LYCÉE LE ROI DES ROIS – UNIVERS DU ROI DES ROIS

Koumassi Bia-Sud
10 BP 2616 Abidjan 10
ANNEE SCOLAIRE : 2019-2020
Tel : 07-87-16-37
Cel: 59-57-33-17

THEME III : LES CIVILISATIONS DES PEUPLES DE COTE D’IVOIRE DES

ORIGINES AU XVIIIème SIECLE

LES PEUPLES
Leçon 2: DE COTE D’IVOIRE : DIVERSITE ET
UNICITE
Du paléolithiqueau XIXème siècle, le territoire de l’actuelle Côte d’Ivoire a été le théâtrede
nombreusesmigrations. Jusqu’à ce que la conquêtecoloniale française crée de toutespièces
un Etat, à partir d’une mosaïquede peuples. Depuis l’indépendance(1960), les peuples de
Côte d’Ivoire essaientde former unenationbien soudéeau-delàdes origines diverses.

I- LA DIVERSITE DES ORIGINES

1) Les premières ethnies :

Les premier habitants de Côte d’Ivoire se sont fondus pour la plupart dans les nouveaux
groupes installés à l’issue des grandes migrations si bien qu’aujourd’hui, on parle peu des
premièresethniesqui sont presqu’effacées.Ce sont : les Lorons et les Falafalas (ancêtresdes
Senoufo) au Nord. Les Wenmebo ou Toura , les Séhinon et Péléou à l’ouest. Les Goli ,
Gbomi et Ananfo au Centre et à l’Est. Les Magoué au centreouest. Les Nasso, Kotrowou ,
Zéhiri , Asrin ou Mbattra , Ega , Adissi , Brékégonin , Eotilé , Agoua… au Sud.

2) Les causes des migrations :

Entre le XVème siècle et le XVIIIème siècle, l’espace ivoirien actuel connait trois (3)
bouleversementsmajeurs. Le premier est l’onde de choc que provoquentla chutede l’empire
du Mali et la montéeen puissance de l’empire du Songhaï dont les ambitions ne sont pas
seulementpolitiques, mais économiques(accès aux mines d’or des savanesdu sud, meilleure
organisationdes importationsdu Kola des forêts). Le secondest l’apparition à la fin du XVè
siècle d’un partenaireinattendusur la côteatlantique :le navigateureuropéen. Le troisièmeest
le développementdes échangesatlantiquesqui influe sur les relationsdes peuplesde la région.
Ces trois bouleversementsentraînentd’importantesmigrations.
On peutajouterà ces bouleversementsou mieux les expliquer avec l’attitude des européensà
partir de 1670 avec la vented’armes pour l’approvisionnementen or et en esclaves. Cela crée
unezonede turbulenceou d’insécurité entreles fleuves Volta et Comoé. A cela, il faut ajouter
les crises dynastiquesde l’empire ashantien formation, les épidémieset les disettes.
Toutefois, on n’oubliera pas de relever que le premier millénaire est un momentde grande
dispersiondes populationsen Afrique de l’Ouest lors de l’assèchementprogressifdu Sahara.

II- L’UNICITE A L’INTERIEUR DES AIRES CULTURELLES

MANDE, SENOUFO, KROU, AKAN

A- LES AIRES CULTURELLES

1) Les Mandé :
Ils formentdeuxsous groupes :les Mandésdu nordet les Mandésdu sud.
Les mandés du nord (Malinkés) : Conduits par les Kamagaté, les Diomandé, les
malinkés appelés généralement Dioula (peuples islamisés et colporteurs
/commerçants ambulants) s’installent à Seguéla, Odienné, Mankono, Touba et dans
les monts du Gbè.
Dans la régionde Kong, les Ouattara,les Coulibaly, les Fofana et les Traoré fondentle
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royaumede Kong.

Les Mandés du sud : Ils sont composés des Dan (Yacouba), Toura ou Wenmebo
installés dans la région de Man, Danané, Toulepleu. Il y a aussi les Ziblao de Bangolo
et les Mao de Toulepleu. On trouve par ailleurs les Gagou, Gouro (Kouéni), Wan,
Mona et N’gan qui sont à Vavoua, Oumé, Sinfra...
2) Les senoufo (Gours ou Voltaïques) :
Ce sontles Senoufo, les lobi et les Koulango. Ils ontplusieurssubdivisions :
Les Senoufo sont installés à Boundiali (Niéné) à Ka�ola (Tagouana), Dabakala
(Djimini), Ferkessédougou (Palaka, Gnianfolo), Korhogo (Tiembara, Nafana)…

Les Lobi sont regroupés en trois (3) ethnies en Côte d’Ivoire. Il s’agit des Lobi
proprement dit, les Birifor et les Teguessié. Ils sont localisés dans la région de
Bouna-Téhini.

Les Koulango, descendants des Lorhon sont installés à Bouna et Bondoukou. Ils sont
intégrés dans le royaume de Bouna crée par les Dagomba au XVIIè siècle.
Gouin
3) Les Krou :
Ce groupe est constituédes Wê, c’est – à – dire des Guéré et des Wobé installés à Man,
Guiglo, Taï.
Les Bété ainsi que les Niadéboua, Kouzié , Kouya , Niaboua sont au centre ouest,
c’est-à-dire à Gagnoa, Daloa, Issia, , Soubré…Les Dida sontà Lakota, à Divo.
Les Kroumen , les Néyo, les Bakoué , les Godié, les Wané se retrouventau niveau du littoral
(Tabou, San-Pedro, Sassandra,Fresco…)
4) Les Akan :
Ils formentdeuxsous groupes :les Akans forestiers et les akans lagunaires.
Les Akans forestiers : Il s’agit des Abron qui s’installent à Bondoukou, des Agni qui
occupent tout l’est et fondent plusieurs royaumes : Ndénié ou Indénié (Abengourou),
Moronou (Bongouanou), Sanwi (Aboisso), Bé�é…Quant aux Baoulé, ils occupent un
vaste territoire depuis le centre jusqu’au centre nord (Daoukro, Yamoussoukro,
Dimbokro, Toumodi, Bouaké…).

Ils se sont installés un peu plus au sud, dans la forêt : les Abbey et les Krobou
(Agboville), les Attié (Adzopé), les Mbatto (Alépé), Abidji (Sikensi). On les retrouve
aussi et surtout autour des lagunes : Les Alladjan, Ahizi et Akouri (Jacqueville), les
Adioukrou (Dabou), les Abouré (Bonoua), les Avikam (Grand Lahou), les Ebrié
(Abidjan), les Essouma (Adiaké), les Appolo ou Nzima (Grand Bassam)…

B- L’ORGANISATION POLITIQUE, SOCIOCULTURELLE ET ECONOMIQUE

DES PEUPLES IVOIRIENS (Cf tableau)

III- LA CONSTRUCTION DE LA NATION IVOIRIENNE OU LA NECESSITE DE VIVRE

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ENSEMBLE

1- La définition de la nation

La nation est un groupe humain vivantsur un même territoire, lié par la conscience d’une
histoire, d’une culture, de traditionset parfois d’une languecommuneset formant une entité
politique.
(Microsoft ® Encarta ® 2009©).

Depuis son accession à l’indépendancele 07 Août 1960, la Côte d’Ivoire s’efforce à devenir
une nation. Cette unité recherchéerepose sur un socle appelée la Constitution ou la loi
fondamentale d’un pays. Celle-ci est appliquée par l’Etat qui est considéré comme une
autorité souveraine s’exerçant sur l’ensemble d’un peuple dans les limites d’un territoire
déterminé.Mais la constructiond’une nationest une œuvrede longuehaleine qui demandeà
êtreconstammentconsolidée.

2- Quelques éléments liant les peuples de Côte d’Ivoire :

Les alliances culturelles :

Pendantles migrations, il y eu des échangesentre ces peuples.Ce sont les alliances de paix
ou alliances à plaisanterie (Tu-kpè) qui permettentde résoudreles conflits et de vivre en
paix. En effet,
lorsquedeux peuplesont établi ce type d’alliance, il est interditde verser le sang, de se faire la
guerre.

Exemple : Senoufo– Gouro ; Agni-Baoulé ; Dida –Abbey ; Gouro - Dan

La lutte anti-coloniale:

La luttepourl’indépendance a uni au sein du PDCI/RDA de nombreuxgroupesethniques.On

avait des leaders akan (Houphouët BOIGNY), Mandé (Mamadou Coulibaly), Senoufo (le
patriarcheGON Coulibaly), Krou (Denis Bra Kanon)…

Les symboles officiels de la nation :

L’idée de nation s’exprime égalementà travers des symboles comme le drapeau national
(orange-blanc-vert), l’hymne national (l’Abidjanaise), la devise de la nation
(Union-Discipline-Travail), les armoiries ou emblèmes (une tête d’éléphant avec deux
palmiers de chaquecôtéet un soleil levant). On peuty ajouterla monnaie (le franc CFA).
Il faut doncau citoyencultiver des valeurs commele patriotisme(amour de la patrie).

3- La fragilité de l’unité nationale

L’unité nationale est une constructionqui n’est jamais achevée et qui peut être remise en
questionpar la haute trahison, le tribalisme exacerbé (organisationsociale d'un pays, d'une
société ou d'un peuple fondée sur l'appartenancedes individus à des clans ou des ethnies
spécifiques), le chauvinisme (patriotisme excessif, agressif, xénophobe), les divisions
politiques tribales dangereuses (PDCI= Baoulé, FPI = Bété, Abbey, Attié, RDR = Dioula,
UDPCI = Dan).
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CONCLUSION

La Côte d’Ivoire est constituéede divers peuplesqui viennentde différentesorigines. Elle est
en train de se construireen tant que nation. Il nous faut donc, au-delàdes diversités, arriver à
une véritable l’unité nationale. Nous avons besoin de paix pour travailler dans le but
d’atteindreun véritabledéveloppementéconomiqueet social pourl’épanouissementde tous.