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Les Etats-Unis redoublent d'efforts pour rassurer leurs alliés asiatiques

A l'occasion de son deuxième voyage à l'étranger, la vice-présidente américaine Kamala Harris a


promis un « engagement pérenne » des Etats-Unis dans la région. Elle dénonce les intimidations
de Pékin en mer de Chine méridionale.

Par Claude Fouquet


Publié le 24 août 2021 à 11:01
C'est un exercice de haute voltige que la vice-présidente américaine Kamala Harris a entamé
avec sa tournée asiatique. Celle-ci doit la mener de Singapour, où elle est arrivée dimanche, au
Vietnam à partir de ce mardi. En plein retrait chaotique d'Afghanistan, elle veut rassurer les alliés
de Washington qui s'interrogent sur la pérennité de l'engagement américain dans la région, après
s'être sentis délaissés par Donald Trump.
Alors que les tensions entre Washington et Pékin n'ont pas baissé d'un cran depuis l'arrivée de
Joe Biden à la Maison-Blanche, elle veut aussi contrebalancer les volontés hégémoniques de
Pékin dans la région. Notamment en mer de Chine méridionale où les Philippines, le Vietnam, la
Malaisie, Brunei et Taïwan se sentent plus ou moins menacés.
Pékin « continue de saper l'ordre international »
« Pékin continue d'exercer des pressions, à intimider et avoir des revendications sur l'essentiel de
la mer de Chine méridionale, a-t-elle souligné ce mardi. Les actes de Pékin sapent l'ordre
international basé sur le droit et menacent la souveraineté des nations. »
Pékin reste la bête noire de l'Amérique dans cette partie du monde où Washington tient à
rassurer. « Les Etats-Unis sont unis avec nos alliés et partenaires devant ces menaces », a-t-elle
assuré, alors que le retrait américain d'Afghanistan a renforcé les doutes sur la crédibilité du
soutien de Washington pour ses partenaires.
Effacer le malaise laissé par Trump
Des doutes qui ne datent pas d'hier mais plutôt du passage de Donald Trump à la Maison-
Blanche. Tout en revendiquant un front uni contre Pékin, il a brillé par son absence diplomatique
et politique dans la région.
A partir de 2018, Donald Trump a boudé la plupart des sommets régionaux, tant celui de l'Asean
(qui regroupe la plupart des pays de l'Asie du Sud-Est) que de l'Apec (qui rassemble les 21 pays
du pourtour du Pacifique, dont les Etats-Unis et la Chine). Si la marine des Etats-Unis continue
de marquer sa présence dans la région, l'absence de Donald Trump a nourri la méfiance.
Washington se montre aussi moins directif vis-à-vis de ses alliés. « Notre engagement en Asie du
Sud-Est et dans l'Indo-Pacifique n'est pas dirigé contre un pays quel qu'il soit, et ne force
personne à choisir entre les pays », a souligné Kamala Harris. Laissant chacun libre de ses
alliances, en tous cas officiellement.

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/kamala-harris-redouble-defforts-pour-
rassurer-les-allies-asiatiques-des-etats-unis-1340576

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