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Étude de la décroissance de l’énergie d’une

équation de Kirchhoff avec une dissipation


non-linéaire faible.

A. BELGHAZI et E-A. LAROUSSI

UNIVERSITE MUSTAPHA STAMBOULI MASCARA


Faculté des Sciences exactes
Département des Mathématiques

8 avril 2020
Plan de travail
Plan de travail
Introduction

Introduction

L’équation d’origine est :


L
2 ! 2
∂2u
Z
∂u Eh ∂u
(x, t) ds ∂ u + f

ρh 2 +τ = P0 +
∂t ∂t 2Lρ 0
∂x ∂x2

où 0 6 x 6 L, t > 0 et u(x, t) le déplacement vertical du point x à l’instant t.


ρ : La densité de la masse.
h : La surface de la section de la corde.
P0 : La tension initiale de la corde.
L : La longueur de la corde.
τ : Le module de la résistance.
E : Le module de Young du matériel.
f : La force extérieure. Pour f = 0, cette équation a été présenté pour la
première fois par Kirchhoff en 1876, dans le cas où n = 1 cette équation
décrit la vibration transversale d’une corde vibrante attachée à ses
extrémités. De plus si P0 = 0, on dit qu’elle est dégénérée, sinon, on dit
qu’elle est non dégénérée.
Introduction

F IGURE: Image des vibrations


Introduction

On considère l’équation de Kirchhoff avec une dissipation non


linéaire faible et dans la présence du retard, on a le problème
(P)
 0
R γ
l−2 0 0 2 0 0


 (|u | u ) − Ω
|∇u| dx ∆u + µ1 g(u (x, t))+ µ2 g(u (x, t − τ )) = 0,


 dans Ω×]0, +∞[,
u(x, t) = 0. sur ∂Ω×]0, +∞[,
 0
u(x, 0) = u (x), u (x, 0) = u (x) dans Ω,

0 1


 0

u (x, t − τ ) = f0 (x, t − τ ). dans Ω×]0, τ [

où Ω est un ouvert de Rn , l ≥ 2, γ ≥ 0, µ1 et µ2 sont des nombres


réels positives, τ > 0 est le temps de retard, et (u0 , u1 , f0 ) sont les
conditions initiales.
Introduction

L’importance du retard
Une meilleure modélisation consiste à concevoir des systèmes à
retard, dont les effets à retard apparaissent naturellement dans
plusieurs problèmes pratiques tels que la physique, chimie,
biologie...etc.
Introduction

Les effets du retard


Récemment l’étude des EDP avec retard devient un axe d’activité de
recherche. Dans plusieurs cas ils ont montré que le retard est une
source de stabilité, pour un retard arbitrairement petit peut
déstabiliser un système qui a été stable au paravent.
Introduction

Benaissa et Louhibi ont étudié le problème (P) où l = 2 et γ = 0


1 Ils ont prouvé l’existence et l’unicité d’une solution globale avec
les conditions initiales
(u0 , u1 , f0 ) ∈ H 2 (Ω) ∩ H01 (Ω) × H01 (Ω) × H01 (Ω, H01 (0, 1)), en utilisant
la méthode de Faedo-Galerkin.
2 Pour étudier la décroissance de l’énergie, ils ont utilisé la
méthode de multiplicateur et quelques propriétés des fonctions
convexes.

Dans l’absence du retard, (P) prend la forme suivante


0
Z γ
l−2 0 0 0
(|u | u ) − |∇u|2 dx ∆u + α(t)g(u (x, t)) = 0

où α est une fonction positive, décroissante et différentiable.


Introduction

La stabilité

Definition
Elle consiste à garantir la décroissance de l’énergie E(t) associée à
la solution vers zéro de façon plus ou moins rapide, par un
mécanisme de dissipation.
Introduction

Les degrés de la stabilité

Definition
1 La stabilité forte : lim E(t) = 0.
t→+∞
2 La stabilité uniforme :

E(t) 6 cf (t) ∀ t > 0

où c dépend de la norme des données initiales et f : IR+ −→ IR+


continue, décroissante avec lim f (t) = 0.
t→+∞
0
3 La stabilité faible : u(x, t) −→ 0 et u (x, t) −→ 0 quand t −→ 0
faiblement faiblement

Dans un espace de Hilbert.


Introduction

Techniques des preuves

Pour établir notre résultat on a construit une série de fonctionnelles et


utiliser quelques propriétés des fonctions convexes, avec l’utilisation
des inégalités connues comme l’inégalité de Young et l’inégalité de
Jensen.
Introduction

Nous introduisons une nouvelle variable


0
z(x, ρ, t) = u (x, t − ρτ ), x ∈ Ω, ρ ∈ (0, 1), t > 0

Alors le problème est équivalent à


(P0 )
 0
R γ
l−2 0 0 2 0


 (|u | u ) − Ω
|∇u| dx ∆u + µ1 g(u (x, t))+ µ2 g(z(x, 1, t)) = 0,



 dans Ω×]0, +∞[,
 τ z0 (x, ρ, t) + zρ (x, ρ, t) = 0,

dans Ω×]0, 1[×]0, +∞[,

u(x, t) = 0, sur ∂Ω × [0, ∞[,
0

z(x, 0, t) = u (x, t), sur Ω × [0, ∞[,




 0
 u(x, 0) = u0 (x), u (x, 0) = u1 (x), dans Ω,



z(x, ρ, 0) = f0 (x, −ρτ ), dans Ω×]0, τ [.
Introduction

Nous définissons l’énergie associée au problème (P0 )


1
l−1 0 l
Z Z
1 2(γ+1)
E(t) = ku kl + k∇uk2 +ξ G(z(x, ρ, t))dρdx. (1)
l 2(γ + 1) Ω 0

où ξ est une constante positive et


Z x
G(x) = g(y)dy
0
Plan de travail
Étude de la décroissance

Lemme 1
Supposons que g, G et ξ vérifiant les hypothèses suivantes
(H1) g une fonction réelle croissante et xg(x) > 0 pour tous x.
(H2) Il existe deux constantes positives α1 , α2 tel que

α1 xg(x) ≤ G(x) ≤ α2 xg(x)

(H3) τ µ2 −α
α1
1 µ2
< ξ < τ µ1 −α
α2
2 µ2

(H4) α2 µ2 < α1 µ1 ,
alors
Z Z
0 0 0
E (t) 6 −β1 u (x, t)g(u (x, t))dx − β2 z(x, 1, t)g(z(x, 1, t))dx < 0
Ω Ω

où
ξ ξ
β1 = µ1 − α2 − µ2 α2 > 0 et β2 = α1 − α2 (1 − α1 ) > 0
τ τ
Étude de la décroissance

Preuve du lemme 1

0
On multiplie la première équation du (P0 ) par u (x, t) et intégrant sur Ω
en utilisant une intégration par partie, on obtient

d l − 1 0 l
Z
1 2(γ+1)
 0 0
ku kl + k∇x uk2 + µ1 u (x, t)g(u (x, t)) dx
dt l 2(1 + γ)
ZΩ
0
+ µ2 u (x, t)g(z(x, 1, t)) dx = 0

(2)

On multiplie la deuxième équation dans (P0 ) par ξg(z) et intégrant sur


Ω × (0, 1), pour obtenir :
Z Z 1 Z Z 1
ξ
ξ z0 (x, ρ, t)g(z(x, ρ, t))dρdx = − zρ (x, ρ, t)g(z(x, ρ, t)dρdx
Ω 0 τ Ω 0
Étude de la décroissance

Utilisant la définition de G(z), on obtient


Z Z 1 Z Z
d ξ ξ 0
ξ G(z(x, ρ, t)))dρdx = − G(z(x, 1, t))dx + G(u (x, t))dx
dt Ω 0 τ Ω τ Ω
(3)
Combinant (??), (??) et utilisant (H2)
Z
0 ξ 0 0
E (t) 6 − (µ1 − α2 − µ2 α2 ) u (x, t)g(u (x, t))dx
τ
ZΩ
ξ
− ( α1 − µ2 (1 − α1 )) z(x, 1, t)g(z(x, 1, t))dx
τ Ω

Ensuite, en utilisant (H1) et (H3), notre preuve est terminée.


Plan de travail
Maintenant, pour M > 0, nous introduisons les fonctions suivantes :
Z
0 0
F(t) = ME(t) + u(x, t)|u (x, t)|l−2 u (x, t)dx + I(t) (4)

où Z Z 1
I(t) = e−2τ ρ G(z(x, ρ, t))dρdx (5)
Ω 0
Lemme 2
Soit (u, z) une solution du problème (P0 ). Ensuite, le fonctionnel I(t)
satisfait
e−2τ
Z Z 1 Z
I 0 (t) 6 −2e−2τ G(z(x, ρ, t) dρ dx − α1 z(x, 1, t)g(z(x, 1, t)) dx
Ω 0 τ Ω
Z
α2 0 0
+ u (x, t)g(u (x, t)) dx
τ Ω
Preuve du lemme 2

En dérivant (??) par rapport à t et en utilisant (H2), on obtient


e−2τ
Z Z
0 1 0
I (t) = −2I(t) − G(z(x, 1, t))dx + G(u (x, t))dx
τ Ω τ Ω
e−2τ
Z Z
α2 0 0
6 −2I(t) − α1 z(x, 1, t)g(z(x, 1, t))dx + u (x, t)g(u (x, t))dx.
τ Ω τ Ω

Puisque e−2τ ρ est une fonction décroissante pour ρ ∈ [0, 1], on déduit
que
Z Z 1
I(t) > e−2τ G(z(x, ρ, t))dρdx.
Ω 0

Ainsi, notre preuve est terminée.


Lemme 3
Supposons que les hypothèses (H1)-(H4) sont vraies, de plus si on a
l’hypothèse
2n

 2(γ + 1) 6 l 6 n−2 si n > 3
(H5)
2(γ + 1) 6 l 6 +∞ si n = 1, 2

alors F vérifie les propriétés suivantes :


(i)
h 0 Z Z i
0 0
l
F (t) 6 −mE(t) + c ku kl + |ug(u (x, t))|dx + |ug(z(x, 1, t))|dx
Ω Ω
(6)
où
2e−2τ
m = min{2(γ + 1), }
ξ
et
l−1
c = max{1 + m , µ1 , µ2 }
l
(ii) La fonctionnelle F(t) est équivalente à l’énergie E(t).
Preuve du lemme 3

(i) On dérive (??)


Z Z γ Z
0
0 0 0 l 2
F (t) = ME (t) + I (t) + |u | dx + |∇u| dx u∆u dx

Z Z Ω Ω
0
− µ1 u(x, t)g(u (x, t)) dx − µ2 u(x, t)g(z(x, 1, t)) dx
Ω Ω

Rappelant les lemmes 1 et 2, nous obtenons


Z
 α2  0 0
F 0 (t) 6 − Mλ − u (x, t)g(u (x, t)) dx
τ Ω
α1 e−2τ
  Z Z Z
0 0
− Mβ + z(x, 1, t)g(z(x, 1, t)) dx + |u |l dx − µ1 ug(u (x, t)
τ Ω Ω Ω
Z Z Z 1
− 2e−2τ
2(γ+1)
− µ2 ug(z(x, 1, t))dx − k∇uk2 G(z(x, ρ, t)) dρ dx
Ω Ω 0
(7)
Maintenant, choisissons M suffisamment grand pour que
 α2 
Mλ − >0
τ
Ainsi (??) devient
Z Z Z
0 0
F 0 (t) ≤ |u |l dx − µ1 ug(u (x, t)) dx − µ2 ug(z(x, 1, t)) dx
Ω Ω Ω
1
2e−2τ
Z Z
1 2(γ+1)
− 2(1 + γ)k∇uk2 − ξ G(z(x, ρ, t) dρ dx
2(1 + γ) ξ Ω 0

−2τ
Notant par m = min{1 + γ, e ξ }, on obtient
Z
0 0
0
F (t) ≤ −mE(t) + c (|u |l + |ug(u (x, t))| + |ug(z(x, 1, t))|) dx

(ii) Pour prouver que F(t) ∼ E(t), nous montrons que pour certaines
constantes positives λ1 et λ2 ,

λ1 E(t) 6 F(t) 6 λ2 E(t) .

Nous utilisons les inégalités de Poincaré et Young avec les


l
exposants l−1 et l, la formule de l’énergie et (H5) on obtient
Z 0 0
l−2(γ+1)
u|u |l−2 u dx 6 Cε E 2(γ+1) (0)E(t) + cεE(t).


Également,
1
|I(t)| 6 E(t).
ξ
Donc,
 l−2(γ+1) 1   l−2(γ+1) 1 
M−Cε E 2(γ+1) (0)−(cε+ ) E(t) 6 F(t) 6 M+Cε E 2(γ+1) (0)+(cε+ ) E(t).
ξ ξ

Alors, nous pouvons choisir M assez grand pour que


l−2(γ+1) 1
λ1 = M − (Cε E 2(γ+1) (0) + (cε + )) > 0
ξ
et
α2
λ2 = Mλ − > 0.
τ
D’où
F(t) ∼ E(t)
Plan de travail
Stabilité Uniforme de l’énergie

Résultat Principal

Théorème 1
Soit g une fonction réelle croissante. Sous les hypothèses (H2)-(H5)
et si on a :
l−1 p

 c1 |s| 6 |g(s)| 6 c2 |s| si |s| > ε
(H6)
l
|s| + |g(s)| l−1 6 H −1 (sg(s)) si |s| < ε
 l

où
∗ ε, c1 et c2 sont des constantes positives.
∗ p>l−1
∗ H : R+ −→ R+ , convexe, croissante et de classe C1 (R+ ) ∩ C2 (R∗+ ),
H(0) = 0 satisfait sur [0, ε] les propriétés suivantes :
0 00
H est linéaire, sinon H (0) = 0 et H > 0.
Stabilité Uniforme de l’énergie

Alors, il existe w1 , w2 , w3 > 0 et ε0 > 0 tel que

E(t) ≤ w3 H1−1 (w1 t + w2 )

où Z 1
1
H1 (t) = ds
t H2 (s)
et 0
H2 (s) = tH (ε0 t)
Stabilité Uniforme de l’énergie

Preuve du théorème 1

Nous considérons la partition suivante de Ω


0 0
Ω1 = {x ∈ Ω : |u (x, t)| ≤ ε}, Ω2 = {x ∈ Ω : |u (x, t)| > ε}

et

Ω∗1 = {x ∈ Ω : |z(x, 1, t)| ≤ ε}, Ω∗2 = {x ∈ Ω : |z(x, 1, t)| > ε}.


Stabilité Uniforme de l’énergie

Nous utilisons H01 (Ω) ,→ Lp+1 (Ω), l’inégalité de Hölder et (??), on


obtient
Z
0 1
|u(x, t)g(u (x, t))| dx ≤ cE(t) 2(γ+1) (−E0 (t))p/(p+1) .
Ω2

Ensuite, nous utilisons l’inégalité de Young et le fait que


p ≥ l − 1 ≥ 2γ + 1, pour tout δ > 0, nous avons
Z
0 p−(2γ+1)
|u(x, t)g(u (x, t))| dx ≤ cδE 2(γ+1) (0)E(t) − Cδ E0 (t) (8)
Ω2

et Z
p−(2γ+1)
|ug(z(x, 1, t))| dx 6 cδE 2(γ+1) (0)E(t) − Cδ E0 (t) (9)
Ω∗
2
Stabilité Uniforme de l’énergie

Alors (H6), (??) et (??) nous donne


Z Z
0 0 p−(2γ+1)
[|u |l +|ug(u )|] dx+ |ug(z(x, 1, t))| dx ≤ cδE 2(γ+1) (0)E(t)−Cδ E0 (t)
Ω2 Ω∗
2

En exploitant (??) et l’inégalité de Young, on obtient, pour tout δ > 0,


Z Z
0 0
[|u |l + |ug(u (x, t))|] dx + |ug(z(x, 1, t))| dx
Ω1 Ω∗
1
Z Z Z
0 l 0 l l
≤ |u |l dx + cδE 2(γ+1) (t) + Cδ |g(u )| l−1 dx + Cδ |g(z(x, 1, t))| l−1 dx.
Ω1 Ω1 Ω∗
1
Stabilité Uniforme de l’énergie

Maintenant, pour δ assez petit, la fonction L(t) = F(t) + Cδ E(t) satisfait


Z
0 0
 l

L0 (t) ≤ −dE(t) + c |u |l + |g(u )| l−1 dx
Ω1
Z  
l
+C |z(x, 1, t)|l + |g(z(x, 1, t))| l−1 dx,
Ω∗
1
Z  0 Z
0
  
≤ −dE(t) + c H −1 u g(u ) dx + C H −1 z(x, 1, t) + g(z(x, 1, t)) dx,
Ω1 Ω∗
1
(10)

et
L(t) ∼ E(t).
Stabilité Uniforme de l’énergie

Cas 1. H est linéaire sur [0, ε]

Utilisant (H6) et Lemme 1, on déduit que


h Z 0 0
Z i
L0 (t) ≤ −dE(t) + c α1 u g1 (u )dx + α2 z(x, 1, t)g(z(x, 1, t))dx
Ω1 Ω∗
1
0
6 −dE(t) − cE (t)

Ainsi R(t) = L(t) + cE(t) ∼ E(t) et satisfait

R0 (t) 6 −dE(t) 6 −c0 R(t),

alors 0
R(t) 6 R(0)e−c t .
Donc 0
E(t) 6 C(E(0))e−c t = C(E(0))H1−1 (−c0 t).
Stabilité Uniforme de l’énergie

Cas 2. H est non-linéaire sur [0, ε].

Dans ce cas on définit


Z
1 0 0
I1 (t) = u (x, t)g(u (x, t)) dx
|Ω1 | Ω1

et Z
1
I2 (t) = ∗ z(x, 1, t)g(z(x, 1, t)) dx
|Ω1 | Ω∗
1

et exploitant l’inégalité de Jensen et la concavité de H −1 pour obtenir


Z
0 0
H −1 (I1 (t)) > c H −1 (u (x, t)g(u (x, t))) dx
Ω1

et Z
−1
H (I2 (t)) > c H −1 (z(x, 1, t)g(z(x, 1, t))) dx
Ω∗
1
Stabilité Uniforme de l’énergie

Alors 0
L (t) ≤ −dE(t) + cH −1 (I1 (t)) + CH −1 (I2 (t)) (11)
Pour ε0 < ε et w0 > 0, on définit L0 par
 E(t) 
L0 (t) = H 0 ε0 L(t) + w0 E(t).
E(0)
Ensuite, nous voyons facilement que, pour a1 , a2 > 0

a1 L0 (t) 6 E(t) 6 a2 L0 (t),

En rappelant que E0 6 0, H 0 > 0, H 00 > 0 on (0, ε] et utilisant (??), on


obtient
E0 (t) 00  E(t)   E(t) 
L00 (t) = ε0 H ε0 L(t) + H 0 ε0 L0 (t) + w0 E0 (t)
E(0) E(0) E(0)
 E(t)   E(t) 
6 −dE(t)H 0 ε0 + cH 0 ε0 H −1 (I1 (t))
E(0) E(0)
 E(t) 
+ cH 0 ε0 H −1 (I2 (t)) + w0 E0 (t),
E(0)
Stabilité Uniforme de l’énergie

Soit H ∗ le conjugué convexe de H au sens de Young, alors

H ∗ (A) = A(H 0 )−1 (A) − H[(H 0 )−1 (A)], si A ∈ (0, H 0 (ε)],

et H ∗ satisfait l’inégalité de Young suivante

AB ≤ H ∗ (A) + H(B), si A ∈ (0, H 0 (ε)], B ∈ (0, ε].


 
E(t)
Alors, pour A = H 0 ε0 E(0) et B = H −1 (I1 (t)) (resp B = H −1 (I2 (t))), on
obtient
 E(t)  E(t) 0  E(t) 
L00 (t) ≤ −dE(t)H 0 ε0 + cε0 H ε0 − w1 E0 (t) + w0 E0 (t),
E(0) E(0) E(0)

où w1 est une constante positive en fonction de Ω1 , Ω∗1 , α1 , α2 .


Stabilité Uniforme de l’énergie

En prenant ε0 assez petit et w0 > w1 , on obtient

E(t) 0  E(t)   E(t) 


L00 (t) 6 −w H ε0 = −wH2 , (12)
E(0) E(0) E(0)

où H2 (t) = tH 0 (ε0 t). Puisque

H20 (t) = H 0 (ε0 t) + ε0 tH 00 (ε0 t).

et H est convexe sur ]0, ε], nous trouvons que H20 (t) > 0 et H2 (t) > 0
L0 (t)
sur ]0, 1]. En définissant L1 (t) = a1E(0) , on voit facilement que

L1 (t) ∼ E(t). (13)

Utilisant (??), on arrive à

L10 (t) 6 −w1 H2 (L1 (t))


Stabilité Uniforme de l’énergie

En rappelant la relation entre H1 et H2 , on déduit que


−1
H2 (t) = ,
H10 (t)

d’où
1
L10 (t) 6 w1 ,
H10 (L1 (t))

qui donne h i0
H1 (L1 (t)) = L10 (t)H10 (L1 (t)) > w1

Une simple intégration conduit à

H1 (L1 (t)) > w1 t + H1 (L1 (0)).

par conséquent
L1 (t) 6 H1−1 (w1 t + w2 ) (14)
utilisant (??) et (??), on obtient notre résultat souhaité.
Plan de travail
Proposition
Soit g0 : R+ −→ R+ une fonction convexe est strictement croissante,
de classe C1 (R+ ) ∩ C2 (R∗+ ), avec g0 (0) = 0.
Si g vérifie la condition suivante :

g0 (|s|) ≤ |g(s)| ≤ g−1


0 (|s|), pour |s| < ε,

alors l’hypothèse (H6) est vérifiée pour


1 1
H(s) = cs l g0 (s l ) où c > 0.
Exemple
Soit g0 (s) = sl−1 (− ln s), au voisinage de zéro, alors
0
H(s) = −c s ln s

Dérivant H(s)
0 0
H (s) = −c (ln(s) + 1)
Pour ε0 = 1, on a 0
H2 (s) = −c (s(ln(s) + 1))
On cherche H1 (t)
Z 1
1
H1 (t) = ds
t H2 (s)
0
= c2 ln(− ln(t))

On en déduit que
Ct
H1−1 (t) = e−e

Alors
C2 t
E(t) ≤ w1 e−ke
où k = Cw3 et C2 = Cw2
Bibliographie
M. Abdelli and A. Benaissa, Energy decay of solutions of a
degenerate Kirchhoff equation with a weak nonlinear dissipation,
Nonlinear Analysis 69 (2008), 1999-2008.
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G. Kirchhoff, Vorlesungen über Mechanik , Teubner Leipzig
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P. Martinez, Stabilisation de systèmes distribués semilinéaires :
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U.F.R de mathématiques (1998), thèse.
N. Mezouar, Étude de l’existence globale et de la stabilisation de
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Sidi Bel-Abbes (2018), thèse.
S. Nicaise and C. Pignotti, Stability and instability results of the
wave equation with a delay term in the boundary or internal
feedbacks,SIAMJ.Control Optim 45 No. 05 (2006), 1561-1585.
Merci pour votre attention

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