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https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/14/en-france-les-reseaux-electriques-se-
preparent-a-une-deuxieme-revolution_6227762_3234.html

DécryptagePour accompagner l’électrification à marche forcée des usages et soutenir l’arrivée


massive des énergies renouvelables, un chantier de près de 200 milliards d’euros s’ouvre, afin
de moderniser et de sécuriser le transport et la distribution d’électricité sur tout le territoire.

Le 4 novembre 2006, il est 20 h 10 quand les opérateurs d’électricité allemands RWE et E.ON
coupent les deux lignes à haute tension qui traversent le fleuve Ems, dans le nord-ouest de
l’Allemagne. Une manœuvre habituelle, destinée à laisser passer en toute sécurité un navire
de croisière, le Norwegian-Pearl, sortant de son chantier et en route pour la mer du Nord.
Mais, cette fois, une erreur de communication et de calcul entre les deux opérateurs engendre
la surcharge des autres lignes puis la déconnexion complète d’une partie du réseau européen.
De l’Allemagne à la France, à l’Espagne et jusqu’au Maroc, 15 millions de foyers et de clients
se retrouvent plongés dans le noir pendant près d’une heure. Très vite des actions de
rééquilibrage sont lancées, le black-out total est évité, mais l’Europe a frôlé la catastrophe…

S’ils sont généralement oubliés au quotidien, les réseaux électriques savent se rappeler à notre
bon souvenir dès lors que nous en sommes privés. Le spectre des coupures de courant, durant
l’hiver 2022, dans le sillage de la guerre en Ukraine et de l’arrêt des livraisons de gaz par la
Russie, en est l’illustration la plus récente. compensatoire, une autorité publique donne une
compensation au producteur d’énergie si les prix du marché baissent trop fortement, mais elle perçoit des
paiements si les prix sont trop élevés. L’utilisation des contrats d’écarts compensatoires sera autorisée pour
tous les investissements dans la nouvelle production d’électricité, qu’il s’agisse d’énergie renouvelable ou
d’énergie nucléaire.

Crise des prix de l’électricité

Le texte prévoit un mécanisme permettant de déclarer une l’état de crise des prix de l’électricité. Lorsque
ceux-ci sont très élevés et sous certaines conditions, l’UE peut déclarer une crise des prix de l’électricité à
l’échelle régionale ou européenne, permettant aux États membres de prendre des mesures temporaires pour
fixer les prix de l’électricité pour les PME et les consommateurs industriels à forte intensité énergétique.

Citation

Nicolás González Casares (S&D, Espagne) a déclaré: "Avec cette réforme, l’Europe place les citoyens au
centre de la conception du marché de l’électricité. Le texte comprend des mesures visant à mieux les
protéger, en particulier les plus vulnérables, et à accélérer le déploiement des sources d’énergie
renouvelables. Le Parlement a fait un pas en avant dans la démocratisation de l’énergie en parvenant à créer
une organisation du marché qui réponde aux failles révélées par la crise énergétique. Tous les
consommateurs, y compris les microentreprises et les PME, auront accès à des prix sur le long terme,
abordables et stables".

Prochaines étapes

Après l’approbation du Parlement, le Conseil doit adopter formellement la législation pour qu’elle puisse
entrer en vigueur.

Contexte

Vitales à bien des égards, ces infrastructures vont l’être plus encore dans le cadre de la

, abordable et durable.

Les mesures, composées d'un règlement et d'une directive , déjà approuvées avec le Conseil, ont été
adoptées respectivement par 433 voix pour, 140 contre et 15 abstentions, et 473 voix pour, 80 voix contre
et 27 abstentions. La législation protégera les consommateurs contre la volatilité des prix. Les députés ont
veillé à ce que ces derniers puissent avoir accès à des contrats à prix fixe ou dynamique et qu’ils reçoivent
les informations importantes sur les options auxquelles ils souscrivent. Les fournisseurs ne seront pas
autorisés à modifier unilatéralement les termes d’un contrat.

Les députés ont également veillé à ce que les pays de l’UE puissent interdire aux fournisseurs de réduire
l’approvisionnement en électricité des clients vulnérables, y compris dans le cas de litiges entre les
fournisseurs et les clients.

Contrats d’écart compensatoire

La législation prévoit des "contrats d’écart compensatoire" (CEC), ou des régimes équivalents ayant les
mêmes effets, afin d’encourager les investissements énergétiques. Dans le cadre d’un contrat d’écart

Les prix de l’énergie ont augmenté depuis mi-2021, dans un premier temps dans le contexte de la reprise
économique post-COVID-19. Cependant, les prix de l’énergie ont fortement augmenté en février 2022 en
raison des problèmes d’approvisionnement en gaz à la suite de la guerre russe en Ukraine. L’augmentation
du prix du gaz a eu un effet immédiat sur celui de l’électricité, car ils sont liés dans le cadre du système de
préséance économique, où la source d’énergie la plus chère (généralement basée sur les combustibles
fossiles) fixe le prix global de l’électricité.

L'électricité existe depuis les débuts de l'Univers. Son histoire vue par les hommes remonte aux
débuts de l'humanité, car l'électricité est partout présente, elle est très discrète la majorité du
temps mais se manifeste parfois de manière très spectaculaire et brutale : par exemple sous
forme d'éclairs associés au tonnerre et à des destructions.
 L'UE aura le pouvoir de déclarer une crise des prix de l'électricité à l'échelle régionale ou
européenne
La réforme adoptée jeudi rendra le marché européen de l’électricité plus stableon de
l'électromagnétisme au XIXe siècle. Utilisée dès le départ pour véhiculer des signaux
(communication), elle devient une énergie (éclairage, mise en mouvement et déplacements). Dès
lors la démarche de développement de l'électricité utilisable vient de la prépondérance du savoir-
faire déjà établi industriellement, et principalement depuis la mécanique et la chimie.
ers d'années, leur théorisation et leur compréhension est relativement récente, au regard de la
très longue période d'applications empiriques imaginées par les hommes.
L'histoire retrace les tentatives des hommes pour comprendre, contrôler, utiliser et rationaliser ce
vecteur d'information et vecteur d'énergie, devenu totalement incontournable dans la société
depuis le milieu du XXe siècle.

Présentation générale[modifier | modifier le code]


L'électricité existe depuis les débuts de l'Univers, qui est composé, selon des principes
physiques, de « matière ». Son histoire créée par les hommes remonte aux débuts de l'humanité.
Si l'électricité est partout présente dans la Nature de façon très discrète la plupart du temps, elle
se manifeste néanmoins de manière très spectaculaire et brutale sous forme d'éclairs associés
au tonnerre et à des destructions.
Sa théorisation et sa compréhension sont relativement récentes, au regard de sa très longue
période sans application puis de sa relativement longue période avec
des applications empiriques, usages habituels imaginés par les hommes dans leur Univers
observable. À partir des usages et des effets sur le corps des êtres et sur la matière, on
retrace les tentatives et réussites technologiques des hommes pour comprendre de façon plus ou
moins idéale selon les mentalités et les époques, pour contrôler aussi bien dans son aspect
individuel que public, pour utiliser en société et rationaliser finalement selon des ententes
économiques globales ce transmetteur physique d'énergie et d'informations.
Ce qui est potentielLa 1 «dont l'effet n'est pas immédiat1», ce qui est virtuel, une possible réalisation
mais pas encore de présence est conçu dans la médecine à la Renaissance. La
pensée conceptuelle
Au passage du XIXe au XXe siècle les correspondances de l'électricité avec la lumière sont
abordées. La notion du minimum de charge pour la valeur électrique est abordée, sans que l'on
sache l'expliquer2 (l'insécabilité vue philosophiquement dans l'Antiquité3). Dans le même cadre de
la recherche scientifique, la valeur lumineuse minimum de la lumière est établie.
On théorise mathématiquement en fonction du besoin applicatif avec les valeurs constantes et
des fonctions (complexes) trouvées selon les limites applicatives reconnues; Celles-ci vont,
sans changer la nature de ce qui est appelé l'électricité, de l’extrêmement petit à son contraire
qui est l'immensité du réelnote 1.
Dès le début du XXe siècle, lorsqu'il s'agit de traitement de signaux, les recherches sur les
utilisations de l'électricité engendrent les premiers composants électroniques ; Et historiquement
ce qu'on qualifie d'électronique et ce qu'on qualifie d'électrique se dissocie au cours du XXe siècle.
Puis pour de nombreux domaines l'histoire de l'électronique et celle de l'électricité se rejoignent à
partir du troisième tiers du XXe siècle : pour les données numérisées informatisées, pour les
moyens de transport, jusqu'à la sphère domestique. On ne dissocie pas leur histoire au XXIe siècle
Au XIXe siècle, l'électricité constitue un phénomène si étonnant en Occident que la langue
ordinaire utilisée s'enrichitnote 2 de termes et locutions, et cela inclut cette « nouveauté » (« fée
électricité », etc.) dans la culture et les arts (cf. expositions universelles).
L'électricité est devenue Électricité en Mésopotamie[modifier | modifier le code]
Les Mésopotamiens au IIIe siècle av. J.-C. utilisaient des objets surnommés aujourd'hui «
Récupérée par les Arabes, la boussole arrive en Occident au XIe siècle, cela relance l'étude de la
science des aimants, le magnétisme. L'effet des éclairs lumineux pendant les orages sur le
comportement de l'aiguille du compas, la boussole de navigation, est consigné par
les navigateursL1b 1

Maquette d'une cuillère indiquant le sud (Boussole 206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.).

Position du pôle magnétique par rapport au pôle géographique.

La Renaissance[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Sciences et techniques de la Renaissance.

Compas sec de la Renaissance fixé par des cardans (1570).

Une harpe Renaissance. La théorie de la fréquence de résonance des


cordes a abouti à la notion de fréquence stabilisée pour des phénomènes électro-magnétiques
appliqués.
Au cours des siècles précédents, en Occident, est imposé le conservatisme de la connaissance
par l’Église chrétienne monothéiste, qui remplace les structures de l'Empire romain. Elle adopte
la philosophie naturelle et la physique d'Aristote, l'astronomie et la géographie de Ptolémée, les
deux principales synthèses scientifiques héritées de la culture hellénistique. Elle qualifieL34
1
les pratiques et les savoirs par une normalisation du surnaturel. La formalisation
des phénomènes électriques et magnétiques par les érudits, exprimant la nouvelle curiosité,
s'appuie sur une structuration de conception de l'univers qui « a horreur du vide ». La foudre avec
sa lumière est à l'époque un « phénomène divin », c'est-à-dire « normal ».
La science expérimentale reproductible apparaît à la fin du Moyen Âge au XIIIe siècle, en dehors
du raisonnement abstrait philosophique qui est propre à l'Antiquité. Elle est associée à l'alchimie
opératoire. En Angleterre, Robert Grossetête amorce cette voie par la géométrie et, en
France, Roger BaconL24 1 prône la nécessité des mathématiques en plus de l'énumération : les
savants, principalement des moines, sont encore dans l'usage de la langue noble pour la pensée
qu'est le latin, mais font usage de la numération « indo-arabe » pour ce qui concerne la vie de
leur époque. La mécanique s'applique d'une façon très pratique, par exemple pour traiter les
problèmes de constructionnote 5. S'il n'y a qu'une seule science au Moyen Âge, celle de l'individu5, à
la Renaissance certains érudits (tels Jérôme Cardan — qui initie les nombres
imaginaires — , Léonard de Vinci et Marin Mersenne, qui étudie tout autant la chute des
corps qu'il observe et découvre la fréquence en acoustiqueL1b 1) manient aussi bien « ce que l'on
pourrait faire » (« le fruit de l'imagination ») que les traitements déjà valables et efficaces dans les
sciences plurielles appliquées : médecine, alimentation, botanique,
architecture, etc. Montaigne fait ainsi apparaître les sciences humaines en regard de la « science
infuse » de Dieu dans le contexte du pouvoir religieux.

XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles[modifier | modifier le code]


Un tournant historique[modifier | modifier le code]
Le XVIe siècleextrait 2, « temps des inventions » de la Renaissance, a été précédé par une inventivité
forte pour ce qui concernait la science de la construction, laquelle avait expérimenté des
méthodes pour lutter contre la pesanteur. En cela, la notion de progrès s'applique dans les
sciences — au sens d'évolution — parce que la science peut être une théorie sans application
immédiate. (Cela devient la conception contemporaineL1a 1.)
Même si la connaissance prend un sens pour l'échange des matières et des fabrications
(l'économie) — montrée par la mise en place des établissements de la « banque » —, il n'y a pas
d'utilité à l'époque naissante de la philosophie des Lumières à savoir ce que sont les rapports
entre les force, énergie, mouvement en prévision d'en tirer profit.

Cabinet de curiosité du Château de Goulaine ou cabinet des


merveilles naturelles au XVI siècle. Ils ont été un support de la pensée philosophique sur la
e

matière inerte ou vivante. Mais aussi sur une interrelation des objets entre eux.

La page du Philosophiae naturalis principia


mathematica (1686) de Newton sur la création naturelle de force centripète.
L'aspect raisonnable ou logique des phénomènes physiques que l'on veut reproduire est
formalisé en appui sur la mathématique qui quitte la simple expression de la beauté harmonique
dans le monde et son unicité fondamentale, une unité donnée par le concept d'un Dieu et ses
créations. Les évolutions de cette mathématique dans la numération la font s'associer au
« complexe » et des calculs s'appliquent à l'infime, celui de la matière imperceptible dans la
pratique et vue dans l'esprit6.
Dans ce cadre initial, l'utilité des phénomènes électriques expérimentés est essentiellement celle
du plaisir de la connaissanceL1b 2 et de sa mise en spectacleV 1.
Dans la période entourant l'an 1600, un large courant culturel de progrès tente de séparer
l'imaginaire de la réalité s'établit, dans des degrés variables selon les régions d'Europe, illustré
par une trentaine de cabinets de curiosités européens, dans lesquels on trouve des objets
d'ambre, de porcelaine, de soie, des plumesE 1... Les échanges épistolaires entre les différents
tenants sont très nombreux et très rapidesE 1. Ils motivent les participants par-delà leur
« nationalité », mais en expérimentant selon leur « philosophie naturelle » locale, pour prendre
« connaissance » dans un ordre naturel des choses bien défini avec le monde non
encore classifié selon son sens moderneE 1. Les cabinets précèdent les salons où se rencontrent
les savants au XVIIIe siècleE 1.
Au milieu du XVIIIe siècle, de nombreux savants pratiquant la langue anglaise, la langue française,
en continuité de la culture classique gréco-latine participent à des ouvrages fondamentaux de
« la transmission à tous de la connaissance ». L'encyclopédie Diderot - D'Alembert est constituée
entre 1751 à 1772. Elle montre et qualifie les objets et leur fonctions en fournissant un accès plus
facile que ne le font les traités et essais des érudits. C'est l'époque où on pense que la chaleur
apportée par le feu à certaines matières produit de l'électricité (dans le verre, le diamant, etc.) en
plus d'une lumière commençant au rougeoiement selon des phénomènes constatés au siècle
précédent7.
Mais dans le même temps, dans ce qui est l'« esprit de rigueur » scientifique, la mathématique
est appliquée pour faire une traduction numérique « pure » de la physique à partir de
l'expérimentation. La représentation raisonnée n'est plus à partir de ce siècle seulement
qualitativeR 1.
Alors se pose la notion de continuité et de rupture modélisée par la mathématique dans ce qui va
devenir le déterminisme total ou partielLa 1.
Naissance de la théorie moderne, deux siècles
déterminants[modifier | modifier le code]

Le « Versorium » de Gilbert, l'électroscope à aiguille en


métal « non aimantable » déterminant la présence de charges électriques situées à petite
distance sur le modèle de la boussole déterminant une aimantation.
En 1600, William Gilbert assimile la Terre à un gros aimantL1b 3 expliquant les pôles Nord et Sud.
Lorsqu'il étudie les boussoles, il associe les attractions de l'aimant et de l'ambre : sur le même
effet attractif que la composante « magnétique » de l'aimant, il invente pour l'ambre le mot
« électrique »L1b 3. De là naît ce qui est appelé « électricité »V 1.
Depuis 1646 en Angleterre, le terme « électricité » est employé dans la trilogie « gravité,
magnétisme, électricité »La 3, dont Isaac Newton est des mathématiciens-philosophesextrait 3.
En 1660, Otto von Guericke crée une production d'électricité expérimentale avec une boule de
soufre frottée par rotation : il constate des étincelles qu'il rapproche avec les éclairsL1b 1.
Une lumière a probablement été vue à partir de cette machine.
En 1669, Hennig Brand découvre le phosphore et la lumière qui en est issue8.
En 1676, Ole Christensen Rømer évalue la vitesse de la lumière à l'Observatoire de ParisL1a 2.
Entre 1676 et 1689, le mathématicien-philosophe Gottfried Wilhelm Leibniz propose une théorie
vectorielle de la force vive, la « conservation de l'énergie de mouvement relatif des objets » par
rapport au temps dans leurs systèmes autonomes. Il est en opposition au mécanisme
théorique de Newton et Descartes issu du « plein » de la « chose étendue » reliant toute chose,
chose perceptible comme chose immatérielle.
En 1733, l'intendant Du Fay, en France examinant l'attraction et la répulsion de corps électrisés
par frottement, distingue une électricité positive et une électricité négativeLa 4 (électricité
« résineuse » venue de l'ambre et du soufre, électricité « vitreuse » ou « vitrée » venue du verre).
En 1747, Jean Le Rond d'Alembert établit l'équation de d'Alembert de propagation d'onde
(analogue aux quatre équations de Maxwell du XIXe siècle)L1b 1).
En 1752, Benjamin électrique » a des « goûts différents sur la langue » selon leur inventeur (dus
à l'électricité générée par la transformation chimique de métaux avec la salive).
Le courant continu « artificiel » de basse tension est ainsi une conséquence de la tenue des
expériences sur le vivant animal démonstratrices des philosophies différentesV 1. Elle montre que
la recherche initiale de la connaissance physique est intuitive et associée à la perception par les
sens humains.
Premières découvertes : électricité statique[modifier | modifier le code]

Une machine de Ramsden électrostatique à disque en verre


frotteurs en cuir, peignes collecteurs et éclateur à l'arrière.
Les premières recherches factuelles concernant l'électricité avant l'avènement de
l'électromagnétisme, se concentreront sur la charge électriqueLa 6 portée par des objets donnant
lieu à des phénomènes électrostatiques.
Précédemment observée par ses effets d'attirance des corps légers ou bien de « décharge » par
étincelles, l'électricité résineuse ou vitreuse en équilibre dans les corps « chargés » (en analogie
avec la charge pondérale et le matériel de levage) aboutit au concept d'« électricité statique ».
Avec la production d'une « charge » d'électricité avec des machines « à frottement »V 1 peuvent
commencer les premières expérimentations concrètes. Le premier exemplaire pratique de
machine fut celui de Francis Hauksbee avec un globe de verre en 1705.
Suivant les façons de faire en bonne société, des spectacles popularisent « l'électrique » (terme
anglais « electric » d'époque) grâce aux pouvoirs de fascination de ce qui
Franklin a la vision
de nature nouvelle : la contraction des muscles d'un animal. Pour lui, « l'électricité animale est
une électricité d'une nature différente de celle de l'« électricité de la foudre ». Elle n'est pas en
mouvement et se situe dans le corps. Il écrit en 1786 de Animali electricitateV 1.
En 1773, le chimiste anglais Henry Cavendish fabrique une « maquette » de poisson-torpille avec
des bouteilles de Leyde (connues depuis 1745) imbriquées enterrées. Alors une « électricité » de
même nature que la foudre — puisque venant du système du ciel et du sol — y est constatée
avec les mêmes effets contractants (environ 2 500 V) que l'électricité animale du poisson-torpille
(environ 250 V)V 1.
En 1799, Alessandro Volta invente la pile électrique en
empilant alternativement des disques de métaux différents (cuivre, zinc) séparés par des
disques de feutre imbibés d’acide qui sont l'image des petits muscles du poisson torpille.
En Italie, Luigi Galvani, qui est un tenant de l'« ordre divin » où « Dieu donne vie », est opposé
philosophiquement à Alessandro Volta ; ils appartiennent à deux Universités concurrentesV 1. Vers
1800, Volta, afin de démontrer et confirmer son point de vue sur les phénomènes électriques,
part des observations antérieures du poisson-torpille, simule les nombreux petits muscles
interstitiels par des cartons imbibés entre des plaques et surtout les empile en sérieL15 1. Il met au
point le premier objet qui fournisse de l'électricité sans « transformation d'un mouvement
mécanique »La 5 et de façon continue : la pile voltaïque, ancêtre de la pile électriqueV 1. Le « fluide

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