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EXERCICES PCSI 10. ALGEBRE LINEAIRE R.

FERRÉOL 04/05
MATRICES
1. : Calculer si c’est possible :
2 32
1 ¡2 3 · ¸2
4 5 1 ¡2 3
(a) ¡4 5 ¡6 ;
4 ¡5 6
7 ¡8 9
· ¸· ¸
1  1  0
(b)
¡ 0  ¡1 2
2 32 3 2 32 3
1 2 1 1 0 2 1 2 1 0
(c) 4 2 1 2 5 4 0 0 5 ¡ 4 1 2 3 54 0 0 5
1 2 3 0 0 1 2 1 0 0
2 3
1 2 0 2 3
6 ¡1 7 1 2 · ¸
1 2 1 3 ¡1 2
(d) 6
4 0 ¡1 3 5 ¡1 0
74 5
0 1 ¡2 4
2 1
2 1 1

2. :

(a) Soient  2 M (K) et  2 M (K)  A quelle condition les produits  et  sont ils simultanément possibles
? Comment sont alors les deux matrices produits ?
(b) Véri…er que le produit  est toujours possible, et donner la particularité de cette matrice produit. Quelle
particularité supplémentaire a la diagonale de  lorsque K = R ?

3. :

(a) Soit  une matrice colonne 2 M1 (K) ; montrer que si   (qui est un élément de ) est non nul, la matrice
2
carrée  ¡     a un carré égal à  

(b) Montrer que si   2 M1 (K) 
   =    ,  = §

4. :

(a) Une matrice carrée  est dite triangulaire supérieure lorsque :

   )  ( ) = 0

Montrer que le produit de deux matrices triangulaires supérieures est encore une matrice triangulaire supérieure,
et déterminer les termes diagonaux de ce produit. Que peut-on dire de l’ensemble des matrices triangulaires
supérieures ? Quelle est sa dimension ?
(b) Même question pour les matrices triangulaires inférieures.

5. * : Soit  2 M (K) ; on demande de déterminer une matrice carrée telle que le produit (à gauche ou à droite, c’est
à vous de le déterminer) de cette matrice avec  ait pour résultat d’

(a) Échanger les lignes  et  de 


(b) Échanger les colonnes  et  de 
(c) Ajouter à la ligne  de  le produit par  de la ligne 
(d) Ajouter à la colonne  de  le produit par  de la colonne 
2 3
1 0 ¢¢¢ 0
.. 7
6 1 ... ...
6
6 . 7
7
6 7
6. * : Soit  = 6 0 . . . . . . 0 7 2 M+1 (K)
6 7
6 . . 7
4 .. .. 1 1 5
0 ¢¢¢ 0 1

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(a) On pose  = ( )16 6 +1 : dé…nir  


16 6 

(b) Calculer par récurrence  ¡1 1 


(c) Montrer que [1 1 ¢ ¢ ¢ 1]  = 2 [1 1 ¢ ¢ ¢ 1] 
P

(d) Déduire des questions () et ()  en calculant [1 1 ¢ ¢ ¢ 1]  ¡1 1 de deux façons di¤érentes, que  = 2 
=0
(e) Calculer 1   1 de deux façons di¤érentes, et retrouver ainsi une relation classique entre coe¢cients
binomiaux.

7. : Soient   2 M (K) deux matrices symétriques.

(a) Trouver une condition nécessaire et su¢sante sur  et  pour que le produit  soit encore symétrique.
(b) Les puissances successives de  sont elles symétriques ?
(c) Si  est inversible, ¡1 est elle symétrique ?

8. Soient   2 M (K) deux matrices qui commutent.

(a) Montrer que 8 2 N  et  commutent. En déduire que tout polynôme en  commute avec tout polynôme en

(b) Montrer que si  est inversible,  et  ¡1 commutent.
2 3
0 0 0
(c) Soit  = 4 0 0 0 5 ; déterminer une matrice  qui commute avec  et qui n’est pas un polynôme en 
0 0 1

9. : Soit  2 M (K) une matrice de projecteur di¤érente de  ; on note A l’ensemble des matrices de la forme 
avec  2 M (K) ;

(a) Montrer que A est un sous-groupe additif de M (K) stable pour la multiplication et possédant un élément neutre
pour la multiplication (c’est donc un anneau), mais que ce n’est pas un sous-anneau de de M (K) avec la dé…nition
donnée dans le cours.
· ¸
1 0
(b) Déterminer A pour  = 
0 0
· ¸
1 
10. * : Soit  l’ensemble des matrices du type :  = avec  2 K
0 1

(a) Montrer que ( £) est un groupe isomorphe à un groupe connu.


Rappel : Si (0  £) est un groupe, ( ¤) un ensemble muni d’une loi quelconque et  un morphisme de 0 vers
 alors  (0 ) est un groupe, et si  est injective,  (0 ) est isomorphe à 
(b) En déduire  ( 2 Z) 
·
¸
 ¡
11. * : Montrer que l’ensemble des matrices (  2 R) est un corps isomorphe à C.
 
Rappel : Si  est un corps, ( + £) un ensemble muni de deux lois quelconques, et  un morphisme non nul de 
dans  alors  () est un corps isomorphe à 
12. * : Le corps des quaternions. · ¸
 ¡
Pour   2 C, on pose ( ) =
 

(a) Montrer que ( ) + ( ) et ( )( ) sont encore de la forme ( ).
(b) Montrer que si ( ) 6= (0 0) ( ) est inversible et que ( )¡1 est encore de la forme ( )
(c) L’ensemble des quaternions est H = f( )    2 Cg ( H est l’initiale de Hamilton, qui a découvert cet
ensemble) ; montrer que H est un sous-anneau de M2 (C) et que c’est même un corps contenant comme sous-corps
le corps isomorphe à C de l’exercice précédent.
(d) Montrer que H est aussi un sous-espace vectoriel réel de M2 (C) ; en donner une R¡base de la forme (4    ) 

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(e) Montrer que les éléments de la R¡base, et leurs opposés forment un groupe à huit éléments pour la multiplication
; c’est le groupe quaternionique.

13. : Soit  2 M (K) une matrice carrée nilpotente ; c’est-à-dire : 9 2 N +1 = 0 


P 1 
On pose :  =  avec la convention 0 =  (remarquer que cette somme n’est qu’en apparence in…nie, puisque
> 0 !
 = 0 pour  >  + 1.)
2 3
0 1 1
6 7
6 0 0 1 7
4 5

(a) Calculer 0 et  0 0 0 


(b) On suppose que  et  sont nilpotentes et commutent ; démontrer que + =   
(c) En déduire que  est inversible. Quelle est son inverse ?

14. : Soit  = ( )16 6  2 M (K) telle que :  >  )  = 0

(a) Montrer que  = 0 (on pourra raisonner en termes d’endomorphismes).


(b) Montrer qu’on a le même résultat dans le cas  6  )  = 0

Remarque : ces résultats sont à retenir, ils sont souvent utiles.


15. :

(a) Soit une matrice  2 M (K)  montrer que  est non inversible si et seulement s’il existe  6= 1 de 1 (K)
tel que  = 1 
(b) Soient   2 M (K)
i. Montrer en utilisant (a) que  non inversible, implique  non inversible.
ii. En déduire que  non inversible, implique  non inversible.
iii. En déduire qu’un produit de matrices carrées est inversible si et seulement si les facteurs du produit sont
inversibles. (Remarque : ceci pouvait aussi se déduire de l’exercice 22 sur les applications linéaires).
(c) Soient   2 M (K)  Montrer que  =  ,  =  
(d) On suppose que    2 M (K) véri…ent  =   Déterminer l’inverse de  en fonction de  et 
(e) * Soit  2 M32 (K) et  2 M23 (K) tel que  = 2  A-t-on nécessairement  = 3 ? Donner un exemple.

16. : Matrices simpli…ables et matrices inversibles.

(a) Montrer qu’une matrice  2 M (K) inversible est simpli…able (ou régulière).
(b) Considérons maintenant  2 M (K) non inversible. Montrer en utilisant le résultat de 17. (a) qu’il existe une
matrice  2 M (K) non nulle telle que  =  ; en déduire que  n’est pas simpli…able.
(c) Que conclut-on de (a) et (b) ?

17. : Même thème, par une autre méthode ; pour  2 M (K) on considère l’application  (resp  ) de M (K) dans
lui-même qui à  fait correspondre  (resp. )

(a) Montrer  simpli…able ssi  et  injectives.


(b) Montrer  inversible ssi  et  surjectives (cf exercice 4. sur les lois de composition)
(c) En déduire  simpli…able ssi  inversible.

18. : Inverser les matrices suivantes : 2 3


2 3 2 3 1  0 0
1 12 13 1 1 1 6 .. .. 7
6 0 . . 0 7
 = 4 12 13 14 5 ;  = 4 1   2 5
;  =6
6 .. . .
7 2 M (K) ;
7
4 . ..
14 15 16 1 2  . .  5
0 ¢¢¢ 0 1

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2 3
2 3 1  2 ¢¢¢ 
1 0 ¢¢¢ 0 6 .. .. .. .. 7
6 .. .. .. 7 6
6 0 . . . . 7
6  7
. . . 7 6 .. . . .. .. 7
=6
6
7 2 M (K)
7 ; = 6 . . . . 2 7 2 M+1 (K) ;
4 0 .. .. 6 7
. . 0 5 6 .. .. .. 7
4 . . .  5
0 0  1
0 ¢¢¢ ¢¢¢ 0 1
2 3
1 2 3 ¢¢¢ 
6 .. .. .. .. 7
6
6 0 . . . . 7
7
6
 = 6 .. .. .. .. 7
2 M (K)
6 . . . . 3 77
6
4 .. .. .. 7
. . . 2 5
0 ¢¢¢ ¢¢¢ 0 1

19. : Soit  2 M (K) ; on suppose que 2 est une combinaison linéaire de  et  : 2 =  +  ;

(a) Montrer que  est également une combinaison linéaire de  et  pour tout  2 N¤ 
(b) Montrer que si  est non nul,  est inversible et que ¡1 est encore combinaison linéaire de  et  
(c) Application 1 : soit  =  ¡   où  est la matrice Attila (envahie par les uns...), avec  > 2. Montrer que
2 = ( ¡ 2)  + ( ¡ 1)  ; en déduire que  est inversible, et déterminer son inverse.
(d) Application 2 : montrer que si  = 2, pour toute matrice  2 est toujours une combinaison linéaire de  et 2 
et retrouver la formule donnant ¡1 en utilisant (b).

20. (généralisation de l’exercice précédent).


Soit  une matrice carrée d’ordre  ; on suppose que  ( > 1) est une combinaison linéaire de ¡1  ¡2  et  :
 = ¡1 ¡1 +  + 0  ;

(a) Montrer que  est également une combinaison linéaire de ¡1  ¡2  et  pour tout  > 
(b) Montrer que si 0 est non nul, alors  est inversible et que ¡1 est encore combinaison linéaire de ¡1  ¡2 
et  
(c) Montrer que si  = 2  pour toute matrice   est toujours une combinaison linéaire de ¡1  ¡2  et  ( le
théorème de Cayley-Hamilton qui sera vu l’année prochaine prouvera qu’on peut même prendre  = ).
2 µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ 3
0 1 2 
6 ¢¢¢ 7
6 0 µ 0 ¶ µ 0 ¶ µ 0 ¶ 7
6 1 2  7
6 0 ¢¢¢ 7
6 1 1 1 7
6 µ ¶ 7 µ ¶
6 .. . . 2 . . .
. 7 
21. : Soit  la matrice 6 6 . . . . 7
2 7 2 M+1 (K) de terme général  ( ) = 
,
6 µ ¶ 7
6
6 .. .. ..  7
7
6 . . . 7
6  ¡
µ 1¶ 7
4  5
0 ¢¢¢ ¢¢¢ 0

µ ¶

pour  et  2 [j0 j] (avec la convention classique :    ) = 0)

(a) Écrire  et l’inverser pour  = 2 et 3.


(b) Soit  l’endomorphisme de K [] ayant  pour matrice canonique ; calculer  (  ) puis  ( ) pour  2 K [] 
(c) En déduire l’inverse de  (méthode à retenir) ; montrer que ¡1 =  où  = (1 ¡1 1 ¡1)
(d) * Déterminer la matrice  =   en utilisant la formule de convolution sur les coe¢cients du binôme :
X µ  ¶µ  ¶ µ  +  ¶
=
  
+=

(cf. exercice 27 sur les coe¢cients binomiaux) et déduire de ce qui précède une expression de  ¡1 

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22. : Soit  2 M (K)  Supposons que  puisse se mettre sous la forme  =  ¡  avec  matrice nilpotente d’indice
de nilpotence  + 1 (c’est-à dire que  +1 = 0 et   6= 0 )
P

(a) Calculer    (on rappelle que  0 =  )
=0
(b) En déduire que  est inversible et donner l’expression de son inverse (ce résultat est une version matricielle de la
1
formule : = 1 +  + 2 + ).
1¡
2 3
1 1 0 0
6 0 ... ... 0 7
6 7
(c) Appliquer à 6
6 .. . .
7 2 M (K) 
7
4 . ..
. . 1 5
0 ¢¢¢ 0 1

23. :
2 3
1 2 3 4
(a) Soit  = 4 2 3 4 5 5 ; rappeler pourquoi il existe  2 4 (K) et  2 3 (K) telles que :
3 4 5 6
2 3
1 0 0 0
¡1  = 4 0 1 0 0 5
0 0 0 0

(b) Déterminer l’un de ces couples ( ).


Méthode : déterminer une base (3  4 ) de ker  ; compléter en une base (1  2  3  4 ) de M41 (K) ; déter-
miner une base (
2 1  2  3 ) de M
3 31 (K) ;  a pour colonnes 1  2  3  4 et  a pour colonnes 1  2  3 
1 0 1 2 2 3
6 0 1 ¡2 ¡3 7 1 2 1
Réponse :  = 64 0 0 1
7   = 4 2 3 0 5 par exemple.
0 5
3 4 0
0 0 0 1

24. Montrer que la trace d’un projecteur est égale à son rang.
25. :

(a) Soit  2 M (K)   2 K¤ ; montrer que  2 =  ,il existe une base où la matrice de  est diag(   0  0)
(indication : commencer par le cas  = 1)
(b) En déduire que pour  2 M (K)  2 =  ,  est semblable à une matrice du type.....................................
(c) Peut on faire  = 0 dans l’énoncé ci-dessus ?
2 3
1   1
6   7
(d) Appliquer b) à  = 64 
7
 5
1   1

26. : soit  2 L (E) véri…ant  3 = 


!
¡
(a) Montrer que si ker ( ¡ E ) n’est pas réduit à f 0 g  = 0 1 ou ¡1
(b) Montrer que E = ker ( ¡ E ) © ker ( + E ) © ker  ; quelle est la matrice de  dans une base adaptée à cette
décomposition ?
(c) En déduire que pour  2 M (K)  3 =  ,  est semblable à une matrice du type.....................................
(d) En déduire aussi que pour  2 L (E)   3 =  ssi  est le produit commutatif d’une projection et d’une symétrie.

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