Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
∗
http://maths2.univ-brest.fr/ mycs
1 Introduction
Soient (Ω, A, µ) un espace avec une mesure positive, complète et finie et
(P, d) un espace polonais localement compact; on notera
M = {u : Ω → P | u = (A − B P ) − mesurable}.
µ
Evidemment, c(un ), u) = 0 ⇔ un −→ u.
Ultérieurement j’ai constaté que les mesures de Young offre un précieux
outil dans l’étude de ce modul.
Le climat à part, trés favorable au travail, que je l’ai trouvé à l’Université
de Brest (où, je peut le dire, je me sens comme chez moi), m’a permis
d’approfondir cette étude. La plupart des résultats de cette exposition a été
obtenu pendant les mois que j’ai été invité a Brest. Je profite de cette occa-
sion pour adresser mes profonds remerciements aux membres du Département
des Mathématiques pour leurs chaleureux accueil, particullièrement à madame
Christiane Godet-Thobie ainsi qu’aux monsieurs R. Buckdahn et M. Quin-
campoix.
La théorie des mesures Young commence en 1937 avec les travaux de L.
C. Young ([19]) (il faut rappeler que le 24 décembre nous commémorons deux
ans de sa mort).
En 1972 J. Warga a publié la monographie “Optimal Control of Differ-
ential and Functional Equations”; ici il développe une théorie du contrôle
relaxé sur espaces métriques compacts ([18]).
L’extension au cas des espaces localement compacts et métrisables est
fait par H. Berliocchi et J. M. Lasry dans 1973 ([6]) et puis l’extension aux
espaces polonais et plus loin aux espaces de Souslin est fait par M. Valadier
([17]) et par E. Balder ([1, 2, 3, 4, 5]).
Ils faut aussi mentionner quelques cours et monographies qui ont parru
sur le même sujet : M. Valadier (1990, 1994), E. Balder (1995, 2000), P.
Pedregal (1997), T. Roubicek (1997).
2
On peut rencontrer les mesures de Young sous autres dénominations:
mesures paramétrées, probabilités de transition, contrôles relaxés. Ainsi les
notations et mème les conditions sont différents d’un auteur à un autre.
Nous commençons par préciser les notions.
2 Mesures de Young
2.1 Définition. Une mesure de Young est une application (A − C)–
mesurable τ : Ω → P(P ), x 7→ τx , où P(P ) est l’ensemble de toutes les
probabilités sur P muni avec la topologie étroite σ(P(P ), C b (P )) et C sont
les boréliens de P(P ). On notera Y = Y(Ω, P ) l’espace des mesures de
Young.
3
3 Convergence
3.1 Définition. Soit Cthb (Ω × P ) l’ensemble des integrandes bornées de
Carathéodory sur Ω × P ; τ = σ(Y, Cthb (Ω × P )) est la topologie étroite
sur Y.
T T
Pour toute suite (un ) ⊆ M on notera un −→ τ pour τun −→ τ . Si encore
T T
τ = τu on notera un −→ u pour un −→ τu .
3.2 Théorème ([17], Th. 3, Lemma 5). Soient (τ n )n ⊆ Y et τ ∈ Y; les
propriétés suivantes sont équivalentes:
T
(i) τ n −→ τ,
(x, .) − s.c.i., ∀x ∈ Ω.
3.3 Proposition.
T µ
(i) Soient (un )n ⊆ M et u ∈ M; un −→ u ⇔ un −→ u.
T
(ii) ([14], Prop.3.2.) un −→ τ =⇒ c((un ), u) = τ (G0u ), ∀u ∈ M.
(iii) Si A est engendrée par une algèbre dénombrable alors (Y, τ )
satisfait à la condition (C1 ).
4 Compacité
4.1 Définition. ∀H ⊆ Y,
t(H) = inf sup τ (Ω × (P \ K))
K∈KP τ ∈H
4
4.4 Théorème ([12], Th. 5.4, Th. 5.7.). Soit (un )n∈N ⊂ M.
½ (a) La suite (τun ) est convergente dans (Y, τ ) si et seulement si
i) (τun )n∈N est tendue
ii) pour tout f ∈ C0 (P ), (f (un ))est faiblement convergente dans L1 (Ω).
(b) Soit (un )n∈N ⊂ M.
La suite (un ) est convergente dans (M, Tµ ) (convergente en mesure) si et
seulement si
½
i) (un )n∈N est tendue
ii) pour tout f ∈ C0 (P ), (f (un )) est fortement convergente dans L1 (Ω).
4.5 Example. Soit (rn )n∈N la suite de fonctions de Rademacher sur [0, 1].
T
Alors rn −→ τ où, τx = 21 (δ1 + δ−1 ), ∀x ∈ [0, 1].
w
En plus rn −→ 0 = bar(τx ), mais l’ application 0 n’est pas la meilleure
candidate pour la convergence en mesure de (rn ) car c((rn ), 0) = 1 tandis
que, par exemple, c((rn ), 1) = 12 .
Celui-ci est le motif pour introduire une convergence étroite relaxée sur Y.
5
0 T
5.4 Remarques. (i) τ n −→ τ ⇐⇒ τ n −→ τ .
a
(ii) ∀(un ) ⊆ M, ∀u ∈ M, un −→ u ⇐⇒
Z Z
Ψ(x, u(x))dµ(x) ≤ lim inf Ψ(x, un (x))dµ(x) + a.kΨk, ∀Ψ ∈ I + .
Ω n Ω
1
T
(iii) τrn −→ 21 (δ1 +
³
2
δ−1 ) et rn −→ 1; alors 1
´ c((rn ), 1) ≤ 2 . D’autre part,
R R
∀u ∈ M, τ (Gu ) = Ω R χGu d( 21 (δ1 + δ−1 ) dµ(x) = 21 µ(u−1 (±1)) ≤ 21 , d’où
τ (G0u ) ≥ 12 . Donc, ∀u ∈ M, c((rn ), u) ≥ 1
2
et alors inf u∈M c((rn ), u) = 12 .
T
5.5 Proposition. Soient (un ) ⊆ M, τ ∈ Y t.q. un −→ τ ; alors
∃u : Ω → P t.q.
τ ∗ (G0u ) ≤ inf c((un ), v),
v∈M
R ∗ R∗
où τ ∗ (G0u ) = Ω τx (P \ {u(x)})dµ(x) et Ω est l’intégrale extérieure de Balder
([4], Appendix B).
a
5.6 Proposition. Soient (un ) ⊆ M, τ ∈ Y et a ≥ 0 t.q. un −→ τ ; alors
|c((un ), u) − τ (G0u )| ≤ a, ∀u ∈ M.
a
5.7 Théorème. τ n −→ τ =⇒ t({τ n }) ≤ a.
6 Générateurs
6.1 Théorème. Soient (τ n ) ⊆ Y, τ ∈ Y;
a
(i) τ n −→ τ ⇒ lim supn |τ n (Ψ) − τ (Ψ)| ≤ 2a.kΨk, ∀Ψ ∈ Cthb (Ω × P ).
a
(ii) lim supn |τ n (Ψ) − τ (Ψ)| ≤ a.kΨk, ∀Ψ ∈ Cthb (Ω × P ) ⇒ τ n −→ τ.
1
2
6.2 Example. Après la remarque 5.4.(iii), rn −→ 1 et donc
lim sup |τrn (Ψ) − τ1 (Ψ)| ≤ 1.kΨk, ∀Ψ ∈ Cthb ([0, 1] × R).
n
y , |y| ≤ 1,
Soit Ψ(x, y) = −1 , y < −1, alors Ψ ∈ Cthb ([0, 1] × R) et
1 , y > 1;
|τrn (Ψ) − τ1 (Ψ)| = 1 = 1.kΨk.
Donc, dans le théorème précédent, on ne peut pas améliorer la constante de
la convergence relaxée 2a.
6
6.3 Théorème. Soient (τ n ) ⊆ Y, τ ∈ Y, t = t({τ n : n ∈ N}) et
Cthc (Ω × P ) = {Ψ ∈ Cthb (Ω × P ) : Ψ(x, .) ∈ Cc (P )}.
(i) lim supn |τ n (Ψ) − τ (Ψ)| ≤ a.kΨk, ∀Ψ ∈ Cthb (Ω × P ) ⇒
7
Bibliographie
[1] Balder, E.J. – A general approach to lower semicontinuity and lower
closure in optimal control theory, SIAM J. Control Optim., 22 (1984),
570–598.
[19] Young, L.C. – Lectures on the Calculus of Variations and Optimal Con-
trol Theory, Saunders, Philadelphia. London. Toronto, 1969.