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Navier-Stokes
1
Table des matières
Chapitre 1. Introduction 5
1. Adimensionalisation 5
2. Réductions des équations 6
Introduction
1. Adimensionalisation
Soit U ∈ R une vitesse caractéristique de l’écoulement étudié (par exemple
liée à une condition limite non-homogène) et L une longueur caractéristique (par
exemple le diamètre de Ω). On considère le temps caractéristique T = L/U et on
pose
x t u(x, t) p(x, t)
(1.1.1) x̃ = , t̃ = , ũ(x̃, t̃) = , p̃(x̃, t̃) = .
L T U ρU 2
5
6 1. INTRODUCTION
U L Re = LU/ν̃
bactérie (dans l’eau) 100 µm/s 0.1 µm 10−5
protozoaire 10−1 cm/s 10−2 cm 10−1
guêpe 2 cm/s 2 cm 26
papillon 1 m/s 5 cm 3333
pigeon 5 m/s 30 cm 105
poisson (hareng) 1.67 m/s 30 cm 5 · 105
poisson (saumon) 12.5 m/s 1m 1.25 · 107
automobile 100 km/h 3m 5 · 106
avion (airbus A330) 860 km/h 60 m ' 109
Equations de Stokes
1. Quelques rappels
Commençons par quelques rappels utiles par la suite.
Formules de Green : a) Pour tous champs scalaires v, w réguliers, on a
Z Z Z
∂w
(2.1.1) − ∆w v dx = ∇w · ∇v dx − v dσ,
Ω Ω ∂Ω ∂n
où n est la normale unitaire extérieure à Ω.
b) Pour tous champs vectoriels v, w réguliers, on a
Z Z Z
∂w
(2.1.2) − ∆w · v dx = ∇w : ∇v dx − · v dσ,
Ω Ω ∂Ω ∂n
N X N
X ∂wi ∂vi
avec ∇w : ∇v = .
i=1 j=1
∂xj ∂xj
Formule de la divergence : Pour tout champ vectoriel v régulier, on a
Z Z
(2.1.3) div v dx = v · n dσ,
Ω ∂Ω
où n est la normale unitaire extérieure à Ω.
9
10 2. EQUATIONS DE STOKES
N
b : H01 (Ω) Z× L2 (Ω) → R
(2.2.2)
b(u, q) = − (div u)q dx.
Ω
On a besoin également d’introduire l’espace
Z
(2.2.3) L20 (Ω) = {q ∈ L2 (Ω), q dx = 0},
Ω
l’espace des fonctions de L2 (Ω) à moyenne nulle. La formulation variationnelle mixte
du problème de Stokes s’écrit alors
N
Trouver (u, p) ∈ H01 (Ω) × L20 (Ω) tels que
Z Z Z
N
(2.2.4) ν ∇u : ∇v dx − p div v dx = f · v dx ∀v ∈ H01 (Ω)
Ω
Z Ω Ω
Remarque. Dans la relation (2.2.5), il est équivalent de prendre des fonctions test
dans L2 (Ω) (c’est-à-dire non nécessairement à moyenne nulle). En effet, supposons
que Z(2.2.5) soit satisfaite. Pour r ∈ L2 (Ω), on note r sa valeur moyenne i.e. r =
1
r dx et on a
|Ω| Ω
Z Z Z
(div u)r dx = (div u)(r − r) dx + q (div u) dx
Ω
ZΩ ZΩ
= (div u)(r − r) dx + r u · n dx.
Ω ∂Ω
N
Or, r − r ∈ L20 (Ω) et par conséquent pour u ∈ H01 (Ω) satisfaisant (2.2.5), on
obtient Z
(div u)r dx = 0.
Ω
Remarques.
(1) Il est important de chercher la pression p à moyenne nulle. En effet, si p
vérifie l’équation (2.0.5) de Stokes alors il en est de même pour p + C où
C est une constante quelconque. Comme on le verra, l’espace L20 (Ω) des
fonctions à moyenne nulle assure l’unicité de la pression.
(2) Le terme “mixte” faite référence à la formulation vitesse/pression. Un autre
cadre fonctionnel est possible. Soit V = {u ∈ [H01 (Ω)]N | div u = 0 dans Ω}.
La façon dont (2.2.6),(2.2.7) détermine la vitesse u est équivalente au pro-
blème suivant :
(2.2.8) Trouver u ∈ V tel que a(u, v) = (f , v) ∀v ∈ V.
D’ après le Lemme de Lax-Milgram, le problème (2.2.8) admet une unique
solution u ∈ V (la forme a est continue et coercive sur V ). C’est d’ailleurs
de cette façon qu’on peut établir l’existence et l’unicité d’une solution du
problème mixte (2.2.6),(2.2.7).
b(v, p)
(2.3.7) kT pkX = kb(·, p)k(V ⊥ )0 = sup
v∈V ⊥ kvkX
Ceci définit un opérateur T linéaire et continue sur Y car d’après (2.3.7) et la
continuité de b, on a kT pkX ≤ CkpkY . On va montrer que
def
Im(T ) = {T p | p ∈ Y } = V ⊥ .
On pourra alors conclure de la façon suivante : on a F ∈ (V ⊥ )0 donc d’après le
théorème de Riesz, il existe w ∈ V ⊥ tel que F (v) = (w, v)X , ∀v ∈ V ⊥ . Puisque
Im(T ) = V ⊥ , pour w ∈ V ⊥ il existe p ∈ Y tel que T p = w et on a
b(v, p) = (T p, v) = (w, v) = F (v) ∀v ∈ V ⊥ .
Il reste donc à montrer que Im(T ) = V ⊥ . Montrons tout d’abord que Im(T )
est fermé dans V ⊥ . Soit une suite (pj ) ∈ Y telle que T pj → w dans V ⊥ . La suite
T pj est une suite de Cauchy dans V ⊥ . Par la condition ’inf-sup’, on a
b(v, pj − pk )
βkpj − pk kY ≤ sup
v∈X kvkX
b(v, pj − pk )
= sup = kT (pj − pk )kX .
v∈V ⊥ kvkX
Par conséquent, (pj ) est une suite de Cauchy dans Y et pj → p dans Y . Par
continuité de T , on a T p = w et donc Im(T ) est fermé dans V ⊥ . Ainsi on a
⊥
V ⊥ = Im(T ) ⊕ (Im(T )) .
⊥
En particulier, Im(T ) ∩ (Im(T )) = {0}. On suppose que Im(T ) 6= V ⊥ donc
⊥ ⊥
(Im(T )) 6= {0}. Soit alors v ∈ (Im(T )) , v 6= 0. Pour tout q ∈ Y , on a b(v, q) =
⊥
(T q, v) = 0 donc v ∈ V , ce qui contredit le fait que v ∈ (Im(T )) et v 6= 0 donc
nécessairement
Im(T ) = V ⊥ .
Le théorème est ainsi démontré.
3. CONDITION ’INF-SUP’ CONTINUE 13
? La forme a est continue et coercive sur [H01 (Ω)]N × [H01 (Ω)]N . En effet, pour tout
u et v dans [H01 (Ω)]N , on a
Z XN Z
a(u, v) = ν ∇u : ∇v dx = ν ∇ui · ∇vi dx.
Ω i=1 Ω
On a de plus,
kvk[H 1 (Ω)]2 ≤ kv1 k[H 1 (Ω)]2 + kv2 k[H 1 (Ω)]2
≤ C kv1 k[H 1 (Ω)]2 + kuk[H 2 (Ω)]2
≤ Ckv1 k[H 1 (Ω)]2
≤ CkpkL2 (Ω) .
1. un tétraèdre en dimension N = 3
2. une face ou une arête en dimension N = 3
16 2. EQUATIONS DE STOKES
a3
FK
(0,1)
K
a1
K
a2
(0,0) (1,0)
? Inégalités inverses.
Proposition 2.2. On suppose que Th est uniformément régulière. Soit K ∈ Th
et P un sous-espace de dimension finie de H l (K) ∩ H m (K) avec 0 ≤ m ≤ l. Il
existe C > 0 indépendante de h et K telle que
kvkH l (K) ≤ Chm−l kvkH m (K) v ∈ P.
k=2 k=3
On en déduit
hK
|v|l,K ≤ C kvkL2 (K) .
ρl+1
K
l+1
C0
hK hK 1 C
Or l+1
= × l ≤ l ≤ l car Th est uniformément régulière. Par
ρK ρK hK hK h
conséquent, on obtient
|v|l,K ≤ Ch−l kvkL2 (K)
et donc
1 1 1
kvkl,K ≤ 1+ + 2 + ··· + l kvkL2 (K) .
h h h
On note
(2.4.2) Wh = {v ∈ C 0 (Ω) | v|K ∈ Pk , ∀K ∈ Th }
(2.4.3) Xh = Wh ∩ H01 (Ω)
Proposition 2.3. On suppose que Th est régulière
et k ≥ 1. Il existe un opé-
rateur Ih ∈ L H 2 (Ω); Wh ∩ L H 2 (Ω) ∩ H01 (Ω); Xh défini sur chaque élément K
par :
(2.4.4) Ih v |K ∈ Pk , Ih v(x) = v(x) ∀x ∈ ΣK ,
tel que pour 2 ≤ s ≤ k + 1 :
kv − Ih vkL2 (Ω) + hk∇(v − Ih v)kL2 (Ω) ≤ Chs |v|H s (Ω) ∀v ∈ H s (Ω),
où C > 0 est indépendante de h et v.
4. APPROXIMATION PAR ELÉMENTS FINIS ET CONDITION ’INF-SUP’ DISCRÈTE 19
Il s’agit ici d’un résultat d’interpolation pour des fonctions régulières, en tout
cas qui sont continues pour pouvoir donner un sens à (2.4.4). Les fonctions v de
la Proposition 2.3 sont bien continues car H 2 (Ω) ,→ C 0 (Ω) pour N ≤ 3. Pour des
fonctions non-régulières, on a le résultat d’interpolation suivant.
Proposition 2.4. On suppose que Th est régulière et k ≥ 1. Il existe un opé-
rateur Rh ∈ L H01 (Ω); Xh et une constante C > 0 indépendante de h tels que
kv − Rh vkL2 (Ω) + hk∇(v − Rh v)kL2 (Ω) ≤ Ch|v|H 1 (Ω) ∀v ∈ H01 (Ω).
R
car Ih w ∈ Xh et d’après (2.4.5), on a Ω
∇Ih w · ∇(Rh v − v) dx = 0. Ainsi, par
inégalité d’Hölder,
kRh v − vk2L2 (Ω) ≤ k∇(w − Ih w)kL2 (Ω) k∇(Rh v − v)kL2 (Ω)
≤ Ch|w|H 2 (Ω) k∇(Rh v − v)kL2 (Ω) , d’après la Proposition 2.3
≤ ChkRh v − vkL2 (Ω) k∇vkL2 (Ω) , d’après (2.4.10) et (2.4.7).
Ainsi,
kRh v − vkL2 (Ω) ≤ Chk∇vkL2 (Ω) ,
où C > 0 est indépendante de v et h.
On suppose que les espaces Xh et Yh sont tels que la forme b vérifie la condition
’inf-sup’ discrète suivante sur Xh × Yh :
0 0
0
P
0
0
0
ii) Condition ’inf-sup’ non satisfaite. On peut également montrer qu’avec cet exemple,
il n’y a pas unicité de la pression ph . En effet, admettons pour l’instant l’existence
d’une fonction p∗h ∈ Yh telle que
(2.4.16) (div vh , p∗h ) = 0 ∀vh ∈ Xh .
Dans ce cas, on a
(div vh , qh + c p∗h ) = (div vh , qh ) ∀vh ∈ Xh , ∀qh ∈ Yh , ∀c ∈ R.
Par conséquent, si ph est solution alors ph + c p∗h est encore solution. Il n’y a donc
pas unicité de la pression.
Pour montrer qu’il existe bien p∗h ∈ Yh vérifiant (2.4.16), on prend l’exemple
où le domaine Ω est un carré avec une triangulation uniforme comme indiqué sur
la Figure 4. Soit p∗h ∈ Wh la fonction qui vaut alternativement 0, 1 et −1 sur les
sommets ; chaque triangle doit avoir
Z exactement ces 3 valeurs à ses sommets (voir
Figure 4). On a bien p∗h ∈ Yh car p∗h dx = 0. En effet, on a
Ω
Z XZ 3
X |K| X
p∗h dx = p∗h dx = p∗h (aK
i ),
Ω K 3 i=1
K K
22 2. EQUATIONS DE STOKES
1 0 −1 1
0 0
−1 1
−1 −1
1 0
1 0 −1 1
∗
où aKi désigne les sommets du triangle K. Or, par construction de ph , on a
X3 Z
p∗h (aK
i ) = 0 et donc on a bien p∗h dx = 0. De plus,
i=1 Ω
XZ X Z
(div vh , p∗h ) = (div vh )p∗h dx = (div vh )|K p∗h dx.
K K K K
Z
Par construction de p∗h , on a encore p∗h dx = 0 et donc (div vh , p∗h ) = 0. La
K
relation (2.4.16) est ainsi vérifiée.
L’existence d’un p∗h vérifiant (2.4.16) montre que la condition ’inf-sup’ discrète
(2.4.13) n’est pas vérifiée par les éléments P1 /P1 .
On peut montrer de la même façon que la condition ’inf-sup’ discrète n’est pas
non plus vérifiée par les éléments P1 /P0 où l’espace d’approximation Xh pour la
vitesse est le même que précédemment mais où l’espace approché pour la pression
est donné par
Yh = {qh ∈ L20 (Ω) | qh |K ∈ P0 , ∀K ∈ Th }.
L’espace Xh est composé des fonctions continues sur Ω, nulles sur le bord et somme
d’une fonction affine par morceaux et d’une combinaison linéaire de fonctions “bul-
les” (les fonctions µK sont nulles en dehors de K). On a dim Xh = 2(N s + N t)
où N s est le nombre de sommets de la triangulation et N t le nombre de triangles.
Pour la pression, on choisit
n o
(2.4.19) Yh = qh ∈ C 0 (Ω) | qh |K ∈ P1 , ∀K ∈ Th ∩ L20 (Ω).
On a dim Yh = N s − 1.
Or ∇qh est constant sur chaque triangle donc il suffit de trouver uh ∈ Xh tel que
Z Z
(2.4.24) uh dx = u dx ∀K ∈ Th ,
K K
(2.4.25) kuh kH 1 (Ω)2 ≤ CkukH 1 (Ω)2 ,
où C > 0 est indépendante de h.
Cherchons donc uh ∈ Xh vérifiant (2.4.24), (2.4.25). Toute fonction vh ∈ Xh est
déterminée de façon unique par ses valeurs aux sommets des triangles n’appartenant
R au bord ∂Ω (i.e. les valeurs vh (ai ), ∀ai sommet ∈
pas / ∂Ω) et ses valeurs moyennes
v
K h
dx sur les triangles K. En effet, pour v h ∈ Xh , on a, pour tout K ∈ Th :
3
X
vh (x) = vh (aK K K
i )λi (x) + β µ (x) ∀x ∈ K
i=1
K
et β est déterminé par la relation
Z X3 Z Z
K K K
vh dx = vh (ai ) λi dx + β µK dx.
K i=1 K K
24 2. EQUATIONS DE STOKES
Remarque. On peut remplacer la fonction “bulle” par une fonction nulle sur le bord
∂K, affine par morceaux sur les 3 triangles obtenus en coupant K par son centre.
Cet élément vérifie aussi la condition ’inf-sup’ discrète.
Figure 5). Il est important de remarquer que ∇qh ·te (me ) a bien un sens car ∇qh ·te
est continue à travers l’arête e. Puisque qh ∈ Yh ⊂ H 1 (Ω), on a
Z XZ
b(uh , qh ) = uh · ∇qh dx = uh · ∇qh dx.
Ω K K
Or ∇qh est constant sur K donc par la formule d’intégration des points milieux
(exacte pour les polynômes P2 ), on a
|K| X
Z Z
uh · ∇qh dx = uh dx · ∇qh |K = uh (me ) · ∇qh |K ,
K K 3
me ∈K
me ∈∂Ω
/
|K| X
= (uh · te (me )) te (me ) · ∇qh |K ,
3
me ∈K
me ∈∂Ω
/
|K| X
= (∇qh · te (me )) te (me ) · ∇qh |K ,
3
me ∈K
me ∈∂Ω
/
La somme précédente porte au moins sur 2 points milieux internes d’après l’hypo-
thèse qui a été faite sur la triangulation, à savoir que chaque triangle a au moins
un sommet à l’intérieur de Ω. On suppose alors que la somme porte au moins sur
les points milieux me1 et me2 comme indiqués sur la Figure 5. Montrons alors qu’il
existe une constante C > 0 indépendante de K et h telle que
X 2
(2.4.36) ∇qh |K · te (me ) ≥ C|∇qh |K |2 .
me ∈K
me ∈∂Ω
/
ak
t e1 ν e1
H me1
K
me2 θK
aj t e2 al
νe2
où θK est l’angle entre les arêtes e1 et e2 (cf. Figure 5). Or |∇qh |K |2 ≤ 2(|α1 |2 +
|α2 |2 ), donc
X 2 1
∇qh |K · te (me ) ≥ |∇qh |K |2 sin2 (θK ).
2
me ∈K
me ∈∂Ω
/
On en déduit
XZ 3
XX Z
kuh k2L2 (Ω)2 = 2
|uh | dx ≤ C |uh (mi )| 2
|ϕK 2
i | dx.
K K K i=1 K
28 2. EQUATIONS DE STOKES
0 0
Or, on a K |ϕK 2
R
i | dx ≤ C |K| où C > 0 est une constante indépandante de K et
h. On obtient ainsi
X 3
X
kuh k2L2 (Ω)2 ≤ C 00 |K| |uh (mi )|2 .
K i=1
On a
b(Rh w, qh ) = (div Rh w, qh )
= (div w, qh ) + (div (Rh w − w), qh )
Z
2
= kqh kL2 (Ω) − (Rh w − w) · ∇qh dx
Ω
≥ kqh k2L2 (Ω) − kRh w − wkL2 (Ω)2 k∇qh kL2 (Ω) .
Or, d’après la Proposition 2.4 et l’estimation (2.4.43), on a
kRh w − wkL2 (Ω)2 ≤ Ch|w|H 1 (Ω) ≤ C 0 hkqh kL2 (Ω) .
On obtient ainsi
b(Rh w, qh ) ≥ kqh k2L2 (Ω) − C 0 hkqh kL2 (Ω) k∇qh kL2 (Ω)
≥ (1 − C 0 /γ) kqh k2L2 (Ω) d’après (2.4.42).
Pour γ suffisamment grand 1 − C 0 /γ > 0. De plus,
kRh wkH 1 (Ω)2 ≤ CkwkH 1 (Ω)2 ≤ C 00 kqh kL2 (Ω) .
Donc,
1
b(Rh w, qh ) ≥ (1 − C 0 /γ) kRh wkH 1 (Ω)2 kqh kL2 (Ω) .
C 00
En résumé, si on choisit γ > 0 tel que 1 −C 0 /γ > 0, alors lacondition ’inf-sup’
C 1
discrète (2.4.13) est vérifiée avec β ∗ = min , (1 − C 0 /γ) .
γ C 00
Remarque. On peut remplacer l’élément P2 /P1 par l’élément P1 -iso-P2 /P1 obtenu
en considérant
n o
Xh = v ∈ C 0 (Ω)2 | v|K̃ ∈ P21 sur chaque sous-triangle K̃ de K, ∀K ∈ Th , v|∂Ω = 0 .
Chaque triangle K est divisé en 4 sous-triangles K̃ par les milieux des arêtes (cf.
Figure 6).
B 0
est inversible.
Démonstration. On montre d’abord que la matrice A est définie positive. En effet,
pour tout U ∈ RNXh , U 6= 0, on a
U T AU = a(uh , uh ) > 0
avec uh donné par (2.4.44). Le système linéaire peut s’écrire
U = A−1 (F − B T P ), BU = 0
et donc
BA−1 B T P = BA−1 F.
Or, BA−1 B T est définie positive si et seulement si ker B T = {0}.
- Montrons que si la condition ’inf-sup’ discrète (2.4.13) est vérifiée alors ker B T =
{0}. Par l’hypothèse faite, il existe β ∗ > 0 tel que ∀qh ∈ Yh , ∃uh ∈ Xh , uh 6= 0 tel
que
(2.4.46) b(uh , qh ) ≥ β ∗ kuh kX kqh kY .
On a
NXh NYh
XX
(2.4.47) b(uh , qh ) = ui qj b(ϕi , ψj ) = (BU, Q) = (U, B T Q),
i=1 j=1
où
U = (u1 , · · · , uNXh ), Q = (q1 , · · · , qNYh ).
NYh T
Soit Q ∈ R tel que B Q = 0. Alors, d’après (2.4.47) et (2.4.46), on obtient
qh = 0 c’est-à-dire Q = 0 et donc ker B T = {0}.
5. ETUDE DE LA CONVERGENCE DES APPROXIMATIONS. 31
car par hypothèse ker B T = {0}. Par conséquent q = 0, ce qui contredit (2.4.49).
d’où
C
(2.5.5) kwh − uh kX ≤ kwh − ukX + inf kp − qh kY .
α qh ∈Yh
De plus, dim Yh = dim Ker(B T ) + dim Im(B T ). Or dim Ker(B T ) = 0 car la condi-
tion ’inf-sup’ discrète est vérifiée (cf. Proposition 2.5). On obtient donc dim Yh =
dim Im(B T ). Puisque dim Im(B T ) = rang(B T ) = rang(B) = dim Im(B), on en
déduit que
Démonstration. On a
a(u, v) + b(v, p) = (f , v) ∀v ∈ X
a(uh , vh ) + b(vh , ph ) = (f , vh ) ∀vh ∈ Xh .
Donc,
a(u − uh , vh ) + b(vh , p − ph ) = 0 ∀vh ∈ Xh .
D’après la condition ’inf-sup’ discrète , pour tout qh ∈ Yh , il existe wh ∈ Xh , wh 6= 0
tel que
et donc
C
kqh − ph kY ≤ (ku − uh kX + kp − qh kY ) .
β∗
On conclut en écrivant kp − ph kY ≤ kp − qh kY + kqh − ph kY , ∀qh ∈ Yh .
Démonstration.
Estimation H 1 . L’estimation (2.5.18) est une conséquence directe du Corollaire
(2.1).
Estimation L2 pour la vitesse. On utilise un argument de dualité de type Aubin-
Nitsche. Pour chaque g ∈ [L2 (Ω)]2 , on introduit le problème dual
Equations de Navier-Stokes
1. Introduction
Dans tout ce chapitre, on se limite à la dimension N = 2. Le domaine Ω ⊂ R2
est borné et régulier. Soit T > 0 fixé (le temps final). On rappelle la définition des
espaces de fonctions à valeurs dans un espace de Banach X. Pour p ≥ 1, on définit
( )
Z T
Lp (0, T ; X) = v : [0, T ] → X; v est mesurable 1 et kv(t)kpX dt < +∞ .
0
du
h (t), vi + a(u(t), v) + c(u(t), u(t), v)
dt X 0 ,X
(3.1.1) + b(v, p(t)) = (f (t), v) ∀v ∈ X,
(3.1.2) b(u(t), q) = 0 ∀q ∈ Y,
(3.1.3) u(0) = u0 .
39
40 3. EQUATIONS DE NAVIER-STOKES
W (0, T ) ,→ C 0 ([0, T ]; H)
avec injection continue et par conséquent la condition initiale (3.1.3) i.e. u(0) = u0
a bien un sens dans H = [L2 (Ω)]2 .
(3.1.5) c(w, z, v) ≤ kwk[L4 (Ω)]2 k∇zk[L2 (Ω)]2 kvk[L4 (Ω)]2 ∀w, z, v ∈ [H 1 (Ω)]2
(3.1.6) c(w, z, v) ≤ Ckwk[H 1 (Ω)]2 |z|[H 1 (Ω)]2 kvk[H 1 (Ω)]2 ∀w, z, v ∈ [H 1 (Ω)]2
où | · |H 1 désigne la semi-norme H 1 .
XZ ∂
= − (wj vi )zi dx par intégration par parties
i,j Ω
∂xj
XZ ∂vi X Z ∂wj
= − wj zi dx − vi zi dx.
i,j Ω
∂xj i,j Ω
∂xj
On obtient ainsi
Z
(3.1.9) c(w, z, v) = −c(w, v, z) − (v · z)div w dx ∀w, z, v ∈ [H01 (Ω)]2 .
Ω
(3.1.10) c(w, z, z) = 0 ∀w ∈ V, ∀z ∈ X,
alors
Z t
(3.1.13) φ(t) ≤ g(t) exp f (s) ds ∀t ∈ I.
t0
• Lemme de Gronwall discret. Soient ρ > 0 et deux suites {an }n≥0 , {bn }n≥0
positives telles que
n−1
X
a0 ≤ ρ et an ≤ ρ + a j bj , ∀n ≥ 1.
j=0
Alors
n−1
X
(3.1.14) an ≤ ρ exp bj , ∀n ≥ 1.
j=0
On conclut par le Lemme de Gronwall (voir (3.1.13)) que, pour tout t ∈ [0, T ],
Z t
2 2
(3.1.15) ku(t)k[L2 (Ω)]2 + 2ν k∇u(s)k[L2 (Ω)]2 ds
0
Z t
2 2
≤ ku(0)k[L2 (Ω)]2 + kf (s)k[L2 (Ω)]2 ds exp(t).
0
On suppose que la condition ’inf-sup’ discrète (2.4.13) est vérifiée par les espaces
Xh et Yh . Alors, pour uk−1 h ∈ Xh donné, le problème (3.2.6),(3.2.7) admet une
unique solution (ukh , pkh ) ∈ Xh × Yh .
2. DISCRÉTISATION COMPLÈTE DE LA FORMULATION MIXTE DE NAVIER-STOKES 43
D’après (3.2.15), on a
m 2 m−1
2
X 2 ∆t X 2
kum
h k0 + ν∆t k∇ukh k0 ≤ C λ20 kukh k1 + λ0
h
k=1 k=1
2 m−1
∆t X 2
≤ C1 λ20 k∇ukh k0 + λ0 (inégalité de Poincaré),
h
k=1
où C1 > 0 est indépendante de h et ∆t. On obtient donc
m
2 ∆t 2 X 2
kum k
h 0 + ν − C λ
1 2 0 ∆t k∇ukh k0 ≤ λ0 .
h
k=1
2
Il suffit de choisir le rapport ∆t/h tel que
∆t
ν − C1 2 λ20 ≥ δ > 0 et λ0 ≤ C 0
h
avec C 0 indépendante de h et ∆t. Pour δ fixé, 0 < δ < ν, on choisit
∆t ∗ ν−δ
≤ C := min 1,
h2 C1 (C 0 )2
2 2 2 T 2
avec C 0 = ku0h k0 + C0 T ku0h k0 ku0h k1 + kf k0 (voir la relation (3.2.16) qui dé-
ν
finit λ0 ).
Remarques et commentaires.
— L’introduction du terme c̃ à la place de c revient à considérer le terme
1
supplémentaire u div u dans l’équation de Navier-Stokes. En fait le schéma
2
(I) correspond au schéma semi-discrétisé en temps suivant : pour u0 donné
et pour k ≥ 1, on calcule uk et pk par
uk − uk−1 1
− ν∆uk + (uk−1 · ∇)uk−1 + uk−1 div uk−1 + ∇pk = f dans Ω,
∆t 2
div uk = 0 dans Ω,
uk = 0 sur ∂Ω.
— Le schéma (I) est stable sous la condition que le rapport ∆t/h2 soit suffi-
samment petit. Cela vient du fait que le terme nonlinéaire des équations de
Navier-Stokes c’est-à-dire le terme (u · ∇)u, est discrétisé en temps de façon
explicite.
— On peut montrer que, sous les hypothèses de la Proposition 3.1, le schéma
(I) est convergent. On le montrera pour le schéma (II) suivant qui est un
peu plus implicite que celui présenté dans cette section.
2.2. Schéma semi-implicite (II).
Soit u0h ∈ Xh donné. On cherche (ukh , pkh ), k = 1, · · · , n tels que
1 k
(3.2.18) (u − uk−1 k k−1 k
h , vh ) + a(uh , vh ) + c̃(uh , uh , vh )
∆t h
+ b(vh , pkh ) = (f , vh ) ∀vh ∈ Xh ,
On suppose que la condition ’inf-sup’ discrète (2.4.13) est vérifiée par les espaces
Xh et Yh . Alors, pour uk−1 h ∈ Xh donné, le problème (3.2.18),(3.2.19) admet une
unique solution (ukh , pkh ) ∈ Xh × Yh . En effet, la forme bilinéaire ã : (u, v) 7→
1
(u, v) + a(u, v) + c̃(uk−1
h , u, v) est continue et coercive sur X × X car ã(u, u) =
∆t
1 2
kuk0 + a(u, u).
∆t
Stabilité. On montre le résultat de stabilité suivant.
Proposition 3.2. Le schéma semi-implicite (3.2.18),(3.2.19) est incondition-
nellement stable, c’est-à-dire que si la donnée initiale u0h est telle que ku0h k[H 1 (Ω)]2
soit bornée indépendamment de h et ∆t, alors il existe une constante C > 0 indé-
pendante de h et ∆t telle que
m
2
X 2
(3.2.20) kum
h k[L2 (Ω)]2 + ν∆t k∇ukh k[L2 (Ω)]2 ≤ C pour m = 1, · · · , n.
k=1
p ∈ H 1 (0, T ; H 1 (Ω) ∩ Y ).
Il existe une constante C ∗ > 0 indépendante de h, ∆t et ν telle que si ∆t ≤ C ∗ ν et
h ≤ C ∗ ν alors on a
kukh − u(tk )k0 ≤ C ku0h − u(0)k1 + h2 + ∆t , ∀k ≥ 1,
Démonstration. On note
w1k = ukh − Π1h u(tk ), η1k = Π1h u(tk ) − u(tk ),
w2k = pkh − Π2h p(tk ), η2k = Π2h p(tk ) − p(tk ).
Il suffit d’établir les estimations pour w1k puisque η1k est estimé directement par le
Lemme 3.1. On a
(w1k − w1k−1 , vh ) + ∆t a(w1k , vh ) + ∆t b(vh , w2k )
= (ukh − uk−1 1 k 1
h , vh ) − (Πh u(t ) − Πh u(t
k−1
), vh ) + ∆t a(ukh , vh )
−∆t a(Π1h u(tk ), vh ) + ∆t b(vh , pkh ) − ∆t b(vh , Π2h p(tk ))
= ∆t (f , vh ) − ∆t c̃(uk−1 k 1 k 1
h , uh , vh ) − (Πh u(t ) − Πh u(t
k−1
), vh )
−∆t a(Π1h u(tk ), vhk ) − ∆t b(vh , Π2h p(tk ))
= ∆t (f , vh ) − ∆t c̃(uk−1 k 1 k k
h , uh , vh ) − (Πh u(t ) − u(t ), vh )
∂u k
+(∆t (t ) − (u(tk ) − u(tk−1 )), vh ).
∂t
Or c(u(tk ), u(tk ), vh ) = c̃(u(tk ), u(tk ), vh ) car div u(tk ) = 0 dans Ω. En prenant
vh = w1k , on obtient
2 2 2 2
(3.2.23) kw1k k0 − kw1k−1 k0 + kw1k − w1k−1 k0 + ν∆t|w1k |1 + ∆t b(w1k , w2k )
∂u
≤ kη1k − η1k−1 k0 + k∆t (tk ) − (u(tk ) − u(tk−1 ))k kw1k k0
∂t 0
+∆t c̃(u(tk ), u(tk ), w1k ) − c̃(uk−1
k k
h , uh , w1 ) .
48 3. EQUATIONS DE NAVIER-STOKES
Or b(w1k , w2k ) = b(ukh , w2k ) − b(Π1h u(tk ), w2k ). Mais, b(ukh , w2k ) = 0 car w2k ∈ Yh et
b(Π1h u(tk ), w2k ) = b(u(tk ), w2k ) = 0. Donc
(3.2.24) b(w1k , w2k ) = 0.
t ∈ (0, T ), on a
∂ 1 ∂u
Πh u(t) = Π1h (t),
∂t ∂t
∂ 2 ∂p
Πh p(t) = Π2h (t).
∂t ∂t
En effet, il suffit de dériver (3.2.21),(3.2.22) par rapport à t et les relations pré-
∂u 2 ∂p ∂u
cédentes proviennent de l’unicité du couple (Π1h ,Π ). De plus, si (t) ∈
∂t h ∂t ∂t
∂p
[H 2 (Ω)]2 et (t) ∈ H 1 (Ω) p.p. t, alors d’après le Lemme 3.1, on a
∂t
∂ ∂u ∂p
k (u − Π1h u)k ≤ Ch2 k (t)k + k (t)k .
∂t [L2 (Ω)]2 ∂t [H 2 (Ω)]2 ∂t H 1 (Ω)
Z tk
∂η1
Par ailleurs, on a η1k − η1k−1 = (t) dt et donc
tk−1 ∂t
Z Z tk 2
k k−1 2 ∂ 1
kη1 − η1 k[L2 (Ω)]2 = Πh u(t) − u(t) dt dx.
Ω tk−1 ∂t
∂u 2 ∂p 2
≤ C∆t h4 k k +k k ,
∂t L2 (Ik ,[H 2 (Ω)]2 ) ∂t L2 (Ik ,H 1 (Ω))
où Ik = (tk−1 , tk ). Ainsi
√
∂u ∂p
kη1k − η1k−1 k[L2 (Ω)]2 ≤ C ∆t h 2
k k +k k
∂t L2 (Ik ,[H 2 (Ω)]2 ) ∂t L2 (Ik ,H 1 (Ω))
et on obtient
√
(3.2.25) kη1k − η1k−1 k[L2 (Ω)]2 ≤ C1,k ∆t h2 ,
où les C1,k > 0 sont tels que
m
∂u 2 ∂p 2
X
(3.2.26) (C1,k )2 ≤ C k k +k k ,
∂t L2 (0,T ;[H 2 (Ω)]2 ) ∂t L2 (0,T ;H 1 (Ω))
k=1
et C > 0 est indépendante de m, ∆t et h.
2. DISCRÉTISATION COMPLÈTE DE LA FORMULATION MIXTE DE NAVIER-STOKES 49
∂u k
ii) Estimation de k∆t (t ) − (u(tk ) − u(tk−1 ))k .
∂t 0
Z tk
k k−1 ∂u k ∂u ∂u k
On a u(t ) − u(t ) − ∆t (t ) = (t) − (t ) dt et par consé-
∂t tk−1 ∂t ∂t
quent, on obtient
Z tk
k k−1 ∂u k ∂u ∂u k
ku(t ) − u(t ) − ∆t (t )k ≤ k (t) − (t )k dt.
∂t 0 tk−1 ∂t ∂t 0
∂u ∂u k
Or, compte tenu de l’hypothèse de régularité faite sur u, on a (t) − (t ) =
∂t ∂t
Z tk 2
∂ u
2
(s) ds. Ainsi
tk−1 ∂t
Z tk Z tk 2
∂u ∂ u
ku(tk ) − u(tk−1 ) − ∆t (tk )k ≤ k 2 (s)k ds dt
∂t 0 tk−1 t ∂t 0
Z tk 2
∂ u
≤ ∆t k 2 (t)k dt
tk−1 ∂t 0
2
∂ u
≤ ∆t3/2 k 2 k
∂t L2 (Ik ,[L2 (Ω)]2 )
(3.2.27) = ∆t3/2 C2,k ,
où les C2,k > 0 sont tels que
m 2
X ∂2u
(3.2.28) (C2,k )2 ≤ k k .
∂t2 L2 (0,T ;[L2 (Ω)]2 )
k=1
Or, c̃(uk−1 k k
h , w1 , w1 ) = 0 et
c̃(uk−1 k k
h , η1 , w1 ) = c̃(uk−1
h − u(tk−1 ), η1k , w1k ) + c̃(u(tk−1 ), η1k , w1k )
= c̃(w1k−1 + η1k−1 , η1k , w1k ) − c̃(u(tk−1 ), w1k , η1k )
= c̃(w1k−1 + η1k−1 , η1k , w1k ) − c(u(tk−1 ), w1k , η1k ).
Par conséquent, on obtient
Ck = −c̃(w1k + η1k , u(tk ), w1k ) + c̃(w1k − w1k−1 , u(tk ), w1k )
−c̃(Π1h u(tk ) − Π1h u(tk−1 ), u(tk ), w1k )
(3.2.29) −c̃(w1k−1 + η1k−1 , η1k , w1k ) + c(u(tk−1 ), w1k , η1k ).
50 3. EQUATIONS DE NAVIER-STOKES
Estimation supplémentaire de c.
Pour tout v, w ∈ X et z ∈ [W 1,∞ (Ω)]2 , on a
1
c̃(w, z, v) = [c(w, z, v) − c(w, v, z)]
2
≤ C kwk[L2 (Ω)]2 k∇zk[L∞ (Ω)]2 kvk[L2 (Ω)]2
+ kwk[L2 (Ω)]2 k∇vk[L2 (Ω)]2 kzk[L∞ (Ω)]2
et donc
(3.2.30) c̃(w, z, v) ≤ Ckwk[L2 (Ω)]2 kzk[W 1,∞ (Ω)]2 kvk[H 1 (Ω)]2 .
En utilisant cette inégalité dans l’expression (3.2.29) de Ck , on obtient
C1 kw1k k0 + kη1k k0 + kw1k − w1k−1 k0 + kΠ1h u(tk ) − Π1h u(tk−1 )k0 kw1k k1
Ck ≤
(3.2.31) + C2 kw1k−1 k1 + kη1k−1 k1 kη1k k1 kw1k k1 + C3 kw1k k1 kη1k k0 .
soit encore
√
(3.2.32) kΠ1h u(tk ) − Π1h u(tk−1 )k0 ≤ C3,k ∆t,
où les C3,k > 0 sont tels que
m 2 2
X
2 ∂u ∂p
(3.2.33) (C3,k ) ≤ C k (t)k + k (t)k
∂t L2 (0,T ;[H 2 (Ω)]2 ) ∂t L2 (0,T ;H 1 (Ω))
k=1
Finalement, on a
m
h2
C m 2 1 X 2
1 − (1 + )∆t kw1 k0 + ν − C∆t − C ∆t |w1k |1
ν 2 ν
k=1
m−1
0 2 ∆t 2 0 2 2 2 C X 2
kw1k k0 .
≤ kw1 k0 + C h |w1 |1 + C h + ∆t + 1 + ∆t
ν ν
k=1
Remarque. Dans la pratique, le schéma (II) (et dans une moindre mesure le schéma
(I) ) est utilisé pour des viscosités ν assez grandes à cause de la condition qui relie
∆t et h à ν. Pour les cas de faibles viscosités (forts nombres de Reynolds), le terme
nonlinéaire de convection (u · ∇)u peut être traité par un schéma upwind ou une
méthode de diffusion de lignes de courants “Streamline Diffusion Method” (SDM).
3.2. Méthode de projection. Cette méthode est due à Temam [13] et Cho-
rin [4] (voir également [9]). On décompose l’opérateur de Navier-Stokes A en
A = A1 + A2 où
? A1 est la somme des termes inertiels et de viscosité.
? A2 prend en compte le terme de pression et la condition d’incompressibilité.
La méthode de projection est construite à partir du schéma semi-discrétisé qui
prend en compte la décomposition précédente. On définit deux suites de vecteurs
{uk } et {uk+1/2 }, k ≥ 0, avec u0 donné, à partir des deux problèmes suivants :
(1) Trouver uk+1/2 telle que
uk+1/2 − uk
(3.3.1) − ν∆uk+1/2 + (uk · ∇)uk+1/2 = f k+1 dans Ω,
∆t
(3.3.2) uk+1/2 = 0 sur ∂Ω.
k+1
Si f est continue en temps alors on prend f = f ((k + 1)∆t). Si f est
moins régulière, de carré intégrable en temps, on prend
Z (k+1)∆t
1
f k+1 = f (t) dt.
∆t k∆t
(2) Trouver (uk+1 , pk+1 ) tels que
uk+1 − uk+1/2
(3.3.3) + ∇pk+1 = 0 dans Ω,
∆t
(3.3.4) div uk+1 = 0 dans Ω,
k+1
(3.3.5) u ·n = 0 sur ∂Ω.
En fait, on a uk+1 ∈ V = {v ∈ X | div v = 0 dans Ω} et uk+1 = P uk+1/2 où
P : X → V est l’opérateur de projection orthogonale dans V avec le produit scalaire
[L2 (Ω)]2 , c’est-à-dire qu’on a :
(3.3.6) (uk+1 , w) = (uk+1/2 , w) ∀w ∈ V.
Il faut remarquer que les vitesses approchées uk ne sont pas nulles sur le bord
∂Ω (seules leurs composantes normales sont nulles). Cependant, on peut montrer
(voir [9], [12]) que l’erreur de convergence sur la vitesse en norme L2 est en O(∆t).
L’erreur de convergence sur la pression est aussi en O(∆t) mais dans la norme duale
de H 1 (Ω) ∩ L2 (Ω). En fait, en combinant (3.3.7) et (3.3.9), on a
∆pk+1 = div f k+1 + ν∆uk+1/2 − (uk · ∇)uk+1/2
X ∂uk ∂uk+1/2
j
i
= div f k+1 − + ν∆(div uk+1/2 )
i,j
∂xj ∂xi
Par conséquent F est lipschitzienne et donc elle est presque partout dérivable dans
Ω (Théorème de Rannacher). On note J(τ ; t, x) le jacobien de F aux points x où
elle est dérivable. On montre (identité de Liouville) que
dJ
(3.4.10) (τ ; t, x) = (div u)(X(τ ; , t, x), τ ) J(τ ; t, x).
dτ
Puisque J(t; t, x) = 1 et que div u = 0 p.p. dans Ω, on a
(3.4.11) J(τ ; t, x) = 1 p.p. dans Ω.
Il reste à établir que l’application inverse F−1 est continue dans Ω. Pour x et y deux
points quelconques de Ω on a, d’après les relations (3.4.7) et (3.4.8) et en utilisant
2. c’est une bijection continue sur Ω et dont l’application inverse est continue sur Ω.
4. MÉTHODE DES CARACTÉRISTIQUES 57
(3.4.9) :
Z τ
|X(τ ; t, x) − X(τ ; t, y)| ≥ |x − y| − |u(s; t, x) − u(τ ; t, y)| ds
t
Z τ
≥ |x − y| − Λ |X(s; t, x) − X(s; t, y)| ds
t
≥ |x − y| 1 − Λ|τ − t| exp (Λ|τ − t|) ,
avec Λ = kukC([0,T ],C 0,1 (Ω)) . Ainsi, pour |τ − t| suffisamment petit, F−1 est continue
dans Ω.
particule qui sera en x à l’instant tk+1 sous l’action du champ de vitesse uk . Plus
précisément, Xk (x) = ϕ(tk ; tk+1 , x) où ϕ = ϕ(·, tk+1 , x) vérifie
dϕ
(3.4.14) (t; tk+1 , x) = uk (ϕ(t; tk+1 , x)), tk ≤ t < tk+1
dt
(3.4.15) ϕ(tk+1 ; tk+1 , x) = x.
On peut montrer que u ∈ X ⇒ ∃ ! ϕ(·, tk+1 , x) ∈ C 1 ([tk , tk+1 ]) pour presque tout
k
puisque det(∇X ) = 1 p.p. dans Ω. En appliquant (3.4.17) avec φ(x) = |uk (x)|2 ,
k
on obtient
(3.4.18) kuk ◦ Xk k0 = kuk k0 .
De cette façon, l’inégalité (3.4.16) s’écrit
2 2
kuk+1 k0 + ν∆tk∇uk+1 k0 ≤ ∆tkf k+1 k0 + kuk k0 kuk+1 k0 .
58 3. EQUATIONS DE NAVIER-STOKES
pour m = 0, · · · , n.
2
Remarque. Le schéma est d’ordre O(∆t) pour les normes l∞ ( L2 (Ω) ) et
2
l2 ( H 1 (Ω) ).
On a alors
Z tk+1
k(X − ϕ)(tk , ·)k0 ≤ ku(X(s, ·), s) − u(X(s, ·), tk )k0
tk
+ku(X(s, ·), tk ) − u(ϕ(s, ·), tk )k0
En utilisant le fait que les jacobiens de X(s, ·) et ϕ(s, ·) valent 1 presque partout
dans Ω, il vient
Z tk+1
k
k(X − ϕ)(t , ·)k0 ≤ ku(·, s) − u(·, tk )k0 ds
tk
Z tk+1
+ k∇u(·, tk )k[L∞ (Ω)]2 k(X − ϕ)(s, ·)k0 ds
tk
(3.4.25) + ∆tku(·, tk ) − uk k0 .
× kek+1 k0 .
et donc
√ d2
(3.4.33) kRk k0 ≤ ∆t k (u ◦ X)k .
dt2 L2 (Ik ,[L2 (Ω)]2 )
• Par ailleurs, on a
et par conséquent
(3.4.35) ku(X(tk , ·), tk ) − u(Xk , tk )k0 ≤ k∇u(·, tk )k[L∞ (Ω)]2 kX(tk , ·) − Xk k0 .
Par conséquent, on a
2 2 2
√
kek+1 k0 + 2ν∆tk∇ek+1 k0 ≤ kek k0 + C∆t kek k0 + αk ∆t kek+1 k0 .
Par application des inégalités de Poincaré et de Young, il vient
2 2 2 2 ∆t k 2
kek+1 k0 + 2ν∆tk∇ek+1 k0 ≤ kek k0 + ν∆tk∇ek+1 k0 + C ke k0 + αk2 ∆t
ν
d’où
2 2 2 ∆t k 2
(3.4.38) kek+1 k0 + ν∆tk∇ek+1 k0 ≤ kek k0 + C ke k0 + ∆t αk2 .
ν
En sommant sur k = 0, · · · , m − 1 avec 1 ≤ m ≤ n, on obtient
m m−1 m−1
!
m 2
X
k 2 0 2 ∆t X k 2 X
2
ke k0 + ν∆t k∇e k0 ≤ ke k0 + C ke k0 + ∆t αk .
ν
k=1 k=0 k=0
m−1 2 2 2
X ∂u d
Or αk2 ≤ kk + k 2 (u ◦ X)k . Par le Lemme de
∂t L (0,T ;[L (Ω)] )
2 2 2 dt L2 (0,T ;[L2 (Ω)]2 )
k=0
Gronwall, on obtient
m 2
k 2 0 2 0 ∆t ∆t
X
m 2
ke k0 + ν∆t k∇e k0 ≤ ke k0 + C exp C m
ν ν
k=1
2
0 2 0 ∆t T
≤ ke k0 + C exp C ,
ν ν
ce qui termine la démonstration.
Annexe : Eléments Finis pour les équations de
Stokes (2D/3D)
63
A1. INTRODUCTION. 65
On écrit les équations de Stokes sous une forme équivalente, mais mieux adaptée
notamment aux problèmes d’interaction fluide/structure. Dans ce but, on introduit
le tenseur de Cauchy des contraintes
σ = σ(u, p) = 2νD(u) − p Id
où
1
∇u + ∇u> ∈ M3×3 (R)
D(u) =
2
est le tenseur symétrique des déformations. Les équations de Stokes s’écrivent alors
(1.1) −div σ = f dans Ω
(1.2) div u = 0 dans Ω
(1.3) u = 0 sur ∂Ω
La divergence du tenseur σ est un vecteur de R3 qui a pour composantes
3
X ∂σij
(div σ)i = .
j=1
∂xj
X ∂vi X ∂vj
Puisque le tenseur σ est symétrique (σij = σji ), on a σij = σij et
i,j
∂xj i,j
∂xi
par conséquent
X ∂vi X
σij = σij D(v)ij .
i,j
∂xj i,j
Remarque 1. Dans la relation (1.5), il est équivalent de prendre des fonctions test q
dans L2 (Ω) (c’est-à-dire non nécessairement à moyenne nulle). Cependant, L20 (Ω)
est le "bon" espace pour la pression. Dans les équations de Stokes, la pression est
connue à une constante près. Choisir la moyenne nulle revient à fixer la constante.
Remarque 2. Compte tenu du fait que la vitesse u vérifie la relation d’incompressi-
bilité div u = 0 (au sens faible), on a
Z Z
2 D(u) : D(v) dx = ∇(u) : ∇(v) dx,
Ω Ω
Pour que la formulation approchée soit bien posée, les espaces Xh et Yh doivent
satisfaire une condition ’inf-sup’ :
Il existe β > 0 indépendant de h tel que ∀qh ∈ Yh , ∃vh ∈ Xh , vh 6= 0 tel que
b(vh , qh ) ≥ βkvh kX kqh kY .
Contre-exemples. Si on choisit des Eléments Finis P1 (vitesse) / P1 (pression) et
plus généralement Pk / Pk , la condition ’inf-sup’ n’est pas satisfaite en général. On
a généralement un phénomène de "verrouillage numérique" sans aucune chance de
convergence...
a3
FK
a3=(0,1) K
a1
K
a
2
a1=(0,0) a2=(1,0)
Pour calculer les intégrales sur Ω, on les décompose en une somme sur
tous les triangles. On calcule les intégrales sur K en utilisant le changement
de variables FK associé à chaque triangle K ainsi que les formules d’in-
tégration rappellées ci-dessous. On obtient ainsi des matrices élémentaires
associées au triangle de référence K̂.
a3
a5
a0
a4
a1
a6
a
2
a
4
z FK a1
a4
a2
K
a1 a
3
y
a3
K
a2
x
a4
a9
a a10
8
a7
a a6
1
a
2 a
5 a
3
4 10
!
|K|
Z X X
• Formule exacte pour P2 : f (x)dx ' − f (ai ) + 4 f (ai ) .
K 20 i=1 i=5
α β γ
a ad1 a
a ad2 b
a bd3 a
b ad4 a
√ √
5− 5 5+3 5
avec a = et b = .
20 20 !
4
|K|
Z X
• Formule exacte pour P3 : f (x)dx ' −16f (a0 ) + 9 f (ei ) ,
K 20 i=1
où les coordonnées des points ei sont données dans le tableau suivant :
α β γ
e1 1/6 1/6 1/6
e2 1/6 1/6 1/2
e3 1/6 1/2 1/6
e4 1/2 1/6 1/6
1
Remarque : Le volume d’un tétraèdre vaut |K| = | det BK | où BK est
6
donnée par (2.4).
4. cf. Dhatt et Touzot, Une présentation de la méthode des Eléments Finis, Paris, Maloine,
1981
72 ANNEXE : ELÉMENTS FINIS POUR LES ÉQUATIONS DE STOKES (2D/3D)
a3
FK
y a
5
a3=(0,1) a4
K
a1
a5 a4
K a6
x a
2
a
a1=(0,0) a6 2 =(1,0)
L’espace Qk est l’espace des polynômes p qui sont de degré au plus k en chacune
des variables, c’est-à-dire qui s’écrivent sous la forme
X
p(x1 , · · · , xN ) = αk1 ,··· ,kN xk11 xk22 · · · xkNN
0≤k1 ,··· ,kN ≤k
a4
FK
a3
y
K
a4 a3
1 a
1
K a
2
a1 a2
x
0 1
avec hK K
x = x2 − x1 et hy = y4 − y1 .
74 ANNEXE : ELÉMENTS FINIS POUR LES ÉQUATIONS DE STOKES (2D/3D)
a5
FK a8
a6 a1
z
a5
a8 K a7 a4
a
a6 2
a7
a1 a4 a
3
y
K
a2
a3
x
F a4
K a7
a3
y a8 a9
a4 a7 a3 a6
1 a
1 a
a9 5 a
a8 a6 2
K
a1 a2
x
0 a5 1
5 20 8
17 26
19
18
6 7
13 25 16
22
27 24
14 23 15
4
y
1 12
9
21 11
2 10 3
x
Figure 9. Elément de référence Q2 .
mation pour chacune des composantes de la vitesse. On note (ϕ(j) ) une base de Vh .
On a donc les décompositions suivantes
(i) (i) (i)
X
uh = u(i) ϕ(i) avec u(i) = (u1 , u2 , u3 )> ∈ R3 ,
Xi
ph = p(l) w(l) .
l
(j)
ϕ 0 0
Avec les fonctions tests vh = 0 , puis vh = ϕ(j) et enfin vh = 0 , le
0 0 ϕ(j)
problème approché (1.8),(1.9) devient
(4.1) AUh + BPh = Fh
>
(4.2) B Uh = 0
A5. MATRICES ÉLÉMENTAIRES. 77
−1
v̂ une fonction définie sur K̂. On note x = FK (x̂) et v(x) = v̂(x̂) = v̂ ◦ FK (x). En
dérivant la relation v̂(x̂) = v(x) avec x = (x1 , · · · , xN ) = F (x̂), on obtient
(5.1)
∂x1 ∂xN
∂ v(x) + · · · + ∂ v(x)
x1 xN
∂x̂1 v̂(x̂) ∂ x̂1 ∂ x̂1
ˆ
∇v̂(x̂) =
.
..
=
.
. = [DFK (x̂)]> ∇v(x)
.
∂x̂N v̂(x̂)
∂x1 ∂xN
∂x1 v(x) + · · · + ∂xN v(x)
∂ x̂N ∂ x̂N
où DFK (x̂) représente la matrice jacobienne de FK . On a
DFK = BK ,
de sorte qu’en inversant la relation (5.1), on obtient
−1 >
(5.2) ∇v(x) = BK ˆ
∇v̂(x̂).
On note
J11 ··· J1N
−1 > 1 .. .. .
(5.3) BK = J avec J = . .
det BK
JN 1 ··· JN N
On obtient alors
N
∂v 1 X ∂v̂
(x) = Jkm (x̂).
∂xk det BK m=1 ∂ x̂m
Si on note ˆli (x̂) = li (x) les fonctions de base associées à l’élément de référence K̂,
on obtient
N
1 X
c m,n
(5.4) W k,l = Jkm Jln W
| det BK | m,n=1
k,l c k,l avec
où W k,l = Wi,j c k,l = W
et W i,j
∂ ˆli ∂ ˆlj
Z
(5.5) c k,l =
W dx̂.
i,j
K̂ ∂ x̂k ∂ x̂l
>
c m,n = W
Remarque. On voit facilement que W c n,m .
Les fonctions de bases ˆli sont liées aux coordonnées barycentriques λ̂i du triangle
de référence. Elles sont données par (2.6). En utilisant la formule d’intégration des
coordonnées barycentriques (2.3) ou bien directement avec (2.2) et mapple..., on
obtient
3 1 0 0 0 −4 3 0 1 0 −4 0
1
3 0 0 0 −4
0 0
0 0 0 0
c 1,1 = 1 0 0 0 0 0 0 c 2,2 = 1 1 0 3 0 −4 0
W , W ,
0
6 0 0 8 −8 0
6 0 0 0 8 0 −8
0 0 0 −8 8 0 −4 0 −4 0 8 0
−4 −4 0 0 0 8 0 0 0 −8 0 8
3 0 1 0 −4 0
1 0 −1 4 0 −4
c 1,2 1 0 0 0 0 0 0
W = .
6
0 0 4 4 −4 −4
0 0 −4 −4 4 4
−4 0 0 −4 4 4
avec h1 = hK K
x = x2 − x1 et h2 = hy = y4 − y1 . On a donc
1/h1 0 h2 0
J = h1 h2 = .
0 1/h2 0 h1
c 1,1 , W
Il y a 3 matrices élémentaires de taille 9 × 9 à calculer : W c 2,2 et W
c 1,2 et on a
|K| c k,l
W k,l = W
hk hl
Les fonctions de bases ˆli sont données par (3.7). On obtient (avec mapple...)
28 4 −1 −7 −32 2 8 14 −16
4 28 −7 −1 −32 14 8 2 −16
−1 −7 28 4 8 14 −32 2 −16
−7 −1 4 28 8 2 −32 14 −16
c 1,1 = 1 −32 −32
W 8 8 64 −16 −16 −16 32 ,
90
2 14 14 2 −16 112 −16 16 −128
8 8 −32 −32 −16 −16 64 −16 32
14 2 2 14 −16 16 −16 112 −128
−16 −16 −16 −16 32 −128 32 −128 256
28 −7 −1 4 14 8 2 −32 −16
−7 28 4 −1 14 −32 2 8 −16
−1 4 28 −7 2 −32 14 8 −16
4 −1 −7 28 2 8 14 −32 −16
c 2,2 = 1
W 14 14 2 2 112 −16 16 −16 −128 ,
90
8 −32 −32 8 −16 64 −16 −16 32
2 2 14 14 16 −16 112 −16 −128
−32 8 8 −32 −16 −16 −16 64 32
−16 −16 −16 −16 −128 32 −128 32 256
9 −3 −1 3 12 4 4 −12 −16
3 −9 −3 1 −12 12 −4 −4 16
−1 3 9 −3 4 −12 12 4 −16
−3 1 3 −9 −4 −4 −12 12 16
c 1,2 = 1
−12
W 12 4 −4 0 −16 0 16 0 .
36
4 −12 12 −4 −16 0 16 0 0
4 −4 −12 12 0 16 0 −16 0
12 −4 4 −12 16 0 −16 0 0
−16 16 −16 16 0 0 0 0 0
c 1,1 , W
Il y a 3 matrices élémentaires de taille 27 × 27 à calculer : W c 2,2 et W
c 1,2 et
on a
|K| c k,l
W k,l = W
hk hl
avec |K| = | det BK | = |h1 h2 h3 |.
∂ ˆli
Z
(l) b (m) où B b (m) =
X
Bi,j = signe(det BK ) Jlm B i,j i,j ŵj dx̂.
m K̂ ∂ x̂m
A5.3.1. Cas 2D : Eléments Finis P2 /P1 . Les fonctions de base ˆli (vitesse P2 )
sont données par (2.6) et les fonctions de base ŵj = λ̂j (pression P1 ) sont les
coordonnées barycentriques données par (2.2). Il y a 2 matrices élémentaires de
taille 6 × 3 à calculer.
−1 0 0 −1 0 0
0 1 0 0 0 0
(1) 1 0 0 0 (2) 1 0 0 1
B =
b , B =
b .
6 1 1 2 6 1 2 1
−1 −1 −2 1 0 −1
1 −1 0 −1 −2 −1
82 ANNEXE : ELÉMENTS FINIS POUR LES ÉQUATIONS DE STOKES (2D/3D)
A5.3.2. Cas 2D : Eléments Finis Q2 /Q1 . Les fonctions de base ˆli (vitesse Q2 )
sont données par (3.7) et les fonctions de base ŵj = λ̂j (pression Q1 ) sont les
coordonnées barycentriques données par (3.2). Il y a 2 matrices élémentaires de
taille 9 × 4 à calculer.
−5 −1 0 0 −5 0 0 −1
1 5 0 0
0 −5 −1 0
0 0 5 1
0 1 5 0
0 0 −1 −5 1 0 0 5
b (1) = 1 b (2) = 1 −10 −10 −2 −2 .
B 4 −4 0 0 , B
36
36
2 10 10 2 0 4 −4 0
0 0 −4 4
2 2 10 10
−10 −2 −2 −10 4 0 0 −4
8 −8 −8 8 8 8 −8 −8
[1] S.C. Brenner, L.R. Scott, The mathematical theory of finite element methods. Texts in Ap-
plied Mathematics, 15. Springer-Verlag, 1994.
[2] H. Brezis, Analyse fonctionnelle. Théorie et applications. Collection Mathématiques Appli-
quées pour la Maîtrise. Masson, Paris, 1983.
[3] F. Brezzi, M. Fortin, Mixed and hybrid finite element methods. Springer Series in Computa-
tional Mathematics, 15. Springer-Verlag, 1991.
[4] A.J. Chorin, Numerical solution of the Navier-Stokes equations. Math. Comp., 22, 1968,
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[5] P.G. Ciarlet, The finite element method for elliptic problems. Studies in Mathematics and its
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[6] V. Girault, P.-A. Raviart, Finite element approximation of the Navier-Stokes equations.
Springer-Verlag, 1981.
[7] , R. Glowinski, Numerical methods for nonlinear variational problems. Springer Series in
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[8] R. Glowinski, O. Pironneau, Finite element methods for Navier-Stokes equations. Annual
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numerical analysis, Vol. VI, 503–688, North-Holland, Amsterdam, 1998.
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83