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Leçon 3 : LES VILLES DU CAMEROUN

Exemples d'actions : Accepter les autres, créer les groupes d'autodéfense, favoriser l’auto-
emploi.
Une ville constitue une agglomération de plusieurs milliers d'habitants pratiquant
essentiellement des activités non agricoles. Elle se caractérise par son organisation et ses
activités économiques.

A. LA VILLE, UN ESPACE D'INTÉGRATION


À l'image de plusieurs pays du monde, la ville camerounaise constitue un espace de vie
où cohabitent les peuples divers. Au Cameroun, les villes et leurs quartiers sont
cosmopolites.
- le brassage des populations constitue le regroupement des groupes humains d’origines
diverses. Il peut s'agir de populations venant des autres régions du Cameroun ou d'autres
pays.
- le mélange des cultures car chaque peuple véhicule ses traditions ou coutumes.
- la cohabitation entre diverses religions domine. Selon l'histoire du peuplement, certains
quartiers peuvent avoir une majorité de musulmans comme la Briqueterie à Yaoundé ou
alors une majorité chrétienne comme à Garoua.

B. LA VILLE, PÔLE DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES


Grâce à ses fonctions industrielle et économique, la ville est un centre d'impulsion
économique. Au Cameroun, les villes concentrent les industries, les entreprises qui assurent
l'essentiel de la production des biens manufacturés à l'image de Douala, Edéa et Limbe.
Étant de vastes marchés qui rassemblent les populations au pouvoir d'achat plus élevé les
villes stimulent la production nationale.
En plus les villes sont les lieux de polarisation des services. Outre les services
administratifs et institutions politiques, certaines villes disposent des infrastructures
hospitalières, scolaires et universitaires comme Ngaoundérê et Yaoundé. D’autres assurent
une fonction militaire telles Koutaba, Mutenguene. Ainsi, la ville produit, assure des services
et se présente comme un marché. Elle concentre la main-d'œuvre et les capitaux à l'image
de Douala.

C. LES PROBLÈMES DES VILLES CAMEROUNAISES


Les villes du Cameroun connaissent de nombreux problèmes.
- la ségrégation économique et sociale produit de fortes oppositions entre quartiers comme
Bastos et Briqueterie à Yaoundé.
- l'incivisme et l'occupation anarchique de l'espace comme de fortes pentes, les marécages,
les trottoirs.
- les problèmes de logement et le chômage

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- les problèmes des transports car la forte intensité des migrations crée des embouteillages
aux heures de pointe. Ils augmentent avec la taille (la ville, l'insuffisance des réseaux de
transport ou des transports en commun à l’exemple de Douala et de Yaoundé.
- la pollution de l'espace urbain par les fumées des automobiles et des usines, les bruits, les
déchets et les eaux usées reste alarmante.
- la forte dépendance du milieu rural en produits agro-alimentaires puis les problèmes
d'approvisionnement en eau potable et en électricité.
- les maux sociaux se multiplient et se banalisent à savoir l'insécurité, la violence, le
banditisme, la prostitution, la toxicomanie, la délinquance juvénile et sénile.

Conclusion
Depuis l’indépendance, le Cameroun connait une croissance urbaine explosive. Pour
faire des villes du Cameroun des cadres de vie agréables, certaines mesures s'imposent. Elles
consistent à aménager les espaces publics. Chaque Camerounais doit favoriser l'auto-emploi
et accepter les autres. On doit également encourager la création des groupes d'autodéfense
afin de limiter la violence urbaine.

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Leçon 4 : L'AGRICULTURE TRADITIONNELLE AU CAMEROUN : DE GRANDES
AMÉLIORATIONS
Exemples d'actions : S’adonner aux activités agricoles: utiliser l'humus.
L'agriculture désigne la culture de la terre. Elle est aussi l'ensemble des activités qui
permettent de tirer du sol les plantes utiles à l'homme. Au Cameroun, l'agriculture
traditionnelle connait de grandes transformations.

A. UN OUTILLAGE AMELIORE
Au Cameroun, l’outillage agricole s'améliore progressivement dans l'agriculture
traditionnelle.
- l'introduction des outillages modernes varie selon les moyens financiers du paysan. Elle
s’explique surtout par les financements de la diaspora, des ONG ou des citadins investissant
dans l’agriculture en milieu rural. Ainsi, les scies remplacent les haches, les tracteurs loués
remplacent les outillages rudimentaires que sont les haches, machettes, houes et daba.

- la vulgarisation de la culture attelée se fait surtout au Nord-Cameroun. Cet outillage repose


sur une charrue tirée par les chevaux ou les ânes afin de labourer le sol.
- le matériel d'irrigation inclus les seaux, les arrosoirs, les tuyaux, le creusement des
canalisations d’eau.
B. L’EVOLUTION DES TECIINIQUES CULTURALES
Aux techniques culturales anciennes s'associent les techniques modernes :
- l'agriculture itinérante sur brûlis repose sur l'usage du feu de brousse et, le déplacement
des parcelles agricoles.
- la jachère est le fait de laisser en repos une parcelle agricole afin que le sol puisse se
reconstituer. A cause de la pression démographique et de la diminution des surfaces
agricoles, la durée des jachères baisse.
- l'assolement est la rotation des cultures dans une même parcelle. De plus en plus, elle se
fait aussi entre les billons et les sillons.
- la polyculture basée sur une multitude de cultures sur la même parcelle existe. Mais, elle
laisse la place à la monoculture surtout pour les cultures maraîchères comme la tomate et la
laitue.
- l'irrigation se généralise car permettant l'approvisionnement en eau aux plantations. Si
plusieurs agriculteurs occupent les marécages et les bas-fonds comme dans l'Ouest-
Cameroun pour bénéficier des inondations saisonnières, d'autres creusent des canalisations
pour faire venir l'eau d'un cours d'eau voisin vers leurs champs.
Ces mutations visent à transformer l'agriculture traditionnelle en une agriculture de
seconde génération c'est-à-dire une agriculture moderne, intensive, productive et
compétitive.

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C. L’ADOPTION DE NOUVELLES CULTURES
De nouvelles cultures sont de plus en plus développées dans l'agriculture vivrière au
Cameroun. Elles se pratiquent sous forme de monoculture.
- les cultures maraîchères sont les plus répandues. Elles rassemblent les laitues, la tomate,
les carottes ;
- les cultures de contre-saison telles le mil ou moutouari, le maïs cultivées dans les
marécages.
- les cultures céréalières comme le maïs, le riz, le soja,
- les arbres fruitiers ou arboriculture : avocatiers, citronniers, pamplemoussiers, orangers.
- les autres cultures comme l'ananas, le poivre, le piment.

Conclusion
Au Cameroun, l'agriculture traditionnelle reste la base de l’économie nationale. Pour
la moderniser, il faut s'adonner aux activités agricoles, créer les écoles de formation en
agronomie. En plus, l'implication des jeunes et l'octroi des crédits sont nécessaires. Il faut
aussi utiliser l'humus, les engrais naturels.

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