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Bassiri Sanogo

Il fallait y croire

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Remerciements

Remerciement et reconnaissance spécial à l’éternel


Dieu qui nous a donné la vie et qui nous a maintenus
en vie jusqu’aujourd’hui pour que nous puissions
réaliser ce vœu qui nous tenait à cœur
A son Excellence Monsieur Guillaume Soro,
Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire
A Monsieur Amadou Gbon Coulibaly, Ministre
d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence
A Madame Henriette Dagri Diabaté, Grande
Chancelière de Côte d’Ivoire
A Monsieur Ahmed Bakayoko, Ministre d’Etat,
Ministre de l’intérieur
A Madame la Ministre Anne Désirée Ouloto
Au Ministre Adama Bictogo
A Monsieur Maurice Bandaman, Ministre de la
culture et de la francophonie
A Monsieur Amadou Bakayoko, DG de la RTI
Au Dr Adama Diawara, conseillé à la Présidence
de la République

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A toute la grande famille SANOGO,
A mon père du côté des USA
A ma mère pour son soutien sans faille
A ma grande sœur Sanogo Aminata pour ses
conseils
A mademoiselle Bamba Ganhouega, à mon fils
Sanogo Aboubakr Sidhik pour la joie de vivre qu’ils
procurent en moi
A mon ami et frère Aka Boni Marc du côté de
Paris
A la grande famille Cissé du côté d’Agboville
A la grande famille Adopo du côté d’Adzopé
(Biasso)
A Monsieur et Madame Timité
Et à tous mes amis et connaissances que je n’ai
pas pu citer ici

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Dédicace

Cette œuvre est dédiée en la mémoire de toutes


les personnes tombées (martyrs) lors du combat pour
la dignité et la restauration de nos droits, puisse Allah
les accorder le paradis comme dernière demeure,
Au Président Alassane Ouattara pour son courage
et sa détermination face aux injustices,
A la Première Dame de Côte d’Ivoire Mme
Dominique Ouattara pour son soutien sans faille à
son époux et à tous les ivoiriens,
A tous ceux qui porteront des séquelles de cette
bataille et puisse Allah les assister.

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Chapitre 1
Les crimes de mon origine
et le concept de l’ivoirité

Natif de Biasso dans la Sous-préfecture d’Adzopé,


je suis originaire du nord de la Côte d’Ivoire,
précisément de la ville de Kong. Issu d’une famille
malinké, je devais forcement avoir un patronyme à
consonance nordiste, d’ou le nom Sanogo.
Les Sanogo sont des peuples originaires de la ville
de Kong d’où nos ancêtres se sont installés bien avant
la colonisation et Kong en sont temps était une
royauté et cette royauté s’étendait jusqu’en Haute-
Volta aujourd’hui Burkina Faso. Le royaume de Kong
s’est disloqué avec l’arrivée de l’Almamy Samory
Touré qui a livré une bataille farouche avec le
royaume de Kong avant de s’y installer et bâtir une
mosquée. Après cette bataille, le royaume fut disloqué
et les différents groupes ethniques se sont dispersés en
de divers horizons, d’autres ont préféré aller s’installer

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au Ghana, d’autres au Burkina Faso, d’autres vers le
Mali et certains même vers les royaumes environnent.
Raison pour lesquelles vous trouverez des Sanogo au
Burkina Faso, au Mali, au Ghana, dans le grand Ouest
de la côte d’Ivoire et même au nord ouest du pays. Les
Sanogo en général sont un peuple malinké, cultivateur
mais surtout des musulmans. A Kong, ils sont
considérés comme ceux qui détiennent le savoir, la
connaissance en Islam. Dans la plupart du temps, les
Sanogo sont considerés comme des marabouts, car ils
ont pour activité principale le maraboutage et
refusaient dans le temps passé d’envoyer les enfants à
l’école. Pour eux, l’école était considérée comme la
voix de la perdition et qu’envoyer un enfant à l’école
était un déshonneur pour toute la famille. Raison
pour laquelle quand vous arrivez à Kong et dans la
plupart des autres grandes villes de la Côte d’Ivoire,
vous trouverez des Imams Sanogo et même la grande
mosquée de Kong est dirigée par un imam Sanogo.
D’après nos ancêtres, il est dit que notre ancêtres
et arrière grand père du nom de Moustapha Sanogo
était un homme saint et que Dieu lui donna la latitude
de faire un vœux pour lui et toute sa descendance, il a
simplement demandé à Dieu de faire de sa
descendance des grands intellectuels et savants en
Islam et Dieu exhaussa sont vœux.
Par contre notre jeune génération avions eu des
parents qui ont eu l’intelligence et la générosité de
briser ce tabou en nous inscrivant à l’école, d’où

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aujourd’hui la diversité des cadres du pays avec des
noms Sanogo. Mais jusqu’aujourd’hui nous avons des
parents que refusent d’envoyer les enfants à l’école
prétextant qu’ils ne veulent pas attirer la malédiction
sur eux car les ancêtres avaient pris l’engagement
devant dieu de faire de la descendance des marabouts
et des maîtres coraniques.
Inscrit à l’école des blancs par mon père, fut une
grande chance pour moi et pour ma famille. Je dirai
plutôt que le fait de naître à Adzopé, loin de ma terre
d’origine fut encore une grande chance pour mon
père. Cette école aussi nous a permise de voir et de
comprendre beaucoup de choses dans la vie et aussi
l’histoire de l’humanité à travers des livres d’histoires
et de civilisations. Ce qui marqua mon intention
durant mon parcourt scolaire et universitaire, ce sont
tous ses problèmes liés à mon patronyme Sanogo et
tous les problèmes et évènements liée à mon nom.
Souvent citée en model de stabilité politique, la
Côte d’Ivoire a été récemment secouée par deux
coups d’état. Le 24 Décembre 1999, à la surprise
générale, les militaires s’emparent du pouvoir. Les
trois années qui suivront furent marquées par un
semblant de retour au calme. Le 19 Septembre 2002,
une partie de l’armée s’est à nouveau rebellée, prenant
le contrôle de la moitié du pays.
La stabilité de la présidence d’Houphouët Boigny
semble être éteinte avec lui, le 07 Décembre 1993. A
cette date vont émerger des interrogations sue

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l’identité nationale ivoirienne. L’« ivoirité » va
progressivement occuper le centre des débats. La
grande difficulté de commenter en direct les
évènements qui secouent actuellement la Côte d’Ivoire
imposent de privilégier un regard diachronique sur la
trajectoire du pays : de la mort : « du père de la nation
ou père de l’indépendance » jusqu’aux évènements
récents de Septembre 2002.
A l’image du tribalisme d’Etat au Cameroun, du
génocide au Rwanda ou de la guerre des ex Zaïre,
l’actualité ivoirienne semble relever d’une nouvelle
manifestation d’un courant de composition et de
recomposition des identités nationales.
Mais avant de nous intéresser à la recomposition
et à la manipulation de l’identité ivoirienne, il
incombe de recourir à l’histoire, au « temps long »,
afin de mettre en évidence la rupture amorcée en
1993, le glissement du discours gouvernemental vers
la politique d’ouverture et d’intégration des étrangers,
politique instituée dès la colonisation, ayant valu à la
Côte d’Ivoire la qualification de « terre d’accueil ».
Depuis la période coloniale, la Côte d’Ivoire est en
effet la destination privilégié de flux migratoires en
provenance de la sous-région ? la population
étrangère représente aujourd’hui plus d’un quart de la
population totale. La communauté étrangère la plus
importante est celle des burkinabés, suivie de près de
la communauté malienne. Cette immigration venue
de la sous-région, va parallèlement être accompagnée

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