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D’EXCELLENCE
De Benguerir
MP*4 / 23-24
r !1/2
t
X
Pour tout M = (mi,j )1⩽i,j⩽n ∈ Mn (K) on pose : ∥M ∥2 = tr M M = |mij |2 .
1⩽i,j⩽n
On rappelle que ∥.∥2 est une norme sous-multiplicative sur Mn (K), c.à.d que
On note Dn (K) (resp. Tn (K)) l’ensemble des matrices diagonalisables (rep. trigonali-
sables ) de Mn (K).
5. Montrer que pour toute matrice trigonalisable A ∈ Mk (R) il existe une matrice or-
thogonale U telle que U −1 AU est triangulaire supérieure.
6. Soit T ∈ Mn (K), une matrice triangulaire supérieure. Pour tout k ∈ N∗ , on pose
Mk = T + diag k1 , k2 ..., nk .
(b) Montrer que pour k assez grand, Mk admet n valeurs propres distincts.
7. Déduire que Dn (K) = Tn (K).
8. Montrer que Dn (C) est dense dans Mn (C) .
9. Application : On se propose de donner une démonstration du théorème de Cayley-
Hamilton dans Mn (C) :
∀A ∈ Mn (C) , χA (A) = 0.
Soit A ∈ Mn (C).
(a) On suppose que A ∈ Dn (C).
On note λ1 , ..., λn ses valeurs propres et on pose D = diag (λ1 , ..., λn ).
Montrer que χA (D) = 0, en déduire que χA (A) = 0.
(b) Montrer que l’application χ : Mn (C) → Mn (C) , M 7→ χM (M ) est continue.
(c) Montrer que χA (A) = 0, si on ne suppose plus A diagonalisable.
10. Montrer que l’intérieur de Dn (K) est égal à l’ensemble des matrices de ayant n valeurs
propres distinctes .
On note
R−
r := {M ∈ Mn (K) /rg(M ) ⩽ r}
R+
r := {M ∈ Mn (K) /rg(M ) > r}
Rr := {M ∈ Mn (K) /rg(M ) = r}
(b) Inversement, si A ∈ R−
r . Justifier
! qu’il existe P, Q ∈ GLn (K) et s ∈ [[0, r]] tels que :
Is 0
A = P Js Q, où Js = .
0 0
(c) Construire une suite de matrices (Ak )k∈N de rang r convergente vers A, puis
conclure que : Rr = R−
r .
(d) Retrouver alors que GLn (K) est dense dans Mn (K).
16. Application : Soit (Ak ) une suite convergente d’éléments de Mn (K) et de limite A.
Montrer que pour n assez grand on a rg(Ak ) ⩾ rg(A).
17. Montrer que si r < n alors R−
r est d’intérieur vide.
Partie VI: SA (C) est fermée dans Mn (C) si, et seulement si, A est diagonalisable
Dans cette partie on suppose que A ∈ Mn (C) et on note λ1 , .., λn ses valeurs propres
complexes.
On se propose de montrer que SA (C) est fermée si, et seulement si, A est diagonali-
sable.
26. Justifier qu’il existe une matrice triangulaire supérieure T = (tij ) appartenant à SA (C)
avec tii = λi .
27. On pose pour k ∈ N∗ , Qk = diag (k, k 2 ...., k n ) et Mk = Qk T Q−1
k .
n
Y
Soit A ∈ Mn (C) tel que χA (X) = (X − λi ) où λ1 , .., λn ∈ C .
i=1
On note D = diag (λ1 , λ2 , ..., λn ) et dA = d(0, SA (C)) = inf ∥P AP −1 ∥2 .
P ∈GLn (C)
31. (a) Montrer qu’il existe une suite (Pk )k∈N∗ d’éléments de GLn (C) telle que :
1
∀k ∈ N∗ , dA ⩽ ∥Pk APk−1 ∥2 ⩽ dA +
k
(b) Montrer que la suite (Pk APk−1 ) admet au moins une valeur d’adhérence R, que
R ∈ SA (C) et que dA = ∥R∥2 .
32. On admet que pour tout M ∈ Mn (C), il existe U ∈ On (C) tel que U −1 M U soit
triangulaire supérieure.
Montrer que pour tout M ∈ SA (K), ∥D∥2 ⩽ ∥M ∥2 . En déduire que ∥D∥2 ⩽ dA .
37. On se propose de montrer que GLn (C) est connexe par arcs de Mn (C).
Soit A ∈ GLn (C). Justifier qu’il existe P ∈ GLn (C) telle que T = P −1 AP soit tri-
angulaire supérieure à coefficients diagonaux non nuls. On pose T = (bk,l ) tel que ,
bk,k = ρk eiθk avec ρk > 0, et pour tout t ∈ [0, 1]
mk,l (t) = 0 si k > l,
mk,l (t) = tbk,l si k < l
mk,k (t) = ρt eitθk
k
(a) Vérifier que l’application φ : t 7→ M (t) = (mk,l (t)) est continue, à valeurs dans
GLn (C) et qu’elle joint In à T .
(b) Montrer que GLn (C) est connexe par arcs.
(a) Déterminer det (GLn (R)). GLn (R) est-il connexe par arcs ?
(b) On admet que SLn (R) est engendré par les transvections Tij (λ) = In + λEij ; 1 ⩽
i; j ⩽ n ; i ̸= j et λ ∈ R.
Montrer alors que SLn (R) est connexe par arcs. (On pourra relier toute matrice M
à la matrice In ). SLn (R) est-il étoilé en In ?
(c) Pour α ∈ R on pose D(α) = diag ((1, ..., 1, α)). Justifier l’existence de N, N ′ ∈
SLn (R) et α, α′ > 0 telles que : M = D(α)N et M ′ = D(α′ )N ′
(d) En utilisant que SLn (R) est connexe par arcs, relier deux matrices M et M ′ de
Mn (R) par un chemin continu inclu dans GL+ n (R). Conclure
39. On suppose que A est diagonalisable dans Mn (R) semblable à D := diag (λ1 , λ2 , ..., λn ).
Soit B ∈ SA (R).
(a) Montrer qu’il existe P ∈ GLn (R) tel que B = P −1 DP .
(d) Montrer que φ : [0, 1] → Mn (R) , t 7→ γ(t)−1 Dγ(t) est un chemin de SA (R) joignant
D et B.
(e) En déduire que SA (R) est connexe par arcs de Mn (R).
40. On suppose n = 2 ; A ∈ M2 (R) dont la classe de similitude SA (R) est connexe par
arcs.
i
F
nn