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François Lhomme

Groupe 26

Quelle performance pour un


placement dans un régime de
retraite en points type L441 ?

Mémoire de CEA

Promotion 2003
François Lhomme 17/04/2021

Résumé
Les régimes de retraite en points du type 'Préfon Retraite', régis par l'article L-441 du
Code des Assurances, présentent un environnement particulièrement adapté pour la
constitution d'une retraite complémentaire par capitalisation, repris dans le cadre des
dispositions du PERP de 2004 notamment. Cependant leur construction spécifique
accorde peu de visibilité et rend extrêmement difficiles à la fois leur pilotage et la
communication financière sur leurs performances et sur l'opportunité de placer son
épargne dans de tels régimes.
Pour répondre à ces difficultés, ce mémoire se propose de mettre en regard un tel
contrat dit 'L441' et un contrat libellé de façon plus classique de rente viagère différée
constituée par capitalisation, afin d'en comparer les forces et faiblesses, la construction
tarifaire et enfin les rentabilités offertes par des placements dans de tels régimes.

La mise en perspective de ces deux types de contrats nous donnera les jalons permettant
d'évaluer le caractère attractif de placements dans un régime L441 donné, en vue de la
constitution d'une retraite complémentaire.

Abstract
The funded pension plans labelled in points such as the French plan 'Préfon Retraite'
offer a really adapted frame for the constitution of a complementary pension annuity,
which are withheld namely in the law Fillon (Popular Retirement Savings Plan) of 2004.
But their specific construction gives little visibility and makes it very hard to pilot and
communicate about their financial performance and about the opportunity of investing in
this fund.
Therefore, this thesis opposes such a contract, ruled by the article L-441 of the French
Insurance Code, with a classic contract of differed life annuity constituted by
capitalisation. We'll compare strengths and weaknesses, the tariff construction, and the
yield offered by investments in such plans.

This comparison will give us the tools to assess the attractiveness of such an investment
in a plan 'L441', in order to constitute a complementary pension.

Mots-Clés / Key words


Régime L441, Retraite par capitalisation, Régime de retraite en points, Tarification,
Pilotage, Investissement.
Pension plans labelled in points, Tariff of pension annuity, Piloting, Investment.

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Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement

Julien Brami pour son éclairage et son encouragement,

Isabelle Misak pour son soutien

Martine Friant, Marie-Françoise Resves, Elisabeth Fournier-Michaux, Michel


Mainetti et Thomas Béhar pour leurs relectures et leurs commentaires

Jacques Chevallier pour son éclairage.

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Sommaire

Résumé 2

Remerciements 3

Sommaire 4

Table des illustrations 6

Introduction 7

Chapitre 1. Les différents contrats modélisés 9


1. Le contrat 'classique' 9
2. Le régime en points régi par les articles L441 et suivants 12

Chapitre 2. Les différents intervenants du contrat 17

Chapitre 3. Les règles de détermination du tarif 23


1. Présentation 23
2. Notations 24
3. La contrainte de neutralité des choix 25
4. Notations et scénarios d’anticipation 25
5. Les coefficients du régime L441 26
6. Valeur d'acquisition du point 42
7. Conclusion 50

Chapitre 4. Les règles d'attribution de la participation aux bénéfices 51


1. Présentation de la problématique 51
2. Le suivi d’un contrat L441 54
3. Application au régime Préfon Retraite 58
4. Pilotage du régime L441 de référence 63

Chapitre 5. La Participation aux bénéfices 75


1. Participation aux bénéfices 75
2. Comparaison des participations aux bénéfices 76

Chapitre 6. Conclusion 84

Annexe A. Généralités 85
1. Notations 85
2. Propriétés générales 87

Annexe B. Engagements 92
1. Description des stocks 92
2. La Rente Principale 92
3. La Rente de Réversion de Retraités 94
4. La Rente de Réversion de Cotisants 96
5. La prestation de Transfert ou de Rachat 98

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Annexe C. Situations de Trésorerie 100


1. Les Flux de Trésorerie 100
2. Les Provisions Mathématiques 104
3. Méthodes d'amortissement de la PMT 113

Annexe D. Tarification 116


1. Coefficients d'anticipation / prorogation du régime 116
2. Coefficients d'abattement pour choix de la réversion 117
3. Coefficients d'âge d'acquisition des points 119
4. Valeur d'acquisition du point 120
5. Coefficient de réduction de la valeur de rachat 120

Annexe E. Hypothèses de simulation de référence 121

Annexe F. Détermination des prélèvements pour l'assureur 124

Annexe G. Evaluation des Ressources – Emplois 126

Annexe H. Equivalence entre contrats 'classiques' et L441 129


1. Phase de constitution du capital 129
2. Comparaison des participations aux bénéfices 130

Annexe I. Bibliographie 135

N.B. : La pagination reprend les numéros de chapitres ou les lettres des annexes suivis
du numéro de page.

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Table des illustrations


Figure 1 Coefficients de Liquidation (Valeurs absolues) 29
Figure 2 Coefficients de Liquidation (Valeurs relatives) 30
Figure 3 Coefficients de réversion à la liquidation 32
Figure 4 Coefficients de réversion en phase de cotisation en fonction de la différence d'âge et de l’âge de
versement 34
Figure 5 Coefficients de réversion en phase de cotisation en fonction de l'âge de versement et du
rendement technique 35
Figure 6 Coefficients de réversion en phase de cotisation pour différents âges de liquidation 36
Figure 7 Coefficients d’acquisition (Valeurs absolues) 39
Figure 8 Coefficients d’acquisition (Valeurs relatives) 40
Figure 9 Rendements techniques de la valeur d’acquisition 41
Figure 10 Valeurs d’acquisition (Valeurs absolues) 48
Figure 11 Valeurs d’acquisition (Valeurs relatives VA* / VA) 49
Figure 12 Ressources et Emplois d’un contrat classique 53
Figure 13 Ressources et Emplois du contrat Préfon Retraite 60
Figure 14 Taux technique Equivalent et Taux d’actualisation réglementaires 62
Figure 15 Ressources et Emploi du contrat de référence - Pilotage 65
Figure 16 Taux de couverture réglementaire projeté 66
Figure 17 Taux de couverture et Revalorisation de la valeur de service 69
Figure 18 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur le Stock à fin Année (0) 72
Figure 19 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur la nouvelle génération (1) 73
Figure 20 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur le Stock en l’absence de nouvelles
cotisations 74
Figure 21 Expression de la participation aux bénéfices moyenne évaluée dans le scénario de référence 80
Figure 22 Expression de la participation aux bénéfices moyenne évaluée dans le scénario sans CA futurs
81
Figure 23 Confrontation VA* calcul direct et VA* formule d’approximation 134

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Introduction
Les régimes de retraite en points régis par les articles L441 du Code des Assurances sont
des régimes de retraite complémentaires spécifiques qui ont vu le jour en 1964 sous leur
forme actuelle, et ont connu de nombreuses évolutions dans leur réglementation. A cet
effet, ils présentent un cadre particulièrement adapté pour la constitution d'une retraite
complémentaire. Ils relèvent de la logique de capitalisation du fait de leur exigence de
provisionnement, mais conservent également des principes de solidarité
intergénérationnelle renforçant la pérennité de ces régimes. Malheureusement leur
construction spécifique rend extrêmement difficiles à la fois leur pilotage et la
communication financière sur leurs performances. Ces éléments limitent leur diffusion et
la confiance que l'on peut leur apporter a priori.

Pour répondre à ces difficultés, nous allons confronter un contrat régi par l’article L-441
du Code des Assurances (appelé par la suite ‘contrat L441’) et un contrat ‘classique’ de
rente viagère différée constituée par capitalisation, proposé par exemple dans le cadre
de la loi ‘Madelin’ n° 94-126 du 11 février 1994 (appelé par la suite ‘contrat classique’).
Nous présenterons les particularités de ces deux types de régimes, analyserons leurs
constructions tarifaires et les rentabilités offertes par des placements dans ces régimes.

La mise en perspective de ces deux types de contrats nous fournit ainsi les jalons
permettant d'évaluer le caractère attractif de placements dans un régime L441 donné, en
vue de la constitution d'une retraite complémentaire.

Nous illustrerons nos propos en nous appuyant sur un régime de référence établi sur la
base du stock du régime Préfon Retraite au 31/12/2003.

Ce mémoire s’organise autour de 3 parties :

Une première partie descriptive appréhende les particularités de chacun de ces deux
régimes. Nous en verrons les cadres réglementaires, le fonctionnement et les garanties
respectives (Chapitre I).
Nous détaillerons la façon dont s’expriment les engagements de chacune des parties au
contrat (Adhérent – Association – Assureur), pour un régime L441 d’une part et pour un

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régime classique d’autre part, afin de mettre en évidence le rôle capital tenu par
l'Association dans un régime L441 (Chapitre II).

La seconde partie s’appuie sur la modélisation des garanties et du fonctionnement du


régime L441 pour établir ses règles de tarification.
La construction tarifaire d'un régime L441 est en effet très particulière car il n'est fait
contractuellement référence à aucune table de mortalité ou taux minium garanti. La
garantie s'exprime sous forme de valeur de service du point. S'il est immédiat pour un
cotisant dans un régime L441 de connaître l'annuité de rente acquise, il lui est par contre
très difficile de savoir s'il l'a payée le bon prix.
Nous mettrons en évidence dans le Chapitre III les règles auxquelles doit répondre une
tarification d’équilibre pour un régime L441, s’agissant de la détermination de la valeur
d’acquisition à valeur de service donnée ou des tables de coefficients régissant le
contrat. Ces relations d’équilibre seront mises en regard des clauses contractuelles d’un
contrat classique.

Partant de ces relations tarifaires, nous pourrons confronter les garanties offertes par un
contrat L441 à celles généralement exprimées dans un contrat 'classique'. Nous
pourrons notamment analyser les possibilités d'arbitrage qui s'offrent à l'adhérent en cas
de tarification inadaptée.

La troisième partie définit la rémunération que l’on peut attendre d’un investissement
dans un régime L441.
Au-delà des garanties contractuelles proposées à l'adhérent, un point particulièrement
difficile à appréhender dans un régime L441 concerne la participation aux bénéfices qui
lui est attribuée au travers de la revalorisation de la valeur de service.
Cet aspect est fondamental pour l’évaluation de la performance d’un placement.
Pour cela, nous allons présenter les critères de pilotage du régime L441 (Chapitre IV).

Ces travaux nous permettent d’exprimer le rendement financier équivalent d'un


placement dans un régime L441 ainsi que d’établir un taux de participation aux
bénéfices ‘implicite’ traduit par les contraintes de pilotage (partie V).

Nous n’étudions pas ici l’impact de la fiscalité sur l’un ou l’autre des contrats pour un
adhérent donné. Cette étude sort du cadre de ce mémoire, en raison notamment de
l’aléa sur la situation financière de l’adhérent et de la réglementation fiscale au moment
de la liquidation.
Nous ne traitons pas non plus de la problématique de la gestion d'actif et notamment de
l'impact des contraintes réglementaires et contractuelles différentes entre les deux types
de régimes sur la gestion du risque financier et sur les perspectives de rendements.

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Chapitre 1.
Les différents contrats
modélisés
Différents contrats sont proposés sur le marché pour l’acquisition d’une rente
supplémentaire par capitalisation. Afin de se donner les outils permettant de
comprendre et d’évaluer l’attractivité d’un placement dans un régime L441, nous allons
mettre le fonctionnement d’un contrat L441 en regard d’un contrat dit ‘classique’, que
nous décrivons ci-dessous.

1. Le contrat 'classique'

a) Le Cadre Juridique
Le modèle pris de contrat ‘classique’ est une rente viagère différée constituée par
capitalisation. Il peut s'agir d'un contrat régi par la loi Madelin du 11 février 1994 et
modifiée par la Loi Fillon du 1er janvier 2004, à destination des professions non salariées
non agricoles, ouvrant droit à déductibilité des cotisations, suivant l’article 154 bis du
CGI.

Une autre catégorie de contrats opérant suivant le même mécanisme est régi par l’article
83. du CGI, à destination des personnes salariées.

Les contrats de rente viagère différée et d'épargne avec sortie en rente définis dans le
cadre du PERP répondent également à cette définition.

b) Le fonctionnement
Les versements apportés durant la phase de constitution de la rente sont placés sur
différents fonds, selon des profils d’investissement pouvant être choisis par l’adhérent.

Ils donnent lieu à l’expression d’une annuité de rente viagère différée (dans le cas où
une table de mortalité et un taux technique ont été garantis au moment de ces
versements) ou d’une épargne convertible en rente (dans le cas où aucune garantie sur
les termes de la conversion n'est accordée), fonction du capital acquis.

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À la liquidation, tous les fonds sont transférés sur le fonds dédié au service de la rente et
le capital acquis à cette date est alors converti en une rente viagère garantie selon les
termes prévus au contrat.

La rente est alors revalorisée annuellement du taux financier du fonds net de


prélèvements dédiés à la gestion ou à la couverture du risque viager par exemple,
diminué du taux technique de conversion de la rente.
Sauf dispositions contractuelles spécifiques, ce fonds n’est pas cantonné.

c) Les garanties
Les garanties sont définies de manière contractuelle et peuvent se décliner de
nombreuses manières.
Le taux de conversion de la rente peut être garanti dès la souscription ou encore au
moment de chacun des versements. Il se base sur une table de mortalité donnée et un
taux technique garanti.
Les versements de la période de différé peuvent être garantis par un investissement sur
un fonds en euro avec taux minimum garanti.
La construction de ces contrats laisse toutefois la possibilité de n’accorder aucune
garantie pendant la période de différé, que ce soit pour la production financière ou le
taux de conversion en rente future (taux technique et table de mortalité). Le taux de
conversion n’est alors défini que selon les conditions (table de mortalité de référence et
taux garanti) en vigueur au moment de la liquidation. C'est le cas de l'épargne
convertible en rente dans le cadre du PERP.

Des rachats ne sont en principe possibles, lors de la phase de constitution de la rente,


que pour les cas de force majeure suivants :
- invalidité de l’assuré,
- cessation d’activité suite à liquidation pour les personnes exerçant une activité
non salariée,
- expiration des droits à allocations chômage pour les personnes exerçant une
activité salariée.

Des transferts vers un autre contrat d’assurance vie de même nature sont toutefois
possibles. Dans le cadre d’un PERP, le montant transféré incorpore alors la quote-part
des moins-values latentes éventuelles du régime dans la limite de 15% (cf. Art 54 II 2°, 4°
§2 du décret n° 2004-342 du 21 avril 2004 relatif au PERP [1]).

1 Décret n° 2004-342 du 21 avril 2004 relatif au plan d’épargne retraite populaire

Art 54. II
II. - La valeur de transfert est égale à la somme d’une part, le cas échéant, de la valeur des unités de compte inscrites au compte du participant
demandant le transfert et d’autre part :
1° Pour les plans qui relèvent du a du 2° de l’article 47(1-1), du montant des droits individuels du participant relatifs à des engagements exprimés
en euros ;
2° Pour les plans qui relèvent du b du 2° de l’article 47(1-1), d’une part de la valeur, déterminée conformément aux articles R. 332-20-1 et R. 332-
20-2 du code des assurances, de l’article R. 931-10-42 du code de la sécurité sociale ou des articles R. 212-54 et R. 212-54-1 du code de la
mutualité, des actifs du plan, à l’exception de ceux correspondant à des unités de compte et, le cas échéant, de ceux affectés au plan par
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La participation aux bénéfices est soumise aux contraintes réglementaires s’appliquant à


l’actif général de l’assureur (cf. Article A331)

l’organisme d’assurance dans les cas et les conditions prévus à l’article 35 ; cette part est calculée au prorata des droits individuels du
participant relatifs à des engagements exprimés en euros ;
3° Pour les plans qui prévoient une provision technique de diversification, du montant résultant de l’application des dispositions du 1° ou du 2°.
Un même plan ne peut opter que pour une seule de ces deux modalités ;
4° Pour les plans mentionnés au c de l’article 25(1-2), la valeur des droits individuels en unités de rente inscrits au compte du participant
demandant le transfert telle que définie à l’article 46.

Dans le cas où la valeur calculée aux 1°, 3° ou 4° est supérieure à celle qui résulterait de l’application des dispositions du 2°, le contrat peut
prévoir de réduire cette valeur de transfert à due concurrence sans que cette réduction puisse toutefois excéder 15 % de la valeur des droits
individuels du participant relatifs à des engagements exprimés en euros ou en unités de rente.
Le plan peut également prévoir que la valeur de transfert est réduite d’une indemnité acquise au plan. Cette indemnité est déterminée dans des
conditions et limites fixées par arrêté conjoint des ministres chargés de l’économie, de la sécurité sociale et de la mutualité.
1-1
Article 47
1° Pour les plans consistant en l’acquisition d’une rente viagère différée ou en la constitution d’une épargne convertie en rente, la cotisation ou,
en cas de transfert, le montant transféré, nets de frais sur cotisation, sont affectés à l’acquisition de droits individuels relatifs à des
engagements de rentes ou de capital exprimés en euros.

Lorsque ces plans prévoient une provision technique de diversification, la part de cette cotisation ou de ce montant transféré, nets de frais sur
cotisation, qui est affectée à la provision mathématique, est calculée d’après des taux d’intérêt et des tables de mortalité déterminés dans des
conditions et limites fixées par arrêté conjoint des ministres chargés de l’économie, de la sécurité sociale et de la mutualité. Le solde est porté
au compte du participant en parts de provision technique de diversification.

2° Pour les plans consistant en l’acquisition d’une rente viagère différée ou en la constitution d’une épargne convertie en rente et lorsque ces
plans ne prévoient pas de provision technique de diversification, le plan peut prévoir :
a) Soit que la cotisation ou, en cas de transfert, le montant transféré, nets de frais sur cotisation, sont entièrement affectés à l’acquisition de
provisions mathématiques relatives à des engagements exprimés en euros ;
b) Soit que seule une part de la cotisation ou, en cas de transfert, du montant transféré, nets de frais sur cotisation, égale au rapport entre les
provisions mathématiques du plan relatives à des engagements exprimés en euros et l’ensemble des actifs du plan affectés à la représentation
de ces mêmes engagements et évalués conformément aux dispositions des articles R. 331-20-1 et R. 331-20-2 du code des assurances, de
l’article R. 931-10-42 du code de la sécurité sociale ou des articles R. 212-54 et R. 212-54-1 du code de la mutualité, est affectée à des
provisions mathématiques relatives à des engagements exprimés en euros.
Un même plan ne peut opter que pour une seule des deux modalités précédentes. Les dispositions du précédent alinéa ne peuvent conduire à
attribuer au participant un montant de provisions mathématiques supérieur au montant de la cotisation versée ou, en cas de transfert, du
montant transféré, nets de frais sur cotisation.
3° Pour les plans consistant en la constitution d’une épargne convertie en rente et lorsque ces plans prévoient une provision technique de
diversification, le plan peut prévoir que l’adhérent affecte une part de la cotisation ou, en cas de transfert, du montant transféré, nets de frais sur
cotisation, à des provisions mathématiques relatives à des engagements de capital exprimés en euros, dans des proportions et des conditions
déterminées par le plan. Le solde est porté au compte du participant en parts de provision technique de diversification. Il n’est alors pas fait
application pour ce plan des règles d’affectation à la provision technique de diversification prévues au 1°.
4° Pour tous les plans consistant en la constitution d’une épargne convertie en rente, la cotisation ou, en cas de transfert, le montant transféré,
nets de frais sur cotisation, peuvent également être affectés en tout ou partie à l’acquisition de droits individuels relatifs à des engagements de
capital exprimés en unités de compte. La part de cette cotisation ou de ce montant affectée à l’acquisition de droits individuels relatifs à des
engagements de capital exprimés en euros obéit aux règles d’affectation déterminées aux 1°, 2° et au 3°.
5° Pour les plans mentionnés au c de l’article 25(1-2), le nombre d’unités de rente acquises par le participant est égal à la cotisation versée ou,
en cas de transfert, au montant transféré par le participant, nets de frais sur cotisation, divisée par la valeur d’acquisition de l’unité de rente.
1-2Article 25
Un plan d’épargne retraite populaire ne peut relever que de l’un des types suivants :
a) Un plan consistant en l’acquisition d’une rente viagère différée ;
b) Un plan consistant en la constitution d’une épargne convertie en rente ;
c) Un plan régi par l’article L. 441-1 du code des assurances, par l’article L. 932-24 du code de la sécurité sociale ou par l’article L. 222-1 du
code de la mutualité.

Lorsqu’il relève du b, le plan d’épargne retraite populaire est un contrat de capital différé exprimé en euros et, le cas échéant, en unités de
compte avec dénouement obligatoire en rente exprimée en euros. Lorsqu’il relève du a, les garanties du plan sont exprimées en euros de
rentes et lorsqu’il relève du c, en unités de rente.
Les plans relevant du présent décret ne peuvent faire l’objet de rachats, même partiels, sauf dans les cas prévus aux troisième, quatrième et
cinquième alinéas de l’article L. 132-23 du code des assurances. (
- expiration des droits de l'assuré aux allocations d'assurance chômage prévues par le code du travail en cas de licenciement ;
- cessation d'activité non salariée de l'assuré à la suite d'un jugement de liquidation judiciaire en application des dispositions de la loi
nº 85-98 du 25 janvier 1985 relative au redressement et à la liquidation judiciaires des entreprises ;
- invalidité de l'assuré correspondant au classement dans les deuxième ou troisième catégories prévues à l'article L. 341-4 du code de
la sécurité sociale. )

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2. Le régime en points régi par les articles L441 et suivants

a) Le Cadre Juridique
Le fonctionnement de ces contrats est décrit par les articles L441 et suivants du code
des assurances. Des réglementations similaires existent dans le code de la mutualité
(article L. 222-1) et dans le code de la sécurité sociale (article L. 932-24). Elles ne seront
pas analysées ici.
Les règles de fonctionnement sont définies de manière réglementaire, auxquelles
peuvent s’ajouter des garanties contractuelles. Une association représente le régime
L441 et un assureur intervient pour garantir et gérer les prestations accordées par le
contrat.

b) Le fonctionnement
Le régime accorde face aux cotisations un nombre de points fonction du montant de la
cotisation, de la valeur d’acquisition du point lors de l’exercice de versement de la
prime, de l’âge du cotisant et de son choix de réversibilité de ses droits.
Ces points cumulés donnent lieu, au moment de la liquidation, à une rente viagère dont
le montant est le produit de ce nombre de points acquis – éventuellement abattus pour
anticipation de la retraite, choix de réversibilité de la rente, … – par une valeur de service
définie annuellement pour l’exercice de versement de l’annuité de rente.

Les cotisations et les rentes servies relèvent d’un canton unique isolé dans les comptes
de l’assureur.

La valeur des engagements de service de la rente est appelée PMT (Provision


Mathématique Théorique). Elle est déterminée à un taux technique et une table de
mortalité encadrés réglementairement. Cette règle est une dérogation par rapport à la
règle de provisionnement classique :
Dans un contrat classique, la PM est l’actualisation des engagements au taux minimum
garanti défini à la souscription. Ce taux minimum garanti est d’ailleurs limité par la
réglementation (A132-1 [2]).

Au contraire, dans un régime L441, la réglementation impose le taux technique


d’actualisation des engagements, et c’est à la tarification de s'adapter aux modifications
éventuelles du taux technique pour maintenir l’équilibre du régime. La limitation du taux
garanti du tarif prévue par l’Art A132-1 ne s’applique d’ailleurs pas à ce type de contrat.

2
Article A132-1
Les tarifs pratiqués par les entreprises pratiquant des opérations mentionnées au 1º de l'article L. 310-1 doivent être établis d'après un taux au
plus égal à 75 p. 100 du taux moyen des emprunts de l'Etat français calculé sur une base semestrielle sans pouvoir dépasser, au-delà de huit
ans, le plus bas des deux taux suivants : 3,5 p. 100 ou 60 p. 100 du taux moyen indiqué ci-dessus.
Pour les contrats à primes périodiques ou à capital variable, quelle que soit leur durée, ce taux ne peut excéder le plus bas des deux taux
suivants : 3,5 p. 100 ou 60 p. 100 du taux moyen indiqué ci-dessus. (…)
Le taux moyen des emprunts d'Etat à retenir est le plus élevé des deux taux suivants : taux à l'émission et taux de rendement sur le marché
secondaire.
Les règles définies au présent article sont à appliquer en fonction des taux en vigueur au moment de la souscription et ne sont pas applicables
aux opérations de prévoyance collective visées au chapitre Ier du titre IV du livre IV du code des assurances. Dans le cas de versements non
programmés aux termes du contrat, ces règles sont à apprécier au moment de chaque versement.

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Pour évaluer l’équilibre du régime, cette PMT est mise en regard de la PTS (Provision
Technique Spéciale) qui est un bilan à la date considérée de la richesse du régime, hors
apports de l'assureur destinés à garantir la pérennité du régime (Provision Technique
Spéciale Complémentaire PTSC ou Provision pour Risque d’Exigibilité PRE). La PTS est
créditée par les primes pures perçues, les résultats financiers et administratifs et débitée
des prestations versées.
La participation aux bénéfices minimale créditée à la PTS est définie suivant les termes
de l’article A441-2 [3]. Dans tous les cas, elle est capitalisée au taux minimal de 0 %. En
cas d’insuffisance de l’actif cantonné en représentation de la PTS, de la PTSC et de la
PRE, l’assureur doit doter une provision complémentaire (PTSC) financée par ses fonds
propres (Article R441-7-1 [4]).

Lorsque l’équilibre PTS/PMT le permet, la valeur de service peut être revalorisée. Elle ne
peut cependant pas être réduite.

La réglementation impose que l’assureur apporte au régime une PTSC au cas où la PTS
du régime ne parviendrait pas à couvrir la PMT, afin de garantir le service des prestations
dues. Ces provisions complémentaires ne sont toutefois pas acquises au régime qui doit
alors œuvrer à rétablir une situation d’équilibre et permettre ainsi la reprise de la PTSC
par l’assureur.

La convention du régime peut prévoir la constitution d’autres provisions, comme la PGA


(Provision de Gestion Administrative) ou une Provision pour Risques d’Aléas Financiers
qui sont autant de réserves constituées en marge de la PTS et dédiées à renforcer la
pérennité du régime. Elles sont alimentées par des chargements sur primes ou sur

3Article A441-2
Pour chaque convention, un montant minimal de participation aux bénéfices à affecter à la provision technique spéciale est déterminé à partir
d'un compte de participation.
Sont affectés en produits à ce compte les produits générés par la gestion financière du portefeuille de titres et de placements qui fait l'objet
d'une comptabilité auxiliaire d'affectation, en ce compris les produits correspondants aux éventuels avoirs fiscaux et autres crédits d'impôts
attachés à la détention de ces mêmes titres et placements, à hauteur de 85 % de la quote-part de la provision technique spéciale et de la
provision technique complémentaire dans les provisions techniques et, le cas échéant, de la reprise sur la provision pour risque d'exigibilité.
En charges, le compte de participation comporte, le cas échéant, la dotation à la provision pour risque d'exigibilité ainsi que le solde débiteur du
compte de participation de l'exercice précédent.
Le montant minimal annuel de participation aux bénéfices est le solde créditeur du compte de participation.

4 Article R441-7-1
Lorsque les engagements de l'entreprise d'assurance au titre d'une convention ne sont plus représentés de manière au moins équivalente par
les actifs de la convention, l'entreprise d'assurance parfait cette représentation en procédant à l'affectation aux engagements relatifs à cette
convention d'actifs représentatifs de réserves ou de provisions de l'entreprise d'assurance autres que ceux représentatifs de ses engagements
réglementés. Ces actifs sont obligatoirement choisis dans les catégories d'actifs définies aux 1º et 2º de l'article R. 131-1 et au 13º de l'article R.
332-2.
Ce changement d'affectation d'actifs emporte affectation à la convention du produit des droits attachés à ces actifs, en ce compris les produits
correspondant aux éventuels avoirs fiscaux et autres crédits d'impôts attachés à la détention de ces mêmes actifs. Les actifs ainsi affectés à la
convention sont inscrits au bilan mentionné à l'article R. 441-12 pour leur valeur de réalisation déterminée conformément aux dispositions des
articles R. 332-20-1 et R. 332-20-2. La différence entre cette valeur et la valeur comptable antérieure est constatée dans le compte de résultat
de l'entreprise d'assurance.
Lorsque le niveau de la représentation de ses engagements au titre de la convention le permet, l'entreprise d'assurance réaffecte en
représentation de réserves ou de provisions autres que celles relatives à cette convention, des actifs représentatifs des engagements de la
convention choisis dans les catégories d'actifs définies au premier alinéa. Les actifs ainsi réaffectés sont inscrits au bilan pour leur valeur de
réalisation déterminée conformément aux dispositions des articles R. 332-20-1 et R. 332-20-2. La différence entre cette valeur et la valeur
comptable antérieure est constatée dans le compte de résultat mentionné à l'article R. 441-12. La valeur de réalisation cumulée des actifs ainsi
réaffectés ne peut excéder la valeur de réalisation des actifs affectés à la convention au titre du premier alinéa à la date de cette affectation

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François Lhomme 17/04/2021

encours, au bénéfice de l’assureur, et financent pour l’assureur une provision de gestion


ou une réserve en cas de dégradation exceptionnelle du taux de couverture.

On notera cependant que la réglementation n’impose pas la présence d’un actif


cantonné au sein du régime en représentation de la Provision de Gestion Administrative
ou de la Provision pour Risques d’Aléas Financiers (Article R441-7 nouveau [5]). Si un tel
actif existe en représentation de ces provisions, celles-ci peuvent être réintégrées à la
PTS.
Par ailleurs, le régime nécessite la constitution d’une marge de solvabilité par l’assureur
(Article R334-13, f) [6]).

Nous ne nous intéresserons pas ici aux majorations légales, pouvant être pour partie à la
charge du régime, le restant incombant à l’État.

c) Les garanties
Les garanties accordées par l’assureur avant la réforme de 2004 étaient limitées par le
mécanisme de conversion irréversible du régime en rentes viagères couvertes par les
provisions (PTS) du régime, suivant les critères (taux technique et table de mortalité) en
vigueur au moment de la conversion. Par l’abrogation de l’article R441-25 [7] et
l’introduction de l’article R441-7-1 (cf. note 5), cette limitation de la garantie de
l’assureur disparaît. En cas d’insuffisance de couverture, l’assureur est tenu d’apporter
au régime une Provision Technique Spéciale Complémentaire.

5 Article R441-7 (nouveau)


Les provisions techniques des opérations prévues à l'article L. 441-1 sont les suivantes :
1º La provision technique spéciale, sur laquelle sont prélevées les prestations servies et à laquelle sont affectées les cotisations versées,
nettes de chargements et de taxes, ainsi qu'une participation aux bénéfices calculée dans des conditions fixées par arrêté du ministre chargé
de l'économie ; cette provision est capitalisée à un taux nul ;
2º La provision technique spéciale complémentaire, à laquelle sont affectés les actifs mentionnés au second alinéa de l'article R. 441-21 et
sur laquelle sont prélevées, en cas d'insuffisance de la provision technique spéciale, les prestations servies ;
3º La provision pour risque d'exigibilité mentionnée au 6º de l'article R. 331-3, calculée sur chaque portefeuille de titres et de placements qui
fait l'objet d'une comptabilité auxiliaire d'affectation telle que prévue à l'article L. 441-8 ;
4º La provision de gestion mentionnée au 4º de l'article R. 331-3.
Les engagements mentionnés aux 1º, 2º et 3º sont à toute époque représentés par les actifs qui font l'objet d'une comptabilité auxiliaire
d'affectation telle que prévue à l'article L. 441-8, selon les conditions et limites prévues au chapitre II du titre III du livre III du présent code. Les
dispositions des articles R. 332-3 et R. 332-3-1 et du premier alinéa de l'article R. 332-21 s'appliquent séparément à chaque portefeuille de
titres et de placements qui fait l'objet d'une comptabilité auxiliaire d'affectation telle que prévue à l'article L. 441-8.

Article R441-7 (abrogé)


Les opérations prévues à l'article R. 441-4 comportent la constitution d'une provision technique spéciale, à laquelle sont affectées les
cotisations versées, nettes de chargement et de taxes, et sur laquelle sont prélevées les prestations servies. Elle est représentée à l'actif dans
les conditions et limites fixées par le chapitre II du titre III du livre III du présent code.
La provision technique spéciale est capitalisée au taux de 3,50 %.
Sont affectés à ladite provision, à concurrence d'au moins 85 p. 100 de leur montant, les produits générés par la gestion financière des
opérations mentionnées à l'article R. 441-4.
Les valeurs mobilières figurant à l'actif du bilan en représentation de la provision technique spéciale sont évaluées conformément aux règles
fixées par le chapitre II du titre III du livre III du présent code.
6Article R334-13, f)
Le montant minimal réglementaire de la marge est égal à un montant de 4 % de la plus élevée des valeurs suivantes :
La provision mathématique théorique mentionnée à l'article R. 441-21 calculée après cessions en réassurance ;
85 % de cette même provision calculée avant cessions en réassurance

7 Article R441-25 (abrogé)


Lorsque, dans le cadre d'une convention et lors de deux inventaires successifs, le rapport de la provision technique spéciale à la provision
mathématique théorique est inférieur à 1 ou que le quotient de la valeur de service par la valeur d'acquisition de l'unité de rente est inférieur à
[5% à 65 ans], il est procédé à la conversion de la convention.

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François Lhomme 17/04/2021

La conversion de la convention (article R441-27) ne s’applique plus que dans le cas où le


nombre de membres du régime devient insuffisant.
Le mécanisme d’affectation et de reprise de la PTSC est décrit dans l’article R441-7-17 :
Notamment, lorsque la situation du régime le permet, l'assureur a la possibilité de
reprendre la PTSC et l'actif correspondant. Mais il faut noter que d’après ce même article,
l’assureur ne peut reprendre cette PTSC qu'à sa valeur de transfert, sans les produits
financiers qui en ont découlé durant la période d'affectation au régime.

Les garanties acquises à l’assuré sont :


- le service d’une rente à annuités garanties dès le moment du versement de la
cotisation, par le biais de la définition d’une valeur de service à valeur
d'acquisition donnée. Le taux technique et la table de mortalité garantis sous-
jacents au calcul de cette annuité ne sont cependant pas définis
contractuellement. Rappelons que le tarif de cette rente n’est pas soumis aux
règles générales établies par l’article Article A132-1 imposant un taux technique
inférieur à 60% du TME au moment du versement de la prime ;
- une Participation aux Bénéfices supérieure ou égale à 85% des produits financiers,
(article A441-2). Cette PB peut ne pas être allouée immédiatement à l’assuré sous
la forme d'une revalorisation de la valeur de service, elle lui est néanmoins
acquise sous forme de dotation à la PTS.
Cette PB est attribuée de la même façon pour une personne en phase de différé et
pour une période de phase de rente, et pour toutes les générations de versements
au sein d'une même convention.
- Une PTS capitalisée à un taux de 0 % minimum.

Si, à l’acquisition de points, le versement d’une annuité de valeur donnée est garanti, la
convention peut néanmoins prévoir avec une certaine liberté que des coefficients
viennent abattre ou augmenter le nombre de points acquis suivant (Art R441-16 [8]) :
- la date de liquidation en retraite,
- l’option de réverser la rente,
- le rythme et la durée des cotisations.

La PTS peut être durablement supérieure à la PMT, sans qu’une revalorisation de la


valeur de service soit décidée. Néanmoins, le pilotage de cette valeur de service

8
Article R441-16
En cas de cessation du paiement des cotisations, la convention peut prévoir la déchéance des droits acquis si le participant ne justifie pas du
versement d'au moins deux annuités.
Elle peut également prévoir une réduction du nombre d'unités de rente inscrites au compte d'un participant en application de l'article R. 441-18 :
- lorsque l'intéressé a payé les primes ou cotisations afférentes à plus de trois années, mais n'a pas effectué des versements réguliers
jusqu'à l'âge de l'entrée en jouissance, cette réduction ne peut avoir pour effet de réduire la prestation à un montant inférieur au produit du
nombre d'unités de rente inscrites avant réduction par la moyenne des valeurs de service de l'unité de rente fixées pour les années au
cours desquelles il a effectué ses versements ;
- lorsqu'à l'âge de l'entrée en jouissance le participant ne peut faire état d'un nombre minimal d'années fixé par la convention depuis son
adhésion ;
- lorsque le participant demande une anticipation de la date de l'entrée en jouissance ;
- lorsque le participant use de la possibilité d'obtenir une réversion prévue à titre facultatif par la convention.
La convention peut également prévoir une majoration du nombre d'unités de rente inscrites au compte du participant en application de l'article
R. 441-18 précité lorsque l'intéressé ajourne la date de l'entrée en jouissance.
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François Lhomme 17/04/2021

appartient à parité à l’association représentant les assurés et à l’assureur garantissant le


régime, de manière à accorder une revalorisation équitable de la valeur de service.
Ainsi l’association d'un régime L441 intervient réellement en tant qu’acteur dans le
pilotage de ce type de régime, et le maintien de l'équilibre du régime en se voyant
attribuer comptablement par l'assureur les produits financiers générés par l'actif des
assurés et en décidant de la revalorisation du point de rente, c'est-à-dire de leur
conversion en droits supplémentaires pour les assurés.
A contrario, dans le cas d’un régime classique, son rôle est plus limité.
Le chapitre suivant approfondit ces différences d’implications dans l’attribution des
droits.

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François Lhomme 17/04/2021

Chapitre 2.
Les différents intervenants
du contrat
Nous abordons dans ce chapitre une première différence essentielle tenue par le rôle de
l'Association des assurés dans l’un et l’autre des régimes.

Ce que nous appelons ici 'association des assurés' ou plus brièvement 'Association'
désigne l'autorité chargée de la promotion du régime et de son pilotage à parité avec
l'assureur.
Pour un régime ‘classique’ le rôle de l’association est relativement restreint.
Dans un régime L441, une comptabilité séparée au sein des comptes de l'assureur est
tenue. Elle traduit les engagements de l’assureur vis-à-vis du régime, exprimés au
travers de la PTS. Ces engagements diffèrent des engagements accordés aux assurés,
exprimés au travers de la PMT.
Cette différence nous amène à représenter de façon fictive l’Association comme étant
une entité ayant à son actif la PTS et à son passif la PMT.

Pour préciser cela, nous allons décrire de façon schématique les flux et engagements
générés par le versement d’une cotisation d’un adhérent pour les différents intervenants
du contrat qui sont ici :
- l’assuré et son bénéficiaire,
- l’association constituée pour le pilotage du régime,
- l’assureur, venant couvrir le régime et pouvant assurer sa gestion financière et
administrative.

Notons a les flux relatifs à l’assuré ;


 les flux relatifs à l’association à destination de l’assureur ;
 les flux relatifs à l’association à destination des autres intervenants (pour la
gestion, la promotion, …) ;
A les flux relatifs à l’assureur.

Nous allons suivre l’actif (noté ‘T’) généré par le fonds, en distinguant :
Ta la part acquise à l'adhérent constituée de sa provision mathématique,

II - 17
François Lhomme 17/04/2021

T la part acquise à l’association,


TA la part acquise à l’assureur. Il s’agit des fonds propres attribuables au
régime.

Dans sa situation initiale (à l’adhésion d’un assuré), T = 0.

Puis les flux évoluent du fait :


- de versements de cotisations par l'assuré (soit CAa) ;
- d'attribution de droits à chacune des parties sur les produits financiers générés
(soient ra, r, rA les taux financiers attribués) ;
- de prélèvements de gestion : frais ou chargements d'acquisition, de gestion des
prestations, ou prélèvements sur encours (soient facq, fgsin, fe les taux de frais
imputés respectivement sur primes, sur sinistres et sur encours) ;
- du service de prestations à l'assuré (Presta) ;
- des exigences contractuelles et réglementaires :
• exigence de provisionnement imposant l’attribution des droits dotCpt Ta,
dotCpt Ta désigne ainsi la réévaluation éventuelle des droits de l'assuré du
fait par exemple d'écarts de mortalité entre le provisionnement utilisé en
début de période et le réalisé ou du fait de la révision de la table de
provisionnement.
• de respect du taux de couverture dotCpt T ,
• de constitution de la marge de solvabilité dotCpt TA.

Remarque : Les majorations légales ne sont pas prises en considération dans ce suivi.

Les tableaux présentés ci-dessous sont synthétiques et théoriques mais permettent


d’aborder la répartition des droits sur les encours générés par les contrats entre Assuré,
Association et Assureur.
Ce schéma général s’applique tant pour les contrats ‘classiques’ que L441. Il se décline
ensuite pour se simplifier dans chacun des deux cas.

Droits de l'assuré
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Trésorerie
chiffres d’affaires, prestations, frais et produits
attribuable à Exercice des garanties
financiers
l’assuré

Tad + Tad x ( (1+ra)(1-fea)-1) + dotCpt Ta Taf


+ CAa (1-facqa) x (1+ra)1/2(1-fea)1/2
- Presta (1+fgsina) x (1+ra)1/2(1-fea)1/2

II - 18
François Lhomme 17/04/2021

Droits de l'association
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Trésorerie
chiffres d’affaires, prestations, frais et produits
attribuable à Exercice des garanties
financiers
l’association

Td + Td ( (1+r)(1-fe-fe)-1) + dotCpt Tα Tf

+ Tad ((1+r)(1-fe-fe) - (1+ra)(1-fea)) - dotCpt Ta

+ Ca ( (1-facq-facq) (1+r)1/2(1-fe-fe)1/2


- (1-facqa) (1+ra)1/2(1-fea)1/2)
- Presta ( (1+fgsin+fgsin) (1+r)1/2(1-fe-fe)1/2
- (1+fgsina) (1+ra)1/2(1-fea)1/2)

Droits de l'assureur
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Trésorerie
chiffres d’affaires, prestations, frais et produits
attribuable à Exercice des garanties
financiers, impôt
l’assureur

TAd + TAd ((1+rA) (1-feA)-1) (1-is) + dotCpt TA TAf


+ (Td+Tad) ((1+rA)(1-feA)-(1+r)(1-fe))(1-is) - dotCpt Tα (1-is)

+ CAa ( (1-facqA) (1+rA)1/2 (1-feA)1/2


- (1-facq) (1+r)1/2(1-fe)1/2 ) (1-is)
- Presta ( (1+fgsinA) (1+rA)1/2 (1-feA)1/2
- (1+fgsin) (1+r)1/2(1-fe)1/2) (1-is)

avec is : impôt sur les sociétés.

Appliquons ce schéma aux deux types de contrats étudiés :

a) Dans un contrat 'classique,'


L’association n’accumule pas d’actif : les chargements perçus sont reversés
intégralement à l’assureur, les frais de gestion supportés par l'association sont ici
assimilés à ceux supportés par l'assureur. Les produits financiers attribués à
l’association sont immédiatement identiques à ceux affectés à l’assuré. Les
déséquilibres du régime (changement de table de provisionnement, incapacité à
servir le TMG) impactent directement l'assureur.

II - 19
François Lhomme 17/04/2021

Le schéma présenté se simplifie en :

Droits de l'assuré

Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin

Tad + Tad x ( (1+ra)(1-fea)-1) + dotCpt Ta Taf

+ CAa (1-facqa) x (1+ra)1/2(1-fea)1/2

- Presta (1+fgsina) x (1+ra)1/2(1-fea)1/2

Droits de l'assureur

Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin

TAd + TAd ((1+rA) (1-feA)-1) (1-is) + dotCpt TA TAf

+ Tad ((1+rA)(1-feA)-(1+ra)(1-fea))(1-is) - dotCpt Ta (1-is)

+ CAa ( (1-facqA) (1+rA)1/2 (1-feA)1/2

- (1-facqa) (1+ra)1/2(1-fea)1/2 ) (1-is)

- Presta ( (1+fgsinA) (1+rA)1/2 (1-feA)1/2

- (1+fgsina) (1+ra)1/2(1-fea)1/2) (1-is)

Taf désigne l’engagement de l’assureur vis à vis de l’assuré.


dotCpt Ta > 0 lors de la révision des règles de provisionnement.
TA désigne les fonds propres attribués au régime. TA doit répondre à l'exigence
réglementaire de marge de solvabilité suivante : TA  4% PM [9].

dotCpt TA désigne l’attribution (fictive) de fonds propres de l’assureur à la couverture


du régime.

b) Dans un contrat L441, les exigences sont les suivantes :


- du point de vue de l’assuré :
ra n’est pas défini explicitement. Il pourra se décomposer entre
• un taux technique équivalent défini par le tarif à la souscription, à table de
mortalité de référence donnée,
• un taux de revalorisation de la valeur de service.
C’est une notion que nous traiterons dans le Chapitre IV. 2. 'Le suivi d'un
contrat L441'.

9 Si le fonds est réassuré avec une quote-part x > 15%, alors TA total = 4% * PM * (1 - 15% + x) ) ;
II - 20
François Lhomme 17/04/2021

- du point de vue de l’association :


rα= rA : En effet, le fonds est cantonné. Par conséquent la production financière du
fonds (après prélèvements de chargements sur encours ou sur produits
financiers) est intégralement reversée au régime sous la forme de dotation aux
provisions du régime (PTS notamment) inscrites au passif du bilan de
l’assureur.
Tα désigne l’excédent de couverture. Viennent en représentation de l’actif
l’ensemble des provisions (PTS, PTSC, PRE) affectées au régime, et en
représentation des engagements la valeur actualisée de l’ensemble des
prestations et frais à la charge du régime ;
dotCpt Tα est l’apport de fonds par l’assureur (PTSC, PRE) en vue de garantir la
couverture du régime, dans les cas prévus par la réglementation. On doit en
effet respecter la contrainte Tfα  0.
- du point de vue de l’assureur :
TA doit répondre à l'exigence de marge de solvabilité minimale suivante :
TA = 4% PMT [10] ;
Cette contrainte sur TA nous donne les apports de fonds propres dotCpt TA requis
de la part de l’assureur, par la réglementation.

c) Comparaison du rôle de l’Association L441 et de la PPE

Le mécanisme rempli par l'Association d'un régime L441, dotée d'une comptabilité
distincte dans les comptes de l'assureur, peut être assimilé au mécanisme de la PPE
(Provision pour Participation aux Excédents) pour un contrat classique

En effet, il est laissé dans les deux cas la possibilité de ne pas attribuer immédiatement à
l'assuré l'intégralité des produits financiers sous forme de participations aux bénéfices.
Ces produits financiers restent néanmoins acquis à l'association des assurés sous forme
de PTS et d'excédent de taux de couverture dans le cas d'un régime L441 ou de PPE dans
le cas d'un contrat classique.

Des différences réglementaires existent cependant :

- Il n'existe pas de limitation à 8 ans pour la restitution des réserves de produits


financiers dans le cas d'un régime L441 ;

- La méthode d'attribution et de répartition de la réserve de produits financiers est


relativement libre pour l'assureur dans le cas d'un régime classique ;

- L'attribution de l'excédent de taux de couverture ne peut se faire que par


l'augmentation de la valeur du point dans le cas d'un contrat L441. Il n'y a donc
pas de liberté dans la répartition pour l'assureur de cet excédent.

10 En l’absence de réassurances. Si le fonds est réassuré avec une quote-part x > 15%, alors TA total  4% *
PMT * (1- 15% + x). Se référer à la note 6.
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François Lhomme 17/04/2021

- La décision d’attribution des excédents financiers sous forme de revalorisation


des droits des assurés appartient à l’Association dans un régime L441, tandis
qu’elle appartient à l’Assureur dans un régime ‘classique’.

Nous avons présenté dans cette partie le cadre général établissant les relations entre
assuré, association et assureur.

Ce cadrage est indispensable pour aborder la problématique du pilotage présentée en


Chapitre IV.

Mais avant d’aborder ce point, plaçons-nous en situation d’équilibre afin de déterminer


les règles auxquelles doit répondre la tarification de tels régimes L441.

II - 22
François Lhomme 17/04/2021

Chapitre 3.
Les règles de
détermination du tarif
Nous nous intéressons à présent aux règles tarifaires adoptées par les régimes L441.

Au travers de ce chapitre, nous confrontons les garanties offertes par un régime L441 à
celles que nous rencontrons communément dans les contrats ‘classiques’, exprimées en
termes de Taux Minimum Garanti et de Table de Mortalité garantie.

1. Présentation

Pour établir la tarification d’un contrat ‘classique’ de retraite par capitalisation et définir
les annuités de rente éventuellement garanties, nous nous référons communément à la
table de mortalité et au taux garantis par le contrat.
L’annuité accordée pour 1 € de placement, sous réserve qu’une table de mortalité et un
taux soient alors garantis, est telle que la valeur des engagements probables évalués
sous cette table de mortalité et actualisés suivant ce taux garanti est de 1 €.
La difficulté pour un régime L441 est qu’il n’est jamais fait référence à une table et à un
taux bien qu’une annuité soit effectivement garantie pour chaque placement. La
tarification s’appuie sur une valeur de service, une valeur d’acquisition et des tables de
coefficients qui peuvent paraître arbitraires.

Pourtant, la tarification du régime doit répondre à certaines relations d’équilibre pour ne


pas présenter de situations d’arbitrages face aux différentes options qui s’offrent à
l’assuré. Les risques d’une tarification inadéquate sont alors de créer des situations de
déséquilibre pour le régime en cas de tarif insuffisant ou au contraire de pénaliser
durement une partie des assurés.

Ce Chapitre présente ces règles, en s’appuyant sur la modélisation présentée en Annexe


B – Engagements. À titre d’illustration, nous confrontons ces tarifs d’équilibre à ceux du
régime Préfon au 31/12/2004.

III - 23
François Lhomme 17/04/2021

2. Notations
Précisons les notations abordées par la suite [11]. Nous noterons :

- t, ( t   0,  ) l’exercice (N+t) auquel sont considérés les flux. Pour des bilans,
nous nous plaçons en fin d’exercice (31/12/N+t, appelée date (t)). L’indice 0
indique la situation d’un stock au 31/12/N, appelée date initiale ;
- Pt les personnes qui ont adhéré au régime à une date antérieure à la date
d’observation (t). A cette date, elles peuvent être décédées ou encore sorties du
contrat. Il peut s’agir de contrats entrés à une date ultérieure à la date initiale (0) ;
- x, une sous-population de la population Pt considérée à la date t, dans laquelle
toutes les personnes sont nées la même année civile et sont d’âge moyen x+t+1/2
à la date t. Pour cette sous-population x de Pt, nous noterons :
- NtxMtx le nombre d'individus x vivants et n'ayant pas racheté le contrat à la date t,
- s→utx la loi de survie d’une personne de génération x entre les dates t et u.
- eLRtx la proportion des individus ayant déjà liquidé leur retraite à la date t, parmi
les individus de génération x entrés au cours de l'exercice (e) vivants et n’ayant
pas racheté leur contrat à (t) ;
- MStx le montant de marge de solvabilité à constituer pour une personne parmi les
Ntx Mtx personnes sur lesquelles portent des engagements ;
- facqt, fgsint, frachatt et fgenct les taux de frais assis sur les primes, les arrérages,
les montants versés au titre de rachats, les encours ;
- ρt le taux d’intérêts financier réalisés sur les encours (avant frais fgenct) par le
gestionnaire lors de l’exercice t ;
- ist le taux d’imposition auquel est soumis l’assureur au cours de l’exercice t ;
x x x
- e τ R j , e τ L j et τ D j les probabilités pour un cotisant de la génération (x) ayant
souscrit l'exercice (e) de racheter (rachat total R), liquider sa retraite (L) ou
décéder (D) au cours de l’exercice (j), respectivement.
- VSk la valeur de service appliquée au cours de l’exercice (k),
- 1+τvsij la revalorisation de la valeur de service entre i et j. 1+τvsij = VSj / VSi

Nous noterons enfin les flux cumulés entre le 30/06/N+a et le 31/12/N+b ou entre le
31/12/N+s et le 31/12/N+b, avec des indices minuscules pour des situations au 30 juin
et des indices majuscules pour des situations au 31 décembre :

1 +  aB =  (1 +  j )  (1 +  a )  (1 − fgenc ) (1 − fgenc )
B B
−1 / 2 −1 / 2
- et 1 − feaB = j a , avec B  a  1 ,
j =a j =a

 (1 +  ) et 1 − fe  (1 − fgenc ) , avec
B B
- 1 +  SB = j SB = j B  S  0,
j = S +1 j = S +1

1 +  ab =  (1 +  j )(1 +  a )  (1 − fgenc )(1 − fgenc ) (1 − fgenc )


b b
(1 +  b )− 2
1 1 1 1
− − −
- 2 et 1 − fe ab = j a
2
b
2 .
j =a j =a

11 Ces notations sont reprises et développées en Annexe A – 1. Notations

III - 24
François Lhomme 17/04/2021

3. La contrainte de neutralité des choix


A partir de la relation (2) présentée en Annexe C – 1. c), mettant en regard une cotisation
perçue et l'ensemble des prestations qu'elle engendre, nous allons pouvoir déterminer
les relations que doivent respecter les différents coefficients de tarification que nous
avons introduits dans la présentation du modèle en Annexe B et qui sont autant de
leviers de tarification indépendants.
Pour cela, nous supposerons notamment que chacune des options qui s'offrent à
l'adhérent est tarifée de manière à être neutre pour l'équilibre du régime :
- Décisions de rachat,
- Adoptions de réversion,
- Choix du réversataire,
- Choix de la date de liquidation de la rente.

Sous cette hypothèse d'équivalence des différentes options offertes, nous allons pouvoir
déterminer le prix d'acquisition du point de rente, sous un scénario de revalorisation
déterministe donné.

4. Notations et scénarios d’anticipation

▪ Notations
Nous noterons au cours de ce chapitre :
xR l'âge de départ en retraite de référence pour le régime,
jx l’exercice de liquidation de référence pour la génération x, jX = xR – x,
xC l'âge de référence pour l'expression de la valeur d'acquisition,
x0 la génération ayant l'âge de référence pour une cotisation l’exercice k, x0 = xC - k,
j0 l’exercice de liquidation de référence pour la génération x0, j0 = xR - x0,
zRmin l’âge minimal auquel un réversataire de rentier peut percevoir une rente
yCmin l’âge minimal auquel un réversataire de cotisant peut percevoir une rente

1 + vs ji
VS *i / j = VS j   (1 + fg sin i ) , la valeur de service en (i) majorée des
(1 +  )(1 − fe )
ji ji

frais de gestion de versement des annuités, actualisée en (j). Cette grandeur est
primordiale dans notre exercice de tarification, car il s’agit du montant dont il faut
disposer à la date (j) pour verser un point d’annuité à la date (i).

Cette valeur VS*i/j dépend du scénario d’anticipation, comportant notamment :


- le rythme de revalorisation de la valeur de service accordé. Cet élément dépend
notamment des produits financiers générés par le stock mais également du ratio
de couverture global du régime dans sa situation initiale (j) et aussi de la table de
mortalité projetée ;

III - 25
François Lhomme 17/04/2021

- les rendements financiers cumulés  ji générés soit par les cotisations d'un
exercice (e) donné, soit par celles de l'ensemble du régime, suivant le point de vue
adopté pour l'actualisation.

▪ Scénarios utilisés
Pour évaluer la grandeur VS*, nous allons utiliser 2 familles de scénarios d’anticipation :

a) scénarios ‘déterministes’
Dans le but de comparer les expressions de tarification obtenues dans ce chapitre avec
les termes de contrats 'classiques', nous allons considérer en (j) la famille des scénarios
d'anticipation vérifiant la relation suivante :
1 + vs ji
= (1 +  j ) .
j −i
  j constante tel que : i  j ,
(1 +  )(1 − fe )
ji ji

On aura alors :
j,  j constante tel que i  j, VS *i / j = VS j  (1 +  j )  (1 + fg sin i ) ,
j −i

à la date d'évaluation (j),

Cette famille de scénarios définie par le taux d’actualisation ρj sera appelée 'scénario
déterministe' par la suite, ρj étant donné. Ces scénarios déterministes nous permettent
de confronter les expressions obtenues à celles de contrats ‘classiques’ dans lesquels ρj
exprime le TMG.

b) Scénarios de référence
Les scénarios de référence sont des scénarios d’anticipations d’évolution du régime
obtenu avec un jeu d’hypothèses de ‘référence’ comme la situation du régime à la date
initiale, et les anticipations de produits financiers, de cotisations, de mortalité, de
comportement des assurés, …
Le 'scénario de référence' adopté pour nos illustrations est présenté en Annexe E –
Hypothèses de simulation de référence, à laquelle nous vous invitons à vous référer dès
à présent.

5. Les coefficients du régime L441

a) Coefficients d'anticipation / prorogation du régime

Comme présenté en Annexe B – 2. (i), au moment de la liquidation en rente, des


coefficients ‘coefliq’ sont appliqués au nombre de points acquis, en fonction de la
décision de l’adhérent d’anticiper ou au contraire de proroger la liquidation de sa rente
par rapport à l’âge de référence.

III - 26
François Lhomme 17/04/2021

L’hypothèse de neutralité des choix de la date de liquidation appliquée à la relation (2)


de l’Annexe C – 1. c) impose (cf. Annexe D – 1. ) :
t t

VS *i / t ijx  s →î jx VS * ij x  s →î j


x x
i / min( j x , j )
i = jx x i = jx
coefliq xj = t
 s → jx j = t

VS *i / t ij  s →î j VS * ij  s →î j


x x
i / min( j x , j )
i= j i= j

La valeur VS* est ici actualisée aux taux financiers globaux du portefeuille dans la
mesure où l’on ne tarifie pas de coefficients de liquidation en retraite par génération de
versement.

Dans le scénario déterministe considéré, coefliqjx devient :

 (1 +  )
t
l x +i
j −i
j  
i= j l x+ j jx − j a x+j j
coefliq xj  t x = 

 (1 +  j ) 
j −i l x +i a x+j j
i= j l x+ j

On retrouve la même expression que pour un contrat de rente viagère différée par
capitalisation classique.
Cependant, pour un contrat classique, si la table et le taux sont garantis à la date du
versement, alors les coefficients d'anticipation et de prorogation de l'âge de liquidation
le sont de la même manière.
Pour un régime L441, la table et le taux ne sont garantis à la date du versement que
pour une liquidation à l'âge de référence donné. Par contre, les coefficients d'anticipation
et de prorogation ne sont arrêtés qu'à la date de liquidation effective de l'assuré. Ils sont
appliqués de façon identique à toutes les générations liquidant au cours d'un même
exercice.

Le graphique figure 1 [12] présente les coefficient sde liquidation du nombre de points de
rente en fonction de l’âge de conversion en rente, simulés pour différentes hypothèses :
- pour le scénario déterministe suivant différents taux ρj (0,0%, 2,2%, 3,5%), avec la
table de mortalité TPRV93 ;
- pour le scénario déterministe suivant le taux 2,2%, avec la table de mortalité ‘best
estimate’ de référence ;
- pour le scénario de référence (‘Loi Exp’), présenté en Annexe E

Ces coefficients sont confrontés à la tarification du régime Préfon Retraite au


31/12/2004 (Courbe Tarif).

12 Se reporter en fin de section

III - 27
François Lhomme 17/04/2021

Le graphe figure 2 présente la même information présentée en données relatives, la


courbe ‘Tarif’ servant ici de référence.

Comme l’indiquent ces figures, les coefficients de liquidation du régime Préfon suivent la
loi évaluée avec un taux technique de 2.20% pour les âges 55 – 70 ans, et la table
TPRV93.

En outre, ce graphique nous renseigne sur l'opportunité d’anticiper ou au contraire de


proroger sa date de liquidation en rente :
Comme nous le voyons par la suite, il est possible – à table de mortalité donnée -
d'associer un taux technique à chaque versement, au travers de la relation VA/VS (valeur
d’acquisition sur valeur de service).
Ce taux ne s'applique que si la personne cotise et liquide aux âges de référence du tarif
et n'est pas une donnée contractuelle.

Ainsi, prenons l’exemple d’un cotisant qui aurait eu le choix il y a 5 ans entre un
versement dans le régime Préfon et un versement dans un régime classique offrant la
même annuité garantie pour un départ en retraite à 60 ans (supposée avec un TMG de
3,5% avec la TPRV93).
S’il anticipe un départ en retraite à 65 ans et la révision des coefficients de liquidation du
régime Préfon du fait de la baisse des taux, il pourra orienter son choix vers le contrat
Préfon qui offre un coefficient en rente meilleur aujourd’hui (suivant une courbe à 2,20%)
qui celui de la courbe initiale à 3,5%.

Ces éléments sont intéressants à considérer, notamment pour valider l'hypothèse


d'équivalence actuarielle entre les différents âges de liquidation, que l'on peut faire dans
l'évaluation des provisions mathématiques théoriques. Cette hypothèse n'est vraie que si
les coefficients de liquidation suivent la courbe établie au taux d'actualisation retenu
pour le calcul de la PMT.

Nous noterons enfin que ces coefficients ne sont que très légèrement affectés par
l'application d'une table de mortalité projetée plus sévère, du fait de l’‘étalonnage’ à 60
ans. L'application de cette table plus sévère conduit notamment à diminuer le coefficient
de liquidation de 1 % à 65 ans et de 3 % à 70 ans.

III - 28
François Lhomme 17/04/2021

250% Tarif
Coefficients de Liquidation
Loi - 0,00%
-
Loi - 2,20%
Valeurs absolues
Loi avec mortalité Expce - 2,20%
Loi - 3,50%
Loi Exp - Tx fin globaux
200%

150%

100%

âge atteint
50%
45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73

Figure 1 Coefficients de Liquidation (Valeurs absolues)

III - 29
François Lhomme 17/04/2021

120% Tarif
Coefficients de Liquidation
Loi - 0,00%
-
Valeurs Relatives Loi - 2,20%
Loi avec mortalité Expce - 2,20%
Loi - 3,50%
Loi Exp - Tx fin globaux
110%

100%

90%

âge atteint

80%
50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69

Figure 2 Coefficients de Liquidation (Valeurs relatives)

III - 30
François Lhomme 17/04/2021

b) Coefficients d'abattement pour choix de la réversion


Toujours sous l'hypothèse de neutralité des choix qui s'offrent à l'adhérent, les
coefficients d'abattement pour choix de la réversion à la liquidation et à l'adhésion
s'expriment de la façon suivante (cf. Annexe D – 2.) :

(i) option de garantie de réversion à la liquidation

 

 
t
( )
VS *it  j  s j
i →î x 

abattrév R j = 1 / 1 + t 
x ,z i= j


  ( ( ) x
) z 
VS *it ij  coefrévR  1 − s →î j  s →î j 
 ii = zj R − z 
 min 
Dans le scénario déterministe considéré, cette expression abattrév devient : R


 a x+j j 
R x,z 
 1/ 1 + 
abattrév j
 coefrév 
 R ( a
 j
− a
 j
) 
j ' − j z + j j ' − j x + j:z + j 

avec j' = max(j,zRmin-z).


où zRmin + j est l’âge minimum de service de la rente de réversion de rentier.

Le graphe figure 3 compare la tarification appliquée avec les valeurs données par
l'application de la formule précédente, pour différents âges de liquidation et en
appliquant un rendement technique de 2,20%. L’impact du changement de table de
mortalité est également présenté.

Les coefficients d’abattement tarifés dans le régime Préfon Retraite sont indépendants
de l’âge de liquidation. L’adoption d’une table de mortalité plus sévère n'a un impact
sensible que pour les différences d’âges élevées.

La tarification adoptée reste néanmoins prudente dans la majorité des cas de figure.

Nous pouvons néanmoins noter qu’une personne liquidant en rente à 55 ans paie la
réversion quasiment le double de son coût pour le régime.

III - 31
François Lhomme 17/04/2021

Coefficients d'abattement
35%
Abattements pour choix de la réversion à la liquidation,
en fonction de l'âge de liquidation et de l'écart d'âge
Rendement technique 2,2%
30%

Tarif - tous âges de liquidation


25% Loi Mort Prov - 65
Loi Mort Exp - 65
Loi Mort Prov - 55
20% Loi Mort Prov - 70

15,0%
15%
13,6%

12,3%
10%

8,2%
5%

0%
-20 -19 -18 -17 -16 -15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Ecart d'âge y-x

Figure 3 Coefficients de réversion à la liquidation

III - 32
François Lhomme 17/04/2021

(ii) option de garantie de réversion à l'adhésion

L'expression des coefficients d'abattement pour choix de la réversion à l'entrée s'écrit


(cf. Annexe D – 3.) :
 



t

i = jx
(
kjx   ijx  VS *it s →î k
x
) 


C x, y
abattrév = 1 / 1 +

k

( t 
)
e

→ j −1 x 1− e LR j −1 
L 
e j 
t x x
 coefrév   Dx  
 C  VS *it s k  
→î y
 s k 
 k
j
 1−
1− e LRkˆx  2 
 j
 

i =k ,
i  yi − y
j =k
 
Dans cette expression, VS* est évalué aux taux financiers escomptés de la génération (e).
Dans le scénario déterministe considéré, l'expression se réécrit :
 
 
 k 
abattrév C k
x, y 
 1 / 1 +
ax + j x 
  
e
t 
 coefrévC    (1 +  k )k − i  s →î ky    s → j −1kx  1−e LR j −1   D xj   
t x

   1−e LRkˆx  
i=k ,
 j =k   
 i  yi − y 
La détermination de la tarification du coefficient abattrévC repose ainsi sur une loi de
départs en retraite. En prenant l'hypothèse simplificatrice que toute la population
liquidera à un âge moyen z = x + jL, l'équation se réécrit :
 
 
 a x+k jx 
 1 / 1 + 
x, y
abattrév C k

( )( ) 
e t

 coefrévC   (1 +  k )k −i  s →î ky  1 − s → jL kx ,
 i =k , 
 i  yi − y 
 a x+k jx 
 
 1/ 1 +
 coefrév  a  k  1 − s → jL kx
 C y+k ' ( ) 

avec k'= max(k, yi–y) et yi = âge minimum de service de la rente de réversion de cotisant.

Les graphes figure 4 à 6 présentent l'évaluation des coefficients d'abattement pour choix
de la réversion pendant la période de cotisation, en fonction de l'âge atteint du cotisant
et de la différence d'âge avec le réversataire, pour une liquidation à l’âge de 65 ans.

Si cette option peut apparaître comme une garantie vitale pour pérenniser l'épargne, elle
souffre de ne pas dépendre de l'âge d'acquisition dans le cas du contrat Préfon Retraite.
En effet, le coût de la garantie est borné en raison de l’existence d’un âge minimum de
service de la rente, et il est possible de tenir compte de l’information des écarts d’âge
entre adhérents et réversataires du portefeuille par âge atteint de l’adhérent pour
proposer un tarif moins élevé notamment pour les âges les plus jeunes dont le coût
maximum de la garantie est obtenu pour des écarts d’âge très élevés, généralement peu
représentatifs de la population assurée.

III - 33
François Lhomme 17/04/2021

Choix de la réversion pendant la période de cotisation

7%
Tarif - tous âges de cotisation Loi Mort Prov - 30 Loi Mort Prov - 40
Loi Mort Prov - 50 Loi Mort Exp - 50 Loi Mort Prov - 60
6%

5%

4%

3%

2%

1%

0%
-20 -19 -18 -17 -16 -15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
écart d'âge réversataire - assuré

Figure 4 Coefficients de réversion en phase de cotisation en fonction de la différence d'âge et de l’âge de versement
(pour une liquidation à 65 ans)

III - 34
François Lhomme 17/04/2021

Mortalité du Provisionnement - décalage d'âge : -2 - âge de liquidation 65 ans


Tarif du coefficient de réversion en fonction de l'âge au moment de la cotisation

5,00%

4,50% Tarif d'équilibre - 2,20%


Tarif Préfon
4,00% Tarif d'équilibre - 0,00%

3,50%

3,00%

2,50%

2,00%

1,50%

1,00%

0,50%

0,00%
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60

Figure 5 Coefficients de réversion en phase de cotisation en fonction de l'âge de versement et du rendement technique

III - 35
François Lhomme 17/04/2021

Mortalité du Provisionnement - décalage d'âge : -2 - taux technique 2,20%


Tarif du coefficient de réversion en fonction de l'âge au moment de la cotisation
7%
Tarif Préfon
Tarif d'équilibre - Liquidation à 65 ans
6% Tarif d'équilibre - Liquidation à 60 ans
Tarif d'équilibre - Liquidation à 70 ans

5%

4%

3%

2%

1%

0%
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60

Figure 6 Coefficients de réversion en phase de cotisation pour différents âges de liquidation

III - 36
François Lhomme 17/04/2021

c) Coefficients d'âge d'acquisition des points


Les coefficients d'acquisition s'expriment de la façon suivante (cf. Annexe D – 3.) :
t

VS * ij x  s →î kˆ
x
ik
i = jx
coefacqkx = t

VS * ij0  s →î kˆ
x0
ik
i = j0

La valeur VS* est ici actualisée aux taux financiers de la génération (k) du portefeuille
dans la mesure où les coefficients d’acquisition sont tarifés par génération de versement.

Sous le scénario déterministe considéré, coefacqxk devient

 ((1 +  ) )
t
k −i x
 s →î kˆ
i = jx
k
jx −k a x+k k xR −( x + k ) a x+k k
coefacq x
= =
 ((1 +  ) ) a xCk a xCk
k t
k −i →î x0
k s kˆ
xR − xC xR − xC

i = j0

Le graphique figure 7 présente les tarifs 2003 et 2004 du régime Préfon Retraite
(courbes 'Tarif' et 'Tarif ancien') et les confronte aux courbes données par l'application
des formules ci-dessus pour différents taux d'actualisation exprimés pour la table de
mortalité TPRV93 (courbes 'Loi – 2,18%', 'Loi 2,75%' [13]) et pour le scénario d’anticipation
de référence (courbe 'Loi Exp') (cf. Annexe E).

Le graphe figure 8 reprend la même information, en valeurs relatives ramenées à la loi


obtenue au taux de 2,18%

Ces graphes permettent de visualiser la sensibilité du tarif au taux technique, la faiblesse


du tarif pour les âges les plus jeunes dans l'ancien jeu de tarification, ainsi que les
arbitrages qu'il autorisait au sein d'une même tranche d'âge en raison des paliers.
Le nouveau tarif reste en décalage avec la situation projetée dans le scénario de
référence.
Les coefficients d’acquisition du nouveau tarif offrent approximativement un même
rendement technique pour tous les âges à 2,18% (avec la table TPRV93), tandis que le les
coefficients basés sur le scénario d’anticipation de référence projeté supposent un
rendement technique à 1,65%.

13 Notons qu'une tarification à rendement technique de 0% présente la particularité d'être


inversée. En effet, en l’absence de produits financiers escomptés, l’annuité est égale au produit
de la probabilité de survivre jusque 60 ans par l'espérance de vie à 60 ans. Si pour une année de
versement donnée, la probabilité de survivre jusque 60 ans augmente avec l’âge atteint,
l’espérance de vie à 60 ans diminue au contraire, et ce plus vite, en fonction de l’âge atteint. Elle
est de 4 ans plus élevée pour la génération de 1980 que pour la génération de 1950. Cet effet
explique l’inversion de la courbe tarifée à 0%.
III - 37
François Lhomme 17/04/2021

Nous évaluons dans les graphiques figures 7 et 8 les coefficients d'acquisition à un taux
technique ρj donné. Inversement, nous associons figure 9 un taux technique ρ à un
coefficient d'acquisition donné, pour les tarifs anciens et nouveaux de Préfon Retraite,
suivant la relation présentée en Annexe D – 3 :

t
 VS (1 + fg sin i ) x 
coefacqkx =   i   ij x  s →î kˆ 
i = j x  VAk ( A
)
(1 − facq k ) 1 +  ki (1 − feki ) 
VS 1 + fg sin k
 k   xR − x a x
VAk 1 − facq k

III - 38
François Lhomme 17/04/2021

160%
Coefficients d'acquisition

100%

Tarif
Tarif Ancien
Loi - 2,18%
Loi - 2,75%
Loi Exp - Tx fin génération

Âges
40%
20 25 30 35 40 45 50 55 60

Figure 7 Coefficients d’acquisition (Valeurs absolues)

III - 39
François Lhomme 17/04/2021

120%
Coefficients d'acquisition
-
Valeurs relatives
115%

110%

105%

100%

95%

90% Tarif
Tarif Ancien
Loi -2,75%
85% Loi -2,18%
Loi -Exp (tx fin génération)

80%
20 25 30 35 40 45 50 55 60

Figure 8 Coefficients d’acquisition (Valeurs relatives)

III - 40
François Lhomme 17/04/2021

2,70%
Tarif
Tarif Ancien
2,60%

2,50%

2,40%

2,30%

2,20%

2,10%

2,00%

1,90%

1,80%
20 25 30 35 40 45 50 55 60

Figure 9 Rendements techniques de la valeur d’acquisition


pour différents âges de versement dans le régime Préfon Retraite, à rapport VS/VA donné égal à 5,60%

III - 41
François Lhomme 17/04/2021

d) Coefficient de réduction de la valeur de rachat


Pour avoir équivalence entre le service d'une rente et service d'un capital immédiat, la
valeur de rachat ou de transfert d'un point doit être sa valeur d'acquisition abattue du
coefficient suivant (cf. Annexe D – 5.) :
1 − facq j VA * j
abattRac xj = , où VA*j désigne la valeur actualisée de la valeur des
1 + frachat j VA j
engagements liés à l'acquisition d'un point. Cette grandeur est précisée ci-après.

6. Valeur d'acquisition du point

A l'équilibre tarifaire, la valeur d’acquisition du point vaut la valeur d’acquisition


d’équilibre suivante : VAk = VA *k , avec (cf. Annexe D – 4.) :
t  i  s →î 0 
x
t
 1 + fg sin i →î x0    VS *ik  .
VS i
VA *k =      j0  s kˆ  =  kˆ
i j0

i = j0  1 − facqk ( )
1 +  ki (1 − feki )  i= j0  1 − facqk 

Notons qu'ici τki est le taux financier rattaché à l'investissement effectué en (k) et non le
taux financier de l'ensemble du régime.
Sous le scénario déterministe donné, VA*k s'écrit sous la forme :
1 + fg sin k
VA *k  VS k   xR − xC a xCk
1 − facqk

Soulignons qu'ici, la notion d'équilibre tarifaire n'exprime pas la valeur d'acquisition


permettant d'obtenir l'équilibre du régime dans sa globalité. Il s'agit de la valeur d'un
point qui - capitalisée suivant les termes du scénario de référence (cf. Annexe E) pour la
génération considérée – permettra de couvrir exactement l'ensemble des flux de
prestations générés par l’acquisition de ce point.

Sous une table de mortalité donnée et pour une valeur d’acquisition VA donnée,
l’équation VA* = VA définit le rendement technique k accordé au moment du versement.
Un rendement technique élevé, équivalant à une valeur d’acquisition plus faible, suppose
que le tarif anticipe des produits financiers élevés et/ou que le tarif anticipe peu de
revalorisations de la valeur de service. Nous verrons dans le Chapitre IV – Règles
d'attribution de la Participation aux Bénéfices la relation entre ce rendement technique,
les produits financiers et les revalorisations de la valeur de service.

a) VA* évalué sur la base des exigences réglementaires (VA*_R)


La réglementation impose les table de mortalité et taux de rendement à employer pour la
détermination des engagements. Une première référence pour la définition de VA* est
d'utiliser ces critères.

III - 42
François Lhomme 17/04/2021

Lorsque VA = VA*, le taux de couverture réglementaire n'est pas modifié par l'entrée de
nouveaux versements.

b) VA* évaluée sur la base du scénario d’anticipation de référence


Dans cette deuxième évaluation la valeur d'acquisition d’équilibre VA* d'un point du tarif
est la valeur de l'ensemble des prestations auxquelles ce point donne droit, actualisée
aux taux financiers diminués des prélèvements sur encours générés par le placement de
ce point.
Nous présentons figure 10 cette valeur VA* pour chaque année de versement (1) à (4).

VA* dépend du scénario de référence choisi.

(i) Dépendance au scénario financier

Cette dépendance n'est pas étudiée de façon détaillée dans le cadre de ce mémoire.
Nous nous cantonnons à un seul scénario de référence donnant les produits financiers
réalisés par exercice.
Il faut garder à l’esprit que la couverture d’un tel régime nécessite une adéquation actif-
passif. Elle permet de neutraliser des chocs (liés à l’évolution des taux TME notamment)
qui impactent à la fois l’actif (une baisse des taux TME induit une revalorisation de la
valeur de marché obligataire du portefeuille) et le passif (évolution du taux
d’actualisation). Le scénario d’anticipation de référence (Annexe E) présente un choc sur
le taux TME pouvant être absorbé par la réalisation de plus-values latentes obligataires
notamment.

La prise en compte des risques financiers est essentielle pour la robustesse du régime et
doit se refléter dans la tarification du contrat.
Les valeurs présentées par la suite de VA* ne sont donc qu'illustrative. Elles ne
répondent en effet qu’à un seul scénario projeté.
Pour affiner sa détermination, il faut en établir sa distribution en fonction d'un jeu de
scénarios financiers probabilisés pour retenir la valeur d'acquisition qui ramène la
probabilité de perte (Tt < 0) à un niveau acceptable. Cette étude actif-passif, nécessitant
également de se donner des règles d’investissement et de réalisation des plus-values
latentes sort du cadre de ce mémoire.

(ii) Dépendance au comportement des assurés

L'hypothèse de l'existence ou non de versements ultérieurs pour le régime a un impact


sur l'équilibre du régime :
Dans la mesure où VA est différent de VA* évaluée suivant les exigences réglementaires,
nous avons vu que le taux de couverture réglementaire se trouvait modifié du simple fait
de l'entrée de nouvelles cotisations.

III - 43
François Lhomme 17/04/2021

Comme nous l'abordons plus précisément dans le Chapitre IV – Les règles d'attribution
de la participation aux bénéfices, le respect des contraintes réglementaires joue un rôle
déterminant dans la politique de revalorisation de la valeur de service.
Dans l'hypothèse où VA < VA*_R [14], le taux de couverture projeté sera d'autant plus
favorable que les cotisations collectées seront élevées. La valeur du point pourra alors
progresser plus rapidement. VA* sera alors une fonction croissante du chiffre d'affaires
projeté.

La tarification de VA requiert donc une hypothèse sur les chiffres d'affaires projetés,
eux-mêmes pouvant dépendre pour partie de cette tarification.

Dans le scénario d’anticipation de référence et sous l'hypothèse que le chiffre d'affaires


projeté reflète des versements périodiques relatifs à un stock fermé, cette valeur VA* est
susceptible de traduire la valeur d'acquisition d'équilibre à retenir pour la tarification.
Un nouvel entrant ou une personne désirant réaliser un versement exceptionnel peut
espérer de la part des personnes en stock ce niveau de chiffre d'affaires, qui
contribuerait significativement et indépendamment de son placement à l'amélioration du
taux de couverture.

Cette position apparaît néanmoins optimiste dans la mesure où certains régimes comme
Préfon Retraite ne prévoient aucune contrainte de paiement de primes périodiques et où
une hausse significative de la valeur d'acquisition par rapport à celle de la valeur de
service peut conduire à une réduction des versements ultérieurs de l’adhérent.

Nous nous placerons donc plus volontiers dans une évaluation de la valeur d’acquisition
indépendante du niveau de chiffre d’affaires projetée, c’est-à-dire
- dans un scénario où la valeur d'acquisition vaut la valeur d'acquisition d'équilibre
définie dans ce paragraphe ; ou encore
- dans un scénario sans nouveau chiffre d'affaires.

c) VA* évaluée sur la base du scénario d’anticipation de référence sans distinction des
produits financiers par génération
Nous nous plaçons dans le cas présenté en b), mis à part que l'actualisation ne se fait
pas aux taux financiers de la génération considérée, mais aux taux du portefeuille
global. Cette évaluation nous rapproche de l’évaluation dans un contrat ‘classique’ dans
lequel les produits financiers attribués aux Provisions Mathématiques peuvent ne pas
être distingués par génération de versement, sous réserve qu’ils dépassent les TMG.

14 VA*_R : Valeur d’acquisition d’équilibre évaluée sur la base des exigences réglementaires.
III - 44
François Lhomme 17/04/2021

d) VA* évaluée sur la base du scénario d’anticipation de référence sans chiffre d'affaires
Cette évaluation de VA* se base sur les hypothèses du scénario de référence excepté le
fait que le taux de couverture ne s'exprime qu'à partir des droits du stock acquis à la
date d’arrêté et de l'actif correspondant.
Le même résultat serait obtenu si dans le scénario de référence, la valeur d'acquisition
était égale à la valeur d'acquisition d'équilibre évaluée en l'absence de chiffre d'affaires
futur. Dans ce cas également, le seul paramètre de rétablissement du taux de couverture
est le niveau de revalorisation de la valeur du point.

Le fait de ne pas prendre en compte de versements ultérieurs pour l'évaluation de la


valeur d'acquisition d'équilibre en minore la valeur dans notre situation.
En effet, en l'absence de nouvelles cotisations, le taux de couverture ne peut se rétablir
qu'en pénalisant les revalorisations futures d'avantage que dans le scénario de référence
avec chiffre d'affaires. Nous voyons ce point dans le Chapitre IV – 4. Pilotage du régime
L441.

Suivant le degré de confiance en la persistance de versements périodiques et sous


réserve de la réalisation des autres hypothèses de projection du scénario de référence, la
valeur d'équilibre que l’on peut adopter pour la tarification peut donc osciller entre les
évaluations des scénarios b) et d).

La détermination de VA* suppose également d'être en mesure de distinguer les produits


financiers probables issus de l'actif en stock et ceux issus des investissements des
nouvelles générations.

e) VA* évaluée sur la base du scénario de référence sans chiffre d'affaires en prenant pour
table de mortalité projetée la table TPRV93
Nous évaluons ici l'impact de l'application de la table de mortalité TPRV93 dans la
détermination du tarif d'équilibre, en regard de l'application de la table de mortalité
‘best-estimate’ basée sur l'expérience du portefeuille de rentiers de CNP Assurances.

f) VA* évaluée d'après la formule déterministe


1 + fg sin
L'application de l'équation VA = VA* = VS   x − x a x dans le cadre de la formule
1 − facq R C C
déterministe présentée dans ce chapitre nous indique les taux d'actualisation ρk de
2,35% pour les années (2) à (4) et de 1,75% à partir de l’année (5) (taux évalués avec la
table de mortalité TPRV93), pour la valeur d’acquisition du scénario d’anticipation de
référence présenté (Annexe E).

III - 45
François Lhomme 17/04/2021

g) Présentation des graphiques


Le graphe figure 10 confronte les valeurs d'acquisition tarifées utilisées dans le scénario
de référence (cf. Annexe E ) aux valeurs d'acquisition d'équilibre évaluées :
- pour le scénario de référence ('VA* Mortalité ‘best-estimate’) (Scénario b )
- pour le scénario de référence sans chiffres d'affaires futurs
• avec la mortalité ‘best-estimate’ projetée ('VA* Mortalité d'expérience sans
CA') (Scénario d ),
• avec la mortalité de provisionnement ('VA* - Mortalité du Provisionnement
sans CA') (Scénario e )
- pour un scénario déterministe ('VA* Mortalité d'expérience – Lois 2,35% et 1,75%)
(Scénario f ),

Le graphe figure 11 représente la même information en valeurs relatives, en pourcentage


de la valeur d'acquisition d'équilibre évaluée suivant le scénario de référence (Scénario b)

Ces graphiques présentent notamment la sensibilité de la valeur d'acquisition au chiffre


d’affaires ainsi qu’à la mortalité projetés.

Nous voyons que sur la période (1) – (3) la valeur d’acquisition tarifée VA est proche de
la valeur d’équilibre évaluée VA* sur la base du scénario de référence pour le stock
fermé. Les nouvelles cotisations n’apparaissent donc pas pénalisées, même en l’absence
de chiffres d’affaires ultérieurs.

Par contre, à partir de l’année (4), les nouvelles cotisations sont pénalisées dans notre
scénario de référence sans prise en compte de chiffres d’affaires futurs. La revalorisation
de la valeur de service n’est pas à la hauteur du prix payé et des produits financiers
générés. Ces cotisations contribuent donc au rétablissement du taux de couverture pour
la part relative aux engagements du stock. En présence de chiffre d’affaires futurs, la
valeur d’acquisition d’équilibre se rétablit à hauteur de la valeur d’acquisition tarifée.
Cela indique le niveau de collecte à atteindre pour que la valeur d’acquisition payée soit
de nouveau équitable pour le scénario de référence retenu.

En valeur absolue, la valeur d'acquisition d'équilibre progresse plus vite que la valeur de
service. Ceci est dû au fait que le régime voit ses revalorisations de la valeur de service
différées en raison de la nécessité de renforcer son taux de couverture pour des raisons
réglementaires. Ce différé se réduit d'année en année jusqu'au moment où les
contraintes réglementaires sont pleinement respectées. Nous verrons ce point plus
précisément dans le Chapitre IV – Les règles d'attribution de la participation aux
bénéfices.

III - 46
François Lhomme 17/04/2021

h) Conclusion
À partir du moment où nous nous plaçons sous les hypothèses du scénario
d’anticipation de référence et où la valeur d'acquisition tarifée est égale à la valeur
d'acquisition d'équilibre évaluée sans chiffres d'affaires futurs, les versements ultérieurs
n'ont aucune influence sur l'équilibre du régime.

Dès que la valeur d'acquisition tarifée est supérieure à cette valeur évaluée, nous faisons
payer aux versements ultérieurs deux marges :
1) le risque que le scénario projeté dévie du scénario de référence, et donc l’aléa sur
la valeur d'équilibre évaluée,
2) éventuellement une partie de la couverture des engagements contractés
antérieurement à ces versements. Cette tarification peut s'avérer indispensable si
le risque présenté au point 1) ci-dessus n'a pas été suffisamment couvert par le
passé.

Nous voyons dans les graphiques figures 10 et 11 que les valeurs d’acquisition tarifées
sont inférieures à celles qui sont évaluées dans notre scénario de référence. La valeur
d’acquisition tarifée repose sur un taux technique de l’ordre de 2,18% (avec la table
TPRV) tandis que l’évaluation fait ressortir un taux technique de l’ordre de 1,65%. Cette
différence peut être liée à trois facteurs :
- les produits financiers utilisés pour la tarification sont plus élevés que ceux
adoptés dans notre scénario de référence ;
- les revalorisations de la valeur de service sont moindres dans le scénario de
tarification que dans notre scénario de référence. Cela est notamment le cas si
l’on ne projette que peu de chiffres d’affaires futurs ;
- La table de mortalité projetée retenue pour la tarification est moins sévère que
celle adoptée pour la projection du scénario de référence.

III - 47
François Lhomme 17/04/2021

VA* Mortalité d'expérience


VA* Morté Exp - prod fin global
2,00VA* Mortalité d'expérience ss CA
VA* Morté du Provisionnement ss CA
VA Appliquée 1,75%
1,80VA* Mortalité d'expérience - Loi
-
1,60 2,35%
2,35% 2,35%

1,40

1,20

1,00

0,80

0,60

0,40

0,20

0,00
1 2 3 4

Figure 10 Valeurs d’acquisition (Valeurs absolues)

III - 48
François Lhomme 17/04/2021

VA* Mortalité d'expérience VA* Morté Exp - prod fin global VA* Mortalité d'expérience ss CA
VA* Morté du Provisionnement ss CA VA Appliquée VA* Mortalité d'expérience - Loi

130%

2,35% 2,35% 2,35% 1,75%


120%

110%

100%

90%

80%

70%

60%
1 2 3 4

Figure 11 Valeurs d’acquisition (Valeurs relatives VA* / VA)

III - 49
François Lhomme 17/04/2021

7. Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre quelles étaient les règles auxquelles sont soumis les
coefficients qui régissent un régime L441.
Et nous nous sommes donnés quelques critères d’appréciation de la tarification,
notamment sur la base de projections basées sur des scénarios d’anticipation donnés
(avec et sans chiffres d’affaires ultérieurs).

Pour aller plus loin, nous nous donnons dans le Chapitre IV – Les règles d'attribution de
la participation aux bénéfices les moyens d’évaluer pour un régime L441 donné la
relation régissant le rythme de revalorisation du point.
Nous avons en effet présenté des résultats sur la base de scénarios dans lesquels nous
1 + vs ji
= (1 +  j )
j −i
introduisons la constante j vérifiant i  j , . Quelle est sa
(1 +  )(1 − fe )
ji ji

valeur pour un régime donné ? De quels paramètres dépend-elle ?

Sur cette base, nous pourrons traiter dans le Chapitre V – La participation aux bénéfices
la question de savoir – à scénario d’anticipation donné – quel est le niveau de
participation aux bénéfices (PB) qu’un adhérent obtient pour un versement dans un
régime L441, au même titre qu’elle est peut être exprimée dans un contrat classique.

La question est épineuse car le fonctionnement des deux régimes est différent.

- la valeur d’acquisition d’un point de rente s'applique à toutes les contributions de


la même façon, quelle que soit l'ancienneté de l'adhérent, à travers un tarif unique
à âge donné pour le régime L441. De même, la revalorisation de la valeur de
service est identique pour tous les adhérents. A contrario, c’est le taux global de
revalorisation de la PM que l’on peut trouver identique pour tous les adhérents
dans un régime ‘classique’.
- Un régime L441 est doté d’une Association pouvant différer l’attribution des
revalorisations de la valeur de service. Ceci oblige à considérer la PB de façon
moyennée sur une longue période. Au contraire, le mécanisme d’attribution de la
PB peut être explicitement défini dans un régime ‘classique’.

IV - 50
François Lhomme 17/04/2021

Chapitre 4.
Les règles d'attribution de
la participation aux
bénéfices
Pour aborder la question de la performance financière d'un placement dans un régime
L441, nous avons vu dans le précédent chapitre la façon dont devaient être tarifés les
différents coefficients qui régissent ce régime, et notamment le ratio VS/VA donnant le
montant d'annuité acquis pour un euro investi.
Nous avons vu que pour évaluer un tarif d' ‘équilibre’ pour un versement donné, nous
devions être en mesure de projeter la revalorisation de la valeur du point, en fonction de
scénarios financiers, de contraintes réglementaires et des hypothèses sur le
comportement des assurés.
Ce chapitre présente les règles auxquelles est soumise la revalorisation du point dans un
régime L441, en s’appuyant sur le traitement de la participation aux bénéfices dans un
contrat 'classique'.

A titre d’illustration, nous en verrons l’application dans le cas du régime Préfon Retraite
sur ces dix dernières années.

1. Présentation de la problématique
La politique de revalorisation peut être décrite de façon simple pour un contrat
‘classique’.
En supposant le régime apte à accorder une revalorisation de sa rente, le taux de
revalorisation de cette rente est égal :
- au rendement du portefeuille, majoré ou diminué par une reprise ou une dotation
à la PPE,
- diminué des prélèvements de frais de gestion sur encours,
- diminué du taux garanti des rentes contractées,
- diminué éventuellement du taux de perte technique des rentes lié à la réalisation
du risque viager.

IV - 51
François Lhomme 17/04/2021

Prenons un exemple pour illustrer la façon dont on établit la revalorisation de la valeur


de rente pour un contrat 'classique', à travers un bilan des ressources et emplois
présenté en pourcentage de la PM Moyenne sur un exercice donné :

base : PM moyenne Ressources Emplois

Taux financier 5,20%

Gains techniques sur cotisations 0%

TMG 3%

Prélèvements sur encours 0,50%

Pertes techniques sur prestations 0,50%

Revalorisation de la rente 1,00%

Dotation à la PPE 0,20%

Ce bilan (présenté graphiquement figure 12) concerne un contrat en phase de service de


la rente. Un même bilan est réalisé en phase de constitution en remplaçant le ligne
'Revalorisation de la rente' par 'Revalorisation du capital acquis'. Il ne peut alors y avoir
de pertes techniques sur prestations que si des garanties de conversion en rente existent
dès la phase de constitution.

Pour que le régime soit à l’équilibre, il faut que l’actif en représentation des
engagements couvre la valeur des engagements évalués suivant une table de mortalité
prudente et suivant un taux d'actualisation prudent — le taux garanti du tarif a priori.
Les facteurs de déséquilibre d’un régime peuvent être :
- un résultat financier négatif du fait d’un taux financier insuffisant pour couvrir le
niveau des taux garantis, ou du fait d'une dotation à la PRE ;
- une révision à la baisse du taux d’actualisation de la provision mathématique,
• du fait d’une production financière insuffisante pour couvrir le niveau des
taux garantis, entraînant la constitution de la PAF, dans le cadre d’un
contrat classique,
• du fait de la réglementation dans le cadre d’un contrat L441 ;
- une revalorisation de la valeur de la rente (dans le cadre d’un contrat classique) ou
de la valeur du point (dans le cadre d’un contrat L441) insuffisante ou au contraire
plus importante que les produits financiers le permettent. Pour un régime
classique, il y a alors dotation à la PPE ou reprise de la PPE dans la mesure où
celle-ci a été constituée. Pour un régime L441, cela se traduit par une
augmentation ou diminution du taux de couverture ;
- une évolution défavorable de la mortalité entraînant une réévaluation des
engagements avec une table de mortalité de provisionnement plus prudente ;

IV - 52
François Lhomme 17/04/2021

- des vagues de rachats ou transferts éventuels obligeant le fonds à réaliser des


moins-values latentes non transférables ;
- des coûts de gestion supportés par l'association éventuellement supérieurs aux
chargements prélevés aux assurés dans le cas du régime L441.

6%
Dotation à la PPE

PB / Revalorisation de la rente
5%
Pertes techniques sur prestations

Prélèvements sur encours


4%
TMG

Gains techniques sur cotisations


3%
Tx Financier

2%

1%

0%
Ressources Emplois

Figure 12 Ressources et Emplois d’un contrat classique

IV - 53
François Lhomme 17/04/2021

2. Le suivi d’un contrat L441

Pour pouvoir appréhender la politique de revalorisation d'un régime L441 et exprimer la


valeur d’acquisition d’équilibre VA* introduite dans le Chapitre III de tarification, nous
devons analyser les paramètres entrant dans la détermination de la revalorisation de la
valeur de service.

Dans un régime L441, deux différences importantes se posent par rapport au suivi d'un
régime classique :
- Il n’existe pas de taux garanti explicité à la date de versement, et un même
adhérent peut connaître plusieurs taux garantis implicites selon les années de
versement.
- L'équilibre ressources/emplois n'est pas strict année par année. L'association peut
attribuer plus (ou moins) de ressources à la revalorisation de la valeur de service
que ce que le taux financier de l'année lui permet. Cela se traduit par une
dégradation (ou une amélioration) de son ratio de couverture [15] exprimé à taux
d'actualisation et table de mortalité d'évaluation des engagements donnés.

a) Définition d'un Taux Technique Équivalent


Contrairement au cas du contrat 'classique', il est malaisé de parler de taux garanti dans
le cadre du contrat L441 car il n'existe pas de taux ni même de table de mortalité définie
explicitement dans la définition du tarif. Néanmoins une garantie existe bien car
réglementairement la valeur de service ne peut pas voir sa valeur diminuer. Cette
garantie est d'ailleurs accordée dès le versement de la prime.
Nous parlerons donc d'un Taux Technique Equivalent (TTE) défini pour une table de
mortalité de référence donnée, devant être choisie au préalable. Les engagements de
l'ensemble du portefeuille évalués à ce taux d'actualisation TTE et à la table de mortalité
couplée seront appelés Engagements techniques équivalents et notés Eng(TTE).

Ces engagements incorporent les frais de gestion des sinistres et les frais de gestion des
encours. Dans le cas où une PGA (provision de gestion administrative) est constituée en
prévision des coûts de gestion des sinistres futurs, elle doit venir aux côtés de la PTS en
représentation de ces engagements de frais.
Par la suite, nous ne considérons pas de PGA distincte de la PTS dans nos notations.

PTS
Nous parlerons également de ‘ratio de couverture’ pour désigner le rapport .
Eng (TTE )

15 Le ratio de couverture est ici le rapport entre la PTS et la valeur actualisée des engagements contractés. Il
est défini pour un taux d’actualisation et une table de mortalités donnés.
IV - 54
François Lhomme 17/04/2021

Pour connaître le TTE global du régime à une date donnée, deux approches sont
possibles :
- Une première approche consiste à définir le TTE comme étant le taux
d’actualisation qui égalisera l'Eng(TTE) à la PTS ;
- Une seconde approche consiste à prendre en compte l’historique des tarifs du
point pour le portefeuille. Le TTE global du portefeuille sera le taux d’actualisation
moyen qui égalisera l'Eng(TTE) à la somme des Provisions Mathématiques de
chacun des points évaluées aux taux techniques équivalents d’acquisition du
point et à la table de mortalité de référence préalablement définie.

La première approche donne la valeur 'actuelle' du TTE au regard de la PTS. La seconde


approche donne la valeur 'historique' moyenne du TTE attribuée à l’origine des
versements. Une valeur actuelle du TTE supérieure à la valeur attendue à l’origine
indique que le fonds a accordé plus de revalorisations que sa production financière ne
lui permettait, et a ainsi dégradé son ratio de couverture à TTE donné.

Pour la suite de ce mémoire, nous nous cantonnons à la première approche.

b) Les différentes composantes participant à l'équilibre du régime


Pour suivre l’évolution de l’équilibre d’un régime L441, nous allons représenter les bilans
année après année des ressources et emplois de ce régime.
Pour cela nous partons d’une situation de fin d’année N-1 pour laquelle nous sommes à
l’équilibre : PTSN-1 = EngN-1.
- Cela suppose que nous définissons un taux technique équivalent TTEN , la table de
mortalité étant donnée, tel que PTSN-1 = EngN-1(TTEN).

Partant de cette situation et étant donnée cette table de mortalité de référence, nous
aurons au cours de l’exercice N les ressources et emplois suivants :

Les ressources de ces bilans en sont :


- les produits financiers du régime (). On ne considère que les produits financiers
effectivement attribués à la PTS ;
- les gains techniques et administratifs (flx) éventuels donnés par l’entrée de
primes tarifées à taux technique moindre que TTEN par exemple ;

Les emplois en sont :


- le service (théorique) du taux technique équivalent ‘TTEN’ ;
- le paiement de commissions de gestion sur encours (fe) ;
- la revalorisation éventuelle de la valeur de service (trvs) ;
- les pertes techniques (données par une mortalité inférieure à celle prévue par la
table de provisionnement par exemple) et administratives éventuelles ;

IV - 55
François Lhomme 17/04/2021

Une éventuelle insuffisance de ressources se traduira par une diminution (TC < 0) du
ratio de couverture des engagements PTSN/EngN(TTEN) par rapport au ratio de couverture
précédent PTSN-1/EngN-1(TTEN). Inversement, les ressources éventuellement non
employées donneront lieu à une amélioration (TC > 0) du ratio de couverture des
engagements PTSN/EngN(TTEN).

Nous pouvons détailler trois effets des gains et pertes techniques et administratifs dans
notre analyse :
- La composante Cotisation ΔflxC [16]

Elle est générée par l’écart entre les primes pures perçues au cours de l'exercice et
les engagements correspondants évalués au TTEN du stock servant de référence à
l’évaluation :
• Pour simplifier notre approche, nous allons considérer que tous les
versements se font à même âge xC, en vue d’une liquidation à même âge
xL. Dans la pratique, nous prendrons pour ces âges les âges moyens
donnés par la base historique.
• Les déformations correspondant à la dispersion des âges sont supposées
corrigées de façon satisfaisante par les coefficients tarifaires d’acquisition
et de liquidation. Pour la même raison nous ne prenons pas ici en
considération d’option de réversion. L'effet résultant de l'option réversion
et de dispersion des âges est intégré à la composante 'Prestations'
présentée ci-après ;
- La composante Résultat Administratif ΔflxAdm
Elle est générée par l'écart entre les chargements sur primes et les frais de gestion
et d'administration supportés par l'Association. Elle incorpore également la
dotation à la PGA ;
- La composante Prestations ΔflxP
Cette composante résultante s’obtiendra dans notre approche par différence. Elle
comprend :
• les écarts - liés aux différences entre la loi de survie provisionnée et le loi
de survie d'expérience - entre les montants de prestations provisionnés
pour l’exercice et les montants réellement versés en cours de l’exercice.
• les différences entre le comportement provisionné et le comportement réel
des adhérents. Il peut s’agir de date de liquidation, date de versement,
choix d’option de réversion, … que les différents coefficients ne rendent
pas tout à fait neutres

16 La formulation de cette composante est présentée en Annexe G – Evaluation des Ressources – Emplois
(L441)
IV - 56
François Lhomme 17/04/2021

c) bilan des ressources et emplois d’un exercice


Comme établi en Annexe G (3), l’équilibre s’écrit de la façon suivante :
 fe 
1 +  = (1 + TTE N )1 + (1 + flx )(1 + trvs )(1 + TC )
 1 − fe  (3)
PTS f
où 1+ΔTC = (avant revalorisation N+1)
Eng f (TTE N )
fluxavR (1 +  ) (1 − fe )1/ 2
1/ 2
0
fluxavR (1 + TTE N )
1/ 2

(1 + TC )(1 + fg sin )
et flx =
PTS d  (1 + TTE N )
où Δflx peut être décomposé en une composante ‘Cotisations’, une
composante administrative et une composante ‘Prestations’ résultante

Cette présentation bilantielle a le mérite de poser de façon objective l’évolution de


l’équilibre d’un régime L441 sans faire référence aux contraintes réglementaires.

La prise en compte de ces contraintes réglementaires se superpose à ce bilan en


imposant le taux TTEN cible.

IV - 57
François Lhomme 17/04/2021

3. Application au régime Préfon Retraite

À titre d’illustration, appliquons la formule (3) précédente à l'historique du régime Préfon


Retraite pour visualiser la façon dont se sont répartis les ressources et emplois de ce
régime (§ a) et la façon dont le régime s'est adapté aux contraintes imposées par la
réglementation notamment (§ b).

a) La politique de revalorisation historique


Le graphe figure 13 représente les ressources ('Ress') et les emplois ('Emp') du régime
depuis 1994, présentés suivant la décomposition exprimée par la relation (3).

Les TTE sont des estimations obtenues par extrapolations linéaires à partir des taux de
couvertures publiés. La Table de Provisionnement adoptée ici est la TPRV.

Comme nous le présentons sur ce graphe, le ratio de couverture du régime en l'absence


de nouvelles cotisations s’améliore lorsque le taux financier de la PTS majoré d'éventuels
gains techniques sur prestations couvre :
- le service du TTE,
- la revalorisation de la valeur de service,
- les éventuelles pertes techniques,
- le paiement des prélèvements sur encours.
Cette situation n’est obtenue qu’en 1996 et en 2004.

Dans le cas contraire, la production financière du stock ne suffit pas à couvrir


l’augmentation des engagements servis pour le stock.
- Dans un premier temps et à niveau donné de revalorisation de la valeur de service,
les gains techniques réalisés grâce à l’apport de nouvelles cotisations viennent
financer la revalorisation servie (année 1994 par exemple), ou compenser les
pertes techniques sur prestations (années 1999 et 2000 par exemple) ;
- Dans un second temps, il y a dégradation du ratio de couverture (à taux
d'actualisation TTEN donné) (années 2001 à 2003 par exemple).

Dans l’ensemble, le ratio de couverture a légèrement diminué depuis 1994. Le TTE


(évalué avec la table de mortalité TPRV93) est passé de 3,3% en 1994 à 3,6% en 2003, ce
qui correspond à une dégradation du ratio de couverture — évalué à un taux TTE moyen
de 3,4% sur la période — de 4% environ, et ce malgré l'apport de cotisations nouvelles
qui ont contribué à hauteur de quelques 17% à limiter la dégradation du ratio de
couverture.

Le premier effet ayant pénalisé le ratio de couverture est constitué des pertes techniques
sur prestations et notamment d’arbitrages à hauteur de –13% environ. Cet effet

IV - 58
François Lhomme 17/04/2021

d'arbitrage peut être visualisé dans le chapitre III – 4. c) 'Coefficients d'âge d'acquisition
des points' et la figure 9 - Rendements techniques de la valeur d’acquisition :
Le rendement technique des points accordés est dans son ensemble sensiblement
supérieur au rendement technique du tarif à l’âge de référence. Cet effet est neutralisé
avec la nouvelle tarification en 2004.
Enfin les revalorisations ont été supérieures à ce que les produits financiers nets de frais
sur encours permettaient de servir (de 8% environ sur la période).

IV - 59
François Lhomme 17/04/2021

Ress - Taux Financier PTS Ress - Incorporation RAF


Ress - Gain Technique sur prestations Ress - Gain Technique sur cotisation
Ress - Diminution Ratio Couv ~
Emp - TTE Emp - Revalorisation VS
Emp - Perte Technique sur Prestation Emp - frais sur encours
Emp - Consitution Ratio Couv

12%

10%

8%

6%

4%
3,4% 3,5% 3,6%
3,3% 3,4% 3,3% 3,4% 3,3% 3,4%
3,3% 3,3%

2%

0%
Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress
Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Figure 13 Ressources et Emplois du contrat Préfon Retraite

IV - 60
François Lhomme 17/04/2021

b) Comparaison du TTE global et du TTE des nouvelles cotisations

Suivant le point de vue adopté, deux TTE peuvent être définis :


- du point de vue du régime, on s’intéresse au ‘TTE global’ défini comme le taux
d’actualisation sous lequel les engagements futurs du régime sont valorisés à
hauteur de la PTS. Il s’agit du TTE présenté au paragraphe a) précédent.
- Du point de vue de l’assuré, on s’intéresse au ‘TTE du tarif’, défini comme étant le
taux d’actualisation pour lequel la rente probable garantie est évaluée au niveau de la
cotisation pure à la date de versement de la prime. Ce ‘TTE du tarif’ est assimilable à
un TMG défini dans les contrats par capitalisation classique.

Le graphe figure 14 présente sur la période 1994-2004 les TTE globaux et les TTE du tarif
des nouvelles cotisations, pour un âge de liquidation en rente de 65 ans, et confronte leurs
évolutions à celle des taux d’actualisation cibles définis par les exigences réglementaires
(article A441-4 [17]). Ce taux d’actualisation réglementaire n’est pas nécessairement celui
qui est appliqué en raison du délai imparti de 15 années pour son utilisation.

En dehors de cette période de transition, la réglementation impose que les TTE globaux
soient inférieurs aux taux réglementaires cibles.
Nous voyons pourtant que depuis 1998, le TTE est au-dessus du taux cible défini par
l’exigence réglementaire. De plus, depuis 2000, le TTE augmente alors même que le TME
diminue très rapidement. Le redressement ne s'opère qu'à partir de 2004.
L’évaluation du TTE sur la base d’une PTS en valeur de marché montre que le régime a
bien supporté le choc de 1998. Mais il a consommé ses plus-values latentes sur la
période 2000-2002, sans pour autant diminuer son TTE global (évalué sur la base de la
PTS comptable). La situation se rétablit nettement sur la période 2003-2004, pour
laquelle le TTE global du régime diminue plus rapidement que le Taux d’actualisation
réglementaire cible, indiquant ainsi la robustesse du régime.

17 Article A441-4
Les calculs de la provision mathématique théorique mentionnée à l'article R. 441-21 et la répartition des droits prévue à l'article R. 441-27 sont
effectués en utilisant l'une des tables de mortalité prospectives prévues au 2º de l'article A. 335-1 et à l'aide d'un taux au plus égal au plus élevé
des deux taux suivants :
a) Un taux obtenu par composition de taux d'intérêt égaux pour les huit premières années à 75 % du taux moyen au cours des deux derniers
exercices des emprunts de l'Etat dans la devise duquel sont libellés les engagements relatifs à la convention, et à 60 % de ce même taux, dans
la limite de 3,5 %, pour les exercices suivants ;
b) Un taux de 1,5 %, si ce taux est inférieur à la valeur moyenne, au cours des deux derniers exercices, du taux de rendement réel des actifs
représentant les provisions techniques mentionnées aux 1º, 2º et 3º de l'article R. 441-7, ou, dans le cas contraire, la valeur moyenne ainsi
déterminée.
La provision mathématique théorique ne peut être inférieure à celle qui résulterait de l'utilisation des tables visées au premier tiret du 2º de
l'article A. 335-1.
Les entreprises peuvent répartir sur quinze années au plus les effets sur le calcul de la provision mathématique théorique du changement de
taux d'intérêt utilisé pour ce calcul.
IV - 61
François Lhomme 17/04/2021

TTE, Tarif et Taux Réglementaire

4,00%
TTE Global
TTE Global VM
tx technique des nouvelles cotisations 65 ans
Taux d'actualisation réglementaire cible 3,6%
3,5%
3,5%
3,4% 3,5% 3,4% 3,4%
3,4%
3,4% 3,4% 3,5%
3,3%

3,3%

3,1% 3,1%

3,0%
3,00% 2,9% 2,9%

2,8% 2,8% 2,8% 2,8% 2,8%


2,9%
2,9%

2,6%

2,4%
2,3%
2,3% 2,1%

2,1%
2,00%
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Figure 14 Taux technique Equivalent et Taux d’actualisation réglementaires

IV - 62
François Lhomme 17/04/2021

4. Pilotage du régime L441 de référence

a) Introduction

Au-delà de cette présentation bilantielle et historique, il nous faut à présent apprécier de


quelle manière va évoluer l’ensemble du régime en fonction des contraintes
réglementaires, des conditions financières, du volume d’entrées de nouvelles cotisations,
etc.

Nous présentons dans ce chapitre quelques scénarios de projection, établis à partir d’un
stock simplifié reprenant la situation du régime Préfon à fin 2004, que nous appellerons
‘régime de référence’. Les caractéristiques principales sont présentées en Annexe E.

Il ne s’agit de présenter l’avenir de ce régime, mais d’illustrer certaines notions clés :


- utiliser la méthode bilantielle pour mettre en évidence les sources de richesse
retenues dans les hypothèses de projection et en permettre une analyse critique ;
- présenter deux interprétations différentes des contraintes réglementaires et leurs
conséquences en termes de gestion d’actif et de politique de revalorisation ;
- présenter une analyse bilantielle par génération de manière à suivre le point de
vue de l’adhérent.

Ces notions clés seront mises en pratique dans le Chapitre V – Participation aux
bénéfices suivant et employées pour introduire et quantifier la notion de participation
aux bénéfices du point de vue de l’assuré dans un régime L441.

b) Projection du régime de référence avec chiffre d’affaires

Le graphe figure 15 représente les ressources et les emplois du régime projetés jusqu’à
l’année 15.

Pour respecter la réglementation, le régime doit abaisser son Taux Technique Équivalent
d'équilibre de façon à ce que la PTS couvre la PMT calculée avec le taux réglementaire
cible obtenu par composition de taux d'intérêt égaux pour les huit premières années à
75 % du TME, et à 60 % du TME pour les exercices suivants. Pour faciliter la
compréhension, nous parlerons de Taux Équivalent Cible pour désigner le taux (TEC)
vérifiant Eng(TEC) = PMT.
Avec un taux TME moyen sur deux années égal à 3,30% à fin 2004, pour le stock du
régime de référence, le taux équivalent cible est de 2,2%.
L'évolution des taux de couverture réglementaires simulés correspondants est présentée
en figure 16. Le 'TME moyen' servant de base à la détermination des taux d'actualisation

IV - 63
François Lhomme 17/04/2021

est le taux moyen des emprunts d'Etat sur les 2 années précédant la date d'arrêté (Art.
A441-4 : note 18).

La duration initiale de la PMT du régime de référence étant de 15.6 environ, nous voyons
que les ressources à affecter au taux de couverture pour passer d’un taux technique
équivalent de 3.6% à 2.2% est de l’ordre de 22%. Soit un montant de 2.2% par an à
affecter à la constitution du ratio de couverture durant 10 ans dans notre bilan
ressources - emplois.
Sous les hypothèses d'évolution du scénario de référence (cf. Annexe E) retenues pour
cette projection, les produits financiers excèdent le service du TTE et des chargements
sur encours de 0,8% de la PTS moyenne par an sur la période 1-12.
Sous l’hypothèse de maintien du chiffre d’affaires retenue pour cette projection, le gain
technique sur nouvelles cotisations s’élèvent à 1,4% de la PTS moyenne par an sur la
même période.
Il faut noter que la projection retenue prévoit une revalorisation minimale de la valeur de
service de 0,20% durant la période 1-8.

IV - 64
François Lhomme 17/04/2021

Ress - Taux Financier PTS Ress - Incorporation RAF Ress - Gain Technique sur prestations
Ress - Gain Technique sur cotisation Ress - Diminution Ratio Couv ~
Emp - TTE Emp - Revalorisation VS Emp - Perte Technique sur Prestation
Emp - frais sur encours Emp - Consitution Ratio Couv
12%

10%

8%

6%

4%
3,56% 3,36% 3,16% 2,99% 2,79% 2,61%
2% 2,45% 2,30% 2,17% 2,06% 2,10% 2,09% 2,09% 2,09% 2,09% 2,10%

0%
Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress
Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Figure 15 Ressources et Emploi du contrat de référence - Pilotage

IV - 65
François Lhomme 17/04/2021

108% 4,60%

Taux de couverture réglementaire


TME moyen
106% 4,40%

104% 4,20%

102% 4,00%
Taux de couverture

TME
100% 3,80%

98% 3,60%

96% 3,40%

94% 3,20%

92% 3,00%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Figure 16 Taux de couverture réglementaire projeté

IV - 66
François Lhomme 17/04/2021

c) Ambiguïté de la réglementation sur le délai d’ajustement du taux d’actualisation

Comme nous le présentons en Annexe C – 3. Méthodes d'Amortissement de la PMT, une


ambiguïté réside dans l'échéance réglementaire à laquelle la PTS doit couvrir la PMT
suivant le taux exposé à l'article A441-4 (cf. note 18).

Suite à la révision de cet article en 1995, la PMT du régime Préfon Retraite notamment
fait l'objet d'un amortissement entre le montant des engagements évalué au taux de
4,5% et le taux d'actualisation de référence en vigueur à chaque arrêté, sur la période
1995-2010.

Cependant l'article A441-4 semble indiquer que chaque fois que le taux réglementaire
est révisé, le régime dispose d'un nouveau délai de 15 années pour ajuster sa PMT.
Sous cette règle d'amortissement, l'Association peut alors impacter dans la durée les
nouveaux changements de taux d'actualisation survenus notamment depuis 2001 sans
avoir recours immédiat à la réalisation de plus-values latentes obligataires ou à
l'assureur, dans le cas où une baisse soudaine du taux d'actualisation fait passer le taux
de couverture en dessous de 100%.
La révision du tarif pour les nouvelles cotisations et les performances financières
générées doivent permettre de maintenir au-dessus des 100% le taux de couverture.
Cette règle doit permettre également de diversifier les placements vers les actions qui
sont des actifs qui peuvent offrir de meilleures perspectives de rendement long-terme
mais n'immunisent pas contre le risque de taux impactant le taux d'actualisation de
référence du passif.

Toutefois cette règle d'amortissement à échéances ‘glissantes’ requiert de la part du


régime une bonne maîtrise du risque et la démonstration de sa capacité sur le moyen
terme à générer les ressources nécessaires au maintien du taux de couverture.

Le régime Préfon Retraite ne prévoit pas d’amortissement de sa PMT au-delà de 2010


(‘Echéance fixe’). Cette règle de prudence ne répond pas à une logique de gestion long
terme du portefeuille, car elle impose une immunisation à l’évolution des taux TME.
La probabilité de devoir faire appel de façon brusque à l’assureur en cas de mauvaise
immunisation à l’évolution des taux TME entraîne une grande aversion au risque dans la
gestion de l’actif, ce qui en soi constitue une faiblesse pour un régime dont le taux
garanti est viager et élevé dès le versement de la prime.

D’autre part, la lecture de la performance financière d’un régime L441 devient difficile du
fait de la réalisation de plus-values latentes obligataires. La comparaison avec les
performances d’un contrat ‘classique’ est également très malaisée de ce fait.

IV - 67
François Lhomme 17/04/2021

La figure 17 présente l'évolution comparée des taux de couverture et des valeurs de


service dans l'une et l'autre méthode, en appliquant les paliers retenus dans l'illustration
de l'Annexe C – 3., en l’absence de réalisation de plus-values obligataires.

L'amortissement progressif du taux d'actualisation permet de lisser l'évolution de la


Valeur de Service dans le temps, ce qui donne notamment une plus grande confiance des
adhérents dans la robustesse de leur régime et une meilleure visibilité concernant la
performance du régime. La collecte de cotisations s'en trouve plus aisée.

Par la suite, nous conservons l'optique d'amortissement actuel de la PMT à échéance fixe
adopté par le régime Préfon Retraite, en notant que si le taux de couverture ne peut être
maintenu à 100% l’assureur devra apporter au régime une provision complémentaire, qui
pourra être reprise au fur et à mesure du rétablissement du régime. Le suivi de cette
règle impose la couverture à l’actif du régime face aux impacts dus à l'évolution du TME
sur l’évaluation du passif.

IV - 68
François Lhomme 17/04/2021

105% 13,0%
Valeur
de
Service

12,5%

100%

12,0%

95%
11,5%

11,0%
90%

10,5%

85%
Valeur de Service - Echéance fixe
Valeur de Service - Echéance glissante 10,0%
Taux de Couverture - Echéance fixe
Taux de Couverture - Echéance glissante

80% 9,5%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Figure 17 Taux de couverture et Revalorisation de la valeur de service

IV - 69
François Lhomme 17/04/2021

d) Partage des produits financiers entre les différentes générations


L’année 2004 (ou année (1) dans nos projections), un changement de tarification
important a été mis en place pour le régime Préfon Retraite : Les nouvelles cotisations
donnent lieu à moins de points et donc à moins de droits que les cotisations antérieures.
Nous avons traduit cela [18] par la diminution du Taux Technique Equivalent des nouvelles
cotisations, ce qui est assimilable à une diminution du TMG existant pour les contrats
'classiques'.

Cette diminution du TTE du tarif n'est pas imposée directement par l'article A132-1 [19],

mais doit suivre indirectement la même logique du fait de la contrainte du taux de


couverture.

Reprenons le parallèle entre les contrats 'classiques' et les contrats L441 en ce qui
concerne l'attribution des produits financiers tel qu'il est présenté dans ce chapitre. Le
taux financier attribué à une génération est égal :
- pour un contrat classique en phase de capitalisation, au TMG majoré de la
Participation aux Bénéfices ;
- pour un contrat classique en phase de rente, au TMG compris dans le calcul de
l'annuité majoré de la revalorisation de l'annuité ;
- pour un contrat L441, au TTE majoré de la revalorisation du point.

Les graphes suivants reprennent la projection présentée Figure 15 en isolant les PMT et
les PTS relatives au stock d'une part et à une nouvelle génération de versement d'autre
part. La figure 18 présente le bilan des ressources et emplois relatifs aux droits acquis à
la fin de l’année (0). La figure 19 présente le bilan des ressources et emplois relatifs aux
droits acquis l’année (1). Les hypothèses retenues sont celles du scénario de référence
(cf. Annexe E).

La règle de partage des produits financiers entre générations 'stock' et (1) est présentée
en Annexe E – c). Cette règle est prise de façon arbitraire dans notre exemple et ne vise
pas à refléter la réaction du portefeuille d'actifs ni dans sa globalité, ni par génération.

Nous voyons dans cette projection du scénario de référence qu’au-delà de 2012, le


stock bénéficie d'une revalorisation plus importante que ce qu’autoriserait le rendement
financier de l’actif de ce stock diminué du TTE et des frais de gestion sur encours. Son
TTE progresse alors de 0,1% par an.
Il y a ainsi enrichissement des générations en stock aux dépens des nouvelles
générations de versement.

18 cf. le Chapitre IV – 2. a) Définition d'un Taux Technique équivalent


19 cf. note de bas de page au Chapitre II – 2. b)
IV - 70
François Lhomme 17/04/2021

La nouvelle génération (1) voit également son TTE diminuer jusqu’à l’année (10), ensuite
il se stabilise rapidement, autour de 1,65%, contre 2,10% pour l’ensemble du régime.

Dans un régime L441, toutes les générations de versement auront une revalorisation
identique de la valeur du point, indépendamment du niveau de rendements financiers et
du TTE de chacune d’elles. Par conséquent, dans le cas des cotisations de l’année (1)
pour lesquelles le TTE est plus faible que le TTE global du stock, les nouvelles cotisations
se verront attribuer un taux financier (TTE + revalorisation de la valeur du point)
moindre que le taux financier attribué à l'ensemble des engagements en stock.
Ceci n'est généralement pas le cas dans un contrat 'classique' dans lequel le taux
financier attribué pourra être le même pour tous quels que soient les TMG des contrats,
sous réserve qu'il leur soit effectivement supérieur.
La situation d'un régime L441 n'est ni plus ni moins juste dans l'attribution des produits
financiers que celle d'un contrat 'classique' dans la mesure où aux nouvelles cotisations
pour lesquelles le TTE est plus faible correspond en principe un actif moins rentable que
celui acquis pour garantir les prestations du stock. La grande différence tient à la liberté
laissée à l'assureur dans l'attribution de la Participation aux Bénéfices.

e) Pilotage en l’absence de nouveau CA :


La figure 20 présente le bilan des ressources et emplois relatifs à l’ensemble du régime,
dans le cadre du scénario de référence (Annexe E) avec l’hypothèse cependant de
l’absence de versements ultérieurs à l’année (1).
Le rétablissement dans le cadre du scénario de référence sans nouvelles cotisations n’est
possible qu’à horizon l’année (15). Ce n’est qu’à cette date que le TTE du régime se
porte au niveau du Taux Equivalent Cible réglementaire qui est ici de 2,1%.
Le régime ne bénéficie plus de nouveaux versements pour redresser le taux de
couverture global du régime et ne peut compter que sur ses résultats financiers.
Ce scénario particulier montre la capacité du régime à s'adapter aux évolutions sévères
de contexte financier grâce à l'existence d'une 'Association' à laquelle tous les produits
financiers générés sont attribués (exceptés les prélèvements sur encours) et face
auxquelles quasiment aucune revalorisation de la valeur du point n'est accordée en vue
de préserver la pérennité du régime.

IV - 71
François Lhomme 17/04/2021

Emp - Consitution Ratio Couv


12%
Emp - frais sur encours
Emp - Perte Technique sur Prestation
Emp - Revalorisation VS
10% Emp - TTE
~
Ress - Diminution Ratio Couv
Ress - Gain Technique sur prestations
8% Ress - Gain Technique sur cotisation
Ress - Taux Financier PTS

6%

4%

3,6% 3,5% 3,4% 3,3% 3,3% 3,2% 3,3%


3,2% 3,1% 3,0% 3,1%
3,0% 2,9% 2,9% 3,0%
2,8%
2%

0%
Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress
Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Figure 18 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur le Stock à fin Année (0)

IV - 72
François Lhomme 17/04/2021

12%
Emp - Consitution Ratio Couv
Emp - Perte Technique sur Cotisation
Emp - frais sur encours
Emp - Perte Technique sur Prestation
10% Emp - Revalorisation VS
Emp - TTE
~
Ress - Diminution Ratio Couv
8% Ress - Gain Technique sur prestations
Ress - Gain Technique sur cotisation
Ress - Taux Financier PTS

6%

4%

2%
2,12% 2,00% 1,95% 1,90% 1,85% 1,79% 1,73% 1,67% 1,65% 1,65%
1,59% 1,53% 1,59% 1,61% 1,62% 1,64%

0%
Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress
Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Figure 19 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur la nouvelle génération (1)

IV - 73
François Lhomme 17/04/2021

Emp - Consitution Ratio Couv


12% Emp - Perte Technique sur Prestation
Emp - Perte Technique sur Cotisation
Emp - Revalorisation VS
Emp - frais sur encours
10% Emp - TTE
~
Ress - Diminution Ratio Couv
Ress - Gain Technique sur prestations
Ress - Gain Technique sur cotisation
8% Ress - Taux Financier PTS

6%

4%

3,56%
3,36% 3,28% 3,19% 3,10% 3,01% 2,92% 2,82% 2,73% 2,64% 2,54% 2,45% 2,35%
2% 2,26% 2,16% 2,08%

0%
Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress

Ress
Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp

Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

Figure 20 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur le Stock en l’absence de nouvelles cotisations

IV - 74
François Lhomme 17/04/2021

Chapitre 5.
La mesure de la
Participation aux bénéfices

L'objet de ce dernier chapitre est d'exprimer la rentabilité financière pour l’assuré d'un
placement dans un régime L441, et de la quantifier à travers la définition d’un taux de
participation aux bénéfices pour ce type de régime.

1. Participation aux bénéfices


Comme nous l'établissons en Annexe H – 1, pour un adhérent en phase de constitution
de sa rente, il est possible de comparer les droits acquis l'exercice (i) relatifs à un
versement l'exercice (k), pour le régime 'classique' et pour le régime L441, à conditions
administratives et à garanties de conversion en rente égales.

Soit :
- τki le taux des produits financiers cumulés acquis par le régime 'classique' sur la
base de l'investissement de l'adhérent considéré, et
- τAki le taux des produits financiers cumulés acquis par le régime L441 sur la base
de l'investissement de l'adhérent considéré.

Nous pouvons établir la comparaison suivante (cf. Annexe H – 1)

1 +  ki =
VA *k
VAk
(
 1 +  kiA , )
où l’on rappelle que :
t
 1 + fg sin i VS i x0 
VA *k =   1 − facq  (1 +  )(1 − fe )   i
j0  s →î kˆ  ,

i = j0 k ki ki 
avec j0 l’exercice de liquidation de référence du tarif pour la génération x0 qui
atteint l’âge de référence du tarif l’exercice k.

VA *k
Ainsi, peut être interprété comme la quote-part des bénéfices futurs attribués à la
VAk
génération k. Il ne s’agit cependant pas d’un taux de Participation aux Bénéfices annuel,

V - 75
François Lhomme 17/04/2021

mais du taux cumulé sur toute la durée du placement, appelé par la suite ‘taux global de
participation aux bénéfices’.

2. Comparaison des participations aux bénéfices

a) Taux Global de Participation aux bénéfices

A travers les différents scénarios projetés présentés en figure 11 du Chapitre III - 6,


nous avons déjà introduit ce taux global de participation aux bénéfices :
Ainsi, pour la génération de versements (1), le 'taux global de PB' pour le scénario de
référence en l’absence de chiffre d’affaires (diagramme orange) est de 100%. Elle
correspond à la part de la richesse générée par un nouveau versement qui lui est
attribuée en droits.

Si l’on se fie au scénario de référence avec chiffres d’affaires ultérieurs, ce taux global de
PB s’élève à 115% pour les versements de l’année (1). Dans ce scénario, la génération
bénéficie à la fois des produits financiers plus élevés apportés par le stock au régime et
de la contribution importante des générations (4) et ultérieures au redressement du
régime.
Remarquons que dans l’optique de comparer avec un contrat ‘classique’ ayant les
mêmes perspectives de rendement du portefeuille total, il est plus judicieux de retenir la
valeur de taux global de PB obtenu en actualisant la valeur des prestations futures aux
rendements financiers du portefeuille considéré dans sa totalité (courbe bleu marine). En
effet, dans un contrat ‘classique’ les produits financiers sont attribués indépendamment
de l’ancienneté et ne tiennent généralement pas compte des différences de
performances entre les actifs correspondants. Nous retrouvons un taux global de PB
légèrement supérieur à 100%.

En revanche, à partir de l’année (4), du fait de la révision du tarif présentée dans le


scénario de référence, le taux global de PB descend autour de 85% en l’absence de
chiffre d’affaires projeté. En première approche, avec une duration des engagements de
15 ans, cela correspond tout de même à un taux de participation aux bénéfices annuel
de 99%.

Pour analyser cette valeur, et lui donner un certain degré de pertinence, nous devons
décomposer les impacts des différentes hypothèses prises pour aboutir à ce résultat.
Pour cela, nous allons au préalable proposer une modélisation de la participation aux
bénéfices

V - 76
François Lhomme 17/04/2021

b) Modèle de Taux Global de Participation aux bénéfices avec période de transition

Nous avons obtenu Figure 11 les taux globaux de Participation aux bénéfices à partir de
projections réalisées à l’aide d’un outil de projection.

A présent, quantifions les différentes composantes entrant dans la détermination de ce


taux global de participation aux bénéfices pour un placement dans un régime L441. Elles
seront fonction de la situation initiale du portefeuille et des engagements du régime, des
perspectives de collectes, de tarification des primes, de comportement des assurés, et
des exigences en termes de couverture du régime.

Pour cela, évaluons le rapport VA* à la date (k) sous les hypothèses suivantes présentées
VA
en Annexe H – 2 :

- La date de liquidation pour la génération de référence est ultérieure à j0.


- Le régime connaît une période de transition {k, ..., j0} durant laquelle le TTE global
du régime valant TTEk à la date (k) doit être ramené à TTEj0 à la date (j0). Nous
1 + TTE j0
notons  = , et  = j0 − k . Pour nos commentaires, nous supposons β <
1 + TTE k
1.
- Il y a absence de résultats administratifs et de pertes techniques sur prestations,
CA j
- Les cotisations sont telles que le rapport   est contant pour chaque
PTS d
exercice (j) sur la période { k … j0 }. Au-delà de j0, nous prendrons ce rapport
constant égal à 0 ;
VA
- Le tarif est constant sur la période {k, ..., j0}, égal au tarif évalué au taux TTEj0
VS
abattu éventuellement d’un coefficient  . Au delà de j0, le tarif est constant
abattu d’un coefficient γ0.
- Les produits financiers de la génération (k)   sont égaux à ceux de l’ensemble
du régime  0 au delà de la période de transition j0.

Notons D la duration du passif, supposée constante sur la période { k … j0 } ;


D0 la duration des engagements issus d’une nouvelle cotisation,
D’0 la duration d’une rente pour un âge égal à l’âge de référence.
 0 et  k les taux financiers moyens des PTS du stock et de la génération (k)
respectivement, obtenus sur la période {k, ..., j0}.

V - 77
François Lhomme 17/04/2021

VA* s’approxime alors de la façon suivante :


VA
VA *k
=
VAk

   D 
( )  
1
1

( )
1
     − 1  2
− 1  1 +  0 2
 1 − fgenc 2  
 1    
  1 +     
 D− 2
1+  0     ( )  
1 1

  
  2  +
  2  exp    1 TTE j
2
 
   +
0

 1 +   1 fg sin
    − 1  D0 − 1   
   − (1 − facq )    1 +    
    2   
     
− D '0
 
( ) 
1

 (1 − fgenc ) 2
1
 0  1+  0 2 
 1 +    0  (1 − facq ) − 
 1 + fg sin  ( )  
1
 1 + TTE j0 2
  

Le taux global de Participation aux Bénéfices peut alors se décomposer en 3 parties :


- si à l’acquisition, la valeur du point est tarifée à un TTE différent de TTEj0, alors
l’adhérent paie une pénalité / perçoit un bonus, traduit par le coefficient γ ;
- durant la période { k … j0}, l’adhérent reçoit une participation aux bénéfices
annuelle qui se décompose en :
• le redressement du TTE de TTEk vers TTEJ0 conduisant à un taux de PB de
1
D−
2
 
annuels ;
1
• la pénalisation  2 , liée au fait que la revalorisation du point obtenue est
déterminée sur la base du TTEj du régime global, et non du TTEj0 de la
génération considérée ;
• l'existence de chiffre d'affaires ultérieurs apportant un gain, technique dont
bénéficie la génération (k) ;
• la possibilité de rendements financiers sur l’ensemble du régime
éventuellement différents de ceux obtenus sur la génération considérée.
- au-delà de la date (j0), le régime attribue à la rente obtenue 100% des produits
financiers générés (nets de frais sur encours). Des gains ou pertes techniques liés
notamment aux nouveaux versements peuvent alors intervenir ;

La durée  de la période de transition {k, …, j0} est soumise à la contrainte sur la valeur
de service, qui ne peut pas voir sa valeur diminuer : 1 + vskj0  1
Cette relation conditionne la valeur de j0 à laquelle le régime est ‘redressé’. L’équation
en est présentée en Annexe H – 2. b).

V - 78
François Lhomme 17/04/2021

Afin de nous ramener à la notion de taux de Participation aux Bénéfices, les figures 21 et
22 présentent la décomposition du taux annuel de PB en pourcentage des produits
financiers nets de frais sur encours attribués aux générations (1) et (5) :
- pour la période de redressement du TTE { k … j0} d’une part,
- pour la période ultérieure d’autre part,
- pour l’ensemble de la vie du contrat en synthèse.

Les valeurs sont exprimées suivant 2 scénarios :


- scénario de référence (courbe bleu indigo de la Figure 11), repris en Figure 21
- scénario de référence sans chiffre d’affaires futurs (courbe orange de la Figure
11), repris en Figure 22.

V - 79
François Lhomme 17/04/2021

Scénario de référence : Formation de la Participation aux bénéfices


sur la période k…(9), pour un point acquis en k = (1) et (5)
et sur la période > (9) pour les mêmes générations
200%
Gain technique sur cotisations ultérieures
Ecart rentabilité Actif Régime / Actif génération
Bonus (pénalisation) entrée

46% Coût reconstitution TC


6% Taux de PB annuel sur la période
30%
103%
33% 20% 20%
72% 17% 122% 6% 6%
26% 15%
17% 6% 7%
112% 111%
100% 5% 5% 5% 3% 104%

80% 78%

0%
(1) - (9) (5) - (9) > (9) > (9) Total (1) Total (5)
(gén. 1) (gén. 5) (gén. 1) (gén. 5)

Figure 21 Expression de la participation aux bénéfices moyenne évaluée dans le scénario de référence
sur la période de redressement du TTE – sur la période ultérieure – sur la durée totale du contrat
pour les générations (1) et (5)

V - 80
François Lhomme 17/04/2021

Scénario sans Chiffres d'Affaires futurs : Formation de la Participation aux Bénéfices


sur la période k…(16), pour un point acquis en k = (1) et (5)
et sur la période > (16) pour les mêmes générations
200%
Gain technique sur cotisations ultérieures
Ecart rentabilité Actif Régime / Actif génération
Bonus (pénalisation) entrée

Coût reconstitution TC
Taux de PB annuel sur la période
3%

6%
35%
31% 1%
59% 13%
21%
4% 4% 4% 8% 6%
100% 52% 104% 6% 13%
94% 97%
89%
84%
73%

0%
(1) - (16) (5) - (16) > (16) > (16) Total (1) Total (5)
(gén. 1) (gén. 5) (gén. 1) (gén. 5)

Figure 22 Expression de la participation aux bénéfices moyenne évaluée dans le scénario sans CA futurs
sur la période de redressement du TTE – sur la période ultérieure – sur la durée totale du contrat
pour les générations (1) et (5)

V - 81
François Lhomme 17/04/2021

c) Analyse

Les deux scénarios proposés n’ont pas pour objet de tirer une conclusion sur le niveau
de participation aux bénéfices qu’un assuré obtient pour un régime donné à une date
donné. Il faut pour cela se référer à un environnement financier calibré. Le but est ici de
présenter et d’illustrer l’analyse des facteurs entrant dans le niveau de participation aux
bénéfices d’un placement dans un régime L441.

Nous voyons à partir des graphiques figures 21 et 22 les différentes composantes


entrant dans le niveau de participation aux bénéfices moyen (exprimé sur toute la durée
du contrat en colonne ‘synthèse’) obtenu par une génération donnée dans notre scénario
de référence.
Les taux de Participation aux Bénéfices présentés dans le cadre d’un régime L441 sont
les taux financiers imputés à la génération considérée, composés du TTE de cette
génération et de la revalorisation de la valeur du point, exprimés en pourcentage des
produits financiers nets de prélèvements sur encours générés par l’actif attribué à cette
même génération.

Pour la génération (1):


- Le coût de la reconstitution du taux de couverture (TC) est quasi indépendant de
la présence ou non de résultats techniques sur versements ultérieurs,
- Le bonus (ou la pénalisation) à l’entrée ne dépend pas non plus des résultats sur
versements ultérieurs ;
 La génération (1) part sur la base d’un taux de Participation aux Bénéfices annuel
de 85%.
- La richesse du stock initial lui assure un complément de Participation aux
Bénéfices de 13% 20(sous les hypothèses de rendements financiers projetés)
- L’apport de nouvelles primes a un double effet dans notre projection :
• Baisse du rendement de l’actif global du régime (-7% sur la PB annuelle)
• Apport de bénéfices technique (+20%)
Ces effets sont proportionnels au volume de primes futures collectées. D’autre
part, ils dépendent du tarif sur nouvelles génération projeté, que nous avons
supposé égal à x% de TTEj0 même au-delà de la période de transition.
 L’annulation de ce bénéfice technique au-delà de j0 diminue le taux de PB qui
n’est alors plus que de +5%.

Pour la génération (5)


- Le coût de la reconstitution du taux de couverture (TC) pénalise la PB de (-7%)
dans le scénario avec versements ultérieurs à l’année (1). La pénalisation est plus

20 Les impacts sont indiqués en pourcentage des produits financiers nets de prélèvements sur encours.
V - 82
François Lhomme 17/04/2021

élevée dans le scénario sans versements ultérieurs dans lequel la génération (5)
ne bénéficie pas des résultats techniques acquis sur les générations (2) à (4).
- La génération subit une pénalisation initiale de (-6%) par rapport au tarif cible
effectué au taux technique TTEj0.
 La génération (5) part sur la base d’un taux de Participation aux Bénéfices annuel
de 85%.
- La richesse du stock initial lui assure un complément de Participation aux
Bénéfices situé entre 8% (en l’absence de versements ultérieurs) et 5% (avec
versements ultérieurs).
- L’apport de nouvelles primes a pour effets de :
• baisser le rendement de l’actif global du régime (-2%)
• apporter des bénéfices technique (+15%, dont 3% seulement sur la période
{k, …, j0})

Au final, les niveaux de Taux de Participation aux Bénéfices obtenus apparaissent


honorables, notamment du fait de la durée relativement courte de la transition (10 à 15
ans) au regard de la duration des contrats (40 années pour une cotisation à 48 ans).

V - 83
François Lhomme 17/04/2021

Chapitre 6.
Conclusion
Nous avons pu à travers ce mémoire nous doter des outils permettant d'évaluer la
performance d'un placement dans un régime L441, en faisant notamment le parallèle
avec les critères et la terminologie employés dans les contrats par capitalisation
'classique'.

Le premier axe principal en était la caractérisation de la tarification de ces régimes


L441 : quelles garanties offrent-ils (taux, table de mortalité), mais aussi quel est le prix
des options proposées ?

Le second axe principal était la caractérisation de la participation aux bénéfices, une


notion qui est clairement identifiée dans les régimes ‘classiques’, mais totalement
absente des régimes L441 : quelle est la capacité du régime à revaloriser la valeur du
point ? Quels sont les critères entrant en jeu (niveau des versements, niveau des produits
financiers, niveau des engagements déjà contractés, exigence réglementaire, …) ? Quelle
en est la traduction en terme de taux de participation aux bénéfices ?

Ce mémoire propose aux acteurs intervenant dans le pilotage des régimes L441
différentes notions permettant d'améliorer la communication financière, concernant par
exemple l'affectation des ressources et emplois du régime, tels que présentés dans ce
mémoire. Cette communication est indispensable tant pour expliciter les performances
du régime que pour en démontrer sa pérennité.
Il permet également d'évaluer l'aspect concurrentiel qu'offrent les régimes L441
existants, en termes de garanties ou de fourchette de participations aux bénéfices
prévisibles.
Enfin, les critères d’équilibre qu’il met en place permettent une adéquation de la
tarification — tables de coefficients et rendements techniques — à la conjoncture
financière, avec une meilleure vision et une meilleure réactivité dans le pilotage pour les
différents intervenants.

VII - 84
François Lhomme 17/04/2021

Annexe A. Généralités

Nous allons préciser dans ce chapitre les règles concernant les garanties modélisées et
exprimer les flux de prestations en découlant. Cette formalisation de la modélisation
nous permet de construire une tarification du régime (Chapitre III) et de réaliser le
modèle de projection nécessaire à la simulation de la politique de revalorisation et au
suivi des engagements pris pour les différentes générations d'un régime (Chapitre IV).

1. Notations
Nous noterons pour la formalisation mathématique du fonctionnement du régime L441 :
- t, ( t   0,  ) l’exercice (N+t) auquel sont considérés les flux. Pour des bilans,
nous nous plaçons en fin d’exercice (31/12/N+t, appelée date (t)). L’indice 0
indique la situation d’un stock au 31/12/N, appelée date initiale ;
- Xt les personnes qui ont adhéré au régime à une date antérieure à la date
d’observation t. Elles peuvent être à cette date décédées, sorties du contrat. Elles
peuvent avoir adhéré au contrat à une date ultérieure à la date initiale ;
- x, une sous-population de la population Xt considérée à la date t, dans laquelle
toutes les personnes sont nées la même année civile et sont d’âge moyen x+t+ 1/2
à la date t. Pour cette sous-population x de Xt, nous noterons :
- Ntx le nombre des individus vivants à la date t,
- N→utx le nombre de ces individus, encore vivants à la fin de l’exercice u. N →utx = Ntx
s→utx où s→utx est la loi de survie d’une personne de génération x entre les dates t
et u.
- eNtx le nombre des individus Ntx entrés l’exercice e (e>0) ou présents dans le stock
initial (e=0) ;
- Aex le nombre de nouveaux adhérents au cours de l’exercice e, et A →tex le nombre
de ces nouveaux adhérents, encore vivants à la fin de l’exercice t. Remarquons
que A→tex = eNtx ;
- Ntx Mtx le nombre des individus vivants Ntx n’ayant pas racheté leur contrat à la
date t ;
- NRACtx le nombre d'individus ayant racheté leur contrat au cours de l’exercice t ;
- Ntx Mtx LRtx le nombre des individus Ntx Mtx ayant liquidé leur retraite à la date t ;
- NLjx le nombre d'individus ayant liquidé en retraite lors de l'exercice (j) ;
- eNLjx le nombre des individus NLjx entrés l'exercice (e)

A - 85
François Lhomme 17/04/2021

- DRRtx le nombre de réversataires de rentiers vivants à la date t ;


- DRCtx le nombre de réversataires de cotisants vivants à la date t ;
- Ctx la cotisation annuelle d’une personne parmi les Ntx Mtx (1-LRtx) cotisants
versée au cours de l’exercice t ;
- Rtx la rente annuelle versée à une personne parmi les Ntx Mtx LRtx rentiers au cours
de l’exercice t, et Rtxp le nombre de points lui correspondant ;
- RRtx la rente de réversion annuelle versée à une personne parmi les DRR tx
réversataires de rentiers au cours de l’exercice t, et RRtxp le nombre de points
correspondant ;
- RCtx la rente de réversion annuelle versée à une personne parmi les DRCtx
réversataires de cotisants au cours de l’exercice t, et RCtxp le nombre de points
correspondant ;
- EAtx le montant actualisé de l'engagement de servir ces rentes, évalué à la date t
pour la génération x ;
- Ktx le montant unitaire de rachat versé aux NRACtx personnes ayant racheté au
cours de l’année t ;
- MStx le montant de marge de solvabilité à constituer pour une personne parmi les
Ntx Mtx personnes sur lesquelles portent des engagements ;
- facqt, fgsint, frachatt et fgenct les taux de frais assis sur les primes, les arrérages,
les montants versés au titre de rachat, les encours ;
- ρt le taux d’intérêts financier réalisés sur les encours (avant frais fgenct) par le
gestionnaire lors de l’exercice t ;
- ist le taux d’imposition auquel est soumis l’assureur au cours de l’exercice t, sur
les flux engendrés par le contrat ;
x x x
- e τ R j , e τ L j et τ D j les probabilités pour un cotisant de la génération (x) ayant
souscrit l'exercice (e) de racheter (rachat total), liquider sa retraite ou décéder au
cours de l’exercice (j), respectivement.

Nous noterons enfin les flux cumulés entre le 30/06/N+a et le 31/12/N+b ou entre le
31/12/N+s et le 31/12/N+b, avec des indices minuscules pour des situations au 30 juin
et des indices majuscules pour des situations au 31 décembre :

=  (1 +  )  (1 +  )  (1 − fgenc ) (1 − fgenc )
B B
−1 / 2 −1 / 2
- 1 +  aB j a et 1 − feaB = j a , avec B  a  1 ,
j =a j =a

=  (1 +  ) et 1 − fe  (1 − fgenc ) , avec
B B
- 1 +  SB j SB = j B  S  0,
j = S +1 j = S +1

A - 86
François Lhomme 17/04/2021

2. Propriétés générales
L’objet de cette partie est de présenter quelques résultats préliminaires nécessaires à la
modélisation des engagements tels que présentés en Annexe B suivante.

a) Évolution des populations

(i) Définitions des sous-populations

Pour une population Aex de la génération x ayant souscrit lors de l'exercice (e), nous
allons distinguer quatre sous-populations à la fin de l'année j :
➢ e N jx e M jx e LR jx personnes ont liquidé leur retraite ;
➢ e (
N jx e M jx  1−e LR jx ) personnes sont encore cotisantes ;
➢ e (
N jx  1− e M jx ) personnes ont racheté leurs droits ;
➢ Aex − e N jx personnes sont décédées. Des droits de réversion peuvent
porter sur elles.
Notons   et 
Rx x Dx
e j ,e Lj j les probabilités pour un cotisant de la génération (x) ayant
souscrit l'exercice (e) de racheter son contrat (rachat total), liquider sa retraite ou
décéder au cours de l’exercice (j), respectivement.

(ii) Evolution des sous-populations

Les populations à la fin de l’année s’écrivent :


- Pour l'ensemble de la population,

e (
N jx = e N jx−1  1 −  D j , si j  e
x
)
 
e e
Dx

= A  1−
x  , si j = e
e
 2 
 
- Pour les cotisants,

e ( ) ( )( )( )
N jx e M jx  1− e LR jx = e N jx e M jx−1  1− e LR jx−1  1− e R j  1− e L j , si j  e
x x

 Rx   Lx  ,
 e e   e e 
=e N  1 −x
 1− , si j = e
 e
2   2 
   
- Pour les retraités,
  Rx  
e j 
e N  x
M 
j e LR = e
x
N
j e  M x
j   LR
 e j −1
x
+ x
(
1
j e− e LR x
j −1
x
) 
j −1


1 −
2

e
 Lx 
j

, si j  e
   
  R e  e L e
x x

= e N ex  1 − e  , si j = e
 4  2
 
- Pour les rachats,

A - 87
François Lhomme 17/04/2021

  Lx  
e j 
e N  (1− e M )= e N  (1− e M j −1 )+ e M j −1 (1− e LR j −1 )  1 −
x x  x x x x  e  R j  , si j  e
x
j j
 j
 2  
  
  e  e e
L x R x

= e N ex  1 − e  , si j = e
 4  2

De ces expressions, nous obtenons les relations régissant l'évolution de eNjx, eMjx et
1-eLRjx :

- e N =e N
x
j
x
j −1 ( Dx
j )
 1 −  , si e  j et e N = A  1 − x
e
x
e
  D ex 
 2


 
  Lx    Lx 
1 − e j   R xj  , si e  j et M x = 1 − 1 − e e   e e
Rx
- e M x
=
j e M x 
j −1

1 − (
1 − e LR x
j −1 ) 
 2 
e
 e e
 4  2
   
  Rx  
 Lx 
1 −   1 − 
( )( )
e e e e

 Rx
 Lx    
( ) −  −
1 1  2   2 
- 1−e LR jx = 1−e LR jx−1  − =
e j e j x
, si e j et 1 LR
  j   e  e
x e e x x

( )
L L R
1 − 1−e LR jx−1  1 − e e R j 1 − 1 − e   e
x

 2   4  2
 

Remarque : On posera eMex = 1 pour e = 0.

(iii) Evaluation du nombre d’évènements

L'objet de ce paragraphe est de présenter une évaluation des nombres d'événements et


des montants de versements au cours de la période dans le cadre d'une projection à pas
périodique annuel notamment.

Plusieurs événements peuvent se produire au cours d'une même période : Il peut y avoir,
dans la population des cotisants en particulier, à la fois des rachats, des liquidations en
retraite, des décès.

Si l’on projette des périodes d’un an, et non d’un mois, on ne peut plus faire
l’approximation que la population sur laquelle s’expriment les probabilités de
survenance des événements est fixe au cours de la période. Il faut donc faire la
correction proposée ci-dessous :

Nous cherchons à obtenir le nombre Qa de personnes d’une population initiale K ayant


connu un événement particulier (a) au cours d’un exercice (1), parmi trois évènements
(a), (b), (c) possibles.
Nous supposons que les trois événements peuvent intervenir indépendamment sur
l'ensemble de la population, de façon uniforme sur la période et nous supposons qu’ils
s’excluent mutuellement.

A - 88
François Lhomme 17/04/2021

Pour cela, découpons l’exercice en trois sous-périodes et étudions les scénarios


possibles, en faisant l’hypothèse que les évènements ne peuvent se produire qu’à l’un
des instants t0, t1/2, t1 de façon équiprobable.
Nous noterons a, b, c les différentes probabilités de survenance de l’événement (a), (b)
ou (c).
Les scénarios présentés ci-dessous ne diffèrent ainsi que par la date de survenance de
ces évènements.

Voici un schéma présentant un suivi du nombre de personnes connaissant l’événement


(a) suivant les différents scénarios :

t0 t1/2 t1
- Sc 1 : Ka
- Sc 2.1 : K(1 - b) K(1 - b) a
- Sc 2.2 : K(1 - b) (1 - c) K(1 - b) (1 - c) a
K
- Sc 3.1 : K(1 - c) K(1 - c) a
- Sc 3.2 : K(1 - c) (1 - b) K(1 - c) (1 - b) a

En supposant chacun de ces cinq scénarios à chaque date équiprobable, nous obtenons :
 1− b  a 1− c  1− c  a 1− b 
Qa = K   a +  + a +  +  a  
 3 3  2 2  3  2 2 
      
Qa = K  a  1 − b   1 − c  + K a b c
 2  2 12
  +  c  b c 
Qa = K  a  1 − b + 
 2 3 
On voit que l’expression fait apparaître un terme du 2° ordre, qui est négligeable dès que
b +c
 b c  1 − .
2
  b + c 
Cependant, l’approximation intuitive au 1° ordre ( Qa  K a  1 −  ou
 2 
     
Qa  K a  1 − b   1 − c  ) ne permet pas la conservation du nombre des personnes qui
 2  2
n’ont connu aucun des trois évènements :
On doit avoir en effet K - Qa - Qb - Qc = K (1-a) (1-b) (1-c).

(iv) Expression des événements Rachats et Liquidations

➢ Nombre de rachats (ou transferts)

A - 89
François Lhomme 17/04/2021

On suppose ici que les rachats de droits ne peuvent s'effectuer que pendant la période
de cotisation.
Le nombre de rachats l'année (j), pour la population Aex s'écrira (cf. paragraphe (iii) ) :
  L j + D j
x x
 L j   D j 
x x

(
Si j > e : e NRac xj = e N jx−1 e M jx−1  1− e LR jx−1  1 − ) e
2
+ e
3
 Rj,
e
x

 
 Dx 
e e +  e e e   e  e e
Lx Dx Lx Rx

si j = e : e NRac = A  1 −
x x
+   0.
e e
4 12  2
 
j
Et le nombre de rachats de l'année j, pour la génération x est de NRac xj = e =0
e NRac xj .

➢ Nombre de liquidations en retraite

Le nombre de liquidations l'année j, pour la population Aex s'écrira (cf. paragraphe (iii) ) :
  Rx
j + j
Dx
 Dx 
j  j
Rx
Si j > e : e NL = e N  M  1− e LR
x
j
x
j −1 e
x
j −1 (
 1 −

e x
j −1
2
)
+ e
3
  L xj ,
e
 
  R e +  D e e R e  D e  e L e
x x x x x

si j = e : e NLxe = Aex  1 − e +   0.
 4 12  2
 
j
Et le nombre de liquidations l'année j, pour la génération x est de NLxj = 
e =0
e NLxj ;

b) Le fractionnement des versements

Nous adoptons dans notre modélisation un pas annuel de projection. Pour tenir compte
du fait que les versements se font tout au long de l’année, nous devons faire des
approximations pour évaluer le montant global des flux entre les deux arrêtés annuels.

Considérons donc la situation suivante :


Un montant unitaire annuel R j i est versé en κ échéances sur l’année (i) de
x
-
montants R/κ, à terme échu ;
- Les versements concernent une population apparue l'exercice (j) présente à
 mx
→ i −1+ 

l’échéance (m) de l'exercice (i) A 
j notée ci-dessous Nm/κ ;
- Dans le cas où j = i, on ne versera que les échéances ultérieures à la date
d'apparition de la population ;
- Les versements sont capitalisés et actualisés en milieu d'année civile au taux ρ
(arbitraire).

Le montant global des versements actualisé en milieu d'année peut s’écrire


1/ 2   − 1  + 1 N1 

Nm/
➢ si j < i :
R
(1 +  )1 / 2   R(1 +  )  N0 + ,
 m =1 (1 +  ) m/
 2 2 1 +  
A - 90
François Lhomme 17/04/2021

m/
N 
Ceci s’obtient en faisant l’extrapolation N m /   N 0  1 
 N0 
N1
En notant 1 +  = , l'expression des versements se réécrit
N 0 (1 +  )

Nm /  
R
(1 +  )1 / 2  
R
(1 +  )1 / 2 N 0 ,
 m =1 (1 +  )m/
 1 − (1 +  )
−1 / 

Or, en supposant 1+α proche de 1 (croissance ou décroissance modérée de la


   +1  
population), au deuxième ordre en α : 1 − (1 +  )
−1/  1
 1 − 
 2   1 +  + 1 
2

Nm /    −1  + 1 N1 
et
R
(1 +  )1 / 2   R(1 +  )
1/ 2
 N0 + .
 m =1 (1 +  ) m/
 2 2 1 +  


➢ si j = i,
R
(1 +  )1 / 2  N m / m /  
1 RN1
, cette approximation étant
  (1 +  ) 2 (1 +  )1 / 2
m = +1
2

jugée suffisante.D’une façon générale, nous noterons donc pour une grandeur G →
j le
i

montant moyen sur la période :


 1/ 2   − 1  + 1 G j 
→i

(1 +  i )   →i −1
Gj + si j  i
  2 2 1 + i 
G→
j
î
= , où :
→i
 Gj
 (1 +  )1/ 2 si j = i
 i

- j représente l’année de l’événement générateur des flux et


- i représente l’année des flux considérés.
Notons également λji, avec
- λji = 1 si i > j ou si j = 0,
- λji = 1/2 si i = j > 0 et
- λji = 0 si i < j.
Le montant annuel des versements de l’exercice (i), actualisé au 30 juin, s’écrit ainsi
ij R j ix A→î j
x

A - 91
François Lhomme 17/04/2021

Annexe B. Engagements

Afin d’obtenir les relations nécessaires à l’expression de règles de tarification d’une part
et de règles de pilotage du régime d’autre part, nous allons ici préciser les garanties
modélisées et exprimer les flux de prestations en découlant, dans un scénario
déterministe donné.

1. Description des stocks

Le stock décrit à la date (0) le nombre de personnes et les engagements correspondants


par catégorie de personnes.
On distingue :
- les cotisants (ayant acquis PC0x points par personne) et parmi eux, ceux qui n’ont pas
adopté la réversion (ayant acquis PC0x ! points par personne) et ceux qui l’ont adoptée
vers un réversataire d’âge y (ayant acquis PC0x,y points par personne) ;
- les rentiers (ayant acquis PR0x points par personne) parmi lesquels on distingue les
rentiers sans option de réversion (ayant acquis PR0x ! points par personne) et avec
option de réversion vers un réversataire d’âge y (ayant acquis PR0x,y points par
personne).

2. La Rente Principale

(i) Cas général

Le nombre de personnes vivantes à fin (i) ayant liquidé leur rente durant l’année (j) est
j
NL→i j =  e NL→i j
x x

e =0

Remarque : Pour tenir compte du fractionnement du versement de la rente au cours de


x
l’année (i), on va en réalité considérer NL→î j , le nombre moyen de personnes vivantes à
chacune des échéances de l’année (i) ayant liquidé leur rente durant l’année (j).

B - 92
François Lhomme 17/04/2021

Parmi elles, NL→î j  rév


x x
R
j
personnes ont opté pour la réversibilité de la rente, et parmi

celles-ci, NL→î j  rév


x x
 ont désigné un réversataire de la génération (y).
R x, y
j Rj

Remarque :  =1
x ,y
Rj
y

Le montant de rente annuelle versée à l’un de ces NL→îjx individus s’écrit, en fonction
de :
- ses cotisations Ckx et de ses points acquis antérieurement à la date initiale PC0x ;
- des choix de réversibilité de ses droits. On tient compte ici de son choix éventuel
de réversibilité de ses droits lors de sa période d’acquisition, qui se traduit par un
coût  C k sur la cotisation qui sera détaillé dans un second temps ;
x

- de son âge de liquidation en rente. Cela se traduit par un coefficient d’abattement


du nombre de points acquis ‘ coefliq xj ’ fonction de l’âge atteint x+j.

R j i = PC jx  coefliqxj  abattR jx  ij  VS i , où :


x

abattR jx =   R j 1 − abattrév R j   rév


y
R x ,y
j
(
+ 1 −  rév
R
j
x ,y
) x
( x
)
,
= 1 −   R j abattrév R j   rév
R x ,y x ,y x
j
y
j
kj  Ckx (1 −  kx )
PC = PC + 
x x
est le nombre de points acquis à la date j, pendant le
VAk  coefacqkx
j 0
k =1

différé.

(ii) Cas des rentiers déjà présents en stock

De même le nombre de personnes vivantes aux différentes échéances de l’exercice (i)


ayant déjà liquidé leur rente l’année 0 est de
x x
NL→î 0 = N →î 0  LR0x .
Leur prestation s’écrit : R0i = PR0x  VS i
x

où PR0x est le nombre par personne retraitée de points acquis pendant le différé, déjà
abattus éventuellement par des coefficients d’anticipation (ou prorogation) ou de choix
de réversibilité ;

(iii) Conclusion :

Le montant de rente principale versée l’année (i) s’écrit :


i
Nix M ix LRix R p i VS i =  NL→î j PR jx  ij VS i
x x

j =0

 
NLxj PR jx = NLxj PC jx  coefliqxj  1 −   R j abattrév R j   rév  , si j  0
x ,y R x
avec
x ,y
j
 y 
B - 93
François Lhomme 17/04/2021

et NL PC = 0 NL  PC +  k NL 
x x x x
j
x (
kj  C kx 1 −  C k
x
).
VAk  coefacq
j j j 0 j x
k =1 k

(iv) Option de réversion à la liquidation

On peut supposer que l'option de réversion à la liquidation est la même que l'option de
réversion à l'adhésion sous réserve de la survie du réversataire.
Cela nous donne le nombre de personnes optant pour la réversion à la liquidation, qui

 NLxj   rév  →C j e = NLxj   rév


x x ,y x x ,y
est traduit alors par la relation : e
C
e
R
j
 R j .
e j

On obtient :

 NLxj   rév e  C e
x x ,y
e
C
 → j
e j
 rév
x
=
R y
- j
NLxj

 NLxj   rév
x x ,y
e
C
e
 →C j e
x ,y e j
- R j =
NLxj   rév
R x
j

On peut élaborer ces relations en introduisant un taux a de reconduction de la


réversibilité à la liquidation de la rente (dans le cas précédent a valait 100%) et un taux b
d’adoption de la réversibilité à la liquidation de la rente pour les personnes ne l’ayant
pas adoptée ou l’ayant perdue pendant la phase de cotisation (dans le cas précédent b
valait 0%).

 NLxj   rév e  C e
x x, y
e
C
 → j
e j
 rév = a   rév + b  (1 −  rév ) avec  rév
x x x x
= ,
R R/C R/C R/C y
j j j j x
NL j

 NLxj   rév
(1 −  ) 
x x, y
e
C
e
 →C j e R/C x x! x , y
x, y e j
R j = a +  b , avec
rév j Rj

NLxj   rév  rév


R x R x
j j

xR! j la proportion des personnes qui adoptent la réversion vers un réversataire de la


x, y

génération (y), parmi les personnes de la génération (x) adoptant la réversion à la


liquidation l’exercice (j) alors qu’ils ne l’avaient pas ou plus à l’issue de leur
période de cotisation.

3. La Rente de Réversion de Retraités

Éventuellement, en cas de décès alors que l’option de réversion a été adoptée au


moment de la liquidation (j), et en cas de survie du réversataire, une rente de réversion
est versée, pour un montant de :
RRp j VS i = PC jx  coefliqxj  1 − abattrév R j  coefrévR VS i .
x ,y
( x ,y
)
B - 94
François Lhomme 17/04/2021

Cette prestation est apportée aux DRR→î j = NLxj − NL→î j   rév


R
j
 →R î j
x ,y
( x
) x x ,y
personnes, ayant
liquidé leur retraite l’année j, opté pour la réversion de leur rente sur une personne y,
décédées au 31/12/i (ou aux autres échéances de l’année (i)), mais dont le réversataire
est encore vivant à cette date.

Remarque :
En tenant compte explicitement du fractionnement, cela se réécrit:

DRR j i = (1 +  i )
x ,y 1/ 2   −1
  (
NLxj − NL→i−1 j  rév
x R x
 )→i −1 x , y
j +
 +1
2 (1 +  i )
(
R x →i x , y 
NLxj − NL→i j  rév
x

j R j 
)
 si i > j ;
 2
j R

 0 si i = j ;
x,y
DRR j i

Pour les DRR0i


x,y
(
= NLx0 − NL→î 0   rév
R
0
x
) x x,y
 →R î 0 personnes de la génération x,
ayant déjà liquidé leur rente en (0),
avec une réversibilité sur une personne de génération y encore vivante au 31/12/i (ou
aux autres échéances de l’année (i)),
mais décédées à cette date,
la prestation s’écrira : RR0i = PR0x ,y  coefrévR VS i .
x ,y

Remarques :

 (NL )
i

j  R j
− NL→i j   rév
x x x, y
o On notera que l’on a : DRRix = x
j
R
 →i .
j =0 y

→i x , y x,y
o R j
=  R j  j siy , où j siy désigne la loi de survie de y entre j et i.
o Il peut être prévu un âge minimum de début de perception de la rente pour le
réversataire yminR, qui impose qu'au cours de l'exercice (i) seuls les
réversataires de génération y > yRi = yminR - i perçoivent la rente.
o Il peut également être prévu des coefficients d'abattement des points donnant
lieu à réversion, permettant au réversataire de percevoir la rente avant
d'atteindre l'âge yminR notamment. Cette option n'est pas traduite ici.

Conclusion :
i

j =0
(
DRRix RR pxVS i =  ij 1 − s →î j   rév
R
j
x
) x
 NLxj PRR →î j  coefrévR VS i
x

→î x
= NLx0  PR0x  →R î 0 si j = 0
x ,y
NL  PRR
x
j j
y  yiR
avec
= NLxj PC jx  coefliqxj  →R î j  1 − abattrév R j
y  yiR
x ,y
( x ,y
) si j  0

B - 95
François Lhomme 17/04/2021

4. La Rente de Réversion de Cotisants

a) Présentation
La réversion des cotisations est une option qui reste difficile à évaluer du fait des
possibilités de changements successifs dans le choix ou non de la réversibilité de ces
primes, et dans la désignation du réversataire.
En outre, il est impossible de considérer l’information disponible sur le réversataire
comme étant fiable : Le réversataire de droit peut changer sans que le gestionnaire en
soit informé et il peut y avoir plusieurs réversataires bénéficiaires de la réversion, suivant
des clauses éventuelles liées aux divorces et remariages possibles.
Néanmoins, quelques relations pour sa tarification peuvent être écrites.
On va en effet considérer que le comportement des cotisants suit les règles suivantes :
- choix ou non de la réversion définitif à la souscription ;
- si le choix de la réversion a été fait, abandon de celle-ci en cas de décès du
réversataire désigné.

On suppose également que le régime prévoit la suppression de l'abattement sur les


points nouvellement acquis lorsque la réversion est abandonnée.

Il faut cependant noter que le réversataire peut opter pour la réversion après son
adhésion :
o Généralement, après un délai de carence, tous ses droits acquis antérieurement
deviennent réversibles. Ils sont néanmoins abattus du même coût de la réversion
que s'il avait choisi cette option à l'entrée. Il paiera donc la garantie le même prix,
alors que la garantie obtenue est finalement moindre car elle couvre une période
plus courte. Le risque est l'anti-sélection, réduite par le délai de carence.
En cas de décès du réversataire ou même pour toute autre raison, l’assuré peut désigner
un nouveau réversataire. Cela peut être considéré comme étant la terminaison de la
réversion pour le premier réversataire (y) (qui est modélisée ici, avec une loi de sortie
pouvant être majorée du fait que le décès n’est pas seul mis en cause) et une nouvelle
réversion pour le réversataire (y’) (qui n’est pas modélisée ici, mais qui nous ramène au
premier point), les points acquis avant la désignation du nouveau réversataire étant
supposés abattus si ce dernier (y') est plus jeune que le précédent (y)

b) Evaluation
→j ˆx
(
Le nombre de points acquis l’année (j) par les A e e M j  1− e LR j
x x
) personnes entrées en
(e) et encore cotisantes à la date (j) (ou à chacune des κ' échéances de versement de
l'exercice (j)) s’écrit (en décomposant cette population suivant l'option de réversion
choisie) :

B - 96
François Lhomme 17/04/2021

A → ˆj x
 M  1− e LR
e e
x
ˆj ( x
ˆj )VA coefacq
j
e C jx
x
j
 Cx
  rév

e
y
ˆ x ,y
( (
x ,y ˆ x ,y
→C j e 1 − abattrév C j +  C e − →C j e + 1 −  rév
x ,y C x

e 

)( ) ( )
qui se simplifie et devient :

A → ˆj x
e e
x
ˆj (
 M  1− e LR x
ˆj )VA coefacq
j
e C jx
x
j

 1 −  rév

C x
e 
y
→ ˆj x , y
C e
abattrév (
C x ,y
j

,

)
( ) ( )
j
avec par définition : A
e =0
→ ˆj x
e e  M ˆjx  1− e LR ˆjx e C jx = N ˆjx  M ˆjx  1 − LR ˆjx  C jx

D’où, le nombre total de points acquis l’année (j) est :

N  M  1 − LR
x
ˆj
x
ˆj ( x
ˆj )VA coefacq −  A
j
C jx
x
j e =0
j
→ ˆj x
e e  M  1− e LR  
x
ˆj ( x
ˆj ) C x
rév e
e C jx
VA j coefacq x
j y
(
  →C j e abattrév C j
ˆ x ,y x ,y
)
que l’on peut réécrire :

(

)

ˆx
j A→ j e  M x  1− LR x  C x
1− 
C jx ( ) ( )


e 
ˆj ˆj e ˆ x ,y
  rév
C x x ,y
N ˆjx  M ˆjx  1 − LR ˆjx  →C j e abattrév C j
( )
e e j
x  
VA j coefacq j  e=0 N ˆj  M ˆj  1 − LR ˆj  C j
x x x x
 
y

Notons :
ˆx
(
A→ j e e M ˆjx  1− e LR ˆjx e C jx )
ej = la part de la génération (e) dans le CA global de
( )
x
o
N ˆjx  M ˆjx  1 − LR ˆjx  C jx
l'année (j),

o  =   rév
x
j
C
j

e=0
e e j 
 x
x
→C j e abattrév C j
y
( ˆ x,y x,y
) le coût de la réversion,
On obtient que le nombre de points acquis l’année (j)
−
( )VA 1coefacq
x

s’écrit N ˆj  M ˆj  1 − LR ˆj  C jx .
x x x j
x
j j

La prise en compte de la réversion des cotisations se traduit donc par une nouvelle
valeur d’acquisition équivalente et par des prestations supplémentaires.

c) Conclusion
Le nombre de points donnant droit à réversion à la date (j) par cotisant vivant entré en

 C x ˆ x ,y
(e) sera rév e  →C j e e PC ˆjx ,y , avec :
y

 kj  0 C kx
( ) si e = 0
j
= PC 0x , y + 
x ,y
x ,y
e PC ˆj x
 1 − abattrév C k
k =1 VAk coefacq k

 kj  e C kx
( )
j
=
x ,y
x
 1 − abattrév C k si e  0
k =e VAk coefacq k

Ces points seront reversés aux réversataires des eNDCjx personnes entrées en (e) qui
décèderont durant l'exercice (j) sans avoir liquidé leur retraite, avec

B - 97
François Lhomme 17/04/2021

 Rx 
e j + e j e j e  j 
Lx Rx Lx

e NDC x
j = e N x

j −1 e M x
j −1  1(
− e LR x
j −1 )

1 −
2
+
3 
 D j , si e  j
x

 
.
 Rx 
j j + j j j j  j  j   j
Lx Rx Lx Dx
x 
= Aj  1 − +  si e = j
 4 12  2
 
Le montant de rente de réversion versé l’année (i) peut donc s’écrire :
j  
i
 
DRCix  RC p i  VS i =  ij   e NDC jx   rév e  C e
C x x ,y
 →î e PC ˆjx ,y   coefrévC  VS i , soit :
x

j =1 e =0 
 y  yiC 

   →î  PC x ,y
x , y

  C C0 0 
x  y  yi 
 NDC   x C

( )
rév 0  
0 j j
kj 0 Ckx
+     →î x , y
 − C x ,y
i
DRCi  RC p i  VS i =  i
x x j
 
 k =1 VA coefacq y  yC x C 0
1 abattrév k  
j =1   k k i 
 j  
   NDC x   C x   k e Ck ( )
j j x
  →C î e 1 − abattrév C k 
x ,y x ,y

 e=1  e j rév e
k =e VAk coefacqk
x

 y  yiC

 coefrévC  VS i
Remarques :
- Les rentes de réversion déjà en cours de versement à la date (0) sont assimilées ici
à des rentes ordinaires non réversibles.
- Il peut être spécifié un âge minimum yminC de perception de la rente pour le
réversataire, qui impose qu'au cours de l'exercice (i) seuls les réversataires de
génération y > yCi = yminC - i perçoivent la rente.
- Il peut également être prévu des coefficients d'abattement des points donnant lieu
à réversion, permettant au réversataire de percevoir la rente avant d'atteindre
l'âge yminC notamment. Cette option n'est pas traduite ici.

5. La prestation de Transfert ou de Rachat

Cette prestation est introduite par la réglementation actuelle sous la forme de possibilité
de transferts, que ce soit dans un contrat ‘classique’ ou dans un contrat type L441
souscrit au travers d’un PERP [21].

Outre ce cas, les clauses permettant les rachats sont généralement extrêmement
restrictives.

Le nombre de personnes de la génération (x) ayant racheté leurs droits au cours de


l’exercice (i) est NRACix. Ils reçoivent une prestation égale aux droits acquis à la date de
rachat, abattus éventuellement d’un coefficient abattRacix .
La prestation de rachat s'écrit donc :
NRACix  K ix = NRACix  PC îx  abattRacix  VAi  coefacqix

21 cf. Chapitre I – 1. c)
B - 98
François Lhomme 17/04/2021

i
ik  Ckx (1 −  kx )
avec PC = PC + 
x x
, soit :
VAk  coefacqkx
î 0
k =1

 i
i  C x 1 −  kx 
NRACix  K ix =  0 NRACix  PC 0x +  k NRACix  k k
( )
  abattRac ix  VAi  coefacqix
x 
 k =1 VAk  coefacqk 

De même, une partie des points acquis par les personnes de la génération (x) peut faire
l'objet de rachats partiels. Cette situation n'est pas détaillée ici :
Pour réaliser la distinction rachats totaux / rachats partiels, il nous faudra décomposer la
x x
loi de maintien présentée ici en : M jx = M T j  M P j traduisant respectivement les rachats
totaux (MTjx impactant le nombre des personnes) et les rachats partiels (MPjx impactant le
nombres des points).

B - 99
François Lhomme 17/04/2021

Annexe C. Situations de
Trésorerie
1. Les Flux de Trésorerie
A partir des expressions de rentes versées en fonction des points acquis, nous allons
pouvoir exprimer l'ensemble des flux de trésorerie issus d'une cotisation nouvelle d'une
part et issus des engagements considérés à la date initiale de projection d'autre part.
Cette relation nous fournira les critères de détermination de la tarification dans le cadre
d'un régime L441.

a) Expression générale
Pour établir le bilan de trésorerie, nous reprenons l'expression générale présentée dans
le Chapitre II. ‘Les différents intervenants du contrat’, du point de vue de l'association et
de l'assuré conjointement :

Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Tad + Td + Td ( (1+r)(1-fe-fe)-1) dotCpt Tα Taf + Tf
  
+ Tad ((1+r )(1-fe -fe ) – 1)
+ Ca ( (1 - facq - facq) (1+r)1/2(1-fe-fe)1/2)
- Presta ( (1+fgsin+fgsin) (1+r)1/2(1-fe-fe)1/2 )

Dans l'optique de définir des relations d'équilibre, nous faisons ici le suivi de la
trésorerie constituée uniquement par les versements des assurés et par les
engagements qui y sont assortis, ce qui signifie que nous ne considérons pas les flux
'Autres' que sont les contributions de l'assureur en vue de couvrir les droits des
assurés en cas de situation de déséquilibre.
Pour un régime L441, cette Trésorerie Ta + Tα est identifiable à la PTS - à l'exclusion
de la PTSC et de la PRE, dont les dotations et reprises sont identifiables aux flux
'Autres'. Nous ne prenons pas non plus en compte les majorations légales dans ce
bilan.
Les prestations se décomposent en rentes directes, en rentes de réversion de
rentiers, en rentes de réversion de cotisants et en prestations de rachats.
En cumul à la date t, et en utilisant les notations adoptées dans le cadre de ce
chapitre, cette relation se réécrit :
C - 100
François Lhomme 17/04/2021

( )(
T  T = T  0  1 +  0T 1 − fe0T
x x
)
( ) (
 N ix M ix 1 − LRix Cix 1 − facqi )
 
x x x x
(
− N i M i LRi Ri 1 + fg sin i

) 

( ) 
( )( )
t
+  − DRRix RRix 1 + fg sin  i
 
 1 +  iT 1 − feiT
i =1 
(
− DRCi RCi 1 + fg sin i
x x 
) 

 i i (
− NRAC x K x 1 + frachat 
i ) 

Remarques :
- Ces flux ne sont pas soumis à imposition dans le cadre du régime,
- La tarification des chargements pour prise en charge des frais de gestion et pour
rémunération de la marge de solvabilité fait l’objet d’une analyse de rentabilité
pour l’assureur, dont les principes sont rappelés en Annexe F.
- La marge de solvabilité est dotée par l’assureur intégralement, en dehors du
régime ;
- Les notations 'α' et 'β' ne sont pas reprises par la suite ;
- La notation ‘T’ majuscule indique que la situation est vue au 31 décembre.

b) Expression décomposée par génération de versement

Il est possible dans notre suivi de Trésorerie de mettre en regard de chaque cotisation
versée d'une part et en regard du stock de points acquis à la date initiale d'autre part, les
prestations qui seront engendrées.

Le bilan de trésorerie s'écrit de la façon suivante :

Trésorerie(t) = Trésorerie(0) capitalisée à t


- Prestations capitalisées à la date t relevant
• des points des retraités à la date 0
• des points acquis des cotisants à la date 0
+ versements d' une prime à la date k (k = 1 … t) , capitalisés à la date t
- ensemble des flux de prestations engendrés par cette primes
capitalisés à la date t

En reprenant les expressions obtenues pour les prestations, nous pouvons détailler la
relation précédente de la façon suivante :

C - 101
François Lhomme 17/04/2021

( )
TTx = T0x 1 +  0T (1 − fe0T ) +

( )
T


i =1
N îx  M îx 1 − LRîx Cix (1 − facqi )

− VS i (1 + fg sin i )
 NL→î 0x  PR x 
 0 

 x 
j
ij  NL→î j   PC 0x +  k k
jC x  1−  C k
x
( )  
  coefliq x  
 i  k =1 VAk  coefacqk
x  j

+    
 j =1  x, y R x  
 1 −   R xj , y abattrév R j  rév  
 j 
  y  
− VS i (1 + fg sin i )  coefrévR 
( 0 rév 0 )
 NLx − NL→î 0x   R x  PR x   →î x , y
 0
y  yiR
R 0


 

(
 i ij NLxj − NL→î j   rév
x
)
R x 

 PC 0 + 
x
j
kj C kx  1 −  C k
x
( )  
 
+
j
 k =1 VAk  coefacqk
x  
 
 


j =1 x, y
(
coefliq xj   →R î j 1 − abattrév R j
x, y
) 


 y  yiR 
− VS i (1 + fg sin i )  coefrévC 
  NDC x   C x   →î x , y  PC x , y 
 0 j rév 0 C 0 0

 i 
y  yiC

 j    

 j =1  j  kj e C kx
( ) 
i j

  rév e 
C x
  →C î e 1 − abattrév C k
x, y x, y
  NDC x
   
 e =0 e j
k = e VAk coefacqk
x
  y  yiC  
   k 1  
 i
− VAi  (1 + frachat i )  coefacqix  NRAC ix   PC 0x +  k k
i  C x 1 −  C k
x
( )  abattRac x
 k =1 VAk  coefacqk
x  i
 
(
 1 +  iT (1 − feiT ))
Il est possible de mettre en regard de chaque cotisation et en regard du stock de
points acquis à la date initiale, l'ensemble des prestations qui seront engendrées.
Cela passe par la propriété suivante :
T i j T T T T T i

 A
i =1 j =1 k =1
i , j ,k =  Ai , j ,k =  Ai , j ,k .
k =1 j = k i = j k =1 i = k j = k

C - 102
François Lhomme 17/04/2021

L’équation se réécrit ainsi :

TTx =


( )
T A0x 1 +  (1 − fe ) +
0T 0T


 x
t
( )  →î x
(
− PR0  VS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT ) NL 0 + coefrévR  NL0 − NL 0   rév 0  y  R 0  
x →î x
) R x →î x, y  

 i =1

 ( )
VS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )   
   
   →î x     
  NL j  1 −   R xj , y abattrév R j  rév
x , y R x
+  
T  i  j 
 i     
− PC 0    coefliq j   j  

x x y
 


i =1  j =1
 
 coefrév R  NL x
j( − NL →î x
j  )
y R j rév j

→î x, y R x
 (1 − abattrév R x, y 
j )



   
 
 + VA  coefacq  NRAC  abattRac
x x x  
 i i 0 i 0 i 
 T 
( )
i
−   PC x , yVS (1 + fg sin )  1 +  (1 − fe )  i  coefrév  →î x , y  NDC x 
 i =1 y  yiC 0 i i iT iT j C C 0
j =1
0 j


( ) (
 N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk )  1 +  kT (1 − fekT ) ) 
 
  
 
VS i
VAk  coefacqkx
( )
(1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )  
  
  
   
  
   




 
( )
 1 −  C kx  coefliqxj  k NL→î xj 



T 
x


 +  rév
R x
( )
 1 −  C k  coefliqxj 
x
 

+  Ck  T  i i j  
j

k =1
 (
−     j k   coefrévR   k NL j −  k NL j  R j  1 − abattrév j
x →î x
)
→î x , y
( R x, y
) 



 i=k  j =k 
y  y iR
 
   −   k NL→î xj  R x , y  abattrév R xj , y  
   y j
 
    
 
( ) 
x
 + coefrév  
k
C x e Ck
  x    C e 1 − abattrév C k
→î x, y
NDC jx   rév
x, y
   C e e  
   e=0 Ck y  y iC  
  VA  coefacq x 


+ i i
( )
 VA  coefacq x  (1 + frachat i )  1 +  iT (1 − feiT ) k NRACi  k  1 −  k
x i
(
Cx
)  abattRac ix 
 k k 

Cette relation (1) nous permettra d’établir les relations de tarification sous des
hypothèses déterministes données a priori.

C - 103
François Lhomme 17/04/2021

c) Contraintes imposées à la tarification


L'équation établie ci-dessus impose pour l’équilibre du régime,  k ≥ 1 :

( )
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facq k ) 
 VS *i / k 
  
 VAk  coefacqk 
x


  ( )
 1 −  C k  coefliq x  NL→î j
x
j k
x








+ 
 rév j
R
(x
 1 − )C x
k  coefliq x
j 





T


 
 i  j   y  yiR
i ( x
) →î x
(
 coefrévR  k NL j − k NL j  R j  1 − abattrév j  
→î x , y
)
R x, y 

 (2)

    
   
 
j k

   k
i =k j =k
 − →î x

x, y R x, y


NL j Rj abattrév j
  
  y  
   
( )
x
 
k
C x e Ck
 + coefrévC   e NDC j   rév e  x    C e 1 − abattrév k 
x →î x , y C x, y
  C k y  yiC  
  e =0  
 VAi  coefacqix
+ ( ) ( ) 
 (1 + frachat i ) / 1 +  ki (1 − feki )k NRAC ix  ik  1 −  C k  abattRac ix 
x

 VAk  coefacqk
x

( )
avec VS*i/k = VS i (1 + fg sin i ) / 1 +  ki (1 − feki ) la valeur de service en i (y compris coûts de
gestion rattachés au service des prestations) actualisée (si k < i) ou capitalisée
(si k > i) à la date (k).

2. Les Provisions Mathématiques

La Provision mathématique est le montant estimé prudemment dont il faut disposer pour
servir les engagements contractés à une date considérée.
Ce montant nécessaire pour couvrir les engagements est aléatoire du fait :
- de l'aléa sur la mortalité de la population,
- de l'aléa sur le comportement de la population (date de liquidation en rente, choix
des options de réversion, décisions de rachats),
- de l'inconnue concernant la politique de revalorisation de la valeur de service,
- de l'inconnue sur les produits financiers susceptibles d'être dégagés.

a) Expression des engagements


En scénario déterministe, son expression s'obtient à partir de la relation de trésorerie (1),
dans laquelle on va distinguer les prestations déjà servies et les prestations à servir,
pour la population adhérente à la date (S).

C - 104
François Lhomme 17/04/2021

Considérons une date S, et décomposons les flux de trésorerie entre ceux qui se
produisent avant la date (S) et les flux qui se produisent après cette date :
x
T AT =


( )
T A 0x 1 +  (1 − fe ) +
0T 0T


 S
( )  →î x
− PR0   VS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT ) NL 0 + coefrévR  NL0 − NL 0   rév 0  y
x


( x
)
→î x R x

 yiR
→î x , y  
R 0  

 i =1

 
 
 0
T

 i
i = S +1
i ( iT )
− PR x  VS (1 + fg sin )  1 +  (1 − fe ) NL→î 0x + coefrév  NLx − NL→î 0x   R x    →î 0x , y  
iT 

R ( 0 ) rév 0
y  yiR
R 

 
 ( )
VS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )   
   
   x  x, y R x   
 0 NL j  1 −   R j abattrév j  rév j  +
→î x, y R 
 S  i    
   
− PC 0x    coefliq xj  ij   y
  


i =1  j =1
 
(
x →î x
)
 coefrévR  0 NL j − 0 NL j    R j  rév j 1 − abattrév j  →î x , y R x
( )
R x, y 
 


   y  yiR  


+ VA  coefacq x  NRAC x  abattRac x  (1 + frachat )  1 +  (1 − fe )
 i i 0 i i i ( ) iT iT




 
 
 ( )
VS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )  
  
   x  x, y R x    
 S  0 NL j  1 −   R j abattrév j  rév j  +
→ î x, y R   
      
 
  coefliq j   j   
  
x i y



 j =1
 

(
x →î x
)
coefrévR  0 NL j − 0 NL j    R j  rév j 1 − abattrév j   
→î x , y R x
( R x, y
)  
− PC 0x       
T y  yiR

 
 i = S +1       
   0 NL→î j  1 −   R j abattrév R j  rév
x x , y x , y R x
 +  
  i i 


j
   
+  coefliq j   j     
x y





 j = S +1
( )
 coefrévR  0 NL j − 0 NL j    R j  rév j 1 − abattrév j  

x →î x →î x , y R x
( )
R x , y 
  
   y  yiR  
 
 + VAi  coefacqix 0 NRAC ix  abattRac ix  (1 + frachat i )  1 +  iT (1 − feiT ) ( )  
 S 
( )
i
−   PC 0x , yVS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )  ij  coefrévC  →C î x , y  0 NDC jx 
 i =1 y  yiC 0
j =1 
 
 
 T 
( )
S
−   PC 0x , yVS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )  ij  coefrévC  →C î 0  0 NDC jx
x, y

 i = S +1y  yiC j =1 
 ° ° °
 
 T 
( )
i
−   PC 0 VS i (1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )   j  coefrévC   C 0  0 NDC j
→î x , y

x, y i x

 i = S +1y  yiC j = S +1 

C - 105
François Lhomme 17/04/2021

( ) (
 N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk )  1 +  kT (1 − fekT ) ) 
 
   
 
VS i
(
(1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )  )  
 VAk  coefacqk  
x

   
    
  
    




 
( )
 1 −  C kx  coefliqxj  NL→ î xj 

 
 

 S i


 +  rév

R x
j
 1 (−  Cx
k )
 coefliq x
j  

 
 

 i=k  j =k  y yR
(
−    ij kj   coefrévR   k NLxj −  k NL→ î xj →R î x , y  1 − abattrév R xj , y )j
( ) 

 
 
   i
  
   −   k NL→î xj  R x , y  abattrév R xj , y   
   j
  
  
y
  

( )  
x
 + coefrév  C x, y 
k
 C x e Ck
C  e NDC j   rév e     C e 1 − abattrév k
x →î x , y
   x   
  e=0 Ck y  yiC   

  

 + VAi  coefacqix  (1 + frachat i )  1 +  iT (1 − feiT ) k NRACix  ik  1 −  C kx  abattRac ix  
( ) ( )
x

  VA  coefacq 
  k k  
 
 




VS i
(
(1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )  ) 

 VAk  coefacqk
x
 
    
    
x    
S
+  Ck 
k =1 




1 − (  Cx
k ) coefliq x
j  NL →î x
j 






 S
 +  rév

R x
j
( Cx
)
 1 −  k  coefliq j  x 






 
i j
 j k
  ( →î x
coefrévR   k NL j −  k NL j  R j  1 − abattrév j
x
)
→î x , y
( R x, y
) 



 
j =k

y  y iR
 
   −   k NL→ î xj  R x , y  abattrév R xj , y  
   j
 
  
y
 
 
( ) 
x
 + coefrév  C x, y 
k
C x e Ck
C  e NDC j   rév e     C e 1 − abattrév k
→î x, y
 
x
  x 
 T   e=0 Ck y  y iC  
−   
 i = S +1   
  
    



 
( )
 1 −  C kx  coefliqxj  k NL→ î xj 






 
R
j
(
 +  rév  1 −  k  coefliq j 
x C x
) x 





+
 j
i
i j
 j k
  ( →î x
coefrévR   k NL j −  k NL j  R j  1 − abattrév j
x
)
→î x , y
( R x, y
) 

  ° ° °
 
= S +1

y  yi R
 
   −   k NL j  R  abattrév j → î x x , y R x, y
 
   j
 
  
y
 
 
( ) 
x
 + coefrév  C x, y 
k
C x e Ck
C  e NDC j   rév e     C e 1 − abattrév k
x →î x , y
   x  
 Ck y  yiC
  e=0  
 


 VA  coefacq x
 + i i
 ( 1 + frachat )  1 + (  (1 )
− fe )
iT  k NRAC x
 i
 1 (−  C x
k  )
abattRac x 
i 

 VAk  coefacqk
x i iT i k


C - 106
François Lhomme 17/04/2021

( ) ( )
 N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk )  1 +  kT (1 − fekT ) 
 
  
 
VS i
( )
(1 + fg sin i )  1 +  iT (1 − feiT )  
 VAk  coefacqk 
x

  
   
  






( Cx
)
1 −  k  coefliq j  k NL jx →î x 






  rév j ( )
 +  R x  1 −  C kx  coefliq x 
j









  ( →î x
) (
→î x , y
coefrévR   k NL j −  k NL j  R j  1 − abattrév j
x
)
R x, y 



T
x   y  y iR
 
+  Ck  T
 i
i j 

−     j k  −   k NL j  R j  abattrév j
→î x x, y R x, y
k = S +1
 
 i=k  j =k 
y
 
  
( )  
s x
C x e Ck
 + coefrévC   e NDC j   rév e  C x  C C e 1 − abattrév k 
→î x, y C x, y
 
x

   e=0 k y  yi
 
    
    
 
( ) 
x
 + coefrév  C x, y 
k
C x e Ck
    C e 1 − abattrév k 
→î x , y
 e NDC j   rév e  
x
  C x
   e = s +1 Ck y  y iC   (3)
  VA  coefacq x 


+ i
 VA  coefacq x
i
 (1 + frachat ) ( 1 +  ) (1 − fe ) NRAC x
(i
 1 )
−  Cx
k  abattRac x 
i 

i iT iT  k i k
 k k

L'engagement couru à la date s est constitué de la valeur actuelle des prestations


ultérieures à la date (s) (détaillées ci-dessus) relatives aux points acquis à cette date,
pour :
- les rentiers,
- les réversataires de rentiers,
- les réversataires de cotisants,
pour lesquels dans la relation ci-dessus, on va distinguer les prestations déjà servies et
les prestations à servir,
- les cotisants, pour lesquels seront servies des prestations de rente directe, de
rente de réversion sur cotisants et sur rentiers, et des prestations de rachats.

Par conséquent, les engagements en cours à la date (s) s'écrivent :

C - 107
François Lhomme 17/04/2021

x
E As =

PR 0x 
t

 VS *
i = s +1
i/s


(
 NL→î 0 + coefrév R  NLx0 − NL→î 0   rév
x x R x
0
→î x , y 
  R 0 
y  yi
R

)
VS *i / s  
 
     
 s  0 NL→î xj  1 −   R xj , y abattrév R xj , y  révR x
+  
  j 

 coefliq xj  ij   y  
 


 j =1
 
(
 coefrév R  0 NLxj − 0 NL→î j    R →î j  rév
x x, y R x
) j
1 − abattrév R j 
x, y


( ) 

   
t y  yiR
+ PC 0x    
i = s +1 
    
 0 NL→î xj  1 −   R xj , y abattrév R xj , y  rév R x
+ 
  i
  j 
 
 +  coefliq j   j  
  
 
x i y

 j = s +1
  
x →î x
(
 coefrév R  0 NL j − 0 NL j    R j  rév j 1 − abattrév R j
→î x , y R x
) x, y
( )
 
 
  y  yiR  
+ VAi  coefacqix  0 NRAC ix  0 abattRac ix  (1 + frachat i ) 
t s

  PC VS *i / s ij  coefrévC  →C î 0 


x, y
+ x, y
0 0 NDC jx
i = s +1y  yiC j =1
t i
+   PC
i = s +1y  yiC
x, y
0 VS *i / s ij  coefrévC   C →î x , y
0 
j = s +1
0 NDC jx

  VS *i / s 
   
  VAk  coefacqk
x

 
   ( )
 1 −  C kx  coefliq x  NL→î xj
j k




 
 

(
 +  rév j  1 −  k  coefliq j 
R x Cx x
) 



  s i j x
( →î →î
)
     j  k   coefrév R   k NL j −  k NL j  R j  1 − abattrév j −   k NL j  R j  abattrév j 
x x , y
(
R x , y →î x
) x , y R x , y  

  j =k  y  yi R y  
    
( )
k x
  
C
 + coefrévC   e NDC j   rév e  e k    C e 1 − abattrév k 
x C x → î x, y C x , y

   x
C k y  yiC  
 e=0 
  
t  
s

+  C kx   
k =1 i = s +1  ( )
 1 −  C kx  coefliq x  NL→î xj
j k




 
 
 
 R x Cx
(
 +  rév j  1 −  k  coefliq j 
x
) 




j
( ) ( ) x, y 
i
  +   j  k   coefrév R   k NL j −  k NL j  R j  1 − abattrév j −   k NL j  R j  abattrév j 
i x → î x → î x, y R x, y → î x x, y R

  j = s +1  y  yiR y  
    
 
( ) 
k x
 + coefrévC   e NDC jx   rév e Ck
 C 
C x →î x , y C x, y
     1 − abattrév 
 e
C kx y  yiC
e k

   e=0  
  
  
  VAi  coefacqi 1 + frachat i
  VA  coefacq x  (1 +  A )(1 − fe )  (1 +  it )(1 − feit )  k NRAC i   k  1 −  k  abattRac i ( ) 
x
Cx
+ A x i x

  k k si si 

C - 108
François Lhomme 17/04/2021

x
E AS =
T

 VS *
i = S +1
i/S


(
 PR0x  NL→î 0 + PR0x  coefrévR  NLx0 − NL→î 0   rév
x x R x
0
  R 0 
y  yi
R
)
→î x, y 


VS *i / S  
 
     
  0 NL→ î xj  1 −   R xj , y abattrév R xj , y rév R x
+  
 j
 PC 0x   coefliq xj  ij    
S
 y 
 

 
j =1

(
 coefrévR  0 NLxj − 0 NL→î j    R → î j  rév
x x ,
)y R x
j
1 − (
abattrév R x
j
, y


) 

T
    R
 
+  
y y i

i = S +1 
     
 0 NL→ î xj  1 −   R xj , y abattrév R xj , y rév R x
+ 
 i
  j
 
 + PC 0   coefliq j   j  
  
 
x x i y



j = S +1

x →î x
( )
 coefrévR  0 NL j − 0 NL j    R j  rév j 1 − abattrév R j
→î x, y R x
( x, y
)
 
 
  y  y iR  
+ PC 0  VAi  coefacqi 0 NRACi 0 abattRac i  (1 + frachat i )
x x x x 
T s

  PC VS *i / S ij  coefrévC  →C î 0 


x, y
+ x, y
0 0 NDC jx
i = S +1 y  y iC j =1

T i

  PC VS *i / S ij  coefrévC  →C î 0 


x, y
+ x, y
0 0 NDC jx
i = S +1 y  y iC j = s +1

VS *i / S  
 




C
( x
) → î x 
 1 −  k  coefliq j  k NL j  1 −   R j  abattrév j  rév j 
x

x, y R x, y R x 

 
 
 
  y 
( )
   
 +  rév  1 −  C k  coefliqxj   
R x x
 S
   ij kj   
j

 j =k
 y  yiR
(
  coefrévR   k NLxj −  k NL→î j →R î j  1 − abattrév R j
x x , y
) ( x , y
)  
 

   
 ( )
C x, y  
k x
C x e Ck
C e  C
 + coefrév  NDC x
    
→î x , y
1 − abattrév
  j rév e
Ckx y  yiC
e k
 
 e=0 
T S
Ckx
 
+  x 
i = S +1 k =1 VAk  coefacqk 


x
( ) x 
 1 −  C k  coefliqxj  k NL→î j  1 −   R xj , y  abattrév R j  rév

x , y R x
j



 
 

  y 
( )
   
 i
 +  rév j  1 −  k  coefliq j 
R x Cx x
 
 +  ij   
 j = S +1   coefrévR   k NL j −  k NL j  R j  1 − abattrév j
 y  y iR
x →î x
( →î x , y
) ( R x, y
)  
 

   
 ( )
C x, y  
k x
C x e Ck
 + coefrévC   e NDC j   rév e  C x  C C e 1 − abattrév k  
 x →î x, y

  e=0 k y  yi 
 
 + VA  coefacq x  1 + frachat i  NRAC x  i  1 −  C x  abattRac x
 i i
+  (( − ) k
) i k ( k ) i


 1 Si 1 fe Si 

C - 109
François Lhomme 17/04/2021

Les engagements en cours à la date s s'écrivent ainsi :

 (1 + fg sin i )  (1 + vsSi ) 
VS S

( )
1 +  Si (1 − feSi ) 

  s i  
   j  PR j  NL j
→î x
 
x

  j =0  
   i   
    ij  s PR jx  s NL→ î j +  
x

   j = s +1  
   i  
t


+   ij  s PRRév → î xj  s NLxj  coefrévR  1 − s → î xj 

 j = s +1
(  


)
E Ax
S =       
i = s +1   +  
t s s

   
  j = s +1 e = 0 k = e e PCRév
→î x
k e NDC j
x
 
   


 s i
 +   j  PRRév →î x
j  NL j  coefrévR  1 − s
x
(→î x
j

) 

  j =0  
  s j j j  
   k e  
→s x
+ PCRév k NDC x

 j = 0 e = 0 k = e 
e j
 
 
+ VA  coefacq x  abattRac x  (1 + frachat i )  PC x  NRAC x 
 i i i
( )
1 +  Si (1 − feSi )
s s i


avec :
 
PR jx  s NLxj = PC sx  s NLxj  coefliqxj  1 −  ΔR j  abattrév R j   rév  si j  s
x,y x, y R x
- s j
 y 
Ceci correspond aux points acquis jusqu'à la date (s) par les rentiers liquidant en
rente à la date (j) (j > s), après application des coefficients de liquidation (suivant
l'âge de liquidation et le choix de réversibilité des droits) ;

- s PRRév →î j s NLxj = PC sx s NLxj  coefliqxj   rév


x R
j  R j

x
Δ→î  1 − abattrév R j
y  yiR
x,y
( x ,y
) si j  s
Ceci correspond aux points parmi les s PR jx  s NLxj sur lesquels portent encore des
droits de réversion à la date (i);

- PR jx  NLxj = PR0x  NLx0 si j = 0


 
= PC sx  NLxj  coefliq xj  1 −  ΔR j  abattrév R j   rév  si 0  j  s
x,y x, y R x
j 
 y 
Ceci correspond aux points des retraités ayant liquidé en rente à la date (j) (j  s)
PRRév →î j = PR 0x   rév Δ
x x →î x,y
- R
0 R 0 si j = 0
y  yiR

= PC jx  coefliq xj   rév
R
j

x
Δ →î x,y
R j (
 1 − abattrév R j
x, y
)si j  0
y  yiR

C - 110
François Lhomme 17/04/2021

Ceci correspond aux point unitaires des réversataires survivants à la date (i) d'un
rentier ayant liquidé à la date (j) - ou d'un cotisant allant liquider à la date (j) -
avec option de réversion et décédés avant ou à cette date (i) (j > i).

- PC  NL = PC  NL + 
x x x x
j
kj  Ckx  1 −  C k( x
) k NLxj
VAk  coefacq
j j 0 0 j x
k =1

( )
k

kj  Ckx  1 −  C k
s x

- PC  NL = PC  NL + 
x
s s
x x x
k NLxj
VAk  coefacq
j 0 0 j x
k =1 k

Ceci correspond aux points acquis jusqu'à la date (s) par les personnes liquidant
en rente à la date (j), avant abattements de liquidation.

- PC  NRAC = PC  NRAC + 
x x x x
j
kj  Ckx  1 −  C k( x
) k NRAC jx
VAk  coefacq
j j 0 0 j x
k =1

( )
k

kj  Ckx  1 −  C k
s x

- PC  NRAC = PC  NRAC + 
x
s s
x x x
k NRAC jx
VAk  coefacq
j 0 0 j x
k =1 k

Ceci correspond aux points acquis jusqu'à la date (s) et rachetés à la date (j)

 PC
x x, y
- e PCRév →î j = x
0 →C î 0 si e = 0
y  yiC

+
j

 e C kx  δrév
C
e
x x,y
 ΔC→î e  1 − abattrév C k ( x, y
)  j
k
x
k = e y  yiC VAk coefacq k
k 1

Ceci correspond aux points unitaires des réversataires survivants à la date (i) d'un
cotisant entré en (e), ayant adopté l'option de réversion et décédé durant sa phase
de cotisation à cette même date (i).

Les engagements contractés s'écrivent donc sous la forme :


(( Re nte x
s i
+  Cotisants
s i
x
+  sRRév i +  CRév
s i
 (1 + fg sin i )
x x
) )(1 +(1 +)(1vs− fe) Si

)
 VS s
E Ax
S =  (1 + vaSi )  VA
Si Si

+  sRachat i  (1 + frachat i )
i = S +1 x

(1 +  Si )(1 − feSi ) s
En particulier, cette expression nous donne la PMT réglementaire, avec τvs = 0 et
(1 +  )(1 − fe ) définis réglementairement.
si si

On peut étendre par ailleurs la définition des engagements en décomposant les droits
x
acquis par génération de versement. Cette expression e E A S (détaillée en paragraphe c) )
nous permettra de mettre en regard année après année le niveau des engagements
contractés l'année (e) et l’actif lui correspondant, sous réserve de pouvoir affecter les
produits financiers par génération (e).

b) Expression de la PMT
Dans une approche réglementaire, la PM s'écrit en prenant les hypothèses suivantes :

C - 111
François Lhomme 17/04/2021

1. la table de mortalité adoptée est réglementaire, fixée par décret,


2. les différentes options proposées à la personne avant la liquidation sont
supposées actuariellement neutres : Seule l'option de liquidation sans adoption de
réversion à un âge de référence donné est considérée,
3. on considère qu'il n'y a pas de revalorisation future, mais que les taux financiers
dégagés sont à des niveaux très bas, égaux à 75% du TME pour les 8ères années de
projection, et à 60% du TME pour la suite, nets de prélèvements sur encours [22].

4. dans un second temps, des provisions complémentaires pourront être constituées


pour provisionner le risque d'arbitrage de l'assuré dans une configuration future
probable.

Il s'ensuit que la Provision Mathématique réglementaire (dite "Théorique") s'écrit :


 (N M LR R
x x x *x x
)
+ DRRix RR*p i + DRCix  RC*p i  (1 + fg sini )
x

PMTt =   VS t
x i i i pi

i =t +1 (1 − t ) i −t

où la mention (*) indique que la projection des prestations futures se fait suivant
l'hypothèse (2) indiquée ci-dessus.

c) Expression par génération de versement


On peut étendre cette définition en décomposant les points acquis par génération de
versement. Cette expression nous permettra de mettre en regard année après année le
niveau des engagements contractés l'année (e) et l’actif lui correspondant.

 (1 + fg sin i )  (1 + vssi ) 
VS s

( )
1 +  Si (1 − feSi ) 

  s i  
   j e PR j e NL j
→î x
 
x

  j =e  
   i   
    ij e PR jx e NL→ î j +  
x

   j = s +1  
   i  
T

   j = s +1
(
+   ij e PRRév → î xj e NLxj  coefrévR  1 − s → î xj  )



e E Ax
S =       
i = S +1   +  
t s

  j  →î x x
 e PCRév k e NDC j
 
 
= s +1 k = e  


 s i
+   j e PRRév j e NL j  coefrévR  1 − s j
→î x x
( )
→î x 



  j =e  
  s j j  
 +  k e PCRév k e NDC j 
→s x

x

  j = 0 k = e  
 
+ VA  coefacq x  abattRac x  (1 + frachat i )  PC x  NRAC x 
 i i
(i
)
1 +  Si (1 − feSi )
e s e i


22 Se référer à l’article A441-4 (note 18)


C - 112
François Lhomme 17/04/2021

avec :
 
PR jx e NLxj = e PC sx e NLxj  coefliq xj  1 −  ΔR j  abattrév R j   rév  si j  s
x,y x, y R x
e j 
 y 
 
= e PC jx e NLxj  coefliq xj  1 −  ΔR j  abattrév R j   rév  si j  s
x,y x, y R x
j 
 y 
e PRRév →î j e NLxj = e PC sx e NLxj  coefliq xj   rév
x R
j

x
Δ
y  yiR
→î x,y
R j ( )si j  s
x, y
 1 − abattrév R j

= e PC jx e NLxj  coefliq xj   rév Δ  (1 − abattrév )si 0  j  s


x →î x,y R x, y
R
j
 R j j
y  yiR

= PR0x   rév Δ
x →î x,y
R
0 R 0 si j = e = 0
y  yiR

e PC sx e NLxj = PC 0x 0 NLxj si j = e = 0

=
(
ej  C ex  1 −  C e
x
) NL x
sinon
VAe  coefacq x e j
e

e PC sx e NRAC jx = PC 0x 0 NRAC jx si j = e = 0

=
(
ej  C ex  1 −  C e
x
) NRAC x
sinon
VAe  coefacq x e j
e

 PC
x x ,y
e PCRév →î j = x
0 →C î 0 si e = 0
y  yiC

+ 
j
e Ckx  δrév
C
e
x x,y
(
 ΔC→î e  1 − abattrév C k
x ,y
) 
j
k
k =e y  yiC VAk coefacqkx
k 1

3. Méthodes d'amortissement de la PMT


Une ambiguïté réside dans l'échéance réglementaire à laquelle la PTS doit couvrir la PMT
suivant le taux exposé à l'article A441-4. Suite à la révision de cet article en 1995, la
PMT du régime Préfon Retraite fait l'objet d'un amortissement entre le montant des
engagements évalué au taux de l'époque de 4,5% et le taux d'actualisation de référence
en vigueur à chaque arrêté, sur la période 1995-2010.

A titre d'illustration, prenons un exemple simplifié et considérons l'amortissement


obtenu pour un taux d'actualisation de référence passant de 4,5% à 3% en 1995, puis à
2,5% en 2003 et à 2,1% en 2005 pour enfin rester stable jusqu'en 2020 :

C - 113
François Lhomme 17/04/2021

Pondération des taux d'actualisation


4,50% 3% 2,50% 2,10% TTM
100% 5,00%

90%
4,5%
4,4% 4,50%
80% 4,3%
4,2%
4,0%
70% 3,9%
4,00%
3,8%
3,7%
60%
3,6%

50% 3,50%

3,2%
40% 3,1%

3,00%
30%
2,6%
20% 2,5%
2,3% 2,50%
2,2%
10%
2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1%

0% 2,00%
95

96

97

98

99

00

01

02

03

04

05

06

07

08

09

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20
19

19

19

19

19

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20
où TTM désigne le taux technique d'évaluation pour lequel les engagements valent la
PMT amortie.

Cependant l'article A441-4 (cf. note 18) semble indiquer que chaque fois que le taux
réglementaire est révisé, le régime dispose d'un nouveau délai de 15 années pour ajuster
sa PMT.

n
La PMT s'évalue alors sous la forme : PMT (t ) =  k (t )  Eng t ( k )
k =0

où τk est le kème taux d'actualisation en vigueur l'exercice Nk. N0 étant l'année 1995
de début des amortissements,
αk(t) est le coefficient de pondération affecté à Engt (τk),
t − N k  n  t − N i  
 k (t ) =     1 −  15   si k  0
 15  i = k +1  
n
 t − N i  
= 1 −  1 −    si k = 0
i =1   15 
avec X  = min (max(0%; X );100% )

A titre d'illustration, voici la pondération qui en résulterait pour un taux d'actualisation


de référence passant de 4,5% à 3% en 1995, puis à 2,5% en 2003 et à 2,1% en 2005 pour
enfin rester stable jusqu'en 2020 comme indiqué dans l'exemple précédent :

C - 114
François Lhomme 17/04/2021

Pondération des taux d'actualisation


4,50% 3% 2,50% 2,10% TTM
100% 5,00%

90%
4,5%
4,4% 4,50%
80% 4,3%
4,2%
4,0%
70%
3,9%
4,00%
3,8%
3,7%
60%
3,6%

3,5%
50% 3,50%
3,3%

40% 3,1%

2,9% 3,00%
30% 2,8%
2,6%
2,5%
20% 2,5%
2,4% 2,50%
2,4%
2,3%
2,3% 2,2%
10% 2,2% 2,2%
2,1% 2,1%

0% 2,00%
95

96

97

98

99

00

01

02

03

04

05

06

07

08

09

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20
19

19

19

19

19

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20

20
où TTM désigne le taux technique d'évaluation pour lequel les engagements valent la
PMT amortie.

C - 115
François Lhomme 17/04/2021

Annexe D. Tarification
Ce chapitre utilise les notations et scénarios présentés en introduction du Chapitre 3 – 4.

1. Coefficients d'anticipation / prorogation du régime

Sous l’hypothèse de neutralité du choix des options de réversion (dont on verra la


traduction dans le paragraphe suivant), la relation (2) présentée en Annexe C – 1. c) se
simplifie en faisant abstraction de l'option de réversion et devient à l'équilibre :

( ) ( )
T  i
(
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx  (1 − facq k )  1 +  kT  (1 − fekT )  VAk  coefacqkx =  VS *i / T  kj  coefliq xj  ij k NL→î j
i =k 
x
)
j =k 

Cette relation doit rester vraie, quelle que soit la date de liquidation de la rente j, et
quelle que soit la génération x considérée.
C’est-à-dire,
en notant xR l'âge de départ en retraite de référence pour le régime,
j0 la date de liquidation de référence pour la génération x, j0 = xR - x :
et en considérant deux scénarios possibles depuis la date (k) :
- Sc 1 : tous les cotisants de la génération (x) liquident au cours de l'exercice (j),
- Sc 2 : tous les cotisants de la génération (x) liquident au cours de l'exercice de
référence (j0), on doit avoir :
T T

VS * ij  coefliqxj  k NL→î j = VS *i / T ij 0  coefliqxj0  k NL→î j 0 ,


x x
i /T
i= j i = j0

d'où,
T T

VS *i / T ij  coefliqxj  s →î k = VS *i / T ij0  coefliqxj0  s →î k


x x

i= j i = j0

→jx → j0 x
(car NL j = N k  M k  s et NL j0 = N k  M k  s )
x x x x x x
k k

et :
T

VS *
x
ij 0  s → î j 0  s → j 0 j  s → j k
x x
i /T
i = j0
coefliq xj = T

VS * ij  s → î j  s → j k
x x
i /T
i= j

D - 116
François Lhomme 17/04/2021

Conclusion :
T T

VS * ij0  s →î j0 VS * ij0  s →î j


x x
i /T i /T
i = j0 x i = j0
coefliq xj = T
 s → j0 j = T

VS * ij  s →î j VS * ij  s →î j


x x
i /T i /T
i= j i= j

Remarque : On n'anticipe pas de rachats ici, en considérant leurs effets rendus neutres
par le tarif indiqué par la suite sur ce point.

Dans le scénario déterministe considéré, coefliqxj devient [23] :

 (1 +  )
t
l x +i j −i
j  
i= j l x+ j j0 − j a x+j j
coefliqxj  t 0 = 

 (1 +  j ) 
j −i l x +i a x+j j
i= j l x+ j

On retrouve la même expression que pour un contrat de rente viagère par capitalisation
classique.

2. Coefficients d'abattement pour choix de la réversion


De la relation (2) présentée en Annexe C – 1. c), on déduit également, par souci de
neutralité des choix d’options de garantie de réversion à la liquidation :
z, j :

 (VS *
i= j
T

i /T (
ij  coefrévR  (
 k NL j −  k NL
x →î
j R
x
) →î x , z
j (1 − abattrév )) =  (VS *
R x,z
j
T

i= j
i /T ij  (
k
x
) x,z
NL→î j  R j  abattrév R j
x,z
)
i  zmin
R
−z

c'est-à-dire:
 

 
T
(
VS *i / T ij  k NL→î j  R j
x x,z
( )) 

R x,z
= 1 / 1 + T
i= j  , ce qui se réécrit :
( ( ( ) )
abattrév j
 

→î x , z
VS *i / T ij  coefrévR  k NLxj − k NL→î j  R j
x
 
 ii = zj R − z 
 min 
 

 
T
(
VS *i / T  j  s j
i →î x 
 )
= 1 / 1 + T 
R x,z i= j

( ( ) )
abattrév j
 
 VS *i / T ij  coefrévR  1 − s →î j  s →î j 
x z

 ii = zj R − z 
 min 

De même pour la neutralité des choix d'option de garantie de réversion à l'entrée, il faut
que :

23 Les notations de fractionnement ne sont pas reprises dans ce chapitre.


D - 117
François Lhomme 17/04/2021

 VS *i / T 
  
 VAk  coefacqk
x


T

 i (
 −  C kx  coefliqx  NL→î xj
 j k )  = 0


i =k 

 j k 
( )
i j
k x
C x e Ck
 + coefrévC   e NDC jx   rév    C e 1 − abattrév C k
→î x , y

x, y
j =k 
  e x
Ck y  yiC 
  e =0 


t 

i=k 

 VS *i / t 
i
i j
j  k  Cx
(
k  coefliq j  k NL
x

j  =
→î x
 )
j =k 
t 
 VS *     coefrév  
i/t
i
i
j
j
k

C
k

e NDC jx   rév
C
e
x

Ckx
e
x
Ck y  yiC
(
   C e 1 − abattrév C k
→î x , y x, y
) 
i=k
 j =k  e=0 
Cette relation doit rester vraie pour un réversataire (y) donné :
T  i
i j
k
  C x   x  →kˆ x , y  abattrév C kx , y   coefliq x  NL→î xj   =
 

i =k 
VS *i / T j =k
 j  k  
 e =0 
rév e e k C e
 j k


 
( ) 
T i k x
C x e Ck
 VS *i / T  ij kj  coefrévC   e NDC jx   rév →î x , y C x, y
  e
 x
  C e 1 − abattrév k
i =k  j =k  e =0 Ck 
i  ymin
C
−y

d'où,
 

 
T 

i =k 
i
i j x
( →î x
k

e =0 
C x →kˆ
x
)
VS *i / T   j k  coefliq j k NL j     rév e  A e e M kˆ  1− e LRkˆ e Ck   C e   
x x x
(→kˆ
x, y  
 )
  
= 1 / 1 + ,
C x, y j =k
abattrév

( 
)
k
 
( )
T i k
coefrévC  N kˆx  M kˆx 1 − LRkˆx  VS *i / T  ij kj   rév  NDC jx e Ckx  →C î e 
x x , y
 C
e e 
 i =k ,  j =k e =0  
 i  yi − y 

car e  kx =
x
(
A→k̂ e e M k̂x  1− e LRk̂x e Ckx )
N  M  1 − LR  Ckx
x

x

( x

)
En prenant en compte la relation de tarification de coefliqjx et en tarifant sans anticiper
de rachats à partir de la date (k), l'expression de abattrévC se simplifie et devient,
 
 T
i
(
→î x j0
k

e =0 
C x →kˆ
x
x
)
   j0  VS *i / T s k  k    rév e  A e e M kˆ  1− e LRkˆ e Ck   C e  
x x →kˆ
x, y 


( )
= 1 / 1 + 0
C x, y i= j
abattrév
 
( )
k
t  t k 
 coefrévC   VS *i / T  ij kj   rév C x

e e
NDC x
 C
j e k
x
 →î x , y
C e

 
 i =k ,  j =k e =0  
 i  yi − y 
avec ici :
  Lx 

e NDC = e N  M  (1− e LR ) 1 −   D xj si j  e, avec j  k  e


x x e j x x
j

j −1 e
2 
k j −1

 Lx 
j j   j
Dx
x 
= Aj  1 −  si j = e = k
 4  2
 
D - 118
François Lhomme 17/04/2021

Pour une génération (e) particulière, nous avons ainsi :


 
 T
(
   j0  VS *i / T s k  k  A e e M kˆ  1− e LRkˆ 
i →î x j0 →kˆ
x
x
) x

( )
= 1 / 1 + 0 
C x, y i= j
e abattrév k
 T  t 
 coefrévC   VS *i / T   j k e NDC j  s k  
i j x →î y

 i =k ,  j =k 
 i  yi − y 
 



T
kjx   ijx  VS *i / T s →î k
i = jx
x
( 


)
C x, y
et e abattrév k = 1 / 1 +

T 
( )1− e LR j −1  L 
e j 
x x
 coefrév  Dx  
T

 C  VS *i / T s k  →î y
 s k 
 k
j → j −1 x 
 1−
1− e LRkˆx  2 
 j
 
 i =k , j =k
 
 i  yi − y

L'introduction de rachats anticipés vient réduire le montant de la garantie de réversion et


x, y
réduirait donc le montant de l'abattement. La tarification d' e abattrév C k sans anticiper de
rachats est donc prudente.
x, y
Par contre, il faudra se donner une loi de départ en retraite pour tarifer e abattrév C k .

3. Coefficients d'âge d'acquisition des points


Sous cette hypothèse de tarif,

( ) ( ) ( )
T T
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk )  1 +  kT  (1 − fekT )  VAk  coefacqkx =  VS *i / T ij0   k NL→î j
A x

i = j0 j =k

Avec l’hypothèse écrite ici que tous liquident à j0, et que le stock est fermé en k, sans

( )
T


x x
possibilité de rachats ultérieurs, nous avons également : k NL→î j = N →î kˆ M kˆx 1− LRkˆx
j =k

et
T
coefacqkx =   i 
 VS (1 + fg sin i ) x
 ijx  s →î kˆ 
i = jx  VAk (1 − facqk )(1 +  ki )(1 − feki )
A

T
 VS *i / k x
=   ijx   s →î kˆ 
i = jx  VAk (1 − facqk ) 
En utilisant le fait que coefacqkx0 =1, l'expression devient :

 ( )
T
x
i
j0  VS *i / k s →î kˆ
i = j0
coefacq = x

 ( )
k T
x0
i
j0  VS *i / k s →î kˆ
i = j0

Sous le scénario déterministe donné, coefacqkx devient

 ((1 +  ) )
T
k −i x
 s →î kˆ
i = j0
k
j0 − k a x+k k
coefacq  x
=
 ((1 +  ) ) a xCk
k T
k −i x0
k  s →î kˆ xR − xC

i = j0

D - 119
François Lhomme 17/04/2021

4. Valeur d'acquisition du point


A partir de la relation utilisée pour la détermination des coefficients d’acquisition, et en
considérant la génération de référence x0, nous avons à l'équilibre tarifaire : VAk = VA *k ,
et :
T
 VS *i / k x0 
coefacqkx0 =   ij0   s →î kˆ  = 1
i = j0  VA *k (1 − facqk ) 
T  i  s →î 0 
x

Ou encore : VA *k =   0 kˆ
 VS *i / k  .
j

i = j0 1 − facqk

 
Sous le scénario déterministe donné,
VS k  (1 + fg sink )
VA *k   xR − xC a xCk
1 − facqk

Remarque : Il s'agit d'une valeur d'acquisition VAk* d'équilibre qui peut être
éventuellement corrigée au vu de la situation du stock.

5. Coefficient de réduction de la valeur de rachat

Toujours par souci de neutralité des différentes options qui s'offrent à l'adhérent, on
devra avoir équivalence entre rachat et liquidation en rente immédiate.
On reprend donc l'expression de base de la tarification d'une prime, en ignorant la
réversibilité et en supposant que la date de liquidation (j) est unique pour toute la
population (x) ainsi que la date de rachat (j) :
T

VS * ij  coefliqxj  NL→î j =


x
i /T
i= j ,
VA j  coefacq xj  (1 + frachat j ) (1 +  jT )(1 − fe jT ) NRAC jx  abattRac xj
avec ici : NLxj = NRAC jx = N jx  M jx

( )
ij  coefliqxj  s →î j = VA j  coefacq xj  (1 + frachat j ) 1 +  jT (1 − fe jT ) abattRac xj ;
T

VS *
x
i /T
i= j

( )
ij0  s →î j = VA j  coefacq xj  (1 + frachat j ) 1 +  jT (1 − fe jT ) abattRac xj ;
T

VS *
x
i /T
i = j0
T
(1 + fg sin i )  s →î j = VA j  coefacq xj  (1 + frachat j ) abattRac xj ;
VS (1 +  )(1 − fe )   i x
i j0
i = j0 ji ji

A l'équilibre tarifaire, cette relation se réécrit :


VA * j coefacq xj  (1 − facq j ) = VA j  coefacq xj  (1 + frachat j )  abattRac xj ;

1 − facq j VA * j
D'où, abattRac j =
x

1 + frachat j VA j

D - 120
François Lhomme 17/04/2021

Annexe E. Hypothèses de
simulation de référence
Les applications numériques proposées dans ce mémoire reposent sur le régime Préfon
Retraite.
Les données se basent sur un stock simplifié au 31/12/2003.

Un seul scénario de référence est projeté. Nous retiendrons toutefois comme sensibilité
une projection sans nouvelles générations de versement, avec des engagements arrêtés
à la fin de l’année (1). La méthodologie mise en place dans ce mémoire permet de
décomposer et de visualiser les contributions des différentes hypothèses à l’équilibre du
régime, sur la base d’un scénario central déterminé. C’est la raison pour laquelle nous ne
nous appesantissons pas sur les sensibilités au travers de l’outil de simulation.

Les hypothèses de projection du scénario de référence sont les suivantes :

a) Comportement des adhérents

- Les nouvelles Adhésions simulées sont de 37.220 pour l’année (1), de 13.680
pour l’année (2) et nulles par la suite ;
- Les cotisations unitaires sont constantes en cours de projection, et dépendent
uniquement de l'âge atteint et de l'ancienneté ;
- La proportion de cotisants choisissant la réversion de leurs droits est constante en
cours de projection, et les personnes liquidant leur rente reconduisent à 100%
l'option de réversion, si elles l’avaient adoptées antérieurement ;
- La loi d'âges de départ en retraite est constante au cours du temps, indépendante
de l'ancienneté,
- La mortalité provisionnée suit la table TPRV 93,
- La mortalité projetée suit la loi certifiée d'expérience du portefeuille de rentiers de
CNP Assurances, considérée comme la loi ‘best estimate’ de la mortalité du
régime étudié ;

E - 121
François Lhomme 17/04/2021

Les hypothèses de chiffre d'affaires et d'évolution de la PTS ainsi projetées sont les
suivantes :
600 16 000
PTS
(CA M€) (PTS M€)
CA
14 000
500

12 000

400
10 000

300 8 000

6 000
200

4 000

100
2 000

0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

b) Conditions tarifaires
- Conditions tarifaires projetées égales à celle en vigueur en 2004, exceptées les
valeurs d'acquisition et de service :
2,00 11%
2,01
1,98
1,95
1,90 11%
1,92
1,89 10,12%
1,86 9,98%
1,80 1,82 9,83% 10%
9,68%
1,79
9,52%
1,70 1,73 1,74 1,75 9,35% 10%
1,72 1,73 1,73
9,19%
9,03%
1,60 8,79% 9%
8,70% 8,72% 8,74% 8,76%
8,63% 8,65% 8,67% 8,69%

1,50 9%

1,47 1,47 1,47


1,40 8%

1,30 8%

1,20 7%

1,10 7%
Valeur d'acquisition appliquée
Valeurs de service 60 ans
1,00 6%
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

E - 122
François Lhomme 17/04/2021

c) Conditions financières
- Les Produits financiers affectés à la PTS retenus dans la simulation ont le profil
par génération suivant :

6,00%
Produits financiers globaux
Pdts Fin - génération 0
5,50% Pdts Fin - générations 1 et suivantes
TME

5,00%

4,50%

4,00%

3,50%

3,00%

2,50%

2,00%
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Nous ne modélisons pas la réaction de l’actif aux évolutions de la courbe des


taux, le but dans ce mémoire n’étant pas d’apprécier l’allocation d’actif d’un
régime de retraite. Les taux financiers par générations indiqués ici sont donc
purement conventionnels.

d) Règles de pilotage
Dans le scénario de référence retenu, l'objectif est de rétablir le taux de couverture à
horizon l’année (7), dans la mesure du possible, tout en accordant une revalorisation
minimale de 0,20% de la valeur de service sur la période. Dans la trajectoire exposée, cet
objectif est atteint l’année (10).
La méthode de détermination de la PMT retenue est la méthode réglementaire suivie par
le régime Préfon Retraite, avec amortissement progressif entre
- une PMT calculée au taux de 4,5% (jusque l’année (7)), et
- une PMT calculée au taux réglementaire en vigueur à la date de la clôture.

E - 123
François Lhomme 17/04/2021

Annexe F. Détermination
des prélèvements pour
l'assureur

Il est possible d'évaluer pour l'assureur la création (ou la destruction) de valeur


apportée par la gestion d'un tel régime.
Plus précisément, étant donné le taux τ d' "emprunt" des fonds propres, nous
pouvons définir la création de valeur de la gestion du régime comme étant la valeur
actualisée à τ des résultats sur la période considérée (passés ou projetés [24]) — y
compris les résultats financiers sur fonds propres alloués —, diminué du coût actualisé à
τ de l'‘emprunt’ de ces fonds propres alloués (coût de portage).
Nous pouvons également définir le rendement de cette activité comme étant le
rapport entre la valeur actualisée à τ des résultats sur la période considérée (passés ou
projetés) ramenée à la valeur actualisée à τ des montants de fonds propres alloués. Si ce
rendement est inférieur à τ, le contrat ne permet pas de couvrir le coût de portage des
fonds propres alloués.

Formellement, notons, sur la durée de vie considérée d'un contrat [1,…, t],
- Fi les fonds propres alloués au début de chaque période (F0 = 0)
- Ri les résultats générés par l’activité au cours de chaque période (R0 = 0)

Le coût de portage des fonds propres actualisé à la date 0 s’écrit


CFP = VAN(τ ; Fi – Fi-1 ; i = 1 … t) [25] = FPA x τ
avec FPA = VAN(τ ; Fi ; i = 1 … t)

La valeur des résultats actualisée à la date 0 s’écrit


VRES = VAN(τ + π ; Ri ; i = 1 … t)

24 Le taux d’actualisation τ peut éventuellement être majoré d’une prime de risque π mesurant l’incertitude
sur la réalisation des résultats futurs. Les résultats futurs peuvent également être considérés comme suivant
une distribution de probabilités.
t
Ai
25 VAN(x , Ai , i = 1  t) =  (1 + x )
i =1
i

F - 124
François Lhomme 17/04/2021

La création de valeur vaut alors VRES - CFP

VRES
Le rendement vaut RDT =
FPA

Remarque : Cette définition est proche de la définition du TRI (taux de rendement


interne).
En effet, TRI vérifie VAN( TRI ; AFPi ; i = 1… t) = 0
où AFPi = Fi+1 – Fi – Ri est la dotation de fonds propres alloués au régime pour la
période i.
VAN(TRI ; Ri ; i = 1  t)
TRI vérifie donc : TRI =
VAN(TRI ; Fi ; i = 1  t)

L'étude plus détaillée des différents aspects que sont l'allocation des fonds propres, la
définition du taux d' ‘emprunt’ des fonds propres et la projection des résultats attendus
par l'assureur sort du cadre de ce mémoire.

F - 125
François Lhomme 17/04/2021

Annexe G. Evaluation des


Ressources – Emplois
Les bilans Emplois / Ressources pour un régime L441 se définissent par les relations
fixées de la manière suivante :
- relation sur la PTS et la PGA :
PTS f + PGA f = (PTS d + PGAd )(1 +  )(1 − fe ) + fluxavR (1 +  ) (1 − fe )1/ 2 (1 + trvs ) (1)
1/ 2

où ‘avR’ indique que les montants sont indiqués avant prise en compte de la
revalorisation de la valeur de service ;
‘flux’ désigne les résultats techniques et administratifs, affectés à la PTS et
la PGA ;
‘ρ’ désigne le rendement financier affecté à la PTS. Par définition, ρ est
solution de l'équation (1), les projections de PTS, de flux de cotisations et
de prestations et de la revalorisation de la valeur de service étant données ;
PGA
Si la PGA est dotée de façon à avoir le rapport = fg sin constant, nous aurons
PTS
l'évolution de la PTS suivante :
1 + trvs
PTS f = PTS d (1 +  )(1 − fe ) + fluxavR (1 +  ) (1 − fe )1/ 2
1/ 2

1 + fg sin
Si le ratio fgsin retenu contractuellement pour la constitution de la PGA est
identique au taux de frais de gestion des sinistres retenu pour l'évaluation des
engagements de frais, alors il est possible de confronter uniquement la PTS à la
valeur des engagements hors frais de gestion des sinistres.
On a alors :

2
  flux avR 1 + trvs 
2 
(1 +  )(1 − fe ) = − fluxavR 1 + trvs + 1   + PTS f  PTS d 
 2 1 + fg sin PTS d  2 1 + fg sin  
 

- relation sur l'Engagement Technique équivalent


Eng f (TTE N ) = Eng d , avR (TTE N )  (1 + TTE N )(1 + trvs ) + flux avR (1 + TTE N ) (1 + trvs )
0 1/ 2
(1 bis)
où Engf et Engd,avR ici sont donnés et évalués au taux TTEN,
Engd est évalué fin N-1 avant revalorisation de la valeur de service N,
TTEN est déterminé de façon à avoir Engd,avR(TTEN) = PTSd

G - 126
François Lhomme 17/04/2021

flux0avR est déduit de cette relation (1 bis) :

Eng f (TTE N )
(1 + TC )(1 + trvs ) − PTS d  (1 + TTE N )
PTS f
− Eng d (TTE N )  (1 + TTE N )
0
flux avR = 1 + trvs =
(1 + TTE N )1 / 2 (1 + TTE N )1 / 2
(2)
Des relations (1) et (2), on déduit l’équation des flux suivante :
 fe 
1 +  = (1 + TTE N )1 + (1 + flx )(1 + trvs )(1 + TC ) (3)
 1 − fe 
PTS f
où 1+ΔTC = (avant revalorisation N+1)
Eng f (TTE N )
fluxavR (1 +  ) (1 − fe )1/ 2
1/ 2
0
fluxavR (1 + TTE N )1/ 2

(1 + TC )(1 + fg sin )
et flx =
PTS d  (1 + TTE N )

Cette équation (3) décrit la façon dont est attribuée la production financière d’un
exercice.
Lorsque ΔTC < 0, il y a diminution du ratio de couverture. Et il s’ensuit que le TTE de
l’année suivante augmente.
Lorsque Δflx < 0, il y a gains techniques. 3 facteurs contribuent à la valeur de Δflx :
- La composante Cotisation ΔflxC
Sous l'hypothèse simplificatrice où tous les adhérents cotisent au même âge x C,
nous avons fluxavR  (1 + trvs ) = CA  (1 − facq ) = VA  coefacqxC  nbPts , où nbPts désigne
C

ici les points acquis au cours de l’exercice considéré.


Face à ces droits en points acquis, nous aurons l’engagement suivant évalué au
taux TTEN, sous l'hypothèse simplificatrice que tous liquideront au même âge xL :
flux 0 avR  (1 + trvs ) = ECA (TTE N )= xL − xC a TTE
C
xC
N
 coefliqxL  nbPts  VS
VS coefliqxL
= CA  (1 − facq )    xL − xC a TTE
xC
N

VA coefacq xC

En appliquant la formule Δflx pour la composante ‘cotisation’, nous obtenons


l’expression suivante :
 coefliqxL  VS 
 xL − xC a xC 
TTE N
(1 + TTE N )1 / 2 
CA  (1 − facq ) coefacq xC  VA
flxC =  
PTS d (1 + TTE N )(1 + trvs )  (1 +  )1 / 2 (1 − fe )1 / 2 
−
 (1 + TC )(1 + fg sin )
Implicitement, cette formulation suppose que tous les versements permettent
d’acquérir des droits au même taux technique.

- La composante Résultat Administratif ΔflxAdm

G - 127
François Lhomme 17/04/2021

En appliquant la formule Δflx pour la composante ‘résultat administratif’, nous


obtenons l’expression suivante :

flx Adm = − RésAdm


(1 +  )1/ 2 (1 − fe )1/ 2
PTS d (1 + TTE N )(1 + trvs )(1 + TC )(1 + fg sin )
- La composante Prestations ΔflxP
La composante 'prestations' s’obtient dans notre approche par différence :
flx P = flx − flxC − flx Adm
Elle reflète d'une part le résultat technique lié au service des rentes (écart entre les
montants provisionnés et les montants de versements réels), et les révisions de
provisionnement dues aux éventuelles possibilités d'arbitrage entre les différentes
options offertes aux affiliés du régime L441 d'autre part.

G - 128
François Lhomme 17/04/2021

Annexe H. Equivalence
entre contrats 'classiques'
et L441
1. Phase de constitution du capital
Nous avons vu dans l'expression de la prestation de rachat (cf. Annexe D – 5. ) que le
capital constitutif d'une rente exprimée en points pouvait s'écrire pour les survivants à la
date (i) :
( )
Kix = PCix VAi*  coefacqix  1 − facqix ,

où :
- VAi* désigne la valeur d'acquisition d'équilibre exprimée dans le Chapitre IV – 5.
Ckx
- PCix = , pour un capital que nous supposons ici — sans perte de
VAk  coefacqkx
généralité — constitué à partir d’un versement unique à la date (k), en l'absence
d'option de garantie de réversion.

Le capital constitutif se réécrit donc :


VAi*  coefacqix
K =Ci
x x

VAk  coefacqk
k x
(
1 − facqkx )

Ce capital constitutif est à rapprocher d’un capital acquis à la date (k) dans un contrat
'classique' sans contre-assurance, dans lequel le capital des personnes décédées est
redistribué aux survivants :

( ) (1 +  )(1 − fe ) , pour les survivants à la date (i).


K ix = Ckx 1 − facqkx  ki
→i x
ki

s k

( on se place ici en fin d'année après distribution de la Participation aux Bénéfices et on


suppose l'absence de PPE ).

H - 129
François Lhomme 17/04/2021

On peut donc associer à chaque versement Ckx sur un régime en points, le rendement

sur la période [k, i] ki donné par :


(1 +  ) (1 − fe ) = VA
ki ki
*
i coefacqix
x
s →i k VAk  coefacqkx
Or
T

VA *k ' coefacqkx' =  VS i 
(1 + fg sin i ) x 
 ij0  s →î kˆ ' 
i = j0 
A
(
(1 − facqk ' ) 1 +  k 'i (1 − fek 'i ) ) 

=  VS i 
T
(1 + fg sin i )  i
 →î x
ˆ s
→k x
ˆ' 
(1 − facqk ) 
i = j0  ( )(
(1 − facqk ) 1 +  kiA 1 +  kA'k (1 − feki )(1 − fek 'k ) 0 )j s k k
(1 − facqk ' ) 
= VA *k coefacqkx 
( )
1 +  kkA ' (1 − fekk ' ) (1 − facqk )

x
s →k ' kˆ (1 − facqk ' )
Donc, en supposant facqi = facqk,

(1 +  ) (1 − fe ) = VA
ki ki
*
i
=
(
 coefacqix VA *k 1 +  kiA  (1 − feki ) )
s →i x
k VAk  coefacqkx VAk x
s →i k

Soit : 1 +  ki =
VA *k
VAk
(
 1 +  kiA , )

2. Comparaison des participations aux bénéfices

Plaçons-nous dans le cas où le TTE global du régime valant TTEk à la date (k) doit être
ramené à TTEj0 à la date j0.

Et rappelons les 4 relations suivantes établies dans le cadre de cette étude :

T
 1 + fg sin i 1 + trvski x0 
VA *k =    VS k   ij0  s →î kˆ  (1)
i = j0  1 − facqk ( )
1 +  ki (1 − feki ) 
 fe 
1 +  = (1 + TTE N )1 + (1 + flx )(1 + trvs )(1 + TC ) (2)
 1 − fe 
PTS k +1 = (1 + TC k )  PMTk +1 (TTE k ) = PMTk +1 (TTE k +1 ) (3)
 1 
( )
1
CA  (1 − facq )  coefliq  VS 1 +  0 2
 (1 − fgenc )2 
flxC =  x −x ax 
TTE N xL
(1 + TTE N ) −
1/ 2

PTS d (1 + TTE N )(1 + trvs )  L C C coefacqxC  VA (1 + TC )(1 + fg sin ) 


 

(4)

1 + TTE j0
Nous notons  = .
1 + TTE k

H - 130
François Lhomme 17/04/2021

a) Approximation de VA*
Faisons les hypothèses suivantes :
j − j0
1 + TTE j 1 + TTE j
o = j0 − k
(si j < j0) ; = 1 sinon ;
1 + TTE j0 1 + TTE j0
CA  (1 − facq )
flx j  flxC j =
PTS d (1 + TTE j ) (1 + trvs )
1/ 2

o  
( ) ( )
1 1

 coefliq  VS 1 +  0 2
 1 − fgenc 2

 xL − xC a xC  −
TTE j xL j j
 coefacqxC  VA (1 + TTE j )1 / 2 (1 + TC )(1 + fg sin ) 
 
CA  (1 − facq )
o =  = constante sur la période { k, …, j0 }
PTS d (1 + TTE N ) (1 + trvs )
1/ 2

De la relation (3) nous déduisons au 1° ordre en TTEk,


PMT j +1 (TTE j )
−D
 1 + TTE j +1  1
1 + TC j =   en notant D  − 
 1 + TTE 
 j  PMT j +1 (TTE k ) TTE j

Faisons également l'approximation au 1° ordre sur a xC j :


TTE
xL − xC
− D0 j − j0
 1 + TTE j  − D0 
 x L − xC a    x L − xC a  j0 − k
,
TTE j TTE j 0 TTE j 0
a
x L − xC xC xC
 1 + TTE j  xC
 0 
 x L − xC a xC
TTE j 0
1
en notant D0  − 
TTE j 0
x L − x C a xC
TTE j0
nous obtenons, toujours au 1° ordre :
  
  
 
1 +  j 2  (1 − fgenc j ) 2  ( )
1 1
j − j0

− D0  coefliq x L  VS 0

1 + flx C j  exp    x L − x C a x C  j0 −k
 − 
TTE j 0
  coefacq x C  VA j − j0
−D 
  2

  (
 (1 + fg sin )   )
1

  1 + TTE j 0 2   j0 −k

sur la période { k, …, j0 }, et

( )
1 
( )
1
coefliq  VS 1 +  0 2
 1 − fgenc
= 1 +    xL − xC a xC j  ,
2
1 + flxC j  1 + flxC j0 −
TTE xL j0 j


coefacqxC  VA 1 + TTE j0 (1 + fg sin ) 
1 / 2
(

)
pour j > j0 .

Notons  0 le rendement financier moyen sur la période {k…j0} vérifiant :

(1 +  ) 0
j0 − k
= 1 +  kj0 0

De ces équations, nous pouvons déduire, toujours au 1° ordre :

H - 131
François Lhomme 17/04/2021

T   D− 1
1 +  ki0 i
 (1 + fg sin i )  ij0  s →î kˆ 
VS k 1 1
    2
x0
VA *k = 
(
1 − facqk i = j0  1 +  ki 1 + TTE j0 ) j = j0 +1 (1 + flx j ) 
i −k 
j0 − k
 1 
( ) 
D 1
    j0 −k 1 +  0 2  (1 − fgenc )2
1
 coefliq  VS 
   2  exp  −    
TTE j0 xL
a
 (1 + fg sin ) ( )
xL − xC xC
 1 + TTE j0 2
1
coefacq xC
 VA  
  
Faisons les hypothèses supplémentaires suivantes :

coefacqxC  VA 1 − facq 1
 = constante = 
TTE j0
x L − xC a xC
coefliqx L  VS 1 + fg sin 
j0 −k
1 +  ki0 1 +  kj0 0  1 +  0 

et = constante = = i  j0
1 +  ki 1 +  kj 0  1 +   
 
et
 1 1 +  ki0 
( )
T

    1 + TTE
  (1 + fg sin i )  ij0  s →î kˆ  1 + flx j0 
x0 j0 − i

i = j 0  1 +  ki( j0 )i−k 

 1 1 +  ki0 x0 
( )
T
    (1 + fg sin i )  ij0  s →î kˆ   1 + flx j0
D '0
 
i = j 0  1 +  ki (1 + TTE j0 )
i−k 

où D’0 désigne la duration d’une rente à l’âge de référence.

La relation devient :
1
VA *k D−
=   2
VAk
j0 − k
   D  
( )   
1 1
 ( )
1
  j −k  j − k − 1  2
− 1  1 +  0 2
 1 − fgenc 2 
    0
  1 + 0
   
  1 +  0  12     j0 − k 2  1
( ) 
    exp   
1 + TTE j0 2

 (1 + fg sin ) 
  
 1+   
 
 − (1 − facq )    1 + j0 − k − 1   − 1 
D0
  
    j0 − k 2  
    
− D '0
 
( ) 
1

 (1 − fgenc )2
1
   1 +  0 2 
 1 +    j  (1 − facq ) − 
 1 + fg sin  0 ( )  
1
 1 + TTE 2
  j0


La confrontation entre le calcul direct et l’approximation est présentée en figure 23, pour
le scénario de référence.

H - 132
François Lhomme 17/04/2021

b) Evaluation de la durée de la période de redressement

La période j0-k que nous donnons dépend du scénario adopté. Elle est régie par
l’équation (2) rappelée en début de chapitre :
 fe 
1 +  = (1 + TTE N )1 + (1 + flx )(1 + trvs )(1 + TC ) ,
 1 − fe 
et par la contrainte :
1 + vskj0  1 .
De ces équations, et avec les notations et hypothèses adoptées dans le paragraphe a),
nous déduisons que la période de différé vérifie :

j 0 − k =  , avec δ solution de l’équation :


 D 
  A + C +      (  B1 + B2 ) − (  E + F ) = 0
 

( )
 1 + 0  (1 − fgenc ) 1 
A = Ln 2 
-
( )(
 1 + vs  1 + TTE j
 0
) 

1 1
1  (1 +  0 )(1 − fgenc )  2  2 + 1
- B1 =    ,
1 + fg sin  1 + TTE j0 
 2
1 1
1  (1 +  0 )(1 − fgenc )  2  2 − 1
B2 =   
1 + fg sin  1 + TTE j0 
 2
 1
- C =  D −   Ln ( )
 2
1 − fgacq  D0 + 1 1 − fgacq  D0 − 1
- E1 =    , E2 =   
1 + fg sin 2 1 + fg sin 2

H - 133
François Lhomme 17/04/2021

120%
VA* recalculé
118% VA* évalué
115% 117%
115%

110%

108%
107%
105% 106%
106%

103%
100%

95%

90%

85%

80%
1 2 3 4 5 6 7 8

Figure 23 Confrontation VA* calcul direct et VA* formule d’approximation

H - 134
François Lhomme 17/04/2021

Annexe I.
Bibliographie
COBBAUT R., Théorie Financière.

CAZIER C., ESNOUF F., LALLEMANT G., MÜLLER F. (CEA 1994), Les Régimes de Retraite
régis par le Décret du 4 Juin 1964 à L’Epreuve du temps.
LAPEYRE F. (ISUP 1997), Pilotage financier d’un régime de retraite en points de type
L441.
ARGUS de L’ASSURANCE – Cahiers Pratiques, Les retraites (n° 6897).

PLANCHET F., MAGNIN F. (BAF Vol. 4, n°7, 2000) : L’Engagement d’un régime de retraite
supplémentaire à prestations définies.
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