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Figure 1 | L’objectif d’un appareil photo reflex est un système optique centré composé de plusieurs lentilles et d’un
diaphragme (Source : Anuskafm, Wikimedia, c b a).
y (cm)
A 20 B
10
x (cm)
−20
C
II. Principe et premiers exemples de formation d’images par des systèmes optiques
II.1. Modélisation des objets lumineux étendus
ò Un objet peut être lumineux car il est une source primaire de lumière (corps chaud, source à luminescence) ou car
il réfléchi et/ou transmet une partie de la lumière incidente.
A0
• A′ est une image virtuelle de A par le système optique si les rayons émergents issus de A (ou leurs prolonge-
ments) forment un faisceau divergent de sommet A′ .
A0
• Si A′ est une image (réelle ou virtuelle) de A, les points A et A′ sont dits conjugués par le système.
S1 S2
A00
A0
Le stigmatisme rigoureux est très difficile à réaliser pour un système optique centré, la plupart du temps les rayons
émergents issus d’un même point se coupent au mieux dans un petit volume de l’espace. Néanmoins, l’image ap-
paraîtra nette tant que ce volume est petit devant la taille des cellules de détection du photorécepteur (œil humain,
CCD. . . ).
Définition | Stigmatisme approché
Un photorécepteur forme une image optimale d’un objet ponctuel A si tous les rayons émergents issus de A at-
teignent un seul et même pixel du photorécepteur. Un système optique centré est dit approximativement stigma-
tique pour un point A si il en forme une image optimale.
ò Cette condition est donc vérifiée si la tache formée par les rayons issus d’un même point source a une dimension
inférieure à celle d’un pixel du détecteur.
II.4. Exemples de systèmes optique
II.4.a. Le miroir plan
A A0
Le miroir plan est un système optique capable de former une image virtuelle de tous les points de l’espace. Les
points conjugués sont symétriques l’un de l’autre par rapport au plan du miroir. C’est donc un système rigoureusement
stigmatique et aplanétique pour tous les points et plans de l’espace.
II.4.b. Le sténopé
Le sténopé est une une boite fermée constituée d’un petit trou (diaphragme) qui permet de ne sélectionner qu’un
faisceau lumineux très étroit provenant de chaque point source d’un objet étendu.
A0
Figure 3 | Points conjugués par un sténopé, composé d’un diaphragme et d’un écran d’observation.
Ce dispositif est ainsi capable de former une image réelle de tout point de l’espace sur l’écran d’observation (le
fond de la boite), si la tache est suffisamment petite (petit trou et boite pas trop profonde). C’est donc un système
approximativement stigmatique. L’image d’un objet étendu est renversée.
Figure 4 | Utilisation d’une écumoire pour observer le Soleil durant une éclipse (Source : Bernt Rostadn, Wikimedia,
c b a).
ò La profondeur de champ d’un sténopé est quasi-infini, elle est cependant limitée par le fait que les points trop
proches formeront une tâche trop grande.
ò Le rayon de courbure est le rayon du cercle qui épouse le mieux la forme de la lentille en son centre.
Définition | Grandeurs caractéristiques d’une lentille mince
Une lentille mince centrée possède trois points remarquables appartenant à l’axe optique :
• le centre de la lentille O ;
• le foyer (principal) objet F, auquel on associe un distance focale objet f telle que
(
< 0 pour une lentille convergente
f = OF =
> 0 pour une lentille divergente
• le foyer (principal) image F′ , symétrique de F par rapport à la lentille, auquel on associe un distance focale
image f ′ telle que
(
> 0 pour une lentille convergente
f ′ = OF′ = − f =
< 0 pour une lentille divergente
F O F0 F0 O F
• Le plan focal objet est le plan passant par F et orthogonal à l’axe optique.
• Le plan focal image est le plan passant par F′ et orthogonal à l’axe optique.
F O F0 F0 O F
2. Un rayon incident parallèle à l’axe optique donne un rayon émergent passant (lui ou son prolongement) par F′ .
F O F0 F0 O F
3. Un rayon indicent passant (lui ou son prolongement) par F donne un rayon émergent parallèle à l’axe optique.
F O F0 F0 O F
4. Stigmatisme : tous les rayons issus d’un même objet se coupent en un seul et même point.
5. Aplanétisme : l’image d’un objet étendu perpendiculaire à l’axe optique est un objet étendu perpendiculaire à
l’axe optique.
III.3. Construction géométrique de l’image d’un objet par une lentille mince
III.3.a. Méthode générale
Méthode | Construction géométrique de l’image d’un objet ponctuel par une lentille mince
Pour construire l’image d’un objet ponctuel A, il suffit de :
• tracer le rayon passant par O ;
• tracer au choix : le rayon passant par F ou F′ ;
• A′ se trouve à l’intersection les deux rayons émergents.
ò Tous les rayons issus de A se coupent en A′ .
ò Pour construire l’image d’un objet étendu orthogonal à l’axe optique on utilise l’aplanétisme.
x Application : construire les images des objets AB dans les deux cas ci-dessous
A
F O F0
A
F0 O F
A
A0 A0
F O F0 F0 O F
• L’image d’un objet dans le plan focal objet d’une lentille se forme à l’infini. A est un foyer objet secondaire.
A A
F O F0 F0 O F
A0 A
0
ò Ces propriétés peuvent également être utilisées pour déterminer la déviation de n’importe quel rayon incident, il
suffit pour cela de chercher l’intersection avec un rayon (de construction) parralèle au rayon incident et passant par le
centre de la lentille.
x Application : déterminer l’image de l’objet à l’infini dont est issu le rayon ci-dessous.
F O F0
1 1 1 A′ B′ OA′
− = FA · F′ A′ = − f ′2 γ≡ =
OA′ OA f′ AB OA
Démonstration :
x Application : on place un objet réel de 2 cm de haut à 25 cm d’une lentille de focale f ′ = 20 cm. Déterminer la
position puis la taille de son image par la lentille.
IV.2. Formation d’une image réelle d’un objet réel par une lentille convergente
Propriété | Image réelle d’un objet réel par une lentille convergente
Soient un objet réel AB, un écran d’observation de centre E placé à une distance D de cet objet et une lentille
convergente de centre O mobile entre l’objet et l’écran.
Alors :
• si D < 4 f ′ il n’existe aucune position de O permettant d’observer l’image nette de A sur l’écran ;
• si D = 4 f ′ il existe une unique position de O permettant d’observer l’image nette de A à travers la lentille.
Cette position est le centre du segment AE. Le grandissement vaut alors γ = −1 ;
• si D > 4 f ′ il existe deux positions de la lentille permettant d’observer une image nette. Ces deux positions
sont symétriques par rapport au centre du segment AE mais donnent des grandissements différents. Le plus
grand grandissement est obtenu pour la position de la lentille la plus proche de l’objet.
Démonstration :