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Exposé de Philo

ALEXAKIS Alexandre 405


REXHEPI Edonit
Le genre, l’animal, la mort
La philosophie devenue folle
Présentation de l’auteur:
Jean-François Braunstein est né en 1953 à Marseille. Il a un doctorat en
philosophie. Il a enseigné dans divers collèges et universités, notamment La
Sorbonne. Ses travaux et publications portent sur l’histoire des sciences et la
philosophie des sciences.

Introduction:

1er Chapitre : John Money, Un Inventeur Encombrant:

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Questions:
1) Quels sont les 3 thèmes principaux qui seront abordés dans ce livre ?

2) Pourquoi John Money dit qu’il faut distinguer radicalement le sexe et


le genre ?

3) Pourquoi fallait-il qu’ils opèrent David avant ses 2 ans ?

La philosophie devenue folle – Le genre, l’animal, la mort de Jean-François


Braunstein
:
L’auteur : Jean-François Braunstein est né en 1953 à Marseille. Il a un doctorat en
philosophie. Il a enseigné dans divers collèges et universités, notamment La Sorbonne.
Ses travaux et publications portent sur l’histoire des sciences et la philosophie des
sciences.

Introduction

De nos jours, on parle beaucoup du respect de l’identité sexuelle de chacun (le genre),
du droit des animaux mais aussi du droit à mourir dignement (l’euthanasie). Pour
certains, ces thématiques représentent des idéaux de société. Et pour d’autres militants
qui luttent pour que ces sujets deviennent une réalité et légale, il y a

un risque
que dans le futur des décisions politiques et juridiques dramatiques soient prises,
comme la légalisation du changement de sexe à volonté, la légalisation de la zoophilie
ou de l’infanticide.

Ce livre est une relecture critique des théories à la mode sur le genre, l’animal et la mort
de la part d’universitaires influents, tels que Money, Peter Singer, etc.

L’auteur dans ce livre intitulé « la philosophie devenue folle » veut décrire le passage
des bons sentiments (un meilleur respect des animaux, un respect des orientations
sexuelles, un respect de mourir dignement) que personne ne peut contester de nos jours
à l’abjection qui est le dernier degré de l’abaissement, de la dégradation morale (selon
la définition de Larousse) en voulant légiférer sur ces sujets afin soi-disant de voir
l’avenir de façon plus apaisée et fraternel.

Les questions liées au genre, au droit des animaux et à l’euthanasie sont censés être
devenus des débats de société. Mais l’auteur relève que ce n’est pas forcément le cas.

Il semble évident qu’aujourd’hui en France, sans débat, 89% des Français sont
favorables pour modifier le Code civil afin de reconnaître la nature d’être « vivant et
sensible » des animaux au même titre que « les personnes » ou « les biens ».

Pour l’euthanasie, il parait que 95% des personnes sondées sont en faveur de la
légalisation de l’euthanasie en autorisant des médecins à mettre fin, sans souffrance, à
la vie de personnes gravement malades et incurables si elles le demandent et ce même
si l’avis des mourants sur cette question n’a pas été demandé et que selon certaines
études, en réalité une minorité de malades en phase terminale souhaite en finir.
:
Pour ce qui concerne la question liée au « genre » ,ce thème est plus délicat car
seulement 53% des personnes sondées avaient jugé comme positif le fait de transmettre
« la culture de l’égalité et du respect entre les filles et les garçons » et env. 37% étaient
persuadés que c’était une façon de diffuser « la théorie du genre ».

Edo

L’auteur fait référence au politiquement correct devenu fou en parlant d’amputomanie, de


zoophilie et d’eugénisme (améliorer la population humaine en contrôlant la reproduction
par ex. en interrompant des grossesses, en interdisant à des individus considérés
inférieurs à se reproduire). Et il propose alors de se poser d’autres questions plus
originales mais plus dérangeantes aussi. Par exemple, pourquoi ne pas se faire
amputer de membres sains qui ne correspondent pas à l’image que nous avons de
notre propre corps ? Si le genre n’a rien à voir avec le sexe pourquoi ne pas en
changer tous les matins ? s’il n’y a plus de différences entre animaux et humains,
pourquoi ne pas avoir des relations sexuelles mutuellement satisfaisantes
? pourquoi ne pas faire des expériences médicales sur des humains dans le coma
plutôt que sur des animaux en pleine santé ? pourquoi ne pas tuer aussi les
enfants défectueux ?

L’auteur est persuadé qu’il y a une « révolution anthropologique » qui a débuté afin de
changer nos mentalités et nos vies. Il parle même de changements importants qui
veulent modifier la définition même que l’on a de l’humanité. Il y a des philosophes
réputés, qui ont bien réfléchi à ces sujets et qui ont fondé ces trois nouvelles disciplines
que sont les « études de genre », « l’éthique animale » ou la « bioéthique « qui font
des propositions réfléchies mais qui semblent délirantes.

Tous les changements anthropologiques en cours ont été le plus ressentis et décrits par
les écrivains plutôt que par les philosophes car ils sont à l’écoute du monde qu’ils
veulent décrire. Parmi eux, Michel Houellebecq qui décrit dans son livre « les particules
élémentaires » en parlant de posthumanisme que « l’homme sera ainsi la première
espèce animale de l’univers connu à organiser elle-même les conditions de son propre
remplacement ».

En voulant éliminer la différence sexuelle, en animalisant l’homme, en effaçant la mort,


l’auteur relève que c’est précisément dans ce monde informe, sans limites ni frontières
tel que décrit par Houellebecq qu’il refuse de vivre.
:
Chapitre 1 John Money, un inventeur encombrant

Dans ce chapitre, on apprend que John Money était un psychologue et sexologue de


l’Université John Hopkins. Issu d’une famille plutôt chrétienne ultra-puritaine en
Nouvelle-Zélande, il a passé sa thèse à Harward (USA) sur la question de
l’hermaphrodisme : Hermaphrodisme. Recherche sur la nature d’un paradoxe humain. (
selon la définition de Larousse, il s’agit d’une présence normale et fonctionnelle des
deux sexes dans le même individu, animal ou végétal qui produit les deux catégories de
gamètes, mâles et femelles (un synonyme serait bisexualité) Money s’est intéressé à ce
sujet après avoir eu connaissance de l’histoire d’un enfant élevé comme un garçon bien
qu’il soit né en ayant un organe de la forme d’un clitoris au lieu d’un pénis.
Médicalement, on ne pouvait rien faire. Plus tard, il s’est marié, est devenu père par
adoption. Il ne pouvait pas s'imaginer être réassigné sexuellement comme une fille.
C’est à partir de ce cas que Money a orienté toutes ses recherches car pour lui le sexe
dans lequel cet enfant avait été éduqué prévalait donc sur son sexe de naissance. Pour
Money la culture l’emporte sur la nature et propose de faire la distinction entre le « sexe
», une donnée biologique et le « genre » un acquis culturel. Il revendique avoir inventé le
terme de « genre » qui a été publié dans un article en 1955 sur l’hermaphrodisme. Il
compare le rôle de genre à l’apprentissage d’une langue maternelle qui, à partir d’un
certain âge, il ne peut plus être éradiqué.

Il a acquis une certaine renommée et a même créé une clinique très réputée pour au
sein de l’université John Hopkins « la clinique d’identité de genre pour le
transsexualisme ». Le but était de répondre à la demande de patients qui ne se
sentaient pas bien dans leur sexe et qui voulait passer d’un sexe à l’autre. Et Money
partira de l’hypothèse qu’il est plus facile de transformer le corps pour qu’il corresponde
à l’identité que ressent le patient. Certaines féministes considéreront cette approche
comme « l’empire transsexuel ». Le « choix du sexe » va être considéré comme un
véritable « droit de l’homme » et les transsexuels deviendront l’objet d’une curiosité
malsaine dans le milieu médical et aussi dans la culture.
:
Le cas de David Reimer :

Pour Money, le sexe désigne des attributs physiques et le genre est une transformation
psychologique de soi et du coup ce qui est déterminant dans l’identité sexuelle ce n’est
pas le sexe biologique mais le genre qui se construit par l’éducation et la culture. Money
va écrire un livre à succès sur ce thème en se basant sur le cas de John/Joan mais
malheureusement, ce cas sera aussi sa perte.

La famille Reimer a eu des jumeaux dont l’un, David, (qu’il appellera dans ses comptes
rendus John) a été mal opéré d’un phimosis et son pénis a quasiment été détruit. En
1966, Money va proposer aux parents d’opérer David pour retirer ce qui reste de ses
organes génitaux masculin et ensuite de l’élever comme une fille. Money insiste que
cette opération soit faite avant les 2 ans de l’enfant. Money est certain que si la
réassignation de sexe fonctionne et que David devient une fille, la théorie de Money (soit
la supériorité de la culture sur la nature) sera validée. Malheureusement, David est bien
né garçon et se sent garçon et malgré tous les traitements qu’il suivra, les séances de
films pornographiques montrés à David et son frère jumeau pour qu’il se prépare à des
relations hétérosexuelles, les rencontres avec des transsexuelles (homme devenu
femme), les pressions de Money pour qu’il change définitivement de sexe, David a subi
une opération pour redevenir garçon mai finalement, il se suicidera en 2004. Ce
dénouement malheureux ne sera pas divulgué et c’est bien plus tard qu’en France un
philosophe Michel Onfray parlera que le cas sur lequel Money avait fondé toute sa
théorie (la supériorité de la culture sur la nature) était un échec . De plus, Money n’a
jamais reconnu que les données récoltées avaient été truquées.

Si dans les cas d’hermaphrodisme, dans les cas où à la naissance on ne sait pas bien
attribuer un sexe à un individu, l’éducation peut influencer l’orientation sexuelle, dans la
situation d’un individu né en bonne santé et au sexe clairement défini, on comprend que
cela peut être dangereux d’insister à vouloir assigner une autre identité sexuelle, ce qu’a
fait Money avec le cas de Davie Reimer.

Finalement, dans ce premier chapître, on découvre que Money qui était adepte de la
libération sexuelle tous azimuts était considéré comme « le duc de la dysfonction ».

Pour Money , sa thèse générale se résume dans ce qu’il appelle « la théorie du


continuum ». Il estime qu’il n’y a rien qui soit vraiment normal ou pathologique dans le
sexe. Il estime que la plupart des troubles sexuels sont liés à l’attitude antisexuelle » de
nos sociétés. Il préfère utiliser le terme « paraphilie » plutôt que « perversion ». Parmi
ces paraphilies, Money mentionnera « la nécrophilie » ou l’ »apotemnophilie (volonté
d’être amputé), mais aussi la pédophilie ou l’inceste. Money est persuadé qu’il s’agisse
de la pédophilie ou de l’inceste , ce type de comportement est entièrement dépendant de
la culture comme l’orientation du genre.
:
Le fait que ces interdits universels et fondateurs soient les conditions mêmes de
l’existence de sociétés humaines élargie ne traverse pas un instant l’esprit de John
Money.
:

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