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CPHY-309 Piles Electrochimiques Professeur
CPHY-309 Piles Electrochimiques Professeur
Programme
A. La chimie, science de la transformation de la matière.
Cette séance expérimentale illustre la partie de programme ci-dessous, parue au B.O. spécial n° 6 du 28 août
2008. Les pistes d’activité proposées par le programme précédent ont été conservées dans la colonne
« Commentaires » : les professeurs pourront s’en inspirer pour mener leurs expérimentations s’ils le désirent.
Commentaires
La notion de couple oxydo -réducteur
est hors programme
Thème de convergence : énergie
Mots clés
o Pile électrochimique o Pile alcaline, saline, à combustible.
o Energie chimique o Source d’énergie
o Energie thermique
Prévoir
Matériel
Poste élève Référence
Multimètre (1) 02583
Thermomètre (2) 00840
Lame de cuivre (1) 01305
Lame de zinc (1) 01982
Cordons (2) 60510
Pinces crocodiles (2) 04078
Bécher 50 mL (2) 06301
Bécher 250 mL (1) 06533
Verre de montre (1) 06649
Tube à essais (1) 06623
Erlenmeyer (1) 100mL 06683
Agitateur 06500
Entonnoir 08672
Hydroxyde de sodium 01818980
Poudre de zinc (1 g) 01984250
Sulfate de cuivre (II) 01319980
Chlorure de sodium 01808980
Papier filtre 07240
Filtre plissé (2) 08735
Spatule 06652
Pipette compte-gouttes 06732
Solutions en flacon :
Solution de soude : c = 0,1 mol.L-1
Solution de sulfate de cuivre (II) : c = 0,1 mol.L-1 et c = 0,5 mol.L-1
Solution de chlorure de sodium : c = 0,1 mol.L-1
Remarques, astuces
o Pour l’activité 1, utiliser une solution de sulfate de cuivre (II) de concentration c = 0,5 mol.L-1
pour mieux visualiser le dépôt de cuivre ainsi que l’augmentation de température du milieu
réactionnel.
o Pour l’activité 2, utiliser une solution de sulfate de cuivre (II) de concentration c = 0,1 mol.L-1.
o Pour l’activité 3, réalisation de piles : il est souhaitable d’avoir demandé aux élèves de faire une
recherche personnelle sur Volta avant de réaliser cette activité. On peut humidifier le papier avec
de l’eau distillée, du robinet ou salée, il est intéressant de répartir ces 3 possibilités entre les
différents groupes et de comparer.
o Pour la réalisation de piles écologiques ….. À chacun son fruit … et on peut comparer !
Volta remarque également qu’en touchant sa langue avec deux métaux différents reliés à un conducteur, il
ressent des sensations dépendant de la nature des métaux. Cela lui permit de classer les métaux.
La pile de Volta permettait, pour la première fois d’obtenir un courant continu. La renommée de son inventeur
fût rapidement très grande : en 1801, il présente sa pile et ses expériences à l’Académie des Sciences devant
Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, thème d’un célèbre tableau de Nicola Cianfanelli (1793-1848)
Devenu empereur Napoléon le fit comte et dota l’Ecole Polytechnique d’une pile de 600 éléments zinc-cuivre
permettant d’obtenir un courant d’intensité voisine de 10 A.
L’histoire se poursuit…
En 1805 : Ritter améliore la pile de Volta en permettant sa recharge.
En 1836 : Daniell réalise un générateur chimique d’électricité « impolarisable » connu sous le nom de pile
Daniell, à partir de cuivre et de zinc plongés respectivement dans des solutions de sulfate de cuivre et de
sulfate de zinc.
En 1839 : Grove construit la première pile à combustible. Elle restera dans l’oubli pendant une centaine
d’années…..
En 1877 : Leclanché invente la pile qui porte son nom, avec comme électrolyte le chlorure d’ammonium et
comme dépolarisant le dioxyde de manganèse.
En 1935 : Bacon reprend l’étude des piles à combustible.
En 1953 : Création de la pile hydrogène-oxygène des missions Apollo…….
D’une façon générale toute pile est le siège d’une réaction d’oxydoréduction. Lorsqu’elle débite, les
électrons issus des réactions d’oxydoréduction circulent dans le circuit extérieur générant un courant
dans le sens inverse.
La pile est composée de 2 électrodes : la cathode (borne positive) qui est le siège d’une réduction et l’anode
(borne négative), siège d’une oxydation (Document ci-dessous : site SPH académie d’Amiens).
Schéma
o La pile au lithium
Elle a des propriétés bien supérieures à celles des piles alcalines ou salines, une f.é.m de 3,5 V et
une durée de vie pouvant atteindre 10 ans ! Elles sont ainsi utilisées dans les stimulateurs
cardiaques. Le coût de ces piles est élevé. Le boîtier est en acier.
C’est le couple Li+ / Li qui intervient à la borne négative, le lithium constituant l’électrode. Ce
métal réagissant très violemment avec l’eau, l’électrolyte est constitué d’un liquide non aqueux. Il
est très dangereux d’ouvrir ces piles.
© PIERRON 2008 La pile électrochimique (page 5)
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o La pile à combustible
Inventée en 1839 puis oubliée, elle connaît un regain d’intérêt depuis 1990. Son fonctionnement
repose sur la réaction d’oxydoréduction entre le dihydrogène et le dioxygène.
• Elle est semblable à une pile ordinaire. Elle possède une cathode et une anode séparées par un
électrolyte qui assure entre autres le passage du courant par transfert ionique des charges.
• Comme une pile classique, elle consomme son oxydant (ici le comburant dioxygène O2) et son
réducteur (ici le combustible dihydrogène H2). Elle continue de fonctionner tant qu'elle est
approvisionnée en dihydrogène et dioxygène.
1. A l'anode, électrode à laquelle arrive le courant, donc constituant ici la borne négative de la
pile, a lieu la réaction d'oxydation suivante : H2 = 2H+ + 2e– ;
2. Il y a donc production de 2 électrons par molécule de dihydrogène ;
3. L'ion H+ passe de l'anode à la cathode tandis que les électrons transitent par le circuit
électrique provoquant un courant électrique en sens inverse de leur déplacement ;
4. À la cathode, borne positive, les ions H+ sont consommés suivant la réaction de réduction:
La tension théorique produite vaut 1,23 V pour une pile fonctionnant à 25°C avec du dioxygène et du
dihydrogène purs sous la pression de 1 bar. En pratique, la tension fournie par une pile débitant un courant
électrique évolue généralement entre 0,5 et 0,8 V : cette perte de potentiel trouve son origine dans différents
© PIERRON 2008 La pile électrochimique (page 6)
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phénomènes physiques qui se produisent au niveau des électrodes, de l'électrolyte et des dispositifs de
distribution des réactifs et d'évacuation des produits. Une pile à combustible alimentée en dihydrogène et en
air ne produit que de l'eau dont on peut parfois observer directement la condensation lorsqu'elle fonctionne à
basse température.
Remarques :
• Avantages et inconvénients :
Comparée à la combustion des hydrocarbures utilisés dans les véhicules automobiles, une
pile à combustible ne rejette que de l’eau et non des gaz à effet de serre. Cependant la
production de dihydrogène pour alimenter la pile reste très polluante. La solution du moteur
hybride, essence-hydrogène, se développe et on compte de plus en plus de véhicules de ce
type ;
Le dihydrogène n’est pas toxique mais il est inflammable et explosif.
Un moteur à hydrogène est deux fois plus performant qu’un moteur à essence mais son coût
est encore élevé ; sa production massive n’est pas encore effective ;
Le prix d’un « plein de dihydrogène » ne deviendra compétitif que si la distribution de ce
gaz est généralisée et si le prix du baril de pétrole devient prohibitif.
Pistes d’évaluation
I. Note expérimentale : 6 « appel professeur » en tout.
Objectifs
o Mettre en évidence la conversion d’énergie chimique en énergie thermique.
o Réaliser une pile électrochimique.
ACTIVITE 1 : Etude de la réaction entre les ions cuivre (II) et la poudre de zinc
1. Expérience
Protocole expérimental :
θi = ……°C
(Valeur dépendant de l’environnement dans la classe)
2. Conclusion
Compléter la conclusion avec les termes suivants :
cuivre, zinc, transformation, ions, Zn2+. thermique, milieu réactionnel, conversion, température,
Au cours de la transformation chimique entre les ions cuivre (II) et le métal zinc, il y a eu formation
de métal cuivre et d’ions zinc Zn2+.
Au cours de cette réaction, la température augmente. L’échauffement du milieu réactionnel peut-être
interprété comme le résultat d’une conversion de l’énergie chimique des réactifs en énergie
thermique dissipée dans le milieu environnant
Ne peut-on pas essayer de convertir cette énergie chimique en une énergie autre que de l’énergie
thermique qui est perdue ?
1. Expérience
Protocole expérimental :
Vous disposez d’une lame de cuivre et d’une lame de zinc, d’un bécher de 100mL, d’un multimètre, d’un
thermomètre ou d’une sonde thermométrique ainsi que d’une solution de sulfate de cuivre (II).
1. Placer un thermomètre ou une sonde thermométrique dans le bécher. Noter la valeur de la température
initiale de la solution.
© PIERRON 2008 La pile électrochimique (page 11)
Document du professeur 12/ 14
θi = ……°C
2. Placer les deux lames dans le bécher contenant 100 mL de solution de sulfate de cuivre (II).
3. Enlever le thermomètre et relier à l’aide de fils électriques les deux lames aux bornes d’un voltmètre :
la lame de zinc étant reliée à la borne COM du voltmètre.
Observations
Interprétation
Au cours de cette expérience l’énergie chimique n’a pas été convertie en énergie thermique.
Le dispositif réalisé s’appelle une pile électrochimique.
Remarque : compléter la phrase en utilisant les termes : lame de zinc, pôle positif.
La lame de cuivre représente le pôle positif de cette pile tandis que la lame de zinc représente le pôle négatif.
2. Conclusion :
Compléter la conclusion avec les mots suivants : chimique, échauffement, électrochimique, électrique
Dans une pile électrochimique, l’énergie chimique est convertie en énergie électrique. Il n’y a pas
d’échauffement du milieu réactionnel lorsque la pile ne débite pas.
C’est le physicien italien Alessandro Volta (1745-1827) qui imagina ce type de type en 1 800.
Compléter la conclusion avec les mots suivants : ionique, différents, chimique, électrique, électrolyte.
Une pile électrochimique est un dipôle formé de deux lames de métaux différents séparées par un
électrolyte qui est une solution ionique.
Elle convertit l’énergie chimique des réactifs en énergie électrique.