Vous êtes sur la page 1sur 2

CE HIst-Geo/LMSEG GEOGRAPHIE-TERMINALE 2023-2024

Document 2 :
Colonie d’exploitation et non de peuplement, la Côte d’Ivoire devait fournir à la métropole des matières
premières, servir de débouché pour les produits de son industrie, offrir à ses capitaux, des placements
fructueux. Cette exploitation s’effectuait par l’intermédiaire de structures économiques et financières
particulières, d’un régime domanial et foncier faisant de l’Etat français le propriétaire des terres, et d’une
infrastructure de communication dont le rôle essentiel était de faciliter la circulation des marchandises de
traite et l’évacuation des produits agricoles et miniers. (…)
Les Français introduisirent en Côte d’Ivoire l’usage de la monnaie française qui remplaça le système de
troc, de paiement en nature et d’autres unités monétaires tels que les cauris, la poudre d’or. (….). L’usage de
plus en plus répandu de la monnaie française eut pour conséquence la mise en place d’un système bancaire.
(…).
L’activité économique de la colonie étant essentiellement agricole, le régime des terres était d’une
importance de premier plan. (….). Ces terres font parties du domaine privé de l’Etat qui peut en assurer lui-
même l’exploitation, par le moyen d’un service public ou les céder à l’exploitation privée par des
concessions consenties à des particuliers. (…). L’Agriculture est aux mains des planteurs africains, mais
aussi de quelques colons européens soutenus par de grandes sociétés coloniales. Les Africains sont, dans
leur majorité, des petits planteurs qui exploitent de petites superficies de 2 à 3 hectares avec l’aide d’une
main-d’œuvre familiale. Ils fournissent 60% de la production agricole. Ils sont souvent recrutés comme
manœuvres dans le cadre du travail forcé.

Source : Jean-Noël LOUCOU, La Côte d’Ivoire coloniale 1893-1960, Abidjan, 2e Ed, les Editions FHB
et les Editions du CERAP, Juillet 2016, pp.116-128.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Document 3 :
Depuis son indépendance, la Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus prospères de la sous-région, ceci grâce
au pragmatique de ses dirigeants qui dès le départ ont accordé une place de choix au développement de
cultures d’exportation telles que le café, le cacao, le palmier à huile, l’hévéa, etc. Elles vont constituer le
socle de la croissance du pays, faisant de la Côte d’Ivoire le leader en Afrique et dans le monde pour certains
produits (cacao).
La mise en place progressive d’industries de transformation tant par l’Etat que par le secteur privé
grâce à une politique d’incitation des investisseurs va permettre l’émergence d’un secteur productif
dynamique qui deviendra l’un des fournisseurs de la sous-région Ouest-Africaine en biens de
consommation.
Cette politique s’est appuyée sur des partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux. Mais
avec la détérioration des termes de l’échange, la Côte d’Ivoire va connaitre une grave crise pendant les
années 80. Différents programmes d’ajustement vont être mis en place avec l’aide des bailleurs de fonds
[…].
L’instabilité politique, qui a commencé à partir de 1999, va avoir des répercussions négatives sur l’économie
de la Côte d’Ivoire et de la sous-région. Malgré la reprise progressive du dialogue avec les institutions de
Brettons Wood à partir de 2001, la crise socio-politique qui secoue le pays à partir de Septembre 2002 va
éloigner les perspectives de financements multilatéraux. L’objectif des autorités et des bailleurs de fonds est
la mise en place d’un programme de financement post-conflit qui permettra au pays de retrouver ses repères
et donnera à l’économie de la Côte d’Ivoire la place de leader qui est la sienne en Afrique.

Source : Ministère de l’économie et des finances, la Côte d’Ivoire en chiffres 2007, p.34.
CE HIst-Geo/LMSEG GEOGRAPHIE-TERMINALE 2023-2024

Vous aimerez peut-être aussi