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DU SENS ULTIME
Djamgoeun Kontrul
13 août 2001
INVOCATION
Au trois Marpa, Mila et Dagpo, qui sont à l’origine d’une lignée d’une centaine
de siddhas,
Au Glorieux Kagyupa, Tusoum Khyenpa, qui reçut d’eux la transmission orale,
A Vadiradhara, détenteur du Rosaire d’Or des "Joyaux qui exaucent les
souhaits",
Au puissant Padma Nyndjé, je rends hommage (1)
Parfait Bouddha tout à fait excellent
Nous ayant pris en charge, en cette vie et au-delà
Accordez-moi, ainsi qu’à tout être vivant,
La grâce de réaliser le mode d’être des phénomènes.
PROLOGUE
Chacun de nous a obtenu un corps humain. La condition nécessaire pour
s’engager sur la voie du Dharma est de tourner notre pensée vers le Dharma
(2). Dans ce but, nous devons avoir une profonde confiance et foi fondée sur la
compréhension des qualités des 3 Joyaux (3). Outre cette confiance, nous
devons être motivés par la méditation sur l’impermanence. Si nous ne prenons
pas en considération la mort et l’impermanence, une base solide ne pourra pas
se développer. L’impermanence se développe en s’appuyant sur une pleine
connaissance de la rareté (de cette existence humaine avec ses) possibilités et
ses bénédictions, c’est la base des quatre pratiques préliminaires communes.
Méditez tout d’abord ainsi : considérez les avantages de cette rare existence
humaine pourvue des huit libertés et des dix richesses, plus précieuse qu’un
joyau qui exauce les souhaits ! Réfléchir pourquoi il est si difficile à trouver :
1. Les êtres dans les états infernaux souffrent de la chaleur et du froid sans le
moindre répit.
2. Les esprits avides sont tourmentés par la faim et la soif.
3. Les animaux sont stupides et d’esprit opaque, incapables d’une quelconque
compréhension ni connaissance.
4. Les barbares, nés dans ces nombreux pays voisins que n’a pas touchés le
Dharma (ils sont beaucoup plus nombreux que les pays bouddhistes), n’ont
jamais entendu le mot dharma.
5. Les dieux de longue vie, qui demeurent dans les sphères du Désir, de la
Forme ou du Sans Forme, sont distraits par leur amour des plaisirs mondains
et du samadhi, et n’ont pas d’intérêt pour le Dharma (4).
6. Les hétérodoxes et ceux qui ont le dégoût naturel pour le Dharma,
professent des idées fausses.
7. Pour ceux qui naissent dans un âge sombre dans lequel aucun Bouddha
n’est apparu et où les attributs des Trois Joyaux n ont aucun renom, le monde
est un lieu de désolation.
8. Les sourds et les débiles ne tournent pas leurs pensées vers le Dharma.
Aucun de ces êtres n’est assez fortune pour pratiquer le Dharma. Tous sont
tourmentes par leurs actes passés. C’est ce que l’on entend par « ne pas avoir
le loisir ni l’occasion (de pratiquer) ».
Vous qui n’êtes né dans aucun des huit états défavorables en lesquels les
individus (5) sont désavantagés, vous détenez les huit sortes de chance.
Cependant, bien que vous ayez obtenu un corps humain capable de pratiquer
le Dharma, pour que votre pratique soit efficace, il faut d’abord que vous soyez
libre des seize conditions défavorables.
(1) Parce que le poison des cinq émotions (6) est extrêmement puissant,
l’individu est perturbé mentalement, (2) sous l’influence de compagnons qui le
corrompent, (3) de vues et de pratiques fausses, ou encore (4) sujets à une
paresse extrême. (5) En raison d’actes nuisibles antérieurs, un flot d’obstacles
arrive maintenant. (6)- L’individu tombe sous la dépendance d’autrui en tant
qu’esclave ou serviteur, (7) entre dans le Dharma pour des motifs non religieux,
tels la peur de la mort, le manque de ressources régulières en nourriture et en
(1) L’individu éprouve de grands désirs, il est très attaché à son corps, à sa
richesse, etc. (2) Comme son caractère est extrêmement grossier, tous ses
actes sont médiocres. (3) Le maître expose-t-il longuement les souffrances des
mondes inférieurs (7) qu’il n’éprouve pas de crainte. (4) Le maître expose-t-il
les bienfaits de la Libération qu’il n’a pas foi en elle. (5) Sa nature se complet
dans l’action négative. (6) Il est autant enclin à pratiquer le Dharma qu’un chien
à manger de l’herbe. (7) Il endommage la « racine » de son vœu de
Bodhisattva et de ses autres vœux (8). (8) Il brise ses engagements sacrés (9)
envers son Lama et ses compagnons du Dharma.
Si vous aviez été soumis à ces seize conditions défavorables, le Dharma ne se
développe pas dans le courant de notre être. Puisque cela vous aurait pousse
à agir de façon à renaître dans les mondes inférieurs, réjouissez-vous d’être
libres de ces conditions défavorables et apprenez a vous en préserver à
l’avenir.
(1) Nous avons obtenu un corps humain qui n’est assujetti à aucun des huit
états défavorables. (2) Nous sommes nés dans un pays où le Dharma est
répandu. (3) Comme nos yeux et nos autres organes sensoriels sont intacts,
nous pouvons comprendre tout ce qui est enseigné. (4) Nous ne sommes pas
mêlés aux hérétiques, nous sommes engagés sur la voie du Bouddha, nous
n’avons pas commis les 5 incommensurables. (5) Nous avons une profonde
confiance en les Trois Joyaux.
Tous les êtres sensibles ont une tendance naturelle à commettre des actes
nuisibles (11) ; très peu agissent de façon bénéfique. Même parmi le petit
nombre qui le fait, la capacité d’une conduite éthique, telle que le requiert
l’acquisition d’un corps humain, est très peu fréquente. Il en résulte que les
êtres des trois classes inférieures sont aussi nombreux que les grains de
poussière sur la terre, alors que les dieux et êtres humains sont extrêmement
rares.
De plus, un corps humain qui vit selon le Dharma est très difficile à obtenir ! Il
est impossible de compter tous les insectes qui vivent sous un rocher ; mais il
est possible de compter tous les hommes qui vivent dans tout un empire! Si
peu d’êtres humains pratiquent le Dharma! Parmi eux, ceux qui le pratiquent
d’une façon correcte sont aussi rares que les ‘étoiles qui brillent en plein jour.
Ce corps est menacé par de nombreuses circonstances qui peuvent lui être
fatales, telles le feu, l’inondation, le poison, les armes, les influences
planétaires néfastes, la foudre, les précipices, etc. - cependant nous ne savons
jamais quand elles vont arriver ! Peu de conditions sont favorables à la survie.
Comme la seule différence entre la vie et la mort est l’expiration ou l’inspiration
d’un seul souffle rauque, ce corps est plus facilement détruit qu’une bulle d’eau.
Nous ne retrouverons plus jamais un précieux corps humain tel que celui-ci. Ne
le laissez pas se gâcher ! Si vous aviez un corps d’animal, les moyens de
réaliser l’Illumination seraient hors de votre portée. Vous ne sauriez pas réciter
un seul « Mani » (12), mais vous auriez la capacité d’accomplir le genre d’actes
qui mène à la renaissance dans les mondes inférieurs.
Grandeur de sa finalité
Le monde extérieur est d’abord créé, puis il persiste et finalement il est détruit
par le feu et l’eau et il n’en subsiste pas même un atome de poussière.
L’an dernier, cette année, hier, aujourd’hui, les mois et les années passent très
vite.
Tous les êtres vivants sont également impermanents.
Moi-même quand j’étais un bébé, j’avais un certain aspect; puis enfant j’en ai
eu un autre, ensuite adolescent un autre encore et maintenant à l’âge mûr je
suis comme çà.
En ce qui concerne la mort, entraînez-vous en réfléchissant que chaque jour,
chaque mois qui passent nous rapproche de plus en plus du terme.
Parmi ceux qui sont plus âgées, plus jeunes ou du même âge que vous, en se
rappelant ceux qui sont déjà morts à ce jour, ils sont beaucoup plus nombreux
que ceux qui sont encore en vie.
Tiens, celui-ci est mort, tiens, celui-là aussi n’est plus que poussière et il n’y a
pas plus d’une poignée qui meurent de vieillesse.
La plupart, sans même s’en rendre compte, ni être conscients, ils ont été
emportés brutalement. Bien que heureux et insouciants, ils sont tout de même
partis.
Parmi ceux qui ne sont pas morts, ceux qui étaient élevés sont tombés, ceux
qui étaient en bas se sont élevés, les pauvres sont devenus riches, les riches
pauvres, etc.
Quoi que nous voyions, quoi que nous entendions, puisque rien n’échappe à
cette seule impermanence, quand cela nous arrivera-t-il à nous même?
Mais dites-vous bien que cela vous arrivera un jour!
Entraînez-vous à réfléchir sur le fait qu’ayant un peu de temps maintenant, il
faut absolument s’appliquer au saint dharma avec diligence.
Nous devons développer une personnalité dotée des fameuses « huit qualités
célestes », base de l’accumulation de beaucoup de mérite dans les vies
futures. Ce sont : (1) Une longue vie, puisque nous avons cesse de nuire aux
autres ; (2) Un corps agréable, puisque nous avons offert des lampes, des
vêtements, etc. ; (3) Une noble naissance, puisque nous avons humblement
rendu hommage au Lama et aux frères en religion ; (4) La puissance que
donne la richesse, puisque nous avons donné à des érudits pauvres, aux
malades, et aux nécessiteux tout ce dont ils manquaient ; (5) Une parole
respectée, puisque nous avons seulement parlé de façon constructive ; (6) Un
grand pouvoir et de l’influence, puisque nous avons fait d’excellentes offrandes
Pour atteindre la Libération, nous devons d’abord ‘être une personne qui
observe sans faillir la conduite morale parce qu’elle est absolument décidée à
quitter le samsara. Nous réaliserons ainsi le samadhi dans lequel l’attention
demeure fixée en un point. Le résultat en sera que, par la sagesse qui réalise
« l’absence de soi », nous connaîtrons les caractéristiques générales et
spécifiques de l’impermanence, de la souffrance, de la vacuité, etc. Les actions
accumulées auparavant, qui obstruent maintenant le progrès spirituel, seront
effacées. Elles ne reviendront pas. Lorsque notre souffrance sera enfin
épuisée, nous laisserons reposer (notre esprit) en la réalisation qui transcende
les extrêmes, appelée « Libération ». Atteindre la « Libération », ou le
« Nirvana », ne signifie pas changer d’endroit ni devenir quelqu’un d’autre.
CONCLUSION
Actions et Intentions
Tuer un être vivant pour l’offrir aux Trois Joyaux, ou battre et insulter quelqu’un
« pour son bien », sont des exemples d’actions dont l’intention est « blanche »,
mais la mise en pratique « noire ».
Construire un temple par désir de renommée, ou s’instruire poussé par un
esprit de compétition, sont des exemples d’action dont l’intention est « noire »,
mais la mise en pratique « blanche » ; de même si l’on prétend être moine par
crainte d’être dans l’embarras - il est dit que toutes ces actions sont nuisibles et
doivent être rejetées comme si elles étaient du poison. Cela étant, que devons
nous dire d’actions qui sont tout à fait néfastes ?
Réjouissons nous des actions vertueuses ; confessons (33) les actions
nuisibles, etc. Si nous ne les détruisons pas avec ces antidotes, les actions que
Les animaux
Les animaux du grand océan sont aussi nombreux que les particules d’orge
maltée dans le tchang. Ils survivent en se mangeant les uns les autres.
Constamment tourmentés par la peur, ils errent, portés par les vagues.
Les animaux qui vivent en des lieux montagneux aussi sont malheureux,
craignant sans cesse l’approche de quelque ennemi. Ils se tuent les uns les
autres.
Quant aux animaux domestiques, ils sont attelés à la charrue ou tués pour leur
viande et leur peau. Ils sont ignorants. En plus des souffrances de l’ignorance,
ils souffrent autant de chaleur et du froid que les êtres infernaux et les esprits
avides.
Les asouras
Comme les asouras sont naturellement jaloux de la splendeur des dieux, ils
font la guerre sans répit contre eux. Comme leur accumulation de mérite est
faible et qu’ils n’aiment pas le Dharma. Ils sont vaincus dans les batailles, et
souffrent intensément quand ils sont tués et mutilés.
Les humains
La souffrance de la naissance dans le monde humain ressemble à celle d’un
petit oiseau emporté par un faucon. La souffrance de la vieillesse est
semblable à celle d’une chamelle qui perd son petit. La souffrance de la
maladie est comme celle d’un coupable qui va en prison. La souffrance de la
mort est semblable à celle d’un homme poursuivi par le bourreau. Chacune de
ces souffrances se divise en cinq sortes.
La souffrance de la souffrance
En résumé, les souffrances ressenties par les êtres des mondes inférieurs et la
douleur causée par la maladie, les commérages malfaisants etc., vécues par
les dieux et les hommes constituent la souffrance de la souffrance.
La souffrance du changement
Quand on a une longue vie, des richesses, un samadhi mondain, la vie semble
très agréable. Mais bientôt, en raison de l’impermanence, survient la souffrance
du changement.
CONCLUSION
NOTES
1- Marpa (1012-97), son disciple Milarépa (1052-1123) et son disciple Dagpo
ou Gampopa (1079-1153) furent des personnages importants dans les débuts
du Bouddhisme au Tibet. C’est sur leur oeuvre que Tusourn Khyenpa
(1110-93) fonda l’école Karma Kagyu. Il est reconnu en tant que premier
Karmapa, à la tête de la lignée.
Le « Rosaire d’Or des Joyaux-qui-exaucent-les-Souhaits » est la lignée du
Mahamoudra dont la source est le Bouddha Vadjradhara (Dordjé Tchang),
symbole Karma Kagyu de l’Illumination suprême.
Sitou Padma Nyindjé (1774-1853) fut le Lama-racine ou principal maître
spirituel de Kongtrul.
2- C’est-à-dire, la doctrine bouddhiste.
3- Les Trois Joyaux : le Bouddha, le Dharma et la Sangha. Voir chapitre 2.
4- Les dieux de la sphère du Désir sont attachés aux plaisirs mondains. Les
dieux des deux autres sphères s’attachent aux plaisirs plus subtils du samadhi
(méditation). Voir e Kosa », chap. 3, p. 6 et 7, 172 et 173 ; chap. 8, 217 et 218.
5- rang-rgyud : « courant de notre être ». Le Bouddhisme ne considère pas
l’individu comme une « entité » qui forme une unité (Sanskrit : # atman »)
enfermée dans un corps mortel, mais comme un « courant » toujours
changeant d’événements psycho-physiologiques.
6- L’orgueil, le désir-attachement, l’aversion, la jalousie, et la confusion ou
opacité mentale.
7- Le monde des enfers, celui des esprits et celui des animaux.
8- Tous les voeux (sdorn-pa) comprennent une clause essentielle ou e
racine ». Endommager celle-ci brise les vœux.
9- dam-tshig. Tous les serments sacrés et toutes les promesses, appelées
« engagements sacrés » ou « liens sacrés » dans le Vadjrayana. Ceux-ci
comprennent : (1) le lien, ou relation privilégiée formée avec le Lama lorsqu’on
reçoit de lui des instructions ou initiations ; (2) le lien formé lorsque le disciple
reçoit une initiation, le lien créé entre ce dernier et le yidam (voir chap. 2, note
10).
Par la suite, ce yidam et les méditations s’y rapportant seront le principal centre
d’intérêt de la pratique du disciple.
10- Un Pratyékabouddha est quelqu’un qui médite afin d’atteindre l’Illumination
pour son propre bénéfice. Dans le Mahayana, il est considéré comme inférieur
à un Bodhisattva. qui œuvre pour aider tous les êtres à atteindre l’état de
Bouddha.
11 - Cette tendance est fondée sur l’ignorance (ma-rig-pa, Skt : avidya), la
condition fondamentale qui définit les êtres sensibles. De l’ignorance s’élèvent
trois sortes d’émotions (nyon-mongs-pa ; Skt : klesha) : l’attachement,
l’aversion et l’opacité mentale, qui inspirent les actes nuisibles.
12- C’est-à-dire, le mantra « OM MANI PEME HOUNG ».
LA PRISE DE REFUGE ET
LE DEVELOPPEMENT DE L’ESPRIT D'EVEIL
La visualisation
EXPLICATION DU SENS
Ce qui est appelé les trois Rares et Sublimes ce sont le Bouddha, le dharma et
la sangha, auxquels est ajoute dans le système des mantra les trois Racines.
Le Lama est la racine de l’influence spirituelle(24). Le Yidam est la racine des
accomplissements spirituels(25). Les Dakinis et les protecteurs sont la racine
de toute l’activité éveillées(26).Ces trois aspects sont compris dans les trois
Rares et Sublimes.
En relation avec le mantrayana tout les aspect du refuge sont inclus dans le
seul lama racine.
le Bouddha, c’est la dimension du Dharmakaya (le corps absolu), qui connaît
toutes choses pour ce qu’elles sont, ceci correspond à la dimension du
Sambhogakaya doté des « cinq certitudes » et le Nirmanakaya s’exerce par un
art , par naissance (ordinaire) ou sublime.
Tels sont les trois corps ou « kayas » (27).
Le dharma se réfère à l’enseignement sous l’aspects des termes, des mots,
des lettres et son expression orale forme la transmission.
La base, c’est l’essence telle qu’elle du dharmadatou (la sphère des
phénomènes); le fruit, c’est la vérité de la cessation et la vérité du chemin, les
aspects qui mènent à l’éveil. Ceci constitue le « dharma de la réalisation »
Ainsi le dharma se compose de deux aspects, celui de la réalisation et celui de
la transmission.
La sangha véritable (30) est composée des Bodhisattvas « qui ne régresseront
pas » (8°terre), et au niveau relatif (31) elle est composée des Shravakas, des
Pratyekabouddhas et des Arhats.
Puisque le Bouddha est celui qui sait ce qui doit être adopté, et ce qui doit être
abandonné, prenons le Bouddha comme guide.
Puisque cet enseignement est ce qui doit être mis en pratique, prenons le
dharma comme voie.
Puisque nous sommes ignorant de la manière de prendre cette voie, il est
nécessaire d’agir selon la pratiques et les instructions orales des êtres
supérieurs, donc prenons la sangha comme compagnons.
Arrivé au terme du chemin, nous n’avons plus besoin du dharma ni de la
sangha, car notre esprit et celui des Bouddhas sont devenus d’une seule et
même saveur; à la fin, seul le Bouddha demeure comme refuge ultime.
Dans le cadre d’une approche théorique, il existe un système de définition très
précis pour définir ce que sont les trois Joyaux et il y a beaucoup de discussion
entre ce qu’est ou n’est pas source de refuge. Cependant, pour celui qui
Dans le soutra de « la réminiscence des trois Joyaux », il est dit que pour que
la prise de refuge soit authentique, il faut qu’elle comporte les quatre points clés
suivants et qu’il est nécessaire de les comprendre.
v Connaître les qualités des Rares et Sublimes
v Connaître la supériorité du Bouddha, du dharma et de la sangha par rapport
aux enseignants non-bouddhistes, aux voies erronées et aux communautés
de tirtikas
v La raison de cette compréhension nous permet de nous engager
sincèrement dans le refuge
v Au prix même de notre propre vie, ne cherchons pas d’autre refuge que les
trois Rares et Sublimes
Les préceptes
En bref, ayant pris refuge en le Bouddha, (1) ne nous en remettons pas à des
divinités mondaines. Ayant pris refuge en le Dharma, (2) abandonnons toute
action et intention malveillantes envers les êtres. Ayant pris refuge en la
Sangha, (3) ne nous associons pas aux tirtikas et à ceux qui sont en accord
avec eux. (35).
Dans cette compréhension du refuge, si la pratique est authentique, elle inclue
la plupart des pratiques du chemin progressif des soutras et des tantras.
Si la pratique du refuge n’est pas un tant soit peu intégrer (dans le courant de
l’être), quand bien même nous parlerions de vacuité en termes sophistiqués,
cela n’ouvre que sur le grand précipice de la voie erronée.
Appliquer les Quatre Incommensurables c’est penser à tous les êtres sensibles,
infinis comme le ciel, sans distinction entre « ennemi », « ami », ou
« indifférent » avec les (quatre dispositions) suivantes :
1. L’amour : le désir d’établir tous les êtres en un état de bonheur dont ils
n’ont pas encore joui et de les établir dans la cause du bonheur, l’action
vertueuse ;
2. La compassion : le désir de les libérer de la souffrance dès aujourd’hui et
d’ôter la cause de leur souffrance, l’action nuisible ;
3. La joie (de prendre part): se réjouir du bonheur physique et mental
d’autrui;
4. L’équanimité : l’attitude selon laquelle, de tous les êtres sensibles qui sont
tous comme notre mère, aucun n’est plus important ni moins important
qu’un autre. Aucun attachement n’est ressenti envers l’un ni aucune
aversion envers un autre, de près ni de loin. Tous sont considérés comme
égaux.
Telles sont les Quatre Incommensurables.
Une fois que nous avons commencé la pratique du Mahayana, appliquer (les
Quatre Incommensurables,) l’essence du Dharma, devrait devenir notre
principal souci.
Selon les instructions des Kadampas, réfléchir sur la relation entre certaines
causes et leurs effets amène à développer l’amour et les trois autres qualités.
Nous pouvons penser:
« Je dois atteindre l’Illumination avant toute chose ».
« Je dois engendrer la disposition de l’Eveil, cause (de la réalisation de l’état de
Bouddha) ».
« La compassion est la cause du développement de la disposition de l’Eveil ».
« L’amour est la cause de la compassion ».
Le souvenir de la bonté témoignée dans le passé est la cause (de l’amour) ».
Quand nous sommes assaillis par la maladie ou les esprits, tourmentés par les
commérages ou par un jaillissement d’émotions perturbatrices, prenons sur
nous les infortunes de tous les êtres sensibles. Comprenant que nos actions
Puisque toutes les activités des Bodhisattvas, telles les six Perfections ont pour
seule source la compassion, ne disons pas : « Voici de nombreux mois que je
médite », ni « Comme cet être qui souffre est pitoyable ». Cultivons une grande
compassion, constante et pénétrante, pour tous les êtres, sans préférence ni
partialité.
(Cultivons ces deux sortes de conduites morales :)
1. Cultivons toutes sortes d’actions bénéfiques pour le bon développement
de notre pratique spirituelle. C’est la « conduite morale qui rassemble les
dharmas bénéfiques ».
2. Persuadons les autres êtres sensibles d’accomplir tous les actes
bénéfiques qui conviennent à leur propre développement spirituel. Ceci
est la « conduite morale qui profite aux autres ».
Votre vœu de Bodhisattva couvre tout ce qui entre dans ces deux catégories de
conduite morale ; il est donc bon de les pratiquer toutes deux. Il est dit que pour
un Bodhisattva ne pas agir ainsi est une défaillance. Quoi qu’il arrive,
engageons-nous donc dans des activités bénéfiques et encourageons les
autres à faire de même.
Quiconque ressent qu’il’est suffisant de s’en tenir à l’une (des deux), ne fait que
s’accrocher à une expérience méditative insignifiante qui ne résistera pas aux
circonstances adverses (54). Une telle conduite est issue de l’ignorance des
paroles du Bouddha et des biographies spirituelles des saints.
PROLOGUE
INSTRUCTIONS DE PRATIQUES
Visualisation et mantra
EXPLICATION DU SENS
Ce qui est à comprendre : d’une manière générale, il faut rejeter les actions
négatives et accomplir la vertu. Seul le parfait Bouddha a reconnu exactement
ce qui devait être abandonné et pratiqué, et il l’a enseigné aux autres. Le fait
d’avoir confiance dans ces enseignements (litt., sa parole), de les pratiquer et
de les intégrer en soi, c’est l’essence du but.
Le fait de dire : j’ai fait cette faute, ceci est la reconnaissance. En éprouver un
remords intense, l’esprit en souffrance, ceci est la confession. Envers ceux qui
sont exempt de telles négativités, soyons admiratif et ayons du respect.
Pour les négativités que nous avons nous-mêmes commises, soyons triste et
honteux, parlons en ouvertement. Disons sincèrement [à Dorjé Sempa en tant
que lama-racine] : considérez moi avec compassion et amour, et accordez moi
la purification de ce karma. Ceci est le sens de la confession.
Voir que les fautes commises antérieurement sont comme avoir bu du poison,
et les rejeter fortement, c’est la force du renoncement. Ensuite, prendre le
ferme engagement de ne pas recommencer au prix même de sa vie, c’est la
force de [la résolution] de se détourner des actions nuisibles. Prendre refuge et
développer l’esprit d’éveil, c’est la force du support. Pratiquer toutes les vertus
possibles au moyen des visualisations qui purifient les actions négatives, tels
les antidotes connus sous le nom des six voies etc., c’est la force de l’activité
de l’antidote totale [qui porte complètement remède]. Il est nécessaire
d’appliquer l’ensemble de ces quatre forces.
Ainsi, si nous ne regrettons pas les actes négatifs commis antérieurement, le
seul fait de procéder à la confession, ne purifiera pas ces négativités. Si nous
ne prenons pas l’engagement de renoncer [à ces actes], la confession et les
actions vertueuses n’auront pas de sens. Par rapport à cent mille confessions
sans prendre refuge ni développer l’esprit d’éveil, une seule confession en
prenant vraiment refuge avec l’esprit d’éveil aura une force de purification des
négativités plus puissante. Par rapport à une confession des fautes pendant
des années avec refuge et esprit d’éveil, la confession produite en un seul jour
par le confer d’une initiation aura une plus grande puissance de purification des
négativités. C’est pourquoi, il faut toujours accroître la force du support. Il en va
de même pour la capacité de purification et le développement de la vertu.
Réciter les mantras qui purifient les voiles tels que ceux de Eupamé
(Amithaba), Menla, Mitrougpa (Akshobya), etc., ainsi que les noms des
Bouddhas et des bodhisattvas, et les réciter aussi aux autres. Ceci est le
premier point.
Eriger des statues et des stoupas, [imprimer] des textes sacrés ; ceci est le
deuxième point.
Faire des offrandes devant les trois supports, servir[respecter] la sangha, offrir
des mandalas, et lorsque l’on est engagé dans le vajrayana, faire des offrandes
de tsoks, des pratiques de mandala [de yidam] et plus spécialement, faire
offrande au lama des cinq choses qui le réjouissent (respect, foi, obéissance et
pratiquer le dharma) ; ceci est le troisième point.
Le remède suprême
Bien que toutes [ces méthodes] soient correctes et conduisent toutes au point
essentiel, produisant une activité qui détruit complètement les causes et les
effets des actes négatifs ; ici, dans le but de purifier immédiatement les voiles
et les négativités grossières qui font obstacle au développement des
expériences et des réalisations du Mahamoudra qui est la pratique principale, il
est donné cet enseignement sur la récitation et la méditation de Dorjé Sempa.
Parce qu’ils sont récents, les voiles et les fautes accumulés dans cette vie
même sont un voile épais pour les expériences. Particulièrement, les attitudes
contraires aux trois vœux et plus spécialement celles qui vont à l’encontre des
samayas des Corps, Parole et Esprit du lama, sont des fautes et des
transgressions extrêmement graves. Aller à l’encontre des autres samayas du
vajrayana, profiter des donations ou faire du commerce de statue pour gagner
sa vie, créent des interférences qui voilent les expériences antérieures et
empêchent les nouvelles. Afin de purifier ceci, seul le mantra de cent syllabes
de Dorjé Sempa est le remède suprême.
Comme dit Djowo Athisha : « il s’élève continuellement de nombreuses fautes
et transgressions subtiles en relation avec le vajrayana ; par exemple, si l’on
essuie un mandala placé dans un lieu poussiéreux, immédiatement il se
recouvre de poussière. Comme on lui demandait, alors ne viendra-t-il jamais le
moment où la voie sera développée en nous ? Il répondit, le vajrayana possède
de nombreux moyens habiles, même s’il y a de nombreuses fautes et
transgressions subtiles, par toutes sortes de moyens , à l’instant même elles
peuvent être purifiées. C’est pourquoi, il est donné une explication détaillée de
la récitation et de la méditation des cent syllabes.
Les bienfaits
D’autre part, les innombrables bienfaits relatifs et ultimes sont expliqués d’une
même voix dans les tantras anciens et nouveaux. Le sens en est exprimé de
manière résumée dans un texte de référence indien où il est dit : la nature des
cinq sagesses omniprésentes des dharanis, du mantra et du moudra, la
construction de stoupas et de mandalas, tout cela équivaut à une seule
récitation des cent syllabes. Il n’existe pas de mérite pareil à celui-ci. Quel
mérite pourrait être plus excellent que celui des cent syllabes, a dit [le
Lorsque le mandala est fait de matière précieuse ou autre qu’il soit petit n’est
pas un défaut. Quand il est fait d’une matière ordinaire comme l’argile ou le
bois, il doit être grand. Si l’on est démuni, une planche de bois, une pierre plate
ou autre conviendra et si l’on ne peut même pas se procurer cela , seule
l’imagination [ du mandala ] suffira. L’essentiel est que la visualisation soit
vaste. Il faut deux mandalas, le plus précieux ou le plus grand sera le mandala
d’accomplissement et l’autre le mandala d’offrande.
Les tas seront constitués au mieux de matériaux précieux tels que d’or ou
d’argent, de conques ou de coquillages dans une version moyenne et au pire
de graines propres telles que l’orge, le riz ou autre, lavées et teintées avec de
l’eau safranée. Si l’on en a les moyens, celles-ci seront renouvelées à chaque
fois, sinon on rafraîchira en ajoutant de nouvelles graines.
Après avoir terminé [la pratique], les graines ne seront consommées par soi-
même, mais devrons être offerte aux trois joyaux.
Explication du sens
LES ACCUMULATIONS
CONCLUSION
Au moment [de la pratique] de l’offrande, il est enseigné qu’il n’existe pas de
plus grand mérite que celle de l’offrande du mandala qui est comme l’offrande
d’une main tendue [généreuse]. Parce [cette offrande] inclue tous les aspects
des six paramitas, toutes les qualités de celles-ci apparaissent naturellement.
Les innombrables bienfaits du mandala sont expliqués ailleurs [dans d’autres
sources]. Dans le soutra appelé kang bou tsék pa, il est dit que par la simple
pratique du mandala, on régnera sur le monde des dieux et sur les quatre
continents. Ainsi, le fait d’oindre d’eau safranée et d’offrir des fleurs nous ferra
renaître parmi les quatre types de protecteurs du monde des dieux, etc.
En résumé, parce qu’elles constituent les moyens supérieurs de parfaire
rapidement les accumulations, ces instructions sur le mandala profond font
partie des enseignements sur les préliminaires.
Actuellement, quelque soit la fierté que nous tirons de ce que nous sommes
capables d’offrir, cela ne dépasse pas une offrande quantifiable en cent, mille,
dix mille, cent mille, etc. ; et en pensant « moi, j’ai offert tant et tant », cette
saisie sur soi-même, ou bien l’espoir d’une bonne réputation et autres
souilleront d’autant l’offrande ; il y a également l’attente de la considération du
lama. Même les destinataires de l’offrande n’excèdent pas le nombre de cent
ou mille.
L’offrande du mandala est la plus vaste car elle incluse toutes les richesses
emplissant l’espace animé et inanimé. Elle n’est pas souillée par l’orgueil et
autres qui pense « je suis celui qui a offert ce qui est émané de mon esprit ».
Elle ne fait pas naître l’attente d’être reconnu par les Trois Joyaux.
pV. ¸¥G-dkr-gys-aÌil.
d. Le lotus e. La conque blanche
gi-wM. ¸Õ_.
d. Le kiwam e. L'herbe dourva
(Bézoard, médicament à base de concrétions
retirées de l'estomac de ceratains ruminants)
La Méditation
Entre les sessions de méditation, quand nous marchons, imaginons que nous
faisons des circumambulations autour du Lama assis sur un lotus et une lune
EXPLICATION DU SENS
En réalité, notre Lama peut être un être ordinaire ou une manifestation d’un
Bouddha ou d’un Bodhisattva. Mais si nous pouvons le prier en méditant qu’il
est le Bouddha, tous les Bouddhas, Bodhisattvas et yidams pénètrent alors le
corps, la parole et l’esprit de notre maître du Vadjrayana et œuvreront pour le
bien de tous les êtres.
D’après le « Moukhagama » de Mandjoushri (44):
Ainsi, faire plaisir à son Lama-racine, c’est faire plaisir à tous les Bouddhas. Le
maltraiter est comme maltraiter tous les Bouddhas. Lui présenter des offrandes
nous vaut le mérite de présenter des offrandes à tous les Bouddhas et de
purifier les voiles.
Beaucoup de soutras et de shastras disent que notre réalisation de siddhi
dépend entièrement du Lama, et qu’un bénéfice énorme croîtra de notre
dévotion et de notre respect témoignés en lui présentant des offrandes.
Dans les tantras il est dit :
« Cent mille visualisations de la forme d’une divinité accomplies cent mille fois,
Ne sont pas comparables à une visualisation sans distraction de la forme du
Lama.
Cent billions de pratiques de Nyendroub accomplies cent mille fois, ne sont pas
aussi puissantes qu’une prière au Lama offerte sincèrement trois fois.
Quelqu’un qui accomplit la phase d’achèvement de la méditation durant un
kalpa et le fait vingt mille fois, n’est pas comparable à quelqu’un en l’esprit
duquel le Lama apparaît ne serait ce qu’une fois. »
Extrait du « Pradipodyotana » (46):
« Fils de bonne famille, le mérite accumulé en honorant un pore du corps du
maître est plus grand que tous les mérites accumulés en vénérant le
corps-vadjra, la parole et l’esprit de tous les Bouddhas Bhagavans des dix
directions.
Si tu demandes « Pourquoi est-ce ainsi ? »
Fils de bonne famille, la disposition de l’Eveil (que possède le maître) est le
cœur même de la connaissance transcendante de tous les Bouddhas ! »
D’une manière générale, il n’y a pas de différence entre notre relation avec un
Lama qui nous a enseigné les soutras du Hinayana et du Mahayana et un
Lama dont nous avons reçu les transmissions et instructions des tantras du
Mantrayana. La seule différence est que notre relation avec ce dernier a plus
d’importance (47) que notre relation avec le premier.
Il dépend de nous que l’on dise ou non que notre Lama est l’objet de notre part
de la première transgression (48), que l’on dise ou non que le lien sacré entre
lui et nous est brisé. Cela ne dépend pas du fait que notre Lama soit ou ne soit
pas notre Lama-racine.
Aussitôt que nous demandons à un Lama une initiation du Mantrayana, il existe
une connexion religieuse entre nous. Nous ne devons pas commettre la
première transgression envers un tel Lama. Aussitôt que nous demandons à un
Lama quelque enseignement que ce soit du Soutrayana ou du Mantrayana, il
est donc très important d’éviter l’inconduite. Bien que les Lamas de la lignée ne
soient pas le Lama-racine et qu’il n’y ait aucune connexion religieuse entre
CONCLUSION
LA VOIE DE LA DEVOTION
Méditons sur le Lama avec dévotion et vénération, sans souci de savoir si nos
actes vont lui plaire ou lui déplaire. Ne nous attendons pas à réaliser le siddhi
suprême ; ne craignons pas (de ne pas le réaliser). Que nous soyons pris par
sa compassion ou non, que nous réalisions des siddhis ou non, cultivons
simplement la dévotion et la révérence, sans aucun espoir ni crainte.
4. Penser toujours à son Lama avec affection
Un laïc de la meilleure catégorie fait toujours de son mieux pour aider son
maître en privé, en public et entre les deux. Un tel homme est une « personne
Les traités qui font autorité dans cette tradition-ci dévoilent la nature des signes
(comme la vraie réalisation, l’expérience dans la méditation et les rêves) qui
indiquent que, parce que nous avons développé la véritable dévotion et le
véritable respect, nous avons reçu la grâce. En particulier, les huit dharmas
mondains ne nous semblent plus attirants, et notre esprit est détaché des
préoccupations de cette vie.
Les meilleurs signes sont les aperçus de réalisation dont nous faisons
l’expérience lorsque notre conscience est dépouillée totalement et retrouve sa
clarté et son ouverture naturelle.
Comme notre faculté de pratiquer le Mahamoudra, la véritable méditation sur le
fondement, dépend de notre réception de la grâce, il est dit :
Ne courez pas d’une traite vers le calme et la sagesse. Cultivez d’abord en
vous-mêmes un terrain propice aux qualités bienfaisantes.
NOTES
COLOPHON
Ceci fut écrit à la demande de Djetsun Lama Karma Eusel Gyourmé, qui
désirait une description des visualisations et une explication des Quatre
Pratiques Préliminaires au Mahamoudra qui soient faciles à lire, complètes et
claires. C’est un texte qui apporte un supplément à celui du neuvième Karmapa
Océan du Sens Ultime (1).
Moi-même n’ai atteint aucune réalisation et n’ai aucune fausse prétention d’être
original, mais j’ai fondé cette œuvre sur les aphorismes des grands.
• Ecrit par le faux renonçant (2) Karma Ngawang Yeunten Gyamtso, âgé
de trente-et-un ans, au centre de retraite Kunzang Détchen du monastère
de Papoung. Puisse ceci servir à répandre les enseignements ! Puisse
son mérite être partagé par tous !
NOTES
1. Nges-don rgya-mtsho.
2. spong-ba-paï zol-can : terme traditionnel de dénigrement de soi.