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Épreuves orales

des concours d’entrée


aux grandes écoles

2021

Légende
C cours α, β, γ 3 niveaux de difficulté
∆ classique avec Python

AG structures élémentaires, arithmétique Pol polynômes, fractions rationnelles, com-


plexes
AL algèbre linéaire de première année Red réduction
AQ algèbre quadratique

Top topologie F fonctions


IntS intégration sur un segment IntG intégrale généralisée
Sn suites et séries numériques Sf suites et séries de fonctions
SE séries entières Pr probabilités, dénombrement
ED équations différentielles CD fonctions de plusieurs variables, calcul
différentiel
GA géométrie affine et euclidienne GD géométrie différentielle
HP Hors programme
44 Centrale - MP - 2021

Centrale - MP - 2021
Algèbre

501 Pr,Sn : β
On appelle dérangement, une permutation de Sn qui ne possède aucun point fixe. On note πn le nombre
de dérangements de Sn . Donner un développement asymptotique à trois termes de πn quand n → +∞.
502 AG : α
Soit G un groupe. On note G b l’ensemble des morphismes de groupes de G dans (C∗ , ×).
(a) C Rappeler les définitions d’un groupe et d’un morphisme de groupes. Montrer que G b est une groupe.
b dans le cas où G = ZZ/nZZ.
(b) Déterminer G
503 AG : β
Soit IK une IR -algèbre commutative intègre de dimension finie n > 2 . En notant e son neutre multiplicatif,
on assimile IRe à IR et donc e à 1 .
(a) On fixe a non nul dans IK . Montrer que ϕa : x 7→ xa est un automorphisme d’espace vectoriel de IK . En
déduire que a est inversible.
(b) On fixe a ∈ IK \ IR . Montrer que la famille (1, a) est libre mais pas (1, a, a2 ).
(c) Montrer que l’on peut trouver i ∈ IK tel que i2 = −1 . En déduire que IK est isomorphe à C.
504 Pol : β
(a) ∆ Soit P ∈ IR[X] scindé. Montrer que P ′ est scindé.
(b) Soient des nombres réels (a1 , . . . , an ) distincts et (b1 , . . . , bn ) distincts.
Q
n
On suppose qu’il existe c ∈ IR tel que, pour tout i ∈ [[1, n]] , (ai + bj ) = c.
j=1
Q
n
Montrer qu’il existe d ∈ IR tel que, pour tout j ∈ [[1, n]] , (ai + bj ) = d.
i=1
(c) Soient P et Q dans C[X]. On suppose que P et Q ont les mêmes racines et de même pour P +a et Q+a,
avec a ∈ C∗ . Montrer que P = Q .
505 Pol : α
Soit (Un )n>0 la suite de polynômes de IR[X] définie par
(U0 , U1 ) = (1, 2X) et, pour n > 2 , Un (X) = 2XUn−1(X) − Un−2 (X).
(a) Déterminer le degré et le coefficient dominant de Un .
(b) Montrer que, pour tout θ ∈ IR , sin(θ) Un (cos(θ)) = sin ((n + 1)θ).
(c) Soit n > 2 . Montrer que Un possède n racines distinctes et écrire Un sous forme de produit d’irréductibles
de IR[X].

(d) β Soit n > 2 . Étudier les racines rationnelles de Vn (X) = Un X2 .
 
(e) Soient k, n ∈ IN∗ . Étudier l’irrationnalité de cos n+1

.

506 AL : α
Soit E un espace vectoriel de dimension finie.
(a) C Rappeler la définition d’un hyperplan de E .
(b) Soit a ∈ E \ {0} . On appelle réflexion de a toute application s ∈ GL(E) telle que
s(a) = −a et pour laquelle il existe un hyperplan H de E tel que ∀x ∈ H, s(x) = x. Soit R une partie
génératrice finie de E . Montrer qu’il existe au plus une réflexion de a telle que s(R) = R .
507 AL,Red : α
Soit M ∈ Mn (C) nilpotente.
(a) C On pose d = min{p ∈ IN∗ , M p = 0} . Montrer que d 6 n.
(b) Montrer que In − M est inversible et exprimer son inverse en fonction de M .
Algèbre 45

508 AL : α
Soient E un IK -espace vectoriel de dimension n ∈ IN∗ , e = (e1 , . . . , en ) une base de E , f ∈ L(E) et A
la matrice de f dans e . Soit λ = (λ1 , . . . , λn ) ∈ IKn . On pose eλ = (λ1 e1 , . . . , λn en ).
(a) À quelle condition la famille eλ est-elle une base de E ?
(b) On suppose cette condition vérifiée. Donner la matrice Aλ de f dans eλ .

509 AL : α
Soient n > 3 et A ∈ Mn (IR).
(a) C Montrer que Com(A)T A = det(A) In .

(b) ∆ Déterminer le rang de Com(A) en fonction de celui de A.


(c) Résoudre Com(A) = A dans Mn (IR).

510 Red : β ∆
Soit E un C -espace vectoriel de dimension finie n. Soient u, v ∈ L(E)2 tels que u ◦ v − v ◦ u = ln(2)u .
(a) Montrer que u est nilpotent. Ind. On pourra calculer uk ◦ v − v ◦ uk .
(b) Montrer qu’il existe une base de E dans laquelle les matrices de u et v sont toutes deux triangulaires
supérieures.

511 AL,Red : α
Soient f, g, h des endomorphismes de Cn vérifiant f ◦g −g ◦f = −2f , f ◦h−h◦f = 2f et g ◦h−h◦g = f .
(a) Montrer que f est nilpotent.
(b) Montrer qu’il existe x 6= 0 et λ ∈ C tels que f (x) = 0 et h(x) = λx.
gk (x)
(c) On pose xk = k! pour k ∈ IN. Calculer f (xk ), g(xk ) et h(xk ) en fonction des termes de la suite (xk ).

512 AL,Red : β
Soient n > 2 et p 6 n. Soit V un sous-espace vectoriel de Mn (IR) dont toutes les matrices sont de rang
inférieur ou égal à p.
(a) α Donner un exemple d’un tel sous-espace vectoriel de dimension np.
(b) Soit r ∈ IN∗ . Soient A ∈ Mr (IR), L ∈ M1,r (IR), C ∈ Mr,1 (IR), α ∈ IR .
 
A − tIr C
On considère M : t 7→ et on pose u : t 7→ det M (t).
L α
Montrer que u est polynomiale de degré inférieur ou égal à r et expliciter les coefficients devant tr et tr−1 .
(c) γ Montrer que dim(V ) 6 np.

513 Red : α
 
A 4A
Soit A ∈ Mn (C). On considère la matrice par blocs M = .
A A
(a) Exprimer le déterminant de M en fonction de celui de A.
 
−A 0
(b) Montrer que M est diagonalisable si et seulement si la matrice N = est diagonalisable.
0 3A
(c) Montrer que M est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable.

514 Red : α

(a) Soit M ∈ Mn (C) nilpotente. Justifier l’existence de d = min p ∈ IN, M p = 0 et l’inégalité d 6 n.
(b) Soit M ∈ Mn (C) nilpotente. Montrer que M 2 − In est inversible et donner son inverse.
(c) Soit M ∈ Mn (C) telle que M 4 + M 3 + M 2 + M + In = 0 . Montrer que | Tr M | 6 n et étudier les cas
d’égalité.
(d) Reprendre les questions (b) et (c) pour M ∈ Mn (IR).
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515 Red : α
Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie.
(a) ∆ Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E tels que F ∪ G = E .
Montrer que F = E ou G = E .
On admet la généralisation : si F1 , . . . , Fp sont des sous-espaces vectoriels de E tels que F1 ∪· · · ∪Fp = E ,
il existe i ∈ {1, . . . , p} tel que E = Fi .
(b) β Soit u ∈ L(E). On suppose qu’il n’y a qu’un nombre fini de sous-espaces de E stables par u . Pour
x ∈ E , on pose Fx = Vect{uk (x), k ∈ IN} .
(i) Soit x ∈ E . Montrer que Fx est stable par u et que la dimension de Fx est égale au degré du
polynôme minimal πx de l’endomorphisme ux induit par u sur Fx .
(ii) En déduire que πu = χu et qu’il existe x0 ∈ E tel que πx0 = χu .
516 Red : β
Soient E un IK -espace vectoriel de dimension finie n, où IK est un sous-corps de C et u ∈ L(E). L’objectif
est de montrer que les facteurs irréductibles du polynôme caractéristique χu sont les même que ceux du
polynôme minimal πu . Soit P un facteur irréductible de πu de degré d.
(a) Montrer que Ker P (u) contient un vecteur x 6= 0 . 
(b) Montrer que x, u(x), . . . , ud−1 (x) est une base de F = Vect uk (x) k∈IN .
(c) Calculer χuF et en déduire que P est facteur de χu .
(d) Montrer que χu divise πun , et conclure.
517 AL,Red : β ∆
Soient E un IK -espace
 vectoriel de dimension finie
et u ∈ L(E).
∗ j j+1
On pose k = min j ∈ IN , Ker(u ) = Ker(u ) .
(a) Montrer que k est bien défini et, que, pour j > k , Ker(uj ) = Ker(uk ), Im(uj ) = Im(uk ).
On pose Ku = Ker(uk ), Iu = Im(uk ). On note uI et uK les endomorphismes induits par u sur Iu et
sur Ku .
(b) Montrer que uK est nilpotente et que uI est un automorphisme.
(c) Montrer que Ku ⊕ Iu = E
(d) Si K et I sont des sous-espaces de E , on note Nil(K) l’ensemble des endomorphismes nilpotents de K ,
Aut(I) l’ensemble des automorphismes de I . Soit C l’ensemble des (K, I, v, w) avec (K, I) couple de
sous-espaces supplémentaires de E , v ∈ Nil(K), w ∈ Aut(I).
Montrer que l’application Φ : u ∈ L(E) 7→ (Ku , Iu , uK , uI ) est une bijection de L(E) sur C .
(e) Montrer que k est la multiplicité de 0 comme que racine du polynôme minimal de u .
518 Red : β ∆
Soit E un espace vectoriel de dimension n.
Soient u1 , . . . , un ∈ L(E) non nuls tels que : ∀i, j, ui ◦ uj = δi,j uj . Soit v = u1 + · · · + un .
(a) α Montrer que les Im ui sont en somme directe.
Déterminer v .
(b) Soit v ∈ L(E). Montrer que v est diagonalisable si et seulement s’il existe u1 , . . . , un dans L(E) non nuls
P
n
vérifiant ∀i, j, ui ◦ uj = δi,j uj et λ1 , . . . , λk ∈ IK tels que v = λi ui .
i=1
(c) Soit v ∈ L(E) ayant n valeurs propres distinctes. Montrer que les u1 , . . . un précédents sont des polynômes
en v .
519 AL : β
Soient N ∈ Mn (C) nilpotente d’indice p et u l’endomorphisme de E = Cn qui lui est canoniquement
associé. 
(a) Montrer qu’il existe x ∈ Cn tel que Bu (x) = x, u(x), . . . , up−1 (x) soit libre.
On note F = Vect Bu (x). Montrer que Bu (x) est une base de F et que F est stable par u . Donner la
matrice Jp , dans la base Bu (x), de l’endomorphisme induit par u sur  F.
(b) Montrer qu’il existe une forme linéaire ϕ sur E telle que ϕ up−1 (x) 6= 0 . Montrer que (ϕ ◦ uk )06k6p−1
est libre.
T
On note G = Ker(ϕ ◦ uk ). Montrer que G est stable par u et que F ⊕ G = E .
06k6p−1
(c) Montrer que N est semblable à une matrice diagonale par blocs de la forme Jr , puis que toute matrice
de Mn (C) est semblable à une matrice diagonale par blocs avec des blocs diagonaux de la forme λ Ir + Jr .
Algèbre 47

520 AL,Red,AQ : γ
 
αβ 1 0 ··· 0
 .. .. 
α + β
 αβ 1 . . 

Soient α, β ∈ IR et, pour n ∈ IN∗ , An =  ..
 
α+β αβ . 0  ∈ Mn (IR).

 0
 ..
 
.. .. .. 
 . . . . 1
0 ··· 0 α+β αβ
(a) ∆ La matrice An est elle inversible ?
(b) À quelle condition est-elle diagonalisable ?
521 Red : β
Soient E un C-espace vectoriel de dimension finie n + 1 , où n ∈ IN .
Pour u et v dans L(E), on pose [u, v] = u ◦ v − v ◦ u .
Soient f, g, h trois éléments de L(E) tels que [f, h] = 2f, [g, h] = −2g, [f, g] = h.
(a) Pour k ∈ IN, exprimer [f k , h] en fonction de f k . En déduire que f est nilpotent.
(b) Montrer qu’il existe x ∈ Ker(f ) \ {0} et λ ∈ C tels que h(x) = λx.
(c) On suppose que les seuls sous-espaces de E stables par f, g et h sont E et {0} .
k
Pour k ∈ IN, soit xk = g k!(x) . Calculer g(xk ), h(xk ), f (xk ).
(d) Montrer que (x0 , . . . , xn ) est une base de E . Qu’a-t-on démontré ?
522 AQ : α
On munit IRn de sa structure euclidienne canonique. Soit F une famille de vecteurs de IRn .
(a) Montrer qu’il existe p ∈ IN et une sous-famille de p vecteurs de F qui forme une base de Vect(F ).
(b) On nomme (x1 , . . . , xp ) une telle sous-famille et U sa matrice dans la base canonique.
Montrer que U T U est inversible.
(c) Exprimer les coefficients de U T U .
(d) Exprimer U T U en fonction de produits scalaires des vecteurs x1 , . . . , xp .
523 AQ : α
Soient (E, h , i) un espace euclidien, x1 , . . . , xp des vecteurs unitaires de E . On note, pour i ∈ ]]1; p[[, σi
la symétrie orthogonale par rapport à Hi , l’orthogonal de xi . On pose G = hσ1 , . . . , σp i le sous-groupe
engendré par les σi .
T
(a) Montrer l’équivalence entre Ker(f − Id) = {0} et Vect(x1 , . . . , xp ) = E .
f ∈G
(b) Pour x ∈ E \ {0} , on note σx la symétrie orthogonale par rapport à l’orthogonal de x.
Montrer que ∆ = {x ∈ E ; kxk = 1, ∃i ∈ {1, . . . , p}, f ∈ G, σx = f σi f −1 } est stable par G.
524 AQ,SE : β
(a) Montrer qu’il existe une unique suite (Hn ) de polynômes tels que :
  X +∞
2 t2
∀(x, t) ∈ IR , exp xt − = Hn (x) tn .
2 n=0

(b) Montrer que Hn′ = Hn−1 et (n + 1)Hn+1 = X Hn − Hn−1 .


(c) Montrer que les Hn forment une base orthogonale de IR[X] pour le produit scalaire
Z +∞
2
(P, Q) 7→ P (x) Q(x) e−x /2 dx.
−∞

525 AQ,Top : α
Soient n ∈ IN∗ , N la norme sur Mn (IR) subordonnée à la norme euclidienne canonique, G un sous-groupe
de GLn (IR) tel que ∀M ∈ G, N (M − In ) 6 1 .
(a) Montrer que, si M ∈ G et si λ ∈ IR est valeur propre de M , alors |λ − 1| 6 1 .
(b) On admet que le résultat de la question précédente s’étend aux valeurs propres complexes de M . Montrer
que, si M ∈ G, M − In est nilpotente.
(c) Montrer que G = {In } .
(d) β Démontrer la propriété admise plus haut.
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526 AQ : β
Soit A ∈ Mn (IR). On dit que A est normale si et seulement si AAT = AT A.
(a) Déterminer les matrices normales de M2 (IR).
(b) Montrer que toute matrice normale stabilise un sous espace de dimension 1 ou 2 .
T
(c) Soit A ∈ Mn (IR) une matrice normale. Montrer qu’il existe P ∈On (IR) telle
 que P AP soit diagonale
a b
par blocs avec des blocs diagonaux de la forme (a) avec a ∈ IR , avec a, b, c ∈ IR .
−b c

527 AQ : β
Soit A ∈ Mn,p (IR). On munit IRn et IRp de leurs produits scalaires canoniques.
(a) ∆ Montrer que Ker A = Ker AT A. En déduire que rg A = rg AT A (noté r dans la suite).
(b) Montrer qu’il existe une famille orthonormée (y1 , . . . , yr ) dans IRp telle que la matrice Y de colonnes
y1 , . . . , yr vérifie Y T AT AY = D , où D est une matrice diagonale à coefficients diagonaux strictement
positifs.
(c) Montrer qu’il existe U, V orthogonales et Λ diagonale, telles que A = U ΛV .

Analyse

528 Top,Sf : β
On note E le IR -espace vectoriel des suites réelles bornées.
P |un |
+∞
Pour u ∈ E , on note N∞ (u) = sup |un | et N (u) = 2n ·
n∈IN n=0
(a) Montrer que N∞ et N sont des normes sur E . Sont-elles équivalentes ?
On munit désormais E de la norme N∞ .
(b) Montrer que l’ensemble des suites nulles à partir d’un certain rang est d’intérieur vide. Quelle est son
adhérence ?
(c) Déterminer l’intérieur et l’adhérence de l’ensemble des suites à valeurs strictement positives.
529 Top : β
Soit (E, k k) un espace vectoriel normé. On dit qu’une suite (un ) d’éléments de E est une suite de Cauchy
si et seulement si : ∀ε > 0, ∃N ∈ IN, ∀n, p > N, kun − up k 6 ε. Montrer l’équivalence entre les propriétés
suivantes :
(i) toute suite de Cauchy d’éléments de E converge ;
P
(ii) pour Ptout suite (un ) d’éléments de E , la convergence de la série kun k implique la convergence de
la série un .
530 Top : β
Soit E un espace vectoriel muni d’une norme k k et de sa distance associée. On dit qu’une suite (xn )
de E vérifie (C) lorsque : ∀ε > 0 , ∃n0 ∈ IN, ∀n > n0 , ∀p ∈ IN , kxn+p − xn k 6 ε.
(a) Soient R et r deux réels strictement positifs ainsi que a et b deux points de E . Montrer
que Bf (a, r) ⊂ Bf (b, R) si et seulement si d(a, b) 6 R − r .
(b) On suppose E = IR . Montrer que toute suite vérifiant (C) est convergente. Réciproque ?
(c) On suppose que toute suite de E vérifiant (C) est convergente. Montrer que l’intersection de toute suite
décroissante de boules fermées est une boule fermée.
531 Top : β
(a) C Quels sont les compacts convexes de IR ?
(b) Soit B un compact convexe non vide de IRn et u ∈ L(IRn ) tel que u(B) ⊂ B .
P T
On pose u0 = IdIRn et pour tout p ∈ IN∗ , up = 1p uk . On pose enfin A = up (B).
06k6p−1 p∈IN
(i) Montrer que A = {x ∈ B, u(x) = x} .
(ii) Montrer que A n’est pas vide.
Analyse 49

532 Top,Red : β
Soient n ∈ IN∗ et p ∈ {0, . . . , n} . On note Rp l’ensemble des matrices de Mn (C) de rang p.
(a) C Soient M, N ∈ Mn (C).
Montrer que M et N sont de même rang si et seulement s’il existe P, Q ∈ GLn (C) telles que M = P N Q .
(b) Soit F une partie finie de C. Montrer que C \ F est connexe par arcs.
(c) Montrer que Rp est connexe par arcs.
(d) Déterminer l’adhérence et l’intérieur de Rp .

533 Top : β
Soient f une fonction continue de IR2 dans IR , a ∈ IR .
(a) On suppose que f −1 ({a}) est un singleton. Montrer que a est un extremum global de f .
(b) On suppose que f −1 ({a}) est un compact non vide de IR2 . Montrer que f admet un extremum global
sur IR2 .
(c) On suppose que, pour tout y ∈ IR , f −1 ({y}) est un compact de IR2 . Montrer que f (x) admet une limite
lorsque kxk tend vers +∞.

534 Top,Red : β ∆
Soit E un IK -espace vectoriel, avec IK = IR ou IK = C .

Pour A ∈ Mn (IK), on note C(A) = P −1 AP, P ∈ GLn (IK) .
(a) Soient (e1 , . . . , en ) une base de E et (λ1 , . . . , λn ) ∈ IKn . Donner une condition nécessaire et suffisante
pour que (λ1 e1 , . . . , λn en ) soit une base de E .
(b) Soit T une matrice triangulaire supérieure. Montrer que, si C(T ) est fermé, alors T est diagonalisable.
(c) Soit A ∈ Mn (C). Montrer que C(T ) est fermé si et seulement si T est diagonalisable.
Que dire pour A ∈ Mn (IR) ?

535 Sn : α
1 P
n
Trouver une suite (un ) bornée telle que n uk diverge.
k=1

536 F,Sn : α
Soit n > 3 . On pose Fn = X n − nX + 1 .
(a) Montrer que Fn admet exactement deux racines xn < yn dans IR∗+ .
(b) Montrer que (xn ) est décroissante, tend vers 0 et vérifie xn ∼ 1/n.
(c) Donner un équivalent de xn − 1/n.

537 Sn,IntS : β
Soit a un réel strictement positif.
P 1
(a) Pour n dans IN, montrer que l’équation x−k = a possède une unique solution dans ]n, +∞[.
06k6n
On la notera xn .
(b) Étudier la monotonie de la suite (xn )n∈IN .
(c) Trouver un équivalent simple de xn .

538 Sn : α
P 1
Soit F : x 7→ mn(m+n+x) .
m,n∈IN∗
+∞ 2
1 P 1
(a) Montrer que F est définie sur [0, +∞[ et que F (x) 6 √ .
2 k=1 k k+x/2
√ a+b
Ind. Montrer ab 6 2 ·
P
k
1
(b) Calculer F (0) en fonction de Hk = j·
j=1
50 Centrale - MP - 2021

539 F: β
On admet que, pour toute famille (h1 , . . . , hn ) libre de IRIR , il existe (a1 , . . . , an ) ∈ IRn tel que la matrice
(hi (aj ))16i,j6n soit inversible.
Soit f ∈ C 0 (IR, IR). On pose, pour a ∈ IR , τa (f ) : x 7→ f (x + a).
On note Ef = Vect {τa (f ), a ∈ IR}.
1
(a) Déterminer Ef pour f : x 7→ ex et pour f : x 7→ 1+x 2 .

Soit f ∈ C 0 (IR, IR). On suppose que Ef est de dimension finie n. On fixe une base (g1 , . . . , gn ) de Ef .
Pour a ∈ IR , il existe un unique (λ1 (a), . . . , λn (a)) tel que τa (f ) = λ1 (a)g1 + · · · + λn (a)gn .
(b) Montrer que les λk sont continues, puis que les λk sont de classe C 1 .
(c) Montrer que f est de classe C ∞ .
(d) Montrer que f est solution d’une équation différentielle linéaire homogène. Conclure.
540 IntG,Sn : β
Z +∞

sin( t)
(a) Nature de dt ?
0 t
P sin(√n)
(b) Nature de n ?
541 IntG : α
(a) Soit f continue par morceaux sur IR et T -périodique, avec T > 0 .
Z a+T
Montrer que f ne dépend pas de a ∈ IR .
a
Z x
Montre qu’il existe α ∈ IR tel que x 7→ f − αx soit T -périodique.
0
XZ n+1
f (t)
(b) Soit f : IR → C continue et 1 périodique. Déterminer la nature de dt.
n t
Z +∞ Z +∞
sin(πt) t − ⌊t⌋
(c) Déterminer la nature de dt et dt.
0 t 0 t
542 IntG,F : β
Z +∞
Montrer la convergence de I = e−t ln(t)dt et déterminer son signe.
0

543 IntG : α ∆
Soit f ∈ C 2 (IR, IR).
(a) Montrer que si f f ′ admet une limite (éventuellement infinie) non nulle en +∞, alors f 2 tend vers +∞.
2 2
(b) On supposef 2 et f ′′ intégrables sur IR . Montrer que f ′ l’est aussi et que l’on a
Z 2 Z  Z 
2 2
f′ 6 f2 f ′′ .
IR IR IR

β Montrer que f est uniformément continue et tend vers 0 en +∞ et en −∞.

544 F,Sf : β
Soient [a, b] un segment de IR avec a < b , (fn )n>0 une suite de fonctions convexes définies sur [a, b]. On
suppose que (fn ) converge simplement vers f sur [a, b].
(a) α Montrer que f est convexe.
(b) Soient α, β ∈ IR tels que a < α < β < b . Montrer qu’il existe K > 0 tel que, pour tout n ∈ IN et pour
tous x, y ∈ [α, β], |fn (x) − fn (y)| 6 K|x − y|.
(c) En déduire que (fn ) converge uniformément sur [α, β]. Y a-t-il convergence uniforme sur [a, b] ?
545 SE : α ∆
(a) C Rappeler et démontrer le théorème de la limite monotone.
P
(b) On pose a0 ∈ ]0, π[ et ∀n ∈ IN , an+1 = sin an . Rayon de convergence de an xn ?
(c) β Déterminer la nature de la série aux bornes de l’intervalle de convergence.
Analyse 51

546 SE,Sf : α
P
+∞
On note R le rayon de convergence de f (z) = an z n .
n=0
Z 2π
(a) Calculer f (reit ) dt, pour 0 6 r < R .
0
Z 2π
1 f (reit )
(b) Soit r ∈ ]0, R[. On veut montrer : ∀z ∈ Bo (0, r) , f (z) = reit dt.
2π 0 reit − z
(i) Montrer la formule dans le cas f : z 7→ z n .
P
+∞
(ii) Montrer la formule dans le cas f : z 7→ an z n .
n=0
Z 2π
1 f (reit )
(c) Soit f continue sur Bo (0, R). On suppose que ∀r ∈ ]0, R[ , ∀z ∈ Bo (0, r) , f (z) = reit dt.
2π 0 reit − z
Montrer que f est développable en série entière.
547 SE : β
Z 1
(a) Pour n ∈ IN, calculer In = xn exp(x)dx.
0
P n

(b) Soit (an )n>0 ∈ IRIN telle que, pour tout n ∈ IN, k ak = n!. Exprimer an en fonction de In .
06k6n
Ind. On pourra utiliser des séries entières.
548 SE : α
P
+∞
Soient R > 0 et E l’espace des fonctions f : z 7→ an z n qui sont sommes d’une série entière de rayon
n=0
supérieur ou égal à R . Soit r ∈ ]0, R[.
P
+∞
(a) Pour f : z 7→ an z n dans E , justifier l’existence de
n=0
+∞
X
N1 (f ) = |ak | rk et de N∞ (f ) = max {|f (z)| ; z ∈ C, |z| = r} .
k=0

(b) Comparer N1 (f ) et N∞ (f ).
549 SE,Pol : α
Soient R > 0 et AR l’ensemble des séries entières à coefficients réels de rayon de convergence > R .
(a) Montrer que AR est une IR -algèbre.
(b) Trouver tous les morphismes d’algèbre ϕ de IR[X] dans AR .
(c) Une dérivation est une application linéaire δ de IR[X] dans AR , telle que pour tous P, Q ,
δ(P Q) = δ(P )ϕ(Q) + δ(Q)ϕ(P ). Trouver toutes les dérivations.
550 Top,SE : α
P
Soit (an )n>2 une suite réelle telle quean z n soit de rayon de convergence supérieur ou égal à 1 . Pour z
P
+∞
appartenant au disque unité ouvert D , on pose f (z) = z + an z n et l’on suppose f injective sur D .
n=2
(a) Montrer que, pour tout z ∈ D , on a f (z) ∈ IR ⇐⇒ z ∈ IR .
(b) Montrer que, pour tout z ∈ D , on a Im f (z) > 0 ⇐⇒ Im z > 0 .
551 SE,Sn : β
1
PN
(a) α Soit (un ) une suite tendant vers 0 . Montrer que lim N un = 0.
N →+∞ n=0
P
+∞
On fixe une suite (an ) et l’on note S : x 7→ an xn . On suppose que cette série entière a un rayon de
n=0
convergence égal à 1 et que lim S(x) = ℓ ∈ IR .
x→1
P
+∞
(b) On suppose (an ) positive. Montrer que an = ℓ . Est-ce vrai sans l’hypothèse de positivité ?
n=0

1
 P
+∞
(c) γ On suppose an = o n . Montrer que an = ℓ .
n=0
52 Centrale - MP - 2021

552 IntG,Sf : β
(a) C Donner la définition d’une fonction continue par morceaux sur un intervalle quelconque de IR .

(b) α Pour n ∈ IN∗ et x ∈ IR+ , on pose fn (x) = n1 1 − nx 106x6n . Tracer le graphe de fn . Montrer que la
suite (fn ) converge uniformément vers une fonction f à préciser.
Z +∞ Z +∞
Est-il vrai que lim fn = f?
n→∞ 0 0
(c) Énoncer le théorème de convergence dominée sur un intervalle I de IR .
Le démontrer sous l’hypothèse supplémentaire de convergence uniforme sur tout segment inclus dans I .
On supposera sans perte de généralité que I = [a, b[ avec −∞ < a < b 6 +∞.
(d) Démonstration dans le cas discret. On suppose :
- (fn (k))n>0 converge vers f (k) pour tout k ∈ IN ;

- ∀k ∈ IN, ∀n ∈ IN, fn (k) 6 ϕ(k) ;

- ϕ(k) k∈IN est une famille sommable.
P P P
+∞ P
+∞
Montrer que fn (k) existe pour tout n, que f (k) existe et que lim fn (k) = f (k).
n→+∞ k=0 k=0

553 IntG,Sn : β
Z +∞
1
Soit, pour n ∈ IN∗ , In = dt.
0 (1 + t3 )n
(a) Justifier l’existence de In . Déterminer la limite de (In ).
(b) Établir une relation entre In+1 et In . Trouver un réel α tel que la suite (ln(nα In )) converge.
554 ED,F : γ
Soit f ∈ C 1 ([1, +∞[, IR∗+ ) telle que lim f ′ (x) = α > 0 .
x→+∞

u′
Soit u ∈ C 2 ([1, +∞[, IR) bornée et solution de l’équation différentielle u′′ − ff u′ − fu2 = 0. On pose h = f .
(a) β Montrer que u′ (x) = O(1/x) lorsque x → +∞.
(b) Montrer que u2 admet une limite ℓ en +∞.
(c) Montrer que ℓ = 0 .
555 CD : β
On munit IRn de sa structure euclidienne canonique. Soit f : IRn → IR de classe C 2 .
(a) Soit u : IR → IR de classe C 2 . Montrer que ∆(u ◦ f ) = (u′′ ◦ f ) × k∇f k2 + (u′ ◦ f )∆(f ).
(b) Soient M ∈ Mn (IR) et fM : x 7→ f (M x). Exprimer ∆(fM ).

Probabilités
556 Pr : β
(a) On considère une urne contenant n boules blanches et n boules noires. On effectue des tirages sans remise
d’une boule jusqu’à ce que les boules restant dans l’urne soient toutes de la même couleur. Soit Xn le
nombre de boules restant après ces tirages. Donner la loi de Xn .
(b) On considère maintenant deux urnes contenant chacune n boules. On effectue des tirages sans remise
en choisissant à chaque fois l’une des deux urnes de manière équiprobable. On s’arrête si l’urne choisie
est vide. Soit Yn le nombre de boules restant à ce moment dans l’autre urne. Donner la loi de Yn et un
équivalent de son espérance.
557 Pr,Sn,SE : β
On lance un dé à N faces jusqu’à ce que l’on obtienne un nombre strictement inférieur au précédent.
(a) Dénombrer les k -uplets strictement croissants à valeurs dans [[1, n]] puis les k -uplets croissants à valeurs
dans [[1, n]].
(b) On note X la variable aléatoire donnant le nombre de lancers effectués.
Calculer P(X = +∞).
P
(c) On note an = P(X > n). Quel est le rayon de convergence de an tn ? Calculer la somme.
(d) Calculer l’espérance de X . La variable aléatoire X admet-elle un moment d’ordre 2 ?
Probabilités 53

558 Pr : β
(a) Soit (X, Y ) un couple de variables aléatoires indépendantes suivant la loi géométrique de paramètre
p ∈ ]0, 1[. On pose V = min{X, Y } et W = X − Y .
Donner la loi de (V, W ). En déduire les lois de V et de W . Montrer que V et W sont indépendantes.
(b) Soient X, Y deux variables aléatoires à valeurs dans IN∗ , indépendantes et de même loi. On suppose que,
pour tout n ∈ IN∗ , P(X = n) 6= 0 , et que les variables V = min{X, Y } et W = X −Y sont indépendantes.
Montrer que X et Y sont des variables géométriques.

559 Pr,Sn : β

(a) C Démontrer l’inégalité de Bienaymé-Tchebycheff.


(b) Soit (un )n∈IN une suite à valeurs positives sous-additive, c’est-à-dire telle que, pour tous n, m ∈ IN,
un+m 6 un + um .
Montrer que la suite (un /n)n>1 converge vers le réel L = inf{uk /k, k ∈ IN∗ } .
(c) Soit (Xn )n∈IN∗ une suite de variables aléatoires i.i.d et, pour n dans IN∗ , Sn = X1 + · · · + Xn .
1

Soit a un réel strictement positif tel que P(X1 > a) > 0 . Montrer que la suite n ln(P(Sn > na)) n∈IN∗
est convergente.

560 Pr : α ∆
Soit X une variable aléatoire réelle sur un espace probabilisé (Ω, A, P). Si A est un événement non
négligeable, on définit, sous réserve d’existence :
X
E(X | A) = x P(X = x | A).
x∈X(Ω)

(a) Montrer que si X admet une espérance finie, alors E(X | A) est bien définie.
(b) Si X suit la loi géométrique de paramètre p ∈ ]0, 1[, calculer E(X | X > m) pour m ∈ IN.
(c) Montrer que si (Ak )k∈IN est un système complet d’événements et si X est d’espérance finie,
P
+∞
alors E(X) = P(Ak ) E(X | Ak ).
k=0

561 Pr : β ∆
Soit (Xi )i>0 une suite i.i.d. de variables de Rademacher.
On pose, pour n ∈ IN∗ , Sn = X1 + · · · + Xn .
2
(a) Montrer : ∀t ∈ IR , ch t 6 et /2
.
 2 
(b) Soit s > 0 . Montrer que P(Sn > s) 6 exp nt2 − ts . En déduire une majoration de P(|Sn | > s).
Optimiser cette majoration.
 +∞ +∞ 
T S
(c) Soit α > 1/2 . Montrer que P |Sk | > k α = 0 .
n=1 k=n
(d) Montrer que la suite (Sn /n) converge presque sûrement vers 0.

562 Pr : γ
Z
2
On pose, pour x ∈ IR , γ(x) = √1 e−x /2 et l’on admet que γ = 1.

IR

(a) α Montrer que l’intégrale est bien définie.


P
n
Soit (Xk )k>0 une suite i.i.d. de variables de Rademacher. On pose, pour n ∈ IN∗ , Sn = √1
n
Xk .
k=1
Z
p
(b) α Soit P = X avec p entier impair. Montrer que E (P (Sn )) = P (t)γ(t)dt = 0 .
IR
Z
(c) β Soit m ∈ IN. Calculer x2m γ(x) dx.
IR
Z

(d) Soit Q ∈ IR[X]. Montrer que E Q(Sn ) −→ Qγ .
n→+∞ IR
54 Centrale - MP - 2021

564 Pr,F : α ∆
Soient X une variable aléatoire à valeurs dans IN et G sa fonction génératrice. On considère une fa-
mille (Xn,p )(n,p)∈IN∗2 de variables aléatoires indépendantes de même loi que X .
P
Yn
On définit une suite (Yn )n∈IN de variables aléatoires par Y0 = 1 et ∀n ∈ IN, Yn+1 = Xi,n . On note Gn
i=1
la fonction génératrice de Yn .
(a) Montrer que G est croissante convexe et dérivable sur [0, 1[.
(b) γ Montrer la relation Gn+1 = Gn ◦ G.

565 AQ,Red,SE : β
Soit H ∈ Sn (IR).
(a) Montrer qu’il existe une famille (Pi )16i6k de projecteurs orthogonaux et une famille (λi )16i6k de réels
Pk P
k
tels que H = λi Pi , Pi = In et, pour tous i 6= j , Pi Pj = 0 .
i=1 i=1
(b) Soit R ∈ Sn+ (IR) de trace 1 . On pose pi = Tr(RPi ) pour tout i ∈ [[1, k]].
Montrer que (pi ) représente une distribution de probabilités.
(c) Soient f une fonction polynomiale et X  une variable aléatoire à valeurs dans {λ1 , . . . , λk } telle
que P(X = λi ) = pi . Montrer que E f (X) = Tr Rf (H) . Généraliser à une fonction f développable en
série entière.
566 Pr,Sf : α
Soit X une variable aléatoire à valeurs réelles. On suppose que X(Ω) = {xn , n ∈ IN} .
P itxn
+∞
(a) Montrer que ϕX : t 7→ e P(X = xn ) est définie et continue sur IR .
n=0
(b) On suppose que X suit la loi de Poisson de paramètre λ > 0 . Exprimer ϕX (t).
(c) On suppose que X possède un moment d’ordre 2. Montrer que ϕX est de classe C 2 .
Exprimer E(X) et V(X) à l’aide de ϕX .
55

Centrale Python - MP - 2021


Algèbre

601 Pr,SE : β
On appelle permutation alternante une permutation σ ∈ Sn vérifiant
i+1
∀i ∈ [[1, n − 1]], (σ(i + 1) − σ(i)) × (−1) > 0.
(a) Déterminer l’ensemble des permutations alternantes pour n = 2 , n = 3 , n = 4 .
(b) Écrire une fonction alternante renvoyant, pour une permutation donnée, True si elle est alternante,
False sinon.
Pn
n
 ∗
(c) Montrer la relation de récurrence 2An+1 = k Ak An−k pour tout n ∈ IN .
k=0

An P
+∞
On pose an = n! et f (x) = an xn .
n=0
(d) Que peut-on dire du rayon de convergence de la série entière définissant f ?
(e) Écrire une fonction
P calculant les premières valeurs de la suite (an ) et conjecturer le rayon de convergence
de la série an xn .
(f ) Calculer f . Cela confirme-t-il la conjecture ?

602 AG : β
On note Sn le groupe des permutations de [[1, n]]. Pour G un groupe fini, on pose

{(x, y) ∈ G2 , xy = yx} {y ∈ G, xy = yx}
pG = et, pour x ∈ G, px = ·
|G × G| |G|
On dit que x est conjugué à y dans G s’il existe z ∈ G tel que y = zxz −1 . On admet que cela définit
une relation d’équivalence sur G. On note NG le nombre de classes d’équivalence pour cette relation.
(a) Soit c = (a1 · · · ar ) un r -cycle de [[1, n]]. Pour σ ∈ Sn , montrer que σcσ −1 est un r -cycle que l’on
déterminera.
(b) Coder une fonction donnant une permutation aléatoire de [[1, n]].
Coder une fonction qui approxime pSn et tracer pSn pour n ∈ [[1, 5]].
(c) Justifier les valeurs de pS1 , pS2 et pS3 .
(d) (i) Soient x et y conjugués. Montrer que px = py .

(ii) Soient x et y conjugués. Montrer que {s ∈ G, y = sxs−1 } = {t ∈ G, tx = xt} .
NG
(iii) Montrer que pG = |G| ·

603 Pr : β
Soit n ∈ IN∗ . Pour σ ∈ Sn , on note Mσ le nombre d’éléments i ∈ [[1, n]] tels que σ(i) soit strictement
supérieur à tous les σ(k), pour k < i .
Pour i ∈ [[1, n]], on note M (i, n) le nombre de permutations de Sn telles que Mσ = i .
(a) Écrire une fonction qui prend en argument une liste de réels distincts et qui retourne le nombre d’éléments
de la liste strictement plus grands que tous les précédents.
(b) Écrire une fonction qui retourne M (i, n).
On pourra utiliser la fonction itertools.permutations.
Comment pourrait-on estimer M (i, n) pour de grandes valeurs de n ?
(c) Soit n ∈ IN∗ .
(i) Calculer M (1, n) et M (n, n).
(ii) Montrer que, pour tout i ∈ [[2, n − 1]], M (i, n) = M (i − 1, n − 1) + (n − 1) M (i, n − 1).
On admet que la quantité M (i, n) définie pour les permutations de [[1, n]] est inchangée si l’on considère
les permutations d’une partie quelconque de IN de cardinal n.
Pour la suite, on pose M (0, 0) = 1 et M (0, n) = 0 si n ∈ IN∗ de telle sorte que la relation (∗) reste vraie
pour tout n ∈ IN∗ et i ∈ [[1, n]].
(d) On définit la matrice A = (ai,j )16i,j6n par ai,j = (−1)j−i M (j, i).
(i) Écrire une fonction A(n) qui renvoie A de taille n. Afficher A(6).
56 Centrale Python - MP - 2021

(ii) Montrer que A est inversible.


p
P p

(iii) Pour k, p 6 n, on définit la quantité B(k, p) = k k! (A−1 )k,j . Conjecturer le comportement
j=0
de B(k, p).
P
n
(e) On définit Pk = ak,j X j .
j=0
(i) Exprimer Pk en fonction de Pk−1 et en déduire une expression factorisée de Pk .
(ii) Exprimer X k à l’aide de P0 , . . . , Pn et des coefficients de A−1 .
(iii) En déduire une démonstration de la conjecture sur B(k, p).
P
n
1
(f ) Montrer que le nombre moyen de Mσ , pour σ parcourant Sn est mn = j·
j=1
On pourra introduire Pn′ .
604 AG : β
Soit ϕ : IN → IN telle que ϕ(0) = 0, ϕ(1) = 1 et : ∀n ∈ IN, ϕ(2n) = ϕ(n), ϕ(2n + 1) = ϕ(n) + ϕ(n + 1).
(a) Coder en python la fonction pgcd.
(b) Coder la fonction ϕ.
(c) Calculer à l’aide de python certaines valeurs de pgcd(ϕ(n), ϕ(n+1)). Faire une conjecture et la démontrer.

Soient P = (a, b) ∈ IN2 , pgcd(a, b) = 1 et Φ : n ∈ IN 7→ (ϕ(n), ϕ(n + 1)).
(d) Montrer que Φ(IN) = P .
(e) Montrer que Φ est injective. En déduire une bijection entre Q+ et IN.
(f ) Coder la fonction réciproque de Φ, en complexité raisonnable. Tester pour 3100 .
605 AG : β
P
n
Pour n ∈ IN∗ , on pose Hn = 1
k et l’on note Hn = An
Bn , avec An ∧ Bn = 1 .
k=1
On souhaite étudier la propriété (P) : ≪ pour tout p premier, on a p2 | Ap−1 . ≫
(a) (i) Écrire une fonction pgcd qui renvoie le pgcd de deux entiers.
(ii) Déterminer, en fonction d’un pgcd et de Ak−1 , Bk−1 , les expressions de Ak et Bk .
(iii) Écrire une fonction qui calcule An pour un n donné. Calculer A16 .
(iv) Vérifier la propriété P jusqu’à 500
On pourra utiliser sympy.primerange ou sympy.nextprime.
(b) Montrer le théorème de Wilson : p est premier si et seulement si (p − 1)! ≡ −1 [p].
On considère désormais un nombre premier p > 5 .
(p−1)!
(c) Pour k ∈ [[1, p − 1]], on pose ak = k(p−k) ·
p−1
P
Exprimer ak en fonction de Hp−1 . En déduire que p divise Ap−1 .
k=1
p−1
P
(d) Montrer que k 2 ak ≡ 1 [p] pour tout k ∈ [[1, p − 1]]. En déduire que p divise ak et conclure.
k=1

606 AG : β
On dit qu’un entier p vérifie la propriété (∗) si p est un nombre premier impair tel que 2p+1 soit premier.
(a) À l’aide de Python, afficher les 2021 plus petits entiers vérifiant la propriété (∗).
(b) On veut montrer que pour un entier p vérifiant la propriété (∗), il n’existe pas de solution entière à
l’équation xp + y p + z p = 0 avec la condition p ∤ xyz . On suppose qu’il existe une telle solution. Justifier
qu’il existe x, y, z premiers entre eux tels que xp + y p + z p = 0 et p ∤ xyz .
p−1
P
(c) Montrer que xp = (y + z) (−1)k+1 y k z p−1−k .
k=0
p−1
P
(d) Montrer que y + z et (−1)k+1 y k z p−1−k sont premiers entre eux.
k=0
p−1
P
(e) Justifier qu’il existe des entiers A et S tels que y + z = Ap et (−1)k+1 y k z p−1−k = S p . De même,
k=0
montrer qu’il existe B et C dans ZZ tels que x + z = B p et x + y = C p .
(f ) γ Conclure.
Algèbre 57

607 AG : α
Pour n ∈ IN∗ , soient v(n) la 2 -valuation de n, s(n) la somme des chiffres de n en base 2 .
(a) Écrire deux programmes Python donnant v(n) et s(n).
(b) Pour m et n dans IN∗ , exprimer v(mn) en fonction de v(m) et v(n).
(c) En utilisant Python, montrer que, si 2 6 n 6 10000 , v(n) = s(n − 1) − s(n) + 1 .
(d) Montrer que le résultat de la question précédente est vrai pour tout entier n > 2 .
(e) Pour n ∈ IN∗ , exprimer v(n!) en fonction de s(n) et n.

(f ) Déterminer les entiers n > 2 tels que nk soit pair pour tout k ∈ {1, . . . , n − 1} .

608 AG : α
Pour tout n ∈ IN∗ , on note D(n) l’ensemble desPdiviseurs positifs de n. On dit que n ∈PIN∗ est pratique
si, pour tout m ∈ {1, 2, . . . , σ(n)} où σ(n) = d, il existe A ⊂ D(n) tel que m = d.
d∈D(n) d∈A

(a) (i) Écrire une fonction D(n) qui retourne la liste des diviseurs de n.
(ii) On admet le résultat suivant : si les diviseurs de n sont 1 = d1 < · · · < dr = n, alors n est pratique
P
k
si et seulement si ∀k ∈ [[1, r − 1]] , dk+1 6 1 + di .
i=1

Écrire une fonction pratique(n) qui indique si n est pratique.


La tester avec n ∈ {10, 12, 2021} .
(iii) Écrire une fonction qui retourne la liste des 20 premiers nombres pratiques.
(b) Montrer que tout nombre pratique n > 2 est pair.
(c) Montrer que 2k est pratique pour tout k ∈ IN.
(d) Montrer le résultat admis en (a)(ii).
(e) Montrer que si n est pratique, alors 2n 6 1 + σ(n).

609 AG : β
Pour n ∈ IN∗ , soient P (n) l’ensemble des nombres premiers inférieurs ou égaux à n, π(n) leur cardinal,
et p(n) leur produit.

(a) (i) Coder une fonction qui donne nk .
(ii) Coder une fonction qui donne P (n), une autre qui donne p(n).
n 
(b) (i) Montrer : ∀n > 1 , 24√n 6 2nn 64 .
n


(ii) Montrer : ∀n > 1 , 2n+1n 6 4n .
(c) Montrer que p(n) 6 4n . Ind. Majorer p(2k + 1) en fonction de p(k + 1) et de k .
n
(d) Montrer : ∀n > 14 , π(n) 6 2 − 1.

610 AG : α
Pour tout x > 0 , on note π(x) le nombre d’entiers premiers inférieurs ou égaux à x.
(a) (i) Coder le crible d’Ératosthène : crible(n) retourne une liste L de taille n + 1 telle que L[p] indique
si p ∈ [[0, n]] est premier.
x
(ii) Tracer le graphe de π et de f : x 7→ 3 + 2 sur ]0, 100]. Conjecture ?
(iii) Montrer que tout nombre premier p > 4 est congru à 1 ou 5 modulo 6 . Prouver la conjecture.

(b) (i) Étudier les variations de 2n
k pour k ∈ [[0, 2n]]. Minimum ? Maximum ?
 4n
(ii) Montrer que ∀n ∈ IN∗ , 2n n > 2n ·
Q 
(c) Montrer que, pour tout m ∈ IN∗ , on a p 6 2m+1
m 6 4m .
m+16p62m+1
p premier

x

(d) En déduire que π(x) = O ln x ·
58 Centrale Python - MP - 2021

611 AG : β
On note, pour n ∈ IN∗ , τ (n) le nombre de diviseurs de n, et σ(n) leur somme.
Par exemple, σ(6) = 1 + 2 + 3 + 6 = 12 et τ (6) = 4 .
(a) Coder en Python ces deux fonctions et vérifier les valeurs pour n = 2020 .
(b) Afficher tous les entiers naturels entre 1 et 1000 inclus tels que σ(τ (n)) = n, puis τ (σ(n)) = n.

(c) Montrer que τ (n) 6 2 n.
P
(d) Montrer que σ(n) 6 n + k puis en déduire que σ(n) 6 18 (n2 + 10n).
16k6n/2
(e) Trouver tous les entiers n tels que σ(τ (n)) = n.
(f ) Trouver tous les entiers n tels que τ (σ(n)) = n.
(g) Soit P et Q deux polynômes à coefficients entiers relatifs et irréductibles dans Q[X].
Montrer que s’il existe un nombre premier p qui divise P (n)Q(n) pour tout n ∈ IN, alors l’ensemble des
entiers naturels n tels que P (n) et Q(n) soient simultanément premiers est fini.
On admet la réciproque qui reste encore aujourd’hui une conjecture (hypothèse H de Schinzel affaiblie).
2
(g) Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers p tels que p +p+1
3 est premier.
(h) Soit J l’ensemble des n tels que σ(τ (n)) = τ (σ(n)). Montrer que J est infini.

612 Red,Pol : β
Soit IK = IR ou C. On considère une matrice A ∈ Mn (IK) dont le polynôme caractéristique χA est scindé.
On pose P = χAχ∧χ A
′ . On note λ1 , . . . , λr les valeurs propres distinctes de A. On définit enfin une suite
A
de matrices par : A0 = A et pour tout k ∈ IN , Ak+1 = Ak − P (Ak )(P ′ (Ak ))−1 .
Qr
(a) Montrer que P = (X − λk ) et que P (A) est nilpotente.
k=1
 
1 3 6 0 0
0 1 3 0 0
 
(b) On pose B =  0 0 1 0 0 .

0 0 0 2 6
0 0 0 0 2
Soit U une matrice à coefficients dans ]0, 1[ choisie aléatoirement et A = U BU −1 .
(i) Calculer P et P ′ manuellement.
(ii) Avec Python, calculer les Ak pour k ∈ {0, . . . , 4} . On pose D = A4 et N = A − D .
Calculer N, N 2 , N 3 , N D, DN .
(c) On revient au cas général. Vérifier rapidement que IK[A] = {Q(A), Q ∈ IK[X]} est une sous-algèbre
de Mn (IK). Montrer que IK[A] ∩ GLn (IK) est un sous-groupe de GLn (IK).
(d) Soit Q ∈ IK[X] et M ∈ Mn (IK) une matrice telle que P ′ (M ) soit inversible. Montrer qu’il existe une
matrice M1 ∈ IK[M ] qui vérifie :

Q M − P (M )P ′ (M )−1 = Q(M ) − P (M )P ′ (M )−1 Q′ (M ) − (P (M )P ′ (M )−1 )2 M1 .
k
(e) Montrer que pour tout k ∈ IN, P ′ (Ak ) est inversible et qu’il existe Bk ∈ IK[A] tel que P (Ak ) = P (A)2 Bk .
(f ) Montrer qu’il existe une matrice diagonalisable D et une matrice nilpotente N ∈ Mn (IK) telles
que A = D + N et DN = N D .
613 AQ : β
Soit E un espace euclidien. On dit qu’une famille (x1 , . . . , xn ) ∈ E n vérifie la propriété P si :
∀k ∈ [[1, n]] , kxk k = 1 et ∀(i, j) ∈ [[1, n]]2 , i 6= j ⇒ kxi − xj k = 1.
(a) On suppose E de dimension n.
Si l’on dispose d’un (n − 1)-uplet de E vérifiant P , comment obtenir un n-uplet vérifiant P ?
(b) Écrire une fonction f(v,liste) qui prend en arguments un vecteur v de taille n et une liste de n − 1
vecteurs v1 , . . . , vn−1 de taille n et qui renvoie la liste (S0 , . . . , Sn−1 ) définie par :
s0 = kvk2 − 1 et ∀k ∈ [[1, n − 1]] , sk = kv − vk k2 − 1.
(c) Écrire une fonction solution(n) qui renvoie un n-uplet de vecteurs de IRn vérifiant P .
Ind. Avec une liste de n − 1 vecteurs vérifiant P , introduire la fonction g:v 7→ f(v,liste) et résoudre
l’équation g(v) = 0 à l’aide de scipy.optimize.fsolve.
Algèbre 59

(d) Soient U ∈ Mn,1 (IR) ne contenant que des 1 et A = In + U U T . Résoudre AX = U (on pourra s’aider
d’une conjecture avec Python).
(e) Soit (x, y) ∈ E 2 . Exprimer hx, yi en fonction de kxk , kyk et kx − yk .
(f ) Montrer que toute famille qui vérifie P est libre.
(g) On suppose dim E = n > k et l’on considère une famille (x1 , . . . , xk ) vérifiant P . Montrer l’existence
de x0 tel que (x0 , . . . , xk ) vérifie P .
(h) Écrire une fonction donnant une famille de n vecteurs de IRn vérifiant P .

614 Red,F : β
 
1 ··· ··· ··· 1
 .. . 
.
 .. 0 
 ..  ∈ M (IR).
Soit, pour n > 2 et t ∈ IR , Mn (t) =  ... ..
.
..
.
. n
 
. 
 .. . . . . . . 0
1 0 ··· 0 t
(a) Justifier la diagonalisabilité de Mn (t). Écrire une fonction renvoyant les valeurs propres de Mn (t) rangées
dans l’ordre croissant. Écrire une fonction donnant le déterminant de Mn (t).
(b) Pour n = 3 , on note α(t) 6 β(t) 6 γ(t) les valeurs propres de M3 (t). Tracer les graphes de α, β, γ .
Conjectures sur la monotonie et les limites ?
(c) Prouver ces conjectures.

615 AQ,Red : β
 
0 2 1 −1
 2 0 0 0 
Soit A = 
 1
.
0 0 −1 
−1 0 −1 1
(a) Avec Python.
(i) Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de A ; donner une base orthonormée de vecteurs
propres de A
(ii) On pose V = (1 1 1 1)T . Pour U1 vecteur propre de A, calculer hU1 , V i puis les valeurs propres
de A + U1 V T . Commenter.
(iii) Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de A + 3V V T . Commenter.
(b) Montrer que M ∈ Mn (IR) est de rang 1 si et seulement s’il existe U et V non nuls dans IRn tels
que M = U V T .
(c) Montrer que det(In + XY T ) = 1 + X T Y pour tous X et Y dans IRn .
(d) Montrer que la matrice A du début d’énoncé est diagonalisable.
On suppose maintenant que A ∈ Mn (IR) a des valeurs propres distinctes λ1 < · · · < λn , de vecteurs
propres associés U1 , . . . , Un .
(e) Soit λ ∈ IR non valeur propre de A. Montrer que Uk = (λk − λ)(A − λ In )−1 Uk .
(f ) Déterminer les valeurs propres de A + M , avec M = Uk (1 · · · 1).

616 AQ : β
P
Soit f l’application qui à A = (ai,j )16i,j6n ∈ On (IR) associe |ai,j |.
16i,j6n
(a) Montrer que f est bornée et atteint ses bornes.
(b) γ Avec Python, conjecturer les valeurs du minimum m et du maximum M de f sur On (IR).
(c) Trouver m et les matrices A ∈ On (IR) telles que f (A) = m.

(d) Montrer que M 6 n n.
Soit Bn l’ensemble des matrices A de On (IR) à coefficients dans {−1, 1} et telles que AT A = nIn .

Montrer que M = n n si et seulement si Bn est non vide.
(e) Quels sont les ensembles non vides parmi B2 , B3 , B4 , B5 ?
60 Centrale Python - MP - 2021

617 AQ : α
On munit IRn = Mn,1 (IR) de sa structure euclidienne canonique. Pour X ∈ IRn , on
2
pose HX = In − kXk2 X X T si X 6= 0 et H0 = In .
(a) (i) Coder une fonction H qui calcule HX .
(ii) Pour X = (1, 1, 1, 1)T ∈ IR4 , calculer HX HX
T
et déterminer le spectre de HX .
(iii) Pour X 6= 0 , montrer que HX est la matrice de la symétrie orthogonale par rapport à l’hyper-
plan X ⊥ .
(b) (i) Soient Y et Z dans IRn de norme 1 . Montrer qu’il existe X ∈ IRn tel que HX Y = Z . Ind. Faire un
dessin !
(ii) Coder une fonction qui donne X ∈ IRn tel que HX Y = kY k E1 , où E1 = (1 0 · · · 0)T .
(c) Soit A ∈ GLn (IR). On note C1 sa première colonne et X ∈ IRn tel que HX C1 = kC1 k E1 . Expliciter au
maximum HX A.
(d) Soit A ∈ GLn (IR). Montrer qu’il existe Q ∈ On (IR) et T triangulaire supérieure à coefficients diagonaux
strictement positifs tels que A = QT . Cette décomposition est-elle unique ?
(e) Donner un algorithme permettant d’obtenir une telle décomposition QR .

618 AQ,AG : β
Soient 0 6 λ1 6 · · · 6 λn et (x1 , . . . , xn ) ∈ (IN∗ )n .
 
On pose M = min(λi , λj ) 16i,j6n et D = xi ∧ xj 16i,j6n .
(a) Coder matmin(L) et matpgcd(L) qui retournent respectivement les matrices :
 
min(L[i], L[j]) 16i,j6n et L[i] ∧ L[j] 16i,j6n .
Montrer qu’elles sont dans Sn+ (IR) pour diverses listes L.
(b) Soit A ∈ Sn (IR). Montrer que A ∈ Sn+ (IR) si et seulement si ∀X ∈ IRn , X T AX > 0 .
(c) Montrer que toute combinaison linéaire à coefficients positifs d’éléments de Sn+ (IR) est encore dans Sn+ (IR).
(d) Montrer que la matrice M correspondant aux suites (0, . . . , 0, 1, . . . , 1) est dans Sn+ (IR). En déduire qu’il
en est de même pour toutes les suites (λ1 , . . . , λn ).
(e) Si A = (ai,j )16i,j6n et B = (bi,j )16i,j6n sont deux matrices de Mn (IR), on note A ∗ B la ma-
trice (ai,j bi,j )16i,j6n .

Exprimer la matrice D en fonction des matrices E (p) = pmin(vp (xi ),vp (xj )) 16i,j6n , où p parcourt l’en-
semble des nombres premiers diviseurs d’au moins un des xi .
(f ) Montrer que D ∈ Sn+ (IR).

Analyse

619 Top,Sf : β
Soit n ∈ IN∗ . On note Pn l’ensemble des matrices de Mn (IR) n’ayant pas de valeur propre réelle négative.
Z 1
−1
On pose : f : A 7→ (A − In ) s(A − In ) + In ds.
0
(a) Montrer que f est bien définie sur Pn .
(b) Coder l’exponentielle matricielle via une somme partielle de 100 termes.
Coder f . On pourra approcher f (A) par la méthode des rectangles.
(c) Pour une matrice A aléatoire de taille 5 , calculer f (exp A) et exp f (A) lorsque c’est possible. Conjecture ?
p
(d) Montrer que M 7→ kM k = Tr(M T M ) est une norme sous-multiplicative.
(e) Soit A ∈ Mn (IR) telle que kA − In k < 1 .
(i) Montrer que A ∈ Pn .
(ii) Écrire f (A) comme la somme d’une série.
(iii) Montrer que exp f (A) = A.
Analyse 61

620 Sn,Sf : β

Soit (un ) ∈ [0, 1]IN .
On pose, pour t ∈ [0, 1] et N ∈ IN∗ , FN (t) = N1 card {n ∈ [[1, N ]], un 6 t} . On suppose que (FN ) converge
simplement vers une fonction F appelée  fonction
 de répartition asymptotique (FRA).
(a) (i) Pour n ∈ IN∗ , on pose un = nπ − nπ . Coder en Python la fonction F(t,N). Tracer t 7→ F (t, 100).
Faire une conjecture sur F . On admet ce résultat pour la suite.
(ii) γ On considère maintenant la suite (vn ) telle que, pour n ∈ IN∗ , vn = | cos(n)|. Tracer la FRA
2 arccos(t)
associée à (vn ). Tracer le graphe de t 7→ 1 − π . Faire une conjecture et la démontrer.
621 Sn : α
Pour x ∈ IR , on pose {x} = x − ⌊x⌋. On dit qu’une suite (u n )n>1 est équirépartie modulo
1 si, pour tout
couple (a, b) ∈ IR2 avec 0 6 a < b < 1 , on a lim n1 card k ∈ [[1, n]], {uk } ∈ [a, b] = b − a.
n→+∞

(a) (i) Définir une fonction c(u,n,a,b) qui calcule : Cn (a, b) = card k ∈ [[1, n]] : {uk } ∈ [a, b] .

(ii) Afficher les 500 premiers termes de Cn (a, b) lorsque un = n pour a = 0 et b = 1/2 , puis pour
d’autres couples (a, b). Faire une conjecture.
 √ n
(iii) Idem avec un = ln n, puis avec un = 1+2 5 .
 √ n
(b) On prend un = 1+2 5 . Trouver v tendant vers 0 telles que u + v soit à valeurs entières. En déduire
que u n’est pas équirépartie modulo 1 .

(c) On pose un = n.
(i) Soit k ∈ [[1, n]].
Montrer que {uk } ∈ [a, b] si et seulement s’il existe un entier p tel que (p + a)2 6 k 6 (p + b)2 .

⌊P n⌋ 
(ii) En déduire un encadrement de Cn (a, b) à l’aide de b2 − a2 + 2p(b − a) .
p=1
(iii) Montrer que (un ) est équirépartie modulo 1 .
(d) La suite (ln n) est-elle équirépartie modulo 1 ?
622 F,Sn : β
Pour t > 0 , on considère ft : x ∈ IR → e−tx ∈ IR .

On note Γt = {(x, ft (x)), x ∈ IR} . Soit le point P = 12 , 0 . On note ut l’abscisse pour laquelle la distance
entre le point P et la courbe Γt est minimale.
(a) Montrer l’existence et l’unicité de ut .
(b) Représenter les uk pour k entier compris entre 1 et 20 . Conjecture ?
(c) Montrer que, pour tout t > 0 , 12 6 ut 6 1 .
(d) Montrer que (uk )k∈IN est monotone et qu’elle converge vers une limite ℓ .
P
(e) Comment déterminer avec python le comportement de (un − ℓ) ?
P
(f ) Montrer la convergence de (un − ℓ).
623 IntS,F : β
Soit f une fonction continue de [0, 1] dans IR . Pour n ∈ IN∗ , soient
n−1    Z 1 
1X k
Sn (f ) = f Un (f ) = n Sn (f ) − f et Vn (f ) = (n + 1)Sn+1 (f ) − nSn (f ).
n n 0
k=0

(a) C Étudier la convergence de la suite (Sn (f ))n>1 .


(b) Représenter Vn (f ) pour 1 6 n 6 20 si f est la fonction racine carrée, puis si f est la fonction cube. Que
peut-on conjecturer ?
(c) On suppose f de classe C 1 . On pose, pour n ∈ IN∗ ,
n−1      Z 1
1X k+x k
gn : x ∈ [0, 1] 7→ f −f et In (f ) = gn (x)dx.
n n n 0
k=0

Montrer que (In (f ))n>1 converge vers 0 . Exprimer In (f ) en fonction de f (0), f (1) et Un (f ). En déduire
les limites de (Un (f ))n>1 et (Vn (f ))n>1 .
P cos(2πn!x)
+∞
(d) On pose f : x 7→ n3/2
. Montrer que f est définie et continue sur IR . Étudier la suite (Un (f ))n>1 .
n=1
62 Centrale Python - MP - 2021

624 Sn,SE : β
On note, pour (a, b) ∈ IN × IN∗ , a mod b et a div b le reste et le quotient de la division de a par b . Soit
A un entier supérieur ou égal à 3 .
 2 
On considère la suite u définie par : ∀n ∈ IN∗ , un = An +n mod A2n − An − 1 mod An .
On note (Fn ) la suite de Fibonacci définie par F0 = 0 , F1 = 1 et Fn+2 = Fn+1 + Fn .
(a) Écrire une fonction en Python qui affiche les termes d’indices 1 à 20 des suites (Fn ) et (un ). Conjecture ?
(b) Montrer que u est bien définie en montrant que A2n − An − 1 ∈ IN∗ pour tout n ∈ IN∗ .
(c) Calculer u1 .
P
+∞
(d) Déterminer le rayon de convergence R de la série entière S(x) = Fn xn .
n=1
(e) Calculer S(x) pour x ∈ ]−R, R[.
 2 
(f ) Soit n ∈ IN∗ . Montrer que un = An +n div A2n − An − 1 mod An .
(g) Montrer que Fn 6 An−1 pour tout n ∈ IN .
(h) Démontrer la conjecture.

625 Pr : β
Pour n > 2 , on considère n points répartis sur un cercle et l’on note Mn le nombre façons de relier ces

✬✩ ✬✩ ✬✩ ✬✩ ✬✩ ✬✩ ✬✩ ✬✩ ✬✩
points par des cordes ne se coupant pas. Par exemple M4 = 9 :
r r r r r r r r r r r r r r r r r r

r r r r r r r r r r r r r r r r r ❅r

✫✪ ✫✪ ✫✪ ✫✪ ✫✪ ✫✪ ✫✪ ✫✪ ✫✪
P
+∞
On convient que M0 = M1 = 1 et l’on note G(x) = Mn xn lorsque la série converge.
n=0
(a) Quelle est la valeur de M5 ?
P
n−1
(b) Montrer : ∀n ∈ IN∗ , Mn+1 = Mn + Mk Mn−1−k .
k=0

(c) (i) Écrire une fonction qui calcule Mn .


P
(ii) Vérifier avec Python que Mn 6 3n . Que peut-on en déduire sur le rayon de convergence de Mn xn ?
(iii) Comparer (Mn ) et la suite définie par :
u0 = u1 = 1 et ∀n > 2 , 3(n − 1)un−2 + (2n + 1)un−1 − (n + 2)un = 0.
(d) Montrer que G(x) = 1 + x G(x) + x2 G(x)2 .
P
(e) En déduire G(x) en fonction de x puis le rayon de convergence de Mn xn .
(f ) Résoudre l’équation différentielle (E) : x(1 + x)(3x − 1)y ′ − (2 − 3x − 3x2 )y = −2 sur ]0, 1/3[.
Montrer que G est solution de (E).
(g) Montrer que ∀n ∈ IN , Mn 6 3n .

626 IntG,Pol : β
Z +∞ Z +∞ Z +∞
dx x2 2
On pose I = 4
,J = 4
dx, K = eix dx.
0 1 + x 0 1 + x 0
√ √
(a) Calculer des valeurs approchées de I, J, 2 2I, 2 2J . Conjecturer.
(b) Montrer la convergence de I et J .
2
X +1
(c) Décomposer F = X 4 +1 en éléments simples.

(d) Montrer que I = J et calculer I et J .


Z +∞ −(u2 +i)x2
e
(e) Pour x ∈ IR , soit f (x) = du .
0 u2 + i
Donner des valeurs approchées de f (x) pour x = 10, 100, 1000 .
(f ) Montrer que f est continue sur IR , trouver sa limite en +∞.
(g) Montrer que f est de classe C 1 sur IR , calculer f ′ (x) puis f (x). En déduire K .
Analyse 63

627 IntG : β∆
Z +∞ Z +∞
e−xt sin t
On pose f (x) = 2
dt, g(x) = dt et l’on considère l’équation
0 1 + t 0 x +t
différentielle (E) : y ′′ + y = 1/x.
(a) Déterminer les ensembles de définition de f et g .
(b) Avec Python.
(i) Tracer la courbe de f .
(ii) Tracer la courbe de g en expliquant pourquoi la méthode naı̈ve ne convient pas. Faire une conjecture
concernant f et g .
(iii) Soient ϕ de classe C 2 sur un intervalle I ouvert et x0 ∈ I . À l’aide du développement limité de ϕ,
exprimer ϕ′′ (x0 ) comme limite d’une expression faisant intervenir ϕ(x0 + h) et ϕ(x0 − h).
(iv) En admettant que f soit de classe C 2 , montrer numériquement qu’elle vérifie (E).
(c) (i) Montrer que f est de classe C 2 sur IR∗+ .
(ii) Montrer que g est de classe C 2 sur IR∗+ .
(iii) Montrer que g est continue en 0 .
Z +∞
sin t
(iv) Montrer que f et g vérifient (E) puis que f = g et enfin calculer I = dt.
0 t
628 Sf : β
(a) Pour r ∈ [0, 1[ etPθ ∈ IR , montrer que la famille (r|n| einθ )n∈ZZ est sommable et calculer sa somme. On
1
note Pr (θ) = 2π r|n| einθ .
n∈ZZ
Z π
(b) Calculer Pr (θ) dθ .
−π

(c) Tracer les graphes de Pr sur [−π, π], pour r ∈ (2k + 1)/10, k ∈ [[0, 4]] .
Z π Z −δ
(d) Soit δ ∈ ]0, π[. Quelles sont les limites de Pr (θ) dθ et Pr (θ) dθ quand r → 1− ?
δ −π
(e) Montrer qu’une fonction continue 2π -périodique sur IR est bornée et uniformément continue.
(f ) Soit f continue et 2π -périodique.
Z π
Montrer que la fonction fr : x 7→ f (x − θ) Pr (θ) dθ est continue 2π -périodique et bornée.
−π
(g) Dans le cas où f est la fonction 2π -périodique telle que f (t) = t2 , pour tout t ∈ [−π, π], tracer les
graphes de f et fr sur le segment [−4π, 4π].
(h) Montrer que lim sup |f − fr | = 0 .
r→1− IR

629 ED : α
Soit ω ∈ C 0 (IR, IR), x et y dans C 1 (IR, IR) solutions du système d’équations différentielles suivant :
(
x′ (t) = −ω(t)y(t)
avec x(0) = 1 et y(0) = 1.
y ′ (t) = ω(t)x(t)
(a) Représenter graphiquement
√ les solutions pour ω = 1 , ω = π , ω : t 7→ t, ω : t 7→ sin(t) + k
où k = 1, e−1 , 2. Dans quels cas les solutions sont-elles périodiques ?
(b) Résoudre le système dans le cas ω constant.
 
x(t)
On pose U : t 7→ , on suppose U périodique de période T > 0 et ω non constante.
y(t)
Z t  
0 −1
On pose U0 = U (0) et Ω(t) = ω(u)du . Soit α ∈ C , J = .
0 1 0
(c) Calculer eαJ .
(d) Exprimer U (t) à l’aide de Ω, puis montrer que kU k est constant.
(e) Calculer xy ′ − x′ y ; en déduire que ω est périodique.
(f ) Montrer l’existence d’une plus petite période τ > 0 pour U . Montrer que T est un multiple de τ .
(g) Montrer que Ω(τ ) = rπ avec r ∈ Q.
(h) Étudier la réciproque.
64 Centrale Python - MP - 2021

630 ED,Red : β
Soit A ∈ C 1 (IR, M2 (IR)). On considère les solutions X ∈ C 1 (IR, M2 (IR)) de l’équation différentielle (L)
suivante : X ′ = A(t)X − XA(t).
   
1 t −1 1
(a) On suppose que, pour tout t, A(t) = , et que X(0) = .
−t 1 0 2
(i) Justifier rapidement que le schéma d’Euler correspondant à cette équation peut s’écrire

Xk+1 = Xk + h A(tk )Xk − Xk A(tk ) tk+1 = tk + h
où l’on précisera ce que sont Xk et tk .
1
(ii) Écrire une fonction qui exécute cette méthode pour h = 100 et t ∈ [0, 2].
(iii) Tracer sur un même graphe les fonctions t 7→ Tr(X(t)), t 7→ Tr(X(t)2 ) et t 7→ Tr(X(t)3 ).
Que remarque-t-on ?
(iv) On note λ1 (t) et λ2 (t) les valeurs propres de X(t).
Tracer les fonctions t 7→ λ1 (t) et t 7→ λ2 (t) sur un même graphe. Que remarque-t-on ?
(b) On revient au cas général.
P
k−1
(i) Montrer, pour tout k ∈ IN∗ , : (X k )′ (t) = [X(t)]i X ′ (t)[X(t)]k−i−1 .
i=0

(ii) Montrer que, pour k ∈ IN , la fonction t 7→ Tr(X(t)k ) est constante.
(iii) Montrer que le spectre (complexe) de X(t) ne dépend pas de t.
(iv) Montrer que, pour tout t, X(t) est semblable à X(0).

631 CD,Pr : β
Soit n ∈ IN∗ . On note U = (IR∗+ )n . On pose :
N:  U
 −→ IRn g:  U
 −→ IR
x1  n −1 ! y1
 ..  P  ..  P
n
 .  7−→ xk xi . 7−→ − yi ln yi
k=1 i=1
xn 16i6n yn
et f = g ◦ N .
Si X est une variable aléatoire à valeurs dans [[1, n]], on note H(X) = g(p1 , . . . , pn ), où pi = P(X = i).
Dans ce qui suit, on prend pi = 2−i pour i < n et pn = 2−n+1 .
1

(a) Montrer que H(X) = ln 2 E(X) − 2n−1 ·
(b) Tracer le graphe de f pour n = 2 et 0 < x1 , x2 6 4 . Conjecture sur les extrema de f ?
(c) Justifier que U est un ouvert de IRn . Expliquer brièvement pourquoi N , f et g sont de classe C ∞ .
Calculer les matrices jacobiennes de N , f et g et trouver les points critiques de f .

Géométrie

632 GD : β
cos t sin t
On considère l’arc paramétré x(t) = cos3 (t/3) ; y(t) = cos3 (t/3) .
(a) Déterminer le domaine de définition de l’arc, préciser un intervalle suffisant pour faire une étude complète.
(b) Tracer la courbe et déterminer ses symétries.
(c) Déterminer le nombre de points d’intersection avec une droite quelconque du plan, différente des axes.

633 Pol : α
Soit J : C∗ → C définie par J(z) = z + z1 ·
  
(a) Tracer la courbe Cα paramétrée par : x(t) = t + 1t cos α et y(t) = t − 1t sin α pour α ∈ 0, π4 , π3 .
 
(b) On pose Dα = t eiα , t ∈ IR∗+ . Tracer J(Dα ), pour α ∈ 0, π4 , π3 , et J(tU) pour différentes valeurs
de t > 0 .
(c) Dans chacun des cas A = C∗ , A = Bo (0, 1) et A = C \ Bo (0, 1), étudier J(A) et l’injectivité de J sur A.
Probabilités 65

Probabilités
634 Pr : α
On considère n personnes à un point de départ D qui veulent arriver en A, point d’arrivée. Les points A
et D sont séparés par un pont constitué de q piliers, susceptibles de tomber. On lance un dés à 6 faces et
on suppose :
– si on tombe sur 1 ou 6 , un des piliers tombe ;
– si on tombe sur 2 ou 5 , une des personnes restantes en D passe sur le pont ;
– si on tombe sur 3 ou 4 , une des personnes sur le pont, s’il y en a une, passe en A.
On considère qu’on a un échec si tous les piliers tombent avant que l’ensemble des personnes arrivent en
A, un succès sinon. On note pn,q , la probabilité d’avoir un succès.
(a) Coder la fonction Jeu(n,q) qui renvoie False si on a un échec et True sinon.
(b) Estimer p4,6 à l’aide de la fonction Jeu.
(c) On appelle état (x, y) tout couple de IN2 tel qu’on ait x personnes en D et y personnes sur le pont.
Calculer le cardinal de En = {(x, y) ∈ IN2 , (x, y) est un état} sachant qu’il y a n personnes en D au
début. Dessiner E4 .
(d) Calculer le cardinal de {(k1 , . . . , kr ) ∈ INr , k1 + · · · + kr = k} .
(e) Soit r pièces. On lance une pièce jusqu’à obtenir pile. Puis on fait de même avec la suivante, s’il reste des
pièces. Montrer que le processus est presque sûrement fini. Trouver la loi du nombre de faces obtenues.
635 Pr,Sn : β
On fait des lancers indépendants de pièces différentes, la probabilité d’obtenir pile au k -ième lancer
étant pk . On note Xn le nombre de piles sur les n premiers lancers et πn la probabilité pour que Xn
soit pair.
(a) Simuler l’expérience pour estimer en programmant une fonction pi(n,p) où p est la fonction k 7→ pk . On
utilisera 1000 essais.
(b) Tracer πn en fonction de n pour 1 6 n 6 100 avec :
1
(i) pn = 2(n+1) 2 ;

1
(ii) pn = 2(n+1) ;
1
(iii) pn = 2√n+1 ·
1 1 Q
n
(c) Montrer que πn − 2 = 2 (1 − 2pk ).
k=1
1
(d) Quel est le comportement asymptotique de πn pour pn = 2(n+1)2 ?

(e) On suppose que, pour tout n ∈ IN , pn < 1/2 . Montrer que la suite (πn ) converge vers un
élément ℓ ∈ [1/2, 1].
P
(f ) Montrer que ℓ = 1/2 si et seulement si pn converge.
636 Pr,SE : β
On considère un pion qui se déplace d’un nombre strictement positif de cases alignées numérotées dans
l’ordre croissant à chaque étape. On note Yi la variable aléatoire qui donne le nombre de cases parcourues
à l’instant i . On suppose la suite (Yi )i>1 i.i.d. On note, pour n ∈ IN∗ , Sn = Y1 + · · · + Yn . On pose,
pour j, k ∈ IN, fj = P(Y1 = j), uk = P(Ek ) où Ek est l’événement ≪ le pion atteint la case k ≫ . On a
u0 = 1 .
(a) (i) On suppose que Y1 − 1 suit la loi de Bernoulli de paramètre p. Écrire une fonction qui renvoie True
si la case k est atteinte, et False sinon.
1
(ii) Écrire une fonction qui renvoie une approximation de P(Ek ). La comparer avec E(Y 1)
.
1
(iii) Même chose si Y1 suit une loi géométrique de paramètre 2 .
(b) Exprimer Ek à l’aide des Sn .
(c) Exprimer P (Ek ∩ (Y1 = j)) .
Pk
(d) En déduire que, pour k > 1 , uk = uk−j fj .
j=1
P
+∞ P
+∞
Soient u : t 7→ uk tk et f : t 7→ f j tj .
k=0 j=0
1
(e) Montrer que u et f sont définies sur [0, 1[ et que, pour t ∈ [0, 1[, u(t) = 1−f (t) .
66 Centrale Python - MP - 2021

(f ) En déduire les uk lorsque Y1 − 1 suit la loi de Bernoulli de paramètre p, puis lorsque Y1 suit la loi
géométrique de paramètre 1/2 .
(g) γ On suppose que Y1 ne prend qu’un nombre fini de valeurs, et que les k ∈ IN∗ tels que P(Y1 = k) 6= 0
1
sont premiers entre eux dans leur ensemble. Montrer que uk −→ E(Y 1)
.

637 Pr : α
Soient A = (Xi,j )16i,j6n une matrice dont les coefficients sont des variables aléatoires indépendantes
et D = det A.
(a) Avec Python, estimer les valeurs de E(D) et V(D) pour différentes valeurs de n lorsque les Xi,j sont à
valeurs dans {−1, 1} avec P(Xi,j = −1) = P(Xi,j = 1) = 1/2 . Conjectures ?
(b) Montrer les conjectures dans le cas n = 1 puis n = 2 .

(c) Montrer que E(D) = det E(Xi,j ) 16i,j6n .

(d) Soit x ∈ IR . Calculer E χA (x) dans le cas où les Xi,j ont la même loi.
(e) On suppose les Xi,j centrées réduites.

(i) Soient σ et τ deux permutations de [[1, n]]. Montrer que :


n n
! (
Y Y 1 si σ = τ
Cov Xσ(i),i , Xτ (i),i =
i=1 i=1
0 sinon.

(ii) Que vaut V(D) ?

638 Pr,F : β
Soit (Xk )k∈IN∗ une suite de variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées.
On pose Sn = X1 + · · · + Xn .
(a) On suppose que les Xk suivent la loi de Bernoulli de paramètre p ∈ ]0, 1[. Dans les calculs avecPython,
on prendra p = 0,25 et n = 100 .
(i) Quelle loi suit Sn ?
√  2
(ii) Pour tout t ∈ IR∗+ , on note u(t) = P Sn − E(Sn ) > t n , ainsi que ϕ1 (t) = 4t12 et ϕ2 (t) = 2e−2t .
Coder une fonction qui calcule u et tracer sur une même figure les graphes de u , ϕ1 et ϕ2 sur [0, 3].
Conjecture ?
(b) Soit s ∈ IR∗+ .
y−c sd d−y sc
(i) Soient c < d et y ∈ [c, d]. Montrer que esy 6 d−c e + d−c e .
  2 2
Montrer que ln d−cd c
esc − d−c esd 6 s (d−c)
8 ·
(ii) Soit Y une variable aléatoire centrée à valeurs dans [c, d].
 2 2
Montrer que ln E(esY ) 6 s (d−c)
8 ·
(c) Soit ε > 0 . On suppose les Xk à valeurs dans [a, b].
 
 Q
n
(i) Montrer que P Sn − E(Sn ) > ε 6 e−sε E es Xk −E(Xk ) .
k=1
  2 2

(ii) Montrer que P Sn − E(Sn ) > ε 6 exp −sε + n s (b−a) 8 .
  
2ε2
(iii) Montrer que P Sn − E(Sn ) > ε 6 exp − n(b−a) 2 puis que :
 
√  2t2
P Sn − E(Sn ) > t n 6 exp − .
(b − a)2
(d) On revient au cas particulier de la première question. Donner une inégalité entre u et ϕ2 . Comment
obtenir une inégalité entre u et ϕ1 . Laquelle de ces deux inégalités est la meilleure ?

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