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Chapitre 1
METHODES D'ETUDE DES POLYNOMES
l '-+;}.'~:'
• Contrairement à une idée répandue, Il nous semble que les exercices' sur;'i~s
polynômes ne sont pas aussi simples que ce que les candidats ne le pensëfit
habituellement. .. .~~".'
il,: \:~,.;:;
En effet. les polynômes sont des êtres mathématiques assez pervers. :2'6i
protéiformes: ce sont des Objetssitués à l'intersection de' ·tousles domaines du
programme:
- algèbre générale (théoriedes groupes.divisibilité... .)
-:- algèbre linéaire(structurenatUrelled'espace vectoriel)
- algèbre bilinéaire (existencede produitsscalaires)
- analyse (fonction continue.racines.....),
3. Méthodes liées à l'algèbre bilinéaire :,~ Un polynôme borné sur R est constant (car pour un polynôme non constant:
.... IIm Ip(x)I=+~). . .
Ixl....+-
• Un polynôme périodique est constant (car Il est bomé).
METHODE
5 : Comment construire des produits scalaires sur Kn[X] ?
• Exemples: • Un polynôme admet au plu~deg (P) racines.S'ilen a pius,il est nul. ..;': ~-'
r=o i=O
n >- Cf. paragraphe suivant pour une étude plus complète des racinés.
(PjQ)= l ëii·br
;=0
ou
• Intérêt : Toute fonction continue est limite uniforme sur [a, b] d'une suite de
polynômes.
Une fols' un produit scalaire construit. on dispose d'une structure euclidienne (ou
hermitienne). On peut en particulier en déduire une norme, etc ... ce qui permet par autrement dit:
exemple de montrer facilement la nullité d'un polynôme, ou l'égalité de deux Pour toute fonction continue f. il existe une suite de .polvnôrnes qui
polynômes,etc ... converge uniformément sur [a. b] vers f.
• Intérêt: .
• Principe: Ge résultat. peut parfois servir dans des exercices théoriques. d'analyse où 1'0(1
Une fols qu'on dispose du produit scalaire, le plus simple est d'utiliser le procédé di:lmande de montrer une propriété pour une fonction continue guelconque. <?n1.!3,.
d'orthonormalisallonde Schmidt. ~ontre d'abord pour une fonction polynôme, puison l'étend aux f0nctlons.cQnti~u~~'
" y a évidement autant de variétésde basesorthonormalesque de produits scalaires. par passage à la limite. . .;"
..,. ../,.. -,'.
>- Cf. chapitre 14. méthode 26. ':-~ • r , ,:,.: ";, '.~.,
'."
• Intérêt: 5. Racines <"'::'., .: ..'::~;.~
Lescalculs « d'algèbre bilinéaire» se font toujours plus simplement dans une base
orthonormale.
On ne s'intéresseévidemment qu'aux racines d'un élément de Kn[X] dans 1(.
• Un polynôme est une fonction de classe C- ; donc on peut notamment utiliserle TVI • a est racine de P Ç) X-a j P
(théorème des valeurs Intermédiaires),TAF(théorème des accroissementsfinis), des • a est racine de Pd'ordre au moinsk Ç) (X- alj P
formulesde Tayloradaptées...
• a racine de P d'ordre k exactement ~ (X_a)k 1 P et (X- O)k+l.r p
>- Cf. M&thodlx tome L chapitres 5et 7.
._._--_._-------
Ecrivonsque p(~) = 0 ce qui donne par rnultipllcotlon por qn : • les ~oefflclents peuvent s'exprimeren fonction des racines; dans les cas de petits
degres cela se fait «' à la motn ». Dansle cas général, an peut utiliserles formulesde
Newton faisant Intervenirles fonctions symétriquesélémentairesdes racines:
qu'on réécrit: (X-01)·(X-a2) ...(X-an)=X''+ L" (,.1)k I!k(al,,··an).Xn-k
.' -an,pn =an_l,pn-l,q+ ...+al·p·qn-l +ao,q" k=I
q divise clairement le membre de droite de cette équation (car Il divise tous ses où:
termes) donc Il divise le membre de gauche. Mals q est premier avec p donc .'
(théorème de Gauss)q divise a".
6. Coefficients
• Ies coefficients sont lescoordonnées d'un polynôme sur la base canonique donc Ils Vle[O,n-l] P(a!)=b, , '
sont uniques (on Invoque souvent l'unicité pour conclure, comme pour les séries
entières). Ce polynôme est donné par:
• lescoefficients d'un produit C=A.Bse calculent à partir des coefficients de A et B :
. • . . 1 . n-l n (X-al)
CI = 2: a k- bl_k, P(X) = I. bl' 1" .
k=O '=0 n (Of -al)
• les coefficients peuvent s'exprImerfacllemehten fonction des dérivées successives 1".1
dePenO:
Il Joueun rôle essentielen algèbre linéaire(cf. chapitre 4, chapitre 17par exemple).
(L'unicité est claire: s'IIy en a 2. leur différence cfdmet n racinesor elle est de degré au
plus n-l donc elle est nulle. L'existencese prouve en montrant que le polynôme
précédent convient). . .
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