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Groupe 26
Mémoire de CEA
Promotion 2003
François Lhomme 17/04/2021
Résumé
Les régimes de retraite en points du type 'Préfon Retraite', régis par l'article L-441 du
Code des Assurances, présentent un environnement particulièrement adapté pour la
constitution d'une retraite complémentaire par capitalisation, repris dans le cadre des
dispositions du PERP de 2004 notamment. Cependant leur construction spécifique
accorde peu de visibilité et rend extrêmement difficiles à la fois leur pilotage et la
communication financière sur leurs performances et sur l'opportunité de placer son
épargne dans de tels régimes.
Pour répondre à ces difficultés, ce mémoire se propose de mettre en regard un tel
contrat dit 'L441' et un contrat libellé de façon plus classique de rente viagère différée
constituée par capitalisation, afin d'en comparer les forces et faiblesses, la construction
tarifaire et enfin les rentabilités offertes par des placements dans de tels régimes.
La mise en perspective de ces deux types de contrats nous donnera les jalons permettant
d'évaluer le caractère attractif de placements dans un régime L441 donné, en vue de la
constitution d'une retraite complémentaire.
Abstract
The funded pension plans labelled in points such as the French plan 'Préfon Retraite'
offer a really adapted frame for the constitution of a complementary pension annuity,
which are withheld namely in the law Fillon (Popular Retirement Savings Plan) of 2004.
But their specific construction gives little visibility and makes it very hard to pilot and
communicate about their financial performance and about the opportunity of investing in
this fund.
Therefore, this thesis opposes such a contract, ruled by the article L-441 of the French
Insurance Code, with a classic contract of differed life annuity constituted by
capitalisation. We'll compare strengths and weaknesses, the tariff construction, and the
yield offered by investments in such plans.
This comparison will give us the tools to assess the attractiveness of such an investment
in a plan 'L441', in order to constitute a complementary pension.
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Remerciements
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Sommaire
Résumé 2
Remerciements 3
Sommaire 4
Introduction 7
Chapitre 6. Conclusion 84
Annexe A. Généralités 85
1. Notations 85
2. Propriétés générales 87
Annexe B. Engagements 92
1. Description des stocks 92
2. La Rente Principale 92
3. La Rente de Réversion de Retraités 94
4. La Rente de Réversion de Cotisants 96
5. La prestation de Transfert ou de Rachat 98
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N.B. : La pagination reprend les numéros de chapitres ou les lettres des annexes suivis
du numéro de page.
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Introduction
Les régimes de retraite en points régis par les articles L441 du Code des Assurances sont
des régimes de retraite complémentaires spécifiques qui ont vu le jour en 1964 sous leur
forme actuelle, et ont connu de nombreuses évolutions dans leur réglementation. A cet
effet, ils présentent un cadre particulièrement adapté pour la constitution d'une retraite
complémentaire. Ils relèvent de la logique de capitalisation du fait de leur exigence de
provisionnement, mais conservent également des principes de solidarité
intergénérationnelle renforçant la pérennité de ces régimes. Malheureusement leur
construction spécifique rend extrêmement difficiles à la fois leur pilotage et la
communication financière sur leurs performances. Ces éléments limitent leur diffusion et
la confiance que l'on peut leur apporter a priori.
Pour répondre à ces difficultés, nous allons confronter un contrat régi par l’article L-441
du Code des Assurances (appelé par la suite ‘contrat L441’) et un contrat ‘classique’ de
rente viagère différée constituée par capitalisation, proposé par exemple dans le cadre
de la loi ‘Madelin’ n° 94-126 du 11 février 1994 (appelé par la suite ‘contrat classique’).
Nous présenterons les particularités de ces deux types de régimes, analyserons leurs
constructions tarifaires et les rentabilités offertes par des placements dans ces régimes.
La mise en perspective de ces deux types de contrats nous fournit ainsi les jalons
permettant d'évaluer le caractère attractif de placements dans un régime L441 donné, en
vue de la constitution d'une retraite complémentaire.
Nous illustrerons nos propos en nous appuyant sur un régime de référence établi sur la
base du stock du régime Préfon Retraite au 31/12/2003.
Une première partie descriptive appréhende les particularités de chacun de ces deux
régimes. Nous en verrons les cadres réglementaires, le fonctionnement et les garanties
respectives (Chapitre I).
Nous détaillerons la façon dont s’expriment les engagements de chacune des parties au
contrat (Adhérent – Association – Assureur), pour un régime L441 d’une part et pour un
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régime classique d’autre part, afin de mettre en évidence le rôle capital tenu par
l'Association dans un régime L441 (Chapitre II).
Partant de ces relations tarifaires, nous pourrons confronter les garanties offertes par un
contrat L441 à celles généralement exprimées dans un contrat 'classique'. Nous
pourrons notamment analyser les possibilités d'arbitrage qui s'offrent à l'adhérent en cas
de tarification inadaptée.
La troisième partie définit la rémunération que l’on peut attendre d’un investissement
dans un régime L441.
Au-delà des garanties contractuelles proposées à l'adhérent, un point particulièrement
difficile à appréhender dans un régime L441 concerne la participation aux bénéfices qui
lui est attribuée au travers de la revalorisation de la valeur de service.
Cet aspect est fondamental pour l’évaluation de la performance d’un placement.
Pour cela, nous allons présenter les critères de pilotage du régime L441 (Chapitre IV).
Nous n’étudions pas ici l’impact de la fiscalité sur l’un ou l’autre des contrats pour un
adhérent donné. Cette étude sort du cadre de ce mémoire, en raison notamment de
l’aléa sur la situation financière de l’adhérent et de la réglementation fiscale au moment
de la liquidation.
Nous ne traitons pas non plus de la problématique de la gestion d'actif et notamment de
l'impact des contraintes réglementaires et contractuelles différentes entre les deux types
de régimes sur la gestion du risque financier et sur les perspectives de rendements.
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Chapitre 1.
Les différents contrats
modélisés
Différents contrats sont proposés sur le marché pour l’acquisition d’une rente
supplémentaire par capitalisation. Afin de se donner les outils permettant de
comprendre et d’évaluer l’attractivité d’un placement dans un régime L441, nous allons
mettre le fonctionnement d’un contrat L441 en regard d’un contrat dit ‘classique’, que
nous décrivons ci-dessous.
1. Le contrat 'classique'
a) Le Cadre Juridique
Le modèle pris de contrat ‘classique’ est une rente viagère différée constituée par
capitalisation. Il peut s'agir d'un contrat régi par la loi Madelin du 11 février 1994 et
modifiée par la Loi Fillon du 1er janvier 2004, à destination des professions non salariées
non agricoles, ouvrant droit à déductibilité des cotisations, suivant l’article 154 bis du
CGI.
Une autre catégorie de contrats opérant suivant le même mécanisme est régi par l’article
83. du CGI, à destination des personnes salariées.
Les contrats de rente viagère différée et d'épargne avec sortie en rente définis dans le
cadre du PERP répondent également à cette définition.
b) Le fonctionnement
Les versements apportés durant la phase de constitution de la rente sont placés sur
différents fonds, selon des profils d’investissement pouvant être choisis par l’adhérent.
Ils donnent lieu à l’expression d’une annuité de rente viagère différée (dans le cas où
une table de mortalité et un taux technique ont été garantis au moment de ces
versements) ou d’une épargne convertible en rente (dans le cas où aucune garantie sur
les termes de la conversion n'est accordée), fonction du capital acquis.
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À la liquidation, tous les fonds sont transférés sur le fonds dédié au service de la rente et
le capital acquis à cette date est alors converti en une rente viagère garantie selon les
termes prévus au contrat.
c) Les garanties
Les garanties sont définies de manière contractuelle et peuvent se décliner de
nombreuses manières.
Le taux de conversion de la rente peut être garanti dès la souscription ou encore au
moment de chacun des versements. Il se base sur une table de mortalité donnée et un
taux technique garanti.
Les versements de la période de différé peuvent être garantis par un investissement sur
un fonds en euro avec taux minimum garanti.
La construction de ces contrats laisse toutefois la possibilité de n’accorder aucune
garantie pendant la période de différé, que ce soit pour la production financière ou le
taux de conversion en rente future (taux technique et table de mortalité). Le taux de
conversion n’est alors défini que selon les conditions (table de mortalité de référence et
taux garanti) en vigueur au moment de la liquidation. C'est le cas de l'épargne
convertible en rente dans le cadre du PERP.
Des transferts vers un autre contrat d’assurance vie de même nature sont toutefois
possibles. Dans le cadre d’un PERP, le montant transféré incorpore alors la quote-part
des moins-values latentes éventuelles du régime dans la limite de 15% (cf. Art 54 II 2°, 4°
§2 du décret n° 2004-342 du 21 avril 2004 relatif au PERP [1]).
Art 54. II
II. - La valeur de transfert est égale à la somme d’une part, le cas échéant, de la valeur des unités de compte inscrites au compte du participant
demandant le transfert et d’autre part :
1° Pour les plans qui relèvent du a du 2° de l’article 47(1-1), du montant des droits individuels du participant relatifs à des engagements exprimés
en euros ;
2° Pour les plans qui relèvent du b du 2° de l’article 47(1-1), d’une part de la valeur, déterminée conformément aux articles R. 332-20-1 et R. 332-
20-2 du code des assurances, de l’article R. 931-10-42 du code de la sécurité sociale ou des articles R. 212-54 et R. 212-54-1 du code de la
mutualité, des actifs du plan, à l’exception de ceux correspondant à des unités de compte et, le cas échéant, de ceux affectés au plan par
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l’organisme d’assurance dans les cas et les conditions prévus à l’article 35 ; cette part est calculée au prorata des droits individuels du
participant relatifs à des engagements exprimés en euros ;
3° Pour les plans qui prévoient une provision technique de diversification, du montant résultant de l’application des dispositions du 1° ou du 2°.
Un même plan ne peut opter que pour une seule de ces deux modalités ;
4° Pour les plans mentionnés au c de l’article 25(1-2), la valeur des droits individuels en unités de rente inscrits au compte du participant
demandant le transfert telle que définie à l’article 46.
Dans le cas où la valeur calculée aux 1°, 3° ou 4° est supérieure à celle qui résulterait de l’application des dispositions du 2°, le contrat peut
prévoir de réduire cette valeur de transfert à due concurrence sans que cette réduction puisse toutefois excéder 15 % de la valeur des droits
individuels du participant relatifs à des engagements exprimés en euros ou en unités de rente.
Le plan peut également prévoir que la valeur de transfert est réduite d’une indemnité acquise au plan. Cette indemnité est déterminée dans des
conditions et limites fixées par arrêté conjoint des ministres chargés de l’économie, de la sécurité sociale et de la mutualité.
1-1
Article 47
1° Pour les plans consistant en l’acquisition d’une rente viagère différée ou en la constitution d’une épargne convertie en rente, la cotisation ou,
en cas de transfert, le montant transféré, nets de frais sur cotisation, sont affectés à l’acquisition de droits individuels relatifs à des
engagements de rentes ou de capital exprimés en euros.
Lorsque ces plans prévoient une provision technique de diversification, la part de cette cotisation ou de ce montant transféré, nets de frais sur
cotisation, qui est affectée à la provision mathématique, est calculée d’après des taux d’intérêt et des tables de mortalité déterminés dans des
conditions et limites fixées par arrêté conjoint des ministres chargés de l’économie, de la sécurité sociale et de la mutualité. Le solde est porté
au compte du participant en parts de provision technique de diversification.
2° Pour les plans consistant en l’acquisition d’une rente viagère différée ou en la constitution d’une épargne convertie en rente et lorsque ces
plans ne prévoient pas de provision technique de diversification, le plan peut prévoir :
a) Soit que la cotisation ou, en cas de transfert, le montant transféré, nets de frais sur cotisation, sont entièrement affectés à l’acquisition de
provisions mathématiques relatives à des engagements exprimés en euros ;
b) Soit que seule une part de la cotisation ou, en cas de transfert, du montant transféré, nets de frais sur cotisation, égale au rapport entre les
provisions mathématiques du plan relatives à des engagements exprimés en euros et l’ensemble des actifs du plan affectés à la représentation
de ces mêmes engagements et évalués conformément aux dispositions des articles R. 331-20-1 et R. 331-20-2 du code des assurances, de
l’article R. 931-10-42 du code de la sécurité sociale ou des articles R. 212-54 et R. 212-54-1 du code de la mutualité, est affectée à des
provisions mathématiques relatives à des engagements exprimés en euros.
Un même plan ne peut opter que pour une seule des deux modalités précédentes. Les dispositions du précédent alinéa ne peuvent conduire à
attribuer au participant un montant de provisions mathématiques supérieur au montant de la cotisation versée ou, en cas de transfert, du
montant transféré, nets de frais sur cotisation.
3° Pour les plans consistant en la constitution d’une épargne convertie en rente et lorsque ces plans prévoient une provision technique de
diversification, le plan peut prévoir que l’adhérent affecte une part de la cotisation ou, en cas de transfert, du montant transféré, nets de frais sur
cotisation, à des provisions mathématiques relatives à des engagements de capital exprimés en euros, dans des proportions et des conditions
déterminées par le plan. Le solde est porté au compte du participant en parts de provision technique de diversification. Il n’est alors pas fait
application pour ce plan des règles d’affectation à la provision technique de diversification prévues au 1°.
4° Pour tous les plans consistant en la constitution d’une épargne convertie en rente, la cotisation ou, en cas de transfert, le montant transféré,
nets de frais sur cotisation, peuvent également être affectés en tout ou partie à l’acquisition de droits individuels relatifs à des engagements de
capital exprimés en unités de compte. La part de cette cotisation ou de ce montant affectée à l’acquisition de droits individuels relatifs à des
engagements de capital exprimés en euros obéit aux règles d’affectation déterminées aux 1°, 2° et au 3°.
5° Pour les plans mentionnés au c de l’article 25(1-2), le nombre d’unités de rente acquises par le participant est égal à la cotisation versée ou,
en cas de transfert, au montant transféré par le participant, nets de frais sur cotisation, divisée par la valeur d’acquisition de l’unité de rente.
1-2Article 25
Un plan d’épargne retraite populaire ne peut relever que de l’un des types suivants :
a) Un plan consistant en l’acquisition d’une rente viagère différée ;
b) Un plan consistant en la constitution d’une épargne convertie en rente ;
c) Un plan régi par l’article L. 441-1 du code des assurances, par l’article L. 932-24 du code de la sécurité sociale ou par l’article L. 222-1 du
code de la mutualité.
Lorsqu’il relève du b, le plan d’épargne retraite populaire est un contrat de capital différé exprimé en euros et, le cas échéant, en unités de
compte avec dénouement obligatoire en rente exprimée en euros. Lorsqu’il relève du a, les garanties du plan sont exprimées en euros de
rentes et lorsqu’il relève du c, en unités de rente.
Les plans relevant du présent décret ne peuvent faire l’objet de rachats, même partiels, sauf dans les cas prévus aux troisième, quatrième et
cinquième alinéas de l’article L. 132-23 du code des assurances. (
- expiration des droits de l'assuré aux allocations d'assurance chômage prévues par le code du travail en cas de licenciement ;
- cessation d'activité non salariée de l'assuré à la suite d'un jugement de liquidation judiciaire en application des dispositions de la loi
nº 85-98 du 25 janvier 1985 relative au redressement et à la liquidation judiciaires des entreprises ;
- invalidité de l'assuré correspondant au classement dans les deuxième ou troisième catégories prévues à l'article L. 341-4 du code de
la sécurité sociale. )
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a) Le Cadre Juridique
Le fonctionnement de ces contrats est décrit par les articles L441 et suivants du code
des assurances. Des réglementations similaires existent dans le code de la mutualité
(article L. 222-1) et dans le code de la sécurité sociale (article L. 932-24). Elles ne seront
pas analysées ici.
Les règles de fonctionnement sont définies de manière réglementaire, auxquelles
peuvent s’ajouter des garanties contractuelles. Une association représente le régime
L441 et un assureur intervient pour garantir et gérer les prestations accordées par le
contrat.
b) Le fonctionnement
Le régime accorde face aux cotisations un nombre de points fonction du montant de la
cotisation, de la valeur d’acquisition du point lors de l’exercice de versement de la
prime, de l’âge du cotisant et de son choix de réversibilité de ses droits.
Ces points cumulés donnent lieu, au moment de la liquidation, à une rente viagère dont
le montant est le produit de ce nombre de points acquis – éventuellement abattus pour
anticipation de la retraite, choix de réversibilité de la rente, … – par une valeur de service
définie annuellement pour l’exercice de versement de l’annuité de rente.
Les cotisations et les rentes servies relèvent d’un canton unique isolé dans les comptes
de l’assureur.
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Article A132-1
Les tarifs pratiqués par les entreprises pratiquant des opérations mentionnées au 1º de l'article L. 310-1 doivent être établis d'après un taux au
plus égal à 75 p. 100 du taux moyen des emprunts de l'Etat français calculé sur une base semestrielle sans pouvoir dépasser, au-delà de huit
ans, le plus bas des deux taux suivants : 3,5 p. 100 ou 60 p. 100 du taux moyen indiqué ci-dessus.
Pour les contrats à primes périodiques ou à capital variable, quelle que soit leur durée, ce taux ne peut excéder le plus bas des deux taux
suivants : 3,5 p. 100 ou 60 p. 100 du taux moyen indiqué ci-dessus. (…)
Le taux moyen des emprunts d'Etat à retenir est le plus élevé des deux taux suivants : taux à l'émission et taux de rendement sur le marché
secondaire.
Les règles définies au présent article sont à appliquer en fonction des taux en vigueur au moment de la souscription et ne sont pas applicables
aux opérations de prévoyance collective visées au chapitre Ier du titre IV du livre IV du code des assurances. Dans le cas de versements non
programmés aux termes du contrat, ces règles sont à apprécier au moment de chaque versement.
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Pour évaluer l’équilibre du régime, cette PMT est mise en regard de la PTS (Provision
Technique Spéciale) qui est un bilan à la date considérée de la richesse du régime, hors
apports de l'assureur destinés à garantir la pérennité du régime (Provision Technique
Spéciale Complémentaire PTSC ou Provision pour Risque d’Exigibilité PRE). La PTS est
créditée par les primes pures perçues, les résultats financiers et administratifs et débitée
des prestations versées.
La participation aux bénéfices minimale créditée à la PTS est définie suivant les termes
de l’article A441-2 [3]. Dans tous les cas, elle est capitalisée au taux minimal de 0 %. En
cas d’insuffisance de l’actif cantonné en représentation de la PTS, de la PTSC et de la
PRE, l’assureur doit doter une provision complémentaire (PTSC) financée par ses fonds
propres (Article R441-7-1 [4]).
Lorsque l’équilibre PTS/PMT le permet, la valeur de service peut être revalorisée. Elle ne
peut cependant pas être réduite.
La réglementation impose que l’assureur apporte au régime une PTSC au cas où la PTS
du régime ne parviendrait pas à couvrir la PMT, afin de garantir le service des prestations
dues. Ces provisions complémentaires ne sont toutefois pas acquises au régime qui doit
alors œuvrer à rétablir une situation d’équilibre et permettre ainsi la reprise de la PTSC
par l’assureur.
3Article A441-2
Pour chaque convention, un montant minimal de participation aux bénéfices à affecter à la provision technique spéciale est déterminé à partir
d'un compte de participation.
Sont affectés en produits à ce compte les produits générés par la gestion financière du portefeuille de titres et de placements qui fait l'objet
d'une comptabilité auxiliaire d'affectation, en ce compris les produits correspondants aux éventuels avoirs fiscaux et autres crédits d'impôts
attachés à la détention de ces mêmes titres et placements, à hauteur de 85 % de la quote-part de la provision technique spéciale et de la
provision technique complémentaire dans les provisions techniques et, le cas échéant, de la reprise sur la provision pour risque d'exigibilité.
En charges, le compte de participation comporte, le cas échéant, la dotation à la provision pour risque d'exigibilité ainsi que le solde débiteur du
compte de participation de l'exercice précédent.
Le montant minimal annuel de participation aux bénéfices est le solde créditeur du compte de participation.
4 Article R441-7-1
Lorsque les engagements de l'entreprise d'assurance au titre d'une convention ne sont plus représentés de manière au moins équivalente par
les actifs de la convention, l'entreprise d'assurance parfait cette représentation en procédant à l'affectation aux engagements relatifs à cette
convention d'actifs représentatifs de réserves ou de provisions de l'entreprise d'assurance autres que ceux représentatifs de ses engagements
réglementés. Ces actifs sont obligatoirement choisis dans les catégories d'actifs définies aux 1º et 2º de l'article R. 131-1 et au 13º de l'article R.
332-2.
Ce changement d'affectation d'actifs emporte affectation à la convention du produit des droits attachés à ces actifs, en ce compris les produits
correspondant aux éventuels avoirs fiscaux et autres crédits d'impôts attachés à la détention de ces mêmes actifs. Les actifs ainsi affectés à la
convention sont inscrits au bilan mentionné à l'article R. 441-12 pour leur valeur de réalisation déterminée conformément aux dispositions des
articles R. 332-20-1 et R. 332-20-2. La différence entre cette valeur et la valeur comptable antérieure est constatée dans le compte de résultat
de l'entreprise d'assurance.
Lorsque le niveau de la représentation de ses engagements au titre de la convention le permet, l'entreprise d'assurance réaffecte en
représentation de réserves ou de provisions autres que celles relatives à cette convention, des actifs représentatifs des engagements de la
convention choisis dans les catégories d'actifs définies au premier alinéa. Les actifs ainsi réaffectés sont inscrits au bilan pour leur valeur de
réalisation déterminée conformément aux dispositions des articles R. 332-20-1 et R. 332-20-2. La différence entre cette valeur et la valeur
comptable antérieure est constatée dans le compte de résultat mentionné à l'article R. 441-12. La valeur de réalisation cumulée des actifs ainsi
réaffectés ne peut excéder la valeur de réalisation des actifs affectés à la convention au titre du premier alinéa à la date de cette affectation
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Nous ne nous intéresserons pas ici aux majorations légales, pouvant être pour partie à la
charge du régime, le restant incombant à l’État.
c) Les garanties
Les garanties accordées par l’assureur avant la réforme de 2004 étaient limitées par le
mécanisme de conversion irréversible du régime en rentes viagères couvertes par les
provisions (PTS) du régime, suivant les critères (taux technique et table de mortalité) en
vigueur au moment de la conversion. Par l’abrogation de l’article R441-25 [7] et
l’introduction de l’article R441-7-1 (cf. note 5), cette limitation de la garantie de
l’assureur disparaît. En cas d’insuffisance de couverture, l’assureur est tenu d’apporter
au régime une Provision Technique Spéciale Complémentaire.
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Si, à l’acquisition de points, le versement d’une annuité de valeur donnée est garanti, la
convention peut néanmoins prévoir avec une certaine liberté que des coefficients
viennent abattre ou augmenter le nombre de points acquis suivant (Art R441-16 [8]) :
- la date de liquidation en retraite,
- l’option de réverser la rente,
- le rythme et la durée des cotisations.
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Article R441-16
En cas de cessation du paiement des cotisations, la convention peut prévoir la déchéance des droits acquis si le participant ne justifie pas du
versement d'au moins deux annuités.
Elle peut également prévoir une réduction du nombre d'unités de rente inscrites au compte d'un participant en application de l'article R. 441-18 :
- lorsque l'intéressé a payé les primes ou cotisations afférentes à plus de trois années, mais n'a pas effectué des versements réguliers
jusqu'à l'âge de l'entrée en jouissance, cette réduction ne peut avoir pour effet de réduire la prestation à un montant inférieur au produit du
nombre d'unités de rente inscrites avant réduction par la moyenne des valeurs de service de l'unité de rente fixées pour les années au
cours desquelles il a effectué ses versements ;
- lorsqu'à l'âge de l'entrée en jouissance le participant ne peut faire état d'un nombre minimal d'années fixé par la convention depuis son
adhésion ;
- lorsque le participant demande une anticipation de la date de l'entrée en jouissance ;
- lorsque le participant use de la possibilité d'obtenir une réversion prévue à titre facultatif par la convention.
La convention peut également prévoir une majoration du nombre d'unités de rente inscrites au compte du participant en application de l'article
R. 441-18 précité lorsque l'intéressé ajourne la date de l'entrée en jouissance.
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Chapitre 2.
Les différents intervenants
du contrat
Nous abordons dans ce chapitre une première différence essentielle tenue par le rôle de
l'Association des assurés dans l’un et l’autre des régimes.
Ce que nous appelons ici 'association des assurés' ou plus brièvement 'Association'
désigne l'autorité chargée de la promotion du régime et de son pilotage à parité avec
l'assureur.
Pour un régime ‘classique’ le rôle de l’association est relativement restreint.
Dans un régime L441, une comptabilité séparée au sein des comptes de l'assureur est
tenue. Elle traduit les engagements de l’assureur vis-à-vis du régime, exprimés au
travers de la PTS. Ces engagements diffèrent des engagements accordés aux assurés,
exprimés au travers de la PMT.
Cette différence nous amène à représenter de façon fictive l’Association comme étant
une entité ayant à son actif la PTS et à son passif la PMT.
Pour préciser cela, nous allons décrire de façon schématique les flux et engagements
générés par le versement d’une cotisation d’un adhérent pour les différents intervenants
du contrat qui sont ici :
- l’assuré et son bénéficiaire,
- l’association constituée pour le pilotage du régime,
- l’assureur, venant couvrir le régime et pouvant assurer sa gestion financière et
administrative.
Nous allons suivre l’actif (noté ‘T’) généré par le fonds, en distinguant :
Ta la part acquise à l'adhérent constituée de sa provision mathématique,
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Remarque : Les majorations légales ne sont pas prises en considération dans ce suivi.
Droits de l'assuré
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Trésorerie
chiffres d’affaires, prestations, frais et produits
attribuable à Exercice des garanties
financiers
l’assuré
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Droits de l'association
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Trésorerie
chiffres d’affaires, prestations, frais et produits
attribuable à Exercice des garanties
financiers
l’association
Droits de l'assureur
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Trésorerie
chiffres d’affaires, prestations, frais et produits
attribuable à Exercice des garanties
financiers, impôt
l’assureur
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Droits de l'assuré
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Droits de l'assureur
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
9 Si le fonds est réassuré avec une quote-part x > 15%, alors TA total = 4% * PM * (1 - 15% + x) ) ;
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Le mécanisme rempli par l'Association d'un régime L441, dotée d'une comptabilité
distincte dans les comptes de l'assureur, peut être assimilé au mécanisme de la PPE
(Provision pour Participation aux Excédents) pour un contrat classique
En effet, il est laissé dans les deux cas la possibilité de ne pas attribuer immédiatement à
l'assuré l'intégralité des produits financiers sous forme de participations aux bénéfices.
Ces produits financiers restent néanmoins acquis à l'association des assurés sous forme
de PTS et d'excédent de taux de couverture dans le cas d'un régime L441 ou de PPE dans
le cas d'un contrat classique.
10 En l’absence de réassurances. Si le fonds est réassuré avec une quote-part x > 15%, alors TA total 4% *
PMT * (1- 15% + x). Se référer à la note 6.
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Nous avons présenté dans cette partie le cadre général établissant les relations entre
assuré, association et assureur.
II - 22
François Lhomme 17/04/2021
Chapitre 3.
Les règles de
détermination du tarif
Nous nous intéressons à présent aux règles tarifaires adoptées par les régimes L441.
Au travers de ce chapitre, nous confrontons les garanties offertes par un régime L441 à
celles que nous rencontrons communément dans les contrats ‘classiques’, exprimées en
termes de Taux Minimum Garanti et de Table de Mortalité garantie.
1. Présentation
Pour établir la tarification d’un contrat ‘classique’ de retraite par capitalisation et définir
les annuités de rente éventuellement garanties, nous nous référons communément à la
table de mortalité et au taux garantis par le contrat.
L’annuité accordée pour 1 € de placement, sous réserve qu’une table de mortalité et un
taux soient alors garantis, est telle que la valeur des engagements probables évalués
sous cette table de mortalité et actualisés suivant ce taux garanti est de 1 €.
La difficulté pour un régime L441 est qu’il n’est jamais fait référence à une table et à un
taux bien qu’une annuité soit effectivement garantie pour chaque placement. La
tarification s’appuie sur une valeur de service, une valeur d’acquisition et des tables de
coefficients qui peuvent paraître arbitraires.
III - 23
François Lhomme 17/04/2021
2. Notations
Précisons les notations abordées par la suite [11]. Nous noterons :
- t, ( t 0, ) l’exercice (N+t) auquel sont considérés les flux. Pour des bilans,
nous nous plaçons en fin d’exercice (31/12/N+t, appelée date (t)). L’indice 0
indique la situation d’un stock au 31/12/N, appelée date initiale ;
- Pt les personnes qui ont adhéré au régime à une date antérieure à la date
d’observation (t). A cette date, elles peuvent être décédées ou encore sorties du
contrat. Il peut s’agir de contrats entrés à une date ultérieure à la date initiale (0) ;
- x, une sous-population de la population Pt considérée à la date t, dans laquelle
toutes les personnes sont nées la même année civile et sont d’âge moyen x+t+1/2
à la date t. Pour cette sous-population x de Pt, nous noterons :
- NtxMtx le nombre d'individus x vivants et n'ayant pas racheté le contrat à la date t,
- s→utx la loi de survie d’une personne de génération x entre les dates t et u.
- eLRtx la proportion des individus ayant déjà liquidé leur retraite à la date t, parmi
les individus de génération x entrés au cours de l'exercice (e) vivants et n’ayant
pas racheté leur contrat à (t) ;
- MStx le montant de marge de solvabilité à constituer pour une personne parmi les
Ntx Mtx personnes sur lesquelles portent des engagements ;
- facqt, fgsint, frachatt et fgenct les taux de frais assis sur les primes, les arrérages,
les montants versés au titre de rachats, les encours ;
- ρt le taux d’intérêts financier réalisés sur les encours (avant frais fgenct) par le
gestionnaire lors de l’exercice t ;
- ist le taux d’imposition auquel est soumis l’assureur au cours de l’exercice t ;
x x x
- e τ R j , e τ L j et τ D j les probabilités pour un cotisant de la génération (x) ayant
souscrit l'exercice (e) de racheter (rachat total R), liquider sa retraite (L) ou
décéder (D) au cours de l’exercice (j), respectivement.
- VSk la valeur de service appliquée au cours de l’exercice (k),
- 1+τvsij la revalorisation de la valeur de service entre i et j. 1+τvsij = VSj / VSi
Nous noterons enfin les flux cumulés entre le 30/06/N+a et le 31/12/N+b ou entre le
31/12/N+s et le 31/12/N+b, avec des indices minuscules pour des situations au 30 juin
et des indices majuscules pour des situations au 31 décembre :
1 + aB = (1 + j ) (1 + a ) (1 − fgenc ) (1 − fgenc )
B B
−1 / 2 −1 / 2
- et 1 − feaB = j a , avec B a 1 ,
j =a j =a
(1 + ) et 1 − fe (1 − fgenc ) , avec
B B
- 1 + SB = j SB = j B S 0,
j = S +1 j = S +1
III - 24
François Lhomme 17/04/2021
Sous cette hypothèse d'équivalence des différentes options offertes, nous allons pouvoir
déterminer le prix d'acquisition du point de rente, sous un scénario de revalorisation
déterministe donné.
▪ Notations
Nous noterons au cours de ce chapitre :
xR l'âge de départ en retraite de référence pour le régime,
jx l’exercice de liquidation de référence pour la génération x, jX = xR – x,
xC l'âge de référence pour l'expression de la valeur d'acquisition,
x0 la génération ayant l'âge de référence pour une cotisation l’exercice k, x0 = xC - k,
j0 l’exercice de liquidation de référence pour la génération x0, j0 = xR - x0,
zRmin l’âge minimal auquel un réversataire de rentier peut percevoir une rente
yCmin l’âge minimal auquel un réversataire de cotisant peut percevoir une rente
1 + vs ji
VS *i / j = VS j (1 + fg sin i ) , la valeur de service en (i) majorée des
(1 + )(1 − fe )
ji ji
frais de gestion de versement des annuités, actualisée en (j). Cette grandeur est
primordiale dans notre exercice de tarification, car il s’agit du montant dont il faut
disposer à la date (j) pour verser un point d’annuité à la date (i).
III - 25
François Lhomme 17/04/2021
- les rendements financiers cumulés ji générés soit par les cotisations d'un
exercice (e) donné, soit par celles de l'ensemble du régime, suivant le point de vue
adopté pour l'actualisation.
▪ Scénarios utilisés
Pour évaluer la grandeur VS*, nous allons utiliser 2 familles de scénarios d’anticipation :
a) scénarios ‘déterministes’
Dans le but de comparer les expressions de tarification obtenues dans ce chapitre avec
les termes de contrats 'classiques', nous allons considérer en (j) la famille des scénarios
d'anticipation vérifiant la relation suivante :
1 + vs ji
= (1 + j ) .
j −i
j constante tel que : i j ,
(1 + )(1 − fe )
ji ji
On aura alors :
j, j constante tel que i j, VS *i / j = VS j (1 + j ) (1 + fg sin i ) ,
j −i
Cette famille de scénarios définie par le taux d’actualisation ρj sera appelée 'scénario
déterministe' par la suite, ρj étant donné. Ces scénarios déterministes nous permettent
de confronter les expressions obtenues à celles de contrats ‘classiques’ dans lesquels ρj
exprime le TMG.
b) Scénarios de référence
Les scénarios de référence sont des scénarios d’anticipations d’évolution du régime
obtenu avec un jeu d’hypothèses de ‘référence’ comme la situation du régime à la date
initiale, et les anticipations de produits financiers, de cotisations, de mortalité, de
comportement des assurés, …
Le 'scénario de référence' adopté pour nos illustrations est présenté en Annexe E –
Hypothèses de simulation de référence, à laquelle nous vous invitons à vous référer dès
à présent.
III - 26
François Lhomme 17/04/2021
La valeur VS* est ici actualisée aux taux financiers globaux du portefeuille dans la
mesure où l’on ne tarifie pas de coefficients de liquidation en retraite par génération de
versement.
(1 + )
t
l x +i
j −i
j
i= j l x+ j jx − j a x+j j
coefliq xj t x =
(1 + j )
j −i l x +i a x+j j
i= j l x+ j
On retrouve la même expression que pour un contrat de rente viagère différée par
capitalisation classique.
Cependant, pour un contrat classique, si la table et le taux sont garantis à la date du
versement, alors les coefficients d'anticipation et de prorogation de l'âge de liquidation
le sont de la même manière.
Pour un régime L441, la table et le taux ne sont garantis à la date du versement que
pour une liquidation à l'âge de référence donné. Par contre, les coefficients d'anticipation
et de prorogation ne sont arrêtés qu'à la date de liquidation effective de l'assuré. Ils sont
appliqués de façon identique à toutes les générations liquidant au cours d'un même
exercice.
Le graphique figure 1 [12] présente les coefficient sde liquidation du nombre de points de
rente en fonction de l’âge de conversion en rente, simulés pour différentes hypothèses :
- pour le scénario déterministe suivant différents taux ρj (0,0%, 2,2%, 3,5%), avec la
table de mortalité TPRV93 ;
- pour le scénario déterministe suivant le taux 2,2%, avec la table de mortalité ‘best
estimate’ de référence ;
- pour le scénario de référence (‘Loi Exp’), présenté en Annexe E
III - 27
François Lhomme 17/04/2021
Comme l’indiquent ces figures, les coefficients de liquidation du régime Préfon suivent la
loi évaluée avec un taux technique de 2.20% pour les âges 55 – 70 ans, et la table
TPRV93.
Ainsi, prenons l’exemple d’un cotisant qui aurait eu le choix il y a 5 ans entre un
versement dans le régime Préfon et un versement dans un régime classique offrant la
même annuité garantie pour un départ en retraite à 60 ans (supposée avec un TMG de
3,5% avec la TPRV93).
S’il anticipe un départ en retraite à 65 ans et la révision des coefficients de liquidation du
régime Préfon du fait de la baisse des taux, il pourra orienter son choix vers le contrat
Préfon qui offre un coefficient en rente meilleur aujourd’hui (suivant une courbe à 2,20%)
qui celui de la courbe initiale à 3,5%.
Nous noterons enfin que ces coefficients ne sont que très légèrement affectés par
l'application d'une table de mortalité projetée plus sévère, du fait de l’‘étalonnage’ à 60
ans. L'application de cette table plus sévère conduit notamment à diminuer le coefficient
de liquidation de 1 % à 65 ans et de 3 % à 70 ans.
III - 28
François Lhomme 17/04/2021
250% Tarif
Coefficients de Liquidation
Loi - 0,00%
-
Loi - 2,20%
Valeurs absolues
Loi avec mortalité Expce - 2,20%
Loi - 3,50%
Loi Exp - Tx fin globaux
200%
150%
100%
âge atteint
50%
45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73
III - 29
François Lhomme 17/04/2021
120% Tarif
Coefficients de Liquidation
Loi - 0,00%
-
Valeurs Relatives Loi - 2,20%
Loi avec mortalité Expce - 2,20%
Loi - 3,50%
Loi Exp - Tx fin globaux
110%
100%
90%
âge atteint
80%
50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69
III - 30
François Lhomme 17/04/2021
t
( )
VS *it j s j
i →î x
abattrév R j = 1 / 1 + t
x ,z i= j
( ( ) x
) z
VS *it ij coefrévR 1 − s →î j s →î j
ii = zj R − z
min
Dans le scénario déterministe considéré, cette expression abattrév devient : R
a x+j j
R x,z
1/ 1 +
abattrév j
coefrév
R ( a
j
− a
j
)
j ' − j z + j j ' − j x + j:z + j
Le graphe figure 3 compare la tarification appliquée avec les valeurs données par
l'application de la formule précédente, pour différents âges de liquidation et en
appliquant un rendement technique de 2,20%. L’impact du changement de table de
mortalité est également présenté.
Les coefficients d’abattement tarifés dans le régime Préfon Retraite sont indépendants
de l’âge de liquidation. L’adoption d’une table de mortalité plus sévère n'a un impact
sensible que pour les différences d’âges élevées.
La tarification adoptée reste néanmoins prudente dans la majorité des cas de figure.
Nous pouvons néanmoins noter qu’une personne liquidant en rente à 55 ans paie la
réversion quasiment le double de son coût pour le régime.
III - 31
François Lhomme 17/04/2021
Coefficients d'abattement
35%
Abattements pour choix de la réversion à la liquidation,
en fonction de l'âge de liquidation et de l'écart d'âge
Rendement technique 2,2%
30%
15,0%
15%
13,6%
12,3%
10%
8,2%
5%
0%
-20 -19 -18 -17 -16 -15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Ecart d'âge y-x
III - 32
François Lhomme 17/04/2021
i = jx
(
kjx ijx VS *it s →î k
x
)
C x, y
abattrév = 1 / 1 +
k
( t
)
e
→ j −1 x 1− e LR j −1
L
e j
t x x
coefrév Dx
C VS *it s k
→î y
s k
k
j
1−
1− e LRkˆx 2
j
i =k ,
i yi − y
j =k
Dans cette expression, VS* est évalué aux taux financiers escomptés de la génération (e).
Dans le scénario déterministe considéré, l'expression se réécrit :
k
abattrév C k
x, y
1 / 1 +
ax + j x
e
t
coefrévC (1 + k )k − i s →î ky s → j −1kx 1−e LR j −1 D xj
t x
1−e LRkˆx
i=k ,
j =k
i yi − y
La détermination de la tarification du coefficient abattrévC repose ainsi sur une loi de
départs en retraite. En prenant l'hypothèse simplificatrice que toute la population
liquidera à un âge moyen z = x + jL, l'équation se réécrit :
a x+k jx
1 / 1 +
x, y
abattrév C k
( )( )
e t
coefrévC (1 + k )k −i s →î ky 1 − s → jL kx ,
i =k ,
i yi − y
a x+k jx
1/ 1 +
coefrév a k 1 − s → jL kx
C y+k ' ( )
avec k'= max(k, yi–y) et yi = âge minimum de service de la rente de réversion de cotisant.
Les graphes figure 4 à 6 présentent l'évaluation des coefficients d'abattement pour choix
de la réversion pendant la période de cotisation, en fonction de l'âge atteint du cotisant
et de la différence d'âge avec le réversataire, pour une liquidation à l’âge de 65 ans.
Si cette option peut apparaître comme une garantie vitale pour pérenniser l'épargne, elle
souffre de ne pas dépendre de l'âge d'acquisition dans le cas du contrat Préfon Retraite.
En effet, le coût de la garantie est borné en raison de l’existence d’un âge minimum de
service de la rente, et il est possible de tenir compte de l’information des écarts d’âge
entre adhérents et réversataires du portefeuille par âge atteint de l’adhérent pour
proposer un tarif moins élevé notamment pour les âges les plus jeunes dont le coût
maximum de la garantie est obtenu pour des écarts d’âge très élevés, généralement peu
représentatifs de la population assurée.
III - 33
François Lhomme 17/04/2021
7%
Tarif - tous âges de cotisation Loi Mort Prov - 30 Loi Mort Prov - 40
Loi Mort Prov - 50 Loi Mort Exp - 50 Loi Mort Prov - 60
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
-20 -19 -18 -17 -16 -15 -14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
écart d'âge réversataire - assuré
Figure 4 Coefficients de réversion en phase de cotisation en fonction de la différence d'âge et de l’âge de versement
(pour une liquidation à 65 ans)
III - 34
François Lhomme 17/04/2021
5,00%
3,50%
3,00%
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
Figure 5 Coefficients de réversion en phase de cotisation en fonction de l'âge de versement et du rendement technique
III - 35
François Lhomme 17/04/2021
5%
4%
3%
2%
1%
0%
25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60
III - 36
François Lhomme 17/04/2021
VS * ij x s →î kˆ
x
ik
i = jx
coefacqkx = t
VS * ij0 s →î kˆ
x0
ik
i = j0
La valeur VS* est ici actualisée aux taux financiers de la génération (k) du portefeuille
dans la mesure où les coefficients d’acquisition sont tarifés par génération de versement.
((1 + ) )
t
k −i x
s →î kˆ
i = jx
k
jx −k a x+k k xR −( x + k ) a x+k k
coefacq x
= =
((1 + ) ) a xCk a xCk
k t
k −i →î x0
k s kˆ
xR − xC xR − xC
i = j0
Le graphique figure 7 présente les tarifs 2003 et 2004 du régime Préfon Retraite
(courbes 'Tarif' et 'Tarif ancien') et les confronte aux courbes données par l'application
des formules ci-dessus pour différents taux d'actualisation exprimés pour la table de
mortalité TPRV93 (courbes 'Loi – 2,18%', 'Loi 2,75%' [13]) et pour le scénario d’anticipation
de référence (courbe 'Loi Exp') (cf. Annexe E).
Nous évaluons dans les graphiques figures 7 et 8 les coefficients d'acquisition à un taux
technique ρj donné. Inversement, nous associons figure 9 un taux technique ρ à un
coefficient d'acquisition donné, pour les tarifs anciens et nouveaux de Préfon Retraite,
suivant la relation présentée en Annexe D – 3 :
t
VS (1 + fg sin i ) x
coefacqkx = i ij x s →î kˆ
i = j x VAk ( A
)
(1 − facq k ) 1 + ki (1 − feki )
VS 1 + fg sin k
k xR − x a x
VAk 1 − facq k
III - 38
François Lhomme 17/04/2021
160%
Coefficients d'acquisition
100%
Tarif
Tarif Ancien
Loi - 2,18%
Loi - 2,75%
Loi Exp - Tx fin génération
Âges
40%
20 25 30 35 40 45 50 55 60
III - 39
François Lhomme 17/04/2021
120%
Coefficients d'acquisition
-
Valeurs relatives
115%
110%
105%
100%
95%
90% Tarif
Tarif Ancien
Loi -2,75%
85% Loi -2,18%
Loi -Exp (tx fin génération)
80%
20 25 30 35 40 45 50 55 60
III - 40
François Lhomme 17/04/2021
2,70%
Tarif
Tarif Ancien
2,60%
2,50%
2,40%
2,30%
2,20%
2,10%
2,00%
1,90%
1,80%
20 25 30 35 40 45 50 55 60
III - 41
François Lhomme 17/04/2021
i = j0 1 − facqk ( )
1 + ki (1 − feki ) i= j0 1 − facqk
Notons qu'ici τki est le taux financier rattaché à l'investissement effectué en (k) et non le
taux financier de l'ensemble du régime.
Sous le scénario déterministe donné, VA*k s'écrit sous la forme :
1 + fg sin k
VA *k VS k xR − xC a xCk
1 − facqk
Sous une table de mortalité donnée et pour une valeur d’acquisition VA donnée,
l’équation VA* = VA définit le rendement technique k accordé au moment du versement.
Un rendement technique élevé, équivalant à une valeur d’acquisition plus faible, suppose
que le tarif anticipe des produits financiers élevés et/ou que le tarif anticipe peu de
revalorisations de la valeur de service. Nous verrons dans le Chapitre IV – Règles
d'attribution de la Participation aux Bénéfices la relation entre ce rendement technique,
les produits financiers et les revalorisations de la valeur de service.
III - 42
François Lhomme 17/04/2021
Lorsque VA = VA*, le taux de couverture réglementaire n'est pas modifié par l'entrée de
nouveaux versements.
Cette dépendance n'est pas étudiée de façon détaillée dans le cadre de ce mémoire.
Nous nous cantonnons à un seul scénario de référence donnant les produits financiers
réalisés par exercice.
Il faut garder à l’esprit que la couverture d’un tel régime nécessite une adéquation actif-
passif. Elle permet de neutraliser des chocs (liés à l’évolution des taux TME notamment)
qui impactent à la fois l’actif (une baisse des taux TME induit une revalorisation de la
valeur de marché obligataire du portefeuille) et le passif (évolution du taux
d’actualisation). Le scénario d’anticipation de référence (Annexe E) présente un choc sur
le taux TME pouvant être absorbé par la réalisation de plus-values latentes obligataires
notamment.
La prise en compte des risques financiers est essentielle pour la robustesse du régime et
doit se refléter dans la tarification du contrat.
Les valeurs présentées par la suite de VA* ne sont donc qu'illustrative. Elles ne
répondent en effet qu’à un seul scénario projeté.
Pour affiner sa détermination, il faut en établir sa distribution en fonction d'un jeu de
scénarios financiers probabilisés pour retenir la valeur d'acquisition qui ramène la
probabilité de perte (Tt < 0) à un niveau acceptable. Cette étude actif-passif, nécessitant
également de se donner des règles d’investissement et de réalisation des plus-values
latentes sort du cadre de ce mémoire.
III - 43
François Lhomme 17/04/2021
Comme nous l'abordons plus précisément dans le Chapitre IV – Les règles d'attribution
de la participation aux bénéfices, le respect des contraintes réglementaires joue un rôle
déterminant dans la politique de revalorisation de la valeur de service.
Dans l'hypothèse où VA < VA*_R [14], le taux de couverture projeté sera d'autant plus
favorable que les cotisations collectées seront élevées. La valeur du point pourra alors
progresser plus rapidement. VA* sera alors une fonction croissante du chiffre d'affaires
projeté.
La tarification de VA requiert donc une hypothèse sur les chiffres d'affaires projetés,
eux-mêmes pouvant dépendre pour partie de cette tarification.
Cette position apparaît néanmoins optimiste dans la mesure où certains régimes comme
Préfon Retraite ne prévoient aucune contrainte de paiement de primes périodiques et où
une hausse significative de la valeur d'acquisition par rapport à celle de la valeur de
service peut conduire à une réduction des versements ultérieurs de l’adhérent.
Nous nous placerons donc plus volontiers dans une évaluation de la valeur d’acquisition
indépendante du niveau de chiffre d’affaires projetée, c’est-à-dire
- dans un scénario où la valeur d'acquisition vaut la valeur d'acquisition d'équilibre
définie dans ce paragraphe ; ou encore
- dans un scénario sans nouveau chiffre d'affaires.
c) VA* évaluée sur la base du scénario d’anticipation de référence sans distinction des
produits financiers par génération
Nous nous plaçons dans le cas présenté en b), mis à part que l'actualisation ne se fait
pas aux taux financiers de la génération considérée, mais aux taux du portefeuille
global. Cette évaluation nous rapproche de l’évaluation dans un contrat ‘classique’ dans
lequel les produits financiers attribués aux Provisions Mathématiques peuvent ne pas
être distingués par génération de versement, sous réserve qu’ils dépassent les TMG.
14 VA*_R : Valeur d’acquisition d’équilibre évaluée sur la base des exigences réglementaires.
III - 44
François Lhomme 17/04/2021
d) VA* évaluée sur la base du scénario d’anticipation de référence sans chiffre d'affaires
Cette évaluation de VA* se base sur les hypothèses du scénario de référence excepté le
fait que le taux de couverture ne s'exprime qu'à partir des droits du stock acquis à la
date d’arrêté et de l'actif correspondant.
Le même résultat serait obtenu si dans le scénario de référence, la valeur d'acquisition
était égale à la valeur d'acquisition d'équilibre évaluée en l'absence de chiffre d'affaires
futur. Dans ce cas également, le seul paramètre de rétablissement du taux de couverture
est le niveau de revalorisation de la valeur du point.
e) VA* évaluée sur la base du scénario de référence sans chiffre d'affaires en prenant pour
table de mortalité projetée la table TPRV93
Nous évaluons ici l'impact de l'application de la table de mortalité TPRV93 dans la
détermination du tarif d'équilibre, en regard de l'application de la table de mortalité
‘best-estimate’ basée sur l'expérience du portefeuille de rentiers de CNP Assurances.
III - 45
François Lhomme 17/04/2021
Nous voyons que sur la période (1) – (3) la valeur d’acquisition tarifée VA est proche de
la valeur d’équilibre évaluée VA* sur la base du scénario de référence pour le stock
fermé. Les nouvelles cotisations n’apparaissent donc pas pénalisées, même en l’absence
de chiffres d’affaires ultérieurs.
Par contre, à partir de l’année (4), les nouvelles cotisations sont pénalisées dans notre
scénario de référence sans prise en compte de chiffres d’affaires futurs. La revalorisation
de la valeur de service n’est pas à la hauteur du prix payé et des produits financiers
générés. Ces cotisations contribuent donc au rétablissement du taux de couverture pour
la part relative aux engagements du stock. En présence de chiffre d’affaires futurs, la
valeur d’acquisition d’équilibre se rétablit à hauteur de la valeur d’acquisition tarifée.
Cela indique le niveau de collecte à atteindre pour que la valeur d’acquisition payée soit
de nouveau équitable pour le scénario de référence retenu.
En valeur absolue, la valeur d'acquisition d'équilibre progresse plus vite que la valeur de
service. Ceci est dû au fait que le régime voit ses revalorisations de la valeur de service
différées en raison de la nécessité de renforcer son taux de couverture pour des raisons
réglementaires. Ce différé se réduit d'année en année jusqu'au moment où les
contraintes réglementaires sont pleinement respectées. Nous verrons ce point plus
précisément dans le Chapitre IV – Les règles d'attribution de la participation aux
bénéfices.
III - 46
François Lhomme 17/04/2021
h) Conclusion
À partir du moment où nous nous plaçons sous les hypothèses du scénario
d’anticipation de référence et où la valeur d'acquisition tarifée est égale à la valeur
d'acquisition d'équilibre évaluée sans chiffres d'affaires futurs, les versements ultérieurs
n'ont aucune influence sur l'équilibre du régime.
Dès que la valeur d'acquisition tarifée est supérieure à cette valeur évaluée, nous faisons
payer aux versements ultérieurs deux marges :
1) le risque que le scénario projeté dévie du scénario de référence, et donc l’aléa sur
la valeur d'équilibre évaluée,
2) éventuellement une partie de la couverture des engagements contractés
antérieurement à ces versements. Cette tarification peut s'avérer indispensable si
le risque présenté au point 1) ci-dessus n'a pas été suffisamment couvert par le
passé.
Nous voyons dans les graphiques figures 10 et 11 que les valeurs d’acquisition tarifées
sont inférieures à celles qui sont évaluées dans notre scénario de référence. La valeur
d’acquisition tarifée repose sur un taux technique de l’ordre de 2,18% (avec la table
TPRV) tandis que l’évaluation fait ressortir un taux technique de l’ordre de 1,65%. Cette
différence peut être liée à trois facteurs :
- les produits financiers utilisés pour la tarification sont plus élevés que ceux
adoptés dans notre scénario de référence ;
- les revalorisations de la valeur de service sont moindres dans le scénario de
tarification que dans notre scénario de référence. Cela est notamment le cas si
l’on ne projette que peu de chiffres d’affaires futurs ;
- La table de mortalité projetée retenue pour la tarification est moins sévère que
celle adoptée pour la projection du scénario de référence.
III - 47
François Lhomme 17/04/2021
1,40
1,20
1,00
0,80
0,60
0,40
0,20
0,00
1 2 3 4
III - 48
François Lhomme 17/04/2021
VA* Mortalité d'expérience VA* Morté Exp - prod fin global VA* Mortalité d'expérience ss CA
VA* Morté du Provisionnement ss CA VA Appliquée VA* Mortalité d'expérience - Loi
130%
110%
100%
90%
80%
70%
60%
1 2 3 4
III - 49
François Lhomme 17/04/2021
7. Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre quelles étaient les règles auxquelles sont soumis les
coefficients qui régissent un régime L441.
Et nous nous sommes donnés quelques critères d’appréciation de la tarification,
notamment sur la base de projections basées sur des scénarios d’anticipation donnés
(avec et sans chiffres d’affaires ultérieurs).
Pour aller plus loin, nous nous donnons dans le Chapitre IV – Les règles d'attribution de
la participation aux bénéfices les moyens d’évaluer pour un régime L441 donné la
relation régissant le rythme de revalorisation du point.
Nous avons en effet présenté des résultats sur la base de scénarios dans lesquels nous
1 + vs ji
= (1 + j )
j −i
introduisons la constante j vérifiant i j , . Quelle est sa
(1 + )(1 − fe )
ji ji
Sur cette base, nous pourrons traiter dans le Chapitre V – La participation aux bénéfices
la question de savoir – à scénario d’anticipation donné – quel est le niveau de
participation aux bénéfices (PB) qu’un adhérent obtient pour un versement dans un
régime L441, au même titre qu’elle est peut être exprimée dans un contrat classique.
La question est épineuse car le fonctionnement des deux régimes est différent.
IV - 50
François Lhomme 17/04/2021
Chapitre 4.
Les règles d'attribution de
la participation aux
bénéfices
Pour aborder la question de la performance financière d'un placement dans un régime
L441, nous avons vu dans le précédent chapitre la façon dont devaient être tarifés les
différents coefficients qui régissent ce régime, et notamment le ratio VS/VA donnant le
montant d'annuité acquis pour un euro investi.
Nous avons vu que pour évaluer un tarif d' ‘équilibre’ pour un versement donné, nous
devions être en mesure de projeter la revalorisation de la valeur du point, en fonction de
scénarios financiers, de contraintes réglementaires et des hypothèses sur le
comportement des assurés.
Ce chapitre présente les règles auxquelles est soumise la revalorisation du point dans un
régime L441, en s’appuyant sur le traitement de la participation aux bénéfices dans un
contrat 'classique'.
A titre d’illustration, nous en verrons l’application dans le cas du régime Préfon Retraite
sur ces dix dernières années.
1. Présentation de la problématique
La politique de revalorisation peut être décrite de façon simple pour un contrat
‘classique’.
En supposant le régime apte à accorder une revalorisation de sa rente, le taux de
revalorisation de cette rente est égal :
- au rendement du portefeuille, majoré ou diminué par une reprise ou une dotation
à la PPE,
- diminué des prélèvements de frais de gestion sur encours,
- diminué du taux garanti des rentes contractées,
- diminué éventuellement du taux de perte technique des rentes lié à la réalisation
du risque viager.
IV - 51
François Lhomme 17/04/2021
TMG 3%
Pour que le régime soit à l’équilibre, il faut que l’actif en représentation des
engagements couvre la valeur des engagements évalués suivant une table de mortalité
prudente et suivant un taux d'actualisation prudent — le taux garanti du tarif a priori.
Les facteurs de déséquilibre d’un régime peuvent être :
- un résultat financier négatif du fait d’un taux financier insuffisant pour couvrir le
niveau des taux garantis, ou du fait d'une dotation à la PRE ;
- une révision à la baisse du taux d’actualisation de la provision mathématique,
• du fait d’une production financière insuffisante pour couvrir le niveau des
taux garantis, entraînant la constitution de la PAF, dans le cadre d’un
contrat classique,
• du fait de la réglementation dans le cadre d’un contrat L441 ;
- une revalorisation de la valeur de la rente (dans le cadre d’un contrat classique) ou
de la valeur du point (dans le cadre d’un contrat L441) insuffisante ou au contraire
plus importante que les produits financiers le permettent. Pour un régime
classique, il y a alors dotation à la PPE ou reprise de la PPE dans la mesure où
celle-ci a été constituée. Pour un régime L441, cela se traduit par une
augmentation ou diminution du taux de couverture ;
- une évolution défavorable de la mortalité entraînant une réévaluation des
engagements avec une table de mortalité de provisionnement plus prudente ;
IV - 52
François Lhomme 17/04/2021
6%
Dotation à la PPE
PB / Revalorisation de la rente
5%
Pertes techniques sur prestations
2%
1%
0%
Ressources Emplois
IV - 53
François Lhomme 17/04/2021
Dans un régime L441, deux différences importantes se posent par rapport au suivi d'un
régime classique :
- Il n’existe pas de taux garanti explicité à la date de versement, et un même
adhérent peut connaître plusieurs taux garantis implicites selon les années de
versement.
- L'équilibre ressources/emplois n'est pas strict année par année. L'association peut
attribuer plus (ou moins) de ressources à la revalorisation de la valeur de service
que ce que le taux financier de l'année lui permet. Cela se traduit par une
dégradation (ou une amélioration) de son ratio de couverture [15] exprimé à taux
d'actualisation et table de mortalité d'évaluation des engagements donnés.
Ces engagements incorporent les frais de gestion des sinistres et les frais de gestion des
encours. Dans le cas où une PGA (provision de gestion administrative) est constituée en
prévision des coûts de gestion des sinistres futurs, elle doit venir aux côtés de la PTS en
représentation de ces engagements de frais.
Par la suite, nous ne considérons pas de PGA distincte de la PTS dans nos notations.
PTS
Nous parlerons également de ‘ratio de couverture’ pour désigner le rapport .
Eng (TTE )
15 Le ratio de couverture est ici le rapport entre la PTS et la valeur actualisée des engagements contractés. Il
est défini pour un taux d’actualisation et une table de mortalités donnés.
IV - 54
François Lhomme 17/04/2021
Pour connaître le TTE global du régime à une date donnée, deux approches sont
possibles :
- Une première approche consiste à définir le TTE comme étant le taux
d’actualisation qui égalisera l'Eng(TTE) à la PTS ;
- Une seconde approche consiste à prendre en compte l’historique des tarifs du
point pour le portefeuille. Le TTE global du portefeuille sera le taux d’actualisation
moyen qui égalisera l'Eng(TTE) à la somme des Provisions Mathématiques de
chacun des points évaluées aux taux techniques équivalents d’acquisition du
point et à la table de mortalité de référence préalablement définie.
Partant de cette situation et étant donnée cette table de mortalité de référence, nous
aurons au cours de l’exercice N les ressources et emplois suivants :
IV - 55
François Lhomme 17/04/2021
Une éventuelle insuffisance de ressources se traduira par une diminution (TC < 0) du
ratio de couverture des engagements PTSN/EngN(TTEN) par rapport au ratio de couverture
précédent PTSN-1/EngN-1(TTEN). Inversement, les ressources éventuellement non
employées donneront lieu à une amélioration (TC > 0) du ratio de couverture des
engagements PTSN/EngN(TTEN).
Nous pouvons détailler trois effets des gains et pertes techniques et administratifs dans
notre analyse :
- La composante Cotisation ΔflxC [16]
Elle est générée par l’écart entre les primes pures perçues au cours de l'exercice et
les engagements correspondants évalués au TTEN du stock servant de référence à
l’évaluation :
• Pour simplifier notre approche, nous allons considérer que tous les
versements se font à même âge xC, en vue d’une liquidation à même âge
xL. Dans la pratique, nous prendrons pour ces âges les âges moyens
donnés par la base historique.
• Les déformations correspondant à la dispersion des âges sont supposées
corrigées de façon satisfaisante par les coefficients tarifaires d’acquisition
et de liquidation. Pour la même raison nous ne prenons pas ici en
considération d’option de réversion. L'effet résultant de l'option réversion
et de dispersion des âges est intégré à la composante 'Prestations'
présentée ci-après ;
- La composante Résultat Administratif ΔflxAdm
Elle est générée par l'écart entre les chargements sur primes et les frais de gestion
et d'administration supportés par l'Association. Elle incorpore également la
dotation à la PGA ;
- La composante Prestations ΔflxP
Cette composante résultante s’obtiendra dans notre approche par différence. Elle
comprend :
• les écarts - liés aux différences entre la loi de survie provisionnée et le loi
de survie d'expérience - entre les montants de prestations provisionnés
pour l’exercice et les montants réellement versés en cours de l’exercice.
• les différences entre le comportement provisionné et le comportement réel
des adhérents. Il peut s’agir de date de liquidation, date de versement,
choix d’option de réversion, … que les différents coefficients ne rendent
pas tout à fait neutres
16 La formulation de cette composante est présentée en Annexe G – Evaluation des Ressources – Emplois
(L441)
IV - 56
François Lhomme 17/04/2021
IV - 57
François Lhomme 17/04/2021
Les TTE sont des estimations obtenues par extrapolations linéaires à partir des taux de
couvertures publiés. La Table de Provisionnement adoptée ici est la TPRV.
Le premier effet ayant pénalisé le ratio de couverture est constitué des pertes techniques
sur prestations et notamment d’arbitrages à hauteur de –13% environ. Cet effet
IV - 58
François Lhomme 17/04/2021
d'arbitrage peut être visualisé dans le chapitre III – 4. c) 'Coefficients d'âge d'acquisition
des points' et la figure 9 - Rendements techniques de la valeur d’acquisition :
Le rendement technique des points accordés est dans son ensemble sensiblement
supérieur au rendement technique du tarif à l’âge de référence. Cet effet est neutralisé
avec la nouvelle tarification en 2004.
Enfin les revalorisations ont été supérieures à ce que les produits financiers nets de frais
sur encours permettaient de servir (de 8% environ sur la période).
IV - 59
François Lhomme 17/04/2021
12%
10%
8%
6%
4%
3,4% 3,5% 3,6%
3,3% 3,4% 3,3% 3,4% 3,3% 3,4%
3,3% 3,3%
2%
0%
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
IV - 60
François Lhomme 17/04/2021
Le graphe figure 14 présente sur la période 1994-2004 les TTE globaux et les TTE du tarif
des nouvelles cotisations, pour un âge de liquidation en rente de 65 ans, et confronte leurs
évolutions à celle des taux d’actualisation cibles définis par les exigences réglementaires
(article A441-4 [17]). Ce taux d’actualisation réglementaire n’est pas nécessairement celui
qui est appliqué en raison du délai imparti de 15 années pour son utilisation.
En dehors de cette période de transition, la réglementation impose que les TTE globaux
soient inférieurs aux taux réglementaires cibles.
Nous voyons pourtant que depuis 1998, le TTE est au-dessus du taux cible défini par
l’exigence réglementaire. De plus, depuis 2000, le TTE augmente alors même que le TME
diminue très rapidement. Le redressement ne s'opère qu'à partir de 2004.
L’évaluation du TTE sur la base d’une PTS en valeur de marché montre que le régime a
bien supporté le choc de 1998. Mais il a consommé ses plus-values latentes sur la
période 2000-2002, sans pour autant diminuer son TTE global (évalué sur la base de la
PTS comptable). La situation se rétablit nettement sur la période 2003-2004, pour
laquelle le TTE global du régime diminue plus rapidement que le Taux d’actualisation
réglementaire cible, indiquant ainsi la robustesse du régime.
17 Article A441-4
Les calculs de la provision mathématique théorique mentionnée à l'article R. 441-21 et la répartition des droits prévue à l'article R. 441-27 sont
effectués en utilisant l'une des tables de mortalité prospectives prévues au 2º de l'article A. 335-1 et à l'aide d'un taux au plus égal au plus élevé
des deux taux suivants :
a) Un taux obtenu par composition de taux d'intérêt égaux pour les huit premières années à 75 % du taux moyen au cours des deux derniers
exercices des emprunts de l'Etat dans la devise duquel sont libellés les engagements relatifs à la convention, et à 60 % de ce même taux, dans
la limite de 3,5 %, pour les exercices suivants ;
b) Un taux de 1,5 %, si ce taux est inférieur à la valeur moyenne, au cours des deux derniers exercices, du taux de rendement réel des actifs
représentant les provisions techniques mentionnées aux 1º, 2º et 3º de l'article R. 441-7, ou, dans le cas contraire, la valeur moyenne ainsi
déterminée.
La provision mathématique théorique ne peut être inférieure à celle qui résulterait de l'utilisation des tables visées au premier tiret du 2º de
l'article A. 335-1.
Les entreprises peuvent répartir sur quinze années au plus les effets sur le calcul de la provision mathématique théorique du changement de
taux d'intérêt utilisé pour ce calcul.
IV - 61
François Lhomme 17/04/2021
4,00%
TTE Global
TTE Global VM
tx technique des nouvelles cotisations 65 ans
Taux d'actualisation réglementaire cible 3,6%
3,5%
3,5%
3,4% 3,5% 3,4% 3,4%
3,4%
3,4% 3,4% 3,5%
3,3%
3,3%
3,1% 3,1%
3,0%
3,00% 2,9% 2,9%
2,6%
2,4%
2,3%
2,3% 2,1%
2,1%
2,00%
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
IV - 62
François Lhomme 17/04/2021
a) Introduction
Nous présentons dans ce chapitre quelques scénarios de projection, établis à partir d’un
stock simplifié reprenant la situation du régime Préfon à fin 2004, que nous appellerons
‘régime de référence’. Les caractéristiques principales sont présentées en Annexe E.
Ces notions clés seront mises en pratique dans le Chapitre V – Participation aux
bénéfices suivant et employées pour introduire et quantifier la notion de participation
aux bénéfices du point de vue de l’assuré dans un régime L441.
Le graphe figure 15 représente les ressources et les emplois du régime projetés jusqu’à
l’année 15.
Pour respecter la réglementation, le régime doit abaisser son Taux Technique Équivalent
d'équilibre de façon à ce que la PTS couvre la PMT calculée avec le taux réglementaire
cible obtenu par composition de taux d'intérêt égaux pour les huit premières années à
75 % du TME, et à 60 % du TME pour les exercices suivants. Pour faciliter la
compréhension, nous parlerons de Taux Équivalent Cible pour désigner le taux (TEC)
vérifiant Eng(TEC) = PMT.
Avec un taux TME moyen sur deux années égal à 3,30% à fin 2004, pour le stock du
régime de référence, le taux équivalent cible est de 2,2%.
L'évolution des taux de couverture réglementaires simulés correspondants est présentée
en figure 16. Le 'TME moyen' servant de base à la détermination des taux d'actualisation
IV - 63
François Lhomme 17/04/2021
est le taux moyen des emprunts d'Etat sur les 2 années précédant la date d'arrêté (Art.
A441-4 : note 18).
La duration initiale de la PMT du régime de référence étant de 15.6 environ, nous voyons
que les ressources à affecter au taux de couverture pour passer d’un taux technique
équivalent de 3.6% à 2.2% est de l’ordre de 22%. Soit un montant de 2.2% par an à
affecter à la constitution du ratio de couverture durant 10 ans dans notre bilan
ressources - emplois.
Sous les hypothèses d'évolution du scénario de référence (cf. Annexe E) retenues pour
cette projection, les produits financiers excèdent le service du TTE et des chargements
sur encours de 0,8% de la PTS moyenne par an sur la période 1-12.
Sous l’hypothèse de maintien du chiffre d’affaires retenue pour cette projection, le gain
technique sur nouvelles cotisations s’élèvent à 1,4% de la PTS moyenne par an sur la
même période.
Il faut noter que la projection retenue prévoit une revalorisation minimale de la valeur de
service de 0,20% durant la période 1-8.
IV - 64
François Lhomme 17/04/2021
Ress - Taux Financier PTS Ress - Incorporation RAF Ress - Gain Technique sur prestations
Ress - Gain Technique sur cotisation Ress - Diminution Ratio Couv ~
Emp - TTE Emp - Revalorisation VS Emp - Perte Technique sur Prestation
Emp - frais sur encours Emp - Consitution Ratio Couv
12%
10%
8%
6%
4%
3,56% 3,36% 3,16% 2,99% 2,79% 2,61%
2% 2,45% 2,30% 2,17% 2,06% 2,10% 2,09% 2,09% 2,09% 2,09% 2,10%
0%
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
IV - 65
François Lhomme 17/04/2021
108% 4,60%
104% 4,20%
102% 4,00%
Taux de couverture
TME
100% 3,80%
98% 3,60%
96% 3,40%
94% 3,20%
92% 3,00%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
IV - 66
François Lhomme 17/04/2021
Suite à la révision de cet article en 1995, la PMT du régime Préfon Retraite notamment
fait l'objet d'un amortissement entre le montant des engagements évalué au taux de
4,5% et le taux d'actualisation de référence en vigueur à chaque arrêté, sur la période
1995-2010.
Cependant l'article A441-4 semble indiquer que chaque fois que le taux réglementaire
est révisé, le régime dispose d'un nouveau délai de 15 années pour ajuster sa PMT.
Sous cette règle d'amortissement, l'Association peut alors impacter dans la durée les
nouveaux changements de taux d'actualisation survenus notamment depuis 2001 sans
avoir recours immédiat à la réalisation de plus-values latentes obligataires ou à
l'assureur, dans le cas où une baisse soudaine du taux d'actualisation fait passer le taux
de couverture en dessous de 100%.
La révision du tarif pour les nouvelles cotisations et les performances financières
générées doivent permettre de maintenir au-dessus des 100% le taux de couverture.
Cette règle doit permettre également de diversifier les placements vers les actions qui
sont des actifs qui peuvent offrir de meilleures perspectives de rendement long-terme
mais n'immunisent pas contre le risque de taux impactant le taux d'actualisation de
référence du passif.
D’autre part, la lecture de la performance financière d’un régime L441 devient difficile du
fait de la réalisation de plus-values latentes obligataires. La comparaison avec les
performances d’un contrat ‘classique’ est également très malaisée de ce fait.
IV - 67
François Lhomme 17/04/2021
Par la suite, nous conservons l'optique d'amortissement actuel de la PMT à échéance fixe
adopté par le régime Préfon Retraite, en notant que si le taux de couverture ne peut être
maintenu à 100% l’assureur devra apporter au régime une provision complémentaire, qui
pourra être reprise au fur et à mesure du rétablissement du régime. Le suivi de cette
règle impose la couverture à l’actif du régime face aux impacts dus à l'évolution du TME
sur l’évaluation du passif.
IV - 68
François Lhomme 17/04/2021
105% 13,0%
Valeur
de
Service
12,5%
100%
12,0%
95%
11,5%
11,0%
90%
10,5%
85%
Valeur de Service - Echéance fixe
Valeur de Service - Echéance glissante 10,0%
Taux de Couverture - Echéance fixe
Taux de Couverture - Echéance glissante
80% 9,5%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
IV - 69
François Lhomme 17/04/2021
Cette diminution du TTE du tarif n'est pas imposée directement par l'article A132-1 [19],
Reprenons le parallèle entre les contrats 'classiques' et les contrats L441 en ce qui
concerne l'attribution des produits financiers tel qu'il est présenté dans ce chapitre. Le
taux financier attribué à une génération est égal :
- pour un contrat classique en phase de capitalisation, au TMG majoré de la
Participation aux Bénéfices ;
- pour un contrat classique en phase de rente, au TMG compris dans le calcul de
l'annuité majoré de la revalorisation de l'annuité ;
- pour un contrat L441, au TTE majoré de la revalorisation du point.
Les graphes suivants reprennent la projection présentée Figure 15 en isolant les PMT et
les PTS relatives au stock d'une part et à une nouvelle génération de versement d'autre
part. La figure 18 présente le bilan des ressources et emplois relatifs aux droits acquis à
la fin de l’année (0). La figure 19 présente le bilan des ressources et emplois relatifs aux
droits acquis l’année (1). Les hypothèses retenues sont celles du scénario de référence
(cf. Annexe E).
La règle de partage des produits financiers entre générations 'stock' et (1) est présentée
en Annexe E – c). Cette règle est prise de façon arbitraire dans notre exemple et ne vise
pas à refléter la réaction du portefeuille d'actifs ni dans sa globalité, ni par génération.
La nouvelle génération (1) voit également son TTE diminuer jusqu’à l’année (10), ensuite
il se stabilise rapidement, autour de 1,65%, contre 2,10% pour l’ensemble du régime.
Dans un régime L441, toutes les générations de versement auront une revalorisation
identique de la valeur du point, indépendamment du niveau de rendements financiers et
du TTE de chacune d’elles. Par conséquent, dans le cas des cotisations de l’année (1)
pour lesquelles le TTE est plus faible que le TTE global du stock, les nouvelles cotisations
se verront attribuer un taux financier (TTE + revalorisation de la valeur du point)
moindre que le taux financier attribué à l'ensemble des engagements en stock.
Ceci n'est généralement pas le cas dans un contrat 'classique' dans lequel le taux
financier attribué pourra être le même pour tous quels que soient les TMG des contrats,
sous réserve qu'il leur soit effectivement supérieur.
La situation d'un régime L441 n'est ni plus ni moins juste dans l'attribution des produits
financiers que celle d'un contrat 'classique' dans la mesure où aux nouvelles cotisations
pour lesquelles le TTE est plus faible correspond en principe un actif moins rentable que
celui acquis pour garantir les prestations du stock. La grande différence tient à la liberté
laissée à l'assureur dans l'attribution de la Participation aux Bénéfices.
IV - 71
François Lhomme 17/04/2021
6%
4%
0%
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Figure 18 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur le Stock à fin Année (0)
IV - 72
François Lhomme 17/04/2021
12%
Emp - Consitution Ratio Couv
Emp - Perte Technique sur Cotisation
Emp - frais sur encours
Emp - Perte Technique sur Prestation
10% Emp - Revalorisation VS
Emp - TTE
~
Ress - Diminution Ratio Couv
8% Ress - Gain Technique sur prestations
Ress - Gain Technique sur cotisation
Ress - Taux Financier PTS
6%
4%
2%
2,12% 2,00% 1,95% 1,90% 1,85% 1,79% 1,73% 1,67% 1,65% 1,65%
1,59% 1,53% 1,59% 1,61% 1,62% 1,64%
0%
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Figure 19 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur la nouvelle génération (1)
IV - 73
François Lhomme 17/04/2021
6%
4%
3,56%
3,36% 3,28% 3,19% 3,10% 3,01% 2,92% 2,82% 2,73% 2,64% 2,54% 2,45% 2,35%
2% 2,26% 2,16% 2,08%
0%
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Ress
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
Emp
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Figure 20 Ressources et Emplois du régime de référence – zoom sur le Stock en l’absence de nouvelles cotisations
IV - 74
François Lhomme 17/04/2021
Chapitre 5.
La mesure de la
Participation aux bénéfices
L'objet de ce dernier chapitre est d'exprimer la rentabilité financière pour l’assuré d'un
placement dans un régime L441, et de la quantifier à travers la définition d’un taux de
participation aux bénéfices pour ce type de régime.
Soit :
- τki le taux des produits financiers cumulés acquis par le régime 'classique' sur la
base de l'investissement de l'adhérent considéré, et
- τAki le taux des produits financiers cumulés acquis par le régime L441 sur la base
de l'investissement de l'adhérent considéré.
1 + ki =
VA *k
VAk
(
1 + kiA , )
où l’on rappelle que :
t
1 + fg sin i VS i x0
VA *k = 1 − facq (1 + )(1 − fe ) i
j0 s →î kˆ ,
i = j0 k ki ki
avec j0 l’exercice de liquidation de référence du tarif pour la génération x0 qui
atteint l’âge de référence du tarif l’exercice k.
VA *k
Ainsi, peut être interprété comme la quote-part des bénéfices futurs attribués à la
VAk
génération k. Il ne s’agit cependant pas d’un taux de Participation aux Bénéfices annuel,
V - 75
François Lhomme 17/04/2021
mais du taux cumulé sur toute la durée du placement, appelé par la suite ‘taux global de
participation aux bénéfices’.
Si l’on se fie au scénario de référence avec chiffres d’affaires ultérieurs, ce taux global de
PB s’élève à 115% pour les versements de l’année (1). Dans ce scénario, la génération
bénéficie à la fois des produits financiers plus élevés apportés par le stock au régime et
de la contribution importante des générations (4) et ultérieures au redressement du
régime.
Remarquons que dans l’optique de comparer avec un contrat ‘classique’ ayant les
mêmes perspectives de rendement du portefeuille total, il est plus judicieux de retenir la
valeur de taux global de PB obtenu en actualisant la valeur des prestations futures aux
rendements financiers du portefeuille considéré dans sa totalité (courbe bleu marine). En
effet, dans un contrat ‘classique’ les produits financiers sont attribués indépendamment
de l’ancienneté et ne tiennent généralement pas compte des différences de
performances entre les actifs correspondants. Nous retrouvons un taux global de PB
légèrement supérieur à 100%.
Pour analyser cette valeur, et lui donner un certain degré de pertinence, nous devons
décomposer les impacts des différentes hypothèses prises pour aboutir à ce résultat.
Pour cela, nous allons au préalable proposer une modélisation de la participation aux
bénéfices
V - 76
François Lhomme 17/04/2021
Nous avons obtenu Figure 11 les taux globaux de Participation aux bénéfices à partir de
projections réalisées à l’aide d’un outil de projection.
Pour cela, évaluons le rapport VA* à la date (k) sous les hypothèses suivantes présentées
VA
en Annexe H – 2 :
V - 77
François Lhomme 17/04/2021
2 +
2 exp 1 TTE j
2
+
0
1 + 1 fg sin
− 1 D0 − 1
− (1 − facq ) 1 +
2
− D '0
( )
1
(1 − fgenc ) 2
1
0 1+ 0 2
1 + 0 (1 − facq ) −
1 + fg sin ( )
1
1 + TTE j0 2
La durée de la période de transition {k, …, j0} est soumise à la contrainte sur la valeur
de service, qui ne peut pas voir sa valeur diminuer : 1 + vskj0 1
Cette relation conditionne la valeur de j0 à laquelle le régime est ‘redressé’. L’équation
en est présentée en Annexe H – 2. b).
V - 78
François Lhomme 17/04/2021
Afin de nous ramener à la notion de taux de Participation aux Bénéfices, les figures 21 et
22 présentent la décomposition du taux annuel de PB en pourcentage des produits
financiers nets de frais sur encours attribués aux générations (1) et (5) :
- pour la période de redressement du TTE { k … j0} d’une part,
- pour la période ultérieure d’autre part,
- pour l’ensemble de la vie du contrat en synthèse.
V - 79
François Lhomme 17/04/2021
80% 78%
0%
(1) - (9) (5) - (9) > (9) > (9) Total (1) Total (5)
(gén. 1) (gén. 5) (gén. 1) (gén. 5)
Figure 21 Expression de la participation aux bénéfices moyenne évaluée dans le scénario de référence
sur la période de redressement du TTE – sur la période ultérieure – sur la durée totale du contrat
pour les générations (1) et (5)
V - 80
François Lhomme 17/04/2021
Coût reconstitution TC
Taux de PB annuel sur la période
3%
6%
35%
31% 1%
59% 13%
21%
4% 4% 4% 8% 6%
100% 52% 104% 6% 13%
94% 97%
89%
84%
73%
0%
(1) - (16) (5) - (16) > (16) > (16) Total (1) Total (5)
(gén. 1) (gén. 5) (gén. 1) (gén. 5)
Figure 22 Expression de la participation aux bénéfices moyenne évaluée dans le scénario sans CA futurs
sur la période de redressement du TTE – sur la période ultérieure – sur la durée totale du contrat
pour les générations (1) et (5)
V - 81
François Lhomme 17/04/2021
c) Analyse
Les deux scénarios proposés n’ont pas pour objet de tirer une conclusion sur le niveau
de participation aux bénéfices qu’un assuré obtient pour un régime donné à une date
donné. Il faut pour cela se référer à un environnement financier calibré. Le but est ici de
présenter et d’illustrer l’analyse des facteurs entrant dans le niveau de participation aux
bénéfices d’un placement dans un régime L441.
20 Les impacts sont indiqués en pourcentage des produits financiers nets de prélèvements sur encours.
V - 82
François Lhomme 17/04/2021
élevée dans le scénario sans versements ultérieurs dans lequel la génération (5)
ne bénéficie pas des résultats techniques acquis sur les générations (2) à (4).
- La génération subit une pénalisation initiale de (-6%) par rapport au tarif cible
effectué au taux technique TTEj0.
La génération (5) part sur la base d’un taux de Participation aux Bénéfices annuel
de 85%.
- La richesse du stock initial lui assure un complément de Participation aux
Bénéfices situé entre 8% (en l’absence de versements ultérieurs) et 5% (avec
versements ultérieurs).
- L’apport de nouvelles primes a pour effets de :
• baisser le rendement de l’actif global du régime (-2%)
• apporter des bénéfices technique (+15%, dont 3% seulement sur la période
{k, …, j0})
V - 83
François Lhomme 17/04/2021
Chapitre 6.
Conclusion
Nous avons pu à travers ce mémoire nous doter des outils permettant d'évaluer la
performance d'un placement dans un régime L441, en faisant notamment le parallèle
avec les critères et la terminologie employés dans les contrats par capitalisation
'classique'.
Ce mémoire propose aux acteurs intervenant dans le pilotage des régimes L441
différentes notions permettant d'améliorer la communication financière, concernant par
exemple l'affectation des ressources et emplois du régime, tels que présentés dans ce
mémoire. Cette communication est indispensable tant pour expliciter les performances
du régime que pour en démontrer sa pérennité.
Il permet également d'évaluer l'aspect concurrentiel qu'offrent les régimes L441
existants, en termes de garanties ou de fourchette de participations aux bénéfices
prévisibles.
Enfin, les critères d’équilibre qu’il met en place permettent une adéquation de la
tarification — tables de coefficients et rendements techniques — à la conjoncture
financière, avec une meilleure vision et une meilleure réactivité dans le pilotage pour les
différents intervenants.
VII - 84
François Lhomme 17/04/2021
Annexe A. Généralités
Nous allons préciser dans ce chapitre les règles concernant les garanties modélisées et
exprimer les flux de prestations en découlant. Cette formalisation de la modélisation
nous permet de construire une tarification du régime (Chapitre III) et de réaliser le
modèle de projection nécessaire à la simulation de la politique de revalorisation et au
suivi des engagements pris pour les différentes générations d'un régime (Chapitre IV).
1. Notations
Nous noterons pour la formalisation mathématique du fonctionnement du régime L441 :
- t, ( t 0, ) l’exercice (N+t) auquel sont considérés les flux. Pour des bilans,
nous nous plaçons en fin d’exercice (31/12/N+t, appelée date (t)). L’indice 0
indique la situation d’un stock au 31/12/N, appelée date initiale ;
- Xt les personnes qui ont adhéré au régime à une date antérieure à la date
d’observation t. Elles peuvent être à cette date décédées, sorties du contrat. Elles
peuvent avoir adhéré au contrat à une date ultérieure à la date initiale ;
- x, une sous-population de la population Xt considérée à la date t, dans laquelle
toutes les personnes sont nées la même année civile et sont d’âge moyen x+t+ 1/2
à la date t. Pour cette sous-population x de Xt, nous noterons :
- Ntx le nombre des individus vivants à la date t,
- N→utx le nombre de ces individus, encore vivants à la fin de l’exercice u. N →utx = Ntx
s→utx où s→utx est la loi de survie d’une personne de génération x entre les dates t
et u.
- eNtx le nombre des individus Ntx entrés l’exercice e (e>0) ou présents dans le stock
initial (e=0) ;
- Aex le nombre de nouveaux adhérents au cours de l’exercice e, et A →tex le nombre
de ces nouveaux adhérents, encore vivants à la fin de l’exercice t. Remarquons
que A→tex = eNtx ;
- Ntx Mtx le nombre des individus vivants Ntx n’ayant pas racheté leur contrat à la
date t ;
- NRACtx le nombre d'individus ayant racheté leur contrat au cours de l’exercice t ;
- Ntx Mtx LRtx le nombre des individus Ntx Mtx ayant liquidé leur retraite à la date t ;
- NLjx le nombre d'individus ayant liquidé en retraite lors de l'exercice (j) ;
- eNLjx le nombre des individus NLjx entrés l'exercice (e)
A - 85
François Lhomme 17/04/2021
Nous noterons enfin les flux cumulés entre le 30/06/N+a et le 31/12/N+b ou entre le
31/12/N+s et le 31/12/N+b, avec des indices minuscules pour des situations au 30 juin
et des indices majuscules pour des situations au 31 décembre :
= (1 + ) (1 + ) (1 − fgenc ) (1 − fgenc )
B B
−1 / 2 −1 / 2
- 1 + aB j a et 1 − feaB = j a , avec B a 1 ,
j =a j =a
= (1 + ) et 1 − fe (1 − fgenc ) , avec
B B
- 1 + SB j SB = j B S 0,
j = S +1 j = S +1
A - 86
François Lhomme 17/04/2021
2. Propriétés générales
L’objet de cette partie est de présenter quelques résultats préliminaires nécessaires à la
modélisation des engagements tels que présentés en Annexe B suivante.
Pour une population Aex de la génération x ayant souscrit lors de l'exercice (e), nous
allons distinguer quatre sous-populations à la fin de l'année j :
➢ e N jx e M jx e LR jx personnes ont liquidé leur retraite ;
➢ e (
N jx e M jx 1−e LR jx ) personnes sont encore cotisantes ;
➢ e (
N jx 1− e M jx ) personnes ont racheté leurs droits ;
➢ Aex − e N jx personnes sont décédées. Des droits de réversion peuvent
porter sur elles.
Notons et
Rx x Dx
e j ,e Lj j les probabilités pour un cotisant de la génération (x) ayant
souscrit l'exercice (e) de racheter son contrat (rachat total), liquider sa retraite ou
décéder au cours de l’exercice (j), respectivement.
e (
N jx = e N jx−1 1 − D j , si j e
x
)
e e
Dx
= A 1−
x , si j = e
e
2
- Pour les cotisants,
e ( ) ( )( )( )
N jx e M jx 1− e LR jx = e N jx e M jx−1 1− e LR jx−1 1− e R j 1− e L j , si j e
x x
Rx Lx ,
e e e e
=e N 1 −x
1− , si j = e
e
2 2
- Pour les retraités,
Rx
e j
e N x
M
j e LR = e
x
N
j e M x
j LR
e j −1
x
+ x
(
1
j e− e LR x
j −1
x
)
j −1
1 −
2
e
Lx
j
, si j e
R e e L e
x x
= e N ex 1 − e , si j = e
4 2
- Pour les rachats,
A - 87
François Lhomme 17/04/2021
Lx
e j
e N (1− e M )= e N (1− e M j −1 )+ e M j −1 (1− e LR j −1 ) 1 −
x x x x x x e R j , si j e
x
j j
j
2
e e e
L x R x
= e N ex 1 − e , si j = e
4 2
De ces expressions, nous obtenons les relations régissant l'évolution de eNjx, eMjx et
1-eLRjx :
- e N =e N
x
j
x
j −1 ( Dx
j )
1 − , si e j et e N = A 1 − x
e
x
e
D ex
2
Lx Lx
1 − e j R xj , si e j et M x = 1 − 1 − e e e e
Rx
- e M x
=
j e M x
j −1
1 − (
1 − e LR x
j −1 )
2
e
e e
4 2
Rx
Lx
1 − 1 −
( )( )
e e e e
Rx
Lx
( ) − −
1 1 2 2
- 1−e LR jx = 1−e LR jx−1 − =
e j e j x
, si e j et 1 LR
j e e
x e e x x
( )
L L R
1 − 1−e LR jx−1 1 − e e R j 1 − 1 − e e
x
2 4 2
Plusieurs événements peuvent se produire au cours d'une même période : Il peut y avoir,
dans la population des cotisants en particulier, à la fois des rachats, des liquidations en
retraite, des décès.
Si l’on projette des périodes d’un an, et non d’un mois, on ne peut plus faire
l’approximation que la population sur laquelle s’expriment les probabilités de
survenance des événements est fixe au cours de la période. Il faut donc faire la
correction proposée ci-dessous :
A - 88
François Lhomme 17/04/2021
t0 t1/2 t1
- Sc 1 : Ka
- Sc 2.1 : K(1 - b) K(1 - b) a
- Sc 2.2 : K(1 - b) (1 - c) K(1 - b) (1 - c) a
K
- Sc 3.1 : K(1 - c) K(1 - c) a
- Sc 3.2 : K(1 - c) (1 - b) K(1 - c) (1 - b) a
En supposant chacun de ces cinq scénarios à chaque date équiprobable, nous obtenons :
1− b a 1− c 1− c a 1− b
Qa = K a + + a + + a
3 3 2 2 3 2 2
Qa = K a 1 − b 1 − c + K a b c
2 2 12
+ c b c
Qa = K a 1 − b +
2 3
On voit que l’expression fait apparaître un terme du 2° ordre, qui est négligeable dès que
b +c
b c 1 − .
2
b + c
Cependant, l’approximation intuitive au 1° ordre ( Qa K a 1 − ou
2
Qa K a 1 − b 1 − c ) ne permet pas la conservation du nombre des personnes qui
2 2
n’ont connu aucun des trois évènements :
On doit avoir en effet K - Qa - Qb - Qc = K (1-a) (1-b) (1-c).
A - 89
François Lhomme 17/04/2021
On suppose ici que les rachats de droits ne peuvent s'effectuer que pendant la période
de cotisation.
Le nombre de rachats l'année (j), pour la population Aex s'écrira (cf. paragraphe (iii) ) :
L j + D j
x x
L j D j
x x
(
Si j > e : e NRac xj = e N jx−1 e M jx−1 1− e LR jx−1 1 − ) e
2
+ e
3
Rj,
e
x
Dx
e e + e e e e e e
Lx Dx Lx Rx
si j = e : e NRac = A 1 −
x x
+ 0.
e e
4 12 2
j
Et le nombre de rachats de l'année j, pour la génération x est de NRac xj = e =0
e NRac xj .
Le nombre de liquidations l'année j, pour la population Aex s'écrira (cf. paragraphe (iii) ) :
Rx
j + j
Dx
Dx
j j
Rx
Si j > e : e NL = e N M 1− e LR
x
j
x
j −1 e
x
j −1 (
1 −
e x
j −1
2
)
+ e
3
L xj ,
e
R e + D e e R e D e e L e
x x x x x
si j = e : e NLxe = Aex 1 − e + 0.
4 12 2
j
Et le nombre de liquidations l'année j, pour la génération x est de NLxj =
e =0
e NLxj ;
Nous adoptons dans notre modélisation un pas annuel de projection. Pour tenir compte
du fait que les versements se font tout au long de l’année, nous devons faire des
approximations pour évaluer le montant global des flux entre les deux arrêtés annuels.
m/
N
Ceci s’obtient en faisant l’extrapolation N m / N 0 1
N0
N1
En notant 1 + = , l'expression des versements se réécrit
N 0 (1 + )
Nm /
R
(1 + )1 / 2
R
(1 + )1 / 2 N 0 ,
m =1 (1 + )m/
1 − (1 + )
−1 /
➢ si j = i,
R
(1 + )1 / 2 N m / m /
1 RN1
, cette approximation étant
(1 + ) 2 (1 + )1 / 2
m = +1
2
jugée suffisante.D’une façon générale, nous noterons donc pour une grandeur G →
j le
i
(1 + i ) →i −1
Gj + si j i
2 2 1 + i
G→
j
î
= , où :
→i
Gj
(1 + )1/ 2 si j = i
i
A - 91
François Lhomme 17/04/2021
Annexe B. Engagements
Afin d’obtenir les relations nécessaires à l’expression de règles de tarification d’une part
et de règles de pilotage du régime d’autre part, nous allons ici préciser les garanties
modélisées et exprimer les flux de prestations en découlant, dans un scénario
déterministe donné.
2. La Rente Principale
Le nombre de personnes vivantes à fin (i) ayant liquidé leur rente durant l’année (j) est
j
NL→i j = e NL→i j
x x
e =0
B - 92
François Lhomme 17/04/2021
Remarque : =1
x ,y
Rj
y
Le montant de rente annuelle versée à l’un de ces NL→îjx individus s’écrit, en fonction
de :
- ses cotisations Ckx et de ses points acquis antérieurement à la date initiale PC0x ;
- des choix de réversibilité de ses droits. On tient compte ici de son choix éventuel
de réversibilité de ses droits lors de sa période d’acquisition, qui se traduit par un
coût C k sur la cotisation qui sera détaillé dans un second temps ;
x
différé.
où PR0x est le nombre par personne retraitée de points acquis pendant le différé, déjà
abattus éventuellement par des coefficients d’anticipation (ou prorogation) ou de choix
de réversibilité ;
(iii) Conclusion :
j =0
NLxj PR jx = NLxj PC jx coefliqxj 1 − R j abattrév R j rév , si j 0
x ,y R x
avec
x ,y
j
y
B - 93
François Lhomme 17/04/2021
et NL PC = 0 NL PC + k NL
x x x x
j
x (
kj C kx 1 − C k
x
).
VAk coefacq
j j j 0 j x
k =1 k
On peut supposer que l'option de réversion à la liquidation est la même que l'option de
réversion à l'adhésion sous réserve de la survie du réversataire.
Cela nous donne le nombre de personnes optant pour la réversion à la liquidation, qui
On obtient :
NLxj rév e C e
x x ,y
e
C
→ j
e j
rév
x
=
R y
- j
NLxj
NLxj rév
x x ,y
e
C
e
→C j e
x ,y e j
- R j =
NLxj rév
R x
j
NLxj rév e C e
x x, y
e
C
→ j
e j
rév = a rév + b (1 − rév ) avec rév
x x x x
= ,
R R/C R/C R/C y
j j j j x
NL j
NLxj rév
(1 − )
x x, y
e
C
e
→C j e R/C x x! x , y
x, y e j
R j = a + b , avec
rév j Rj
Remarque :
En tenant compte explicitement du fractionnement, cela se réécrit:
DRR j i = (1 + i )
x ,y 1/ 2 −1
(
NLxj − NL→i−1 j rév
x R x
)→i −1 x , y
j +
+1
2 (1 + i )
(
R x →i x , y
NLxj − NL→i j rév
x
j R j
)
si i > j ;
2
j R
0 si i = j ;
x,y
DRR j i
Remarques :
(NL )
i
j R j
− NL→i j rév
x x x, y
o On notera que l’on a : DRRix = x
j
R
→i .
j =0 y
→i x , y x,y
o R j
= R j j siy , où j siy désigne la loi de survie de y entre j et i.
o Il peut être prévu un âge minimum de début de perception de la rente pour le
réversataire yminR, qui impose qu'au cours de l'exercice (i) seuls les
réversataires de génération y > yRi = yminR - i perçoivent la rente.
o Il peut également être prévu des coefficients d'abattement des points donnant
lieu à réversion, permettant au réversataire de percevoir la rente avant
d'atteindre l'âge yminR notamment. Cette option n'est pas traduite ici.
Conclusion :
i
j =0
(
DRRix RR pxVS i = ij 1 − s →î j rév
R
j
x
) x
NLxj PRR →î j coefrévR VS i
x
→î x
= NLx0 PR0x →R î 0 si j = 0
x ,y
NL PRR
x
j j
y yiR
avec
= NLxj PC jx coefliqxj →R î j 1 − abattrév R j
y yiR
x ,y
( x ,y
) si j 0
B - 95
François Lhomme 17/04/2021
a) Présentation
La réversion des cotisations est une option qui reste difficile à évaluer du fait des
possibilités de changements successifs dans le choix ou non de la réversibilité de ces
primes, et dans la désignation du réversataire.
En outre, il est impossible de considérer l’information disponible sur le réversataire
comme étant fiable : Le réversataire de droit peut changer sans que le gestionnaire en
soit informé et il peut y avoir plusieurs réversataires bénéficiaires de la réversion, suivant
des clauses éventuelles liées aux divorces et remariages possibles.
Néanmoins, quelques relations pour sa tarification peuvent être écrites.
On va en effet considérer que le comportement des cotisants suit les règles suivantes :
- choix ou non de la réversion définitif à la souscription ;
- si le choix de la réversion a été fait, abandon de celle-ci en cas de décès du
réversataire désigné.
Il faut cependant noter que le réversataire peut opter pour la réversion après son
adhésion :
o Généralement, après un délai de carence, tous ses droits acquis antérieurement
deviennent réversibles. Ils sont néanmoins abattus du même coût de la réversion
que s'il avait choisi cette option à l'entrée. Il paiera donc la garantie le même prix,
alors que la garantie obtenue est finalement moindre car elle couvre une période
plus courte. Le risque est l'anti-sélection, réduite par le délai de carence.
En cas de décès du réversataire ou même pour toute autre raison, l’assuré peut désigner
un nouveau réversataire. Cela peut être considéré comme étant la terminaison de la
réversion pour le premier réversataire (y) (qui est modélisée ici, avec une loi de sortie
pouvant être majorée du fait que le décès n’est pas seul mis en cause) et une nouvelle
réversion pour le réversataire (y’) (qui n’est pas modélisée ici, mais qui nous ramène au
premier point), les points acquis avant la désignation du nouveau réversataire étant
supposés abattus si ce dernier (y') est plus jeune que le précédent (y)
b) Evaluation
→j ˆx
(
Le nombre de points acquis l’année (j) par les A e e M j 1− e LR j
x x
) personnes entrées en
(e) et encore cotisantes à la date (j) (ou à chacune des κ' échéances de versement de
l'exercice (j)) s’écrit (en décomposant cette population suivant l'option de réversion
choisie) :
B - 96
François Lhomme 17/04/2021
A → ˆj x
M 1− e LR
e e
x
ˆj ( x
ˆj )VA coefacq
j
e C jx
x
j
Cx
rév
e
y
ˆ x ,y
( (
x ,y ˆ x ,y
→C j e 1 − abattrév C j + C e − →C j e + 1 − rév
x ,y C x
e
)( ) ( )
qui se simplifie et devient :
A → ˆj x
e e
x
ˆj (
M 1− e LR x
ˆj )VA coefacq
j
e C jx
x
j
1 − rév
C x
e
y
→ ˆj x , y
C e
abattrév (
C x ,y
j
,
)
( ) ( )
j
avec par définition : A
e =0
→ ˆj x
e e M ˆjx 1− e LR ˆjx e C jx = N ˆjx M ˆjx 1 − LR ˆjx C jx
N M 1 − LR
x
ˆj
x
ˆj ( x
ˆj )VA coefacq − A
j
C jx
x
j e =0
j
→ ˆj x
e e M 1− e LR
x
ˆj ( x
ˆj ) C x
rév e
e C jx
VA j coefacq x
j y
(
→C j e abattrév C j
ˆ x ,y x ,y
)
que l’on peut réécrire :
(
)
ˆx
j A→ j e M x 1− LR x C x
1−
C jx ( ) ( )
e
ˆj ˆj e ˆ x ,y
rév
C x x ,y
N ˆjx M ˆjx 1 − LR ˆjx →C j e abattrév C j
( )
e e j
x
VA j coefacq j e=0 N ˆj M ˆj 1 − LR ˆj C j
x x x x
y
Notons :
ˆx
(
A→ j e e M ˆjx 1− e LR ˆjx e C jx )
ej = la part de la génération (e) dans le CA global de
( )
x
o
N ˆjx M ˆjx 1 − LR ˆjx C jx
l'année (j),
o = rév
x
j
C
j
e=0
e e j
x
x
→C j e abattrév C j
y
( ˆ x,y x,y
) le coût de la réversion,
On obtient que le nombre de points acquis l’année (j)
−
( )VA 1coefacq
x
s’écrit N ˆj M ˆj 1 − LR ˆj C jx .
x x x j
x
j j
La prise en compte de la réversion des cotisations se traduit donc par une nouvelle
valeur d’acquisition équivalente et par des prestations supplémentaires.
c) Conclusion
Le nombre de points donnant droit à réversion à la date (j) par cotisant vivant entré en
C x ˆ x ,y
(e) sera rév e →C j e e PC ˆjx ,y , avec :
y
kj 0 C kx
( ) si e = 0
j
= PC 0x , y +
x ,y
x ,y
e PC ˆj x
1 − abattrév C k
k =1 VAk coefacq k
kj e C kx
( )
j
=
x ,y
x
1 − abattrév C k si e 0
k =e VAk coefacq k
Ces points seront reversés aux réversataires des eNDCjx personnes entrées en (e) qui
décèderont durant l'exercice (j) sans avoir liquidé leur retraite, avec
B - 97
François Lhomme 17/04/2021
Rx
e j + e j e j e j
Lx Rx Lx
e NDC x
j = e N x
j −1 e M x
j −1 1(
− e LR x
j −1 )
1 −
2
+
3
D j , si e j
x
.
Rx
j j + j j j j j j j
Lx Rx Lx Dx
x
= Aj 1 − + si e = j
4 12 2
Le montant de rente de réversion versé l’année (i) peut donc s’écrire :
j
i
DRCix RC p i VS i = ij e NDC jx rév e C e
C x x ,y
→î e PC ˆjx ,y coefrévC VS i , soit :
x
j =1 e =0
y yiC
→î PC x ,y
x , y
C C0 0
x y yi
NDC x C
( )
rév 0
0 j j
kj 0 Ckx
+ →î x , y
− C x ,y
i
DRCi RC p i VS i = i
x x j
k =1 VA coefacq y yC x C 0
1 abattrév k
j =1 k k i
j
NDC x C x k e Ck ( )
j j x
→C î e 1 − abattrév C k
x ,y x ,y
e=1 e j rév e
k =e VAk coefacqk
x
y yiC
coefrévC VS i
Remarques :
- Les rentes de réversion déjà en cours de versement à la date (0) sont assimilées ici
à des rentes ordinaires non réversibles.
- Il peut être spécifié un âge minimum yminC de perception de la rente pour le
réversataire, qui impose qu'au cours de l'exercice (i) seuls les réversataires de
génération y > yCi = yminC - i perçoivent la rente.
- Il peut également être prévu des coefficients d'abattement des points donnant lieu
à réversion, permettant au réversataire de percevoir la rente avant d'atteindre
l'âge yminC notamment. Cette option n'est pas traduite ici.
Cette prestation est introduite par la réglementation actuelle sous la forme de possibilité
de transferts, que ce soit dans un contrat ‘classique’ ou dans un contrat type L441
souscrit au travers d’un PERP [21].
Outre ce cas, les clauses permettant les rachats sont généralement extrêmement
restrictives.
21 cf. Chapitre I – 1. c)
B - 98
François Lhomme 17/04/2021
i
ik Ckx (1 − kx )
avec PC = PC +
x x
, soit :
VAk coefacqkx
î 0
k =1
i
i C x 1 − kx
NRACix K ix = 0 NRACix PC 0x + k NRACix k k
( )
abattRac ix VAi coefacqix
x
k =1 VAk coefacqk
De même, une partie des points acquis par les personnes de la génération (x) peut faire
l'objet de rachats partiels. Cette situation n'est pas détaillée ici :
Pour réaliser la distinction rachats totaux / rachats partiels, il nous faudra décomposer la
x x
loi de maintien présentée ici en : M jx = M T j M P j traduisant respectivement les rachats
totaux (MTjx impactant le nombre des personnes) et les rachats partiels (MPjx impactant le
nombres des points).
B - 99
François Lhomme 17/04/2021
Annexe C. Situations de
Trésorerie
1. Les Flux de Trésorerie
A partir des expressions de rentes versées en fonction des points acquis, nous allons
pouvoir exprimer l'ensemble des flux de trésorerie issus d'une cotisation nouvelle d'une
part et issus des engagements considérés à la date initiale de projection d'autre part.
Cette relation nous fournira les critères de détermination de la tarification dans le cadre
d'un régime L441.
a) Expression générale
Pour établir le bilan de trésorerie, nous reprenons l'expression générale présentée dans
le Chapitre II. ‘Les différents intervenants du contrat’, du point de vue de l'association et
de l'assuré conjointement :
Situation Situation
Produits et frais Autres
début fin
Tad + Td + Td ( (1+r)(1-fe-fe)-1) dotCpt Tα Taf + Tf
+ Tad ((1+r )(1-fe -fe ) – 1)
+ Ca ( (1 - facq - facq) (1+r)1/2(1-fe-fe)1/2)
- Presta ( (1+fgsin+fgsin) (1+r)1/2(1-fe-fe)1/2 )
Dans l'optique de définir des relations d'équilibre, nous faisons ici le suivi de la
trésorerie constituée uniquement par les versements des assurés et par les
engagements qui y sont assortis, ce qui signifie que nous ne considérons pas les flux
'Autres' que sont les contributions de l'assureur en vue de couvrir les droits des
assurés en cas de situation de déséquilibre.
Pour un régime L441, cette Trésorerie Ta + Tα est identifiable à la PTS - à l'exclusion
de la PTSC et de la PRE, dont les dotations et reprises sont identifiables aux flux
'Autres'. Nous ne prenons pas non plus en compte les majorations légales dans ce
bilan.
Les prestations se décomposent en rentes directes, en rentes de réversion de
rentiers, en rentes de réversion de cotisants et en prestations de rachats.
En cumul à la date t, et en utilisant les notations adoptées dans le cadre de ce
chapitre, cette relation se réécrit :
C - 100
François Lhomme 17/04/2021
( )(
T T = T 0 1 + 0T 1 − fe0T
x x
)
( ) (
N ix M ix 1 − LRix Cix 1 − facqi )
x x x x
(
− N i M i LRi Ri 1 + fg sin i
)
( )
( )( )
t
+ − DRRix RRix 1 + fg sin i
1 + iT 1 − feiT
i =1
(
− DRCi RCi 1 + fg sin i
x x
)
i i (
− NRAC x K x 1 + frachat
i )
Remarques :
- Ces flux ne sont pas soumis à imposition dans le cadre du régime,
- La tarification des chargements pour prise en charge des frais de gestion et pour
rémunération de la marge de solvabilité fait l’objet d’une analyse de rentabilité
pour l’assureur, dont les principes sont rappelés en Annexe F.
- La marge de solvabilité est dotée par l’assureur intégralement, en dehors du
régime ;
- Les notations 'α' et 'β' ne sont pas reprises par la suite ;
- La notation ‘T’ majuscule indique que la situation est vue au 31 décembre.
Il est possible dans notre suivi de Trésorerie de mettre en regard de chaque cotisation
versée d'une part et en regard du stock de points acquis à la date initiale d'autre part, les
prestations qui seront engendrées.
En reprenant les expressions obtenues pour les prestations, nous pouvons détailler la
relation précédente de la façon suivante :
C - 101
François Lhomme 17/04/2021
( )
TTx = T0x 1 + 0T (1 − fe0T ) +
( )
T
i =1
N îx M îx 1 − LRîx Cix (1 − facqi )
− VS i (1 + fg sin i )
NL→î 0x PR x
0
x
j
ij NL→î j PC 0x + k k
jC x 1− C k
x
( )
coefliq x
i k =1 VAk coefacqk
x j
+
j =1 x, y R x
1 − R xj , y abattrév R j rév
j
y
− VS i (1 + fg sin i ) coefrévR
( 0 rév 0 )
NLx − NL→î 0x R x PR x →î x , y
0
y yiR
R 0
(
i ij NLxj − NL→î j rév
x
)
R x
PC 0 +
x
j
kj C kx 1 − C k
x
( )
+
j
k =1 VAk coefacqk
x
j =1 x, y
(
coefliq xj →R î j 1 − abattrév R j
x, y
)
y yiR
− VS i (1 + fg sin i ) coefrévC
NDC x C x →î x , y PC x , y
0 j rév 0 C 0 0
i
y yiC
j
j =1 j kj e C kx
( )
i j
rév e
C x
→C î e 1 − abattrév C k
x, y x, y
NDC x
e =0 e j
k = e VAk coefacqk
x
y yiC
k 1
i
− VAi (1 + frachat i ) coefacqix NRAC ix PC 0x + k k
i C x 1 − C k
x
( ) abattRac x
k =1 VAk coefacqk
x i
(
1 + iT (1 − feiT ))
Il est possible de mettre en regard de chaque cotisation et en regard du stock de
points acquis à la date initiale, l'ensemble des prestations qui seront engendrées.
Cela passe par la propriété suivante :
T i j T T T T T i
A
i =1 j =1 k =1
i , j ,k = Ai , j ,k = Ai , j ,k .
k =1 j = k i = j k =1 i = k j = k
C - 102
François Lhomme 17/04/2021
TTx =
( )
T A0x 1 + (1 − fe ) +
0T 0T
x
t
( ) →î x
(
− PR0 VS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT ) NL 0 + coefrévR NL0 − NL 0 rév 0 y R 0
x →î x
) R x →î x, y
i =1
( )
VS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT )
→î x
NL j 1 − R xj , y abattrév R j rév
x , y R x
+
T i j
i
− PC 0 coefliq j j
x x y
i =1 j =1
coefrév R NL x
j( − NL →î x
j )
y R j rév j
→î x, y R x
(1 − abattrév R x, y
j )
+ VA coefacq NRAC abattRac
x x x
i i 0 i 0 i
T
( )
i
− PC x , yVS (1 + fg sin ) 1 + (1 − fe ) i coefrév →î x , y NDC x
i =1 y yiC 0 i i iT iT j C C 0
j =1
0 j
( ) (
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk ) 1 + kT (1 − fekT ) )
VS i
VAk coefacqkx
( )
(1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT )
( )
1 − C kx coefliqxj k NL→î xj
T
x
+ rév
R x
( )
1 − C k coefliqxj
x
+ Ck T i i j
j
k =1
(
− j k coefrévR k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j
x →î x
)
→î x , y
( R x, y
)
i=k j =k
y y iR
− k NL→î xj R x , y abattrév R xj , y
y j
( )
x
+ coefrév
k
C x e Ck
x C e 1 − abattrév C k
→î x, y
NDC jx rév
x, y
C e e
e=0 Ck y y iC
VA coefacq x
+ i i
( )
VA coefacq x (1 + frachat i ) 1 + iT (1 − feiT ) k NRACi k 1 − k
x i
(
Cx
) abattRac ix
k k
Cette relation (1) nous permettra d’établir les relations de tarification sous des
hypothèses déterministes données a priori.
C - 103
François Lhomme 17/04/2021
( )
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facq k )
VS *i / k
VAk coefacqk
x
( )
1 − C k coefliq x NL→î j
x
j k
x
+
rév j
R
(x
1 − )C x
k coefliq x
j
T
i j y yiR
i ( x
) →î x
(
coefrévR k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j
→î x , y
)
R x, y
(2)
j k
k
i =k j =k
− →î x
x, y R x, y
NL j Rj abattrév j
y
( )
x
k
C x e Ck
+ coefrévC e NDC j rév e x C e 1 − abattrév k
x →î x , y C x, y
C k y yiC
e =0
VAi coefacqix
+ ( ) ( )
(1 + frachat i ) / 1 + ki (1 − feki )k NRAC ix ik 1 − C k abattRac ix
x
VAk coefacqk
x
( )
avec VS*i/k = VS i (1 + fg sin i ) / 1 + ki (1 − feki ) la valeur de service en i (y compris coûts de
gestion rattachés au service des prestations) actualisée (si k < i) ou capitalisée
(si k > i) à la date (k).
La Provision mathématique est le montant estimé prudemment dont il faut disposer pour
servir les engagements contractés à une date considérée.
Ce montant nécessaire pour couvrir les engagements est aléatoire du fait :
- de l'aléa sur la mortalité de la population,
- de l'aléa sur le comportement de la population (date de liquidation en rente, choix
des options de réversion, décisions de rachats),
- de l'inconnue concernant la politique de revalorisation de la valeur de service,
- de l'inconnue sur les produits financiers susceptibles d'être dégagés.
C - 104
François Lhomme 17/04/2021
Considérons une date S, et décomposons les flux de trésorerie entre ceux qui se
produisent avant la date (S) et les flux qui se produisent après cette date :
x
T AT =
( )
T A 0x 1 + (1 − fe ) +
0T 0T
S
( ) →î x
− PR0 VS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT ) NL 0 + coefrévR NL0 − NL 0 rév 0 y
x
( x
)
→î x R x
yiR
→î x , y
R 0
i =1
0
T
i
i = S +1
i ( iT )
− PR x VS (1 + fg sin ) 1 + (1 − fe ) NL→î 0x + coefrév NLx − NL→î 0x R x →î 0x , y
iT
R ( 0 ) rév 0
y yiR
R
( )
VS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT )
x x, y R x
0 NL j 1 − R j abattrév j rév j +
→î x, y R
S i
− PC 0x coefliq xj ij y
i =1 j =1
(
x →î x
)
coefrévR 0 NL j − 0 NL j R j rév j 1 − abattrév j →î x , y R x
( )
R x, y
y yiR
+ VA coefacq x NRAC x abattRac x (1 + frachat ) 1 + (1 − fe )
i i 0 i i i ( ) iT iT
( )
VS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT )
x x, y R x
S 0 NL j 1 − R j abattrév j rév j +
→ î x, y R
coefliq j j
x i y
j =1
(
x →î x
)
coefrévR 0 NL j − 0 NL j R j rév j 1 − abattrév j
→î x , y R x
( R x, y
)
− PC 0x
T y yiR
i = S +1
0 NL→î j 1 − R j abattrév R j rév
x x , y x , y R x
+
i i
j
+ coefliq j j
x y
j = S +1
( )
coefrévR 0 NL j − 0 NL j R j rév j 1 − abattrév j
x →î x →î x , y R x
( )
R x , y
y yiR
+ VAi coefacqix 0 NRAC ix abattRac ix (1 + frachat i ) 1 + iT (1 − feiT ) ( )
S
( )
i
− PC 0x , yVS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT ) ij coefrévC →C î x , y 0 NDC jx
i =1 y yiC 0
j =1
T
( )
S
− PC 0x , yVS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT ) ij coefrévC →C î 0 0 NDC jx
x, y
i = S +1y yiC j =1
° ° °
T
( )
i
− PC 0 VS i (1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT ) j coefrévC C 0 0 NDC j
→î x , y
x, y i x
i = S +1y yiC j = S +1
C - 105
François Lhomme 17/04/2021
( ) (
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk ) 1 + kT (1 − fekT ) )
VS i
(
(1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT ) )
VAk coefacqk
x
( )
1 − C kx coefliqxj NL→ î xj
S i
+ rév
R x
j
1 (− Cx
k )
coefliq x
j
i=k j =k y yR
(
− ij kj coefrévR k NLxj − k NL→ î xj →R î x , y 1 − abattrév R xj , y )j
( )
i
− k NL→î xj R x , y abattrév R xj , y
j
y
( )
x
+ coefrév C x, y
k
C x e Ck
C e NDC j rév e C e 1 − abattrév k
x →î x , y
x
e=0 Ck y yiC
+ VAi coefacqix (1 + frachat i ) 1 + iT (1 − feiT ) k NRACix ik 1 − C kx abattRac ix
( ) ( )
x
VA coefacq
k k
VS i
(
(1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT ) )
VAk coefacqk
x
x
S
+ Ck
k =1
1 − ( Cx
k ) coefliq x
j NL →î x
j
S
+ rév
R x
j
( Cx
)
1 − k coefliq j x
i j
j k
( →î x
coefrévR k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j
x
)
→î x , y
( R x, y
)
j =k
y y iR
− k NL→ î xj R x , y abattrév R xj , y
j
y
( )
x
+ coefrév C x, y
k
C x e Ck
C e NDC j rév e C e 1 − abattrév k
→î x, y
x
x
T e=0 Ck y y iC
−
i = S +1
( )
1 − C kx coefliqxj k NL→ î xj
R
j
(
+ rév 1 − k coefliq j
x C x
) x
+
j
i
i j
j k
( →î x
coefrévR k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j
x
)
→î x , y
( R x, y
)
° ° °
= S +1
y yi R
− k NL j R abattrév j → î x x , y R x, y
j
y
( )
x
+ coefrév C x, y
k
C x e Ck
C e NDC j rév e C e 1 − abattrév k
x →î x , y
x
Ck y yiC
e=0
VA coefacq x
+ i i
( 1 + frachat ) 1 + ( (1 )
− fe )
iT k NRAC x
i
1 (− C x
k )
abattRac x
i
VAk coefacqk
x i iT i k
C - 106
François Lhomme 17/04/2021
( ) ( )
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk ) 1 + kT (1 − fekT )
VS i
( )
(1 + fg sin i ) 1 + iT (1 − feiT )
VAk coefacqk
x
( Cx
)
1 − k coefliq j k NL jx →î x
rév j ( )
+ R x 1 − C kx coefliq x
j
( →î x
) (
→î x , y
coefrévR k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j
x
)
R x, y
T
x y y iR
+ Ck T
i
i j
− j k − k NL j R j abattrév j
→î x x, y R x, y
k = S +1
i=k j =k
y
( )
s x
C x e Ck
+ coefrévC e NDC j rév e C x C C e 1 − abattrév k
→î x, y C x, y
x
e=0 k y yi
( )
x
+ coefrév C x, y
k
C x e Ck
C e 1 − abattrév k
→î x , y
e NDC j rév e
x
C x
e = s +1 Ck y y iC (3)
VA coefacq x
+ i
VA coefacq x
i
(1 + frachat ) ( 1 + ) (1 − fe ) NRAC x
(i
1 )
− Cx
k abattRac x
i
i iT iT k i k
k k
C - 107
François Lhomme 17/04/2021
x
E As =
PR 0x
t
VS *
i = s +1
i/s
(
NL→î 0 + coefrév R NLx0 − NL→î 0 rév
x x R x
0
→î x , y
R 0
y yi
R
)
VS *i / s
s 0 NL→î xj 1 − R xj , y abattrév R xj , y révR x
+
j
coefliq xj ij y
j =1
(
coefrév R 0 NLxj − 0 NL→î j R →î j rév
x x, y R x
) j
1 − abattrév R j
x, y
( )
t y yiR
+ PC 0x
i = s +1
0 NL→î xj 1 − R xj , y abattrév R xj , y rév R x
+
i
j
+ coefliq j j
x i y
j = s +1
x →î x
(
coefrév R 0 NL j − 0 NL j R j rév j 1 − abattrév R j
→î x , y R x
) x, y
( )
y yiR
+ VAi coefacqix 0 NRAC ix 0 abattRac ix (1 + frachat i )
t s
VS *i / s
VAk coefacqk
x
( )
1 − C kx coefliq x NL→î xj
j k
(
+ rév j 1 − k coefliq j
R x Cx x
)
s i j x
( →î →î
)
j k coefrév R k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j − k NL j R j abattrév j
x x , y
(
R x , y →î x
) x , y R x , y
j =k y yi R y
( )
k x
C
+ coefrévC e NDC j rév e e k C e 1 − abattrév k
x C x → î x, y C x , y
x
C k y yiC
e=0
t
s
+ C kx
k =1 i = s +1 ( )
1 − C kx coefliq x NL→î xj
j k
R x Cx
(
+ rév j 1 − k coefliq j
x
)
j
( ) ( ) x, y
i
+ j k coefrév R k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j − k NL j R j abattrév j
i x → î x → î x, y R x, y → î x x, y R
j = s +1 y yiR y
( )
k x
+ coefrévC e NDC jx rév e Ck
C
C x →î x , y C x, y
1 − abattrév
e
C kx y yiC
e k
e=0
VAi coefacqi 1 + frachat i
VA coefacq x (1 + A )(1 − fe ) (1 + it )(1 − feit ) k NRAC i k 1 − k abattRac i ( )
x
Cx
+ A x i x
k k si si
C - 108
François Lhomme 17/04/2021
x
E AS =
T
VS *
i = S +1
i/S
(
PR0x NL→î 0 + PR0x coefrévR NLx0 − NL→î 0 rév
x x R x
0
R 0
y yi
R
)
→î x, y
VS *i / S
0 NL→ î xj 1 − R xj , y abattrév R xj , y rév R x
+
j
PC 0x coefliq xj ij
S
y
j =1
(
coefrévR 0 NLxj − 0 NL→î j R → î j rév
x x ,
)y R x
j
1 − (
abattrév R x
j
, y
)
T
R
+
y y i
i = S +1
0 NL→ î xj 1 − R xj , y abattrév R xj , y rév R x
+
i
j
+ PC 0 coefliq j j
x x i y
j = S +1
x →î x
( )
coefrévR 0 NL j − 0 NL j R j rév j 1 − abattrév R j
→î x, y R x
( x, y
)
y y iR
+ PC 0 VAi coefacqi 0 NRACi 0 abattRac i (1 + frachat i )
x x x x
T s
T i
VS *i / S
C
( x
) → î x
1 − k coefliq j k NL j 1 − R j abattrév j rév j
x
x, y R x, y R x
y
( )
+ rév 1 − C k coefliqxj
R x x
S
ij kj
j
j =k
y yiR
(
coefrévR k NLxj − k NL→î j →R î j 1 − abattrév R j
x x , y
) ( x , y
)
( )
C x, y
k x
C x e Ck
C e C
+ coefrév NDC x
→î x , y
1 − abattrév
j rév e
Ckx y yiC
e k
e=0
T S
Ckx
+ x
i = S +1 k =1 VAk coefacqk
x
( ) x
1 − C k coefliqxj k NL→î j 1 − R xj , y abattrév R j rév
x , y R x
j
y
( )
i
+ rév j 1 − k coefliq j
R x Cx x
+ ij
j = S +1 coefrévR k NL j − k NL j R j 1 − abattrév j
y y iR
x →î x
( →î x , y
) ( R x, y
)
( )
C x, y
k x
C x e Ck
+ coefrévC e NDC j rév e C x C C e 1 − abattrév k
x →î x, y
e=0 k y yi
+ VA coefacq x 1 + frachat i NRAC x i 1 − C x abattRac x
i i
+ (( − ) k
) i k ( k ) i
1 Si 1 fe Si
C - 109
François Lhomme 17/04/2021
(1 + fg sin i ) (1 + vsSi )
VS S
( )
1 + Si (1 − feSi )
s i
j PR j NL j
→î x
x
j =0
i
ij s PR jx s NL→ î j +
x
j = s +1
i
t
+ ij s PRRév → î xj s NLxj coefrévR 1 − s → î xj
j = s +1
(
)
E Ax
S =
i = s +1 +
t s s
j = s +1 e = 0 k = e e PCRév
→î x
k e NDC j
x
s i
+ j PRRév →î x
j NL j coefrévR 1 − s
x
(→î x
j
)
j =0
s j j j
k e
→s x
+ PCRév k NDC x
j = 0 e = 0 k = e
e j
+ VA coefacq x abattRac x (1 + frachat i ) PC x NRAC x
i i i
( )
1 + Si (1 − feSi )
s s i
avec :
PR jx s NLxj = PC sx s NLxj coefliqxj 1 − ΔR j abattrév R j rév si j s
x,y x, y R x
- s j
y
Ceci correspond aux points acquis jusqu'à la date (s) par les rentiers liquidant en
rente à la date (j) (j > s), après application des coefficients de liquidation (suivant
l'âge de liquidation et le choix de réversibilité des droits) ;
= PC jx coefliq xj rév
R
j
x
Δ →î x,y
R j (
1 − abattrév R j
x, y
)si j 0
y yiR
C - 110
François Lhomme 17/04/2021
Ceci correspond aux point unitaires des réversataires survivants à la date (i) d'un
rentier ayant liquidé à la date (j) - ou d'un cotisant allant liquider à la date (j) -
avec option de réversion et décédés avant ou à cette date (i) (j > i).
- PC NL = PC NL +
x x x x
j
kj Ckx 1 − C k( x
) k NLxj
VAk coefacq
j j 0 0 j x
k =1
( )
k
kj Ckx 1 − C k
s x
- PC NL = PC NL +
x
s s
x x x
k NLxj
VAk coefacq
j 0 0 j x
k =1 k
Ceci correspond aux points acquis jusqu'à la date (s) par les personnes liquidant
en rente à la date (j), avant abattements de liquidation.
- PC NRAC = PC NRAC +
x x x x
j
kj Ckx 1 − C k( x
) k NRAC jx
VAk coefacq
j j 0 0 j x
k =1
( )
k
kj Ckx 1 − C k
s x
- PC NRAC = PC NRAC +
x
s s
x x x
k NRAC jx
VAk coefacq
j 0 0 j x
k =1 k
Ceci correspond aux points acquis jusqu'à la date (s) et rachetés à la date (j)
PC
x x, y
- e PCRév →î j = x
0 →C î 0 si e = 0
y yiC
+
j
e C kx δrév
C
e
x x,y
ΔC→î e 1 − abattrév C k ( x, y
) j
k
x
k = e y yiC VAk coefacq k
k 1
Ceci correspond aux points unitaires des réversataires survivants à la date (i) d'un
cotisant entré en (e), ayant adopté l'option de réversion et décédé durant sa phase
de cotisation à cette même date (i).
(( Re nte x
s i
+ Cotisants
s i
x
+ sRRév i + CRév
s i
(1 + fg sin i )
x x
) )(1 +(1 +)(1vs− fe) Si
)
VS s
E Ax
S = (1 + vaSi ) VA
Si Si
+ sRachat i (1 + frachat i )
i = S +1 x
(1 + Si )(1 − feSi ) s
En particulier, cette expression nous donne la PMT réglementaire, avec τvs = 0 et
(1 + )(1 − fe ) définis réglementairement.
si si
On peut étendre par ailleurs la définition des engagements en décomposant les droits
x
acquis par génération de versement. Cette expression e E A S (détaillée en paragraphe c) )
nous permettra de mettre en regard année après année le niveau des engagements
contractés l'année (e) et l’actif lui correspondant, sous réserve de pouvoir affecter les
produits financiers par génération (e).
b) Expression de la PMT
Dans une approche réglementaire, la PM s'écrit en prenant les hypothèses suivantes :
C - 111
François Lhomme 17/04/2021
PMTt = VS t
x i i i pi
i =t +1 (1 − t ) i −t
où la mention (*) indique que la projection des prestations futures se fait suivant
l'hypothèse (2) indiquée ci-dessus.
(1 + fg sin i ) (1 + vssi )
VS s
( )
1 + Si (1 − feSi )
s i
j e PR j e NL j
→î x
x
j =e
i
ij e PR jx e NL→ î j +
x
j = s +1
i
T
j = s +1
(
+ ij e PRRév → î xj e NLxj coefrévR 1 − s → î xj )
e E Ax
S =
i = S +1 +
t s
j →î x x
e PCRév k e NDC j
= s +1 k = e
s i
+ j e PRRév j e NL j coefrévR 1 − s j
→î x x
( )
→î x
j =e
s j j
+ k e PCRév k e NDC j
→s x
x
j = 0 k = e
+ VA coefacq x abattRac x (1 + frachat i ) PC x NRAC x
i i
(i
)
1 + Si (1 − feSi )
e s e i
avec :
PR jx e NLxj = e PC sx e NLxj coefliq xj 1 − ΔR j abattrév R j rév si j s
x,y x, y R x
e j
y
= e PC jx e NLxj coefliq xj 1 − ΔR j abattrév R j rév si j s
x,y x, y R x
j
y
e PRRév →î j e NLxj = e PC sx e NLxj coefliq xj rév
x R
j
x
Δ
y yiR
→î x,y
R j ( )si j s
x, y
1 − abattrév R j
= PR0x rév Δ
x →î x,y
R
0 R 0 si j = e = 0
y yiR
e PC sx e NLxj = PC 0x 0 NLxj si j = e = 0
=
(
ej C ex 1 − C e
x
) NL x
sinon
VAe coefacq x e j
e
e PC sx e NRAC jx = PC 0x 0 NRAC jx si j = e = 0
=
(
ej C ex 1 − C e
x
) NRAC x
sinon
VAe coefacq x e j
e
PC
x x ,y
e PCRév →î j = x
0 →C î 0 si e = 0
y yiC
+
j
e Ckx δrév
C
e
x x,y
(
ΔC→î e 1 − abattrév C k
x ,y
)
j
k
k =e y yiC VAk coefacqkx
k 1
C - 113
François Lhomme 17/04/2021
90%
4,5%
4,4% 4,50%
80% 4,3%
4,2%
4,0%
70% 3,9%
4,00%
3,8%
3,7%
60%
3,6%
50% 3,50%
3,2%
40% 3,1%
3,00%
30%
2,6%
20% 2,5%
2,3% 2,50%
2,2%
10%
2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1% 2,1%
0% 2,00%
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
où TTM désigne le taux technique d'évaluation pour lequel les engagements valent la
PMT amortie.
Cependant l'article A441-4 (cf. note 18) semble indiquer que chaque fois que le taux
réglementaire est révisé, le régime dispose d'un nouveau délai de 15 années pour ajuster
sa PMT.
n
La PMT s'évalue alors sous la forme : PMT (t ) = k (t ) Eng t ( k )
k =0
où τk est le kème taux d'actualisation en vigueur l'exercice Nk. N0 étant l'année 1995
de début des amortissements,
αk(t) est le coefficient de pondération affecté à Engt (τk),
t − N k n t − N i
k (t ) = 1 − 15 si k 0
15 i = k +1
n
t − N i
= 1 − 1 − si k = 0
i =1 15
avec X = min (max(0%; X );100% )
C - 114
François Lhomme 17/04/2021
90%
4,5%
4,4% 4,50%
80% 4,3%
4,2%
4,0%
70%
3,9%
4,00%
3,8%
3,7%
60%
3,6%
3,5%
50% 3,50%
3,3%
40% 3,1%
2,9% 3,00%
30% 2,8%
2,6%
2,5%
20% 2,5%
2,4% 2,50%
2,4%
2,3%
2,3% 2,2%
10% 2,2% 2,2%
2,1% 2,1%
0% 2,00%
95
96
97
98
99
00
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
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20
19
19
19
19
19
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
20
où TTM désigne le taux technique d'évaluation pour lequel les engagements valent la
PMT amortie.
C - 115
François Lhomme 17/04/2021
Annexe D. Tarification
Ce chapitre utilise les notations et scénarios présentés en introduction du Chapitre 3 – 4.
( ) ( )
T i
(
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facq k ) 1 + kT (1 − fekT ) VAk coefacqkx = VS *i / T kj coefliq xj ij k NL→î j
i =k
x
)
j =k
Cette relation doit rester vraie, quelle que soit la date de liquidation de la rente j, et
quelle que soit la génération x considérée.
C’est-à-dire,
en notant xR l'âge de départ en retraite de référence pour le régime,
j0 la date de liquidation de référence pour la génération x, j0 = xR - x :
et en considérant deux scénarios possibles depuis la date (k) :
- Sc 1 : tous les cotisants de la génération (x) liquident au cours de l'exercice (j),
- Sc 2 : tous les cotisants de la génération (x) liquident au cours de l'exercice de
référence (j0), on doit avoir :
T T
d'où,
T T
i= j i = j0
→jx → j0 x
(car NL j = N k M k s et NL j0 = N k M k s )
x x x x x x
k k
et :
T
VS *
x
ij 0 s → î j 0 s → j 0 j s → j k
x x
i /T
i = j0
coefliq xj = T
VS * ij s → î j s → j k
x x
i /T
i= j
D - 116
François Lhomme 17/04/2021
Conclusion :
T T
Remarque : On n'anticipe pas de rachats ici, en considérant leurs effets rendus neutres
par le tarif indiqué par la suite sur ce point.
(1 + )
t
l x +i j −i
j
i= j l x+ j j0 − j a x+j j
coefliqxj t 0 =
(1 + j )
j −i l x +i a x+j j
i= j l x+ j
On retrouve la même expression que pour un contrat de rente viagère par capitalisation
classique.
(VS *
i= j
T
i /T (
ij coefrévR (
k NL j − k NL
x →î
j R
x
) →î x , z
j (1 − abattrév )) = (VS *
R x,z
j
T
i= j
i /T ij (
k
x
) x,z
NL→î j R j abattrév R j
x,z
)
i zmin
R
−z
c'est-à-dire:
T
(
VS *i / T ij k NL→î j R j
x x,z
( ))
R x,z
= 1 / 1 + T
i= j , ce qui se réécrit :
( ( ( ) )
abattrév j
→î x , z
VS *i / T ij coefrévR k NLxj − k NL→î j R j
x
ii = zj R − z
min
T
(
VS *i / T j s j
i →î x
)
= 1 / 1 + T
R x,z i= j
( ( ) )
abattrév j
VS *i / T ij coefrévR 1 − s →î j s →î j
x z
ii = zj R − z
min
De même pour la neutralité des choix d'option de garantie de réversion à l'entrée, il faut
que :
VS *i / T
VAk coefacqk
x
T
i (
− C kx coefliqx NL→î xj
j k ) = 0
i =k
j k
( )
i j
k x
C x e Ck
+ coefrévC e NDC jx rév C e 1 − abattrév C k
→î x , y
x, y
j =k
e x
Ck y yiC
e =0
t
i=k
VS *i / t
i
i j
j k Cx
(
k coefliq j k NL
x
j =
→î x
)
j =k
t
VS * coefrév
i/t
i
i
j
j
k
C
k
e NDC jx rév
C
e
x
Ckx
e
x
Ck y yiC
(
C e 1 − abattrév C k
→î x , y x, y
)
i=k
j =k e=0
Cette relation doit rester vraie pour un réversataire (y) donné :
T i
i j
k
C x x →kˆ x , y abattrév C kx , y coefliq x NL→î xj =
i =k
VS *i / T j =k
j k
e =0
rév e e k C e
j k
( )
T i k x
C x e Ck
VS *i / T ij kj coefrévC e NDC jx rév →î x , y C x, y
e
x
C e 1 − abattrév k
i =k j =k e =0 Ck
i ymin
C
−y
d'où,
T
i =k
i
i j x
( →î x
k
e =0
C x →kˆ
x
)
VS *i / T j k coefliq j k NL j rév e A e e M kˆ 1− e LRkˆ e Ck C e
x x x
(→kˆ
x, y
)
= 1 / 1 + ,
C x, y j =k
abattrév
(
)
k
( )
T i k
coefrévC N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx VS *i / T ij kj rév NDC jx e Ckx →C î e
x x , y
C
e e
i =k , j =k e =0
i yi − y
car e kx =
x
(
A→k̂ e e M k̂x 1− e LRk̂x e Ckx )
N M 1 − LR Ckx
x
k̂
x
k̂
( x
k̂
)
En prenant en compte la relation de tarification de coefliqjx et en tarifant sans anticiper
de rachats à partir de la date (k), l'expression de abattrévC se simplifie et devient,
T
i
(
→î x j0
k
e =0
C x →kˆ
x
x
)
j0 VS *i / T s k k rév e A e e M kˆ 1− e LRkˆ e Ck C e
x x →kˆ
x, y
( )
= 1 / 1 + 0
C x, y i= j
abattrév
( )
k
t t k
coefrévC VS *i / T ij kj rév C x
e e
NDC x
C
j e k
x
→î x , y
C e
i =k , j =k e =0
i yi − y
avec ici :
Lx
i =k , j =k
i yi − y
T
kjx ijx VS *i / T s →î k
i = jx
x
(
)
C x, y
et e abattrév k = 1 / 1 +
T
( )1− e LR j −1 L
e j
x x
coefrév Dx
T
C VS *i / T s k →î y
s k
k
j → j −1 x
1−
1− e LRkˆx 2
j
i =k , j =k
i yi − y
( ) ( ) ( )
T T
N kˆx M kˆx 1 − LRkˆx (1 − facqk ) 1 + kT (1 − fekT ) VAk coefacqkx = VS *i / T ij0 k NL→î j
A x
i = j0 j =k
Avec l’hypothèse écrite ici que tous liquident à j0, et que le stock est fermé en k, sans
( )
T
x x
possibilité de rachats ultérieurs, nous avons également : k NL→î j = N →î kˆ M kˆx 1− LRkˆx
j =k
et
T
coefacqkx = i
VS (1 + fg sin i ) x
ijx s →î kˆ
i = jx VAk (1 − facqk )(1 + ki )(1 − feki )
A
T
VS *i / k x
= ijx s →î kˆ
i = jx VAk (1 − facqk )
En utilisant le fait que coefacqkx0 =1, l'expression devient :
( )
T
x
i
j0 VS *i / k s →î kˆ
i = j0
coefacq = x
( )
k T
x0
i
j0 VS *i / k s →î kˆ
i = j0
((1 + ) )
T
k −i x
s →î kˆ
i = j0
k
j0 − k a x+k k
coefacq x
=
((1 + ) ) a xCk
k T
k −i x0
k s →î kˆ xR − xC
i = j0
D - 119
François Lhomme 17/04/2021
Ou encore : VA *k = 0 kˆ
VS *i / k .
j
i = j0 1 − facqk
Sous le scénario déterministe donné,
VS k (1 + fg sink )
VA *k xR − xC a xCk
1 − facqk
Remarque : Il s'agit d'une valeur d'acquisition VAk* d'équilibre qui peut être
éventuellement corrigée au vu de la situation du stock.
Toujours par souci de neutralité des différentes options qui s'offrent à l'adhérent, on
devra avoir équivalence entre rachat et liquidation en rente immédiate.
On reprend donc l'expression de base de la tarification d'une prime, en ignorant la
réversibilité et en supposant que la date de liquidation (j) est unique pour toute la
population (x) ainsi que la date de rachat (j) :
T
( )
ij coefliqxj s →î j = VA j coefacq xj (1 + frachat j ) 1 + jT (1 − fe jT ) abattRac xj ;
T
VS *
x
i /T
i= j
( )
ij0 s →î j = VA j coefacq xj (1 + frachat j ) 1 + jT (1 − fe jT ) abattRac xj ;
T
VS *
x
i /T
i = j0
T
(1 + fg sin i ) s →î j = VA j coefacq xj (1 + frachat j ) abattRac xj ;
VS (1 + )(1 − fe ) i x
i j0
i = j0 ji ji
1 − facq j VA * j
D'où, abattRac j =
x
1 + frachat j VA j
D - 120
François Lhomme 17/04/2021
Annexe E. Hypothèses de
simulation de référence
Les applications numériques proposées dans ce mémoire reposent sur le régime Préfon
Retraite.
Les données se basent sur un stock simplifié au 31/12/2003.
Un seul scénario de référence est projeté. Nous retiendrons toutefois comme sensibilité
une projection sans nouvelles générations de versement, avec des engagements arrêtés
à la fin de l’année (1). La méthodologie mise en place dans ce mémoire permet de
décomposer et de visualiser les contributions des différentes hypothèses à l’équilibre du
régime, sur la base d’un scénario central déterminé. C’est la raison pour laquelle nous ne
nous appesantissons pas sur les sensibilités au travers de l’outil de simulation.
- Les nouvelles Adhésions simulées sont de 37.220 pour l’année (1), de 13.680
pour l’année (2) et nulles par la suite ;
- Les cotisations unitaires sont constantes en cours de projection, et dépendent
uniquement de l'âge atteint et de l'ancienneté ;
- La proportion de cotisants choisissant la réversion de leurs droits est constante en
cours de projection, et les personnes liquidant leur rente reconduisent à 100%
l'option de réversion, si elles l’avaient adoptées antérieurement ;
- La loi d'âges de départ en retraite est constante au cours du temps, indépendante
de l'ancienneté,
- La mortalité provisionnée suit la table TPRV 93,
- La mortalité projetée suit la loi certifiée d'expérience du portefeuille de rentiers de
CNP Assurances, considérée comme la loi ‘best estimate’ de la mortalité du
régime étudié ;
E - 121
François Lhomme 17/04/2021
Les hypothèses de chiffre d'affaires et d'évolution de la PTS ainsi projetées sont les
suivantes :
600 16 000
PTS
(CA M€) (PTS M€)
CA
14 000
500
12 000
400
10 000
300 8 000
6 000
200
4 000
100
2 000
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
b) Conditions tarifaires
- Conditions tarifaires projetées égales à celle en vigueur en 2004, exceptées les
valeurs d'acquisition et de service :
2,00 11%
2,01
1,98
1,95
1,90 11%
1,92
1,89 10,12%
1,86 9,98%
1,80 1,82 9,83% 10%
9,68%
1,79
9,52%
1,70 1,73 1,74 1,75 9,35% 10%
1,72 1,73 1,73
9,19%
9,03%
1,60 8,79% 9%
8,70% 8,72% 8,74% 8,76%
8,63% 8,65% 8,67% 8,69%
1,50 9%
1,30 8%
1,20 7%
1,10 7%
Valeur d'acquisition appliquée
Valeurs de service 60 ans
1,00 6%
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
E - 122
François Lhomme 17/04/2021
c) Conditions financières
- Les Produits financiers affectés à la PTS retenus dans la simulation ont le profil
par génération suivant :
6,00%
Produits financiers globaux
Pdts Fin - génération 0
5,50% Pdts Fin - générations 1 et suivantes
TME
5,00%
4,50%
4,00%
3,50%
3,00%
2,50%
2,00%
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
d) Règles de pilotage
Dans le scénario de référence retenu, l'objectif est de rétablir le taux de couverture à
horizon l’année (7), dans la mesure du possible, tout en accordant une revalorisation
minimale de 0,20% de la valeur de service sur la période. Dans la trajectoire exposée, cet
objectif est atteint l’année (10).
La méthode de détermination de la PMT retenue est la méthode réglementaire suivie par
le régime Préfon Retraite, avec amortissement progressif entre
- une PMT calculée au taux de 4,5% (jusque l’année (7)), et
- une PMT calculée au taux réglementaire en vigueur à la date de la clôture.
E - 123
François Lhomme 17/04/2021
Annexe F. Détermination
des prélèvements pour
l'assureur
Formellement, notons, sur la durée de vie considérée d'un contrat [1,…, t],
- Fi les fonds propres alloués au début de chaque période (F0 = 0)
- Ri les résultats générés par l’activité au cours de chaque période (R0 = 0)
24 Le taux d’actualisation τ peut éventuellement être majoré d’une prime de risque π mesurant l’incertitude
sur la réalisation des résultats futurs. Les résultats futurs peuvent également être considérés comme suivant
une distribution de probabilités.
t
Ai
25 VAN(x , Ai , i = 1 t) = (1 + x )
i =1
i
F - 124
François Lhomme 17/04/2021
VRES
Le rendement vaut RDT =
FPA
L'étude plus détaillée des différents aspects que sont l'allocation des fonds propres, la
définition du taux d' ‘emprunt’ des fonds propres et la projection des résultats attendus
par l'assureur sort du cadre de ce mémoire.
F - 125
François Lhomme 17/04/2021
où ‘avR’ indique que les montants sont indiqués avant prise en compte de la
revalorisation de la valeur de service ;
‘flux’ désigne les résultats techniques et administratifs, affectés à la PTS et
la PGA ;
‘ρ’ désigne le rendement financier affecté à la PTS. Par définition, ρ est
solution de l'équation (1), les projections de PTS, de flux de cotisations et
de prestations et de la revalorisation de la valeur de service étant données ;
PGA
Si la PGA est dotée de façon à avoir le rapport = fg sin constant, nous aurons
PTS
l'évolution de la PTS suivante :
1 + trvs
PTS f = PTS d (1 + )(1 − fe ) + fluxavR (1 + ) (1 − fe )1/ 2
1/ 2
1 + fg sin
Si le ratio fgsin retenu contractuellement pour la constitution de la PGA est
identique au taux de frais de gestion des sinistres retenu pour l'évaluation des
engagements de frais, alors il est possible de confronter uniquement la PTS à la
valeur des engagements hors frais de gestion des sinistres.
On a alors :
2
flux avR 1 + trvs
2
(1 + )(1 − fe ) = − fluxavR 1 + trvs + 1 + PTS f PTS d
2 1 + fg sin PTS d 2 1 + fg sin
G - 126
François Lhomme 17/04/2021
Eng f (TTE N )
(1 + TC )(1 + trvs ) − PTS d (1 + TTE N )
PTS f
− Eng d (TTE N ) (1 + TTE N )
0
flux avR = 1 + trvs =
(1 + TTE N )1 / 2 (1 + TTE N )1 / 2
(2)
Des relations (1) et (2), on déduit l’équation des flux suivante :
fe
1 + = (1 + TTE N )1 + (1 + flx )(1 + trvs )(1 + TC ) (3)
1 − fe
PTS f
où 1+ΔTC = (avant revalorisation N+1)
Eng f (TTE N )
fluxavR (1 + ) (1 − fe )1/ 2
1/ 2
0
fluxavR (1 + TTE N )1/ 2
−
(1 + TC )(1 + fg sin )
et flx =
PTS d (1 + TTE N )
Cette équation (3) décrit la façon dont est attribuée la production financière d’un
exercice.
Lorsque ΔTC < 0, il y a diminution du ratio de couverture. Et il s’ensuit que le TTE de
l’année suivante augmente.
Lorsque Δflx < 0, il y a gains techniques. 3 facteurs contribuent à la valeur de Δflx :
- La composante Cotisation ΔflxC
Sous l'hypothèse simplificatrice où tous les adhérents cotisent au même âge x C,
nous avons fluxavR (1 + trvs ) = CA (1 − facq ) = VA coefacqxC nbPts , où nbPts désigne
C
VA coefacq xC
G - 127
François Lhomme 17/04/2021
G - 128
François Lhomme 17/04/2021
Annexe H. Equivalence
entre contrats 'classiques'
et L441
1. Phase de constitution du capital
Nous avons vu dans l'expression de la prestation de rachat (cf. Annexe D – 5. ) que le
capital constitutif d'une rente exprimée en points pouvait s'écrire pour les survivants à la
date (i) :
( )
Kix = PCix VAi* coefacqix 1 − facqix ,
où :
- VAi* désigne la valeur d'acquisition d'équilibre exprimée dans le Chapitre IV – 5.
Ckx
- PCix = , pour un capital que nous supposons ici — sans perte de
VAk coefacqkx
généralité — constitué à partir d’un versement unique à la date (k), en l'absence
d'option de garantie de réversion.
VAk coefacqk
k x
(
1 − facqkx )
Ce capital constitutif est à rapprocher d’un capital acquis à la date (k) dans un contrat
'classique' sans contre-assurance, dans lequel le capital des personnes décédées est
redistribué aux survivants :
s k
H - 129
François Lhomme 17/04/2021
On peut donc associer à chaque versement Ckx sur un régime en points, le rendement
(1 + ) (1 − fe ) = VA
ki ki
*
i
=
(
coefacqix VA *k 1 + kiA (1 − feki ) )
s →i x
k VAk coefacqkx VAk x
s →i k
Soit : 1 + ki =
VA *k
VAk
(
1 + kiA , )
Plaçons-nous dans le cas où le TTE global du régime valant TTEk à la date (k) doit être
ramené à TTEj0 à la date j0.
T
1 + fg sin i 1 + trvski x0
VA *k = VS k ij0 s →î kˆ (1)
i = j0 1 − facqk ( )
1 + ki (1 − feki )
fe
1 + = (1 + TTE N )1 + (1 + flx )(1 + trvs )(1 + TC ) (2)
1 − fe
PTS k +1 = (1 + TC k ) PMTk +1 (TTE k ) = PMTk +1 (TTE k +1 ) (3)
1
( )
1
CA (1 − facq ) coefliq VS 1 + 0 2
(1 − fgenc )2
flxC = x −x ax
TTE N xL
(1 + TTE N ) −
1/ 2
(4)
1 + TTE j0
Nous notons = .
1 + TTE k
H - 130
François Lhomme 17/04/2021
a) Approximation de VA*
Faisons les hypothèses suivantes :
j − j0
1 + TTE j 1 + TTE j
o = j0 − k
(si j < j0) ; = 1 sinon ;
1 + TTE j0 1 + TTE j0
CA (1 − facq )
flx j flxC j =
PTS d (1 + TTE j ) (1 + trvs )
1/ 2
o
( ) ( )
1 1
coefliq VS 1 + 0 2
1 − fgenc 2
xL − xC a xC −
TTE j xL j j
coefacqxC VA (1 + TTE j )1 / 2 (1 + TC )(1 + fg sin )
CA (1 − facq )
o = = constante sur la période { k, …, j0 }
PTS d (1 + TTE N ) (1 + trvs )
1/ 2
1 + flx C j exp x L − x C a x C j0 −k
−
TTE j 0
coefacq x C VA j − j0
−D
2
(
(1 + fg sin ) )
1
1 + TTE j 0 2 j0 −k
sur la période { k, …, j0 }, et
( )
1
( )
1
coefliq VS 1 + 0 2
1 − fgenc
= 1 + xL − xC a xC j ,
2
1 + flxC j 1 + flxC j0 −
TTE xL j0 j
coefacqxC VA 1 + TTE j0 (1 + fg sin )
1 / 2
(
)
pour j > j0 .
(1 + ) 0
j0 − k
= 1 + kj0 0
H - 131
François Lhomme 17/04/2021
T D− 1
1 + ki0 i
(1 + fg sin i ) ij0 s →î kˆ
VS k 1 1
2
x0
VA *k =
(
1 − facqk i = j0 1 + ki 1 + TTE j0 ) j = j0 +1 (1 + flx j )
i −k
j0 − k
1
( )
D 1
j0 −k 1 + 0 2 (1 − fgenc )2
1
coefliq VS
2 exp −
TTE j0 xL
a
(1 + fg sin ) ( )
xL − xC xC
1 + TTE j0 2
1
coefacq xC
VA
Faisons les hypothèses supplémentaires suivantes :
coefacqxC VA 1 − facq 1
= constante =
TTE j0
x L − xC a xC
coefliqx L VS 1 + fg sin
j0 −k
1 + ki0 1 + kj0 0 1 + 0
et = constante = = i j0
1 + ki 1 + kj 0 1 +
et
1 1 + ki0
( )
T
1 + TTE
(1 + fg sin i ) ij0 s →î kˆ 1 + flx j0
x0 j0 − i
i = j 0 1 + ki( j0 )i−k
1 1 + ki0 x0
( )
T
(1 + fg sin i ) ij0 s →î kˆ 1 + flx j0
D '0
i = j 0 1 + ki (1 + TTE j0 )
i−k
où D’0 désigne la duration d’une rente à l’âge de référence.
La relation devient :
1
VA *k D−
= 2
VAk
j0 − k
D
( )
1 1
( )
1
j −k j − k − 1 2
− 1 1 + 0 2
1 − fgenc 2
0
1 + 0
1 + 0 12 j0 − k 2 1
( )
exp
1 + TTE j0 2
(1 + fg sin )
1+
− (1 − facq ) 1 + j0 − k − 1 − 1
D0
j0 − k 2
− D '0
( )
1
(1 − fgenc )2
1
1 + 0 2
1 + j (1 − facq ) −
1 + fg sin 0 ( )
1
1 + TTE 2
j0
La confrontation entre le calcul direct et l’approximation est présentée en figure 23, pour
le scénario de référence.
H - 132
François Lhomme 17/04/2021
La période j0-k que nous donnons dépend du scénario adopté. Elle est régie par
l’équation (2) rappelée en début de chapitre :
fe
1 + = (1 + TTE N )1 + (1 + flx )(1 + trvs )(1 + TC ) ,
1 − fe
et par la contrainte :
1 + vskj0 1 .
De ces équations, et avec les notations et hypothèses adoptées dans le paragraphe a),
nous déduisons que la période de différé vérifie :
H - 133
François Lhomme 17/04/2021
120%
VA* recalculé
118% VA* évalué
115% 117%
115%
110%
108%
107%
105% 106%
106%
103%
100%
95%
90%
85%
80%
1 2 3 4 5 6 7 8
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François Lhomme 17/04/2021
Annexe I.
Bibliographie
COBBAUT R., Théorie Financière.
CAZIER C., ESNOUF F., LALLEMANT G., MÜLLER F. (CEA 1994), Les Régimes de Retraite
régis par le Décret du 4 Juin 1964 à L’Epreuve du temps.
LAPEYRE F. (ISUP 1997), Pilotage financier d’un régime de retraite en points de type
L441.
ARGUS de L’ASSURANCE – Cahiers Pratiques, Les retraites (n° 6897).
PLANCHET F., MAGNIN F. (BAF Vol. 4, n°7, 2000) : L’Engagement d’un régime de retraite
supplémentaire à prestations définies.
TOSETTI A., Assurance – Comptabilité, Réglementation, Actuariat.
H - 135