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RAPPORT DE MISSION

Atelier International sur Rl'Adaptation à la Sécheresse chez les Arbres"


Physiologie, Techniques et Méthodes d'Etude"

du 12 au 15 novembre 1991
Pobè (Bénin)

Jerzy NIZINSKI
Département MM
UR 31
ORSTOM
1

FICHE DE MISSION
Département "Milieux et Activité Agricole"
Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en
Coopération - ORSTOM
213, rue La Fayette
75 480 Paris cedex la - France

~ .. - --- ----~----

Pays visités: Bénin


Durée et dates: 4 jours;
du 12 au 15 novembre 1991

~~~~ - --. - - _. . -

Missionnaire:

Nom, Prénom, Grade: NIZINSKI Jerzy, Chargé de Recherche 2

Département, U.R.: Mil ieux et Activité Agricole (MAA)


Histoire et dynamique des milieux arides-3I

Objet de la mission:

Atelier International sur "l'Adaptation à la Sécheresse chez


les arbres. Physiologie, Techriiques et Méthodes d'Etudes"
2

Points essentiels (pour les U.R. du Département et la pol itique üRSTüM;


personnalitées rencontrées; propositions de coopération ... ):

INTRODUCTION

Le Centre d'Etude Régional pour l'Amélioration de l'Adaptation à la


Sécheresse de Barnbey (Sénégal)(CERAAS(*)) et la Station de Recherches sur
le Palmier à Huile de Pobè (Bénin)(SRPH)) ont tenu un atelier à Pobè,
Bénin, du 12 au 15 novembre 1991.
L'ensemble de la communauté scientifique travaillant en Afrique sur les
mécanismes physiologiques d'adaptation à la sécheresse et l'amélioration de
la productivité en zones sèches a été informée de cet atelier: 20
scientifiques de 10 pays d'Afrique y ont participé (Annexe n01).
Le laboratoire d'Ecologie Végétale ORSTOM de Dakar à été soll icité pour
assurer l'encadrement de cours en écophysiologie lors de cet atelier
(Annexe n02).
J'ai fait part de cette invitation au Directeur du Centre de Dakar,
Monsieur Philippe MATHIEU, qui fut interessé.
J'ai rédigé, en collaboration avec Madame Dominique MORAND, un polycopié
destiné aux cours (titre: "Eléments d'écophysio7ogie" (voir çi-joint)).
Mes frais de participation ont été pris en charge par l'organisateur de
l'atelier.

OBJECTIF DE L'ATELIER

L'atel ier avait pour but de fournir aux physiologistes et aux agronomes en
sélection végétale une formation théorique sur les mécanismes
physiologiques d'adaptation à la sécheresse en liaison avec l'amélioration
de la productivité en zones sèches, et une formation pratique sur quelques
techniques écophysiologiques utilisables dans l'étude des caractères
adaptatifs.

(*) Le CERAAS est un des laboratotres d'accueil de l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA),
créé à l'initiative de la CORAF (Conférence des Responsables de Recherche Agronomique) et du CILSS
(Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel).
,
DEROULEMENT DE L'ATELIER (Annexe n·3)

le 12 novembre 1991
* Allocutions d'ouverture (Annexe n04):
- du Directeur de la station de Pobè Mr Bonaventure CORNAIRE;
- de l'organisateur de l'atelier Mr Daniel ANNEROSE.
* Exposé n01: Etat des connaissances sur la physiologie et rôle
pour l'amélioration de la productivité;
* Exposé n02: Sécheresse et relations hydriques;
* Exposé n03: Echanges gazeux et relations hydriques;
* Exposé n04: Métabolites de réserve et tolérance à la
sécheresse.

le 13 novembre 1991
* Techniques expérimentales en groupe

le 14 novembre 1991
* Techniques expérimentales en groupe

le 15 novembre 1991
* Discussions - Evaluation des programmes en cours (Annexe nOS)
* Recommandations
* Conclusions de l'atelier

RESULTATS DE L'ATELIER

Les participants ont tenu à féliciter la SRPH et le CERAAS pour


l'organisation de cet atel ier.
L'ensemble des exposés et des expérimentations ont permis aux participants
d'effectuer une remise à jour de leurs connaissances scientifiques et
techniques.
Les part ic ipants ont pu rencontrer de futurs coll ègues: 1es di scuss ions
établies à cette occasion ont permis d'envisager le développement d'une
coopération régionale.
Les participants ont formulé le voeu que ce genre de rencontre se
renouvelle.
Au-delà des acquis fournis sur le plan scientifique et technique, l'atelier
a eu le mérite de sensibil iser les participants de divers pays à la
4

nécessité de mener des études pluridiscipl inaires intégrées entre


forestiers, écologistes, physiologistes, agronomes et généticiens pour
traiter les différents aspects du même problème: l'adaptation du matériel
végétal à la sécheresse.
Il est apparu que la sécheresse, surtout dans le cas des arbres, reste une
notion relative. Le cas du palmier à huile ou du cocotier au Bénin, au
Nigéria et en Côte d'Ivoire montrent bien que dans des zones humides
l'arbre doit aussi faire face à la sécheresse durant les périodes sèches ou
à faible pluviométrie. Dans ces conditions, les études ne doivent pas être
excl usivement condu ites dans l es zones considérées comme cl imatiquement
sèches (cf zones sahélienne et soudano-sahélienne) mais dans les zones où
le manque d'eau est responsable d'une baisse de la production de l'arbre.

Les recommandations suivantes ont été formulées:

1) Les institutions de recherche respectives des pays participants


devraient poursuivre leurs efforts sur les grands thèmes suivants:
* L'évaluation des risques agroclimatiques de sécheresse, avec pour
objectif principal une meilleure caractérisation des formes de sécheresse
rencontrées;
* L'amélioration de l'alimentation en eau par des techniques culturales qui
tiennent compte de la nutrition azotée et minérale;
* L'agroforesterie;
* L'évaluation et la valorisation des semences améliorées;
* La formation et la recherche.

2) Les recherches sur les fruitiers doivent être intégrées dans ces
programmes au même titre que celles menées sur les autres espèces
arborescentes.

3) Les participants ont proposé d'associer leurs compétences en constituant


un groupe de recherche intitulé nGroupe de Recherche sur l'Adaptation à la
Sécheresse de l'Arbre n (GRASA).
Le GRASA a pour vocation de donner un cadre à la coopération régionale que
les participants souhaitent voir se développer, avec pour objectif la
création d'un Réseau.

4) Le GRASA recommande que les différents thèmes de recherche identifiés


par les pays en fonction de leur domaine de compétence (Annexe n05) fassent
5

l'objet de montages de projets à caractère régional.

5) Le GRASA comprend des pays d'Afrique francophone, anglophone et


lusophone. Il estime nécessaire d'élargir sa collaboration scientifique à
d'autres pays du continent, notamment ceux d'Afrique du Nord.

6) Il est aussi indispensable de développer des relations avec les


Institutions Scientifiques du Nord, afin de conduire des programmes
d'intérêt commun et de développer la formation.

7) Le GRASA recommande de renforcer le potentiel scientifique et technique


de la SRPH à Pobè pour en faire un Centre d'Excellence à vocation régionale
concernant les études physiologiques d'adaptation à la sécheresse des
arbres dans la zone soudano-guinéenne. Une structure équivalente devrait
être mi se en place dans l es zones semi -arides: le GRASA recommande que le
fonctionnement de ces Centres s'inspirent du modèle que constitue le CERAAS
tX'U"" 1~'S. t!l~J'~~'S. 'ln"'l~ll~s.

8) Les participants adhèrent à l'idée du Professeur Firmin D. ADJAHOSSOU de


la création de jardins botaniques et apportent leur appui au renforcement
de l'expérience déjà en cours au Bénin.

9) Le GRASA a confié l'animation de ses activités à un Comité de Suivi:


celui-ci a été élu et se compose de Mr Makido OUEDRAOGO (Animateur
Principal), Mr Bonaventure CORNAI RE , Mr Tidiane M. DIALLO, Mr Augustus
ISENMILA et Mr Valentin PANGOU. Le Comité de Suivi est mandaté par le GRASA
pour interven ir auprès des différents partena ires sc ient ifiques et
financiers. Il a été demandé à Messieurs Jerzy NIZINSKI (ORSTDM/Dakar) et
Daniel ANNEROSE (CERAAS) d'être leurs consultants scientifiques.

10) Les participants devront dans des délais raisonnables faire parvenir au
Comité de Suivi un descr-iptif précis de leurs programmes en vue de
constituer un annuaire des programmes.

Il) Le GRASA souhaite éditer un bulletin d'information regroupant des


communications provenant des différents partenaires. Ce bulletin pourra
s'inspirer des publications existant au niveau des Réseaux de la CORAF.

12) Le GRASA recommande la tenue d'un prochain atelier dans un délai de 12


6

mois qui aura pour objet principal la labelisation des projets régionaux,
regroupés par thèmes de recherche, afin qu'ils soient soumis de manière
unifiée aux partenaires financiers. Le Comité de Suivi devra étudier la
possibilité de tenir cette réunion à Ouagadougou ou à Bambey, en fonction
des disponibilités d'accueil du pays.

REMARQUES

Monsieur Makido OUEDRAOGO, chercheur de la Faculté des Sciences et


Techniques (FST), Département de Biologie et Physiologie Végétale de
l'Université de Ouagadougou (Burkina Faso) m'a fait une proposition de
collaboration entre l'Université de Ouagadougou et l'ORSTOM: je suis
sollicité pour donner des cours d'écophysiologie à l'Université de
Ouagadougou. Les modalités de mise en place de cette collaboration sont en
cours de discussion.
La liste des participants à l'Atelier International "l'Adaptation à la
Sécheresse chez les arbres. Physiologie, Techniques et Méthodes d'Etude"
PAr,TICIPATION

-Nom & ?rénoms

1.- TAMBA A~1ourahmane ISRA/DRPF B.P. 2312 - TEL.32.32.19


Foresterie et Agro-foresterle rAX 32.96.17
DAKAR / SENEGAL

2.- KOUYATE Amadou Malé I.E.R./DRFH - B.P. 1704


foresterie et Agro-foresterie BAMAKO / MALI.

3.- DIALLO M. Tidiane S. IRAG - CONAKRY/RG - B.P. 576


Filière Fruits

4.- CANDE U. DEPA/BISSAU


Agronomie GUINEE-BISSAU
C.P. 505 1036

~.- PANGOU VAlentin SArgo Cr~[\VE


n. fi. 12/19
rorestcrie et Agro-foresterie BRAZZAVILLE - CONGO
TEL. (242) 83-11-24

6.- ASEMOTA Omorefe NI FOR P~1B 1030


Plant Physiology BENIN-CITY (NIGERIA)

7.- ISENMILA Augustus E. NI FOR PMB 1030


Agronomy-Soil Water BENIN-CITY (NIGERIA)
Plant Use/Festilizer

8.- OMORE Alphonse SRPH - B.P. 1


Sélection/Amélioration POBE (BENIN)
des Plantes

9." OLOMOLA Ayo COCOA RESEARCH INSTITUTE


Agronomy-crop phYBiology or NIGERIA (CRIN)
PMB 52 114 , IBADAN (NIGERIA)

10.- NJITI Forkong Clément IRA, B.P. 415


AgI'o-foresterie GAROUA (CAMEROUN)

11.- AROWOLO James Ajayi coco A RESEARCH INSTITIJTE


Plant breeding Seloction OF NIGERIA
PNB 5244, IBADAN (NIGERIA)

1? - OUEORAOGO Makido Déport.ne Ri010~lo nt rnynt~10Rt~


Ecophysiologie Végétale - Faculté des Sciences
et Techniques - 03 BI' 7021
Université de Ouagadougou
(BllRKINA-FASO)
- 2 -

13.- YE Y. Henri Département de~ Eaux et


Microbiologie et Forêts, Institut du Développement
Agro-foresterie Rural - 03 - BP 1021 - Université
de Ouagadougou (BURKINA-FASO)

14.- CORNAIRE Bonaventure SRPH - B.P. 1


Physiologie du Palmier POBE (BENIN)
Résistance à la Sécheresse

15.- ADJE Alabi Isaac SRPH - BP 1


Agronomie du Palmier POBE (BENIN)
Bioclimatologie et
ReotllUrc.tion/Na.intien do s 801s

16.- N'CHO A. Ludovic IDnSSA DCV 01 BP 635 - ·BOUAKE


Physiologie COTE-D'IVOIRE - TELEX 69100 MORY
FAX 63-20-44

17.- AnJAI~SSOU D. rirpin FACULTE des SCIENCES AGRONOMIQUES


Physiologie U.N.B - BP 526 - COTONOU (BENIN)

18.- ANNEROSE Daniel CERAAS - ISPA


Physiologie B.P. 53 - BAMBEY (SENEGAL)

19.- NIZINSKI Georges ORSTOM - BP 1386


Ecophysiologie DAKAR SENEGAL
TEL. 32.31+.80
FAX 32.34.07

20.- ZAKRA A. Nicodème IRHO " rlARC DELORME "


Agronomie du Cocotier 07 - BP 13 - ABIDJAN 07
Restauration et Maintien TEL. 24.88.72
rle~ Bols avec des légumineuses TELEX 22167 - IRHO - CI.
arborescentes.-
ANNEXE N°02

La lettre d'invitation
CENTRE D'ETUDE REGIONAL
POUR l'AMELIORATION DE L'ADAPTATION
A LA SECHERESSE

CEltMS

ISRA-CNRA

Barnbey, le 25 octobre 1991

Messieurs NIJINSKI et QROUZIS


ORSTOM
Dakar-HANN

Messieurs,

Suite à l'entretien téléphonique que je viens d'avoir avec Monsieur NIJINSKI, veuillez
trouver ci-joint copie de l'annonce de l'atelier "L'Adaptation à la Sécheresse chez les
arbres. Physiologie, Techniques et Méthodes d'Etude." Celui-ci est organisé conjointement
par le CERAAS et la SRPH (Bénin) 1et se tiendra à POBE (Bénin) du 12 au 15 Novembre
prochain. j

Nous avons eu connaissance tardivement des travaux que vous conduisez dans ce domaine.
Malgré les courts délais nous serions très honorés si vous pouviez accepter d'intervenir au
cours de cette réunion.

Vous souhaitant une bonne réception de ce document, je reste à votre disposition afin de
discuter des thèmes et conditions d'organisation de cette réunion.

Aveé mes meilleurs sentiments.

CERAAS ISRA CNRA or 53 Ilnrnbey (Sénégu!) Tél: 73·GO-50 Fax: 73-GO-52


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ANNEXE N°03
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I~ Le déroulement de l'atelier

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ATELIER

" ADAPTATION A LA SECHERESSE CHEZ LES ARBRES

1 PHYSIOLOGIE, TECHNIQUES ET METHODES D'ETUDES"

SRPH - CERAAS

1 (rOBE DU 12 AU 15 NOVEMBRE lYY1)

1
-1 PLA N NIN G

1
-Mardi l~ Nuvem~re

-1
JI< Matln OY h 00 - la h 00

1 Allocutlons d'ouverture

1 la h 00 - la h JO

Pause café

1 la h JO - 11 h JO

1 Exposé de Mr ANNEROSE - D1Scusslons

11 h JO - 12 h JO

1 Exposé de Mr CORNAIRE - D1SCUSSlons

1 15 h 00 - 15 h JO

Exposé de Mr NIZINSKI

1 15 h JO - 16 h JO

Exposé de Mr do CEU MATOS


1
, lb h JO - 17 h 00

Pause café
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1-. ,
17 h 00 - 1~ h 00

Exposé de Ml' i\DJi\lIOSSOU

.
1-- . 1~ h 00 - 1~ h 00

Présentatlon des programmes


-1-.
.
Répartltlon en Atel1ers

-Mercredl 13 Novembre
-1.
,
* Matln ~ h 30 - lL h 00

Il Travaux en Atellers - Présentatlon des


technlques.

*Après~m~dl 14 h 30 - 17 h 30

1 Travaux en Atellers - Présentatlon des


techniques.

1 -Jeudl 14 Novembre

1 * Matln ~ h JO - lL h 30
ldem à Mercredi

1
1 -Vendredl 15 Novembre

* Matln ~ h 30 - 10 h 00

1 OlScusslons - Evaluatlon des programmes

10 h 00 - 10 h JO

-1 Pause café

-1 10 h JO - 13 h 00

Recommandatlons

-1 Concluslons.-

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1 Les Allocutions d'ouverture:

1 (a) du Directeur de la Station de Recherches sur le Palmier à Huile (SRPH)


de Pobè Mr Bonaventure CORNAIRE

1 (b) de l'organisateur de l'atelier Mr Daniel ANNEROSE, chercheur du Centre


d'Etude Régional pour l'Améloration de l'Adaptation à la Sécheresse (ISRA-
CIRAD, Bambey)
1
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1
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1
1
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'1
,1 Monsieur le Représentant du Ministre du Développement Rural.
,1
Messieurs les Chercheurs.
,1
,1
Au nom du Comité de Direction de la Station de
1 Recherches sur le Palmier à Huile (SRPH), je vous souhaite

1 la bienvenue à Pobè.

1 Je vais vous présenter brièvement la S.R.P.H.

1 Créée en 1921 et ouverte en 1922, la Station de

1 Recherches sur le Palmier à Huile de Pobè (SRPH) est l'une


des plus, vieilles du Bénin et de l'Afrique. Elle a connu
,
1 d'intense période d'activités à partir de 1946, année où sa
gestion a été confiée à l' Insti tut de recherche pour les
1 Huiles et Oléagineux (IRHo) jusqu'à la fin des années 50

1 elle joua un rôle de premier plan dans le réseau de l'IRHO.

1 Ce n'est qu'en 1977 qu'à l'image de toute les


anciennes unités géré~ par les Instituts Français de
1 Recherches au Bénin elle s'est intégrée dans la hiérarchie

1 directe de la Direction de la Recherche Agronomique qui est ~

Direction Centrale du Ministère du Développement Rural.


1
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1
1
1
LES MISSIONS ET OBJECTIFS ACTUELS

La SRPH a pour mission

- d'assurer toutes recherches permettant de lever les goulots


d'étranglement en matière de culture du palmier à huile et de
transformation de ses produits en vue de proposer aux
services de vulgarisation et aux producteurs, des
référentiels simples et adaptés à divers contextes
écologiques et économiques.

dl assurer toutes recherches de base au tl tre de


contribution à la connaissance scientifique de tous les
modèles biologique, chimique, physiologique et autres
auxquels appartiennent le palmier à huile et ses produits.

Pour accomplir cette mission, la S.R.P.H. s'est


fixée comme objectifs :

1. - Amé 11 0 r erIe mat érie l vé gét al don t les car act éris t i que s
visées sont :

. la forte productivité en condition hydrique favorable.


le maintien d'une productivité économiquement rentable
et la faible mortalité en conditions hydriques marginales
. la faible croissane en hauteur
. la résistance aux maladies.

2.- De connaltre les mécanismes physiologiques de résistance


à la sécheresse en vue de mettre au point les tests précoces
de sélection pour ce caractère.

3.- De mettre au point des pratiques culturales permettant de


" mieux valoriser le potentiel génétique du matériel dans
1

diverses conditions écologiques et de production (Fumure,


maintien et/ou régénération du patrimoine sol, maintien de la
réserve d'eau disponible ... )

4.- D'adapter une assistance technique à quelques producteurs


pil 0 tes 'S0 i t par une i nter ven t ion dire ctes url eu r
exploitation soit par le biais des essais et tests en milieu
réel.

La Station de Pobè comprend

3 Divisions techniques et une Division Administrative.

· Division Agronomie
· Division Sélection
· Division Physiologie
· Division Administrative et Comptable.

../ ...
-1
:1
Elle dispose de 5 Cadres Supérieurs dont 4
:1 Chercheurs dont 1 est actuellement en formation à
..
Montpellier.
-1..
-1
Il LA LOCALISATION
-1
- Station de Pobè qui couvre 744 ha - superficie plantée
:1 313 ha.
~

·1
. - Station Annexe d Akpadanou 152 ha
1
- 152 ha
·1
. - Station Annexe de Kpota 100 ha dont 7 ha plantés.
·1
1

L'Atelier qui nous réuni aujourd'hui est le


·1
, résul tat d'une longuE et fructueuse collaboration entre la
·1 Station de Pobè et le CERAAS de Barnbey mais pour ne pas en
1

dire plus, je vais laisser la parole au Docteur ANNE ROSE


·1 Daniel du CERAAS de Bambey, coorganisateur de cet Atelier.

·1 Merci.-
·
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·
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·
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J

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En effet, tous, QueUe Que soit· l'espèce QUi nous concerne et
(auelles oue salent les particularités de 12 zone dans laquelle nous
~: l'~tudlons,' avons pour préocr.l'patjon d'arrél.torer· le renderœnt en condit.tons
-1
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rtJUS repr~sentC'ns
icI 12 pays, rœls 51 cela avait été Possible,
n:toU5 Iles' pays 1 de notre Continent· auraient' PU ' être. repr~sentés confirrmnt
alnsl'J'jr:portance recette problerœt1Que. .. "
-
-1 L' arbre en effet constitue un éJéIœnt essentiel des systèrres
--1 , ":agriccles de r,05 pays' à la fols pour son· rôle de,combustlble mais aussI pour
:.1 .'nos :50J.S' d8ns"1'allrœntatlcn de l'homre et du bétaIl"et ?Ô,capêcité à
.. . arréHorer" les canditions clJ rmtJ aues et ~coJ.oQj oues. .: ....
- : '

-1 NJus sorrrres pourt(lnt confrontés au paredoxe que .les étucies


conduites sur l'arbre sont encore en-deçà des besoins nécessaires pour
l l'obtention d'une v~r.ttab]e arrél1oration de sa productfon~

l .' '. Dj fférentes raIsons sont è l' (lrigine de ce constat Que


--1. s'expliovent à' la 'foJs par la corrpJ.exHé des situations rencontrées, le
re] at.! f 1so]errent" de nos écu Ipes de' rect1erche ainsi, Que .le. coO t· et la durée
des jnvestisserrents nécessaires ~ la réalisation de nos actions.
-
-l, Face à ce constat, il faut non seu1.erœnt faire preuve de
pers~vérance dans nos actions rre1.s aussi d' originalité dans la recherche et
l.. la mIse en place ces rroyens n~cessalres ~ leur poursuIte et leur
développerrent .
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1 .J" '1' ~. . " ., '. • ... l' ;," ~ • ";", • J ." '. r·.·
C'est œr.s ~c soue" qù'est (1rQèt~jsé ')'PiteJ1er de 'Pobè-lntltulé "
1 l'Adaptat.lon à la ~eresse l'èhez les' Arbres':' R1ysjblogre~ Tediüqœs et
~thodes d'Etudes ". ':: :,1 , ,:,' ,'" ,,: ,,'I;.1~·I:'~ '!': ~q~ :''l'~~';
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, Nous b~néfJc.tCTons cens cr: sIte rte Je très riche exp~rlenee ro'é)
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, acc'.Ul.Jlée 1(1 S. R. P. H (luJ tr2\falJJ.r; clefll/ls dr. nc.fltJreuses années sur le
',~~ problerœ de ]'adaptrUon 3,,)2. sédlbresse: du r,J[tlmier~à' rlulle~ VGUS treruverez
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certalne.rœnf en ~tJnslcur ,CCRNAIRE,;' Directeur ce le': SRPH,. ou 'Il 'nOlJS' fout IcI
reJœfcJer pour sen forrntc1tble 2ccl.,pll, un interlocutcur et un pr<~tJcjen

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du BENIN est un brHlônt (Jes études condu1tes \, .œns-_:-c~:ldomelne,:~t- 11 a


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serar.t 8CI1L!.1 ses el' cours CC r::et rtf. nr=:r 'irus ?Urez auss1 è réfJ écil.i.r sur 9

-1
. ;.
:les Imyens é' nrgenJ sr.r vcs rropres corrpr.ter.ces ~, af.tn:; ·ce oynemlser vos
,'-effort.s~·',VCusaul'ez'à pr~cjser votrr= proQ]r;rrf.t1~ue,'d~ .le 'sécr!cresse efin

-1.. d'affiner' Ul' (JéftnJtjon et, ] ~hé'rrrDn1saU.on de ~vos ,c'tfJ.nlU:fs. : , : ,


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J
Enfln v vous éurez Roenr.~rer et à évaluer vos compétences afjn
d'opt1lldser à un nI.veau ratlcral et Internatteral, la portée de vos
actions.

Cet Atelier est. l'un des oremers du œnre organisé sur les
arbres Oélns la réaïon. ~B.1S Je suis persuadé qüe nous saurons valorrer
cette cpportunlt Fi qul nous est offert.e en (1jout(lnt à la constance de nos
efforts la réf.lexlon origlrnlc nécessaire ~ le concrétisation de nos
objectIfs dans des Oélais réaJlstes.

Je vous rew.ercle.-

~Slgné : Mr. A~~ROSE.-


ïf
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i
j

1
1
ANNEXE N°OS

-1
1
la liste des programmes de chacun des participants à l'atelier

-1
1
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1
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1
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-1 1
RESEARCH ON DHOUGHT TOLERANCE

AT COCOA RESEARCH

INSTITUTE OF NIGERIA, IBADAN (CRIN)

f
PRESENTED BY : Ayo OLOMOLA
J.A. AROWOLO.-

?
?
C.R.I.N. has mandate for 5 tree crops - Cocoa, Coffee, Cashew,
Kola, tea. The Instltute was establlshed 15 Y2ars aga to look
into serversal areas of these crops under the fol.1owlnq

~r
,
dlvlsiones Agronomy, Plant Breedlnq, Plant Patholoqy,
Entomoloqy, S011s, utillzatlon. Research on drought has been
concentrated on coffee robusta WhlCh lS prone to drought problems
durlng the dry season. Thouqh the research 15 l'et at the
prellmlnary stage, selectl0n of mother trees based on tl1elr
:J performance has been on tree helghts, hablt of growth, qeneral
recovery from dought, Ylets, unlform rlpenlnq, earliness or

~
lateness of frultlnq and convers~on ratles. ThlS was done at the
peak of the dry seaRon.

At the juvenile stage the problem of early establlshment is very

~
pronounced ln coffee. It 15 suspected that the rootlng system and
rapldlty of loss of water during transpiration could be
responsible.

We at"e now drawlng up trlals ta determine the critical pOlnt


at WhlCh water becomes 11mltlnq to coffee qt"owth. At the same

~
time, we are reevaluatlng the former programme of selectlnq for
drought tolerant plants.

li The next stage of the work on adult trees lS a dlallel crosslng


programme amonq all the selected trees ln all posslble
combinat ions to produce new ones and at the same time determlne

Il1 the general and speclflc comblnln~ abllltles of the mother plants

In additlon ta the fol1owlnq efforts, Ive a180 supplement the


1
-,
research efforts ln the areas of mulchlnq the trees dUrlnq the
dry season so as to conserve mOlsture. VarlOUs mulctllnq materlals
are bp'lnc] IlR0d InC'lllliln~l f'ila~llC l1lulch, llVé/u('<'l.cJ plant resldues

1
---.
i
of banana, plantaln and elephant qrass, aIl of WhlCh are ln
abundance at our research statlon. These trials are belng carrled
out wlth a Vlew ta determlnlnq the volume or quantlty of mulchlng
materlals needed, at what distance should they be placed from the
1
-:
plants, and at what pOlnt ln llme. Growth performance 15 belnq
closely monltored. Unfortunately, phvslC>loçncal actlvltles of
these trees are not belnq looked lnto yet as a result of lack of

1
---.,
the necessary equlpmenl.-

1
1
~
Rl!POBLICA DA GUINÊ-BISSAU
Ministério do Desenvolvimento Rural e Pesees
Departamento de Pesquisa Agricola
r: E !'{ E TtI A C
C:Ol':THROEL

Toda a econo~ia gQineense àepende da agricu1tura.


ri Guiné-Bissau sendo urn pais onde os ventas da seca ja se fazem
sentir, a adaptaçâo das plantas ~ seca constitui uma g=~e preocupaçâo,a-
lias é esta a razâo aeste Encontre.
De acordo co~ os objectivos deste fo=um, propomo-nos apresen:ar
este documento sobre ~ cultura da Ea1meira do Denaem, considerando a sua
~portancia econo~ic~ ~~r~

;. ?a.lmeira d;:, ~enà-e1i: l::li'is bUineensis da fami Li.a pa.Imaceae é 00-

nocotiledonea co~ ~~iz f~sciculad~ ~it~ aesenvolvida: lc~ de di~etro e


3-12m de compz.irnent.o , C ca......Le ser. zaa.i f'Lcaçâo, at Lnge 6-1C até mesmo 2jrù
de alt-..::ra € 2.E fuIr.as '..:.1 t rapa s sar. as vezes os Tt: e Lcca Li zan-ese na estre:ll-
daè.€ su~eriar dispos~a.s e~ ~'~C e sâo constituiQas par uma ne~~a ::1eèiar~

langa e rabasta, expess~ e ~larbaia "~ b~se, par intermédio da qual se fixa
a espique e par ~iversos fc~io~as, ;~S cne~ a ultrapassar l,jw à-e cOwpri-
mento, ô-esdé a ne rvura cent ral € er, numero de 100 ou mais. fil :::uto ~ ~
dzupa séssil, ovo irie üiZ..is oi; aenos deforûlada. Hormalmente enccrrtxao-se cerca
de 1500 frutos pJr cachJ eCDora possam registar-se va=iaçâo ~uito sensi-
veis ~ fruto terr. UL~ e~ide~me lis~ E brilhante sob a qual enco~:ra-se ~;-G

zona pelpos~ (rnesoca=~o) co~ cél~las a1eosas e de colora~âc bEralme~t€ ~la­


ranjad.a at: averms Ihaca , ::0 in-:e=ior enccnt xa-cse 0 c az'o ço ci~ d i.mensôe s e co~

sistência vaz'Lave i,s se~"1cio as va=iecia.à.es. lia ;;cin~-:5issa1..4 ra.:::2.Iùen..e 0 :~..lto

pesa maie dé E ~ e c ?esc mé~io ao =e~i~e (cacno) ronda os ~,5~gs.


~s va=ie~aQes ex:'s~e~tez sîc a v~a ~ a ~ener~, senCio a l~ co~sii~
rad~ ~igena € G. ~~ introdu=i~a.

r_ palme ira ùo Dende:: i: r::;;i te c;:ige:lt€ no qUE concez-ne ~ Î1~iê..:.='e

do solo. ~s cor~i~ôeE iQe~is ?~~ 0 ~e~ ùe3envolviwcntc e produçfio sâG :c~~~


1
--,
a tertura do solo. k por isso que actualmente os palmeiras mais impor-

1
1
tantes encontr~ae ao longe da costa ms "lalas" e flores tas densas do
Norte e Sul do Pais.

1
1
A zona Leste é ca.:racter4zada relativamente pela baixa densi-
dada populacional desta especie vegetal devido a grande influência. da

1
"""1
seca que està aumentando sistematicamente de ano para ana.

As plantaçôes sâo expontâneas, corn excepçâo das granjas do

1
--,
estado onde a variedade Tenera é dominante par Ber mais produtiva.

UTILIZAÇâO DA PAMEIRA DO DENDEN NA GUllŒ-BISSAU


1
., 1) - 01eo de palma - consumo interno e exportaçâo do excedente

~
Coconote - fabrico de Oleo para sabâo; e para exportaçâo.

., 2 - A seiva - bebida alcoolica depois de ferme nt aàa;

i
.,
3 - Tronco e folhas - l'ïateriais de construçâo de ha'oitaçôes e
vedaçâo; fabrico de corda. para sooU';

1
.,
adubo organico depois de certada. e quei-
ma.das nos campos de produçâ,o ag:ricola •

~
4 - As plantas jovens (té'i:nas) sâo consurtidas como alimento
local.
-,

-t
-, A pesquisa da palmeira do dendeŒ nâo est~ muito desenvolvido

-1.., Li mita-se apenas na introduçâo da varied.ade TENERJ._ nas plantaçâes que

.-
estâo surgindo com 0 aumento do nurnero de palmeiras •

. Interessa-nos muito a realizaçâo de estudos sobre a adaptaçâo


--, desta especie a seca e a relacçâo de variedades produtivas para 0 nosso

,1 pais.

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·1 Feito Por:_ _,::~,/6'--...L-:t....,U=L;..:G=..i
Urr.a.ro Candé
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--, .
~
r Hakido OUEDRAOGO, Maître Assistant

~
'1 Départ. Biolog.& Physiol. Végétales
Faculté des Sciences et Techniques (F.S.T.)
03 BP.7021 UNIVERSITE DE OUAGADOU 03

il Télé.(226)30-71-59
Fax. (226)30-72-42 Télex. UNrOUAGA 5270

ri
.........,
POURGHERE (Jatropha curcas L.)
il
...........
AU BURKINA FASO

:1
--;
INTRODUCTION

'1
---:
Le Pourghère, de nom botanique Jatropha curcas L., est une plante
oléagineuse non alimentaire, originaire du Brésil. C'est une
dicotylédone monoïque vivace, de la famille des Euphorbiacées,
sous-famille des Platilobées. Entrée en Afrique depuis le 16ème
1
----
siècle par les Iles du Cap Vert , la plante s'est ensuite
répandue aussi bien dans les zones équatoriales humides que dans
celles tropicales sèches; son aire de répartition couvre Jusqu'!
~
1 la limite nord du climat sahélien, montrant ainsi une grande
souplesse d'adaption écologique. Jatropha curcas se reproduit
par graines et par boutures (4).

1
--;
Depuis le choc pétrolier de 1973 et suite aux changements de
climat survenus ces dernières décénies, le Pourghére est présenté
comme une plante "miracle pour les pays menacés par le double
fléau de la désertification et de La famine; et cela pour deux

~
1 raisons essentielles: sa souplesse d'adaptat10n écologique
(intérêt environnemental et agro-forestier); la qualité de
"carburant diesel" de l' huile de ses graines (intérêt économique) .

~
1 Hais les informations disponibles actuellement ,notamment sur
la physiologie de la plante, sont très insuffisantes. En effet,
à l'exception de quelques uns qui rappellent la botanique et
l'écologie du Pourghère 1 les Auteurs se sont intéressés et
1
--.
s'intéressent aux propriétés pharmacologiques et· à l'huile des
graines du végétal.

1
- .. NOS TRAVAUX DB RECHERCHE·

1
-..
Nous avons entrepris nos travaux en 1985: Essais sur moteurs
diesels usuels (combustion de l' huile brute); Amé.lioration de la
quali te de carburant de l' huile (réduct.ion de la viscos1 té) ; Etude

1
- ..
écophyailoqique (Adaptation et Productivité de la plante en zone
soudano-sahélienne) .
Les résultats obtenus ont fait l'objet d'un Mémoire r.T.D.R.{l),
d'une communication internationale(2) et d'un article sous
1 presse(3); nous comptons également une note dans le Carrefour
'Africain
Nous poursuivons nos recherches sur l'écophysiologie du Jatropha

1
- .,
curcas L. ; nos résultats sur les mécanismes de résistance de la
plante sont rassemblés en projet de publication.
(cf référneces en page 2)

t
.
1 'k
i.,
a textura do solo. por isso que actualmente os palmeiras mais impor-

,
.,
tantes encontra,';::se ao longo da costa nas "lalas" e .!"lorestas densas do
Norte e Sul do Pais •
A zona Leste é caracterJzada relativamente pela. baixa densi-
dada populacional desta especie vegetal devido a grande in!luência da

1
i
seca ~ue està aumentando sistematicamente de ano para ano.

As plantaçôes sâo expontâneas, com excepçâo das granjas do

.,1
estado onde a variedade Tenera é dominante por Ber mais produtiva •

UTILIZAÇltO DA PAM8IRA DO DENDEN NA GUINE-BISSAU


1
., 1) - Oleo de palma - consumo interno e exportaçâo do excedente
Coconote - .!"abrico de Oleo para sabâo; e para exportaçâo.
t
-;
2 - A seiva - bebida alcoolica depois de .!"ermentaàaj

i
--..,
3 - Tronco e .!"ollias - I,a.teriais de construçâo de ha"oitaçôes e
vedaçâoj .!"abrico de corda para sobi=;

1
--.,
adubo organico depois de certada e quei-
ma.d.as nos campos de produçâ.o agricola.

~
4 - As plantas jovens (té"mas) sâo consur:;idas como alimento
local.
--,

-t .....,
PESOUISA

A pesquisa da palrneira do dendem nâo est~ muito desenvolvido

-1
1
Limita-se apenas na introduçâoda varied.acie TENE:RJ.. nas plantaçôes que
estâo surgindo com 0 aumento do numero de palmeiras.

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...,
Interessa-nos muito a realizaçâo de estudos sobre a adaptaçâo
desta especie a seca e a relacçâo de variedades produtivas para 0 nosso

,1 pais.

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- -,
PROBLEKATIQUE

t
--t Nous avons l'expérience de la Physiologie d'une plante annuelle
en conditions contrôlées (cf nos publications sur le Cotonnier).
Le Pourghère est une plante pérenne; l'étude écophysiologJ.que que
nous avons entreprise sur ce matériel est certes passionnante.
--t Mais les deux importants problèmes que nous rencontrons dans
l'exécution de notre programme de rechreche sont:
- le manque d'équipement (ap~areils de mesure des paramètres en

- conditions naturelles);
- l'insuffisance des techniques et méthodes d'étude.

~t
1
~

~t REFERENCES

publications

~t
(1) Kakido Ouédraogo, Paul D. Ayers en James C. Linden.
"Diesel Engine Performance Tests Using Oil from Jatropha
~ ~Y~~ââ seeds (Paper in the press at A.M.A. )

JI: (2) 1989 Kakido Ouédraogo


"Jatropha curcas L., an Oily Seed Crop for Tropical Areas
of West Africa". InternatiQnal Confrence of the

t Assication for the Advancement of Industrial Crops


(A.A.I.C.), in Peoria, Illinois, USA.
- Octuber 2-6,1989.

t \
(3) 1985 Zan Tahirou
"Le Jatroph curcas et le Jatropha qossypifolia sous
différentes conditions climatiques du Burkina Faso:

II: Cultures et Exploitation"


Mémoire ITDR soutenu le 10/12/1985,
ISP/Univers.Ouagadougou, 60 pages.

li (4) 1985 Georges Martin


"Intégration dans le système agraire d'une plante
oléagineuse linon alimentaire" en vue d' accroitre les
11: moyens de production sans contraintes énergétiques".
Communication présentée au colloque de l'Association
Internationale des Economistes Agricoles (A. l .E.A.): AoQt

II: 1985 à Malaga, Espagne.

Il Autres références:

Il 1985 Carrefour Africain


"Le Pourghère, cette plante qui produit du carburant"
Car. Afr. N"909 du 15/11/85, page 17.

~
~
la
t ETUDES SUR L'ADAPTATION A LA SECHERESS~

~
FORESTIERES DE REBOISEMENT AU SENEGAL
t1 " - - l,' :~ ... • \.\.·'~l .... '" ,~~• . l' "J~

I!
-=-::= ~ ..... "

! La zone sahélienne qui correspond à une bande de 7 000 km de long

l! sur 500 Km cil' large cannait des dimunitions importantes des précipitations.
Depuis 1968, un cycle de sécheresse sévère s'est amorcé compromettant forte-

! ment les performances et même la survie des espèces forestières.

11~ Cette sécheresse actuellement vécue s'accompagne de désertification,


résultant d'un déséquilibre entre les conditions écologiques et les systèmes
d'exploitation.

~ II. A STRAT
II
~

L'une des solutions pour lutter contre la désertification dans les


il
l_
eones marginales où le principal facteur limitant est l'eau, passe par le reboi-
sement. Face à cette sécheresse persistante l'écophysiologie peut apporter des

Il
'-
réponses sur les capacités d'adaptation à la sécheresse de certaines essences
exotiques de reboisement. L'une des principales études faites dans ce domaine

'-
1 par la DRPF/rSRA, a été conduite comparativement sur Eucalyptus camaldulensis
et Acacia seyal dans une zone sahélo-soudanienne recevant 400 mm de moyenne

1
--.,
d'eau en 3 mois et qui connait 9 mois de sécheresse. Les résultats de cette
étude (S~LL -1984, SALL 1988) montrent sn ce qui concerne Eucaluotus camaldu-
lensis qui en période de faible pluviométrie (inférieure à 450 mm) toute laq~an­

-
1 tité d'eau tombée est évapotranspirée avec un risque de prélèvement dans les
réserves hydriques du sol, du fait d'un enracinement puissant et du caractere

-
1 sempervirent de l'espèce.

Si la pluviométrie annuolle est inférioure il /150 mm, 10 potontiol


1
-
de base critique qui est de -3 MPa est atteint 3 mois après l'arrêt des pluies.
Dans ce cas l'arbre subit un stress hydrique pendant 6 à 7 mois. L'action répé-

1
-
tétive d'un tel hivernage peut être fataie aux peuplements.

1
-- ... / ...

-
1
1
-1
t
t III - AUTRES TRAVAUX ~ COURS A LA DRPF 1 l SRA

t D'autres études sont en cours d'exécution et elles concernent

- La modélisation de la gommose chez l'Acacia senegal dans la zone syl-

t vopastorale.

- Les réactions écophysiologiques d'espèces fourragères (leucena,

t Dalbergia) selon différente~ conditions d'alimentation en eau, au


de la Vallée du Fleuve Sénégal.

t - Dans le Centre Nord du bassin arachidier

a) étude comparée du fonctionnement hydrique de 5 espèces

t utilisées dans un système de cultures en couloirs.

t b). Etude de fonctionnement hydrique des Acacias australiens


pour tenter d'expliquer les périodes optimales de coupe.

t
t
J
t
J
1
il
li
li
~
li 1

li
f~
t PROBLEMATIQUE DE LA SECHERESSE
POUR LE RIZ PLUVIAL

t EN COTE D'IVOIRE
.........
t ATELIER CERAAS/SRPH

t DU 12 - 15 NOVEMBRE 1991
N'CHO' ACHIAYE LUDOVIC

t PHYSIOLOGIE IOESSA/DCV
COTE D' 1VOl RE
**......**

t Be~ucoup

D'IVOIRE. Elles sont


de contraIntes
de plusieurs
pèsent
ordres
Sl'r la culture du rIZ pluvial en COTE
les contraintes biotiques et

t abiotiques et les contraIntes économIques.

ParmI les contraIntes abIotIques, la sécheresse instantanée ou plutôt

t Le déficit hydrIque Instantané occupe une


des soucis des riziculteurs.
place de choix dans la panoplie

t La riziculture
environ 87 % des superficies rizIcoles
pluviale est de
en
loin
COTE
la plus pratiquée ; elle occupe
D'IVOIRE. La COTE D'IVOIRE

t est située entre


Le pays bénéficie du climat
le 3è et 8è longitude Ouest et le Sè et 10è latitude Nord.
tropical humide au Sud et Soudanien dans la


~
partie

1200 b
Nord.

2000
Les
Ouest, Centre-Ouest et Nord-Ouest
mm.
régions

Cette
de culture
avec
pluviométrie
une
du riz sont principalement la région
pluviométrie
est largement suffisante pour conduire
annuelle d'environ


..L-
une culture de riz pluvial, puisqu'il faut enVIron 800 mm de pluie
de 200 mm par mOlS pour assurer une alimentation hydrique convenable à une
à raison

-1-
..L......
çulture de riz plUVIal. Le
alimentatIon
problème que connaît
hvdrloue est la présence et 13 perSIstance de périodes de déficit
le riz pluvIal pour son

t~ hydrique d'au mOIns 14 Jours qUI


périodes
Jalonnent souvent
de défici: hydrique très fréquentes au cours de la saIson de culture,
le cycle cultural. Ces
..c...
elles

J-..
sont t~ès dommageables pour le rlZ
éplalsor,. Les rendements chutent slgnlficatlvement.· __
plUV101. SI survlennenl au stade

t~
Face à cette contraInte hydrIque qUI perSIste, des actions de recherche
ont été initiées depUIS 1973 dans la sectIon "physiologie" de l'IDE55A .
.e-
Elles se proposent de déterminer des tests de sélection pour la résistance

~
è la sécheresse du rIZ pluvial :

!
!
~
J
I
~
,
• Test de résistance global
1-·
- . Test phosphore 32 (32P) enracinement

1-
~
Résistance à la transpiration foliaire

Les réserves carbonées de pré-floraison

I~

,----
A partir de 1982, la résistance à la sécheresse est envisagée dans
~
, le cadre plus large d'une bonne gestio~ du disponible hydrique et du fonction-
nement d'ensemble du couvert, resituant ainsi la Physiologie à la charnière
de l'Améliortion des Plnntes pt de l'Aqronomie. Cette ouverturp ~ oermis

1-
--.
d'obtelill des résulléJts lnteresséJnLs sur la l.lalS0n densité de peuplement, consom-
mation en eau et utilisation d'autres facteurs de croissance que sont les
engrais et la lumière.
t Actuellement les études en cours ont trait:

t à la descrlptlon du système raCInaIre et à la capacité d'enraclne -


ment (profondeur) du riz pluvial: test herbicide enracinement.

Il au suivi de la senescence foliaire (feuille paniculaire et feuille


pénultienne) .

Il Pour ces études, le matérIel végétal utilisé est


nationale. Les variétés étudiées sont celles
issu d'une prospection
que les paysans jugent comme

11: ayant un bon comportement vis-à-vis de la sécheresse.

Une bonne connaissance de ce matériel sur tous les aspects permettra


LI d'initier d'ambitieux programmes d'hybrIdation.

li
LI
Il
-..

-1
-1
1
~I
-
-t
1
........

1
-1 ATELIER INERNATIONAL SUR

-1
L'ADAPTATION A LA SECHERESSE CHEZ LES ARBRES

PHYSIOLOGIE, TECHNIQUES ET METHODES D'ETUDES

t
- ( POBE DU l~ AU 15 NOVEMBRE lYYl )
1
-1 /

-1
Nicodème ZAKRA
-1- IRHû "Marc Delorme"
COTE - D' IVOIRE

1
-
-1- Depuis lYYO, l'Institut de Recherche sur les Huiles et
Oléagineux (IRHO) Station " Marcs Delorme travaille sur
1 l'Etude des mécanismes physiologiques d'adaptation du cocotier
à la sécheresse "

-
1 Cette étude est menée dans
financé par la CEE.
le cadre d' un programme

1 Elle comprend deux volets essentiels :

-
-
, - les observations au champ sur arbres adultes.

- les comportements de plantules face à la sécheresse.

1- L'object~f est de trouver des paramètres précoces pour


sélectionner du matériel adapté.

Il s'agit de comparer au champ sur deux sites


t- différents l'hybride PB l~l et le GOA d'une part <site 1) et 4
hybrides d'autre part (site ~l à partir d'observations

.-- phénologiques du su~vi de l'évolution de l'eau dans le sol et de


l'étude de l'eau dans la ~lante.

.- . . / . ..

.-
...


.1
:.!.-

L'étude de l'eau dans la plante conslste à SUlvre

- la quantlté relative d'eau des feuilles.

- les réslstances stomatlques.

Ces mêmes études de sUlvie de l'eau dans la plante ont


été faites sur des' plantules sous serre.

PREMIERS RESULTATS

Si au nlveau de la quantlté d'eau des feullles (RWCl


aucune différence n'a été mis en évidence sur le si te l, les
résultats sur le site L ont donné les classements SUlvants :

• NRC x NVS et PB lLl : RWC plus faibles.

• GSL x NVS et GML x NVS : RWC plus élevées.

Les conductances les plus élevées sont celles du PB lLl


et de NRC x GPY et les plus faibles celles de GSL x NVS.

L'étude sur les plantules ont mis en év Ld e nce


principalement une différence dans la consommation entre les
cocotiers nains et les cocotiers grands, les nains ayant une
reprise au stress plus marquée chez les nalns que les grands.-
NATIONAL PROGRAMME REPORT

CERAAS/SRPH INTERNATIONAL WORKSHOP ON ADAPTATION

TO DROUGHT IN TREES : PHYSIOLOGIY, TECHNIQUES AND METHODS.

1~ th TO 15 th November 1YY1

SRPH/BENIN,

NIGERIAN INSTITUTE FOR OIL PALM RESEARCH, PMB 1030


BENIN CITY NIGERIA - REPORT.-
;1

ISENMILA Augustus E.
ASEMOTA Omorefe.-

TITLE OF PROJECT BREEDING FOR DROUGHT TOLERANCE


IN OIL PALM.-

BACKGROUND.

The oil palm belt in Nigeria stretches from the wast


line with annuel rainfall of over L,OOO mm inwards to the middle
bel t where annual rainfall is between YOO and 1LOO mm. As a
result of the uneven rainfall amount and distribution, cultivated
palms are subjected to varying periods of rainlss dry season of
between 3 to 5 months per year which drastically rednces yield.
Land is also in short supply for oil palm cultivation in the
southern states of nigeria where the rainfall amount and
distribution are well suited for high yield compared with the
rainfall marginal reg10ns where land is available a~d çoast l~es
to develop. To provide adequate planting materials for this
highly Lne xp Lo i t.ed region, NIFOR decided to screen available
planting materials for drought tolerance and incorporate them
into the main breeding programme for production of high yielding
materials for distribution to the marginal areas.
1
,

1
1 ON GOING TRIALS.

1. 1. -
screen~ng
Seed germination under Low
test for drought tolerance .
osmotic potentl.a 1 as a

2.- Use of vegetative growth parameters water status


1 biochemical, and mineral uptake as screen~ng indl.ces in seed
lings grown under osmotic and matric potential.

1 3.- Field evaluation of progenics.

-1 RESULTS HIGHLIGH1'S.

1.- Eleven progenics were asseyed under different


'1 concentrations of polyethylene glycol 6000. results indicated
that subjecting germinating seeds to osmotic stress both post and
per heat treatment inhibits germination.
'1 2.- At the seedling stage, significant differences between
progenics were observed for leaf area and elongation. Based on
'1 the mean relative performance for the seven vegetative
parameters, the progenics used tentatively classifical into
tolerant and sensitive classes.

'.1 3.- There were no significant differences in sugar, stanch,


protein and 1 ipid contents and minseal (N, P, Mg, K, Ca Na)
uptakes between progenics.
1 4.- Palms in the field trial are just about 2 years cold
maenin~ful will strast coming in soon.

1
SOME BACKGROUND STUDICS
1 1. - Field determination of potential evapotranspiration (PET)
g young and adult palms using the alundun tension hysimeter.
1 ~. - Water use eff iciency of oil palm seedhigs under different
irrigation regirnes in the greenhouse.

1 3. - Determinati.on of the wat.er holding capacity and available


wat.er of the major soils supporting oil palm in the research
station.
1 4.- Influence of depths of fertilizer placement on oil palm
root grounth, water status, rutrient uptake and fresh print bunch
1 production.-

1
1
I~"" PROBLEMATIQUE DE L'AGRUMICULTURE GUINEENNE

1 Diallo M. Tidiane Sankaréla


I.R.A.G. Conakry Guinée

1 En accomplissement du projet ~e relance de la recherche agrumicole


dans le pays, la section Agrumes 00 -GRAF a mis en place en 1990 les
1 actions ci-après :

1 - Parc semencier : 8 variétés


1 2 - Parc à bois : 43 variétés
3 - Collection : 43 variétés
1 4 - -Parcelles d'essais : 5 hectares.

La production agrumicole du pays lequel réunit pourtant toutes les


1 exigences géo-climatiques requises par cette culture est entravée
cependant par un certain nombre de problèmes à savoir :

1 Problèmes d'ordre logistique

1 la politique de non création de vergers commerciaux (à l'image de ce


qui se fait pour le manguier) et la baisse quantita~tive et qualitative de la
1 production sont dues avec évidemment toutes leurs conséquences à :
- Un manque d'intrants : engrais, pesticides, hormones, carburant,
pièces -détachées, équipement.
1 - Leur non mise à disposition à des périodes adéquates
• Un manque de transport : interne et externe
1 . Une politique des prix non incitative pour des exportations.

Problèmes d'ordre agronomique


1
- Qualité du matériel végétal
1 - Fonctionnement de la plante (physiologie)
Protection de la plante contre les différentes agressivités du
milieu physique et bi~ogique.
'1
Adaptation des agrumes à la sécheresse
~I
Les agrumes plantes mésophytes au feuillage normalement vert
-1 obscur lorsque bien alimentés en eau, supportent mal les méfaits de la
sécheresse. Même si des caractéristiques morpho-physiologiques propres
leur en modèrent les conséquences.
'1
'1
'1
-t
t
- Toutefois il faut noter que la sensibilité ou résistance à la

-1- sécheresse varie aussi bien avec les -espèces et variétés que les zones de
production.
En cas d'alimentation hydrique insuffisante les agrumes présentent
-1- les symptômes suivants : chlorose généralisée, arrêt de la croissance
.précédé du dessèchement des bour~eons terminaux, dessécation du

-1 syst-ème racinaire.
S'il se trouve que les plants sont en âge de production, le manque
d'eau çompromet à terme la production en cours par : la réduction du
~I nombre de boutons floraux, la chûte des fruits en formation etc...
Il est, en conclusion, illusoire dans les pays à saison sèche bien

,1 marquée d'entreprendre l'agrumiculture commerciale sans y avoir au


préalable mis au point un système d'irrigation approprié.

·1 Travaux en cours

-1 Avec la mise en place de l'essai "dép~acement de la floraison de trois


variétés d'agrumes (Valencia late, Clémentine et Lime Tahiti) dans les
-conditions édapho-climatiques du CRAF {Centre de Recherche Agronomique
·1 Foulaya), l'Institut de Recherche Agmnomique de Guinée (IRAG) entend
faire une approche de la résistance ou adaptation des agrumes à la

·-1 sécheresse. A cet effet un des blocs de l'expérience sera privé d'eau en
-saison sèche. L'étude sera conduite pendant au moins 5 ans.

-1
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1
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ORIF,?\I'T:'I,.'.J:'IO~ rw LA PEC~T~PCP.E }'0l:!ES'l'IBP.E
AGROFOl-ŒSTIEPS VE"'~ L'A nAPTl\TI0l'J .1\ LA SFCHF.P.ESSE
AU NŒm CA~4EPOtJ1"

Niiti ~0~~0~G Cl~ment


Chercheur A9roforesti8r
I~stitut de la Rech~rche
J>CT!'ono:nirrl.18, IPA
B. ? t 1 5 - GA '"1.01]1\, CA!~~onN

'1-
-
't
--
La recherche Forestière et J':arotores1:ière au sein 'le l' IR~
a com!nencé dans la réqion Nord rlu Pavs -en 1978. "un asnect de nos
travaux qui 3. trait ~ '1' a(\aptation ?;l.~ la Sécheresse ch~z les arbres
~I· est l'étude de corrnorte?1ent (l'/,=!SpèC8S. Il n'y a pas ne f)rO<ira",rne
-- de sélection qénétique.

~t Depuis 1978, la rech2rche a ~ené ~es essais ~~ cribl~oe

--
l
d'espèces sur une cinquantaine ~Ies~èces exotiques et local~~ ~
travers différentes zones àu Norrl Catreroun. La variation nlllviol"'É-

~.t trique l"oy..~rmA sc situe entre 17.00 P1m/an dans la zone ~ouàanoClui­
néenne et 5()() mm/an dans J.a zan€. SO\.lr.anosahelienl1~.

1t
,c. Les ~ssais èe comDOrtem~nt ont per~is ~e constater un~
variation iJ!'nortaT"lte rle la croissancp. an hauteur et nu taux n.':!

~
survie chez l~s mêmes es~)èces sur. l~s c'\iffércnts sites. Il a ~t~
constat~ que certaines eSDàces ne ~oussai3nt oas d tout alors qU3
-certaines avaient lJn taux O~ fI'Ior.taJ.ité tr~s élévé pendant: ln

t
première année de 3.~. wise en n: élce. n'ë\utres 1J<\r co!\tre oousst\ient
bien au ·1~but f(1ë\i~ ~ouraient subi tef'len t, rar exei"nle Eucal vptus
Carr'alciulensis.

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-.., Partant de ce const.-tt nous avon8 ~largi nos activit~s ne
recherche al1X dOMaines de ""(.cc:l0...,i~ (je J.r eau • Trois fI'I~t'lo<:1es ont
f
--.,
été e3sayées Dour préparer le terr~in et planter les arbres : taire
lGS diqu~ttes, faire les fossas ~ Sü cm ne la plante, et l~bourer
le terrain. II<" tech . . . iCJue ne diq'..lett.e a nOl1n'~ les meilleur.s r~sultat5.

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~
1 Les études portent éqalement sur la relation sol-eau-
plante, le bil'3.R hydrique, et le profil hydrique. Quelaues esnèces
concernées sont. Eucalyptus Ca~aldulensis, Dalbergia sis500, et
Azadirachta indica. Ce travail fait l'objet d'une thèse ~e 10ctorat

-,
1 d'Etat d'un Camerounais qui est actuellement en ~r~nce nour
l-analyse des données./-

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1
-,

t Les glucides de réserve et la tolérance à la sécheresse


chez le pahnier à huile

f
t D. F. ADJAHOSSOU

UI/il'asir,: Na/lonale du Bénin. Facullé des Sciences Agronomiques. BP. 526. COTONOU (Bénin)

t
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1
RESUME Chez le palmier à llUile. un système de régul.nion ~tomatique conduit il une diminution
rapide de la conductance foliaire avec apparition de potentiels hydriques has. alors que les
teneurs relatives en eau sont enore élevées. De ce phénomène résultent des déficits
fréquents de photosynthèse. La teneur glucidique de réserve de jeunes plantes el d'arbres

i -,
adultes en conditions d'alimentation hydrique normales et sous l'effet de la sécheresse ont
été mcsurées. Ces études ont mis en évidence des différences enlIe les génotypes sensibles
et réSIstants à la sécheresse. Des expériences de mobilisation de ces glucidiques et des
me~ures d'actlvité des a et p amylases et des invertases neutre et acide impliquées dans le

i métaholisme glucidique ont été réalisées et le rôle des glucides de réserve dans la tolérance
à b séchercsse est discuté dans lc cas du palmier à huile et d'autres plantes.

t
.\tot~ clés: P.,llllier à huile. réserves glucidiques. activllé enzymatique. résistance 11 1.1
séc hercs se_

t SUMMARY ln the oil palm. ~Iolllatic conductance decreases with lowering of "'aler potentials c\'en if
.cl.lllve watcr content decrcases only slightly. These resu1ls in frequent decrcascs in

t pholosynthetic activity. Non struclUral carbohydrates content in young and adult trees
was Illcasured : differences were found bctwecn resistant and sensitive lines. the former
havmg highcr alllounts than later. The transfer of non structural carbohydrates and the
activlI)' of a and p alllylascs and of invertases were measured and the results discussed on

t..
the rolc of rescrve carbohydrates and their utilisation o'n the to!erance to drought in the
oil p:111ll and in other plants.

.
- Key \\'ords : ail palm. reserve carbohydrates. enzYlll3tic acti\'it)'. resistance to
drought.

~ r. INTRODUCTION
L':lpparition dcs SIOlnatcs el leur ré:lCli\'ité cst S:lns dOulc.l'une dcs c:lrJctérisliqucs fonùamCnlales de l':ldapt:llion des

1 pl:lntes :lU milicu tcrrcstre. \1ais si l:l fcrmcture des stomales pennel à ces./~égél:lUX de conserver. dans ccrt:lirll:s
-/ limites. le minimum Ù'C:lU néccssaire il leur survic Cl à Icur fonctionncmcnl."c-rllr:Jinc él!alemcnt unc ùirninulion ùe
la photosynlhèse. Ce qui peut ;)"oir de nombreuses répercussions sur la l'Tan le. En p-aniculier une carence d:lns

1
l'alirnenl:ltion caroonée poumit expliquer ccrtains symptômes de souffrance du Palmicr à huile li 1:1 séchercsse. Ids
que lell rcuilicli verlCS Qui sc cassent. les l1èchcs pcnch~cs Qui conduisclll le plus souvenl à la I\\ort dc l':lrbrc. Celle
carence peUl être également responsahle d'une plus grande masculinis:llion des innorcscences. Elle peut :lccroitre
l'a\'Ol1cmenl des innorcscences fcmelles et le pourrissement des régimes.

Ccpcnùanl. ce manquc de phOlOSYlll hèse pourrait être compensé par l'ullI iS:llion des gluciùes de réserve. En cffel la
richesse du slipe des p:llmacées en sucrcs esl bicn connue. el depuis tics époques reculées. ces pl:lI\les constiluclll
Ics sources principales d':lmiÙon. de sucres. de vin el d'C:lu ùe vie ù:lnl' les p:lys lropicaux ( Molish. 1R9X. 1945 :
Lubcigl. 1982). Parmi Ics espèces Ics plus exp/oilées à cel usage. nous pouvons cilcr : Cocos lI/1ci/era. Phoellix
darlylifcm. ArCII.l1U s(I('c!7arr[l'I'II. Phol'Ilix siln'slris. BorasslIs flal}('l/iforll/is. M('Iro.l'y/(11I .mgll. cie.

L'ulilisalion des sucres dc réscr"c pour lll:Jinlcnir 1:l reSpir:llion el la croisS:Jnce à dcs momelllS où la nul l'ilion
carbonée Ile peUl être assurée ùircclcmcnl p:lr l:l pholosynlhèse esl hicn étuùiée chc7. ùe nombrcuses planles
(Schimpcr. 1903: Simino\'Îlch el al. 1953 : Kozlowski et Kcllcr. 1966 : Splillstocsscr. 1971 : H:lnscn CI
Grauslund. 197~ : Krama cl Kozlowski. 1979). Mais Ic plus souvcnl ccs éludcs concerrl:liCnl dcs planles
caducifoliécs pour Icsqudlcs l'uliits:llion tics résclves eSI rcfalÏ\'cmclll ais'~c :'1 mcurc cn évidencc.
2 Adjahossou

Ces recherches onl pour hUi de sa\ lllr s'il existail dcs différences dans les teneurs ou quanlilés de glucides dans
I"or!!ane de réserve. k ~til~ el qui pourrait expliquer. tout au moins en panie. les différences dc componerncnt des
génotypes ttudiés 'l' il vis de b sécheresse. L'ttude cherchait en parliculier fi meure en tvidence des différences
identiflahlcs chez le~ "cunes pl:lIlles Cl qui pcrmeuraient la sélection précoce pour la résisl;l/lce à 1;1 sécheressc,

II. MATERIEL ET METHODES

A. Matériel végétal

Les<:omportements vis à vis de hl sécheresse des génotypes de Palmier à huile dont les jeunes plantes et les arbres
ont été étudiés sont connus grâce à des observalions de dégals sécheresse. Les dégats observés sur le terrain ont été
répertoriés de la façon suivante:

Symptôme AA : arbre mon de sécheresse


Symplôme A : nêche couchée
Symptôme B : nombre de feuilles sèches> 8
Symptôme C : 4 à 6 feuilles vertes cassées
Symptôme D: 1 à 3 feuilles \'ertes ou couchées.

En désignant par nAA.... nL.. nD le nombre d'arbres présentanl les symptômes correspondants. cités plus haul el
en affeclanl à chaque nombre un coefficient fixé empiriquemenl. 011 détermine pour chaque génOlYPC un indice de
sensibilité à la sécheresse (I.S.) calculé comme suil :

IOnAA + 8 nA + 5 nB + 3nc + 2nD


\.5. =-------------------------------------
nombre d'arbres uliles

Le nombre d'arbres utiles esl égal au nombre d'arbres non malades. alteims ou non par la sécheresse. 1S est d'autant
plus élevé que le génolype est sensible.

Malgré les faiblesses que présellle ce mode de classification (Adjahossou. 1983). il présente l'avantage d'avoir pour
ba.<;e des observations à grande échelk sur le terrain.

Les génotypes élUdiés sont les suivanrs :

Génolypes Indice dc sensihililé à la sécheresse (1.5.)

S99K 0,.1.1
S lOOK 0.5.1
LM 1313 <J,liO
UT x DIOD 0.91
S 195 K 0.99
S IR2 K 1.69

Techniques de culturl'
En France. les grainc~ )!ennées salit rcpiquée~ dans des bacs de ~5 CII\ de dIamètre cl de :W cm de haut. contcnant
)(le;;. de "crmiculitc Cl ~O'ic de lOuro...: TK~ ferlillsée. A partir du 3èllle Illois. la nutrition minérale CSI assurée par
=
une solution nUlrili\'c du commerce Ruhar (N = 4'ii. P =(l'iL K ~%). Les planles SOlll installées en serre :lU
L:Jhoraloire de Binlogl!' Végétale il Fonlainehleau. La tempéralUre y e,1 ég.alc il '2rc. En plus de la lumière du jour,
il y a un éclairage d'appoinl d'intensil<: ~!!alc;1 14() WallS 1ll-'2;1 la surl;lce de,s feuilles gr;lcc il des 1Illlès nuorcS(;cnt»
"<bylight",

A Pohè. après la gCrl1lln:lllon,lc, gr;l\nes Ollt éll' rcriquécs dan» de, ~.\chels de prérélllnÎi.:n: Cil polyélhylènc d\: 10
cm dc diamètre el )(l cm de haut. contenant du sahle marin. tanll.st' <:1 bv6. A pal1lr du 3èlllc Illois. la nUlrllion
minérale esl assurée par l'a JlJlorl tl UII <:ngrai, composé (N = I::'lJL P = l '2'i;. K = 1'2%) cl une solulion
d'oligoéléments. Lc\ pl:II1IC' onl él': éh;\'ées Cil péplIlièn: cl au hOUI de () nHlI, elles onl éll' Ir:lIlsplalllécs dan~ <.1I:s
S:IC~ de pépinière COI\tCn:1I11 <lu tenc:lu <:1 a~'anl '25 CIll <le <.lIal1\\.:ln.: sur ~) cnl <le: h:II11.
1 GlucIdes ce leserve et tolérance a la sécheresse du palmIer à hUIle 3

1 IL l\1éthodt"~ de mesures

;\lesurr d" la résistance stOlnatiqu," minimale

1 La mesure J~ la résistance slom:llique a été faite cntn: 911 ct Il Il:1 l'aide d'un poromèlre :1 dil fusioll Je vapeur J'cau
LAMBA Li 65 \lUIOln:lIi4UC, Ch:l4uC IXlilll représente la moyenne de 5 répétitions sur 1:.1 même l'cuille.

t
, Mesure du potentiel hydrique foliaire

Le potentiel hydrique de la feuille est mesuré à l'aide d'une chambre de pression (Scholander el al. 1965a.b).

Mesure de l'intensité photosynthétique nette


]1 La photosynthèse netle a été mesurée sur la 2ème feuille de planles de Palmier à huile. âgées de 15 mois avec un
analyseur à rayonnement infra rouge type ANIR Il. L'éclairement est assuré par une lampe de 400 W fourniss:lnt
au niveau des feuilles une énergie de 250 W.m- 2, L'humidilé relalive a été maintenue à 65% à lJ lempérature de
]1 27°C.

-,
1

Dosage des glucides


~I Le dosage des sucres solubles a été fail par la méthode de Ashwell (1957) el le dosage d'amidon est réalisé par la
méthode de Mac Re:Jdy el al «(950) modifiée et utilis:ll1tl'anthrone.

-1 Dosages enl~'matiques

p amylases ont été mesurées par la méthode de


'1 L~sactivités des invertases acide et neutre. ainsi que celles des a ct
Bemfeld (1955).

'1 A. f,crmeture des stomates et photosynthèse nette


III. RESULTATS

1 Des mesures de l'activité phOIOSYlllhélique et de la conductance maximale de la face inférieure de la deuxième feuille
de plantes agées de 6 mois ont été failes sur les génotypes S 100 K (résislant) el S 182 K (sensible). Ces plantes
ont élé cultivées en serre à Fonlainebleau ct soumises à la sécheresse par ::lITêt d'::lITosage.

1 Les résultats mellent Cil évidence une corrélation positive el hautement significative enlre 0 et 0.10 cm.s- l (Iïg. 1).
L'inlensité de ln photosymhèse. en plus de la conductance slomatique. dépend égalemenlde la résislance iOleme à la

1
Tixalion du C01. Celle résistance inlerne correspond non seulemenl à la résist:lIlce au déplacemelll du C02 dans les
tissus et les cellules. m:Jis aussi aux modifications possibles du syslème de carboxylalioll el de réaclions
pholochimiques qui peuvent être :lSsimilées à des résislances.

1 Pour les valeurs de la condUCl::lnce allanl de 0.24 à 0.36 cm.:'o-1. l'ouverture slOmalique ne semhle pas êlre un facleur
limilanl et la différence d'illlensilé phOlosynlhélique est probablement liée à la résisl:l1ll:e illleme. laquelle varie
selon les génotypes (Adjahossou. 1983), Les mêmes éludes ont molllré que sous la contrainte hydrique. 1:1 différence
entre les résist:1nces il\lcmcs s'amplifie rapidement enlre S 100 K Cl S 182 K. La similitude de l'évolulion emre la
1 pholosymhèsc Cl la conductance observée elllfe 0.012 et 0.12 cm.$" 1 pour les deux génolypes semble donc indiquer
que dans c-es condilions la conductance est un facleur limitallt pour la photosynthèse.

1 Par ailleurs. l'évolution de la conductance foliaire a élé reliée à celle du potentiel hydrique. La figure 2 indique que
l'abaissement du potentiel hydrique s':Jccompagne d'une diminulion de la conduclance (oli:lire et on peul ooscrver
que les <:ourt'Cs ohtenues sonl différentes selon les génotypl·';. Dans l'ensemhle. les génotypes :lyanl les rendemems
agronomiques les plus élevés ferment complètemement les ,tomates plus tnrd.

1
, L'évolulion de la pholosynlhèse a été examinée en fonctionliu potentiel hydrique foliaire pour un génotype sensible
et pcu producteur (S 182 K) et un génotype résistJIll el tlloyennemelll producteur ( S 100 K) (lïg. 3). Pour le
g~notype S 182 K. la pholosynthèse neUe eSl affectée J r:Jr1 ir de - 10 hars. Cl vers -15 hars elle csl déjà réduile de

,
50% par r.lpport J I:J valeur maximale.

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fonclion de la conduclance foliaire. jonClion du porenlit!l Irydrique cire:: quelques
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Glucides de réserve ellolérance à la sécheresse du palmier à huile 5

Par contre. vers -13 hars il n'y a pas eu d'crfel perccptihle sur l'activité pholosynlhélique chez le génolYpe S 100 K
(rési.;talll) : sur ce génotype. on n'observe une réduction de 50% que vers -17 hars, La phOlosynlhèse nelle esl
pr;J1i~UCmenl nulle ,"ers -:!2 hars pour S 182 K. I:lm!is que mëme vers ·27 l'lars une aClÎvilé résiduelle suhsisle cllel
S 100 K.

On peut cependant observer (fig. 4) qu'en réalité. de grandes 'Chutes de photosynthèse sonl enregistrées pour de trè.s
faibles pcnes d'cau pour les deux génOlypes, La fermelUre des stomates ne peul donc pas ètre considérée lieulcrncnl
du poim de vue de la conservai ion de l'eau et Maximov (1931) avait bien montré que si celle fermeture épargnait la
sécheresse à la plante. elle la conduisail à un é~t de manque de produits photosynthétiques. .

Nous avons alors essayé de voir si d'autres mécanismes. non directement liés à la régulation slomatique, tels que
l'utilisation des glucides de réserve interviennent dans la résislance à la sécheresse. en particulier chez le Palmier à
huile. .

B. Mise en évidence des glucides de réserve chez la palmier à huile

1. Cas de jeunes plantes

Des mensurations végét:lli ves ont été faites sur les pseudobulbes de jeunes plantes de différems génotypes cultivées
dans diverses condilions : des mesures de circonférence au collet effecluées sur une population de 40 planlS pour
chaque génloype de S 100 K el S 182 K onl mis en évidence une différence significalive enlre les deux groupes
avec. respeclivement une moyenne de 42.7 ± 3,1 mm et 31.4 ± 5.6 mm.

Par ailleurs. des mesures de teneur en amidon et en sucres solubles onl mis en évidence l'exislence de quantité
relalivement imponantes de glucides dans le pseudobulbe.
En effet. sur des piailles de 4 mois cultivées à Paris. des leneurs de 23 à 35170 de glucides lotaux onl élé oblenues
(lab. 1). Des valeurs allanl de 51.7 à 63's17c onl élé observées sur d'autres génolypes âgés de 8 Illois el cuillvés dans
les mêmes condilions que les précédents (Iab. 2).

Tableau 1. Teneur en glucides darlJ le !,seudabulbe dc jcuncs plaf/lcs dc palmicr à huile agécs de 4 mois.

Génotypes Poids de MS Teneur en sucres solubles Teneur en am idon


en g en mrJg de MS ell mg/g de MS

S 195 K 0.066 98.9 133.4


LM 1313 0.5 171.5 1~ 1.9

MS • Malière sèche

Tableau 2. TC"CIII c·" t'Iurides dafl.l le flScudohulbe de jell/ws fI/a1/lc~ de palmicr li hui/t' a;:à:~ dt' c'i fi/OU.

GénolYpc~ POIds dc MS T encur en sucrc, soluhlc' T enCl:r Cil amidon


en g en mg/g de MS en Illg/g de MS

S 182 1..: 0.38 247


S 100 1..: 1.0 IRq

MS • l.Aariêre seche

D'aulrc~ lllensur;lIion~ onl pont: sur des piailles .le J J Illois Cullivée~ ;1 Poh~ (Bénin) où dcs mesure~ l.k
circ(lnférenn~s au collel. de poids <Il; m:ltières sèches. de lcncurs Cil sucres soluhlc~ el en amidon onl élé rail~~ sur
des pl:lmes de 1(1 génol)lles.
Les circonférences au collel onl élé mcsurées sur 6(ll'lanle~ par lignée. lanuis que pour la lîle:;ure <.Je 1ll:lIiere s~chc
Cl de glucides. cc 1l0mlJre a élé réduit à 12 : ml1is ,'Cs 12 planles onl élé choisies ell resrcCI:II11 la diSlrihulion
ohservée sur l'échanlillon des 60 piailles.

Le lahleau :- qui esl un e),lr:lil des résullalS oblenus 1:lOnlrc lju'li C.\IS1e de~ différence.; entre le.'; lignée", au",j blell
pour la CIrconférence au coilci que pour 1:1 qU:lIl1ilié li: matière si:chc. Il y a. par ailleur~. une corrél:lIlon poslll\'C Cl
6 Adjahossou
1 hautement signilicalive enlre ces deux donn~es (R =+0.9(7). L:J différence ohservée précédemment entre les Ji!!née.~
!
S 1()(l K présenle un poucentaj,!C de 21 O?r de m:1I ière sèche par rappon à S 182 K.

1 Par contre. les dosages de sucres soluhles el d'amidon Ile mellenl pas en évidence de différence significative de
c0ncentration enlre les lignées. Cependant. la qU:UlIilé I013le de sucres soluhles et d'amidon qui est alors fonction de
I:J quanlilé de malière Sèchl:. esi différente selon la lignée. En comparant ces résullals avcec les mesures précédellles.

1
\
il apparaît que la concentr.ltion des glucides augmenle d'abord avec l'âge puis à panir d'un sladc donnt. celle tencur
en slucides aUein! une valeur maximale qui v:lIiernil peu d'une lignée à une aulre.

l
,
Dans ce cas. les différences de capacilé d'accumulalion de glucides de réserve. se manifesteraient. dans le premier
slade de développemenl de la plante. par une différence de volume du pseudobulbe. Dans un slade ultérieur où les
conœntrations sonl praliquemenl les mêmes. ces différences de capacité d'accumulaion de glucides seraienl liées
uniquement à la quantilé de malière sèche.

1 C'est ce que nous avons essayé de vérifier sur des :lIbres adultes cn planlaliol1.

1 ,
IlIble:1U 3. Récapi/ula/if des mesuus

GénOlYpu C.rcoolén:nc~
~ffec/uées sur

MS du lMeudobulbc
des plan/es agées de Il mois,

Teneur !!Iucidi<ju< Olé lolale de gluc.de. Indice de 5en5ibilolé

1
,
au collel ~n mm par plante en g en % MS du p<cudobulbc en f. par plante à la 5échen:'5e

S 100 K 90.83 4.55 71.09 3.23 0.54


LM 1313 75,76 2.85 72.04 2.05 0.80

, L1TxDIOD
S 181 K

MS • Ma/~e skhe
75.33
70.91
2.91
2.17
68.79
71.31
2.00
1.54
0.91
1.69

t 2. Cas des arbres

Des arbres des génotypes S 182 K. LM 1313 ct S 195 K om ~Ié éludiés. Les mesures ôe leneurs en glucides Ont élé
failes de Février 1979 à Février 1981. une fois IOUS les deu~ mois en saison pluvieuse cl une fois par mois en

'1 saison sèche. Chaque génotype élail rcprésenlé p:lr douze arbres. Les mensurations préalahles (tab. 4) montre", que
la différence de volume observée entre S 182 K ct S 100 K. confirm~ celle déjà mise en évidence enlre les
circonférenccs au collel des pseudobulbcs des jeunes planles de ces génotypes.
,1 Les leneurs en sucres solubles el en amidon V;\fICIll dans le temps de manière différente selon le génolYpe. Ces
variations pJrJiSSenl sunoul liées au déficit plu\'Jomélrique el à IJ production de régimes. Nous avons ['ar ailleurs

,1 pu ohserver que les tencur.; dcs génolypes Ics plu, prooucleurs ct les plu.s résistallls il l:t sécheresse présentaient les
plus grandes arnplilUdes d'oscillations. Cc qui indique probablement une ul ilisal ion très prononcée des glucides de
réserve par ccs plallics. Par conlre Cl à l'exception des poinles de produCllon. ces tellcurs sonl rclativemclllnl
constantes chez les génolnlCs les plus scnsibles ;1 la sécheresse el moins producteurs que les précédclHs.

1 I:lHC;IU 4. MClIsurmim/s \·éJ:élalll·C.1 d'(/rhrc.\ (/4 af/I! (/// (,//(//II/, ,

1
, Genotypes \'o\ume du stipl' l'n ln"

S !OO 1\ ~.:?(U :!: O.:?I.1


LM 131~ I.7.t.1 :!: 0.2(11
S Ig~ }.; I.(,O~ :t O..I(>!;

1
, C. Ulilis:llion des réserves

:•. Cas des jeu nes pl:.n les

Pour étudicr l'évolUlioll des ~lucide.; tle réserve S(1II~ l'cffcl de b sécheresse d:llI' le, (hrrcrellles p:lrlies de la
pianI::. ulle carencc hydri4ue a été Pl<1\'04uéc par l,IIToo;;l~e Cil c\cè, des pl:lIl1C' I-..:nd:1I1I dcu\ semaÎlles ;lve(

1 une ~()luli()1l de rolyélhylcne1!lycoI6()(l ;IY;lIII UJlI' '(clIllcl Il>'\11 .qlle dl.' ·2(lIOll\\" Illole 1 1·11.1 h:lrs).

1
Glucides de réserve et tolérance à la sécheresse du palmier à tiutie 7

Les tableaux :1 cl 6 rcndcm compte des rcsultat«.

O:Il1S les Icurllcx il y a une uccumulauon Je glUCides IOI:Ju>, clio. k.\ deux ;:~llolypt:S. cc LjUI Llllllnbuc \;111\ Joule ;1
la diminution de l'activité pnotosymhéuquc (Nealcs Cl lncoils, 196R).

Dans les racines on a d'abord une accumulation de sucres solubles, puis une diminution de la teneur, conséquence tic
leur utilisation.

Dans le pscudobulbc la différcncc de teneur cn amidon entre les deux génotypes est nette. même en conditions
satisfaisantes d'alimentation hydrique. Sous l'effet de la sécheresse on observe chez les deux génotypes une
augmentation de la teneur en sucres solubles corrélativement à une baisse de la teneur en amidon.

On noie par ailleurs une meilleure mobilisation de glucides de réserve chez S 100 K (résistante) par rapport à S
182 K.
Celle mobilisation s'est traduite par une diminution de la teneur d'amidon qui dépasse l'augmentation de la teneur en
sucres solubles dans le pseudobulbe. Il y a également chez S 100 K une diminution régulière des glucides totaux du
pseudobulbe. au fur el à mesure que le traitement se poursuit. Cette diminution est.par contre moins neue chez S
182 K.

raNeau 'i. Dosage' dl! glucides dans les dirréref!fes parties dl! plantules dl! la l,?néC' S J82 K ( sensible 1.

Duréedu tr2ilcment Poids de MS Teneur en sucres sclobtes TC'nC'UI" en amidon TcuUJ. Ct ~:1CT~ s clcbles Toœux d'arrndon T ota"" de ,lue,do
mjeuro mg en m~ ,luc. :~ MS m mg gfuc. /g MS en r.'\1 glt:.c. Iplame en mg .Iue .•';'iante en ml ,lue, ,'planle

n 1.75 71 11 1:6 =)5 36 = 10 161 =.'8


f 15 1.79 120 13 1101 =301 301 = 10 loiS = 013
23 1.75 1201 17 "l "'- _ "
30 = 10 157 = 15

0 0,1 J 5 51 1J 6= U lA =O.J 7 =1.3


R 15 0,125 160 1J 19 =~ 1.8 = 0.9 21 =6
23 0,'''3 184 101 2.1 ::: -; 2.4 :: i.s 27 = 7.5

0 0.38 H7 270 93 = 12 103:: 15 196:: 18


15 0.36 407 112 1014 = 15 40 = 3 184 :: 17

·1 23 0.37 404 84 150 = 17 31 =9 181 :: t5

F. t«Jf1ec R. raones $."N G'"-'c ·9(,(XlU MS·M~t~.~

Tableau 6: Dosage de glucides dans les dlfférc1ltes parties de plantules de la ii~"ée 5 100 K trésistantc i.

0...« dU Inllement l'oi<lsde MS Teneur en sucres solubles T cncur en NTUdon TotaUJ. de lUCres solubles TOLILU d'amIdon TOlIUl de,'uclOco
mjoun en ~ en nlg gtoc. /g MS en mg glue. Ig MS en m", ,lue. Iplante en m~ r1uc ..'rlanle en m~ g Iuc. ;'rlante

0 1.lI6 83 40 137 = 31 112 = 17 .'50:: 62


f 15 2,95 144 24 419 : 68 72 : t- 491 : 71
23 2.50 1ID 25 457:: 61 62:: 10 514 =SI
35 2,70 143 8 ~6 7 :: J:! 10:: 7 3Rll :: 60

0 0.153 46 14 IO.~ :: 3 J.2 :! n..! loi:!: 4


ft 15 0.13(, 1119 16 6~ : 17 ~,4} : ~ 72:!: 19
23 tl,2117 1611 10 J~ : Il 3:: o.s 51 :: ln
35 0.260 115 Il 31 : 17 1.:1 : f1.t- 33:: 16

Il 1,00 189 446 1911 :: 11 443 :: ~ 1 (,33 :: 69


S 15 0,95 J~5 219 )(,1 :: 107 :: 013 56" : 50
0,87 3'15 t80 343 : 4(, 1501 :: 013 4~, : :5
23
35 0,117 3114 151 331 :: 31 130 = b 463 :!: 37

F. __ I R.",~ Glc.~ ""S·""_owc:no


S· '11>0
8 Adjanos sou

Enfin, pour l'ensemble de b plaute. 1';III:II\'\c de I'évoluuon dcx <ucrcx Icl1:IU:\ .,(lUS l'illlluc!l;l' de b secheresse met
en évidence des différences entre les deux :,cél1(\lypes Cil cc 4111 COIICCfllC l'uuiis.uion dcs glu;IJe, de reserve \lah. Îl.
En effet, aprcs un accroisscmcn! de ces ~Iucl(lcs totaux au début du Iraill'IIIl'1I1 cho S IllO K. 011 observe une
diminution de 22C;~ par rapport :1U nuix rrnum. Par contre. cbc/ S lS~ K. il Ya cu une .IU=:I1lCIH:lliol1 de 27'10 par
rapport au témoin,

Tableau 7. Evolnuon de quantités de glllCldes IOIl/I/.\ en mg de glucose par plante en [onction de IJ durée du Ir:JÎumCnI
sécheresse.

Nbre de jours S 100 K S 182 K


Traitement sécheresse résrsranre sensible

o 997 365
15 1132 45?-
23 1061 46:'
35 884

b. Cas des arbres

L'étude de la mobilisation lies glucides de réserve chez les arbres en production CSI plus complexe que dans le cas des
jeunes plantes. En effet, à IOUles les conséquences néfastes de la sécheresse sur la vic de la planle. s'ajoutent des
phénomènes physiologiques. tels que la scxualisarion. la formation et la maturation des régimes. En plus. la
production de régimes est le résultat de 30 mois au moins d'activité métabolique (Bcirnaert. 1935 ; Surre el Ziller,
1963). sensible aux facteurs externes.
Nous avons essayé de comprendre les mécanismes en cause. mais nous n'avons pas pu étudier directement les
transferts : aussi. avons nous tenté d'en décuire les grandes lignes par l'élude des corrélations entre les teneurs en
sucres solubles et en amidon. dans le stipe el les feuilles. el des relations entre des teneurs Cl la production de
régimes.

Comme l'indique le tableau 8. on peut noter que pour S l()() K ct LM 1313. plus résistants à la sécheresse el plus
producteurs, les coefficients de corrélation entre les teneurs de sucres solubles et celles de l'amidon du stipe sont
négatifs et significatifs au seuil de 5%. el mettent probablement en évidence une conversion plus intense d'une
forme de glucide dans J'autre pour ces deux génotypes. On observe également pour S 182 K une corrélation négative
et significative au seuil de 5% entre les teneurs des glucides de réserve du stipe et la production de régimes. Ce qui
pourrait traduire le fait que Ics produits de la photosynthèse s'accumulent dans l'organe de réserve faute de fruits.

Tableau 8, Corrélations entre: teneurs en sucres solubles el en amidon du stipe: et la production de: ré guucs,

Corrélation entre Corrélation entre Corrélauon entre Corrélation entre


~U(.TCS el amidon du stipe sucres solubles du stipe amidon du stipe et sucres totaux du stipe
Lignées el production de rézirnes oroducuon de récirncs Cl production de rézimcs

Coetficrent SeUIl Cocfficrent Seuil Coefficreru S"",I C oe 1fic ren1 Seurl

de corrélation de vahdrré de co<rélOlion de validué de corrclauon de vahdué J~ ~('lrl"CI.lllon de vahdnc

S tOO K -0.5228 " 0.497 -0.365 0.754 -0.41 0.754 -0.070 0.754

S IRl K ·0,31 S 0,497 ·0.73R 1 0.754 ·0.8376" 0.754 .I).~ 1J" 0.754

S 195 K -0.276 0.497 -o.i 326 0.754 -0.335 0.754 ·0.0137 0.754

LM 1:\1:\ -0.774· 0.497 ·0.4~0 0.754 ·0.065 0.754 ·0 ..'61 0.754

Lcs cas des arbres de quatre, cinq et treize ans semblent constituer un cuscrnblc cohérent Jans lequel la tendance est
que l'indice de sensibilité est d'autant plus grand que la massse du supc est plus Iarhlc. Par conséquent, Ic volume
du stipe semble très favorable à la tolérance à la sécheresse, surtout pour les arbres les plus jeunes. Celle influence
diminue progressivement avec l'âge. Il est probable en effet. qu'avec les arbres les plus ages. Ic volume du stipe
devienne suffisamment grand pour la plupart des lignées ct ne constitue plus un racleur limuam très marqué pour IJ
toléranceà 1:1 sécheresse,
1- Glucides de réserve et tolérance à la secheresse du palmier à hUile 99

•i- 09 \ li

0
0.7 \
t
7
::
.., - 6
--. A -
~ Q5 ..,

1 ....
A
5

.
ft

- ....
ft 4

.
U

... 0.3 ::l

-1-
~
1
u
...
c
2

0.1

i--- 0
'olch 4. oal li.... èche (kc;/arbro)
100 o 50
Pold. d•• all~r •• ~cho (kg/arbr.)
100

t
-1
.,
1
Figurç 5, Influel/ce de la quantité de nll//lhe ,à'hl' du
stipe S/II' /'illtfiCt! de .sel/sibililé li la s<'cit('(C.lSC
che: des arbres de 4 ans (parcclle 425 rohè) .
6. IIIJlUL'IICI' dl' ',1 quant;t/! dr nrm;èrr sèrl,,· dll
s/il'e sur l'in die e .le scnsibili/é à la sécheresse
che: des arbres de 5 ans (parcelle paer :5
Pobè) .

1
f
1,2

-1
J
1,0

t .
o.e

"1
~. e

l =0.6
~

..
A
0.6

A • -O,U2

l
c

.:: o. t J.1

.
;

Il • -0.t89 ..
w

! •
t 0.2 O,Z

t
,/
o 50 100 150 100 200 300 100 soo
'old. d. oall~....èche (k9/arbre)

Fi;:lIrc 7. Influ('nce .le la ql/lln/Îlé de nw/iÙe sèche du Eil:urc R. Infll/ence de la ql/an/i/é de nlU/ièrc séc"c dl/
stipe SIIr l'indice de semihili/é li la sécheresSl! s/ipe SIIr l'indice de sensibilité à la sécltl'rcSSC
c/U!z des arhres de 7 lins (parcclli' roer 23 chez dcs urhres tic 13 ans (parcellc 555 ?obè) .
Pobè) .
,1
100 Adlahossou

li
,
Il :lppar:l1t dOllc quc dc~ rCI;IlI(Hl~ e\I~(l'IlIl'l1IrC Ic~ ~luCldcs de rcservc. 1:1 (lllcrallCc :1 1.1
mais b nmlpk:wc des l'hcllPl1lelle~ 1ll:lsqUC l'CI1:UIlC'> cOITClatiolls.
"edlerc~se Cl 1.\ l'loduClfllll :

;1 Il l'Si alors Ilccessaire lie redh:rcher de~ l':lraClensllqucs Slillplcs;1 ohserve.


avcc la IOlérancc à la sécheres~e,
:lU champ cl qUI :Ul'Ill unl' Cl'n:lIlll' li:lIsoll

11
,
Comple tenu dl' nos hYPolheses sur le rôk des rcserves glucidiques dans la lolérance à la sécheresse che/. le Palmier
à huile. nous avons examiné dans différents cas. l'influence du volume du stipe sur l'indice de senSibilité ~ la
sécheresse,

al
,
Des mensur:llions végél:llives. donl l'eslimalion de volume de slipe. onl été failes au cours de la campagne 1972-
1973 (Maillard. 1973). marquée par des dégflls de sécheresse particulièrement importanls. Malgré les oscillalion~,
dans le lemps des leneurs en amidon et cn sucres soluhles mises en évidence. les réserves glucidiques potenlielle~;
pour les arhres au champ. [)Cuvenl êlre eSI iméc~; en première approximaI ion par le volume du stipe.
~I Quatre situations ont élé examlllées :
'",

~I
• Chez les arbres de quatre ans (fig.5) la dislnhution des poillls n'élalll pas norm:lle. nous n'avons pas pu calculer le
coefficient de corrélalion entre la masse du stipe de l'indice de sensibililé à b sécheresse.
., Cependant. on peut observer une influence ravoraole des stipes les plus grands sur la lolérance des arbres ;1 la
sécheresse.

Ji- • Avec des arbres de cinq ans. Je cocflïcienl de corrélalion est négatif. el jusle significatif (lig, 6).

•i
• Pour les arbres agés de sept ans. le coefficic:ll de corrélalion est Jussi négatif ct non 'ilgnitïCJlif (fig. ï) .

- Enfin. pour les arbres de Ireize ans. le cocfflcielll de corrélation est aussi négatif Cl non signilïc~llf (lïg. Sl.
'1

., D. Activités enzymatiques

J L'import:lnce de la mobilisation glucidique comme facteur de résistance à la sécheresse nous a conduit J étudier lbns
le pseudobulbe l'activilé des amylases. et des invertases qui sont liées au métabolisme des glucides. Les mesures
ont été faites sur des jeunes plantes des génotypes S 100 K (résistant) el S 182 K (sensible) :igées de 15 mois et

~J" soumises à la sécheresse par suspension d'arrosage. Le polentiel hydrique a ;Iueint -19 bars dans la 2~me feuille des
deux génolypes. jusle avant les mesures. Les résultats sont récapilulés dans le tableau 9.

} L'invenase acide augmenle de 65% pour le génotype S 182 K ct de 209% pour le génotype S 100 K. (eue enzyme
participant à la mobilis~tion des sucres. l'augmenlation d'activité peul être associée à une intensiiication de la

,-
mobilisation des glucides de réservc salis l'efffet de la sécheresse. Dans ce cas. la mobilisation serait plus intense
chez le génotype S lOOK résistant.

Tablean 9. ACli"ilé en:ymall<{IIl', Les rhlllralJ' sonl exprimés en mg de g/lIco.'e'mg de nWllèrc J(:c/'el/'clII C I,our les
im'l'rluseS el les amylasl's. ('n pM l"IIIIr<lI'/'éno/ln,!? de mmière ~èchclhel/l e l'our la phosphata.\(' ,IClde.

J
..... S 100 K
Téltloin
S 11<2 K
Tr:lll':

J.
Témolll Tr:lllé

,-
Résuhats '7" rappol1é Résullals ':; rapponé Résuhals % rapporté Résuhals ....n rappol1~

: J.U t~muil1 au lémoin au IC:I''lOm :lU t~nHJm


~

InvcflJ!it: :Icide 0.015 100 0.0463 309 0.0176 100 0.O::!9 165

Invefl:ue neulre 0.0145 \00 0.324 223 O.006::! \00 n.OOS3 K6

J- a amylase 0.0634 100 0.0888 151.4 0.0634 100 0.0467 ?l.il

;1.. Il JI1\)'IJse 0.0113 \00 0.081 72 0.039 \00 0.0411< 107, 1

-
j
--1
"j~
t Glucides de réserve et tolérance à la sécheresse du palmier à hUile 1D1

i IV. DISCUSSION

La fenncture tics siomates limite tlOIlC tic r:lÇOIl sJtisfaisJnle les pertes tI'cau lllalS dk l'ontlui( 11 une réduction ou

i même à ulle suppression. de la phOIOSYlllhèse et expose ainsi la plallte à unc carcnce Cil produits carbonés. Il est
donc apparu logique de vérifier si. en conditions de sécheresse. les glucides de réserve localisés pour l'essentiel dans
le stipe jouent un rôle dans le maintien de la production de régimes et au besoin dans la survie de l'arbre,

i Les mesures ont pennis de montrer chez les jeunes plantes des différences dans la capacité à accumuler des réserves
glucidiques et les génotypes les plus résistants manifestent les capacités d'accumulation de glucides les plus
importanles. Ce qui se traduit d'abord. par des pseudobulbcs les plus volumineux et les plus riches en amidon. Mais
plus tard. ces différences se manifestent uniquement par un développement de pseudobulbes plus important chez les

i génotypes les plus résistants. Celle caractéristique se maintient même chl~z les arbres adultes: ce qui est très
intéressant. car la corrélation positive et hautement significative mise-en évidl~nce entre la circonférence au collet du
pseudobulbe et la quantité de matière sèche permet d'envisager un test precoce ne nécessitant qu'une technique

i extrêmement simple. L'intérêt de ce test réside non seulement dans sa simplicité. mais aussi dans sa fiabilité.

En effet. pour les génotypes les différences entre le volume du pseudobulbe ou le stipe se maintiennent dans le
même sens tout au long de leur développement. Par ailleurs. l'utilisation des réserves glucidiques en conditions de

i
"
sécheresse a été mise en évidence aussi bien chez les jeunes plantes que ch<~z les arbres adultes. Mais notre étude a
aussi révélé que l'ampleur de l'utilisation de ces réserves est variable selon le génotype aussi bien sur des jeunes
plantes que sur des arbres adultes en production.

Cela s'explique probablement par une différence dans l'activité des enzymes qui interviennent dans la mobilisation ct
le transfert de ces glucides: mais bien que des résultalS intéressanlS soienl obtenus quant à l'activité de ces enzymes.
aussi bien dans les conditions nonnales d'alimentation hydrique qu'en conditions de sécheresse. nous n'avons pas pu
dégager de manière satisfaisante les mécanismes essentiels.

Cependant les génotypes les plus résistants et les plus productifs semblent avoir une plus grande capacité de
mobilisation des réserves, L'ampleur de celle mohilis:lIion semble liée ~I celle des besoins c:ubon~s. de sorte que
même chez les génotypes sensibles. on observe une plus grande utilisation des réserves glucidiques pendant les
pointes de productions des régimes (Adjahossou. 1983).

Dans l'ensemble.l'uùlisation des réserves glucidiques est accentuée lorsque la pointe de production a lieu pendant la
saison sèche. D'ailleurs. dans la pratique tOUt au moins au Bénin. celle pointe de production se situe toujours en
saison sèche et en nous appuyant sur les travaux de Desassis (1962) nous avons démontré que dans ces conditions.
la majeure panie de la récolte de l'année repose sur l'utilisation des réserves glucidiques (Adjahossou. 1983).
En fin de compte. tout se passe comme si nous avons un système aussi simple que celui qu'on observe par exemple
avec les pommiers chez lesquels la production de fruilS est conditionnée par la quantité de réserves glucidiques
accumulées au préalable dans les rameaux (Cassagnes et Caries. 1970).

.Le rôle des glucides de réserve semble également bien net dans la tolérance des arbres adultes à la sécheresse. En
effet. nous avons pu mettre en évidence une corrélation inverse entre le volume du stipe (qui détermine surtout la
quantité de glucides de réserve) et l'indice de sensibilité à la sécheresse. Bien que l'on distingue plusieurs situations
selon l'âge des arbres et selon les génotypes. il semble bien que les volumes les plus imponants soient favorables à
la tolérance à la sécheresse. Ceci est particulièrement net chez les arbres jeunes cl surtout ceux qui sont en début de
production. Ce qui s'explique bien. car chez ces arbres. les réserves glucidiques ne sont pas encore suffisantes pour
assurer pendant la saison sèche. à la fois le remplissage des régimes et la nutrition carbonée de base. surtout au
niveau des racines. Ce qui se traduit par une forte mortalité pendant la saison sèche. et de nombreuses chutes
d'arbres en début de saison des pluies. De même. le manque de produits pholosynthétiques. qui modifie le rapport
CfN est probablement l'une des causes de nombreux symptômes de souffrance à la sécheresse. comme le
changement du sex-r:llio. dans le sens d'une plus grande quantité d'innorcsccnccs mâles (Beirnaen. 1935 : Spamaaij,
1960 : Corley, 1976).
Les glucides de réserve contribuent donc de diverses manières à la tolérance à la sécheresse chez le Palmier à huile.
D'autres aspects de nos recherches tels que la régulation de la transpiration. l'intensilé et la stabilité de la
photosynthèse. la résistance protoplasmique et la productivité agronomique réelle ont pennis de définir un idéotype
à b fois producteur et résistant à la sécheresse (Adjahossou. 1983). '

C'est probablement la première fois que des explications de méclnismes de résistance à la sécheresse ont pu
combiner des données précises à la fois sur des jeunes planles ct sur des arbres des génotypes d'une espèce ~rennc et
d'aboutir à des conclusions cohérentes et directement applicables.

Ces résultats sont par ailleurs confumés par des travaux de terrain à Pobè (Bénin) complémentaires et qui ont porté
sur un nombre plus grand de génotypes. Il a été alors possible de démontrer l'existence des corrtlalions entre les
réserves glucidiques et des génotypes bons producteurs ct résisl:tnlS et des génotypes peu producteurs et sensibles,
1
122 Adjahossou

Des critères analogues ?I ceux que nous avons utilisés. en particulier les glucides de réserve ct la résistance
protoplasmique ont permis d'obtenir en ~ ans un gain génétique de ~O% dans l'amélioration pour IJ productivité Cl
la résistance il b sécheresse du cotonnier (Gomes de SOUl:! CI al .. 1983), Chez l'arachide Ull gain de ~O<;(. a été
obtenu (Khalfaoui. 1988).

Ben Salem (1988) a pratiqué sur le blé l'ablation de la feuille drapeau cl des barbes après l'anthèse ci a démontré le
rôle prépondérant des glucides initialement accumulés dans les liges. dans la stabilisation de la production en cas de
carence hydrique. Blum ft of (1983) avaient également mis en évidence sur l'avoine l'accélération du transfert des
glucides de réserve vers l'épi par une dcssicauon chimique pratiquée après l'anthèse.

Somme toute.Ie rôle de l'accumulation et l'utilisation des glucides de réserve dans les mécanismes de résistance à la
sécheresse et la stabilisarion de la production. bien que longtemps négligé se retrouve chez de nombreuses espèces,
Cc travail qui a d'abord porté sur des jeunes plantes de Palmier à huile (Adjahossou et Vieira Da Silva, 1978) et
ensuite sur des jeunes plantes et des arbres au champ (Adjahossou, 1983) montre que l'étude des glucides de réserve
eSI essentielle dans la recherche de critères pour la sélection des espèces annuelles ou pérennes. tolérantes à la
sécheresse,

V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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rcsisicnciado algodociro scca Pesq. agropcc. bras. Brasiha IS..t ~(,Q·:-;3.
à
BREF RESUME DES ACTIVITES DE

RECHERCHES DE LA DIVISION SELECTION

OMüRE AIJ?honse
SRP!1 - B.P. 1

Pf)l3E (BENIN)

Les travaux de recherches menés par la Dlvlsion


Sélection ont pour o b j ec t i.f p r i.nc i.pa I l' amé r i.o r a t.z.o n de la
production dans les conditlons de falble plU~lomé~rle.

Coniolntement nous con~rlbuons à :

- l'~tude de la tolérance du pdlnler aux ~alades celles que


la fusarlose et ia pourriture du coeur.

- l'étude de l'espèce oleifera pour la quallté de son huile


et la faible taille des arbres.

- l'étude de la réduction de la cr0lssance en hauteur du


palmier à hUlle.

- la production de matériei végétal ?our les besoins de la


recherche.

Nous avons pu identifier des arbres aUl assoclent une


bonne productlvlté à une falble mortallté. Ces arbres permettent
de fournlr des plants pour les paysans.

De même des arbres ont été identiflés qui présentent


une tolérance vis-à-V1S de la fusariose. Leurs semences servent
pour les replantatlons.

A partir des résultats ~éjà obtenus dans les différents


essais, nous avons lnltié de nouveaux plans de croisements dont
l'objectif est de concentrer les bons critères.

Les résultats obtenus par la Dlvlsion Physiologie nous


orientent vers la production de palmiers vignobles, en
reproduisant les crolsements qui aSSOClent à leur faible
mortalité, une faible productivité./-
Essais de provenences et de comportement de trois espèces
exotiques : G~!E!~!~!~ ~~~i~~, ~~~~~~~~ !~~~~~~~b~~~ et.~~~~~~!a
~~2e~n àans Ia Station Expérimentale ne Gam~ela, rOR, Université de
OUagadougou, Burkina-Faso.

(YE Henri Chef de Département Eaux et For~ts, rOF Université (Ouaga-


dougou)

Dans le cadre de la promotion de l'agroforesterie au R.F.,


les arbres et arbustes à usages multiples, locaux ou cxotioUèS sont
plantés et aménagés en vue de l'étude de leur comPOrtement~

Nous avons introduit les trois esp~ces ç. Sepium,


r~nc6ceEhala et S~ Sesban en 1989 sur la Station ~xPêrIrnentale de
Garnpëla.-Eës espèëës-fransplant~es tardivement (15-18 Septembre 19B9)
ont été observées quant à leur survie, leur croissance, et les
produits qu'on pouvait en tjrer (biomasse foliaire, bois de feu,
foxation d'azote).

Les r~sultats préliminaires montrent crue ces espèces


s'adaptent aux conditions semi-arides de la zone centrale ru Purkina
( 500 - 800 mmt par leur capacité de réduction de la surface
foliaire, de dévéloppernent d'un système· racinaire nivotant.

Les relations eau-biomasse sont clairement établies. Il y


a une faible mortalit6 pour les Gliricidia, et Sesbania, une forte
mortalité des Lencaena due à diverses attaques de te~ites et ne
rongeurs.
Les coupes des Gliricidia et ~encaena montrent leurs
intérêts en agroforestcrie quant à l'utilisation ne l~ biomasse
foliaire pour les engrais verts, et comme fourrager ?our le b~tail.

BIBLIOGRAPHIE
-------------
- NFTA Symposium ou Glirici~ia .......•.•
- NFTA Symposium ou Sesbania .••..•..•••
Lencaena news letters.
CONTRIBUTION A L'ATELIER CERbAS/SRPH SUR LES
ARBRES.

AUTEUR Monsieur Amadou Malé KOU'iATE Ingénieur des Eaux et


Forêts - chargé de l'exécution de la Recherche d'Accompagnement
à l'Opération Aménagement et Productions Forestières (OAPF)-
MALI-

Pays sahélien enclavé, traversé par deux qr ands : fleuves


notamment le sénégal à l'Ouest sur 800km et le niger au centre
et vers l'est sur 1 700km, le Mali couvre une superficie de
1 240 000km2 avec 8 millions d'habitants.

58 % du territoire malien est désertique et plus de 30 %


fortement menacé.

Cette note traite d'une part la problématique de la


sécheresse pour le Gmelina arborea dans les forêts classées
gérées par l'Opération Aménagement et Productions Forestières et
d'autre part les essais antitranspirants végétaux.

PROBLEMATIQUE DE LA SECHERESSE POUR LE GMELINA ÀRBOREA.

Espèce exotique, le Gmelina arborea fut introduit dans les


actions de développement forestier de l'Opération en vue de
suppléer le Bombax costatum préalablement destiné pour la
satisfaction en bois d'oeuvre et de deroulage de la Société
Nationale des Tabacs et Allumettes du Hali. (SONATAM).

Il constitue la principale essence de reboisement de


l'Opération raison pour laquelle l'espèce fait l'objet de
beaucoup d'expérimentations.

L'aptitude du Gmelina de rejeter vigoureusement de souche


nous a aménés à initier l'étude de la période de récépage. Dans
le souci5de mieux caractériser le contexte sahélien, la coupe fut
étalée sur quatre périodes notamment la période fraîche sèche
(décembre), la période chaude sèche (avril), la saison des pluies
(août) et la période transitoire (octobre) entre la saison des
pluies et la période fraîche sèche. La zone d'étude reçoit en
moyenne 90Smm de pluie par an. Cette étude a montré un
ralentissement de la croissance en hauteur des rejets pour toute
période confondue pendant les moments secs qui s'étendent sur
plus de 6 mois de l'année. Toutefois, on a assisté à la reprise
de la croissance au debut de la saison des pluies. Le
comportement des rejets au cours de la période de sécheresse
denote l'acuité de la concurrence exercée vis-à-vis de l'eau.

Par ailleurs, il a été constaté en période sèche dans


certaines futaies de Gmelina la non chute des feuilles. Ce
maintien s'expliquerait par l'absence de dalles selon les
observations faites sur terrain.

Toujours au niveau de ces futaies nous assistons


actuellement au dessèchement de l'espèce Sllr pied suivi de sa
mort pendant les moments secs. Toutes les ini tiati v e s, s orit;
restées vaines pour juguler le mal
ESSAIS ANTITBANSPIRANTS VEGETAUX

Cette expérimentation a été menée conjointement dans la


forêt classée de Paparah à Kayes de 1984 à 1986 par la recherche
forestière, la Direction Nationale des Eaux et Forêts, la
Direction Régionale des Eaux et Forêts de Kayes et le Museum
National d'Histoire Naturelle de Paris.

L'objectif recherché était de contribuer à la lutte contre


la sécheresse et la désertification par l'utilisation des
techniques d'économie de l'eau prinicipalement l'emploi
d'antitranspirants végétaux type regulateur stomatique pouvant
accroître la survie et la croissance des plantes après mise en
place définitive. L'étude a concerné les espèces végétales
suivantes: Acacia albida, Acacia senegal, Azadirachta indica,
Balani tes aegyptiaca, Gmelina arborea, Leucaena glauca, sterculia
setigera et Zea marp.

A la lumière de ces essais, il ressort que l'antitranspirant


améliore le taux de reprise des espèces forestières.- _
PROGRAMME DE RECHERCHE DE LA STATION DE POBE (BENIN)
SUR LE CONTRAT DE RECHERCHE N TS~A - 0~3~ - M (COl

MECANISMES PHYSIOLOGIQUES D'ADAPTATION


A LA RECHERCHE ET CREATION DE MATERIEL VEGETAL
ADAPTE CHEZ LE COCOTIER ET LE PALMIER A HUILE

La faible pluviométrie du Bénin ne permet pas au


palmier à huile d'exprimer toutes ses potentialités.

La Statlon de Recherches sur le Palmier à Huile de Pobè


a pour objectifs essentiels

L'Amélioration du matériel végétal pour diverses


écologies •
• La mise au point des pratiques culturales permettant de
valoriser le potentlel génétique du matériel végétal .

• La recherche des mécanismes physiologiques de résistance


à la sécheresse en vue de la mise au point des tests précoces de
sélection.

C'est la Division Physiologie qui exécute le contrat


de recherche.

I.) LE PROGRAMME DE RECHERCHE

Des observations faites sur les blocs GP14 et GP1b à


Akpadanou où sont plantés les meilleurs hybrides de l'IRHO ont
montré des différences de comportement des croisements vis à vis
de la sécheresse tant sur le plan de la survie des arbres que sur
celui de la productivité. C'est ainsi que certains croisements
ont été classés :

Bon producteur résistant


Bon producteur senslble
Mauvais producteur résistant.

A partir de cette étude, certains parents ont été


identifiés comme présumés résistants, sensibles et producteurs.

-Mortalité forte

o ~ 0 o 300 D, 011tlD D 115 D


010 0 o ~U D, L4040
L ~bY D.
-Production
---- forte

L 2 T, L la T, L ~ T, L 5 T, L 13 T.

Dans les blocs GP 14 et GP lb certains croisements ont


été retenus pour les études au champ.

Il s'ag~t des cro~sements :

Bons producteurs réslstants.

L 2 T x 0 la 0 (témoin)
LlO T x 0 a 0
L13 T x D a D
L 7 T x D la 0
P542D x Ptl50 T.

- Bons producteurs sensibles -Mauvais producteurs résistants

L 2 T x 0 ll~ 0 L 430 T x L 404 0


LlO T x D ll~ 0 L 412 0 x L 23~ T
L :l T x 0 115 0 L :l3l T x 0 l~ 0
LlO T x 0 2~ 0 L 442 T x L 644 0

Les jeunes plants de ces mêmes croisements sont


reproduits en pép~nières pour les différentes mesures.

Certains croisements disponibles en clônes sont


demandés.

B.- Expérimentation

Les études sur les arbres au champ sont faites pendant


la grande salson sèche. Nous travalllons sur un certain nombre
d'arbres utiles par croisement dans les parcelles élémentaires
et dans un certain nombre de répétitions.

Les jeunes plants en pépinière subissent des


simulations de sécheresse so~t par suspension d'arrosage soit en
soumettant les disques foliaires à des chocs o smot.aque s par
trempage dans du PEG 600.
Les différents thèmes de recherche retenus.

Thème 1 -Mesures phénologiques pour étude de comportement des


arbres adultes.

Il s'agit: des mesures de croissance en hauteur et en


circonférence, de l'émission foliaire, de la surface foliaire et
de la densité racinalre.

Thème 2 : -Etude de la gestion de l'eau au niveau du sol et de


la plante.

Evolution du profil hydrique dans les parcelles


élémentaires des crOlsements retenus (Sonde à neutron).

Au niveau de l'arbre pendant la saison sèche, ces


mesures sont faltes

• La teneur relative en eau des folioles


• Le potentlel hydrique
• L'ouverture stomatique et la résistance stomatique.

Au niveau des jeunes plants s ounu s ou non à une


suspension d'arrosage en plus des mesures faites sur les arbres,
il a été retenu de mesurer la cinétique de perte d' eau sur
folioles détachées et le potentiel osmotique.

Thème 3 : -Etude des réserves glucidiques au niveau de différents


organes de la plante et étude de la mobilisation des
sucres au niveau de la famille.

* Etude des réserves.

- sur les arbres

Evaluation des sucres solubles et de l'amidon dans les folioles


et dans le stipe.

- sur les jeunes plants

Evaluation des sucres solubles et amidon dans les foll01es, dans


le chicot, da n s !p. PRP\ldobnlbe et dans les r ac i ne s .

* Mobillsatlon des sucres.


- Dosage des Amylases et Invertases neutre et aClde.
- Dosage de la Phosphatase acide.
Thème 4 La capacité photosynthétique des jeunes plants soumis
ou non à une suspenSIon d'arrosage.

Les mesures de points de compensation des jeunes


plants.

L'étude se fera sur des disques de folioles traités ou non au PEG


bOO.

Thème 5 La résistance protoplasmique

Evaluation des dégâts cellulaIres au niveau foliaire


par mesure de conductimétrie et de phosphate inorganique.

Les études sont faites sur des dIsques foliaires de


plants soumis à un traitement sécheresse par suspension
d'arrosage ou trempage dans du PEG bOO.

LeR analyses de lipIdes foliaires seront f~ites pour


évaluer l'intégrité des membranes cellulaires dont le rôle est
indéniable dans la résistance photoplasmique.

II.) QUELQUES ~ESULT~YS

L' essent ie l des r s u I ta ts


é est résumé sur ces deux
figures.

Figure l Evolution de l'ouverture stomatique.

Ces mesures d'ouverture stomatique ont été faites dès


la fin de la petite saison des pluies, durant toute la saison
sèche jusqu'à la reprise des pluies.

Nous constatons que les croisements présumés sensibles


LL, L3 gardent leurs stomates pl us longtemps ouverts que les
croisements présumés réSIstants L5 et L1J. Le crOIsement témOIn
L~T X D10D occupe une posltion lntermédlaire.

Cette ouverture stomatlque permanente entralneralt une


déperditIon d'eau plus Importante ce qUI est préludlclable à la
plante lorsqu'elle ne trouve pas la compensation au niveau du
sol. rnai s l'avantage de cette ouverture c'est d'assurer à la
plante la possibilité de faire sa photosynthèse et d'augmenter
ses asslmllats. Par contre lorsque les stomates ont tendance à
rester fermés il y a une plus grande économie d'eau malS cet état
de chose est un grand ha nd i.c ap pour la plante quant à ses
possibIlités de synthétIser de la matIère organique.
Figure ~ Relation entre la productlon (tonne d'huile
par hectare) et la densité racinaire (g/dm3) d'un certain nombre
de croisements.

Nous pouvons faire des regroupements.

Les croisements les plus résistants sont ceux qui ont une plus
forte densité racinaire, c'est le cas des croisements L~J1T x
oum, L430T x L404D et L41:L0 x L:L 3HT. Pa rrm, ces croisements
certains ont tendance à garder leurs stomates plus longtemps
fermés ce qui a pour conséquence une productivité plus faible.

Au vu de ces résultats, on pourrait dire que la


résistance de ces c ro i s erne nt.s serait due à une plus grande
possibilité de s'alimenter dans le sol.

Nous avons le groupe LLT x 01150, LLT x D11HD, L5T x


011HO et L10T x 011HO qui sont des croisements sensibles,
productifs, à densité racinaire plus faible et qui ont tendance
à garder leurs stomates plus longtemps ouverts. Parmi ces
croisements certains ont une réslstance protoplasmique plus
faible.

La grande sensibilité de ces croisements serait due


pour certains à une faible densité racinaire qui limite
l'approvisionnement en nutritl0n minérale, pour d'autre à une
résistance protoplasmique plus faible.

La grande productivlté de ces croisements serait liée


à une plus grande capacité de photosynthèse due à une plus grande
ouverture stomatique.

Entre ces deux groupes nous trouvons un ensemble de


croisements résistants intéressants qu i, ont une d e n s i t racinaire
é

moyenne, une fermeture moyenne efficace des stomates ce qui leur


confère une plus grande productivlté.

C'est parmi ces crOlsements que l'on trouve ceux qui


ont une plus grande réslstance protoplasmlque.

Le phénomène réslstance à la sécheresse serait


complexe. CertaIns crOIsements seraIent résIstarlts parce qu'ils
ont un développement raClnalre plus important, d'autres le
seraient grâce à une résistance protoplasmlque plus élevée.

Si nous comparons les croisements ayant les mêmes


densités r ac i na a r e s ma i s des p r oduc t a o n s différentes nous pouvons
chercher à vo i r s i. c eu x qu i produisent plus n'ont pas une
capacité photosynthétlque plus lmportante.
Si nous prenons le cas des crolsements qui ont la même
p r oduo t.i.v i t.é mais des densités racinaires différentes. Nous
constatons que pour LJ,5% de photosynthèse en plus chez LLT x
DIOD nous trouvons LJ,S % de raClnes de plus chez ce croisement
par rapport à LIOT x OII~O.

Tous ces résultats et les questlons qui en découlent


méritent d'être conflrmés.

III.> AMENAGEMENT DO PROGRAMME

* Nous évaluerons la denslté raClnalre potentielle des


jeunes plants des différents crOlsements pour voir si les
différences constatées au stade adulte étaient une
caractérlstique de ces croisements.

* Pour les croisements qui ont la même densité


racinaire et des productivltés différentes, nous allons mesurer
leur capacité photosynthétigue,

* Pour les croisements ayant la même productivité et


des de n s i tés rac 1 nai res différe nt.e s , i l s ' ag ira de castrer
partiellement ou totalement le crOlsement à faible densité
racinaire pour voir si au bout d'un certain temps son
développement racinaire ne va pas s'accroître.

Toutes ces études permettraient de VOlr la répartltion


des assimllats dans la plante.-
Evolution de l'Ouverture .St()rnatiquE~
131,o(~ P()"-(i pl 11(,

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-11111 URDt1II.Bl~ • •U~mf,JlatUj'\I1,lit l i UWl\UBUI&t16ti'lIIIaSU1l.lBlIlllI:llf:WlllIllIIH1AEUJn11SWl:IIIEJUlUIIJlIUK1lVHUIlliJ\lUIII• •UJIllUIIH••
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Interactions entre arbre et herbe au Sahel : effets sur


la composition f'loristique et sur l'efficience de
l'utilisation de l'eau
M. GROUZIS, J. NIZINSKI et C, FOURNIER

Laboratoire d'Ecologie Végétale, ORSTOM, B.? 1386, DAKAR (Sénégal) .

RESUME Nous comparons le milieu physique, chimique et biologique de l'ensemble "arbres-


herbes" et de J'ensemble "herbes seules" d'une steppe en milieu sahélien. Ce travail
comprend une étude phytoécologique régionale et des études écophysiologiques
stationnel1es et en conditions contrôlées.
Il existe bien un "effet arbre" sur la strate herbacée, soit une composition floristique
propre inféodée à l'arbre, une augmentation de la diversité floristique el une augmentation
de la productivité. Sur une saison .dc végétation l'ensemble arbre-sahel utilise toute la
réserve en eau du sol ce qui n'est pas le cas des zones herbacées. Dans l'ensemble arbre-
herbe, il y a partage de l'cau du sol dans l'espace! entre les arbres et les herbes, ces
dernières exploitant la zone superficielle du sol.

Mots clés: Arbre, herbe, eau. Sahel.

SUMMARY Wc invcstigate the physicnl, chcmical and biological environment under and beyond the
canopics of tree in a scmi-arid sahelien steppe. This work is composcd of regional
phytoecological study and of ecophysiological studies in situ and in lysimeters.
There exist "tree cffcct" on the surrounding grasses, such as increase grassland spccics
composition and productivity. Tree and grasses growing under tree canopies have a botter
watcr economy thau grasses growing in the open. Both trec and grasses use whole
availablc soil water while grasses exploit only upper soil layer.

Key words : Trec, grass, watcr, Sahel.

r. INTRODUCT10N
Les savanes sont des communautés composées d'une strate herbacée plus ou moins continue et d'une strate
arbust i ve-arborcsccnte discont inue.

L'influence du type de sol, du climat. de la parure, du feu. sur les deux strates ont été étudiés en détail (Huntlcy ct
Walker, 1982: Bourlicrc, 1983: Sarmiento, 1984: Cole. 1986: Walker. 1987). Mais les interactions arbre-herbe
sont peu étudiées. et actuclbmcnt les études portant sur la différence de productivité des herbacées sous couvert et
hors couvert llgncux conclut soir b une uugmcnuulon de cene productivité (Singh Cl LaI. 1969: Ticdcmnnn cl
Klcmmcdson. 1977; Bcrnhard-Rcvcrsat. 1982: Bclsky et al .. 1989) soit à sa diminution (Grunow, Grocncvcld ct
Du Toit. 1980; Dye et Spcar, 1982; Walkcr ct Ney-Meir. 1982).

Ce travail se propose de comparer le milieu physique, chimique el biologique de J'ensemble "arbres-herbes" ct de


l'ensemble "herbes seules" d'une steppe en milieu sahélien. Il comprend quarre parties menées ~ différentes échelles :

• une étude phytoécologique régionale: analyse des composition florisriquc et structure dans l'espace de la strate
herbacée. el analyse des sols et microclimats des niches hors el sous couvert .

• une étude ëcophysiologiquc stationnellc (station expérimentale. Fcrlo, Nord du Sénégal): étude du bilan hydrique
d'une steppe à Acacia tortllis ct Balanites aegyptlaca - bilan hydrique de la strate herbacée. de la strate 1igncusc
(bosquet d'Acacia tortilis, bosquet d'Acacia tortilis ct de Balanites aegyptiaca) et des zones lisières entre COli vert ct
hors couvert, et analyse du partage de l'eau entre espèces arborescentes Cl herbacées,
2 Grouzis. Nizinski et Fournier

- une élude écophysiologique au niveau de la plante entière. il/ SI/II (sIalion expérimentale, Fcrlo, Nord du Sénégal):
élude de la transpiration. potentiels hydriques. résistances stomariqucs de six espèces arborescentes cl quatre
espèces herbacées cl élude des potentiels hydriques des sols correspondants.

- une étude écophysiologique au niveau de la plante entière. en lysimètrcs (Centre Orstorn à Dakar): élude de la
transpiration el de la croissance d'Acacia tortilis ct d'Acacia senegol, Nous testons l'hypothèse d'une meilleure
adaptation écophysiologique à la sécheresse el à faible niveau de nutrition (azotée en particulier) d'Acacia tortitis,
en cultivant ces deux espèces dans des conditions de disponibilité en cau el en azote controlëes.

II. STATION D'ElUDE

L:I zone d'étudeest soumise à un climat tropical sec de type sahélien, Les précipitations de 1:1 station de référence,
Dagana (Anonyme. 1988) s'élèvent à 309 mm par an. L'évapotranspiration potentielle calculée d'après Pcnrnan
(1948) est de 1685 mm par an. La saison de croissance s'étale sur environ 80 jours. entre juillet et septembre.
Le paysage se caractérise par des formations dunaires de faible amplitude, non orientées. délimitant de petites
dépressions fermées. Ce relief, bien que faible, joue un rôle déterminant dans 1:1 répartition des sols et des
groupements végétaux (Bille. 1977).

Le Ferlo sénégalais est une steppe très ouverte à épineux: une strate herbacée composée d'annuelles (avec dominance
de graminées) parsemée d'arbres et d'arbustes (poupon, 1980).

Le sile expérimental (l6°20'99"N et 15°25'40"W, à 400 km de Dakar, à 20 de Dagana et à proximité du lieu dit
Souilène) est situé dans un groupement dominé par Acacia tortilis (Forsk.) Hayne ssp raddiana (Savi.) Brcnan (53
arbres.ha: 1; surface terrière de 2.03 m2.ha- 1), par Balanites aegyptiaca (L.) Del. (65 arbres.haI: surface terrière de
1.76 m2.h:l-I) et par Boscia senegalensis (Pers.) Larn. (33 arbres.ha'": surface terrière de 0,88 m2 ,ha- 1), La densité
b l'hectare de lnstatlon est de 151 Individus uvee une surface terrière de 3.87 m2.ha- l.

Le sol appartient au groupe des sols subaridcs tropicaux: il s'agit d'un sol brun-rouge formé sur matériau sableux
très pauvre en argile.

Ill. MATERIEL ET METHODES

A. Analyse de la végétation

1. Collecte des données

114 relevés phytoécologiques de 50 m2 ont été effectués dans 1:1 strate herbacée fin septembre 1989 dans les
différentes phytocénoscs. Iloristiqucmcnt homogènes. appartenant à quatre des groupements végétaux définis par
Diallo el Valcnza (1972),

Pour chaque relevé. la liste floristiquc a été établie el à chaque relevé ont élé associés 1°) des paramètres relatifs au
milieu: situation topographique (haut, milieu. bas de pente): caractéristiques du sol· ; microclimat lumineux" et 2°)
des paramètres relatifs à la végétation: présence-absence d'espèces arborescentes (sous et hors couvert)
recouvrement de chaque espèce herbacée: biomasse herbacée au maxlrnurn de biomasse sur pied (Grouzis, 19R8).

2. Traitement des données


L'analyse factorielle des correspondances (ACF) (ANACOR prograrnmathèquc BIOMECO. CNRS/CEFE
Montpcliicrj a été utilisée pour classer l'ensemble des relevés. On se reportera à Bcnzccri (1970) pour le principe de
celle analyse.

n. Uilan hydrique in situ

Nous avons isolé sur I:J station (fig. 1) un bosquel fi Acacia tortilis (tubes 1. 2 el 3). un bosquel à Bulanit es
aegyptiaca et Acacia tortilis (Balanites dominant) (tubes 4. 5 et 6) et une zone strictement herbacée (tubes 7.8.9.
12 el 13). Les mesures concernent la période allant du 9 août 1989 au J7 janvier 1990; celle durée :1 été décomposée
en quatre périodes en fonction de la pluviomcrric: période n°J. du 9 :lOÛI:lU 01 septembre (Pi=155.6 mm); période

• Données non disponibles


Arbre et herbe au Sahel 3

n02. du 02 au 23 septembre (Pi=OJ mm): période nO:;. du 24 septembre au 2 novembre (Pi=3.7 mm): période n04.
du 3 novembre 1989 au I7 janvier 1990 (Pi=1.9 mm).

1. Equation du bilan

L'expression du bilan hydrique du sol, en l'abscence de ruissellement et de nappe phréatique peut s'écrire sous 1:1
Conne suivanle:
Pi = ETR + D + dR/dt(mm.jour- 1 } (l)

avec: Pi • précipitatlons incidentes. en mm.jour" 1: b - drainage, en mm/jour-1: dR - variation de la réserve en eau


du sol, en mm: dt - pas de lemps des calculs, en jours: ETR • évapotranspiration réelle du peuplement, en
mm.jourl ,

Nous mesurons directement 1:1 réserve en cau du profil du sol (R), les précipitations au-dessus du peuplement (Pi) et
au sol (Ps) : les valeurs de l'ëvapotranspiration réelle (ETR) sont calculées en supposant ETR=ETP en période
humide (réserve à la capacité au champ, Red et au contraire un drainage nul en période sèche (réserve inférieure à la
capacité au champ) : ceci permet de calculer respectivement le drainageet l'ETR :

Si R~ Rcc alors ETR=ETP


el D = Pi-ETP • dR/dt (m m.jour- 1 ) (2)

SiR< Rcc alors D=O


et ETR = Pi - dR/dt (mm.jour- 1 ) (3)

L'hypothèse d'un drainage nul lorsque R<R cc est liée à la texture sableuse du sol de ln station, qui implique une
chute très rapide de la conductivité hydrique avec le dessèchement du sol. Elle n'est strictement vraie que lorsque
l'humidité de l'horizon le plus profond est devenue inférieure de quelques points en dessous de sa valeur à la capacité
au champ. Dans les deux cas (sol humide ou en dessèchement) I'évapotranspiration réelle (ETR) est calculée de
l'équation (2) et (3).

La zone prise en compte comme étant la zone racinaire du pculernent ligneux a élé fixée à cinq mètres et celle du
peuplcmet graminëen a élé fixée à 0.60 m (Cornet, 1981).

2. Dispositif expérimental

a. Rétention en eau du sol (R)


Nous utilisons une sonde à neutrons de type "Solo 25" dont l'étalonnagea été fait par la méthode gravimétrique. Le
dispositif expérimental est constitué de quinze tubes (fig. l ) en duralumin (041-45 mm) descendant jusqu'à cinq
mètres. Les mesures sont effectuées tous les 10 cm jusqu'à 1 mètre de profondeur. puis tous les 20 cm jusqu'à 2
mètres et tous les 50 cm jusqu'a 5 mètres de profondeur.

b. Précipitations incidentes (Pi) et au sol (Ps)

Les relevés de Pi proviennent de la station météorologique Installée sur la station d'étude (fig, l)(pluviom~Lre de
type ARG 100de Campbell: surface de réception de 800 cm2). Les précipitations au sol sont recueillies à l'aide de
seize pluviomètres (de type "Bcndix", disposés régulièrement sur la placeuc d'étude el constituant une surface totale
deréception de 5178 cm 2).

c. Evaporransplrutlon potenlielle (ETP)

L'ETP est calculée à partir de la formule de Pcnman (1945) modifiée par Van Bavel (J 966).

d. Acquisition des données.

Les mesures des éléments du bilan hydrique ont débuté le 22 juillet 1989: la réserve hydrique <lu sol est mesurée
tous les mois lors la saison sèche Cl 10US les dix jours lors la saison des pluies: les précipitations incidentes. au
4 Grouzis, Nizinski et Fournier

sol, et les variables nécessaires à l'estimation de l'évapotranspirarion potentielle sont mesurées Ioules les heures.
Ces données sont stockées en continu sur une centrale d'acquisition de données Microloggcr 21 X.

Echc Il e i crn- 501


Surface 10000 mZ y
Pente 0,78 X

v~
Légende: ~Rt SC.fion météorologique Pi - pr'cipitation. Incid.oe'l
T Rg Rg • rayonnement global
T .. "mper.tur..

* Tub. d'acc•• pour ta


v .. 'tit.... du 't.nl
100.1. ,& n.utron.

St Hun"ro du tub.

• Pluviomelr.

o Goutti',. le • 'couf.m.nt t. long o.. tronc.


Sonde p.ych'omél,jq~.

Figure 1 : Plan de la station d'étude {surface: 10000 m 2; pente 0.78 %. altitude: 100 m}.

c. Mesures écu-physiologiques ill situ

1. Dispositif expérimental

Le suivi de la résistance stomatique et des potentiels hydriques foliaires débute le matin et s'achève au coucher du
soleil. Les résistances stomatiques el les potentiels ont été mesurés pour Acacia tortilis el les potentiels hydriques
pour les six espèces arborescentes présentes sur la station. Ces mesures sont faites tout le long de l'année (quatre
années de mesures prévues). L'échantillonnagedes feuilles prend en compte la variabilité de la résistance sromariquc
en fonction de l'âge de la feuille. de son éclairement, de sa localisation spatiale.

Le potentiel hydrique foliaire est mesuré à l'aide d'une chambre à pression portable PMS Iusrrumeut Co,
Corvallis, USA.

La résistance stomatique, la rrnnspiratlon. la température foliaire et les paramètres microclimatlqucs


(rayonnement visible (PAR), température de l'air (Ta), humidité rélativc de l'air CH)) sont mesurés à l'aide d'un
poromètre portable LlCOR-1600. .
Arbre et herbe au Sahel 5
Le potentiel hydrique du sol est mesuré à l'aide de sondes à point de rosée WESCOR. les sondes descendent 3
50 cm. 100 cm. 250 cm el 400 cm (24 sondes) de la surface du sol. cl sont reliées à un rnicrovoltimètre HR-33T.
Les sondes sont disposées horizonrulcmcnt nfin de minimiser les effets du gradient thermique.

2. Mlcroscnple électronique ù bulayage

La morphologie des stomates el l'état de surface des feuilles sont observésen microscopie électronique 3 balayage à
l'aide d'un microscope de type Jeol JSM35CF sous une tension d'accélaration de 15 kV selon la méthode proposée
par Baujard et Parisel1e (1987). Pour chaque espèce. trois écharuillons ont été prélevés (mars 1990).

D. Lysimètres (fig.2)

1. Matériel végétal

Les individus d'Acacia tortilis et d'Acacia scnegal cultivés, ont été semés en gaines (décembre 1989) et repiqués dans
les lyslmëtrcs le 26 janvier 1990: ils proviennent des collections de l'ISRA/CNRFel du Laboratoire de Génétique
ORSTOM-Dakar.

2. Equation du bilan

Cette équation est décrile dans le chapitre I1LB. elle constitue la base méthodologique de tout lysimëtre. Dans notre
dispositif, la présence d'un écran protecteur supprime l'évaporation de l'eau du sol ct l'entrée des précipitations
incidentes. Nous mesurons la réserve en eau du profil du sol. l'irrigation el le drainage; la transpiration est calculée
à partir de l'équation (3).

3. Estimation de la croissance

L'apparition des rameaux et des feuilles. l'indice foliaire, la croissance en circonférence et en longueur du tronc et
des ramifications sont mesurés à intervalles réguliers duns le lemps; après une saison complète de végétation, les
individussont récoltés pour estimer la musse surfacique des feuilles et la masse linéiquedes tiges et des racineset la
matière sèche.

4. Résistance stoma tique, potentiel hydrique foliaire, température foliaire et transpiration.


Voir chapitre I1LC.

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Vc c ALIMENTATION EN EAU (CA.ACITE AU Co<A""S1

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N APPORT D'AZOTE (0, re, s. k. Nha" 1

TUBE D'ACCES DE LA SONDE A NEUTIIONS

Eigurt: 2. Plan des lysimètrcs.


6 Grouzis, Nizinski el Fournier

IV. RESULTATS ET DISCUSSION

A. Strate ligneuse-strate herbacée: étude phytoéco\ogique

Nous illustrons les résultats de l'analyse factorielle des correspondances (AFC)(Iïg. 3). à partir des données relatives
h l'un des groupements, celui à Balanites l/e,fm'lil/ca ct Acacia tortilis. Les axes 1 ct 2 rendent compte de près de 25
% de ln variabilité totale: suivant l'axe 1. il y a une nette séparation des relevés sous couvert (valeurs n~&ulives de
l'abscisse) ct des relevés hors couvert (valeurs positives de l'abscisse); le long de l'axc 2. il Ya disjonction des
relevés de haut de dune. dc pente et dc bas de pente. Il existe donc un "effet arbre" et un "effet topographie" mais pas
"d'effet espèce ligneuse" sur la composition floristiquc des phytocénoscs. La topographie ct la distribution dans
l'espace des arbres sont donc à l'originede ln mosaïque des phytocénoses herbacéesde ces groupements végétaux.
"L'effet topographie" renvoit à des types de sols spécifiques (ct en particuliers à des régimes hydriques),ce problème
ne sera pas abordé ici.

"L'effet arbre": à ln présence d'un arbre sont associées 10) une composition floristiquc propre de la strate herbacée;
2°) une augmeurariou de la diversité florisuquc (lao. la): les espèces associées exclusivement au couvert ligneux
représentent plus de tiers (37 %) de la flore inventoriée dans celle unité de végétation: dans le tableau lb sont
consignées les espèces inféodéesau couvert. celles exclusivement hors couvert et les espèces indifféremment sous et
hors couvert; et 3°) une augmentation de la biomasse sur pied: ln biomasse est environ deux fois plus élevée sous
couvert qu'hors couvert (fig. 4).
1

La présence de l'arbre induit un microclimat lumineux. des conditions hydriques ct trophiques particulières (Ovalle
ct Avcnado, 1987: 1988; Walker ct Ney-Meir. 1982) : de ces trois grandeurs. pour l'instant seules le conditions
hydriques sont étudiées (Chapitre lV.B.).

Tableau 1 " Diversité et cortège [loristiques des pliytocénoses; (a) Richesse [loristlque; (b) Cortège [loristique
(a)

sous - COUVERT HORS - COUVERT


Nombre d'espèces
exclusives 21 8
1

Indifférentes 28

Nombre total 57

(b)

, Achyrantes argentea, Homordica ba/-


Espèces samina, Brachiaria ramosa, Ch/oris
sous couvert pi/osa, Comme1fna forska1ii, Jac-
quemontfa tamnifo7ia " n
Ho/7ugo nudfcau7fs, Limeum diffusum
Espèces GIsekia pharnaceoides, Sesamum a1a-
hors couvert tum, Euphorbia ae9yptfaca, Era9ros-
tis tremu7a, Aristida mutabi7is
Ch/oris prieurii, Di9itaria hori-
Espèces zonta/Iso Dacty10ctenium ae9yptium
Cassia obtusifo7 la, Tribu/us terres
Indifférentes tris, lornia 9/ochidiata, A/ysicar-
pus ova7ifo7ius

n. Evapotranspiration réelle de la steppe

Nous discuterons iCI des valeurs de l'évapotranspiration réelle issues de l'équation (3) pour des périodes à drainage
nul et nous cornparerons nos valeurs à celles obtenues pard'autres auteurs pour le Ferlo sénégalais (Cornet, 1981).
D'après ln figure 5 dans la zone racinairc des premiers 60 cm. lors de ln période n° 1 (période des pluies). l'ETR des
espèces herbacées ct arborescentes est similaire (3.25·3.44 et 3.29 rnm.jourJ) puis au fur el à mesure du
dessèchement du sol, ce sont les graminées qui utilisent préférentiellement l'cau de ces premiers 60 cm de sol (2.01-
1.72 et 1.50 rnm.jourJ), avec pour les périodes n03 el n04 une consommation double de celle des espèces
arborescentes (respectivement 0.44 ct 0.21 (herbacées). 0.23-0.26 (bosquet à Acacia) et 0.10-0.13 (bosquet à
Balanitesï mm.iour 1) ; les espèces arborescentes utilisent alors l'cau de la zone située nu-delà de ces 60 premiers
centlmètres.
Arbre et herbe au Sahel 7

1600

0
Oc
0 0
00

.AD 1
e cP 0
0
0
o IUUT
XX 0 X PENTI
e
0 + JUS
c sc
0 0
0 0
+
0

-1500
+
-2000 o 2000
!II 2

Figure 3 : Analyse factorielle des correspondances (plan 112) des ensembles espêcestrelevés dl/ groupement à Acacia
tortilis et Balanites acgyptiaca. HAUT - halit de pente; PENTE - pente; BAS - bas de pente: HC - hors couvert,

Fr (%) ~
~

150 100 1150 200 250 500


CLlSS'ES DE PIIYTOKA.SSE (C/m")

Fil1-urc 4 : Biomasse comparée hors et SOI/S WI/I'('rt ligneux, (Fr%) . % dc prélcvemcnts appartenant li une classe donnée de
biomasse: SC - sous couvert; HC - hors COIII'crt
8 Grouzis, Nizinski et Fournier

Pour l'ensemble du profil. les bosquets out une ETR supérieure à celle des espèces herbacées (fig. 5) : nous
supposons que la profondeur de 475 cm de sol étudiée rend compte de la quasi totalité de la zone exploitée par les
espèces de celle steppe. cl donc de leur consomrnat ion en cau. Nos valeurs d'ETR pour la période nO 1 (saison des
pluies) sont comparables à celles de Cornet (19R 1): 3.31 mm.jour- I JX)Ur une profondeur de 60 cm (3.5 mm.jour- I
pour 1 mètre de profondeur d'après Cornet, 1981): 4.47 IIlll1.jour· 1 pour une profondeur de 475 cm (4.6 mrn.jour l
pour 3 mètres de profondeurd'après Cornet. 1981),

Par ailleurs. le bosquel à Acacia tonilis a une ETR supérieure3 celle du bosquet dominé par Balanites aegyptlaca
(figure 5). L'ét31 de nos recherches ne nous permetpas d'expliquer l'originede celle supériorité (pour la période n°1.
respectivement pour Acacia tortills et Balanites aegyptiaca ETR=3,44 et 3.29 mm.jour-} (60 cm) et 5.04 ct4.15
mm.jour'! (475 cm); celle supériorité peut être due 1°) à 'une interception plus élevée d'Acacia tortilis en raison de
son port étalé; ou 2°) ~ une absorption/rranspiration plus importante pour la première espèce.

Ces premiers résultats nous permettent d'affirmer qu'à partir d'un seuil de dessèchement du sol (seuil à préciser), il y
a partage dans l'espace de l'cau disponible entre les espèces herbacéescl arborescentes, ces dernières exploitant les
zones profondesdu sol.

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Fieurc 5 : Evolution de f'éw/l)()lrllfl.ll'irllli,," rérll«: (li) el/semble dl' III ,I/CPPC pour deux profondeurs raciuaires: (b) pour lu
zo"e racinairc dl' fiO cm . 11(l~I//lI'1 il Acacia tortilis, bosquet fi Acacia tortilis el Tl.I1:mih:! acgyptiaca cl couvert
herbacé: (c) pour III wlle racinairc dt' 475 cm . bosquet à Acacia torrilix, bosquet à Acacia tortilis cl Balanites
aegyptiaca cl couvert herbacé; période /1°1, du <) août ail 01 septembre (Pi=155.6 mm): période n"2, du 02 ail 23
septembre (Pi=O.3 mm); période 1/ °3. dl! 24 septembre ail 2 novembre (Pi=3.7 nlm); périodc n °4. du 3 novembre
/989 ail 17 janvier 1990 (Pi =1.9 mm).
Arbre et berb« au Sahel 9

C. Eco-physiologie des ligneux-eau du sol

La figure 6 illustre 1:1 cinétique des potentiels hydriques de lige. de trunspirarion et de conductance stomatiquc.
couplée des mesures de micrométéorotogic, pour une journée de janvier 1990 (Acacia tortitlsi.
à

La presence de ûnes particulesde poussière dans l'atmosphère engendre des conditions climatiques particulièresoù le
rayonnement visible (PAR) est relativement faible. Le PAR enregistré se stabilise en milieu de journée autour de
500 J.lMol.m- 2.s· 1 au lieu des 1500 à 2000 théoriquement attendus pour celle période de l'année.

La cinétique de potentiel hydrique de tige montreque l'arbre démarre la journée avec un potentiel de base faible (-1.7
MPa). Celui-ci atteint -3.0 MPa en milieu de journée pour revenir très rapidement à son potentiel d'équilibre peu
après le coucher du soleil. .

Les mesures de porométric ont été effectuées sur des feuilles initiées cl développées en fin de saison humide après
destruction complète de l'appareil Iollairc par les criquets. Les résultats montrent que les stomates s'ouvrent tôt le
malin cl qu'un seuil trauspiratoire est rapidement atteint. Vers 15h, on observe une diminution de la conductance
stornatique pour des conditions de rayonnement inchangées, un déficit de saturation de l'air (DVP) de 28 rnbar
(maximum pour celle journée) et un potentiel hydrique de tige voisin de -3.0 MPa.

600 r - - - - - - - - - - - - - - , 3 0

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.........
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N
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Figure 6 : Cinétique journaliérc dn rayonnement photosvnthétiqucment actif (PA R), du déficit de saturation de l'air
(DV/'). du potentiel lrcdriqu« dl' lige (Y). de III trunspiration (Tr) el dl' III conductance stomatiqu« (Cs) mesurés sur
Acacia tortilis duns Il' Ferle> shlégllllli.v (janvier 1990).

Ln figure 7 prise en microscopie électronique à balayage montre une vue d'ensemble de la répartition des stomates
d'Acacia tortllis. Celle-ci est adaxialc cl abadaxialc. On remarque une importante couche de matières uniformément
réparties sur la feuille. certains stomates étant presqu'entièrement obstrués par ces matières: il s'agirait de cires
caractéristiquesde feuilles développéesen atmosphèresèche (Pallardy ct Kozlowski, 1980),
10 Grouzis, Nizinski et Fournier

Les valeurs de potentiel de base (en janvier-février 1990) des espèces étudiées (tabl. 2) se différencient nettement
glutlnosnm a un potentiel élevé: Boscia scnevolensis, un potentiel très faible: les autres espèces des
COlllliJ'('/1I111
potentiels intermédiaires (lot relut ivcmcni homogène). Les valeurs de potentiel hydrique obtenues par Ullmann
(1985) au Niger pour Acacia tortilis cl A('(/('/{/ sel/l'gal sont du même ordre de grandeur.

Ces potcntlcls de base suggércnt que ces espèces ligneuses cxplolrcm des profondeurs de sol différentes (car avec une
disponibilité en eau différente): il y aurait pariage de J'cau du sol dans l'espace entre ces espèces; ceci devait induire
des évolutions dans le temps des potentiels de base différentes pour chacune de ces espèces (Davis et Mooncy,
1986),

Tableau 2: VariaIions saisonnières du potentiel de base Yb exprimés en MPa.

Espèces 19/1/90 24fl/90

Combretum glutinosum -0,80 -0.93


Acacia sel/ego/ -1,98 -2.39
Ziziphus mauritiana -2.18 -2.63
Acacia tortilis -1,48 -1.52
Ba/al/iles aegyptiaca -1.92 -2,00
Bosciasel/ega/el/sis -4,70 -4,98

Fiture 7: Structure de la feuille d'Acacia torrilis observée ail micr"~('(>pe électronique à balayage,

D. Transpiration el croissance d'Acacia tortilis el d'Acacia seneg al

Nous avons testé l'hypothèse d'une meilleure adaptation écophysiologiquc à la sécheresse l'I à un faible niveau de
nutrition d'Acacia tortilis par rapport à Acacia sencgal . en cultivant ces deux espèces dans des conditions de
disponibilité en eau et en azote controlécs.
Arbre et herbe au Sahel 11

1. Croissance comparée (fig. 8)

Il s'agir de résultats préliminaires pour le traitement sans stress hydrique où la dose d'irrigation journalière
maximale (Vcd a reconstitué la réserve utile, sans provoquer de drainage (on a amené le sol à la capacité au champ.
soit un potentiel hydrique d'environ -0.01 MPu).

Les courbes, établies pour un ensemble de respectivement seize individus d'Acacia tortills Cl d'Acacia seuegal •
rendent compte d'une vitesse de croissance d'Acacia tonilis (732 cm3 de bois produit en 290 jours) supérieure à celle
d'Acacia sel/egal (285 cm 3 sur la même période). Celle différence de production s'est manifestée dès le début de la
mise en place de l'essai.

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16~ 180 19~ 207 316


Numéro du jour

Fi~lIrc 8 " Accroissement du volume de bois (V, en cm3) en conditions liydriques non limiiantes d'Acacia tortilis ct
d'Acacia sencgal.

2. Cinètiques journalières de transpiration (fig. 9 el fig. 10)

Il s'agil des cinétiques de transpiration de la journée du 08 novembre 1990. Ces cinétiques ont été établies pour un
ensemble de respectivement huit individus d'Acacia tortllis Cl d'Acacia senegal pour deux régimes hydriques: 10 ) un
traitement sans stress hydrique Où la dose d'irrigation journalière a ërc maximale (V cc); el 2°) un traitement où le
stress hydrique a été "sévère", avec une dose d'irrigation journalière égale à 33.3 % de Vcc.

La transpiration maximaleobservée à 100 % de Vcc. exprimée en ug d'H20 transpirée par unité de surface Ioliaire.
d'Acacia senegal est supérieure à celle d'Acacia tortilis (respectivement 19.96J,.lg.cm- 2.s· 1 Cl 6.71 J,.lg.cm- 2.s· I ). De
même. dans des conditions Iimitantes en eau (33 % de Vcr> Acacia sel/cgal transpire plus (14.69 J,.lg.cm- 2.s- 1 )
qu'Acacia tortilis (1.34 J,.lg.cm- 2 .s· l ) pour cette journée: il y aurait un début d'augmentation de la résistance
stomatiquc pour tics potentiels hydriques avoisinant ·2.5 MPa dans le cas d'Acacia sel/egal mais ·~.O MPa dans le
cas tI'Acacia tortilis. Celle différence de transpiration implique que. sur la période étudiée. Acacia scnegal
consommera la majeure partie de l'cau disponible alors qu'Acacia tortiiis "économisera" celle cau.

En termes d'efficience d'utilisation de l'cau pour la production de bois (masse de bois produite par unité tic volume
d'cau consommée) Acacia sel/l'gal serait moins efficient qu'Acacia tortilis.

Celle différence d'efficience est une première caractéristique écophysiologiquc qui permettra de comprendre la
régression d'Acatia senegal ct la slahililé d'Acacia tortilis.
12 Grouzls, Nizinski et Fournier

20

18

16

12
Tr 10
rg/cm2.s
8

• [0" 33CCl

0
~oo 500 600 700 800 900 1000 1100
Temps. en mn
12 h • 720 mn
Figure 9 : Evolution de la transpiration (Tr, en J.lg.cm- 2.s· 1) d"Acacia scncgal en condition hydriql/c sans stress 011 la dose
journalière a été maximale (V cc) ct en condition OIi le stress hydriquc a été "sévère" avec une dose d'irrigation
journalière égale à 33 % de Vcc.

Tr
fg/Cm2.S 3

(O,33CCl
...

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soo 600 700 800 900 1000 1100
Temps, en mn
12 h = 720 mn

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dose journalière a .:,é maximale (V cc) et l'II condition vii le stress ltydriqu« a été "sévère" al'cc unc dose
d'irrigation jOllrnaliër,' égale à 33 % dl' Vcc.
Arbre et hetb« au Sene! 13

V. CONCLUSION

Ces premiers résultais nous permettent d'affirmer qu'il existe bien un "effel arbre" sur la strate herbacée qui se
traduit par une composition florisliquc propre inféodée à J'arbre, par une augmcntmiou de la diversité Iloristiquc Cl
une augmentation de la productivité, ce en quoi on rejoint les travaux de Singh el Lai (1969); Ticdernann el
Klemmedson (1977): Bernhard-Revcrsat (1982): Bclsky el of. (1989),

Sur une saison de végétation l'ensemble arbre-herbe utilise Ioule la réserve en eau du sol, ce qui n'est pas le cas des
zones herbacées. ceci laisse supposer que celle steppe sahélienne pourrait être plus densement arborée (hypothèse à
étudier).

Dans l'ensemble arbre-herbe. il y a partage de l'eau du sol dans l'espace entre les arbres et les herbes. ces dernières
exploitant la zone superficielle du sol; cl il y a partage de l'eau entre les différentes espèces arborescentes. celles-çi
coexistant en exploitant différentes profondeurs du sol; à ce partage de l'eau dans l'espace correspond un partage de
l'eau dans le temps. compte tenu des phénologies non synchrones de ces espèces (en cours d'étude).

La différence d'efficience d'utilisation de J'eau pour la production de matière sèche entre Acacia tortitis et Acacia
sel/ego/ est un élément de l'étudeconcernant l'adaptationdes espèces de celle steppe à la désertification actuelle.

Remerciemen ts

Nous remercions Messieurs Elie AKPO et M'Baye YOUM de leur aide sur le terrain.

VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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1

Les principaux thèmes de recherche identifiés en liaison avec


l'amélioration de la productivité de l'arbre en conditions de sécherese
PrincIpaux thèmes de rechercne identifiés en liaison avec
l'amélioratIon de la productivité de l'arbre en conditions de
sécheresse,

THEME5DERECHERCHE PAYS

Sélection pour l'adaptation Bénin, Cameroun


è la sécheresse COte d'Ivoire, Nlgéria
PhysiologIe et Ecophysiologle Côte d'Ivoire Mali
de l'arbre Nigéria, Sén égal
Métabolisme et fixation Burkina, Côte d'Ivoire
de l'azote Guinée-Bissau, Nigéria
Sénéoal
r----'
Nutrition mln~rs.le Guinée. Conon,
CÔte d'Ivoire, Nigéria
Sénégal
MIcrobiologie Sénégal
Utilisation des réserves Bénin, Burkina
en eau et conservation Congo, Côte d'Ivoire
Nlgéria, Sénégal

ESS8is vertéieux Burkina, Cameroun


Guinée, Mail
Nigérla, Sénégal
Agroforesterle Cameroun,Congo
Guinée-Bissau, Nigéria
Sénégal
Régénération et conservation Bénin, Côte d'Ivoire
des sols Nlgéria

Aménagement des sols Cameroun, Mali


Nigéria
.
Aménagement des pâturages Guinée-Bissau
IrrIgation Cameroun, Guinée
Nlgéria. Sénégal
Jardin botentoue Bénin, Burkina
Guinée-Bissau, Nlgéria
Technologie du bolS Burkina, Nigéria
vulçertseüon Cameroun, Nlgérla

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