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III.

LES CONDUCTEURS
III.1 Introduction.
III.1.1 Conducteurs et isolants.
• Qu’est ce qu’un conducteur
Un conducteur est un élément de la matière dont les charges peuvent se
déplacer sous l’action d’un champ extérieur. Les charges mobiles sont
des électrons dans le cas d’un métal et des ions dans le cas d’une
solution d’électrolyte (Ex Cu = 29, Ag =4 7, Au = 79).

• Qu’est ce qu’un isolant


Un isolant est un élément de la matière dont les charges sont liées à
chaque atome et ne sont pas libres de se déplacer même sous l’action
d’un champ extérieur.

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• Équilibre électrostatique d’un conducteur

On dépose plusieurs charges de valeur totale Q

Q
+ (C)
+ +
+
+ +
+ +
+
+

 Déplacement des charges, à cause de la force de Coulomb,


jusqu’à l’équilibre (charges redeviennent immobiles)
+
+ +
+
+
+ (C)
+
+ + +

+ +
+
+
+
+ Page 2
+ +
III.1.2 Propriétés d’un conducteur en équilibre.
Soit un Conducteur C :
- Isolé : Loin de l’influence des charges de l’espace
- Immobile : Vitesse nulle =>Vitesse des charges nulle
- Initialement neutre : Q = 0

On dépose plusieurs charges de valeur totale Q. A l’équilibre


q  F  0  qE => E  0   gradV => V= Cte

Théorème de Gauss avec S surface fermée quelconque dans C :


+
+ +
1
SE dS  0   0  qi
+
+
S
+ +
+
+ +

 qi  0 =>  = 0. +
+
(C) +

+ +
+
+ +
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III.2. Théorème de Coulombs

 ( E / )  ( E / dS )  0  0   E dS

E
1 1 ds
  EdS 
 0
 Qi 
i 0   dS

=0
M
Surface latérale


Surface
V=cte quelconque
=> E  E=0 dans (C)
0
Au voisinage de la surface d’un conducteur à l’équilibre
électrostatique prés d’un point où la densité de charge est , le
champ est normal à la surface du conducteur et il est égal à /0.
Remarques : - La discontinuité du champ.
- La pression électrostatique
- Éléments correspondants

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+ +
- -
V1> 0 dS1 dS2 2
+ 1 T V2< 0
+ -
(C1) - (C2)
+ + - -

Zoom

dS1 (contenant la charge dq1) dST


dS2 (contenant la charge dq2)

S = 1 + 2 + T T : tube de
surface fermée. champ
1
2
( E /  )  0 0 0
1 1
  Qi  ( dq1  dq2 ) => dq1= - dq2
0 0
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+ +
- -
V1> 0 dS1 dS2 2
+ 1 +
T V2< 0
- -
(C1) (C2)
+ + - -

• Deux éléments, découpés sur deux conducteurs


différents, par un même tube de champ, sont appelés
éléments correspondants.
• Deux éléments correspondants portent nécessairement
des charges égales en module mais de signe contraire. Ils ne
peuvent jamais appartenir à un même conducteur.

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III.3. Influences électrostatiques.
III.3.1 Influence sur un conducteur isolé.

Soient : (C)

(C) un conducteur initialement neutre et isolé + +


+ +
(A) un conducteur portant la charge QA. +
+
+ (A) +
=> QC=0, VC=0. + + +
(C) contient autant de charges + que de charges -.

On approche (A) de (C)


+ ++ -
++ -- + + Ligne
+ VA - + neutre
+
+ - VC +
+ (A) (C)
+ + - +

Déduction : ?
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III.3.2 Influence sur un conducteur relié au sol.

La terre est un grand conducteur (grand réservoir de charges).


Ce conducteur est neutre car il y a autant de charges + que de
charges -.

Si l’on relie un conducteur (A) chargé au sol :

+
+
A l’équilibre
+ + (A) ne contient plus
+ (A) et Le sol ==> (A) Le sol
+ aucune charges
+
+
nouveau conducteur
(A)+sol

Si l’on coupe le lien => (A) (A) neutre

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On schématise le sol par le symbole :

ou

(A) relié au sol sera schématisé par :


(A)

Par hypothèse le potentiel de la terre est nul : V = 0 : Justificatifs ?

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III.3.3 Influence totale.

On dit qu’il y a influence totale chaque fois que le corps influencé


(ici (C)) entoure complètement le corps qui l’influence (ici (A)).
+
+
(C)
-
+ - + -
+
+
(A) +

+ +

- + -

+
+
+ Lignes de champ

Distribution des charges : Explication ?

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III.3.4 Capacités et coefficients d’influence.
a- Capacité d’un conducteur seule et isolé

Soit (C) un conducteur ayant un potentiel V et une charge Q.


Q
Par définition C  est la capacité du conducteur.
V
C ne dépend que des dimensions et de la forme géométrique du
conducteur. Elle est indépendante de sa nature, de son potentiel ou de
sa charge.

La capacité s’exprime en Farad (F). Le Farad est une unité très


grande, souvent on utilise les sous-multiples :
picofarad (1 pF=10-12 F), nanofarad (1 nF=10-9 F), microfarad (1
F=10-6 F).

Exemple important : Calcul de la capacité du sol


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b- Système de conducteur en équilibre électrostatique.

Rappel : Sphère conductrice chargée

Il s’agit d’un conducteur => la charge est donc répartie sur sa


surface externe. Il s’agit d’une distribution superficielle .

 1 Q Q S()
E  (déjà calculé) M E
 0 40 r 2 R
O
d

Une sphère chargée en surface se


comporte comme si sa charge était
ponctuelle et placée au centre O.
1 Q
Le potentiel en M est donc : V (M ) 
40 r

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A l’intérieur de la sphère le potentiel est constant en tout point en
particulier à l’origine O.

1 Q
=> V ( O )  Pourquoi ?
40 R Q S() M E
R d
On retient donc que pour un conducteur sphérique O

le potentiel est :

1 Q
A l’extérieur V ( M ) 
40 r
1 Q
A l’intérieur V ( O ) 
40 R

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Si l’on a le système de conducteur sphérique suivant en
influence :

Q1 Q2
V1 R2 V
R1 d 2

S1(O1, R1) S2(O2, R2)

Comment calculer les charges en fonction des potentiels

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Pour calculer V1 et V2 :
Q1

1 Q1 V1
R1
VQ1 ( M ) 
40 R1 M .
S1(O1, R1)
Q2

1 Q2 d
R2 V
VQ 2 (O )  O1 2

40 d
S2(O2, R2)

On superpose :
Q1 Q2
V1 R2 V
R1 d 2
1 Q1 1 Q2
V1  
40 R1 40 d
S1(O1, R1) S2(O2, R2)
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Q2
Et : R2 V
1 Q2 2
VQ 2 ( M ) 
40 R2 M .
S2(O2, R2)
Q1
1 Q1 V1
VQ1 (O0 )  R1 d
O2
40 d
S1(O1, R1)

On superpose :
Q1 Q2
V1 R2 V
R1 d 2
1 Q1 1 Q2
V2  
40 d 40 R2
S1(O1, R1) S2(O2, R2)
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D’où le système :

Q1 Q2
 1 Q1 1 Q2
V1  4 R  4 d R1
V1 d
R2 V
 0 1 0
2


V  1 Q1  1 Q2
 2 40 d 40 R2 S1(O1, R1) S2(O2, R2)

 Q1 Q2
40V1  R  d
=>  1

4 V  Q1  Q2
 0 2
d R2
 d 2 R1 dR1 R2
Q  4 V1  40 V2
 1 0 2 2
=>  d  R1R2 d  R1R2
2
 dR 1
R2
d R2
Q2  40 2 V1  40
2
V2 Page 17
 d  R1 R2 d  R1 R2
Que l’on écrit sous la forme :
Q1  C11V1  C12V2
Q2  C21V1  C22V2

Avec :
d 2 R1 dR1 R2
C11  40 2 0 C12  40 2 0
d  R1 R2 d  R1 R2

dR1 R2 d 2 R2
C21  40 2 0 C22  40 2 0
d  R1 R2 d  R1 R2

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Dans le cas général si l’on a (n) conducteurs en influence (A1, A2, …An),
à l’équilibre électrostatique nous avons le système d’équation :
Q1 = C11 V1+ C12 V2 + C13 V3 + … + C1n Vn
Q2 = C21 V1+ C22 V2 + C23 V3 + … + C2n Vn
Q3 = C31 V1+ C32 V2 + C33 V3 + … + C3n Vn
.
.
.

.Qn = Cn1 V1+ Cn2 V2 + Cn3 V3 + … + Cnn Vn

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Cii (i = 1…n) est la capacité du conducteur Ai en présence des autres

conducteurs.

Cii est différente de la capacité C d’un conducteur seul.

Les Cii sont toujours ≥ 0.

Les Cij (avec i ≠ j) sont dites coefficients d’influences entre le

conducteur Ai et le conducteur Aj.

Cij = Cji.

Les Cij sont toujours ≤ 0.

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III.3.5 Les condensateurs.
Soient :

S1 C1 +
-
+ -
C2
+ -
+ -
+
- S2

S1 et S2 deux sources de charges. Par exemple S1 est le secteur et S2


est la terre

Chaque fois qu’il y a apparition d’une charge (+) sur C1, il y a


apparition, par influence d’une charge (-) sur C2.

Les deux conducteurs contiennent les mêmes charges avec des


signes opposées (éléments correspondants).
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L’ensemble des deux conducteurs constitue un condensateur. C1 et
C2 sont appelés les armatures du condensateur.

S1 C1 +
-
+ -
C2
+ -
+ -
+
- S2

On le schématise par :
Q -Q
A B

VA - VB ddp entre les bornes A et B

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III.3.5.1 Capacité d’un condensateur.
Entre les deux conducteurs d’un condensateur on écrit :

Q1  C11V1  C12V2
S1 C1 +
Q2  C21V1  C22V2 + -
-
C2
Avec Q1 = -Q2 + -
+ -
On branche C2 à la masse Q1  C11V1 +
-
Q2  C21V1
C11  C21  C12
Q -Q
Q1  CV1  C1V2  C (V1  V2 ) A B

Q1 Q2
C ou C
V1  V2 V2  V1 VA - VB

Page 23
III.3.5.2 Groupement de condensateur.
n
En parallèle C   Ci
i 1
V1
C1 C2 C3 Cn

V2

n
1 1
En série 
C i 1 Ci
C1 C2 C3 Cn C
V2 V3 V4 Vn-1 Vn V1 Vn
V1

Q -Q Q -Q Q -Q Q -Q Q -Q

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III.4. Énergie électrostatique.
III.4.1 Définition

Soit q une charge qui se déplace, sous l’effet d’un champ extérieur,
de A vers B. Le champ est crée par une autre charge q’. Le travail
nécessaire pour faire déplacer q de dl = MM’ est :
B
dW   F dl   Fdl cos   qEdl cos 
dl
WA B  q  Edl cos   q(VA  VB ) q’ M
M’

AB
q F
A E
si A est à l’infini et q est au point B, l’énergie électrique de q est :
W   B  qVB
W est le travail nécessaire pour ramener la charge q de l’infini au point B.

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Définition
On appelle énergie électrostatique d’une charge ponctuelle q placée
en un point M de l’espace ou règne un potentiel V la quantité :
We = q V
N.B.: V est le potentiel au point M crée par d’autre charges.

III.4.2 Energie d'interaction de charges ponctuelles dans le vide.


Considérons deux charges ponctuelles q1 et q2 séparées par la distance
‘’a’’. Pour obtenir l'énergie électrostatique d'interaction entre ces deux
charges, on peut soit considérer que la charge q1 est placée dans le
potentiel créé par q2 soit que la charge q2 est placée dans le potentiel
créé par q1 .

1 q2 1 q1
W  q1  q2
40 a 40 a

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Que l’on peut écrire
1

W  q1V21  q2V12
2

1
W   qiV ji
2 i, j

Si la distribution de charges est continue, l’énergie est la même que


celle d’un conducteur :

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III.4.2. Énergie d’un conducteur.

Supposons que l’on charge un conducteur :


Etat initial Q=0 V=0
Etat intermédiaire q v
Etat final Q V
Plaçons-nous à l’état intermédiaire. La charge se fait progressivement
en amenant dq de l’infini jusqu’au conducteur ou le potentiel est v. Il
faut donc accomplir le travail dW = dq v. A l’état final, nous aurons
accompli le travail :
Q
q 1 1 Q2
W   vdq   dq   qdq 
C C0 C 2
Q 2 CV 2 QV
W  
2C 2 2

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Remarque

L’énergie d’un système de conducteurs en équilibre est la somme des


énergies de chaque conducteur.
QiVi
W 
i 2

L’énergie d’un condensateur va être donc :

1
W  Q1 (V1  V2 )
2
1
 Q2 (V2  V1 )
2

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