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CONCOURS INGÉNIEUR ESTP PARIS 2A2A

Épreuve de Physique-Chimie MP

Durée : 3 heures

. L'usâge d'une calculatrice est autorisé.

Si, au cours de l'épreuve, un candidat repère ce qui tui semble être une erreur
d'énsncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en indiquant les
raisons des initiatives qu'il est amené à prendre.

La présentation, la lisibilité, l'orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et


la précision des raisonnements entreront pour une part importante dans
I'appréciation des coples. En parTiculier, les résultats non justifiés ne seront pas
pris en compte. Les candidats sont invités à encadrer les résultats de leurs
calculs.

. Les trois parties peuvent être traitées indépendamment.

' ll est interdit aux candidats de signer leur composition ou d'y mettre un signe
quelconque pouvant indiquer sa provenance.
PREMIÈRE PARTIE

Ce problème propose une étude des phénomènes impliqués dans le chauffage d'un
alliage aluminium. ll comporte troie parties indépendantes quoique reliées entre elles
par le même phénomènê : «< l'induction électromagnétique ». Le chauffage sans
déformation par induction est très répandu en métallurgie. ll permet de transférer une
énergie électrique à une masse métallique dans laquelle l'énergie dissipée par effet
Joule est transformée en chaleur.
L'avantage de ce procédé est de permettre le transfert de l'énergie pnrduite, saRs
contact, par un champ magnétique variable dans le temps directement à I'intérieur du
métal.

Données

On utilise dans tout le problème (ûr,tte, ü, ) relative aux coordonnées cylindriques (r,
0,2). Les relations suivantes seront utiles pour la résolution :
f6= Frür+ Feüe+ Fiû.zaù Fr = Fi(r,0,2) i= r, '0, z.
gr-nâr = +!frûe * où F est un champ scataire.
ffû, ffA,
loil=(:#-#tü, +( T-#)üe +:W-#tr,
Dans,le cas particulier d'un chemp scalaire à symétrie eylind,rique, le Laplaeiêrr Bê,
réduit à :
AFCI) =#,}#
*i(r-ui È) =ffi(aivË) - d(F) , où Â est t'opér'ateur Laplacien vectoriel.

l) Ghauffage du métal par induction

Dans la suite, nous eonsidérons que tous les phénomènes étudiés sont traitêo dans
le cadre de I'approximation des régimes quasi-stationnaires.

llAl Étqde préliminairq

L'objectif est de calculer dans le vide le champ magnétique Êo(M, t) créé par
I'inducteur formé d'un solénoÏde circulaire de rayon a, d'axe Oz et de longueur l très
grande par rapport au rayon a (figure 1).
Nous adopterons pour cette bobine, le modèle d'un solénoidê illimité formé de n
spires iointivea par unité de longueur parcourues par un courant sinusoidal
d'intensité
i(t)=io"ot,rt) avec une fréquencçf= 9rn

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Fiqure 1 : Coupe longitudinale du soténoi'de

ae aô&sAAAAA
La permittivité du vide s'exprime par eo =9-ep.,r-r, la perméabilité du vide est
exprimée par po = 4rr.1o-7 H.mr

1.A.1) Donner la condition sur a et I validant le modèle adopté pour la bobine.

Quelles sont les deux équations locales satisfaites par le champ magnétique
11A.2)
Ëo(M, g.
. Donner leurs formes intégrales et commenter.

1.4.3) Par des considérations de symétrie, donner la direction Ue Éo1Ut, t). Montrer
également que le module de Bo ne dépend pas de 0 et de z.

1.4.4) En appliquant le théorèrne d'Ampère, déduire l'expression du champ Éo(M, t)


en fonction de Fo( r'=0, t) etdes données du probrème, pour : r < a et r > a.

1.A.5) Sachant que le clramp magnétique a une distance infinie de I'axe Oz est nul,
montrer que le champ Ëo(r, t)â I'intérieur. du solénoide s,écrit :

Ëo(r, t1= Bo cos{art) üa

Donner l'expression de Bo en fonction des données du problème.

1.A.6) Déterminer l'expression de linductance propre L de cette bobine.

1.A.4 En assimilant le solénoi'de précédent à une nappe cylindrique de courants de


densité surfacique.È = j. üe , donner l'expression de Eo en fonction de js et vérifier
qu'elle obéit aux conditions aux limites.

l.Bl Four'à induction

On place à l'intérieur du solénoide étudié dans la paftie ,1.A, un creuset qui contient
un alliage à chauffer de
{o1qe gVlindrique d'axe Oz, de rayon R= 3 cm et de longueur
h très grande par rapport à R (figure 2). Cet alliage est considéré comrne un
eoflducteur électriquement neutre, caractérisé par tes constantes du vide eu, po et par
sa conductivité y = 5.106O-1m-1 .

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Fi,qure 2 :

L'i nducteur (Solénoide)

Dans cette partie, on suppose que le courant variable i(t) du soténorde crée dans le
conducteur un champ magnétique uniforme Ëo(t)= Bo cos(rot)A. (partie l.A)
Cê champ Éo induit dans ce rylindre métallique un champ éleëffique Ë'r(M, i) *trn
courant volumique,t-r(M, t) . En première approximation on considère que le'champ
magnétique Ër crée paril est négligeable devant le champ inducteur Éo(M, t). Çette
méthode de détermination du champ magnétique total dans le conducteur ( E * Bo +
Ë, ...) s'appelle
'' méthode deq approximations successives ên s'arrêtant à lordre le
plus bao.

I.8.1) Décrire le phénomène qui permet de faire fondre éventuellement le métal.

1.8.2) En négligeant les effets de bord, rnontrer par des arguments de symétrique
que le champ iÀOuit Ër(M, t) dans le métal ne dépend que de la variab-le spatiale r.
Déduire que ce champ est orthoradial ( c'est-à-dire porté par üo) et que Ër(r = 0, t; =
d

!.8.3) En utilisant l'équation de Maxwell-Faraday, calouler le champ éleotrique Ër(r,


t).

1.8.4) Retrouver I'expressior.d" q,lf, t) à partir du potentiel vecteur À(U, t) associé

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Â(n,r, ,) = i Ëog) ndfr
A partir de la loi d'ohm locale, déduire I'expression du
vecteur densité de courantT-r.
Ce courant induit est appelé courant de Foucault.

DEUXIÈME PARTIE

il)

on cherche à déterminer, en régime permanent, le profil de température


du cylindre métafiique chauffé pàr induction
à t,intérieur
tngüre à1.
En se plaçant à une fréquence asse_z faibre, iàîrir*rce
vorumique moyenne
dissipée par effet Joule dans le métal plongé dansliinducteur
s'écrit sous la forme :

<fr>r=vBT' .rz

En négligeant tout effet de b9ro ( h ,,


R), on suppose que la température à l,intérieur
du rnétal n'est fonction que de r èn régime p"rmâi.r"nt,
avec T (r = 0) = Tr , T(r = R) =
Tzet Tz<Tt.
Qn désigne reepectivernent par À , c et p la conductivité
thermique, la capacité
thermique massique et la masse votumique o, mèiài
indépendantes de la température.
c". grnààiÀ ùnt supposés

ll'1) Énoncer la loi de.Fourier et préciser l'unité de la conductivité


thermique. En
déduire I'expression du vecteur densité de courant tnermiques dans ce qrlindre.
/tr,,
ll'2) Calculerle flux thermique or à travers une surface cylindrique
de rayon r et de
longueur h' Montrer que la variation dotrr du flux thermique q travers
r!rYrrr'rYsv à trqYErè une
rrrrE tranche du
cylindre comprise entre ret r + drs'écrii :
d(Dtrr = -zrnalll ar

ll'3) Déter-miner la puissance moyenne dissipée par effet Joule


dans te volume du
métal compris entre r et r + dr.

ll'4) En appliquant le. premier principe de la thermodynamique,


permânent, le bilan thermique sur la tgnc,hg
établir en régime
du cylindre métaliiqu* ioÀpiiË ,.
et r' + dr. on supposera l]qneroie dissipée pri Àn t Joure est runique apport"ntr"
d'énergie autre que cerui9y9
rié à ra cànouetion Û,Jrmiôüà.

!!"§) Ën déduire ta.température T (r ) en tout poiût M du métal.


ll.ô) Reprêsenter I'ailure de l'évolutiân de r(i en tonction
) de r .

s/a
TRgrSrÈME PARTTE

Données
Capacité caloriftque molaire sous pression constante de Sozlst I cpo = 51 J.mol-I.K-1 .
Constante des gaz parfaits : R= 8,314 J. mol-1.K-1 ; R = 0,082 L.atm.mol-1.K-1 .
A{ot,zse= - 296,8 kJ.mol-1

On considère un système 51 où se produit Ia réaction :

S(s) + ozlsy ê §oz 1g1 (1)

Et un autre système 52 où se produit la réaction :

Szlgy+ 2Oz@',) rà 2 SOz(g) (2)

!11.1)Quelle est la variance des systèmes de la même espèce que S1 et S2


contenant uniquement les constituants écrits dans les équations chimiques (1) et
(2) ?

ll!.2) Peut-on choisir arbitrairement pour :


a)Le système S1 en équilibre la température, la pression, le volume et la quantité de
matière de SOz gaz?

b)Le système S2 en équilibre les fractions molaires des trois constituants ?

lll.3) On réalise la rêaction (1) dans un système à parois adiabatigues en partant de


quantités stoechiométriques de soufre et de dioxygène initialement à la température
de 298K. Déterminer la température Trrr.rdu système après combustion supposée
totale sous pression constante de 1 bar. On admettrâ que la constante calorifique
molaire : cpo reste constante dans I'intervalle de température considéré.

lll.4) On considère dans la suite du problème seulement l'équation :

Sz(g) + z oz(9) + 2 soz(s) (2)

L'enthalpie libre standard ArGo r ( en Joule) de cette réaction en fonction de la


température T (en degré Kelvin) est donnée par la relation suivante :

a,Gor= - 590173 + 65,18 T + 11,5 T Ln(T) ( Ln : logarithme népérien).

a) Donner les expressions littérales de Â'H0 r et de ÂrS0 r en fonction de la


température.
Calculer leurs valeurs à la température de 1000 K.

b)En déduire la valeur de ÂrUo rooo

c)Quelle est la valeurde la constante d'équilibre Korà la température de 1 000 K ?

lll.5) Dans quel sens se déplace l'équilibre si on ajoute à température et pression


constantes :

0) Une faiblc quantité dt'sg?,, inerte ?

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