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2023

Exercices corrigés de Géométrie


différentielle
Science et Ma Vie
20/04/2023
Exercices corrigés - Courbes paramétrées
Théorie générale
Exercice 1 - Du tableau de variations à la courbe
Enoncé
Soit f : [0, +∞[→ R un arc paramétré de classe C 1, dont le tableau de variations des fonctions coordonnées
2

est :

Que peut-on dire, à la lecture de ce tableau, des points stationnaires? des tangentes parallèles aux axes? des
branches infinies? Tracer une courbe paramétrée qui peut correspondre à ce tableau de variations.

Indication

1/14
Corrigé
Sur le tableau, on voit que le seul point stationnaire est celui qui correspond à t = 0, c'est-à-dire le point (1, 0)
. On ne sait pas déterminer, à la seule lecture du tableau de variations, si la courbe admet une tangente en ce
point. En revanche, pour les autres valeurs de t, la seule qui conduit à une tangente parallèle aux axes est
t = √3, c'est-à-dire le point (−21 , − 3√3
2
). En ce point, la tangente est parallèle à l'axe des abscisses. Il existe
des branches infinies pour t tendant vers 1 (par valeurs inférieures et supérieures), et pour t tendant vers +∞.
On ne peut pas déterminer la nature des branches infinies pour t tendant vers 1. En revanche, le
comportement au voisinage de +∞ nous dit que la droite d'équation x = 0 est asymptote à la courbe.
Une courbe qui correspond est la suivante :

2/14
Exercice 2 - De la courbe au tableau de variations [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Donner le tableau de variations de l'arc paramétré représenté ci-dessous et défini sur R.

Indication
Corrigé

Exercice 3 - Branches infinies [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
3
Étudier les branches infinies de la courbe paramétrée t ↦ (
t
, t(t−2) ) .
t2−9 t−3

Indication

Corrigé
La courbe paramétrée est définie sur ]−∞, −3[𝖴] − 3, 3[𝖴]3, +∞[. On étudie donc les branches infinies au
voisinage de 4 valeurs de t :

Pour t tendant vers −3, y(t) tend vers −5/2 et x(t) tend vers −∞ si t tend vers −3 par valeur inférieure, et
vers +∞ si t tend vers −3 par valeurs supérieures. La droite d'équation y = −5/2 est donc asymptote à la
courbe pour t tendant vers −3.
En 3 : cette fois, à la fois |x(t)| et |y(t)| tendent vers +∞ si t tend vers 3. On va étudier comment se
comporte le quotient. On a :
y(t) t(t − 2)(t + 3) 2
= → .
x(t) t3 3

De plus,
3/14
2 t(t2 + 3t − 18) t(t + 6) 3
y(t) − x(t) = = → .
3 3(t − 3)(t + 3) 3(t + 3) 2

On en déduit que la droite d'équation est asymptote à la courbe (pour t → 3).


2 3
y= x+
3 2
Pour t tendant vers +∞, on a encore |x(t)| et |y(t)| qui tendent vers +∞, et le calcul précédent donne :
y(t) t(t − 2)(t + 3)
= → 1.
x(t) t3

On calcule cette fois


t(t − 6)
y(t) − x(t) = → 1.
(t − 3)(t + 3)
La droite y = x + 1 est asymptote à la courbe pour t tendant vers +∞. Le raisonnement est
complètement similaire pour t tendant vers −∞.

Exercice 4 - Recherche de point double [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
1
Démontrer que la courbe paramétrée t ↦ (2t − , 2t + t2) possède un point double dont on donnera les
t2
coordonnées.

Indication
Chercher t1 et t2 tels que x(t1) = x(t2) et y(t1) = y(t2). Chercher une équation en posant s = t1 + t2 et p = t1t2.

Corrigé
Notons x(t) = 2t − et y(t) = 2t + t2. On cherche deux réels non-nuls distincts t1 et t2 tels que x(t1) = x(t2)
1
t2
et y(t1) = y(t2). Le système est équivalent à
t2−t2
⎧ 2(t − t ) =
2 1
1 2
⎨ t21t22
𝗅 2(t1 − t2) = t2 − t2.
2 1

On simplifie par t1 − t2 (qui est non-nul), et on pose s = t1 + t2 et p = t1t2. Le système devient :


−2 = s
p2
{
−2 = s.

Les solutions sont s = −2 et p = 1 ou p = −1. t1 et t2 sont donc solutions de l'équation


x2 + 2x + 1 = 0 si p = 1. Mais on trouverait alors t1 = t2 = −1, cas qui est à exclure puisqu'on impose
t1 ≠ t2.
x2 + 2x − 1 = 0 si p = −1. Ses racines sont −1 + √2 et −1 − √2.

On conclut donc que la courbe admet un point double dont les coordonnées sont

x(−1 + √2) = x(−1 − √2) = −5 et y(−1 + √2) = y(−1 − √2) = 1.

Exercice 5 - Équation cartésienne [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
t3
Déterminer une équation cartésienne de l'arc paramétré t ↦ ( ).
t
,
1−t4 1−t4

Indication
Corrigé
On va raisonner par double inclusion. Soit (x, y) un point dans le support de la courbe paramétrée, c'est-à-
dire qu'il existe t ∈ R tel que

4/14
t t3
x= et y = .
1 − t4 1 − t4

Alors on remarque que y = t2x, c'est-à-dire, pour x ≠ 0, t2 = y/x. On en déduit


y/x x3y
x2 = = .
(1 − y2/x2)2 (x2 − y2)2

Ainsi, si x ≠ 0, tout point (x, y) de la courbe vérifie la relation (x − y ) = xy. Cette équation est également
2 2 2

vérifiée si x = 0, car dans ce cas on a aussi nécessairement y = 0.


Réciproquement, soit (x, y) un point du plan vérifiant (x − y ) = xy. On doit trouver un réel t tel que
2 2 2

t t3
x= et y = .
1 − t4 1 − t4
On peut supposer x ≠ 0 (sinon y = 0 et on peut choisir t = 0), et aussi y ≠ 0. On remarque ensuite que x et y
sont de même signe car xy doit être positif. On considère alors un réel positif u tel que u = y/x (qui est
2

positif). Un tel choix nous vient de la première partie de la démonstration. On a alors

2 2 2 2 2 4 4 2 2 2 2 u2
(x − y ) = u x ⟺ x (1 − u ) = u x ⟺ x = .
(1 − u4)2

Prenant la racine carrée, on trouve qu'il existe ε ∈ {−1, 1} tel que


εu εu3
x= et y = .
1 − u4 1 − u4
On obtient bien le résultat voulu, en posant t = εu.

Exercice 6 - Point le plus proche de l'origine [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
−−→
Soit OM(t) = f(t) une courbe paramétrée de classe C , où t parcourt l'intervalle ouvert I, dont tous les points
1

sont réguliers, et ne passant pas par l'origine. Soit t0 ∈ I tel que la longueur OM(t0) soit minimale. Prouver
−−−→
que OM(t0) est orthogonal à la tangente à la courbe en M(t0).

Indication
Dériver ∥f(t)∥2.

Corrigé
Posons u(t) = ∥f(t)∥ = ⟨f(t), f(t)⟩. L'énoncé nous dit que
2
u admet un minimum en t = t0. De plus, u est
dérivable, et sa dérivée est

u′(t) = 2⟨f(t), f ′(t)⟩.


−−−→
En t0 ∈ I, point où u admet son minimum, sa dérivée est nulle (car I est ouvert). Ainsi, OM(t0) est orthogonal

à f (t0), et ce dernier vecteur dirige la tangente à la courbe paramétrée en M(t0) puisque ce point est un
point régulier.

Etude locale
Exercice 7 - Tangente en un point stationnaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
2 3
Pour t ∈ R∖{−1, 1}, on note f(t) = et g(t) = . Dans un plan muni d'un repère (O, i , j ), on note M(t) le
t t
1−t2 1−t2
point de coordonnées (f(t), g(t)) et C la courbe paramétrée {M(t); t ∈ R∖{−1, 1}}.

Rappeler sans justification le développement limité en 0 à l'ordre 1 de 1


.
1−u
Déterminer les développements limités des fonctions f et g à l'ordre 3 en 0.
′′ ′′
En déduire la valeur de f (0) et celle de g (0).
Donner les coordonnées d'un vecteur tangent à C en (0, 0) = (f(0), g(0)).

5/14
Indication

On peut déterminer les dérivées successives à l'aide du développement limité.


′ ′
Que vaut f (0)? g (0)? A part cela, c'est du cours!

Corrigé

C'est du cours :
1
= 1 + u + o(u).
1−u

On remplace u par t2. On a donc


1
= 1 + t2 + o(t2).
1− t2
On multiplie ensuite par t2 et on trouve :
t2 2 4 4 2 3
f(t) = = t + t + o(t ) = t + o(t ).
1 − t2
De même, en multipliant par t3, on trouve :
t3 3 5 5 3 3
g(t) = = t + t + o(t ) = t + o(t ).
1 − t2

Puisque f est de classe C3, on sait que son développement limité en 0 à l'ordre 3 est donné par

′ f ′′(0) 2 f (3)(0) 3 3
f(t) = f(0) + f (0)t + t + t + o(t ).
2 6
′ ′′ ′ ′′
Par unicité du développement limité, on sait que f (0) = 0 et f (0) = 2. De même, on a g (0) = g (0) = 0.
′ ′ ′′ ′′
Puisque (f (0), g (0)) = (0, 0) et que (f (0), g (0)) = (2, 0) ≠ (0, 0), un vecteur tangent à la courbe en
(0, 0) est (2, 0).

Exercice 8 - Points d'inflexion [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Déterminer les points d'inflexion de l'arc paramétré t ↦ ((t − 2)3, t2 − 4).

Indication

Corrigé
Notons f(t) = ((t − 2)3, t2 − 4) de sorte que

f ′(t) = (3(t − 2)2, 2t) et f ′′(t) = (6(t − 2), 2).

3(t − 2)2 et 2t ne s'annulent jamais simultanément. Ainsi, tous les points de la courbe sont ordinaires. On va
′′ ′
maintenant déterminer quand les vecteurs f (t) et f (t) sont colinéaires. Pour cela, on calcule le déterminant
de ces deux vecteurs qui vaut :
∣ 3(t − 2)2 6(t − 2) ∣
∣ ∣ = −6(t − 2)(t + 2).
∣ 2t 2 ∣

Ce déterminant est non-nul lorsque t ≠ 2 et t ≠ −2. Les seuls points d'inflexion possibles sont donc pour t = 2
ou t = −2. Pour t = 2, on a f ′(2) = (0, 4) et f (3)(2) = (6, 0), vecteurs qui ne sont pas colinéaires, et donc ce

point est un point d'inflexion. Pour t = −2, on a f (−2) = (48, −4) et f (2) = (6, 0), vecteurs qui ne sont pas
(3)

colinéaires, et donc ce point est aussi un point d'inflexion.

Exercice 9 - Tous les cas? [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

6/14
Déterminer la nature au point t = 0 des arcs paramétrés suivants :

1. t ↦ (t + 2t2 − t3, t + 2t2 − t7) 2. t ↦ (−t + t2, t2 + t3)


3. t ↦ (−t2 − 2t3, −t3 − t5) 4. t ↦ (t2 + 3t3 + t4, −2t2 − 6t3 + t4).

Indication

Corrigé
Pour chaque arc, on notera t ↦ f(t) l'application correspondante.
′ ′′
On a f (0) = (1, 1), f (0) = (4, 4) qui est donc parallèle à f ′(0), et f (3)(t) = (−6, 0) qui n'est pas parallèle

à f (0). Ainsi, on a affaire à un point d'inflexion.
′ ′′
On a f (0) = (−1, 0) et f (0) = (2, 2); ces deux vecteurs ne sont pas parallèles et on a affaire à un point
ordinaire.
′ ′′
On a f (0) = (0, 0) : le point est un point singulier. De plus, f (0) = (−2, 0) et f (0) = (−12, 6), vecteurs
(3)

non parallèles. Le point (0, 0) est un point de rebroussement de première espèce.


′ ′′ ′′
On a f (0) = (0, 0), f (0) = (2, −4), f (0) = (18, −36), colinéaire à f (0), et f (0) = (24, 24), non
(3) (4)
′′
colinéaire à f (0). Le point (0, 0) est donc un point de rebroussement de deuxième espèce.

Tracé de courbes
Exercice 10 - Astroïde [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Tracer la courbe paramétrée d'équation t ↦ (cos t, sin t).
3 3

Indication
Réduire le domaine d'étude à [0, π/4].
Corrigé
3 3
On va commencer par réduire le domaine d'étude le plus possible. Notons x(t) = cos t et y(t) = sin t. Alors
les fonctions x et y sont 2π-périodiques, on peut donc restreindre le domaine d'étude à [−π, π]. On remarque
ensuite que y(−t) = −y(t) et x(−t) = x(t). On peut donc restreindre le domaine d'étude à [0, π], on déduira le
reste de la courbe par une symétrie d'axe (Ox). De plus x(π − t) = −x(t) et y(π − t) = y(t). On peut à nouveau
réduire l'intervalle d'étude à [0, π/2], puis faire une symétrie d'axe (Oy). Enfin, on a x(π/2 − t) = y(t) et
y(π/2 − t) = x(t). On peut donc encore réduire l'intervalle d'étude à [0, π/4], puis faire une symétrie par
rapport à la première bissectrice du repère.
Étudions maintenant les fonctions x et y sur l'intervalle [0, π/4]. Elles y sont dérivables, de dérivée

x′(t) = −3 cos2 t sin t et y′(t) = 3 sin2 t cos t.

Ceci permet de dresser le tableau suivant :

Le point correspondant à t = 0, de coordonnée (1, 0), est donc un point stationnaire. On détermine la
′ ′
tangente en ce point en étudiant la limite de y (t)/x (t) lorsque t tend vers 0. Mais,

y′(t)
= tan t → 0.
x′(t)

En (1, 0), la courbe admet donc une tangente horizontale. On peut vérifier à l'aide de développements limités
que (1, 0) est un point de rebroussement de première espèce pour la courbe. On obtient finalement le tracé
suivant :

7/14
Exercice 11 - Lemniscate de Bernoulli [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
On considère la courbe paramétrée
t t3
t↦( , ).
1 + t4 1 + t4

Que déduit-on du changement de variables t ↦ 1/t? Sur quel intervalle peut-on réduire l'étude?
Construire la courbe.

Indication
Pour la première question, quel est l'image de ]0, 1] par t ↦ 1/t?
Corrigé

t3
Notons et . On commence par remarquer que x et y sont deux fonctions
t
x(t) = y(t) =
1+t4 1+t4
impaires. Il suffit donc de construire la courbe pour t ∈ [0, +∞[, et on déduira le reste du tracé par
symétrie par rapport à l'origine. De plus, un calcul facile prouve que, pour t ≠ 0, on a

1 1
x ( ) = y(t) et y ( ) = x(t).
t t
Les points M(t) et M(1/t) sont donc images l'un de l'autre par la symétrie par rapport à la première
bissectrice du repère. Pour réduire l'intervalle d'étude, il reste à trouver une partie J de R tel que
J 𝖴 g(J) = R+ où g(t) = 1/t. Et J = [0, 1] convient. On va donc étudier la courbe simplement sur
l'intervalle [0, 1].
Le calcul des dérivées donne :

′ (1 − 3t4) ′ t2(3 − t4)


x (t) = et y (t) = .
(1 + t4)2 (1 + t4)2

On obtient le tableau de variations suivant :

On obtient donc une tangente horizontale en (0, 0) et il n'y a pas de branche infini ni de point
stationnaire à étudier. On peut également remarquer que, puisque la courbe est symétrique par rapport
à la première bissectrice, sa tangente au point où la courbe coupe la bissectrice est perpendiculaire à
cette droite. Voici le tracé obtenu, après symétrie :

8/14
Exercice 12 - Exponentielle et fonctions trigonométriques [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé
Tracer la courbe paramétrée d'équation t ↦ (exp(sin(2t)), exp(cos(t)). On précisera en particulier le point
double.

Indication
Réduire l'intervalle d'étude à [0, 2π].
Corrigé
On note x(t) = exp(sin(2t)) et y(t) = exp(cos(t)). On remarque que ces deux fonctions sont périodiques de
période 2π, on peut donc restreindre l'intervalle d'étude à [0, 2π]. D'autre part, les dérivées sont

x′(t) = 2 cos(2t) exp(sin(2t)) et y′(t) = − sin t exp(cos(t)).

Le tableau de variations est donc le suivant :

On obtient donc la courbe suivante :

9/14
Sur la courbe, il semble bien que le point (1, 1) soit un point double. Vérifions par le calcul. On cherche
t1, t2 ∈ [0, 2π[ tels que
exp(sin(2t1)) = exp(sin(2t2)) sin(2t1) = sin(2t2)
{ ⟺{
exp(cos(t1)) = exp(cos(t2)) cos(t1) = cos(t2)

Intéressons-nous d'abord à la deuxième équation. Elle implique que t2 = t1 + 2kπ ou t2 = −t1 + 2kπ, avec k un
entier relatif. Mais puisque t1 et t2 sont deux réels distincts de [0, 2π[, la première égalité est impossible, et
la deuxième ne peut être vrai que pour k = 1. On a donc t2 = −t1 + 2π, et t1 doit vérifier l'équation

sin(2t1) = sin(−2t1 + 4π) = sin(−2t1).

Cette équation entraîne que 2t1 = −2t1 + 2lπ ou 2t1 = π + 2t1 + 2lπ, avec l un entier relatif. Le deuxième cas
est impossible. Il reste donc 4t1 = 2lπ, dont les solutions dans [0, 2π[ sont t1 = 0, à exclure car alors t2 = 2π,
t1 = π/2, t1 = π, à exclure également car dans ce cas t2 = t1 = π, et t1 = 3π/2. En t = π/2 et t = 3π/2, on trouve
bien le point double (1, 1).

Exercice 13 - Cardioïde [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Étudier et tracer la courbe paramétrée t ↦ (2 cos t − cos 2t, 2 sin t − sin 2t).

Indication
Pour étudier le signe des dérivées, utiliser des formules de trigonométrie. N'oubliez pas l'étude au point
stationnaire!

Corrigé
On remarque d'abord que les deux fonctions x et y sont 2π-périodiques (on a noté x(t) = 2 cos t − cos 2t et
y(t) = 2 sin t − sin 2t). On peut donc restreindre l'intervalle d'étude à [−π, π]. De plus, x(−t) = x(t) alors que
y(−t) = −y(t). On peut donc restreindre l'intervalle d'étude à [0, π], puis effectuer une symétrie par rapport à

l'axe (Ox). Les fonctions x et y sont de classe C sur R. Leurs dérivées sont

x′(t) = −2(sin(t) − sin(2t)) = 4 sin(t/2) cos(3t/2)

y′(t) = 2(cos(t) − cos(2t)) = 4 sin(3t/2) sin(t/2).



On remarque alors que x est positive sur [0, π/3], et négative sur [π/3, π]. De même, y′ est positive sur
[0, 2π/3], et négative sur [2π/3, π]. On en déduit le tableau de variations suivant :

10/14
Il y a un point stationnaire en t = 0. Pour déterminer la tangente en ce point, on étudie
y′(t) sin(3t/2)
= → 0.
x′(t) cos(3t/2)

Il y a donc une tangente horizontale en ce point (par symétrie de la courbe par rapport à l'axe (Ox), on sait
même qu'on a affaire à un point de rebroussement de première espèce). Il y a par ailleurs une tangente
verticale au point (−3, 0), correspondant à t = π. On obtient donc le tracé :

Exercice 14 - Courbe de Lissajous [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Étudier et tracer la courbe de Lissajous t ↦ (sin(2t), cos(3t)).

Indication
Commencer par réduire l'intervalle d'étude (on peut se ramener à [0, π/2]).
Corrigé

Exercice 15 - Folium de Descartes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
On considère la courbe paramétrée
t t2
t↦( , ).
1 + t3 1 + t3

Que déduit-on du changement de variables t ↦ 1/t? Sur quel intervalle peut-on réduire l'étude?
Construire la courbe. On étudiera ses branches infinies, et on précisera la position de la courbe par
rapport à sa ou ses asymptotes.

11/14
Indication
Pour la première question, quel est l'image de ]−1, 1]∖0 par t ↦ 1/t?
Corrigé

t2
Notons et . Un calcul facile prouve que, pour t ≠ 0, on a
t
x(t) = y(t) =
1+t3 1+t3

1 1
x ( ) = y(t) et y ( ) = x(t).
t t

Les points M(t) et M(1/t) sont donc images l'un de l'autre par la symétrie par rapport à la première
bissectrice du repère. Pour réduire l'intervalle d'étude, il reste à trouver une partie J de R tel que
J 𝖴 g(J) = R où g(t) = 1/t. Et J =] − 1, 1]∖{0} convient. On va donc étudier la courbe simplement sur
l'intervalle ]−1, 1].
Le calcul des dérivées donne :

(1 − 2t3) t(2 − t3)


x′ (t) = et y ′ (t) = .
(1 + t3)2 (1 + t3)2

On obtient le tableau de variations suivant :

2/3
21/3
On obtient donc une tangente horizontale en (0, 0) et une tangente verticale en ( 2 , ). On obtient
3 3
également une branche infinie lorsque t → −1+. Comme les deux coordonnées tendent simultanément
vers l'infini, on étudie la limite de

y(t)
= t → −1.
x(t)

On calcule ensuite :

t(1 + t) t
y(t) + x(t) = = → −1/3.
(1 + t)(t2 − t + 1) t2 − t + 1

La droite d'équation y = −x − est donc asymptote à la courbe. De plus,


1
3

1 1 (t + 1)2
y(t) − (−x(t) − )= × .
3 3 t2 − t + 1
Cette quantité est positive pour t → −1 , et donc la courbe est située au-dessus de son asymptote.
+

Voici le tracé obtenu, après symétrie :

12/14
Exercice 16 - La cycloïde [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit R > 0.

Étudier et tracer la courbe paramétrée t ↦ (R(t − sin t), R(1 − cos t)).
Une roue de rayon R roule sans glisser à vitesse constante R sur l'axe (Ox). Montrer que le point de la
roue qui au temps t = 0 coïncide avec O décrit une cycloïde.

Indication

Notez C(t) la position du centre de la roue, P(t) le point de contact avec l'axe (Ox), et M(t) le point de
la roue qui au temps t = 0 coïncide avec O. Calculer la longueur de l'arc P(t)M(t). En déduire la valeur
−−−−→ −−−→
de l'angle (C(t)M(t), C(t)P(t)).

Corrigé

Notons x(t) = R(t − sin(t)) et y(t) = 1 − cos(t). On remarque que x(t + 2π) = x(t) + R2π et que
y(t + 2π) = y(t). Il suffit donc d'étudier et de tracer la courbe pour t appartenant à l'intervalle [−π, π]. Le
reste du tracé s'en déduit alors par des translations de vecteurs (R2kπ, 0), avec k ∈ Z.
On peut encore restreindre le domaine d'étude en remarquant que x(−t) = −x(t) et que y(−t) = y(t). On
peut donc restreindre le domaine d'étude à [0, π], puis effectuer une symétrie par rapport à (Oy) pour
en déduire le tracé sur [−π, π].
Les fonctions x et y sont dérivables sur R, le calcul des dérivées donne

x′(t) = R(1 − cos t) et y′(t) = R sin t.

On en déduit le tableau de variations suivant :

Au point (x(π), y(π)), la courbe admet donc une tangente parallèle à l'axe des abscisses. Le point (0, 0)
est lui un point stationnaire. Pour déterminer la tangente en ce point, posons f(t) = (t − sin t, 1 − cos t).
Un développement limité donne f(t) = (t3/6 + o(t3), t2/2 + o(t2) de sorte que ∥f(t)∥ = t2/2 + o(t2) et que
13/14
f(t) − f(0)
→ (0, 1).
∥f(t) − f(0)∥

Ainsi la courbe admet une tangente verticale au point (0, 0).


Si on est plus savant, on peut aussi, en utilisant les développements limités, chercher la nature exacte
du point. On a

t3 3 t2 3
x(t) = R + o(t ) et y(t) = R + o(t ).
6 2
Ainsi, notantf(t) = (x(t), y(t)), on a f ′′(0) = (0, R) et f (3)(0) = (R, 0). Un vecteur tangent est donc (R, 0),
′′
et puisque f (0) et f (0) ne sont pas colinéaires, on a affaire à un point de rebroussement de première
(3)

espèce. On obtient finalement le tracé suivant :

Notons C(t) la position du centre de la roue, P(t) le point de contact avec l'axe (Ox), et M(t) le point
de la roue qui au temps t = 0 coïncide avec O. On va démontrer que pour t ∈ [0, 2π], M(t) = (x(t), y(t)).
On commence par remarquer que, puisque la roue avance à vitesse constante R, alors C(t) = (Rt, R).
Donc, on en déduit que P(t) = (Rt, 0). D'autre part, puisque la roue roule sans glisser, l'arc P(t)M(t) a
−−−−→ −−−→
pour longueur Rt. On en déduit alors que l'angle (C(t)M(t), C(t)P(t)) vaut t. D'où
−−−−→ → −−−−→
(C(t)M(t), e1 ) = t + π/2. On en déduit les coordonnées de C(t)M(t) :
−−−−→
C(t)M(t) = (R cos(−t − π/2), R sin(−t − π/2)) = (−R sin t, R cos t).

Il suffit finalement d'appliquer la relation de Chasles, puisqu'on connait les coordonnées de C(t), pour
en déduire les coordonnées de M(t).

Exercice 17 - Branches infinies et point singulier [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Étudier la courbe paramétrée suivante : t ↦ (t + ), t ∈ R∗. On étudiera en particulier la position par
1 1
,t+
t 2t2
rapport aux asymptotes, et la tangente aux points stationnaires.

Indication

Corrigé
Remarquons d'abord que la courbe ne semble pas présenter de symétrie facile qui permette de réduire son
intervalle d'étude. Le calcul des dérivées donne

′ 1 (t − 1)(t + 1) ′ 1 (t − 1)(t2 + t + 1)
x (t) = 1 − = et y (t) = 1 − = .
t2 t2 t3 t3
On en déduit le tableau de variations suivant :

14/14
On obtient des branches infinies pour t tendant vers 0 et ±∞. Commençons par étudier la branche infinie au
voisinage de +∞. On a
1
y(t) t+
2t2
= → 1.
x(t) 1
t+ t

Ensuite, on a
1 1
y(t) − x(t) = − + → 0.
t 2t2
Ainsi, la droite d'équation y = x est asymptote à la courbe paramétrée, et de plus, puisque y(t) − x(t) ≤ 0
pour t grand, la courbe est située au-dessous de son asymptote. De même, pour t → −∞, on obtient que la
même droite d'équation y = x est asymptote à la courbe. Mais cette fois, la courbe sera située au-dessus de
l'asymptote.
Étudions maintenant la branche infinie pour t → 0 . On a alors :
+

1 1
y(t) t+ × (2 + t3) 1 2 + t3
2t2 t2
= = = × → +∞.
x(t) t+ 1 1
× (1 + t2) t 1 + t2
t t

La courbe admet donc une branche parabolique d'axe (Oy). C'est la même chose pour t → 0−.
Le tableau nous montre également que la courbe admet une tangente verticale au point (−2, −1/2). Enfin, le
point (2, 3/2) est un point singulier. Pour déterminer la tangente à la courbe en ce point, on peut étudier la
limite en 1 de

y(t) − y(1) 1 2t3 − 3t2 + 1


= × .
x(t) − x(1) 2t t2 − 2t + 1

On obtient (c'était attendu) une forme indéterminée, mais on peut factoriser les deux polynômes sachant
que 1 est racine de chacun. En réalité, 1 est même racine double, et on peut factoriser l'expression en

y(t) − y(1) 1 3
= × (2t + 1) → quand t → 1.
x(t) − x(1) 2t 2

Ainsi, au point (2, 3/2), la tangente a pour coefficient directeur 3/2.


Si l'on est plus savant, on peut aussi effectuer ce calcul en utilisant les développements limités. En effet, si
′′
on note f(t) = (x(t), y(t)), alors f (1) = (−2, −3) dirige la tangente en (2, 3/2). On peut même remarquer que
f (3)(1) = (6, 12) ne lui est pas colinéaire, et donc qu'on a affaire à un point de rebroussement de première
espèce.
On obtient finalement la courbe suivante :

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