Vous êtes sur la page 1sur 15

1.

SITUATION GEOGRAPHIQUE
Yamoussoukro se situe au centre du pays dans la Région du Bélier à
248 km d'Abidjan et couvre une superficie de 3500 kilomètres carrés.
Elle est située dans un relief plat, recouvert d'une savane arborée et
traversée par des cours d'eau dont la Marahoué et le N'Zi, deux affluents
du Bandama.
Le District Autonome de Yamoussoukro, est limité au Nord par le
département de Tiébisssou, au Sud par le département d’Oumé, à l’Est
par le département de Dimbokro et à l’Ouest par les départements de
Sinfra et de Bouaflé, dans la région de la Marahoué.

Relief : La topographie de la région autour de Yamoussoukro est


principalement plate, caractérisée par des plaines et des plateaux.
Cependant, il y a quelques reliefs modestes dans les environs. Le relief
relativement plat a contribué à faciliter le développement urbain de la
ville.
Climat : Yamoussoukro bénéficie d'un climat tropical de savane, avec
deux saisons principales : une saison des pluies de mai à octobre et une
saison sèche de novembre à avril. Les températures sont généralement
chaudes toute l'année, avec des pics de chaleur pendant la saison
sèche. Les précipitations annuelles varient généralement entre 1 200 et
1 400 millimètres.
Ressources naturelles : La région autour de Yamoussoukro possède
diverses ressources naturelles. Elle est connue pour ses terres fertiles,
ce qui en fait une région agricole importante pour la Côte d'Ivoire. Les
cultures telles que le cacao, le café, le coton, les noix de cajou et l'huile
de palme sont cultivées dans les environs.

2. ORIGINE
a. Histoire précoloniale
Jusqu'au xve siècle, on ne connaît pas de témoignage écrit du
peuplement de la Côte d'Ivoire, contrairement aux royaumes situés plus
au nord. Les spécialistes estiment toutefois que le peuplement baoulé de
la région de Yamoussoukro, comme celui de la région de Bouaké, plus
au nord, résulte de l'épopée, au xviiie siècle, de la Reine Pokou et de sa
sœur Akwa Boni dans leur migration, à travers la savane, à partir du
Ghana. Cette épopée est essentiellement racontée de génération en
génération jusqu’à nos jours par les griots, dont c'est l'essentiel de la
fonction sociale dans les sociétés africaines.
b. Histoire coloniale
La Côte d'Ivoire n'a été réellement colonisée que tardivement, au regard
des autres États de l'Afrique de l'Ouest. Jusqu'aux expéditions de Louis-
Gustave Binger, Marchand (1887-1899), la zone forestière du centre
était inconnue.
En 1901, la reine Yamoussou, nièce de Kouassi N'Go, dirigeait le village
de N'Gokro au moment de la colonisation française. Le village comptait
alors 475 habitants, et on dénombrait aux alentours 129 villages de
peuplement Akouè.
Des relations diplomatiques et commerciales s'établirent mais, en 1909,
à l'appel du chef du village de Djamlabo, les Akouès se révoltèrent
contre l'administration coloniale française. Le poste de Bonzi, à sept
kilomètres de Yamoussoukro sur la route de Bouaflé, fut incendié et
l'administrateur, Simon Maurice, ne dut la vie qu'à l'intervention de
Kouassi N'Go. Celui-ci reçut l'administrateur chez sa tante Yamoussou,
grand-tante de Félix Houphouët-Boigny, par la suite fondateur de la
République de Côte d'Ivoire, et persuada ensuite les Akouès de ne pas
faire une guerre qui n'aurait pu tourner qu'à un désastre. La situation
redevenue normale, l'administrateur Simon Mauricee, jugeant que Bonzi
était devenu peu sûr, décida de transférer le poste militaire français à
N'Gokro, rebaptisé Yamoussoukro en hommage à Yamoussou, où
l'administration française construisit par la suite une pyramide à la
mémoire de Kouassi N'Go, chef des Akouès.
En 1919, le poste civil de Yamoussoukro fut supprimé, puis Félix
Houphouët-Boigny devint chef de village en 1939. Une longue période
s'écoula où Yamoussoukro, petite ville tournée vers l'agriculture, resta
dans l'ombre, jusqu'à l'après-guerre où elle vit la création du Syndicat
Agricole Africain qui donnera naissance ultérieurement au PDCI-RDA, et
les premières conférences de son créateur, Félix Houphouët-Boigny,
mais c'est seulement à partir de l'indépendance du pays, en 1960, que
Yamoussoukro prit son véritable essor.
c. Nouvelle capitale
L'histoire de Yamoussoukro prend une tournure significative au début du
20e siècle lorsque Félix Houphouët-Boigny, un natif de la région,
entreprend des efforts pour développer son village natal. Son ascension
politique et son leadership ont grandement contribué à l'évolution de
Yamoussoukro.
Cependant, le tournant majeur dans l'histoire de Yamoussoukro survient
en 1983 lorsque le président Houphouët-Boigny, alors président de la
Côte d'Ivoire, décide de transférer la capitale du pays d'Abidjan à
Yamoussoukro. Cette décision était motivée par plusieurs facteurs :
Désengorgement d'Abidjan : Abidjan, la capitale économique, était
devenue surpeuplée et confrontée à des problèmes d'infrastructures et
de congestion urbaine. Le transfert de la capitale à Yamoussoukro visait
à décentraliser les activités gouvernementales et à réduire la pression
sur Abidjan.
Affirmation de l'identité nationale : En mars 1983, Yamoussoukro devint
la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, succédant ainsi,
en un siècle, à Grand-Bassam (1893-1900), Bingerville (1900-1933) et
Abidjan (1933-1983). Outre sa position centrale au sein du territoire de la
Côte d'Ivoire, une des justifications données à ce moment-là par le
président de la République Félix Houphouët-Boigny, qui en avait pris la
décision, était que les trois capitales antérieures résultaient d'un choix
exclusif du seul colonisateur et que la désignation de Yamoussoukro
comme nouvelle capitale devenait ainsi un choix purement national.
Développement de Yamoussoukro : Cette décision a entraîné un
investissement massif dans le développement de Yamoussoukro. Des
infrastructures gouvernementales ont été construites, notamment le
palais présidentiel, le Parlement, les ministères et la célèbre basilique
Notre-Dame de la Paix.
Héritage politique : Le transfert de la capitale à Yamoussoukro était
également une décision politique qui renforçait le pouvoir politique de
Houphouët-Boigny et sa présence dans sa région d'origine.
Ainsi, l'évolution de Yamoussoukro depuis un village traditionnel jusqu'à
sa désignation en tant que capitale est étroitement liée à l'histoire
politique et aux ambitions de développement de la Côte d'Ivoire, en
particulier sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny.
3. Les facteurs qui agissent sur son développement
La ville de Yamoussoukro, troisième plus grande agglomération de la
Côte d’Ivoire avec plus de 250 000 habitants, possède un grand
potentiel. Cependant, son développement est influencé par plusieurs
facteurs. Voici quelques éléments clés qui contribuent au développement
de Yamoussoukro :

 Facteurs économiques
-Investissements dans les infrastructures : Les investissements dans
les infrastructures, tels que les routes, les réseaux d'eau et
d'assainissement, les écoles et les hôpitaux, sont essentiels pour
soutenir la croissance urbaine et améliorer la qualité de vie des habitants
de Yamoussoukro. Ces infrastructures facilitent également le
développement économique en permettant le fonctionnement efficace
des entreprises et en favorisant l'essor du tourisme.

 Activités économiques
- Secteur primaire
Agriculture
En constituant la source principale de revenus pour la moitié des
habitants, l’agriculture constitue l’activité économique la plus importante
de la région.
4 000 exploitants de café et 5 000 de cacao ont été recensés dans la
région.
Les plantations de Toumbokro et les parcs de Guiglo forment des
vergers plantés.
L'agriculture locale produit aussi des cultures vivrières : ignames (133
000 tonnes annuelles), des bananes plantains (52 000 tonnes
annuellement), du manioc (7 500 tonnes annuellement), du maïs, du riz
irrigué et du riz pluvial avec un rendement supérieur au précédent. La
superficie totale aménagée et rizicultrice en double culture annuelle est
évaluée à 2 260 hectares. Le riz constitue l'aliment de base en Côte
d'Ivoire mais le pays en est importateur à hauteur de 750 000 tonnes par
an.
Yamoussoukro dispose également de cocoteraies dont une partie a été
détruite pour bâtir la prestigieuse et gigantesque basilique Notre-Dame
de la Paix.

Elevage
Différents programmes d'élevage ont permis d’atteindre en l’an 2000 les
résultats suivants : 284 fermes d’élevage bovin avec un effectif de 25
000 têtes ; 389 fermes d’élevage ovin avec un effectifs de 17 000 têtes ;
72 élevages de caprins avec un effectif de 850 têtes ; 97 élevages
améliorés de porcs avec un effectif de 4 220 têtes ; 44 fermes d’élevage
de poulets de chair et 11 d’élevage de pondeuses ; 61 apiculteurs qui
exploitent 800 ruches.

Pêche
Grâce à la retenue d'eau du barrage de Kossou qui couvre 1 750 km2, la
pêche, qui était auparavant peu pratiquée en pays Baoulé, a connu, à
partir de 1969, un considérable essor. Le plan d'eau est de 15 000
hectares et produit plus de 1 000 tonnes de poisson frais grâce à quatre
cents pêcheurs.
- Secteur secondaire
Une usine de décorticage du coton, gérée par la société SORIZCI, est
installée dans la région, à Toumbokro. On y trouve également quelques
scieries de bois ainsi que 46 unités artisanales de traitement du riz.
La ville abrite d'importants dépôts de stockage des hydrocarbures gérés
par la GESTOCI.
- Secteur tertiaire
Comme dans tous les pays du tiers monde en voie de développement,
une grande partie de l'économie de la ville se situe dans le domaine que
les économistes ont baptisé d'économie informelle avec ses nombreux «
petits métiers ».
Commerce
La ville est équipée d'un marché dont l'activité est quotidienne et où les
villageois des alentours viennent s'approvisionner et y vendre leur
production. Le tissu commercial est surtout constitué de vendeurs de
produits agricoles, de représentants et concessionnaires d’automobiles
ou de machines agricoles, de nombreuses boutiques de détaillants
tenues surtout par des ressortissants étrangers, notamment des
Sénégalais, Béninois ou Nigérians, qui représentent environ 87 % de
l’ensemble des opérateurs, selon le dernier recensement. À la sortie
nord de la ville se trouve un important marché aux fruits.
Banques
La quasi-totalité des établissements du réseau bancaire ivoirien est
représentée à Yamoussoukro : SGBCI, BICICI, BNI (Banque nationale
d’investissement), BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de
l’Ouest), CECP (Caisse d’épargne et de chèques postaux), COOPEC
(Coopérative d’épargne et de crédit).
Revenus touristiques : Le tourisme est devenu un moteur économique
majeur pour Yamoussoukro grâce à des sites touristiques
emblématiques tels que la basilique Notre-Dame de la Paix, la Fondation
Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix, l’Hôtel Président,
les Lacs aux Caïmans, l’institut polytechnique de Yamoussoukro...

 Facteurs politiques
Décision de transfert de la capitale et investissements gouvernementaux
subséquents : La décision politique de transférer la capitale de la Côte
d'Ivoire à Yamoussoukro a été un moteur majeur du développement de
la ville. Elle a entraîné des investissements gouvernementaux massifs
dans les infrastructures et les services publics, ainsi que dans le
développement touristique de la région.
Politiques d'urbanisme et de planification, y compris le développement
touristique : Les politiques d'urbanisme et de planification ont un impact
sur la croissance et le développement de Yamoussoukro, en déterminant
l'utilisation des terres, la densité de la population, les normes de
construction et les services urbains. Les politiques de développement
touristique visent à promouvoir les attractions locales, à améliorer
l'expérience des visiteurs et à maximiser les retombées économiques du
tourisme.
 Facteurs sociaux
Migration interne et croissance démographique : La migration interne
vers Yamoussoukro en quête d'opportunités économiques et de services
sociaux a contribué à la croissance démographique de la ville. Cette
croissance démographique pose des défis en matière de logement,
d'infrastructures et de services, mais elle stimule également la demande
de biens et de services locaux.

Diversité ethnique et culturelle, incluant les échanges culturels avec les


touristes : La diversité ethnique et culturelle de Yamoussoukro enrichit le
tissu social de la ville et favorise les échanges interculturels. Les
interactions entre les habitants locaux et les touristes contribuent à
promouvoir la compréhension mutuelle, à préserver les traditions
culturelles et à renforcer le sentiment d'appartenance communautaire.
Accès aux services sociaux tels que l'éducation et la santé :
L'amélioration de l'accès aux services sociaux tels que l'éducation, la
santé, le logement et les loisirs est essentielle pour répondre aux
besoins fondamentaux des habitants de Yamoussoukro.
L'investissement dans ces services renforce le capital humain de la ville
et contribue à améliorer la qualité de vie de sa population.
 Facteurs environnementaux
Utilisation des ressources naturelles : L’agriculture est une activité
économique dominante à Yamoussoukro, mais elle doit être gérée de
manière durable pour éviter la dégradation des terres arables et la
surexploitation des ressources naturelles. La conservation des terres et
la mise en œuvre de pratiques agricoles durables sont essentielles pour
préserver l'environnement et garantir la sécurité alimentaire à long
terme.
Gestion des déchets et promotion de pratiques durables, y compris dans
le secteur touristique : La gestion efficace des déchets est cruciale pour
maintenir la propreté et l'hygiène de Yamoussoukro, en particulier dans
les zones touristiques. La promotion de pratiques durables, telles que le
recyclage, la réduction des déchets et l'utilisation de sources d'énergie
renouvelables, contribue à réduire l'impact environnemental de la ville et
à préserver ses ressources naturelles pour les générations futures.
En résumé, ces divers facteurs économiques, politiques, sociaux,
environnementaux et touristiques interagissent de manière complexe
pour influencer le développement de Yamoussoukro. Une approche
holistique tenant compte de ces différents aspects est essentielle pour
assurer un développement durable et équilibré de la ville.
4. Situation socio-économique
La situation socio-économique de Yamoussoukro, capitale politique de la
Côte d'Ivoire, est le reflet d'une ville en pleine croissance démographique
et économique. Cette ville souffre notamment du chômage et d’un
manque d’attractivité. Dans ce chapitre, nous examinerons la
démographie de Yamoussoukro, ses principales industries et secteurs
économiques, ainsi que les indicateurs socio-économiques tels que le
niveau de vie, l'éducation et la santé.
 Démographie de Yamoussoukro
La population de Yamoussoukro est estimée à 258 323 habitants en
2024. En 1988, la population était de 106 786 habitants. La croissance
démographique de la ville a été soutenue, avec un taux de croissance de
1,96 %.
En 2014, lors du recensement, Yamoussoukro comptait 212 670
habitants et était la cinquième ville la plus peuplée de la Côte d’Ivoire. La
ville continue de se développer, et sa population reflète la dynamique
urbaine et les opportunités qu’elle offre Yamoussoukro, en tant que
capitale politique de la Côte d'Ivoire, a connu une croissance
démographique significative depuis sa désignation comme capitale. La
population de la ville est devenue cosmopolite, attirant des habitants de
diverses régions du pays ainsi que des communautés étrangères. La
répartition par âge et par sexe de la population varie, avec une
proportion notable de jeunes en raison de la dynamique démographique
nationale. Des efforts sont déployés pour répondre aux besoins d'une
population diversifiée, y compris en matière d'éducation, de santé et
d'emploi.
 Indicateurs socio-économiques
Niveau de vie : Le niveau de vie à Yamoussoukro varie, avec des écarts
entre les quartiers urbains plus développés et les zones rurales
environnantes. Malgré une croissance économique globale, certains
secteurs de la population continuent de faire face à des défis en matière
de pauvreté et d'accès aux ressources.

Éducation :
Yamoussoukro offre un accès à l'éducation primaire, secondaire et
tertiaire, avec des écoles publiques et privées ainsi que des institutions
d'enseignement supérieur. Le département compte 2 établissements
d’enseignement supérieur (Public), 16 établissements d’enseignement
primaire (Public), 5 lycées publics, 1 lycée privé, 3 collèges publics, 22
collèges privés.
Santé : La ville dispose d'infrastructures de santé, y compris des
hôpitaux, des cliniques et des centres de santé, mais des défis persistent
en matière d'accès aux soins de santé, de qualité des services et de
prévention des maladies.
En effet, le département de Yamoussoukro compte un centre hospitalier
régional, 37 centres de santé, un centre de santé scolaire et
universitaire, un cabinet dentaire, une clinique et sept officines de
pharmacie. Comme dans la plupart des villes en Afrique, l'hôpital ne
fournit pas les médicaments. Il est nécessaire, avant de s'y rendre,
d'acheter pansements, seringues, mercurochrome, etc. à la pharmacie.
Les autorités de Côte d'Ivoire envisagent de construire un centre de
cancérologie.
En résumé, la situation socio-économique de Yamoussoukro est
marquée par une diversité démographique, une économie basée sur
l'agriculture, le tourisme et les services gouvernementaux, ainsi que des
défis persistants en matière de niveau de vie, d'éducation et de santé.
Des politiques et des interventions ciblées sont nécessaires pour
promouvoir un développement inclusif et durable dans la ville.
5. Fonction de la ville de Yamoussoukro
a. Fonctions en tant que capitale politique
Yamoussoukro est la capitale politique et constitutionnelle de la Côte
d'Ivoire, abritant les institutions gouvernementales centrales telles que la
présidence, le parlement, les ministères et autres organismes
administratifs.
En tant que centre de prise de décision politique et de gouvernance du
pays, la ville joue un rôle crucial dans l'administration et la gestion des
affaires nationales.
Elle héberge également les ambassades et les représentations
diplomatiques d'autres pays, renforçant son statut en tant que capitale
internationale.
b. Autres fonctions socio-économiques et culturelles
Symbole national : En tant que capitale politique, Yamoussoukro
représente l’unité et l’identité de la Côte d’Ivoire. Elle incarne la stabilité
politique et la continuité du pouvoir.
Centre religieux : Yamoussoukro est célèbre pour abriter la basilique
Notre-Dame de la Paix, l'une des plus grandes églises du monde. En
tant que centre religieux majeur, la ville attire des pèlerins et des
touristes du monde entier, ce qui contribue à son économie et à sa
renommée internationale.
Centre éducatif et culturel : Yamoussoukro possède un certain nombre
d'institutions éducatives, y compris des écoles primaires, des lycées et
des universités. Elle abrite également des centres culturels, des musées
et des bibliothèques qui contribuent à l'éducation et à la préservation de
la culture ivoirienne.
Centre de transport et de communication : En tant que ville centrale de la
Côte d'Ivoire, Yamoussoukro est un important centre de transport et de
communication, avec des routes, des voies ferrées et des réseaux de
télécommunication qui la relient aux autres régions du pays et aux pays
voisins.
6. Morphologie urbaine
a. Structure physique de la ville
Aménagement urbain : L'architecture urbaine de Yamoussoukro est
caractérisée par un mélange de styles traditionnels et modernes. On
trouve des bâtiments gouvernementaux imposants, des hôtels de luxe,
des centres commerciaux et des résidences privées, contribuant à la
diversité architecturale de la ville. La ville comporte à la fois des maisons
« en dur », construites en parpaings et recouvertes de toits en « tôle
ondulée », et des quartiers organisés selon le système de la « cour »
collective autour de laquelle sont construites plusieurs habitations en
banco, ce qui respecte l'organisation habituelle et multiséculaire des
villages africains. Elle comporte également d'immenses boulevards,
larges comme des autoroutes et éclairés en permanence, mais souvent
désespérément vides, reliant des constructions plus modernes (i.e.
construites après 1980) et dont certains se terminent brutalement dans la
brousse.
Yamoussoukro présente une structure urbaine planifiée, caractérisée par
des avenues larges et des espaces ouverts, reflétant les efforts de
développement et de modernisation de la ville. L'aménagement urbain
comprend des zones résidentielles, commerciales, administratives et
touristiques clairement définies.
Quartiers : La ville est divisée en plusieurs quartiers, chacun avec sa
propre identité et fonction. On trouve des quartiers résidentiels, des
quartiers commerciaux, des quartiers administratifs et des quartiers
touristiques, contribuant à la diversité de la vie urbaine.
La ville est divisée en plusieurs quartiers qui sont : Assabou, Habitat,
Dioulakro, Kokrenou, Morofe, N'zuessy, 220 Logements, Énergie,
Sopim, Belleville, Millionnaire, Nanan, Quartier Thérèse, Sinzibo,
Cabinebo, Kpagbassou 1 et 2, Makora, Riviera, Mofaitai, 80 Logement
Parcs et espaces verts : Yamoussoukro est connue pour ses vastes
espaces verts et ses parcs bien entretenus. Parmi les plus célèbres, on
peut citer le parc de la Paix, un vaste espace vert aménagé autour de la
basilique Notre-Dame de la Paix, offrant un lieu de détente et de loisirs
pour les habitants et les visiteurs.
b. Architecture remarquable et monuments emblématiques
Basilique Notre-Dame de la Paix : L'un des monuments les plus
emblématiques de Yamoussoukro est la basilique Notre-Dame de la
Paix, une église de dimensions impressionnantes, inspirée de la
basilique Saint-Pierre de Rome. Avec sa coupole imposante et ses
vastes jardins, elle est un symbole architectural majeur de la ville.
Autres monuments : Outre la basilique, Yamoussoukro compte d'autres
monuments remarquables, tels que le palais présidentiel, les bâtiments
administratifs gouvernementaux et les mémoriaux commémorant
l'histoire et la culture de la région.
En résumé, la morphologie urbaine de Yamoussoukro se distingue par
son aménagement urbain planifié, ses quartiers diversifiés, ses espaces
verts généreux et ses monuments emblématiques tels que la basilique
Notre-Dame de la Paix. Ces éléments contribuent à l'identité et au
caractère distinctif de la ville
7. Tissu urbain
Yamoussoukro présente une structure urbaine planifiée, caractérisée par
un aménagement rationnel de ses quartiers et de ses infrastructures. La
ville est divisée en plusieurs quartiers distincts, chacun ayant ses
propres caractéristiques et fonctions.
Aménagement urbain : L'aménagement urbain de Yamoussoukro est
remarquable par ses larges avenues, ses espaces verts généreux et ses
zones résidentielles bien définies. La ville possède des infrastructures
modernes, y compris des écoles, des hôpitaux, des marchés et des
centres commerciaux.
Quartiers : Parmi les quartiers les plus importants de Yamoussoukro, on
peut citer le quartier administratif, le quartier résidentiel, le quartier
commercial et le quartier touristique. Chaque quartier répond à des
besoins spécifiques de la population et contribue à la diversité urbaine
de la ville.
Monuments et sites emblématiques : Outre son aménagement urbain,
Yamoussoukro est célèbre pour sa basilique Notre-Dame de la Paix, l'un
des plus grands édifices religieux au monde. Ce monument
emblématique attire de nombreux visiteurs et contribue à l'identité
architecturale de la ville.
8-Les problèmes sociaux et environnementaux de la ville de
Yamoussoukro
Yamoussoukro, la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire,
est une ville riche en histoire, en culture et en potentiel. Cependant,
derrière sa façade de développement et de modernité, la ville est
confrontée à une série de défis sociaux et environnementaux qui
menacent son équilibre et son avenir durable. Ces défis incluent une
urbanisation inadéquate, l'accès limité aux services de base tels que
l'eau potable et l'assainissement, la dégradation de l'environnement,
ainsi que les écarts socio-économiques. Nous explorerons les multiples
facettes des problèmes sociaux et environnementaux auxquels est
confrontée la ville de Yamoussoukro, et les implications qu'ils ont sur la
vie quotidienne de ses habitants.
 Une urbanisation inadéquate
La croissance rapide de la population entraîne une pression sur les
infrastructures, la gestion des déchets et l’aménagement urbain. De plus
cette croissance rapide entraîne une demande croissante de logements,
de services de base et d'infrastructures urbaines.
 La dégradation de l'environnement
L'urbanisation rapide entraîne une déforestation, une perte d'habitats
naturels et une diminution de la biodiversité. De plus, la pollution de l'air
et de l'eau devient préoccupante, affectant la santé publique et l'équilibre
écologique.
 Les écarts socio-économiques
Les inégalités socio-économiques à Yamoussoukro se manifestent à
travers des disparités importantes en termes de revenus, d'accès aux
services essentiels et d'opportunités économiques, menaçant ainsi la
cohésion sociale et le développement durable de la ville.
 Gestion inadéquate des déchets
La gestion des déchets solides est un défi majeur à Yamoussoukro, avec
des problèmes de collecte, de traitement et d'élimination des déchets, ce
qui entraîne souvent une accumulation de déchets dans les rues et les
cours d'eau.
 Morcellement des réserves foncières
Ce morcellement et ces occupations peuvent compromettre la capacité
de la ville à répondre aux besoins futurs en termes d’infrastructures et
d’équipements publics. De plus, cela peut entraîner une perte d’espaces
verts et de zones de loisirs pour la population.
 Développement urbanistique
La ville est confrontée à des dysfonctionnements dans son
développement urbanistique, comme la surproduction des lotissements
villageois, l’inadéquation de l’offre et de la demande, et les problèmes de
chevauchement des lotissements.

Webographie
Yamoussoukro — Wikipédia (wikipedia.org)
https://mairieyamoussoukro.ci/yamoussoukro/historique
https://fr.vikidia.org/wiki/Yamoussoukro#:~:text=Yamoussoukro
%20signifie%20%C2%AB%20village%20de%20la,Go%20le%20chef
%20des%20Akou%C3%A8
Yamoussoukro Population 2024 (worldpopulationreview.com)

Vous aimerez peut-être aussi