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La glande sébacée

Plan:
• Introduction
• Rappel anatomique de l’unité pilo-sébacée
• La glande sébacée
• Le sébum
• Méthodes de mesure de l’excrétion sébacée
• Régulation de la fonction sébacée
• Implications pathologiques
• Conclusion

Introduction:
-Ce sont des glandes cutanées en général annexées au poil formant le follicule pilo-sébacé
-Leur Fonction principale est la sécrétion du sébum: c’est une fonction bactériostatique,
fongistatique et Protectrice
- Le contrôle fait intervenir de nombreux facteurs essentiellement hormonaux
- impliquées dans de nombreuses Pathologies dont l’ acné reste la principale
Interet de la question : impliquées dans la plupart des dermatoses affectant les follicules
pilosébacés, qu'elles soient infectieuses (furoncle, teignes inflammatoires) ou dégénératives
comme la mucinose folliculaire.

Rappel anatomique de l’unité pilo-sébacée :


-structure anatomique et fonctionnelle comprend : • le follicule pileux et son poil • le muscle
arrecteur du poil • la glande sébacée
Au follicule viennent s'attacher latéralement une ou plusieurs glandes sébacées, constituant,
au même titre que les glandes sudoripares apocrines, une annexe systématique du follicule
pileux. Leur fonction essentielle est de sécréter le sébum, déversé dans le canal pilaire. Au
niveau de l'infundibulum, on retrouve le sébum mélangé aux débris kératiniques issus de la
desquamation de la gaine interne et de la gaine externe et aux bactéries et levures proliférant à
cet endroit. La tige pilaire baigne ainsi dans ce matériel complexe qu'elle contribue à drainer
vers l'extérieur, ce qui explique l’absence d’acné dans les follicules contenant un poil
terminal.
- il existe Différentes variétés de follicules pilo-sébacés selon le volume de la glande sébacée
et la taille du poil :
Les follicules “terminaux” :Poils raides, épais et longs occupant toute la largeur de
l’infundibulum, une glande sébacée toujours rudimentaire, profondément implantés dans la
peau, jusqu’à l’hypoderme.
Les follicules “lanugineux”: follicules miniatures n’élaborant que des duvets chez la femme
et des poils plus épais et plus longs chez l’homme, glandes sébacées bien développées, au
niveau des membres (zones non séborrhéiques). Les principaux producteurs de sébum de la
peau.

Les follicules dits “sébacés” : Infundibulum très profond, traversé par un petit poil
insignifiant qui n’occupe plus que le 1/10e de sa largeur.Les glandes sébacées nombreuses,
larges, s’abouchent à la partie basse de l’entonnoir folliculaire.
- L’infundibulum se remplit d’un mélange de sébum, de lamelles cornées et de bactéries qui
constitue “le filament séborrhéique” : stade retentionnel de l’acné
Cependant, certaines régions du corps possèdent des glandes indépendantes des poils,
s'ouvrant directement à la surface cutanée : paupières, aréoles mammaires, muqueuse génitale
et buccale et lèvre supérieure. Les glandes sébacées sont donc localisées sur tout le corps sauf
au niveau de certaines zones glabres (région palmo- plantaire et lèvre inférieure).

La glande sébacée:
1.Embryologie
2.Localisation et densité
3.structure et fonctionnement

1.Embryologie :
la 8èmesem IU : Les premières ébauches : l’extrémité de l’ébauche du poil fait saillie à
l’extérieur. Dès lors, la zone intra-épidermique devient la racine du poil tandis que le segment
externe forme la tige du poil.
La 12ème sem IU: 3 renflements apparaissent à la face postérieure de l’ébauche : R.inf :
ébauche du bulge= sert d’attache aux muscles arrecteurs R.moy : ébauche sébacée => G
sébacée R.sup : ébauche apocrine => G apocrine
Et à partir de la 13ème semaine: la sécrétion sébacée débute . Cest la 1ère sécrétion du corps
humain (1ère glande sécrétrice fonctionnelle de l’organisme)
A la naissance, le sébum arrive à la surface et participe à la formation du vernix caseosa
Les glandes sont donc actives et de très grande taille pendant la vie fœtale leur taille
diminuent quelques semaines après la naissance. Elles restent en sommeil jusqu'à l’âge de 8
ou 9 ans et leur activité atteindra un maximum lors de la puberté.

2.Localisation et densité :
Le Nombre et la densité : n’est pas uniforme, très variable.
Le nombre des glandes sébacés est constant à travers une vie mais leur taille augmente avec
l’âge.Globalement, l’être humain possède environ 2 000000 de GS annexées à 6000000 de
poils et de cheveux.Leur taille est inversement proportionnelle à celle du poil.
Les follicules sébacés se trouvent dans les zones de densité la plus grande : nombre de
glandes atteint 300 à 900/cm2 au niveau des régions séborrhéiques (face+++, cuir chevelu,
partie haute du thorax, dos). Plus faible = <100/cm2 ailleurs (bas du dos, abdomen, membres).
On distingue : Les GS des régions pilleuses : plus particulièrement responsable de l’acné.
Les GS libres, plus rares, se retrouvent sur les paupières (glandes de Meibomius), lèvre sup
(grains de fordyce), prépuce (glandes de Tyson), muqueuses génitales féminines et aréoles
des seins.

3.structure et fonctionnement :
Deux à trois glandes sébacées peuvent être appendues au follicule pileux ; elles se jettent dans
la partie inférieure du canal pilaire par l'intermédiaire d'un canal excréteur court, le canal
sébacé. La glande sébacée est une glande acineuse en grappe : les cellules de l'unité sécrétrice
forment de multiples lobules (ou alvéoles ou acini) dilatés en sac, constituant ainsi une
glande de forme typique, un peu à l'image d'une glande mammaire.
La glande sébacée est le siège d'une prolifération et d'une différenciation traduisant une
intense activité cellulaire et métabolique (synthèse du sébum). Les nombreuses couches
composant la glande sont constituées de cellules qui migrent de la périphérie vers le centre de
celle-ci, en subissant cette différenciation.

On distingue alors deux compartiments de cellules: Le compartiment germinatif et le


compartiment en differentiation
Le compartiment germinatif
- les cellules germinatives indifférenciées, en périphérie, forment ainsi une couche bordant la
glande : c'est l'assise basale, prolongement de celle de l'épiderme. Se divisant activement, ce
sont des cellules cubiques ou aplaties à noyau arrondi.
- les feuillets de cellules indifférenciées, issues de la prolifération de la couche germinative et
en continuité directe avec celle-ci, forment le compartiment germinatif suprabasal.
Ce compartiment germinatif est soumis aux androgènes, augmentant le rythme des divisions
cellulaires.
Sous microscope optique : la glande sébacée apparaît au niveau du derme moyen, multilobée
(présence d'acini), entourée d'un riche plexus capillaire et d'un réseau de terminaisons
nerveuse ; Au pourtour de la glande sébacée, on distingue la membrane basale en
continuation directe de la membrane basale épidermique. Associée à la basale, l'assise
germinative est composée de nombreuses cellules à activité proliferative élevée et, vers le
centre de l acinus, de plus larges cellules au cytoplasme empli de gouttelettes lipidiques.
Le compartiment en différenciation
• les cellules différenciées centrales ou sébocytes : elles naissent indifférenciées de l'assise
basale et ont subi une différenciation vers la production de lipides. En effet, les cellules-filles,
produits de la division des cellules basales indifférenciées, poussées par les nouvelles
générations cellulaires, migrent vers le centre de la glande. Ce voyage, de l'ordre de deux
semaines, est une phase de différenciation visant à élaborer les enzymes nécessaires à la
synthèse lipidique.
• les cellules matures, dans lesquelles la lipidisation est complète, constituent un amas de
cellules, au centre, à proximité du canal sébacé. En effet, les sébocytes, équipés du matériel
enzymatique adéquat, subissent pendant huit jours une phase de maturation tout en se
rapprochant du canal excréteur du lobule sébacé : c'est une période d'intense activité de
lipogénèse, durant laquelle les lipides synthétisés s'accumulent dans des grosses vacuoles avec
perte du pouvoir de se diviser ou de former de la kératine. Au fur et à mesure de cette
migration cellulaire, les cellules deviennent également polyédriques tandis que le noyau
dégénère petit à petit. Au terme de sa maturation, le sébocyte chargé de graisse, parvenu aux
abords du canal excréteur, libère son contenu lipidique en se désintégrant totalement. Ce
mode de sécrétion assez original est typique des glandes sébacées : on parle de sécrétion
holocrine.
Les cellules sébacées matures désagrégées devenant elles-mêmes, et avec les lipides expulsés,
le produit de sécrétion ou sébum, sont évacuées vers l'épiderme. Effectivement, le sébum est
libéré dans le court canal excréteur de la glande qui rejoint le conduit pilo-sébacé. Il remonte
ce dernier en engainant le poil et débouche hors du canal par son orifice, l'ostium folliculaire,
qui n'est autre que le pore. Le sébum s'écoule ensuite à la surface de la peau. Le remplacement
des cellules glandulaires éliminées se fait par l'assise basale et ses mitoses, permettant ainsi de
renouveler un cycle, propre à chaque glande.
La portion excrétrice des glandes sébacées, elle, est bordée par un épithélium en continuité
à sa partie inférieure avec la gaine épithéliale du poil, à sa partie supérieure avec la paroi de
l'infundibulum. Par aillleurs La structure du canal pilo-sébacé n'est pas identique sur toute sa
longueur. En effet, sa paroi qui se kératinise comme l'épiderme, s'amincit au fur et à mesure
que l'on s'éloigne de la surface cutanée ,ce qui amène à différencier deux régions :
• l'acro-infundibulum, partie distale et intraépidermique, ,épithélium pluristratifié analogue à
l'épiderme interfolliculaire (épiderme de surface) ;
• l'infra-infundibulum, partie proximale et intradermique, épithélium kératinisant caractérisé
par l'absence de couche granuleuse si bien que la kératinisation est incomplète
Une kératinisation et une adhérence cellulaire accrues génèrent un bouchon infra-
infundibulaire responsable de la formation du comédon acnéique.
Le sébum forme avec les lipides épidermiques et l’eau et la sueur  le film hydrolipidique
cutané

Le sébum :
1- composition chimique
2- les variations de la composition et de la secrétion sébacée
3- le rôle de sébum
4- la flore et sébum
1- Composition chimique :
Le sébum n'est donc au final que le résultat de l'éclatement de cellules mûres. Vrai milieu
complexe, c'est un produit huileux contenant principalement des lipides de composition
caractéristique et spécifique.
Le sébum natif : Le sébum néoformé, tel qu'il sort de la glande et fait son entrée dans le
supra-infundibulum est le sébum natif ou primitif. On y retrouve des triglycérides (57%) , des

cires (26%) , monoesters et les diesters, seules les monoesters sont trouvées chez l'homme,
du squalène (12%) précurseur du cholestérol et un peu de stérols (3%) le cholestérol est le
principal composé provient de la destruction des phospholipides membranaires des sébocytes
au cours du processus holocrine de la sécrétion.
Devenir du sébum : Le positionnement anatomique de l’unité pilo-sébacée fait d'elle une
porte d'entrée qui l'expose à deux puissants agents transformateurs que sont d'une part,
l'oxygène, malgré sa faible diffusion dans les lipides, et d'autre part, les espèces microbiennes,
incarnées par la flore résidente et dotées d'une activité enzymatique lipophile (lipases,
estérases, lipooxygénases). La conjugaison de ces deux éléments conduit à une transformation
constante du sébum natif en dérivés estérifiés, oxydés, peroxydés, volatils.
Au niveau cutané, le sébum s'étale en surface, s'enrichissant en paraffines issues de
l'environnement urbain et se contaminant aux lipides d'origine épidermique. Une partie du
sébum disparaît par contact ou essuyage, une autre est éliminée dans l'environnement
extérieur, une autre partie desquame avec le stratum corneum qu'il imprègne.

2- les variations de la composition et de la secrétion sébacée :


Variations de composition :
Taille des glandes sébacées : Hyperandrogénie entraine une élévation du taux de squalène =
reflet de l’activation sécrétrice de la glande
Le cycle menstruel : augmentation du cholestérol dans le sébum durant la phase ovulatoire
Au cours du VIH : Taux accrus de TG et de squalène, avec diminution des acides gras libres
Le sébum dans l’acné : concentration anormalement élevée en lipides polaires + déficience
en acides gras essentiels.
Variations de la sécrétion :
deux notions différentes à contraster :
La sécrétion sébacée : résultat exclusif de l'activité glandulaire, c'est à dire le débit de sébum
produit transitant dans l'infundibulum par le canal sébacé.
L'excrétion sébacée: la quantité de sébum s'écoulant de l'orifice pilo-sébacé après
stockage/modification dans le réservoir folliculaire, le seul phénomène visible et mesurable.
Le taux d’excrétion sébacée (ou index séborréique) :
 chez un individu normoséborréique = 0,8 à 1 ug/cm2/min sur le front, et < 0,4
ug/cm2/min sur le cuir chevelu.
 Chez l’homme : 1 à 1,5 ug/cm2/min , chez la femme : 0,75 à 1 ug/cm2 /min
Le sébum sort par le pore folliculaire, à raison de un à deux grammes par 24 heures
Cette production sébacée connaît toutefois des variations en fonction de plusieurs facteurs,
physiologiques et environnementaux :
L’âge :
-Chez le nourrisson :une forte poussée séborrhéique apparaît (l’acné néonatale)
-En six mois :disparaît progressivement pour ainsi atteindre son niveau minimal.
-Entre le sixième mois et l'âge de 9/10 ans : Mise en sommeil,
-À la prépuberté :La reprise de la sécrétion se fait; elle s'accente à la puberté
-Aux alentours de la cinquantaine : ralentit
Le sexe :
Plus abondante chez l'homme dès la naissance, temporairement inversée durant la prépuberté,
plus précoce chez la fille.
La région du corps :
Les zones les plus garnies en glandes sébacées sont le cuir chevelu et la ligne médiane du
visage, la partie haute du thorax et du dos.
Les zones les moins garnies sont les membres.
le cycle menstruel et la grossesse :
diminution de la sécrétion pendant la 1ère phase du cycle, et une augmentation pendant la
2ème phase et lors de la grossesse.
l'élévation de la température cutanée/ambiante, la sudation prolongée, le stress
prolongé : augmentent l'excrétion sébacée
le jeûne prolongé : la diminue.
On note aussi des variations selon le moment de la journee et de la saison

3- le rôle de sébum :

reconnaissance olfactif ,sexualité par élaboration de phéromones,


Formation du film hydrolipidique de surface : lutte contre la déshydratation
activité antimicrobienne : barrière bloquant l'invasion bactérienne et fongique
lubrification :le poil et la peau.
détergent naturel : savon surgras naturel
qualités fonctionnelles du poil et du cheveu

4- la flore et sébum :
Le sébum (et ses dérivés) constitue le "fuel" d'une micro-écologie cutanée. Etant une source
de nutriments, c'est l'élément clé d'une sélection précoce amorcée dès les premiers mois,
autorisant la survie et la multiplication d'une flore résidente commensale.
Composée de germes saprophytes, de nature bactérienne et mycosique, habituellement non
pathogènes mais pouvant le devenir dans certaines conditions chez les sujets prédisposés
des propionibactéries anaérobies strictes de type acnes, granulosum et avidum. Impliquées
dans la pathogénie de l'acné
des staphylocoques blancs à coagulase négative avec des espèces comme Staphylococcus
epidermidis, S. hominis, S. capitis
Malassezia : des levures lipophiles : pellicules et dermatite séborrhéique
des acariens tels les Demodex folliculorum et D. brevis responsables de folliculites diverses.

Méthodes de mesure de l’excrétion sébacée :


1. Extraction par solvants :
 Consiste à appliquer sur la peau une cupule contenant un solvant neutre des lipides +
maintenir en place pendant un temps déterminé
 La quantité de sébum récoltée peut être alors mesurée è lipides recueillis : pesés ou
étudiés par chromatographie.
 Cette technique enlève une grande partie du sébum disponible, c’est-à-dire le sébum de la
surface de la peau, ainsi qu’un volume variable de sébum contenu dans le réservoir
folliculaire
2. Méthode gravimétrique :
 Enlever les lipides de la surface de la peau
 Placer à ce niveau des papiers à cigarettes pour absorber le sébum sortant des orifices
folliculaires
 Evaluer la quantité de sébum par pesée après extraction chimique
3. Méthode colorimétrique :
 Les lipides absorbés sur un papier et colorés par l’acide osmique sont quantifiés par une
technique photoélectrique
4. Méthode photométrique :
 Transférer le sébum de la surface cutanée sur un verre dépoli ou un polymère liposensible
(soit en une manipulation unique ou par série de prélèvements itératifs au même endroit),
la même manœuvre sera répétée après un temps défini. Les lipides sont quantifiés par la
mesure de variations de transmission: de lumière.
 La technique standardisée du Lipomètre a été mise au point à partir de cette méthode
 Le Sébumeter ((C + K Electronic, Cologne) est l’appareil disponible commercialement
qui utilise le même principe de mesure.
 Cette technique permet de mesurer le niveau courant du sébum ( casual level) : Quantité
totale de lipides présents à la surface de la peau à un moment donné.
5. Méthode du film liposensible :
Application, sur la peau préalablement dégraissée, d’une languette d’un film hydrophobe
microporeux absorbant les lipides
 Le matériel reste en place pendant une période prédéterminée
 Les techniques d’analyse informatisée d’images ou de chromamétrie : permet une étude
précise du nombre et de l’activité individuelle des follicules sébacés Permet de mesurer
de taux d’excrétion sébacée

Régulation de la fonction sébacée :


Régulation physico-chimique :
-La quantité du sébum accumulée en surface régule la sécrétion sébacée par un mécanisme de
rétrocontrôle négatif dû à la tension superficielle exercée par le sébum. Le dégraissage de la
peau stimule ainsi la sécrétion sébacée.
-Le calibre de l’ostium folliculaire peut modifier le flux du sébum.
-L’excrétion sébacée suit un rythme circadien : varie avec le moment de la journée, elle est
max vers 10h du matin et min vers 18 h ou entre 3h et 6h du matin.
Régulation hormonale :
Les GS ne sont pas innervées dons pas sous contrôle nerveux. Par contre, elles sont très
vascularisées, donc il existe un control hormonal. Elle se comporte comme un tissu sexuel
secondaire. Les androgènes représentent le principal stimulus (= hormones dominantes).
a/ Les androgènes :
La GS est une cible pour les androgènes d’origine testiculaire, ovarienne ou
surrénalienne, parmi lesquels les plus actifs sont :
Les androgènes 17 β-hydroxylés : Testostérone (T), 5 alpha-dihydrotestostérone, 5alpha-
androstane, 3 β et 17 β-diol.
Les 17-oxysteroides sont moins actifs : Delta4 androstènedione (Δ4A),
Déhydroépiandrostérone (DHEA) et son sulfate (SDHEA), (androstènedione et androstérone).
La testostérone : Est secrétée par les gonades, aussi bien testicules, que les ovaires.
La T est hydrogénée et transformée au niveau des GS en dihydrotestostérone (DHT) par
l’intervention d’une enzyme spécifique la 5-alpha-réductase de type 1, sous contrôle
hypophysaire. T ----- 5-alpha-réductase de type 1--- dihydrotestostérone (DHT)
Les androgènes secrétés par les surrénales ont un rôle prédominant et en particulier : la
dihydroépiandrostérone(DHA) qui peut être transformée par la glande sébacée en ∆4 –
androstènedione et en testostérone. Chez la femme, le stimulus principal de la glande
semble être la ∆4Androstenedione d’origine ovarienne et la DHEA d’origine
surrénalienne.Dans le sang, ces deux hormones sont actifs après transformation enzymatique
en T au sein même des sébocytes.

En revanche la testostérone est en majeure partie liée à la SHBG (sexuel hormone binding
globulin) et aussi à l’albumine. Mais seule une faible fraction (1%) reste sous forme libre dans
le sérum : c’est la fraction biologiquement active qui sera métabolisée dans les organes cibles
comme la glande sébacée. Les facteurs qui réduisent la quantité de la SHBG, augmentent
donc la fraction du T libre et sont ainsi acnéigènes. Les facteurs augmentant la protéine de
transport ont des effet inverses.
Dans le cytoplasme : la DHT ainsi formée, couplée à un récepteur cytosolique de haute
affinité, gagne le noyau du sébocyte où elle se fixe à un récepteur spécifique.
Le complexe DHT- récepteur se fixe sur l’ADN, et active les synthèses cellulaires
enzymatiques et protéiques spécifiques nécessaires à la production de sébum.
Plus le taux intracellulaire de DHT sera élevé, plus la production de sébum sera importante au
sein de glandes sébacées volumineuses.
NB :Une hyperséborrhée chez la femme est due soit à Une sécrétion exagérée d’androgène
(d’origine ovarienne et/ou surrénalienne) ou à Une sécrétion normale d’androgènes, mais avec
une hyperactivité de la 5α-réductase. Par contre Une hyperséborrhée chez l’homme, etant
donné que l’hypertestostéronémie n’existe pas c’est surtout l’Hyperactivité de la 5α-
réductase qui en est responsable.
b/Les glucocorticoïdes : En excès augmentent la séborrhée par un mécanisme indirect de
réduction du taux plasmatique de SHBG. (sexuel hormone binding globulin)
C /Les œstrogènes : freinent la sécrétion sébacée à fortes doses en augmentant le taux
plasmatique de SHBG
d/Hormones thyroïdiennes : La thyroxine augmente les mitoses des cellules sébacées. La
thyroïdectomie entraine une atrophie des GS et une diminution de leur sécrétion.
E/ Hormones hypophysaires :Outre les actions stimulantes sur la synthèse des hormones
androgènes, les HH auraient une action stimulatrice propre sur les GS.
-L’hormone de croissance (sébotrophique) exerce un rôle régulateur dans la sécrétion sébacée.
-La MSH (mélanocyte stimulation hormone) : action sébotrophique importante = action
directe sur l’épithélium glandulaire, avec une augmentation de la synthèse du squalène
Facteurs exogènes :
Le rayonnement UV stimulent fortement l’activité sébacée en témoigne la « flambée
acnéique » post-exposition solaire
Le régime alimentaire : difficile à gérer en pratique. Ils doivent être analysés sous deux
aspects : nutritionnel et toxique.
– Les études basées sur l'épidémiologie nutritionnelle suggèrent très fortement le rôle néfaste
de produits laitiers et à fort index glycémique,qui augmenteraient la sébogenèse via l'IGF-1.
– L'alimentation est la source cumulative d'une multitude de xénobiotiques qui peuvent agir
directement sur le sébocyte

Régulation pharmacologique :
Médications orales :
Les rétinoïdes (curacné)= l’insotrétinoine,acitrétine : effet séboatrophiant car freine la
différentiation des sébocytes, inhibe la 5 alpha-réductrice et diminue la capacité de liaison aux
récepteurs androgènes (possible effet anti-androgène).La diminution de Secretion Sebacee se
manifeste après qq jours et atteint max après 3 à 4 sem.
L’acétale de cyproterone ( diane 35): est un anti-androgène interférant dans la liaison de
DHT avec son récepteur. A doses adéquates, il diminue la sécrétion sébacée.
Les pilules anti-conceptionnelles renfermant un progestatif tel le géstodéne ou le norgestimate
peuvent exercer un effet seborégulateur.
La spironolactone (aldactone) : à une posologie de 100 à 200mg exerce des propriétés anti-
androgènes qui peuvent être mises à profit pour réduire la sécretion sebacée, mais ses effets
secondaires en limitent l’utilisation.
Médications topiques :
La spironolactone, peroxyde de benzoyle et du ketoconazole, les corticoïdes topiques
puissants et le zinc auraient un effet freinateur modeste sur la séborrhée.

Implications pathologiques :
la glande sebacee est impliquee dans plusieurs pathologies avec differentes repatitions selon
la tranche d’age
De la Naissance a 6 Mois de vie on trouve l’acnée neonatale les croutes de lait la folliculite.

L’hyperséborrhée :
l’augmentation de la production du sébum par la glande sébacée : aspect de peau grasse et
luisante. Peut être diffuse ou localisé
Dermite seborrheique :
Dermatose chronique fréquente, Le sébum ne joue probablement qu’un rôle accessoire,
favorisant la prolifération d’une levure lipophile de la peau, le Malasseziafurfur.
Aspects cliniques variables : Etat pelliculaire sec ou gras du cuir chevelu (pityriasis capitis)
Eczéma rouge et squameux des plis du visage, des sourcils, des pavillons auriculaires et de la
lisière de la chevelure, Dermatite figurée des régions médio-thoraciques,Folliculites du dos ;
Acné :
L’acné est une dermatose inflammatoire chronique du follicule pilosébacé.Seul le follicule
pileux de type sébacé est à l’origine de l’acné
Les différentes étapes de l’acné :
-Les troubles de la kératinisation et l’hyperséborrhée (sous contrôle des androgènes)
formation d’un bouchon corné qui empêche la sortie du sébum et favorise la formation de
microkystes et de comédons ouverts.
-La colonisation des microkystes et des comédons ouverts par des bactéries et la sécrétion
d’un certain nombre de molécules (enzymes protéolytiques)  rupture de la paroi du
microkyste  l’inflammation avec la formation de papules, pustules et de nodules.
Allopécie androgénogénetique :
alopécie diffuse de topographie élective sur les zones androgénodépendantes. Le débit
d'excrétion sébacée est plus élevé dans l'alopécie androgénétique que dans d'autres états du
cuir chevelu.
La folliculite staphylococcique : infection des follicules pileux profonds ou superficiels. La
folliculite bactérienne est habituellement provoquée par Staphylococcus aureus
la démodécie : parasitose cutanée due à des acariens du genre Demodex, saprophytes
habituels du follicule pileux
L’Hyperplasie sébacée acquise Ces lésions apparaissent sur la face (front et joues),
Histologiquement, chaque lésion est constituée d'une volumineuse glande sébacée multilobée
dont les acinus confluent dans un collecteur central
L'adénome sébacé : C’est une tumeur rare, d’aspect mamelonné, molle, jaunâtre, parfois
pédiculée, localisée sur le cuir chevelu ou la face, au contraire de l'hyperplasie, comporte des
lobules de sébocytes matures qui s'abouchent directement à l'épiderme
Grains de Fordyce : glandes sébacées ectopiques, dépourvues de follicule satellite,
correspondant cliniquement à de petits grains jaunes des lèvres (supérieures surtout), des faces
internes des joues et des régions glabres des organes génitaux externes (clitoris, petites lèvres,
prépuce) et de la marge de l'anus.
Les kystes sébacés/ sébocystomatose : une transmission héréditaire en dominance
L’ hamartome verrucosébacé de Jadassohn:
Le carcinome sébacé : Tumeur maligne à différenciation sébacée ; Très rare
La rosacée (rhinophyma)

Conclusion :
-Les GS sont des annexes épithéliales de la peau, généralement associées aux poils
- Les follicules sébacés comportent GS volumineuse et très active
- Elles sont responsables de la sécrétion de sébum qui est de composition essentiellement
lipidique assurant un rôle non négligeable de protection
- Le contrôle de cette sécrétion est du à de nombreux facteurs, surtout hormonaux :
androgènes
- La pathologie en relation avec les glandes sébacées reste un motif très fréquent de
consultation en dermatologie.

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