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LIENS
REMARQUES PRÉLIMINAIRES
o I. GÉOGRAPHIE NATURELLE
1. LOCALISATION
2. FRONTIÈRES
3. LE RELIEF
4. GÉOLOGIE
5. CLIMAT
6. HYDROGRAPHIE
7. LE DÉSERT
o III. HISTOIRE
1. LA PRÉHISTOIRE
3. L’EMPIRE DU GHANA
4. L’EMPIRE DU MALI
6. LA COLONISATION
4. Géologie
Statut : Draft v15.08.2016
Résumé : Le territoire du Mali est une terre de métallurgie depuis le néolithique. Sa
réputation internationale comme terre de production d’or est très ancienne. « Au
cours du pèlerinage à la Mecque de l’empereur Kankou Moussa, en 1324, sa
Caravane transportait plus de 8 tonnes d’or ! Le Mali a donc été un pays minier
pendant plus d’un demi-millénaire » (Comaguer 2013). Plus récemment, une
variété importante de minerais a pu être trouvée en différents points du territoire.
L’objectif de ce chapitre est d’analyser ce que représente cette géologie a priori
favorable pour le pays.
Quelles sont ses ressources : les réserves estimées, les productions ? comment
se répartissent ces ressources minières, et quelle est leur importance ?
Comment les ressources minières contribuent-elle à l’économie du Mali ?
Au contraire, faut-il penser ces ressources géologiques de manière
fondamentalement différente que ce n’est fait actuellement, pour n’y voir
qu’une ressource complémentaire sinon marginale, et réfléchir dès lors à une
autre trajectoire de développement ? Dans ce cas, comment envisager le
développement du pays en l’absence des ressources minières ?
En conclusion, nous nous attacherons à montrer en quoi le Mali peut et doit
s’affranchir de la dépendance minière pour pouvoir développer une économie plus
mûre, plus indépendante, plus solide.
Exploitation et production
Or. Aujourd’hui, avec environ 50T/an de production d’or, le Mali est le troisième
pays producteur en Afrique, derrière l’Afrique du sud et le Ghana. C’est une
industrie critique pour le pays, qui compte pour 15% de son PIB et environ 2/3 du
montant de ses exportations.Les premières mines ont été exploitées dans les années
80 mais l’industrie aurifère a pris son essor dans les années 90, en grande partie
avec l’implication des Les principaux spécialistes mondiaux du secteur : le sud-
africain Anglogold Ashanti, l’autralien Resolute Mining, le canadien IAM Gold ou
le britannique Randgold. L’Etat malien possède 20% de 8 des 9 mines exploitées.
Les neuf mines d’or actuellement en exploitation sont les suivantes :
1. Kalana (région de Sikasso). C’est la première mine d’or à avoir été exploitée
de manière industrielle moderne au Mali. L’extraction y a débuté en 1967 par
deux sociétés maliennes (Sonarem et Sogemork) avec l’aide de l’URSS. Le
lancement de la mine souterraine a été décidé en 1982, avec une mise en
exploitation en 1985. En 1991, l’effondrement de l’URSS a entraîné l’arrêt de
la coopération avec les Russes et l’arrêt de la production. La privatisation de la
mine a été réalisée en 1995. Elle donnera lieu après de nombreux
rebondissements à l’attribution en 2003 du permis d’exploitation à la société
Avnel Gold (80%), l’Etat malien conservant 20%. La production, arrêtée
depuis 1991, a été relancée en 2004. Elle a produit 6 265 tonnes cumulées à fin
2009.
2. Sadiola (région de Kayes), C’est la plus importante des mines maliennes et
l’une des plus anciennes. Elle produit environ 6 tonnes d’or par an (194 tonnes
cumulées jusqu’en 2009). Elle a ouvert en 1996. Elle est exploitée par la
Semos-SA. Mine à ciel ouvert, elle a été un temps très critiquée pour
l’utilisation qui y est faite de cyanure, avec des conséquences observées sur le
nombre de fausses couches. Ce problème semble avoir été maitrisée à partir de
2009. La rentabilité très forte de Sadiola a été un des facteurs déterminants
dans le développement de l’extraction de l’or au Mali.
3. Morila (région de Bamako), Elle a été mise en exploitation en 2001, et sa
production est la plus importante du pays avec près de 20 tonnes d’or par an
(191 tonnes de production cumulée jusqu’en 2009). Elle est exploitée par
Randgold Resources (40%), Anghold Ashanti Ltd (40%) et l’Etat malien
(20%).
4. Yatela (région de Kayes). Comme Sadiola, c’est une mine à ciel ouvert, et
comme Morila l’exploitation a démarré en 2001. Sa capacité est d’environ 40
tonnes d’or par an (64 tonnes de production cumulée à fin 2009).
5. Loulo (région de Kayes). C’est une mine récente, exploitée depuis 2005 par
Randgold. Elle a une production annuelle d’environ 7 tonnes d’or (33 tonnes en
cumulé jusqu’à fin 2009).
6. Tabakoto. C’est avec 3 929 tonnes d’or en cumulé à fin 2009, la mine la plus
petite.
7. Fekola. La mine devait être mise en exploitation en 2016. Elle se situe près de
la frontière avec le Sénégal, à 400 km à l’ouest de Bamako.
8. Yanfolila. Elle doit démarrer aussi en 2016. Elle se situe au sud, à la frontière
avec la Guinée.
La mine de Syama (région de Fourou) est maintenant arrêtée. Mine à ciel ouvert,
elle a été un des principaux sites de production du pays. Elle a produit 45
122 T jusqu’à 2009. Cette liste de 9 mines devrait évoluer rapidement, comme la
production totale d’or du pays : 19 sites sont en cours d’exploration avancée.
Le pétrole : très peu de forage d’exploration, des gisements potentiels, aucune
production prévue. Le Mali a cinq bassins prometteurs mais pas en phase
d’exploitation. L’Autorité pour la Promotion de la Recherche Pétrolière au Mali
(AUREP) a divisé le pays en 29 blocs dont 20 ont été confiés à des sociétés
étrangères. Les deux acteurs les plus sérieux sont l’italien ENI et l’algérien
SONATRACH par le biais de sa filère Sipex. Ils n’ont opéré aucun forage au Mali.
Le bassin de Taoudenni au nord-ouest du pays semble le plus avancé. C’est un
forage opéré par Total dans la partie mauritanienne du bassin. Jusqu’à présent côté
malien aucun forage n’a eu lieu côté malien.
L’uranium : des hypothèses, pas de mise en production prévue. Deux sites
semblent intéressants. Le premier est à la frontière guinéenne au sud-ouest du pays,
dans la région de Faléa. C’est un groupe canadien, Rockgate, qui poursuit ses
explorations à l’heure actuelle. Des dizaines de puits ont été creusés, avec des
réactions fortes de la part des agriculteurs locaux souhaitant protéger leurs terres.
L’autre site est au nord-est du pays dans la région de Kidal, dans une zone
d’implantation forte du groupe islamiste Ansar Dine. Depuis 2007, l’autralien Oklo
Uranium Limited explore la zone montagneuse de l’Adrar des Ifoghas. De
l’uranium y a été découvert mais n’est pas encore exploité.
Terres rares. Elles sont utilisées dans les disques durs des ordinateurs et les
moteurs électriques, dans les ampoules basse consommation, dans les tubes
cathodiques, les éoliennes, les panneaux solaires, les piles à combustibles… D’un
côté, la demande pour les terres rares augmente, de l’autre l’offre diminue. Compte
tenu de sa propre consommation, le leader mondial d’exploitation de ces minerais,
la Chine, a décidé de réduire ses exportations. Le Mali regorgerait de ces minerais
rares mais là encore il ne s’agit que d’un potentiel car l’exploitation n’a pas
commencé.
Illustrations
Bibliographie
Comaguer. «Le sous-sol malien.» 31 Janvier 2013. http://comaguer.over-
blog.com/article-le-sous-sol-malien-114909440.html (accès le Juillet 12, 2016).
Duhem, Vincent. «Mali : l’impossible contrôle des frontières.» Jeune Afrique, 1
Février 2013.
Jeune Afrique. «Mali : des réserves d’or revues à la hausse.» Jeune Afrique, Mars
2016.
Konaté, Dr. «Sous-sol malien : Un potentiel minier inexploité.» 21 Août
2009. http://ganfouda.e-monsite.com/pages/mali/presentation-du-sous-sol-
malien.html.
Sako, Idrissa. «RESSOURCES MINIERES AU MALI 1ère partie: Un potentiel
non négligeable .» Ouestaf.com. 21 Mars
2016. http://www.ouestaf.com/RESSOURCES-MINIERES-AU-MALI-1ere-partie-
Un-potentiel-non-negligeable_a2156.html.
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