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Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée. Elle présente sensiblement la forme d'un
carré d'environ 600 km de côté7. D'une superficie de 322 463 km28, elle est bordée au nord-ouest
par le Mali, au nord-est par le Burkina Faso, à l'est par le Ghana, au sud-ouest par le Liberia, à
l'ouest-nord-ouest par la Guinée et au sud par l'océan Atlantique. La population est estimée à
29 389 150 habitants en 20219.
La Côte d'Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro mais la quasi-totalité
des institutions se trouvent à Abidjan, son principal centre économique. Sa langue officielle est
le français, mais quelque 70 langues et dialectes10 sont parlés au quotidien. Sa monnaie est
le franc CFA. Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO), de l'Union africaine (UA), de l'Organisation internationale de la
francophonie (OIF), de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), de l'Organisation des
Nations unies (ONU), du Groupe des vingt-quatre (G24), du Groupe des 33 , de la Banque
africaine de développement (BAD), de l'Organisation de la presse africaine (APO), de
la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) , du Conseil africain et malgache pour
l'enseignement supérieur (CAMES) et de la Zone de paix et de coopération de l'Atlantique
Sud (ZPCAS).
D'abord protectorat français11 en 1843, puis colonie française le 10 mars 1893 selon le traité de
Kong, le pays acquiert son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-
Boigny, premier président de la République. L'économie, essentiellement axée sur l'agriculture,
notamment la production de café et de cacao, connaît au cours des deux premières décennies
un essor exceptionnel12. En 1990, le pays traverse, outre la crise économique survenue à la fin
des années 1970, des périodes de turbulence sur les plans social et politique. Ces problèmes
connaissent une exacerbation à la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993. L'adoption
d'une nouvelle constitution13 et l'organisation de l'élection présidentielle qui, en 2000, porte au
pouvoir Laurent Gbagbo n'apaisent pas les tensions sociales et politiques, qui conduisent au
déclenchement d'une crise politico-militaire le 19 septembre 2002. Après plusieurs accords de
paix, l'élection présidentielle de 2010 voit la victoire d'Alassane Ouattara face à son opposant
Laurent Gbagbo. Réélu en 2015, Alassane Ouattara relance la croissance économique par une
politique libérale et interventionniste tout en étant critiqué pour sa gestion de l'armée et de la
justice. En 2016, une nouvelle constitution est adoptée, marquant l'avènement de la Troisième
République.
La Côte d'Ivoire est en voie de développement et se place en 159e position selon son indice de
développement humain (IDH) en 20214.
jan fév mar avri ma jui aoû sep oct nov déc anné
Mois jui.
. . s l i n t . . . . e
Température
minimale
23 24 21 25 25 24 24 23 22 24 24 24 21
moyenne
(°C)
Température
maximale
31 32 32 32 31 29 28 27 28 29 31 31 32
moyenne
(°C)
Précipitation 31 60 20 16
21 49 110 159 32 69 149 92 1 973
s (mm) 9 7 1 5
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
31 32 32 32 31 29 28 27 28 29 31 31
23 24 21 25 25 24 24 23 22 24 24 24
jan fév mar avri ma jui aoû sep oct nov déc anné
Mois jui.
. . s l i n t . . . . e
Température
minimale
20 20 21 21 22 21 20 20 20 20 21 20 20
moyenne
(°C)
Température
maximale
33 34 34 33 33 31 29 29 30 32 33 33 34
moyenne
(°C)
Précipitation 14 14 10 12
15 44 90 134 109 199 34 20 1 159
s (mm) 0 1 5 8
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
33 34 34 33 33 31 29 29 30 32 33 33
20 20 21 21 22 21 20 20 20 20 21 20
jan fév mar avri ma jui aoû sep oct nov déc anné
Mois jui.
. . s l i n t . . . . e
Température
minimale
18 18 22 23 22 21 21 21 20 20 18 16 16
moyenne
(°C)
Température
maximale
34 35 36 35 34 31 30 29 30 31 32 33 36
moyenne
(°C)
Précipitation 12 16 29 15
8 15 38 82 356 274 47 16 1 573
s (mm) 1 8 3 5
Source : ANAM27
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D
34 35 36 35 34 31 30 29 30 31 32 33
18 18 22 23 22 21 21 21 20 20 18 16
Ces climats induisent quatre grands types de biomes différents, que le WWF désigne
par écorégions. La savane soudanienne occidentale, au nord du 8e parallèle, recouvre près du
tiers du territoire. Le tiers sud du pays est lui à cheval sur deux écorégions : à l'ouest l'écorégion
de forêts appelée « forêt de plaine de l'ouest guinéen » ainsi qu'au centre sud et au sud-est
l'écorégion de la forêt de l'est guinéen, séparée par le Sassandra. Entre ces deux zones,
la mosaïque de forêt-savane guinéenne, entrecoupée de zones ripariennes et de zones
humides au centre du pays, présente de nombreux points de forêt sèche assez dense. En outre,
le centre ouest du pays abrite une petite écorégion de montagne appelée forêt de montagne
ouest-africaine. Ces trois zones sont incluses par la Conservation International dans le point
chaud de biodiversité de l'Upper Guinean forests (littéralement de l'anglais « forêt haute-
guinéenne »). Il existe aussi deux mangroves, de l'écorégion des mangroves guinéennes, une à
l'ouest d'Abidjan, à l'embouchure de la Bia et l'autre à l'ouest à l'embouchure du Boubo.
Le climat d'Odienné, une ville du nord-ouest, est lui, influencé par la présence des montagnes, la
pluviométrie y est plus élevée avec 1 491 mm3 et les températures y sont plus basses19, que plus
à l'est. La pluviométrie de cette zone est même de 1 897 mm3 à Man.
Faune et flore[modifier | modifier le code]
Le parc national du Mont Péko (34 000 hectares) est surtout réputé pour sa
végétation : flore de montagne et forêt primaire.
Le parc national d'Azagny est situé au bord de l'océan à l'embouchure du Bandama,
sur 30 000 hectares essentiellement constitués de savane marécageuse avec des
palmiers, où l'on peut apercevoir des troupeaux d'éléphants et de buffles. La réserve
de faune du Haut-Bandama (123 000 hectares) couvre une zone de savane et abrite
des éléphants, des buffles et antilopes.
Le parc national du Mont Sangbé, d'une superficie de 95 000 hectares est
entièrement situé en zone montagneuse (14 sommets de plus de 1 000 m dans les
monts du Toura) ; il est giboyeux et abrite une flore particulière.
Le parc de Kossou, né de la nécessité de reloger les animaux menacés de la noyade
par la montée des eaux du barrage de Kossou, s'étend sur 5 000 hectares.
Le parc national du Banco (3 000 hectares), situé aux portes d'Abidjan, est un
exemple de forêt primaire avec des acajous, framirés, avodirés, niangons, espèces
devenues très rares.
Le parc national des îles Ehotilé, un parc marin créé en 1974 et situé sur la lagune
Aby à l'Est d'Abidjan, présente un intérêt particulier pour les recherches historiques et
archéologiques.
Réserves naturelles[modifier | modifier le code]
La réserve naturelle de Dahliafleurs, est située sur la route de Bingerville. Elle s'étend
sur 148 ha38. La diversité de végétations est favorable à la recherche scientifique
avec 91 ha de forêt bien conservée, 8 ha de forêt secondaire, 15 espèces de
mammifères et 69 espèces d'oiseaux inventoriés. La réserve est située dans une
région à fort potentiel touristique. La reserve est déclarée domaine d'utilité publique
par le décret n° 00895/MINEEF/ du 17 octobre 2007 avec la dénomination Réserve
naturelle Partielle de Dahliafleur39.
Composition ethnique40
- Akan 38 %
- Peuples voltaïques et Gur 22 %
- Mandé du Nord 22%
- Krous 9,1%
- Mandé du Sud 8,6 %
- Autres 0,3%
Religions40
- Islam 42,5 %
- Christianisme 39,8 %
- Animisme 2,2%
- Aucune 12,6 %
Composition linguistique
- 63 ethnies locales
La population ivoirienne, comme dans la quasi-totalité des pays africains, connaît une croissance
rapide. Au cours des derniers recensements effectués en 1975, 1988 et 1998, elle s'élève à
6 709 600, 10 815 694 puis 15 366 672 habitants. Elle est estimée à 24 294 750 habitants en
201741. La population de la Côte d'Ivoire est estimée à 29 389 150 d'habitants en 2021 dont
6 435 835 d'étrangers selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH). La
population compte 52.4 % d'hommes et 47.8 % de femmes9.
Le taux d'accroissement naturel est de 2,6 % en 2014 selon l'Institut national de statistique
(INS)42. Cet accroissement rapide est en partie imputable à l'immigration continue de populations
étrangères venus en partie des pays limitrophes comme le Mali et le Burkina Faso.
En effet, durant les trente premières années de son existence, la Côte d'Ivoire avait produit un
véritable creuset en accueillant environ 26 % d'étrangers des pays limitrophes. Le recensement
général effectué en 1998 révèle ainsi un taux d'étrangers de 26 %, soit plus du quart de la
population totale. Ces immigrés, en quête de mieux-être, sont attirés par le développement
économique rapide et la stabilité sociale et politique que connaissait le pays avant le début des
crises sociopolitiques et militaires. Ils proviennent majoritairement des pays voisins membres de
la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Malgré la crise politico-
militaire de 2002, le pays compte encore en 2008 de nombreux étrangers originaires de la
CEDEAO dont des Burkinabés, de loin les plus nombreux (environ deux millions), des Maliens,
des Guinéens, des Sénégalais, des Libériens, des Ghanéens, des Nigériens.
À ceux-ci s'ajoutent l le clivage entre les zones nord et sud. Sur l'ensemble du territoire en 1998,
la densité moyenne est de 48 hab./km2. En zone sud, zone forestière, elle varie de 53,3 (district
du Bas-Sassandra) à 272,7 hab./km2 (région des Lagunes). 57 % de la population vit en milieu
rural, les zones urbaines en abritent quant à elles 43 %. Le taux de croissance de la population
urbaine est évalué à 4,2 % entre 1988 et 199844. En 2010, le taux de croissance annuelle de la
population était de 2,6 % selon l'Institut National de la Statistique [archive].
Sont considérées comme villes les localités semi-urbaines de 3 000 habitants au moins,
agglomérées, dotées d'une fonction politique et administrative et au sein desquelles la population
active non agricole est supérieure ou égale à 50 %. Sur cette base, 129 villes sont dénombrées
par le dernier recensement général de la population (1998). Abidjan reste le principal centre
urbain et économique du pays, avec 2 877 948 habitants es Libanais essentiellement
commerçants, quelquefois industriels[source insuffisante]. Les Libanais seraient 60 000, soit la plus
grosse communauté libanaise en Afrique43. Le pourcentage d'étrangers naturalisés est de 0,6 %.
La population ivoirienne autochtone est en outre multiethnique. Cinq grands groupes ethniques,
comprenant environ une soixantaine d'ethnies, constituent les nationaux d'origine40 :
Sassandra-
4 Daloa 421 879
Marahoué
Sassandra-
13 Bouaflé 213 967
Marahoué
Sassandra-
25 Vavoua 132 528
Marahoué
Sassandra-
29 Issia 126 252
Marahoué
Sassandra-
34 Bonon 116 871
Marahoué
Sassandra-
39 Dania 106 612
Marahoué
Sassandra-
44 Saïoua 100 085
Marahoué
islam : 42,5 %
animisme (religions traditionnelles africaines) : 2,2 %
Christianisme : 39,8 %
Autres religions : 0,7 %
musulmanes, ou de royaumes musulmans au nord du pays actuel, et d'autres
régions du Sahel. Les athées sont surtout des Ivoiriens urbains, souvent aisés, et
éduqués. Ils sont nombreux chez les moins de 40 ans.
Christianisme[modifier | modifier le code]
Islam[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Islam en Côte d'Ivoire.
Esclaves enchaînés.
À l'initiative du prince Henri le Navigateur, les Portugais João de Santarém et Pedro
Escobar découvrent le littoral ivoirien en 1470-1471. Ils seront pendant plus d'un siècle les
seuls Européens présents sur le littoral ivoirien53, avant d'être rejoints à la fin du XVIe siècle par les
Hollandais, puis au XVIIe siècle par les Français et les Anglais54,55. En effet, la côte est considérée
comme inhospitalière, tant sur le plan géographique (la côte basse et sableuse est défendue par
la barre, successio[modifier | modifier le code]
Ces Européens tentent d'évangéliser et parfois d'entretenir des contacts politiques avec les
populations du littoral ivoirien mais les relations sont surtout commerciales. L'abondance de
l'ivoire dans cette partie du territoire africain va lui valoir le nom de « Côte de l'ivoire »61 — mais
aussi « Côte des mal gens » en raison des relations difficiles avec les habitants62,63,64. Le
commerce porte sur divers produits tropicaux, mais il est surtout dominé par la traite négrière.
Ces esclaves sont des captifs des guerres tribales, les résultats d'une mise en gage ou d'une
décision judiciaire, ou sont tout simplement esclaves de naissance, ayant hérité du statut de leurs
ascendants65.
La Côte d'Ivoire, qui est jusqu'au XIXe siècle un espace de traite secondaire comparé
au Bénin55 ou au Nigeria, subit toutefois également les conséquences négatives du
phénomène66 : nombreux morts, diminution de la natalité n d'énormes rouleaux déferlants) que
humain (les habitants sont réputés anthropophages)56. C'est la raison pour laquelle, jusqu'au
XIXe siècle, les grands marchés de l'or et des esclaves se tiennent dans d'autres lieux56.
Établissement sans lendemain de Français[modifier | modifier le code]
Le nouveau code foncier, qui oblige les exploitants étrangers (non Ivoiriens) de terres
à les restituer à leur décès ou être louées par leurs descendants, et ce en dépit d'un
titre foncier rural définitif (1998)15. Les propriétaires coutumiers du Sud étendent la
qualification d'étranger à tous les allogènes (Baoulé, Dioula, Lobi).
La fin du droit de vote des étrangers et la mise en place d'une carte de séjour
stigmatisante15.
La
Robert Guéï qui devient, de ce fait, chef de l'État de Côte d'Ivoire. Henri Konan Bédié s'exile en
France105.