

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