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page A-2 Mathématiques II – 2ème année LBC
6 PROBLÈMES D’OPTIMISATION........................................................................................ 36
1
10.4 Intégrale de f ( x ) = ...................................................................................................................71
x
1.1.1 Définitions
1.1.1.1 Accroissements
x = h
y = f ( x0 + x ) − f ( x0 )
1.1.1.2 Différentielles
Soit y = g ( x) l’équation de la tangente à
y = f ( x) au point d’abscisse x0 .
On définit :
dx = x = h
dy = g ( x0 + x ) − g ( x )
Tangente au graphe de f en x0 :
y dy
droite passant par ( x0 , f ( x0 ) ) et de pente m = lim = .
x →0 x dx
Son équation est donc :
t : y = m ( x − x0 ) + y0
Définition :
dy
f ' ( x0 ) =
dx
(où dy et dx sont définis comme au § 1.1.1.2)
dy f ( x0 + x ) − f ( x0 ) y
- = lim = lim
dx x →0 x x →0 x
y
- f ' (x0 ) = lim = tan : pente de la tangente à la courbe en P0 ( x0 , y0 )
x →0 x
tangente
sécante
y
P
x
x0 x 0 + x
d dy
Autres notations pour la dérivée : y ' ou y x' ou f ( x0 ) ou ou f ' ( x0 )
dx dx x = x0
notation de Newton
notation de Leibntiz
Si une fonction y = f ( x ) est dérivable en tout point x0 d’un intervalle ouvert I , la fonction,
dy
f ': x f '( x ) =
dx
définie sur I, est appelée fonction dérivée de f (ou plus simplement : dérivée de f )
Remarques :
= f ' (3) = 2 3 = 6
dy
b)
dx x =3
y = m ( x − x0 ) + y0 = −6 ( x − ( −3) ) + ( −3) = −6 x − 9
2
Démonstration :
f ( x0 + x) − f ( x0 )
Comme y = f (x ) est dérivable en x0 , lim = y ' existe.
x →0 x
f ( x0 + x) − f ( x0 )
On peut écrire y ' = + O(x) où O (x) → 0 si x → 0 .
x
(On parle d'une "fonction erreur d'ordre 1")
Remarque : La réciproque du théorème n’est pas vraie : une fonction continue en x0 n’est pas
forcément dérivable en x0 .
x pour 0 x 1
Exemple 1 : y= est continue sur [0;2], mais elle n'est pas dérivable en
2 x − 1 pour 1 x 2
x =1
En effet : y
3
2.5
1.5
f (1 + x) − f (1) 1 + x − 1 x
lim = lim = lim =1 1
x →0 −
x x →0 x
−
x →0 x −
0.5
x
0.5 1 1.5 2
En effet :
f (0 + x) − f (0) 3
x 1
= lim = lim " = "
( x )
lim
x →0 x x →0 x x →0 3
2
Exercices : A-1 à A-28 N.B : N’en faire qu’une petite partie par pointage ! Ce ne sont que des
rappels de choses vues en première année…
CRM p.78
Exercice A-29
Remarque : Pour calculer l’angle entre deux courbes, le plus simple est d’utiliser la géométrie
vectorielle.
• Point d’intersection :
f ( x ) = g ( x ) x 3 − x 2 + 3x − 3 = 0
x 2 ( x − 1) + 3 ( x − 1) = 0
( x − 1) ( x 2 + 3) = 0
Comme x 2 + 3 0 , l’unique solution est xI = 1
Donc : I (1, 2 )
• Vecteurs directeurs :
1 1
f ( x ) = 2x − 3 v f = =
f ( xI ) −1
1 1
g ( x ) = 3 x 2 vg = =
g ( xI ) 3
• Angle :
v f vg 2
cos ( ) = = 63.43
vf vg 2 10
1.3 Extrema
f ( c ) est appelé maximum local (ou relatif) de f s'il existe 0 tel que
f ( x ) f ( c ) x c − ; c + .
f ( c ) est appelé minimum local (ou relatif) de f s'il existe 0 tel que f ( x ) f ( c )
x c − ; c + .
Exemples :
Les fonctions suivantes admettent un maximum relatif en x = a . (On remarquera que seule la
première de ces fonctions est dérivable en x = a )
y y y
f f f
x x a x
a a
Définition : On appelle maximum absolu de f sur un intervalle I la plus grande valeur que prend
f sur I.
On appelle minimum absolu de f sur un intervalle I la plus petite valeur que prend f
sur I.
Remarque :
l'intervalle a ; b .
Si une fonction f est continue sur un intervalle fermé a ; b , alors f admet au moins un minimum et
un maximum sur a ; b .
minimum
a b
Soit f une fonction continue sur a ; b . Si f admet un extremum local en un point c a ; b , alors
soit f ' ( c ) n'existe pas, soit f ' ( c ) = 0 .
Preuve :
f ( x) − f (c)
Supposons ab absurdo que f ' ( c ) 0 . Alors f ' ( c ) = lim 0.
x−c
x →c
f ( x) − f (c)
Supposons ab absurdo que f ' ( c ) 0 . Alors f ' ( c ) = lim 0.
x−c
x →c
Provenant de son auvergne natale, Michel Rolle commence sa carrière à Paris comme simple copiste.
Il s'opposa au calcul différentiel dont Varignon était, à Paris, l'ardent défenseur. Dans son "Traité
d'algèbre" (1690) sur la résolution des équations, Rolle aborde un sujet fondamental : le problème de
la séparation des racines. Il s'agit d'isoler les solutions d'une équation, c'est à dire de déterminer des
voisinages disjoints contenant une et une seule solution. On applique alors divers algorithmes reposant
sur la continuité, la monotonie, la convexité, etc.
Théorème de Rolle :
Remarque : Si on considère qu’une fonction continue sur un intervalle peut être dessinée sans lever le
crayon, ce théorème est assez évident. La démonstration ci-dessous ne doit donc pas être
considérée comme d’importance majeure…
Démonstration :
m et M tq m f ( x ) M x a ; b maximum
M
Si m = M , alors f est une fonction constante f ( a ) = f (b )
(m = f ( x) = M ) et on a :
f ' ( x ) = 0 x a ; b
. m
Sinon, m M et m f ( a ) ou M f ( a ) (ou les minimum
deux!). a c b
Si M f ( a ) , alors M est un maximum de f et par
le théorème 2 des valeurs extrêmes, f étant dérivable
sur a ; b , c a ; b tq f ( c ) = M et f ' ( c ) = 0 .
Si m f ( a ) , alors m est un minimum de f et par le théorème des valeurs extrêmes, f étant dérivable
sur a ; b , c a ; b tq f ( c ) = m et f ' ( c ) = 0 .
cqfd
Eu égard, aux notations précédentes, il appelle fonction primitive la fonction f dont dérivent f', f", etc.,
appelées respectivement première fonction dérivée, seconde fonction dérivée, etc.
Par primitif, on entendait à l'époque -indépendamment de tout sens mathématique- ce qui n'est dérivé
d'aucun autre et par dérivé (du latin rivus = ruisseau) celui qui provient d'un autre appelé primitif. On
tourne un peu en rond, mais c'est clair... notons que le substantif primitive ne prendra sa place définitive
qu'au début du 20è siècle car on lui préférait jusqu'alors le terme intégrale proposé par Jean Bernoulli
et l'Hospital. Aujourd'hui, on distingue entre l'intégrale définie (intégrale "tout court", c'est un nombre)
et l'intégrale indéfinie (primitive, c'est une fonction).
Interprétation géométrique :
f (b) − f ( a ) t
est la pente de la sécante AB.
b−a
P (c ; f (c )) B
f ' ( c ) est la pente de la tangente t au point P
d'abscisse c.
f (b ) − f ( a )
Démonstration :
f (b) − f ( a )
Considérons la fonction g ( x ) = f ( x ) − ( x − a)
b−a
km
Un radar mesure la vitesse d'une voiture à 80 h au moment où elle
passe à hauteur d'une borne kilométrique le long d'une route. Quatre
minutes plus tard, elle est 8 km plus loin et un deuxième radar mesure
km
sa vitesse à 88 h . Démontrer, grâce au théorème des accroissements
finis, qu'à un moment donné, entre ces deux repères, le conducteur
était en situation de retrait de permis.
1
Remarque : 4 min = h
15
Posons s ( 0 ) = 0 et s 1 = 8
15
La fonction s ( t ) étant par essence continue et dérivable, le théorème des accroissements finis dit qu'il
1
s − s (0)
existe un instant t en lequel s ' ( t ) =
15
1
=
8
1
()
= 120 , donc en lequel la vitesse v t = 120 km h
−0
15 15
Dans le cas présent, cela revient à calculer la vitesse moyenne sur ces 8 km . Le théorème garantit
donc qu'à un moment donné, la vitesse de la voiture était égale à la vitesse moyenne. La logique nous
dit que la voiture a forcément dépassé cette vitesse, mais il n'est pas possible d'en savoir plus…
Théorème de Cauchy :
y = f ( x ) et y = g ( x ) continues sur a ; b
f '(c ) f (b ) − f ( a )
et dérivables dans a ; b c a ; b tq =
g '(c ) g (b ) − g ( a )
g ' ( x ) 0 x a ; b
Démonstration :
f (b) − f ( a )
Posons la fonction suivante : h( x) = f ( x) −
g (b ) − g ( a )
( g ( x ) − g ( a ))
Par construction, h est continue sur a ; b et dérivable dans a ; b .
f (b) − f ( a )
De plus, h(a) = f (a) −
g (b ) − g ( a )
( g ( a ) − g ( a )) = f ( a )
f (b ) − f ( a )
et h (b ) = f (b ) −
g (b ) − g ( a )
( g (b ) − g ( a )) = f ( a )
Par le théorème de Rolle, on a : c a ; b tq h ' ( c ) = 0 .
f (b ) − f ( a ) f (b ) − f ( a )
Or, h '( x ) = f '( x ) − g '( x ) f '(c ) = g '(c )
g (b ) − g ( a ) g (b ) − g ( a )
f '( c ) f (b ) − f ( a )
Et on a bien : =
g '( c ) g (b ) − g ( a )
cqfd
La règle qui porte son nom figure dans l'ouvrage d'analyse qu'il a publié mais
a en réalité été découverte par son professeur, le mathématicien suisse Jean
Bernoulli (1661-1748).
0
1.7.1 Règle de l'Hospital " "
0
• y = f ( x ) et y = g ( x ) dérivables sur un intervalle
ouvert contenant a, sauf éventuellement en a
f ( x) f '( x )
• ( x→a x→a
)
f ( a ) = g ( a ) = 0 ou du moins lim f ( x ) = 0 et lim g ( x ) = 0
lim
x→a g ( x)
= L = lim
x → a
g ' ( x )
• g ' ( x ) 0 au voisinage de a, sauf éventuellement en a
f '( x )
• lim = L où L est soit un nombre fini, soit , soit −
x→a g ' x
( )
Démonstration partielle :
Appliquons le théorème de Cauchy dans l'intervalle a ; x où x est voisin de a.
f ( x ) − f ( a ) f '(c )
On a alors : c a ; x tq =
g ( x ) − g ( a ) g '(c )
Mais lim f ( x ) = lim g ( x ) = 0 . Et si x → a , alors c → a :
x →a x →a
f ( x) f '(c ) f '( x )
Donc : lim = lim = lim =L
x →a +
g ( x ) x→a g ' ( c ) x→a g ' ( x )
+ +
f ( x) f '( x )
En faisant de même dans l'intervalle x ; a , on a : lim
x →a −
= lim
g ( x ) x →a g ' ( x )
−
=L
cqfd
0
Remarque : Dans le cas où L est de type " " , il suffit d’appliquer la règle encore une fois, et ainsi
0
de suite. Pour pouvoir conclure, il faut simplement que la limite du quotient des dérivées d’ordre le
plus élevé converge !
cos ( x ) + 2 x − 1
Exemple : Calculer lim !
x →0 3x
cos ( x ) + 2 x − 1
d
dx
( cos ( x ) + 2 x − 1) − sin ( x ) + 2 2
lim = lim = lim =
d
( )
x →0 3x x →0 x →0 3 3
0 3 x
L'Hospital " "
0 dx
1.7.2 Règle de l'Hospital " "
• y = f ( x ) et y = g ( x ) dérivables sur un intervalle
ouvert contenant a, sauf éventuellement en a
f ( x) f '( x )
• f ( x ) ⎯⎯⎯ → et g ( x ) ⎯⎯⎯ → lim = L = lim
x→a x →a
x →a g ( x)
x → a g ' ( x )
• g ' ( x ) 0 au voisinage de a, sauf éventuellement en a
f '( x )
• lim = L où L est soit un nombre fini, soit , soit −
x→a g ' x
( )
La démonstration étant déjà plus compliquée, nous n'allons pas la faire dans le cadre de ce cours.
4 tan ( x ) 1
avec sec ( x ) =
cos ( x )
Exemple : Calculer lim
x→
−
1 + sec ( x )
2 définition
4
4 tan ( x )
d
( 4 tan ( x ) ) cos 2 ( x ) 4
lim = lim dx = lim = lim =4
x→
1 + sec ( x )
−
x→
−
d
(1 + sec ( x ) ) 2 2
x→
sin ( x ) −
x→
sin ( x ) −
cos ( x )
2 2 2
l'Hospital " "
dx
lim f ( x ) = 0 et lim g ( x ) = 0
0
x → x →
f ( x) f '( x )
" " f '( x ) lim = lim
0 lim existe
x → g ( x) x → g '( x )
( )
x → g ' x
f ( x ) ⎯⎯⎯ → et g ( x ) ⎯⎯⎯ →
f ( x) f '( x )
x → x →
" " f '( x ) lim = lim
lim existe
x → g ( x) x → g '( x )
( )
x → g ' x
3x + 2 3
Exemple : lim =
x→ 2 x − 5 2
L'Hopsital
a) b)
Définitions :
Si x1 x2 f ( x1 ) f ( x2 ) , f
est dite croissante sur I.
Si x1 x2 f ( x1 ) f ( x2 ) , f
est dite décroissante sur I.
Si x1 x2 f ( x1 ) f ( x2 ) , f
est dite strictement croissante sur I.
Si x1 x2 f ( x1 ) f ( x2 ) , f
est dite strictement décroissante sur
I.
Si x1 x2 f ( x1 ) = f ( x2 ) , f
est dite constante sur I.
Théorème 1
y = f ( x ) continue sur a ; b
b) f est croissante sur a ; b
f ' ( x ) 0 x a ; b
Démonstration :
f ( x + x ) − f ( x )
De même, si x 0 , alors f ' ( x ) = lim 0
x → 0 x
f croissante
f ( x +x ) − f ( x ) 0
Donc, f ' ( x ) 0 x a ; b .
b)
Considérons x1 a ; b et x2 a ; b avec x1 x2 .
Sachant que f ' ( x ) 0 x a , b , il faut démontrer que f ( x ) f ( x ) . 1 2
Par le théorème des accroissements finis, on a :
c x1 ; x2 tq f ( x2 ) − f ( x1 ) = f '(c ) ( x2 − x1 ) 0
0 car ca ; b 0
Théorème 2
y = f ( x ) continue sur a ; b
b) f est décroissante sur a ; b
f ' ( x ) 0 x a ; b
De tout ce que nous avons vu au chapitre 1, nous pouvons déduire le théorème suivant :
y = f ( x ) dérivable au voisinage de x1
Théorème 1 : f ' ( x1 ) = 0
y = f ( x ) a un extremum local en x1
Corollaire : Une fonction dérivable ne peut avoir un extremum qu'en un point où la dérivée
s'annule.
point !
1 2 3 4
Définition : On appelle point critique d'une fonction tout point en lequel la dérivée d'une fonction
s'annule ou n'existe pas.
y = f ( x ) continue sur a , b
x1 a ; b point critique
y = f ( x ) admet un maximum local en x1
y = f ( x ) dérivable dans a ;b ( sauf éventuellement en x1 )
f ' ( x ) 0 pour x x1 ; f ' ( x ) 0 pour x x1 ( voisins de x1 )
Démonstration :
Par le théorème des accroissements finis, si x x1 , c x1 ; x tq f ( x ) − f ( x1 ) = f ' ( c )( x − x1 ) .
Par hypothèse, on a : f ' ( c ) 0 . Donc, f ( x ) − f ( x1 ) 0 f ( x1 ) f ( x )
De même, si x x1 , c x ; x1 tq f ( x ) − f ( x1 ) = f ' ( c )( x − x1 ) .
Mais f ' ( c ) 0 f ( x ) − f ( x1 ) 0 f ( x1 ) f ( x ) .
Donc, f admet bien un maximum en x1 .
cqfd
y = f ( x ) continue sur a , b
x1 a ; b point critique
y = f ( x ) admet un minimum local en x1
y = f ( x ) dérivable dans a ;b ( sauf éventuellement en x1 )
f ' ( x ) 0 pour x x1 ; f ' ( x ) 0 pour x x1 ( voisins de x1 )
Comme nous le verrons au paragraphe suivant, ces théorèmes sont surtout utiles si la dérivée n'existe
pas au point critique, ou si la dérivée seconde n'existe pas…
x −1 1
f '( x ) + 0 − 0 +
f ( x) 3 −1
Maximum
Minimum
local en H1
local en H 2
Pour remplir la deuxième ligne, il y a plusieurs possibilités. On peut par exemple esquisser le
graphique de f ' ( x ) , ou encore tester quelques valeurs. Par exemple, f ' ( −2 ) = 3 4 − 3 = 9 0
et il faut donc bien mettre en « + » dans la première case… Quoiqu’il en soit, on en déduit :
- Esquisse de la fonction :
x y
0 1
-2 -1
1.5 -0.125
2 1 3x + 2 x − 2 5 x − 2
f '( x ) = 3
x 2 + ( x − 1) = =
3
3 x 3 3 x 3 3 x
2 2
- Points critiques où la dérivée est nulle : f '( x ) = 0 x2 = H 2 , −0.33
5 5
2
x 0
5
y' + // − 0 +
3 4
y 0 − 3
5 25
Maxi
mum local Minimum local
en P1 en H 2
- Esquisse :
Définition :
Soit y = f ( x ) une fonction dérivable sur un intervalle a ; b .
Le graphe de f est dit convexe (ou tourne sa concavité vers le haut) sur a ; b si f ' est strictement
croissante sur a ; b .
Le graphe de f est dit concave (ou tourne sa concavité vers le bas) sur a ; b si f ' est strictement
décroissante sur a ; b .
Remarque :
On déduit de la définition qu'une courbe est convexe sur un intervalle si tous les points de la courbe
se trouvent au-dessus de toute tangente à la courbe dans cet intervalle.
De même, une courbe est concave sur un intervalle si tous les points de la courbe se trouvent au-
dessous de toute tangente à la courbe dans cet intervalle.
Illustration :
Théorème :
Soit y = f ( x ) une fonction 2-fois dérivable dans a ; b .
Démonstration :
Définition :
a c b
concave convexe
Remarques :
On a : f ' ( x ) = 3x 2 − 3
f '' ( x ) = 6 x
D’où le tableau :
x 0
f '' ( x ) − 0 +
( 0,1) : Point
concave d’inflexion convexe
Exemple : f ( x ) = x3 + 5 x 2 − 3x + 4
f ' ( x ) = 3x 2 + 10 x − 3
f '' ( x ) = 6 x + 10
Théorème :
Démonstration :
En résumé :
0 − maximum
0 + minimum
0 0 non déterminé
Remarque : Si la dérivée seconde est strictement négative (ou positive), nous avons à coup sur
affaire à un maximum (ou minimum).
f ' ( x ) = 3x 2 − 3 f '' ( x ) = 6 x
Sauf indication contraire, l’étude complète d’une fonction f se fait en traitant tous les points suivants :
1 4 13 2
Exemple : Etudier la fonction f ( x ) = x − x +9.
4 4
1) Domaine de définition : Df =
2) f Oy : x=0 y =9 I1 ( 0,9 )
f Ox : y=0 x 4 − 13x 2 + 36 = 0
(x 2
)(
− 9 x2 − 4 = 0 )
( x − 2 )( x + 2 )( x − 3)( x + 3) = 0
x−2=0 I 2 ( 2,0 )
x+2=0 I 3 ( −2,0 )
x−3= 0 I 4 ( 3,0 )
x+3=0 I 5 ( −3,0 )
13
4) Points critiques : f ' ( x ) = x3 − x existe partout.
2
13
x3 −
2
x=0 2 x3 − 13 x = 0 (
x 2 x 2 − 13 = 0 )
x=0 H1 ( 0,9 ) = I1
13 −25
H 2 ;
2 16
13 13
2 x 2 − 13 = 0 x2 = x=
2 2 13 −25
H 3 − ;
2 16
7) Représentation graphique
Il vaut la peine de commencer par résumé tout ce qui précède dans un tableau (en utilisant les
codes à virgule) :
f '( x ) - − - 0 + + + + + 0 - - - - - 0 + + +
f '' ( x ) + + + + + + + 0 - - - 0 + + + + + + +
convexe
convexe Infl. concave
concave Infl. convexe
convexe
Min Max Min
6 Problèmes d’optimisation
Bien des problèmes concrets se ramènent à la recherche des extrema d’une fonction.
Exemple : On désire fabriquer une citerne à base carrée, sans couvercle, et de volume 32 m3 .
Comment choisir ses dimensions pour utiliser un minimum de tôle ?
Avant de faire quelque calcul que ce soit, on commence par faire un dessin dans lequel on précise
ce qui est connu, ce qui est cherché, etc.
A = 2 x 2 + 4 xh
V 32
V = x2 h h( x) = =
x2 x2
On obtient donc :
32 128
A( x ) = x2 + 4x h ( x ) = x2 + 4x 2
= x2 +
x x
128
A '( x ) = 2x −
x2
Points critiques :
128
A'( x ) = 0 2x = 2 x3 = 128 x3 = 64
x2
D’où : x = 3 64 = 4
256
A '' ( x ) = 2 + A '' ( 4 ) 0
x3
La fonction A ( x ) admet bien un minimum en x = 4
32
h ( 4) = = 2.
42
Positionnement du problème : Etant donné une fonction y = f ( x ) , trouver une fonction F dont la
dérivée est f.
Définition :
Exemple : Soit f ( x) = 2x
F1 ( x ) = x 2 + 2
F2 ( x ) = x 2 − 3
7
F3 ( x ) = x 2 +
2
Démonstration : Posons ( x ) = F1 ( x ) − F2 ( x )
Alors ' ( x ) = F1 ' ( x ) − F2 ' ( x ) = 0 x a ; b
Donc : est une fonction constante sur a ; b
cqfd
La constante C peut donc prendre n’importe quelle valeur. On parle d’une constante d’intégration
arbitraire.
f ( x ) dx = F ( x ) + C F '( x ) = f ( x ) x a ; b
Exemple :
( )
Etant donné que x3 = 3x 2 , on a : 3x dx = x
2 3
+C
Théorème : i) f ( x ) dx = f ( x ) dx où
ii) ( f ( x ) + g ( x ) ) dx = f ( x ) dx + g ( x ) dx
iii) ( f ( x ) − g ( x ) ) dx = f ( x ) dx − g ( x ) dx
Démonstration :
i)
d
f ( x ) dx = f ( x )
dx
d
dx
( ) d
f ( x ) dx = f ( x ) dx = f ( x )
dx
Les dérivées des deux membres de l’égalité à démontrer étant égales, ceux-ci ne différent que
d’une constante. L’intégrale indéfinie n’étant définie qu’à une constante près, l’égalité est
démontrée.
ii)
d
dx
( f ( x ) dx + g ( x ) dx ) = dxd ( f ( x ) dx ) + dxd ( g ( x ) dx )
d
= f ( x) + g ( x) =
dx
(
( f ( x ) + g ( x ) ) dx )
Les dérivées des deux membres de l’égalité à démontrer étant égales, ceux-ci ne différent que
d’une constante. L’intégrale indéfinie n’étant définie qu’à une constante près, l’égalité est
démontrée.
Remarque : Il est aisé de démontrer toutes ces formules de la table CRM. En effet, il suffit de dériver
la primitive proposée.
x n +1
Par exemple, pour démontrer que x n dx =
n +1 +C :
x n +1
+C =
1
(
x n +1 + C = )1
( n + 1) x n + 0 = x n
n +1 n +1 n +1
Convention : Dès à présent, toutes les primitives de la table CRM sont sans autre utilisables.
x 3
Exemple 2 : cos ( x ) − − sin 2
( x ) dx = cos ( x ) dx − x 4
dx − sin 2 ( x ) dx
4
x
4 74 1
= sin ( x ) − x − ( x − sin ( x ) cos ( x ) ) + C
7 2
Soit à calculer : J = g ( x ) dx
dx
Posons : x = f (t ) dx = dt = f ' ( t ) dt
dt
On obtient donc : J = g ( f ( t ) ) f ' ( t ) dt
D’où : g ( x ) dx = g ( f ( t ) ) f ' (t ) dt
Remarque : Cette méthode d’intégration est particulièrement utile dans le cas où l’expression à
intégrer est visiblement produit d’une expression contenant une fonction et de la dérivée
de cette dernière.
g ( f ( x ) ) f ' ( x ) dx = G ( f ( x ) ) + C où G ' ( x ) = g ( x )
Mais il faut rester lucide : On ne peut pas intégrer n’importe quelle fonction aussi facilement qu’on
peut la dériver… il faut impérativement une certaine dose de « feeling » qu’on ne peut obtenir qu’au
travers de l’expérience ! Donc, il est indispensable de faire les exercices…
2 2
Exemple 1 : sin ( x ) cos ( x ) dx = t dt = t t + C = sin ( x ) sin ( x ) + C
3 3
f '( x ) = cos ( x )
t = f ( x ) = sin ( x ) dt = cos ( x ) dx
Dans cet exemple, on reconnaît que cos ( x ) est la dérivée de sin ( x ) . C’est pourquoi
poser t = sin ( x ) doit fort bien marcher !
dx a dt 1 dt 1 1 x
Exemple 2 : a = a = = Arc tan ( t ) + C = Arc tan + C
2
+ x2 2
+a t2 2
a 1+ t 2
a a a
x = a t
dx = a dt
Dans cet exemple, on ne reconnaît pas de dérivée particulière… une bonne dose de
feeling est donc indispensable !
dt
= Arc tan ( t ) + C = Arc tan ( x 2 ) + C
xdx 1 dt 1 1
Exemple 3 :
1 + x4 = 22 =
1+ t 2 1+ t 2
2 2
t = x2
dt = 2 xdx
x2
Ici, le choix s’impose de par le fait que x est la dérivée de .
2
8 Intégrale définie
8.1 Définition
x=b. f x dx
a
b
En résumé : A= f ( x ) dx
a
a b
5
5 5 25
Exemple 1 : x dx =
0
2
=
2
6
Exemple 2 : ( −2 x + 1) dx = ?
−1
1
f Ox : − 2 x1 + 1 = 0 x1 =
2
A+ =
1
2
( x1 − ( −1) ) f ( −1) = 12 23 ( 2 + 1) = 94
1 1 11 −121
A− = ( 6 − x1 ) f ( 6 ) = ( −11) =
2 2 2 4
6
9 121 −112
Donc : ( −2 x + 1) dx = A
−1
+ + A− =
4
−
4
=
4
= −28
Exercice A-121
Un découpage de Riemann régulier d’un intervalle fermé [a ;b] est une décomposition de [a ;b] en sous-
b−a
intervalles de la forme [ x0 ; x1 ] , [ x1 ; x2 ] , ... ...,[ xn −1 ; xn ] où n est un entier positif et où : x = et
n
a = x0 , x1 = a + x , x2 = a + 2x , ... xi = a + i x,... xn = a + n x = b
Idée : On effectue un découpage de l’intervalle et on calcule la surface d’un rectangle sur chaque
sous-intervalle. Si n est assez grand, on devrait ainsi obtenir une assez bonne approximation
de A.
Soit
xi −1 + xi
mi =
2
le milieu de l’intervalle xi −1 , xi .
La surface Ai du rectangle construit sur
xi −1 , xi est donc :
Ai = x f ( mi )
D’où :
n n n
A A1 + A2 + ... + An = A = f ( m ) x = x f ( m )
i =1
i
i =1
i
i =1
i
b
Évidemment, plus n est choisi grand, plus l’approximation de A = f ( x ) dx sera bonne !
a
1 2.5
(x )
+ 1 dx à l’aide de la méthode des rectangles
2
Exemple : Estimer
0 2
avec n = 4 .
1.5
1− 0 1
x = =
4 4
1
1 65
m1 = f ( m1 ) =
8 64
0.5
3 73
m2 = f ( m2 ) =
8 64
5 89
m3 = f ( m3 ) =
0.5 0.25 0.25 0.5 0.75 1 1.25 1.5
8 64
0.5
7 113
m4 = f ( m4 ) =
8 64
Donc
1 65 + 73 + 89 + 113 340 85
A x ( f ( m1 ) + f ( m2 ) + f ( m3 ) + f ( m4 ) ) = = = 1.328
4 64 4 64 64
Et donc :
b n
f ( x ) dx = lim
n →
f ( m ) x
i =1
i
a
b−a x
où x = et mi = a + + i x
n 2
Remarque : C'est Leibnitz, en 1675, qui a introduit le symbole pour les intégrales. Ce symbole
représente la lettre "S" du mot "somme". Quant au "dx" il représente, selon la
tradition, la valeur x devenue "infiniment petite" (puisque n tend vers l'infini).
a b
Propriété 1 :
b
f ( x )dx = − f ( x ) dx
a
en effet, le « dx » change de signe…
a
Propriété 2 :
f ( x)dx = 0
a
en effet, c’est complètement trivial !
b b
Propriété 3 :
f ( x)dx = f ( x ) dx ( )
a a
linéarité de l'intégration
b b b
Propriété 4 :
( f1( x) +
a
f 2 ( x ) ) dx =
a
f1 ( x ) dx + f
a
2 ( x ) dx
b b
Si f ( x ) ( x ) x a; b , on a :
Propriété 5
a
f ( x ) dx ( x ) dx
a
m (b − a ) f ( x)dx M (b − a )
a
a ; b tel que
b
Soit f(x) cont. sur [a;b]. Alors
f ( x)dx = f ( )( b − a )
a
f ( x ) dx
f ( ) = a
b−a
est appelé valeur moyenne de f sur a ; b
Signification géométrique :
a
m dx
a
f ( x ) dx M dx
a
m (b − a ) f ( x ) dx M (b − a )
a
b
1
Si f ( u ) = m ; f ( v ) = M , on a : f ( u )
b−a f ( x ) dx f ( v )
a
Par le théorème des valeurs
b
1
intermédiaires, il existe donc un a ; b tq f ( ) =
b−a f ( x ) dx
a
cqfd
b c b
Propriété 8 : Soient a , b et c trois nombres quelconques . On a :
a
f ( x ) dx =
a
f ( x ) dx + f ( x ) dx
c
bon de faire ses humanités : le bon élève, celui qui avait de l'avenir, était avant tout littéraire et
pratiquait le grec et le latin. Et se reporter sur les sections dites modernes (à vocation mathématique)
relevait du péjoratif...
Une grave polémique naîtra entre les deux écoles anglaise et allemande, chacune soutenant son
champion et accusant l'autre de plagiat ou formulant des critiques plus ou moins justifiées. Les
notations de Leibniz, plus pratiques et plus soucieuses d'unité dans le vocable mathématique, devaient
l'emporter. Répondant à tous les challenges de l'époque, il fut très apprécié par les Bernoulli.
Les deux théorèmes suivants portent le nom de formules de Newton-Leibnitz. Toutefois, lorsqu’on
parle de « la » formule de Newton-Leibnitz, on pense au théorème 2 (§ 3.5.2), donc au théorème
fondamental du calcul intégral…
8.5.1 Théorème 1
x
Considérons la fonction suivante : G ( x) = f ( t ) dt
a
Théorème 1 :
f continue
d
G ( x) = f ( x)
x
G ( x) =
a
f ( t ) dt
dx
x +h x
d G ( x + h) − G ( x) f ( t ) dt − f (t ) dt
Démonstration : G ( x ) = lim = lim a a
dx h →0 h h →0 h
x +h
f ( t ) dt
f ( ) h
= lim x
= lim = lim f ( ) = f ( x)
h →0 h h →0 h h →0
théorème de la moyenne f continue
x ; x + h
cqfd
F ( x ) primitive de f ( x )
b
Théorème fondamental du calcul intégral :
f continue
f ( x ) dx = F (b ) − F ( a )
a
x
Démonstration : Par le théorème 1, F étant une primitive de f, on a :
f ( t ) dt = F ( x ) + C .
a
a
Si x = a, on a : 0= f ( t ) dt = F ( a ) + C
a
C = −F (a )
b
Si x = b, on a :
f ( t ) dt = F (b ) + C = F (b ) − F ( a )
a
cqfd
F ( x ) = F ( x ) = F ( b ) − F ( a )
b b
Notation : a a
1 1 1 1
1
( ) 1 4
x + 1 dx = x dx + 1dx = x3 + x 0 = − 0 + 1 − 0 =
2 2 1
Exemple 1 :
0 0 0 3 0 3 3
A = sin x dx = − cos x 0 = − cos − (− cos0)
= −(−1) − (−1) = 2
On a donc :
r
r
x r2 x
A = 4 r − x dx = 4 r 2 − x 2 + arcsin
2 2
2
0 2 2 r 0
r 2 r 2
= 4 0 + arcsin (1) − 0 + arcsin ( 0 )
2 2
0
2
= r2
b
Soit I= f ( x)dx
a
, f continue sur [a;b] .
Si 1) x( ) = a , x( ) = b
x =b t =
alors
x=a
f ( x)dx =
t =
f ( x(t ) ) x '(t )dt
x ( ) = a
x ( ) =b
x=
2 t =1 1
t3 1
sin x cos x dx = t dt = =
2 2
Exemple :
30 3
x =0 t =0
t =sin x
dt = cos xdx
Remarque : Pour diminuer le risque d’oublier de changer les bornes, l’auteur de ce cours conseille
d’ajouter « x = » et « t = », comme dans l’exemple ci-dessus.
D’où :
f ' ( x ) g ( x ) dx = f ( x ) g ( x ) − f ( x ) g ' ( x ) dx
Formule d’intégration par parties
f '( x ) g ( x ) dx = f ( x ) g ( x ) − f ( x ) g '( x ) dx
origine des flèches partie basse
f ( x) g '( x )
= x arctan ( x ) − ln (1 + x 2 ) + C
x dx 1
Exemple 2 : arctan ( x ) dx = 1 arctan ( x ) dx = x arctan x − 1 + x
2
2
x
1
1+ x 2
eax a ax
Exemple 3 : I = eax cos ( bx ) dx =
sin ( bx ) − e sin ( bx ) dx
b b
a eax 1 a eax −1
sin ( bx ) cos ( bx )
b b
eax a −eax a
= sin ( bx ) − cos ( bx ) + eax cos ( bx ) dx
b b b b
e ax a e ax a 2 ax
= sin ( bx ) + cos ( bx ) − e cos ( bx ) dx
b b2 b2
e ax a e ax a2
I= sin ( bx ) + 2
cos ( bx ) − 2 I
b b b
On a ( f ( x ) g ( x ) ) = f ( x ) g ( x ) + f ( x ) g ( x )
Intégrons les deux membres de cette égalité de a à b :
b b b b
( f ( x ) g ( x )) dx = ( f ( x ) g ( x ) + f ( x ) g ( x ))dx = f ( x ) g ( x ) dx + f ( x ) g ( x ) dx
a a a a
b b b
Et on a donc :
a
f ( x ) g ( x ) dx = f ( x ) g ( x )
a
− f ( x ) g ( x ) dx
a
b
b b
f ' ( x ) g ( x ) dx = f ( x ) g ( x )
a
− f ( x ) g ( x ) dx
a
origine des flèches a partie basse
f ( x) g ( x )
2 2 2
2
I= sin ( x ) dx = sin ( x ) sin ( x ) dx = −
sin ( x ) cos ( x ) + cos ( x ) dx
2 2
Exemple 1 : 0
0 0 0
cos( x ) − cos( x )
0
2 2 2 2
= cos 2 ( x ) dx = ( 1 − sin 2 ( x ) dx = ) 1dx − sin ( x ) dx = 2 − I
2
0 0 0 0
Donc : 2 I = 2 I =
Exemple 2 : Juste pour le plaisir… il est évident que vous n’êtes pas supposé faire un truc pareil
seuls !
2
Calculer
I n = sin n xdx
0
2 2 4 4 6 2m − 2 2m 2m
= lim ... ...
2 m→ 1 3 3 5 5 2m − 1 2m − 1 2m + 1
Solution :
2 2 2
I n = sin n x dx = sin n −1 x sin x dx − sin n −1 x cos x 2
( n − 1) sin x cos x ( − cos x ) dx
n−2
= 0 −
0 0 0
f ( x ) =sin n−1 x f '( x ) =( n −1) sin n−2 x cos x
g '( x ) =sin x g ( x ) =− cos x
2 2 2 2
( )
= ( n − 1) sin n −2 x cos2 x dx = ( n − 1) sin n −2 x 1 − sin 2 x dx = ( n − 1) sin n −2 xdx − ( n − 1) sin n x dx
0 0 0 0
n −1
I n = ( n − 1) I n −2 − ( n − 1) I n In = I n −2 (*)
n
n−3
de même, I n −2 = I n −4 , etc.
n −1
2m − 1 2m − 3 31
Donc, si n pair : n = 2m I 2m = ... ... I0
2m 2m − 2 42
2m 2m − 2 42
Si n impair : n = 2m + 1 I 2 m+1 = ... ... I1
2m + 1 2m − 1 53
2 2 2
Mais
I 0 = sin 0 x = dx =
0
0
2
et
I1 = sin xdx = 1
0
Donc :
2m − 1 2m − 3 31
2
I 2 m = sin 2 m x dx =
0
2m 2m − 2
... ...
422
2m 2m − 2
2
42
I 2 m +1 = sin 2 m +1 x dx =
0
2m + 1 2m − 1
... ...
53
2
2 4 6 ... ... 2m 1 I 2m
Et par conséquent : =
2 3 5 ... ... ( 2m − 1) 2m + 1 I 2m+1
Mais, lim
I 2m
=1 En effet, x 0; , on a I 2 m−1 I 2 m I 2 m+1
m→ I
2 m +1 2
Donc, I 2 m−1 I 2 m 1
I 2 m+1 I 2 m+1
Or, par (*) , I 2 m−1 = 2m + 1 →1
I 2 m+1 2m m→
Certaines aires peuvent être infiniment longues, mais de surfaces finies… Les intégrales permettant de
les calculer sont appelées intégrales impropres.
Exemple :
b
1 1
2 x 2 dx = lim
b → x 2
2
dx
−1
b
= lim
b →
x 2
−1 −1
= lim −
b → b
2
1 1
= 0+ =
2 2
Soit à calculer l’aire A de la figure limitée par la courbe y = f ( x ) , l’axe Ox et les droites x=a et
x = b.
x =b
On peut écrire : A= dA
x=a
dx
Théorème :
bg bg
Si f et g sont deux fonctions continues telles que f x g x x a ; b , alors l’aire A de la région
située entre les graphiques de f et g de a à b est donnée par :
x =b
A= ( f ( x ) − g ( x ) ) dx
x =a
Démonstration :
1er cas : bg
Si g x 0 x a ; b , c’est évident !
2ème cas : Si a ; b tq g ( ) 0 , g étant continue, il existe d < 0 tel que g ( x ) d x a ; b
. Dans ce cas, on construit les fonctions :
bg bg
f1 x = f x − d = f x + d bg
g b x g = gb x g − d = gb x g + d
1
comme le montre la figure ci-dessous, l’aire cherchée est égale à l’aire entre f1 et g1.
On a donc :
zc zd b g zc b g
b b b
A= b g b gh
f1 x − g1 x dx = c b g hi
f x − d − g x − d dx = b gh
f x − g x dx
a a a
Cqfd
zc b g
b
En résumé : A= b gh
f x − g x dx
a
limite de longueur
sommes d’un rectangle
largeur d’un
rectangle
1) Dessin de la région :
frontière supérieure : y = 6 − x2
frontière inférieure : y = 3 − 2x
bornes : 6 − x = 3 − 2x
2
x2 − 2x − 3 = 0
a = −1 ; b = 3
2) largeur du rectangle : dx
longueur du rectangle : e6 − x j − b3 − 2 x g = − x
2 2
+ 2x + 3
3) Calcul de l’aire : A= ze
3
j 1 LM
− x 2 + 2 x + 3 dx = − x 3 + x 2 + 3x
OP 3
=
32
−1
3 N Q −1 3
y
1) Dessin de la région : 3
x = 2 y2 − 4
x
frontière gauche : -6 -4 -2 2 4 6
-1
bornes : y2 = 2 y2 − 4 -2
y = 2 -3
2) Aire de la région :
y =2 2
y 3 32
2 2
A= ( y − (2 y ))
− 4 dy = ( ) (
4 − y dy = 2 4 − y dy = 2 4 y − = )
2 2 2 2
y =−2 −2 0 3 0 3
Objectif : Calculer le volume V du corps engendré par la rotation autour de l’axe Ox de la courbe
y = f ( x ) entre les verticales x = a et x = b !
n
On a : V = lim
n →
A( ) x
k =1
k k b g c b gh
où A k = f k
2
x =b x =b b
Si xk → 0 , on peut poser x = dx et on a : V =
A ( x ) dx = ( f ( x ) ) dx
2
dV =
x=a x =a a
z c b gh
b
2
Donc : V= f x dx
a
z z
R R R
x3
V = y 2 dx = 2 ( R 2 − x 2 )dx = 2 ( R 2 x −
−R
A
y 2 = R2 − x 2
0
3
)
0
paire
x
R 3
4R 3
= 2 [( R3 − ) − 0] = y
3 3
-R R
x
O x
On peut bien entendu effectuer une rotation autour de l’axe Oy de manière totalement équivalente,
donc en utilisant y comme variable d’intégration.
On peut également utiliser x comme variable d’intégration, dans quel cas les éléments de volume dV
deviennent des cylindres creux :
b
V = 2 x f ( x ) dx
a
x=2 2
V= 2 x y ( x ) dx = 2 x ( 4 − 2 x ) dx
x =0 0
2
2
2
0
(
)
= 2 4 x − 2 x 2 dx = 2 2 x 2 − x3
3 0
16 16
= 2 8 − =
3 3
Soit à calculer la longueur L d’une courbe lisse sur un intervalle fermé [a ; b].
Rappel : Une fonction est dite lisse sur un intervalle fermé si sa dérivée f’ est continue sur cet
intervalle.
Par Pythagore : ds = dx 2 + dy 2
x =b b
1 + ( f ' ( x ) ) dx
2
L= dx 2 + dy 2 =
x=a dy = y( x )dx a
x =b
1 + ( f ' ( x ) ) dx
2
Et donc : L=
x=a
r
x
= 4r arcsin = 4r ( arcsin (1) ) = 2 r
r 0
On a :
z
n b
A= lim
n→
b g
2 f k s = bg
2 f x ds
max sk →0 k =1 a
Mais ds = dx 2 + dy 2 = 1 +
dy 2
dx 2
c b gh dx
dx = 1 + f ' x
2
Donc :
A = 2 f ( x ) 1 + ( f ' ( x ) ) dx
2
bg
Toutefois, on part de l’hypothèse que f x 0 x a ; b
z
b
Si tel ne devait pas être le cas , on peut poser : A = 2 f x b g 1 + c f ' b xgh dx
2
(−x)
A s2 b R 2
A = dA = 2 yds = 2 y dx + dy = 4 R −x 1+
2 2 2 2
dx
0 s1 a
0
R2 − x2
y = R2 − x2
−x
dy = dx
R2 − x2
R R
= 4 Rdx = 4 R dx = 4 R 2
0
0
Exercice A-165
Le centre de gravité (c.d.g.) G ( x , y ) d'un système fini de points matériels est donné par les relations
suivantes :
x m i i ym i i
x= i
et y= i
m i
i m i
i
Dans le cas d'un solide, ces formules deviennent, en utilisant les intégrales définies :
xdm dm ydm dm
x= solide
et y= solide
où dm est la "masse" d'un élément du solide et
solide
dm
solide
dm
Soit à calculer le c.d.g. d'une courbe matérielle AB donnée par son équation y = f(x) , a x b, de
masse linéique que l'on supposera constante (courbe homogène).
Les formules ci-dessus deviennent :
courbe
dm
dm = ds
= cons tan t
courbe
ds
courbe
ds
courbe
dm
courbe
ds
2 R
R R R
−2 x
1 + ( y ' ( x ) ) dx
2
yds ds R −x
2 2
R −x
2 2
1+ dx R dx
2 R −x
2 2
−R
y= courbe
= −R
= = −R
courbe
ds R R R
R
Rx − R 2R2 2R
= = =
R R
Soit à calculer le c.d.g. d'une surface matérielle S de masse surfacique que l'on supposera constante
(surface homogène). Les formules ci-dessus deviennent :
x dm dm x dA dA x dA dA y dm dm y dA dA
x= = = y= =
surface surface surface surface surface
et
dm
surface
dm = dA
= cons tan t
dA
surface
surface
dA
surface
dm
dm = dA
surface
dA
Pour la surface sous une courbe y = f ( x ) entre les verticales x = a et x = b , cela donne :
b b
1 1
x=
Aa
x f ( x ) dx ; y=
2A a
f 2 ( x ) dx
R2 − x2
R
ydm dm ydA dA 2
R 2 − x 2 dx
y= surface
= surface
= −R
dm
dm = dA
dA 1
R2
surface surface 2 R x
R
1
2 −R
( R 2 − x 2 ) dx 1 2 x3
R
= = −
3 − R
R x
R2 R2
2
1 4R3 4R
= =
R2 3 3
Soit à calculer le c.d.g. d'un volume V donné de masse volumique que l'on supposera constante
(volume homogène). Les formules ci-dessus deviennent :
x dm dm x dV dV x dV dV y dm dm y dV dV
x= solide
= solide
= solide
, y= solide
= solide
,
solide
dm
dm = dV
= cons tan t
solide
dV
solide
dV
solide
dm
dm = dV
ssolide
dV
z dm dm z dV dV
z= solide
= solide
solide
dm
dm = dV
dV
ssolide
z ( R − z 2 ) dz
2
zdV dV
3R
z= volume
= 0
= ... ... = R
2 2 8
R3 R3 z
3 3 R
y
-R
x
-R
R
Théorème 1 : L’aire de la surface engendrée par la rotation d’une courbe plane autour d’un axe situé
dans son plan et ne la traversant pas est égale à la longueur de cette courbe multipliée
par la circonférence décrite pas son centre de gravité.
f ( x ) ds
gravité de la courbe est : y= x=a
L
b
où L = 1 + ( f ' ( x ) ) dx et ds = 1 + ( f ' ( x ) ) dx .
2 2
f ( x) 1 + ( f ' ( x ) ) dx
2
C = 2 y = 2 a
L
Donc, la longueur de la courbe multipliée par la circonférence décrite par son centre
de gravité est :
b
C L = 2 f ( x ) 1 + ( f ' ( x ) ) dx
2
a
… qui est bien égale à la surface obtenue par la révolution de la courbe autour de l’axe
Ox.
cqfd
Théorème 2 : Le volume engendré par la rotation d’une surface plane autour d’un axe situé dans son
plan et ne la traversant pas est égale à l’aire de cette surface multipliée par la
circonférence décrite par son centre de gravité.
x =b
f ( x) + g ( x)
2
dA
l’ordonnée du centre de gravité de la surface est : y= x=a
où
A
b
A = ( f ( x ) − g ( x ) )dx et dA = ( f ( x ) − g ( x ) ) dx
a
b
f ( x) + g ( x)
2
( f ( x ) − g ( x ) ) dx
C = 2 y = 2 a
A
Donc, l’aire de la surface multipliée par la circonférence décrite par son centre de
gravité est :
b
f ( x) + g ( x) b
A C = 2
2
( f ( x ) − g ( x ) ) dx = ( f ( x ) − g ( x ) ) dx
2 2
a a
… qui est bien égale au volume obtenu par la révolution de la surface autour de l’axe
Ox.
cqfd
Considérons une force F dont le point d'application se déplace entre y
2 points A et B.
Le travail de la force entre A et B est donné par la relation :
A dr
B
WA− B ( F ) = F dr . B
F
A
Exemple 1 : Un câble pesant 3 N m se déroule d’un treuil cylindrique. Si 50 m sont déjà déroulés,
calculer le travail effectué par la force de pesanteur pour dérouler 250 m
supplémentaires.
Solution : Soit x la longueur déroulée à un moment donné et F(x) la force à exercer dur le treuil
à ce moment-là. A cet instant, on a :
z
300 300
bg
F x = 3x W= 3xdx =
3x 2
2
= 131250
' J
50 50
−G m M −G m M GmM
Solution : A = F ( x ) dx =
= 0− =
R x R R R
10 Fonction logarithme
En résumé, on définit :
ln : *
+ →
x
1
x y = ln ( x ) = t dt
1
1
Assertion : f ( x ) = ln ( x ) f '( x ) =
x
Preuve :
f ( x + x ) − f ( x ) aire bleue
f ' ( x ) = lim = lim
x →0 x x → 0 x
1
x
= lim x =1
x →0 x x
si x très petit,
l'aire bleue est un
rectangle de base x
1
et de hauteur
x
10.3 Graphe de y = ln ( x )
Domaine de définition : D = *
+
f Ox : (1; 0)
f Oy : pas d'intersection
−1
Concavité : f '' ( x ) =
0 x *+
x2
Donc f est concave partout
1
t
t
1 2 4 8
1 1 1
2 2 2
1
On en déduit : ln ( 2 )
2
1 1 1
, ln ( 4 ) 2 , ln (8 ) 3 ,... ...,ln 2n n ( n )
2 2 2
( )
Et par extension : lim ln ( x ) = + . Donc, même quand x → + , le graphique continue de monter !
x →+
Il n’y a donc pas d’asymptote horizontale.
1
10.4 Intégrale de f ( x ) =
x
x dx = ln ( x ) + C
1
Assertion :
Preuve :
(( ln ( x )) + C ) = ( ln ( x )) = ( ln ( x2 )) =
y ( w ) w ( u ) u ( x )
x u = x2 w= u y = ln ( w )
1 1 2x x x x 1
= 2x = = = = 2 =
w2 u 2 u u u2 x4 x x
cqfd
ln ( x1 x2 ) = ln ( x1 ) + ln ( x2 )
C’est cette propriété, découverte par Grégoire de Saint-Vincent en 1647 en étudiant la surface sous
1
l’hyperbole d’équation s = , qui serait à l’origine du terme « naturel »…
t
x
ln 1 = ln ( x1 ) − ln ( x2 )
x2
Preuve : analogue
( )
ln x m = m ln ( x )
1
ln = − ln ( x )
x
10.6 Le nombre e
e = x y = ln ( x ) = 1
p
Le français Hermite a démontré l’irrationalité (il n’existe pas de fraction d’entiers telle que e = ) et
q
la transcendance (e n’est solution d’aucune équation polynômiale) de e en 1873.
n
1
Assertion : e = lim 1 + 2.718282
n → n
Preuve : Soit f ( x ) = ln ( x )
1
On a : f '( x) =
x
Mais on a aussi :
x + x
f ( x + x ) − f ( x ) ln ( x + x ) − ln ( x ) ln
f ' ( x ) = lim = lim = lim x
x →0 x x →0 x x →0 x
1
ln 1 +
x x
ln 1 + x
x x x 1 1
= lim = lim = x lim ln 1 +
x →0 x x →0 x x x →0 x
x
x
1 1 1 1 n 1 1 n
= lim n ln 1 + = lim ln 1 + = ln lim 1 +
x n →
n x n→ n x n→ n
x
n=
x
1 n
Donc : ln lim 1 + = 1
n→ n
Mais e étant par définition le nombre dont le logarithme vaut 1, l’assertion est
démontrée.
ln ( x )
y = log a ( x ) =
ln ( a )
définition
2 a 1
Domaine de définition : D = *
+ 1
x
a a2
f Ox : (1; 0)
f Oy : pas d'intersection
Cas particuliers :
Dérivée :
1
f ( x ) = log a ( x ) f '( x ) =
x ln ( a )
ln ( x )
( ln ( x ) ) =
1 1 1
Preuve : f ( x) = f '( x ) =
ln ( a ) ln ( a ) ln ( a ) x
11 Fonctions exponentielles
11.1 Définition
Donc : y = ex x = ln ( y )
y = ax x = log a y
avec a 0 et a 1 .
Domaine de définition : D =
f Ox : pas d'intersection
f Oy : (0 ;1)
Asymptote horizontale : y = 0 (l'axe Ox)
En effet,
+ si a 1
lim a x =
x +
0 si 0 a 1 (asymptote horizontale)
0 si a 1 (asymptote horizontale)
lim a x =
x −
+ si 0 a 1
Remarque :
x
~ 1
Le graphe de f ( x) = est le symétrique par rapport à Oy de celui de f ( x) = a x
a
Le graphe de f (x ) = log a x est le symétrique par rapport à y = x de celui de f (x ) = a x
r
Propriétés :
f ( x1 + x2 ) = f ( x1 ) f ( x2 ) écrit autrement : a x1 + x2 = a x1 a x2
f (k x) = ( f ( x) ) ( )
k
a k x = a x
k
écrit autrement :
Ces propriétés découlent des propriétés du logarithme naturel.
Dérivée : f (x ) = a x f ' (x ) = a x ln a
Preuve : f ( x) = ax log a ( )
log a ( f ( x ) ) = x dérivée
1
f ( x) = 1
ln ( a ) f ( x )
f ( x ) = ln ( a ) f ( x ) = ln ( a ) a x
cqfd
Cas particulier : f ( x) = ex f ( x) = ex
Remarque : Voilà une bien extraordinaire propriété ! La fonction exponentielle de base e (et ses
multiples) est la seule fonction égale à sa dérivée !
n
x
Assertion : e x = lim 1 +
n →
n
Preuve :
x x
n n
n
x x
x
n
1 1 1
lim 1 + = lim 1 + = lim 1 + = lim 1 +
n → n n→ n n → n n → n
x x x
x
1
m
= lim 1 + = e x
m→ m
n
m=
x
a) trimestriellement
b) en continu
r
a) après un trimestre : A1 = S 1 + = 12'180. −
4
2
r
après deux trimestres : A2 = S 1 + = 12'362.70
4
3
r
après trois trimestres : A3 = S 1 + = 12'548.10
4
4
r
après une année : A4 = S 1 + = 12'736.40
4
…
4t
r
après t=5 années : A = S 1 + = 16'162.30
4
b) Si l’intérêt est composé en continu, l’année n’est plus divisée en 4, mais en n tendant vers
l’infini. Donc :
nt nt t
r r r
n
A = lim S 1 + = S lim 1 + = S lim 1 + = S e rt
n→ n n→ n n→ n
ax
e dx = e +C a dx = ln ( a ) + C
x x x
f ( x) = x ( ) f ( x) = ?
sin x
Exemple 1 :
f ( x) = x ( ) ln (...)
sin x
ln ( f ( x ) ) = sin ( x ) ln ( x ) ( )
f ( x) 1
= cos ( x ) ln ( x ) + sin ( x )
f ( x) x
1 sin x sin ( x )
f ' ( x ) = f ( x ) cos ( x ) ln ( x ) + sin ( x ) = x ( ) cos ( x ) ln ( x ) +
x x
Exemple 2 f ( x ) = xn f ( x) = ?
y = xn
ln ( y ) = n ln ( x ) ( )
y 1
=n
y x
y
y = n = n x n−1
x