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QUE SIGNIFIE :
S'ORIENTER DANS LA PENSEE?
Traducnon
par
Jean-François POIRIER et Françoise PROUST
GE Flammarion
Publié avec le concours
du Centre National des Lettres
Pensée et liberté.
La république.
Guerre et paix.
Résistances.
Alliances.
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Les Lumières, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de vins
tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est
l’incapacité de se servir de son entendement sans la
conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet
état de tutelle quand la cause tient non pas à une
insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance
de la résolution et du courage de s’en servir sans la
conduite d’un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te
servir de ton propre entendement ! Voilà la devise des
Lumières.
Paresse et lâcheté sont les causes qui font qu’un si
grand nombre d'hommes, après que la nature les eut
affranchis depuis longtemps d’une conduite étrangère
(naturaliter maiorennes), restent cependant volontiers
toute leur vie dans un état de tutelle; et qui font qu’il
est si facile à d’autres de se poser comme leurs tuteurs.
Il est si commode d’être sous tutelle. Si j’ai un livre qui
a de l’entendement à ma place, un directeur de
conscience qui a de la conscience à ma place, un
médecin qui juge à ma place de mon régime alimen-
taire, etc., je n’ai alors pas moi-même à fournir
d’efforts. Il ne m’est pas nécessaire de penser dès lors
que je peux payer; d’autres assumeront bien à ma
place cette fastidieuse besogne. Et si la plus grande
partie, et de loin, des hommes (et parmi eux le beau
sexe tout entier) tient ce pas qui affranchit de la tutelle
pour très dangereux et de surcroît très pénible, c’est
que s’y emploient ces tuteurs qui, dans leur extrême
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Si haut que nous placions nos concepts et à quelque vin,133
degré que nous fassions ainsi abstraction de la sensibi-
lité, des représentations imagées leur sont toujours
attachées dont la détermination proprement dite est de
les rendre, elles qui ne sont pas dérivées de l’expé-
rience, propres à l’usage expérimental. Car comment
devrions-nous conférer sens et signification à nos
concepts si ne leur était soumise quelque intuition (qui
devra toujours être en fin de compte un exemple tiré de
quelque expérience possible)? Si ensuite, d’une
manière générale, nous retranchons de cette opération
concrète de l’entendement l’image qui s’y mêle et en
premier lieu la perception contingente donnée par les
sens, puis même la pure intuition sensible, il ne reste
que ce pur concept de l’entendement dont l’étendue est
alors élargie et qui contient en tout état de cause une
règle de la pensée. C’est de cette façon que la logique
générale s’est elle-même constituée : et maintes
méthodes heuristiques de pensée se tiennent peut-être
encore dissimulées dans l’usage expérimental de
notre entendement et de notre raison et elles pour-
raient bien enrichir la philosophie de maintes maximes
utiles, même dans la pensée abstraite, si nous nous
entendions à les extraire avec précaution de cette
expérience.
C’est d’un principe de cette espèce que se réclamait
expressément feu Mendelssohn, mais, pour autant que
je sache, dans ses derniers écrits seulement (les Mor-
56 KANT
ESQUISSE PHILOSOPHIQUE
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cause efficiente (selon lequel cet événement serait la fin et non pas
simplement la conséquence accessoire, conforme au mécanisme de la
nature, d’une autre fin totalement inconnue de nous), quelles que
soient la piété et l’humilité de ia langue utilisée ici. — De même,
diviser la Providence (considérée materialiter), selon la manière dont
elle concerne les objets du monde, en Providence universelle et en
Providence particulière (par exemple, elle pourvoierait à la conserva-
tion des genres de créatures, mais elle abandonnerait au hasard les
individus), est faux et contradictoire ; car, justement, on l’appelle
universelle précisément pour qu’on ne pense pas qu'aucune chose
particulière puisse s’en excepter. — On s’est probablement proposé
ici de diviser la Providence (considérée formaliter), selon la manière
dont elle exécute son dessein, à savoir en Providence ordinaire (par
exemple, la mort et la renaissance annuelles de la nature, lors du
changement de saison) et en Providence extraordinaire (par exemple,
le bois que les courants marins amènent près des côtes polaires où il
ne peut pas pousser, vers les habitants de ces régions qui ne
pourraient pas vivre sans lui) ; et, bien que nous puissions bien nous
expliquer la cause physico-mécanique de ces phénomènes (par
exemple, par les rives des pays tempérés, couvertes de bois, le long
des fleuves où tombent ces arbres et que le Gulfstream entraîne plus
loin), nous ne devons pas négliger la cause téléologique qui manifeste
la prévoyance d’une sagesse régnant sur la nature. — En ce qui
concerne le concept, en usage dans les écoles, de concours ou de
coopération (concursus) divins à un effet dans le monde sensible, il
doit être abandonné. Car vouloir accoupler deux éléments hétéro-
gènes (gryphes jungere equis ) et faire compléter celui qui est lui-même
la cause complète des changements du monde par sa propre
Providence déterminante dans le cours du monde (qui aurait dû par
conséquent être déficiente), par exemple dire que, après Dieu, le
médecin a rétabli le malade, par conséquent était présent comme
assistant, est premièrement contradictoire en soi. Car causa sohitaria
non juvat. Dieu est l’auteur du médecin comme de tous ses remèdes,
et, si l’on veut remonter jusqu’au fondement originaire suprême et
incompréhensible théoriquement pour nous, il faut lui attribuer
l'effet en totalité. Ou bien on peut également l’attribuer en totalité au
médecin, si nous replaçons cet événement dans la chaîne des causes
du monde et l’expliquons d’après l’ordre de la nature. Deuxièmement,
une telle manière de penser prive également de tous les principes
déterminés pour juger un effet. Mais, dans un dessein moral-pratique
(qui, par conséquent, est entièrement dirigé vers le suprasensible),
par exemple, dans la croyance que Dieu viendra combler, également
par des moyens incompréhensibles pour nous, le manque de notre
100 KANT
propre justice, à condition que notre intention ait été pure et que
nous ne renoncions à aucun de nos efforts vers le bien, le concept du
concursus divin convient tout à fait et est même nécessaire ; mais il va
de soi que personne ne doit chercher à expliquer par là une bonne
action (comme événement dans le monde), ce qui implique une
prétendue connaissance théorique du suprasensible et est, par
conséquent, absurde.
VERS LA PAIX PERPÉTUELLE 101
* De tous les genres de vie, la v1e de chasseur est sans aucun doute
le plus contraire à la constitution civilisée, parce que les familles qui
doivent se disperser pour la chasse, deviennent bientôt étrangères jes
unes aux autres, puis, disséminées dans de vastes forêts, bientôt
hostiles, car chacune a besoin de beaucoup d’espace pour se procurer
sa nourriture et ses vêtements. — L’interdiction du sang faite à Noé,
(Gen. IX 4-6) (qui, souvent répétée, fut imposée, il est vrai pour
d’autres considérations, comme condition par les Juifs chrétiens aux
païens récemment entrés dans le christianisme (Act. XV, 20 et XXI,
25)), paraît n’avoir été rien d’autre originellement que l'interdiction
de la vie de chasseur ; parce que, dans cette vie, se rencontre souvent
l’occasion de manger de la viande crue, et si ce dernier point est
interdit, le premier l’est également.
* On pourrait se demander la chose suivante : si la nature a voulu
que les côtes polaires ne restent pas inhabitées, qu’adviendrait-il de
ses habitants si un jour (comme il faut s’y attendre) elle ne lui
VERS LA PAIX PERPÉTUELLE 103
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En tant qu’introduction à un nouveau système
moral, cette première partie ne doit proposer que les vu,
principes psychologiques sur lesquels devra se fonder
l'édifice ultérieur, principes de la place que l’homme
occupe dans l’échelle des êtres, de sa nature d’être
sentant, pensant et agissant grâce à sa volonté, prin-
cipes de la liberté et de la nécessité, de la vie, de la mort
et d’une vie future ; un ouvrage qui, par la franchise et,
plus encore, par le louable dessein de son auteur? qui
pense par lui-même, dessein qui perce à travers des
paradoxes nombreux et remarquables, doit susciter
chez tous les lecteurs l’attente impatiente quant à la
forme que prendra une doctrine des mœurs fondée sur
de telles prémisses.
L’auteur du compte rendu commencera par donner
un bref aperçu de la démarche de l’auteur et, pour
finir, il ajoutera un jugement d’ensemble.
Dès le début, le concept de force vitale prend une
telle extension qu’il englobe toutes les créatures sans
distinction, en l’occurrence il désigne le simple ensem-
ble de toutes les forces présentes dans une créature et
inhérentes à sa nature. De là résulte une loi de la
permanence de tous les êtres, selon laquelle chacun, sur
la grande échelle des êtres, trouve un voisin au-dessus
et au-dessous de soi, d’une manière telle, cependant,
que chaque espèce de créature se tienne dans des
limites infranchissables, tant qu’elle reste membre de
cette espèce. Par suite, il n’y a pas à proprement parler
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Dans les sciences dont l’objet doit être pensé exclusi- vrn,127
vement par des concepts de la raison, comme le sont
ceux qui constituent la sagesse pratique du monde et
qui ne remontent pas simplement aux premiers
concepts fondamentaux et aux premiers principes mais
qui, parce qu’ils pourraient aisément manquer de
validité et de réalité objective (même le fait qu'ils
suffisent aux cas particuliers qui se présentent ne peut
être considéré comme suffisant) recherchent leurs
sources dans le pouvoir de la raison même, il y a une
louable entreprise à laquelle s’est attelé M. Hufeland
dans sa considération du droit naturel. En dix sections,
il expose l’objet du droit naturel, le développement du
concept de droit, les propriétés nécessaires de son
principe, puis les différents systèmes établis à son sujet
et leur examen; il traite le premier point historique-
ment et en détail, et le second avec exactitude critique ;
l’on y rencontre les principes d’un Grotius?, Hobbes,
Pufendorf?, Thomasius*, Heinrich et Sam. von Coc-
ceji*, Wolffs, Gundling*, Beyer’, Treuer‘*, Kôhler,
Claproth, Schmauss, Achenwall®, Sulzer”, Feder ”,
Eberhard!!, Platner'?, Mendelssohn *, Garve ,
Hôpfner, Ulrich", Zôllner'*, Hamann ”, Selle *,
Flatt ?, Schlettwein ? et on ne pourra guère regretter
l'absence de l’un d’entre eux, ce qui ne sera pas pour
déplaire à celui qui aimerait embrasser du regard tout
ce qui s’est passé jusqu’à aujourd’hui dans cette
matière et en faire un examen d’ensemble. L’auteur
160 KANT
Preuve de la majeure
Puisque celui qui s’immisce dans cette affaire agit
sans autorisation au nom d’un autre, il ne peut avoir
des prétentions sur les bénéfices qui résultent de cette
affaire ;mais celui au nom duquel il conduit l’affaire,
ou un autre mandataire à qui celle-ci est confiée,
possède le droit de s’approprier ces bénéfices comme
fruits de sa propriété. Comme, en outre, ce chargé
d’affaires porte préjudice, en s’immisçant sans y être
autorisé dans les affaires des autres, au droit du
propriétaire, il doit nécessairement réparer tout dom-
mage. Voilà qui se trouve, sans aucun doute, dans les
concepts élémentaires du droit naturel.
Preuve de la mineure
Le premier point de la mineure est que l’éditeur
conduit l'affaire d’un autre par l'intermédiaire de la
maison d'édition. — Tout dépend ici du concept de livre
ou d’écrit en général, comme travail de l’auteur, et du
DE LA CONTREFAÇON DES LIVRES 167
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Preuve de la majeure
A la possession d’une chose est certes attaché le droit
négatif de résister à quiconque voudrait m'empêcher
d’en faire l’usage de mon choix ; mais un droit affirmatif
d’exiger d’une personne qu’elle accomplisse quelque
chose ou qu’elle soit dans cette affaire à mon service ne
peut découler de la simple propriété d’une chose. Cette
dernière clause pourrait certes être jointe par une
convention particulière au contrat par lequel j’acquiers
de quelqu’un une propriété ; par exemple, si j’achète
une marchandise, le vendeur devra l’envoyer à destina-
tion franco de port. Mais alors mon droit à ce que cette
personne fasse quelque chose pour moi ne résulte pas
de la simple propriété de la chose que j’ai achetée, mais
d’un contrat particulier.
Preuve de la mineure
Lorsque quelqu’un peut disposer en son propre nom
et à son gré de quelque chose, il a un droit sur la chose.
Mais laffaire qu’il n’a le droit d’effectuer qu’au nom
d’un autre, il l’efféctue de telle sorte que l’autre soit
engagé par elle comme si elle était menée par lui-
même. (Quod quis facit per alium, ipse fecisse putandus
est.) Mon droit de mener une affaire au nom d’un autre
est donc un droit personnel affirmatif, à savoir le droit
de contraindre l’auteur de l’affaire à fournir une
prestation, c’est-à-dire à répondre de tout ce qu’il fait
faire à travers moi ou de ce à quoi il s’oblige à travers
moi. Or l'édition est un discours au public (par
VIIL,84 limprimé) au nom de l’auteur, par conséquent une
affaire au nom d’un autre. Le droit de mener cette
affaire est donc un droit de l’éditeur sur une personne :
pas seulement celui de se défendre contre lui pour
utiliser à son gré sa propriété mais au contraire celui de
le contraindre à reconnaître pour sienne une affaire que
DE LA CONTREFAÇON DES LIVRES 171
sont
* Si l'éditeur est en même temps l’auteur, les deux affaires
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tout de même distinctes ; et il édite en qualité de commerçant
ce cas et
a écrit en qualité de savant. Toutefois nous pouvons négliger
en même
limiter nos explications à celui de l’éditeur qui n’est pas
au premier
temps l’auteur : il sera alors facile d’étendre la déduction
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ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE
(mise à jour par
Alain Renaut)
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(wants mibl/
1. Œuvres de Kant.
L'édition utilisée est celle de l’Académie de Berlin, Kants
gesammelte Schrifien, Berlin, de Gruyter, 1923, 28 vol. pa-
rus. Nous en indiquons la pagination dans la marge.
Nous citons d’abord dans l'édition de l’Académie, puis,
soit dans notre traduction, soit pour les autres textes, dans
les traductions disponibles, le plus souvent aux éditions
Vrin. Les œuvres philosophiques de Kant sont également
publiées dans la Bibliothèque de la Pléiade (dir. F. Alquié)
en 3 vol.
de
1724 : Naissance à Kônigsberg d’Emmanuel Kant, qua-
trième enfant (sur onze) de Johann Georg Kant et d’Anna
Regina Reuter qui devaient donner à leur fils une éduca-
tion piétiste.
1732-1740 : Etudes au Collegium Fredericianum, collège pié-
üste dirigé par F. A. Schultz.
1749 : Arrivée sur le trône de Frédéric II, « despote éclairé ».
Kant commence ses études à l’université de Kônigsberg.
* 1747-1754 : Publication à Kônigsberg, en 1747, de sa
première dissertation : Pensées sur la véritable évaluation
des forces vives. Pour gagner sa vie, Kant quitte Kônigs-
berg et devient précepteur.
1755 : Publication de Histoire générale de la nature et théorwe du
ciel. Son habilitation, Nouvelles explications des premiers
principes métaphysiques, lui permet de devenir Pnivat-
Docent à l’université de Kônigsberg. Durant sa longue
carrière de professeur (il resta à Kônigsberg jusqu’à sa
retraite en 1797), Kant fit des cours sur les matières les
plus diverses : mathématique, physique, logique, méta-
physique, morale, géographie, anthropologie, pédagogie
(voir son Programme des leçons pour le semestre d’hiver 1765-
1766).
1756 : Kant soutient sa troisième dissertation, La Monadolo-
gie physique. Candidat sans succès à une chaire de logique
et de métaphysique en 1756 et 1758.
1758 : Nouvelle définition du mouvement et du repos.
1759 : Essai de quelques considérations sur l’optimisme.
1762 : De la fausse subtilité des quatre figures du syllogisme.
1763 : La Recherche sur l’évidence des principes de la théologie
naturelle et de la morale, présentée au concours de l’Acadé-
mie de Berlin, reçoit l’accessit (le prix revenant à Mendels-
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Annonce de la prochaine conclusion d’un traité
de paix perpétuelle en philosophie ........ 133
Compte rendu de l’Essai d’une introduction à la
doctrine des mœurs de Schulz ............ 149
Compte rendu de l’Essai sur le principe du droit
naturel de Gottlieb Hufeland ............ 157
De l’illégitimité de la contrefaçon des livres . . . 163
Sur la fabrication des livres. ............ 175
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KANT
Vers la paix perpétuelle
Que signifie s’orienter dans la pensée ?
Qu'est-ce que les Lumières ?
et autres textes
Texte intégral
Illustration :
Virginie Berthemet
© Flammarion 713032
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