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Mathématiques

méthodes et exercices
BCPST 1re année
MÉTHODES ARNAUD BÉGYN
ET EXERCICES RICHARD LEROY
GUILLAUME CONNAN

Mathématiques
méthodes et exercices
Conception et création de couverture : Atelier 3+

© Dunod, 2015
5 rue Laromiguière, 75005 Paris
www.dunod.com

ISBN 978-2-10-072657-8
Table des matières

 
C HAPITRE 1 L OGIQUE , ENSEMBLES , SIGNES ET 1
Méthodes à retenir 2

Énoncés des exercices 5

Du mal à démarrer ? 8

Corrigés des exercices 9

C HAPITRE 2 N OMBRES COMPLEXES ET TRIGONOMÉTRIE 17


Méthodes à retenir 18

Énoncés des exercices 21

Du mal à démarrer ? 25

Corrigés des exercices 26

C HAPITRE 3 S UITES RÉELLES 38


Méthodes à retenir 39

Énoncés des exercices 42

Du mal à démarrer ? 47

Corrigés des exercices 48

C HAPITRE 4 S YSTÈMES LINÉAIRES ET CALCUL MATRICIEL 62


Méthodes à retenir 63

Énoncés des exercices 65

Du mal à démarrer ? 70

Corrigés des exercices 71

i
C HAPITRE 5 E SPACES VECTORIELS ET APPLICATIONS LINÉAIRES 86
Méthodes à retenir 87

Énoncés des exercices 92

Du mal à démarrer ? 98

Corrigés des exercices 99

C HAPITRE 6 F ONCTIONS , POLYNÔMES , CONTINUITÉ 125


Méthodes à retenir 126

Énoncés des exercices 131

Du mal à démarrer ? 136

Corrigés des exercices 137

C HAPITRE 7 D ÉRIVABILITÉ , DÉVELOPPEMENTS LIMITÉS 153


Méthodes à retenir 154

Énoncés des exercices 157

Du mal à démarrer ? 162

Corrigés des exercices 163

C HAPITRE 8 I NTÉGRATION , ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 182


Méthodes à retenir 183

Énoncés des exercices 186

Du mal à démarrer ? 191

Corrigés des exercices 192

C HAPITRE 9 D ÉNOMBREMENT, PROBABILITÉS 213


Méthodes à retenir 214

Énoncés des exercices 217

Du mal à démarrer ? 223

Corrigés des exercices 224

ii
C HAPITRE 10 VARIABLES ALÉATOIRES 240
Méthodes à retenir 241

Énoncés des exercices 242

Du mal à démarrer ? 246

Corrigés des exercices 247

C HAPITRE 11 V ECTEURS ALÉATOIRES 257


Méthodes à retenir 258

Énoncés des exercices 260

Du mal à démarrer ? 265

Corrigés des exercices 266

C HAPITRE 12 G ÉOMÉTRIE 283


Méthodes à retenir 284

Énoncés des exercices 289

Du mal à démarrer ? 294

Corrigés des exercices 295

C HAPITRE 13 S TATISTIQUES 310


Méthodes à retenir 311

Énoncés des exercices 312

Du mal à démarrer ? 315

Corrigés des exercices 316

iii
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

C HAPITRE 1
Logique, théorie des ensembles
  et
manipulations des signes et

Thèmes abordés dans les exercices


— Raisonnements mathématiques
— Opérations sur les ensembles
— Propriétés générales des applications
— Manipulation des symboles Σ et Π.

Points essentiels du cours pour la résolution


des exercices
— Démonstration d’une implication, d’une équivalence.
— Raisonnement par contraposée.
— Raisonnement par l’absurde.
— Raisonnement par récurrence.
— Démonstration d’une inclusion, d’une égalité entre ensembles.
— Règles de calcul pour les opérations sur les ensembles.
— Image directe ou réciproque d’une partie par une application.
— Injectivité, surjectivité ou bijectivité d’une application.
— Théorème d’inversibilité pour la loi de composition.
— Théorème de la bijection pour les fonctions numériques.
— Règles de calcul avec les symboles Σ et Π.
— Règles de calcul sur les coefficients binomiaux.
— Sommes usuelles : sommes arithmétiques, sommes géométriques, formule du binôme.

1
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

Les méthodes à retenir

— Pour démontrer que A =⇒ B on suppose que la propriété A est


verifiée et on doit démontrer que la propriété B l’est aussi.
→ Exercice 1.4
— Pour démontrer l’implication A =⇒ B, on peut raisonner par
contraposée, c’est-à-dire démontrer l’implication non(B) =⇒
Pour démontrer une implication ou une non(A) : on suppose que B n’est pas verifiée et on démontre
équivalence qu’alors A ne l’est pas non plus.
→ Exercice 1.1
— Pour démontrer une équivalence A ⇐⇒ B on raisonne par double-
implication : on démontre l’implication A =⇒ B ainsi que sa réci-
proque B =⇒ A.
→ Exercice 1.6

— Pour démontrer que A est vérifiée : on suppose que A n’est pas


vérifiée et on en déduit une contradiction évidente du type 1 = 0,
Pour raisonner par l’absurde 3 ≤ 2 etc . . .
→ Exercices 1.3 et 1.6

— Pour démontrer que ∀x ∈ E, P(x) : on se fixe un x ∈ E quelconque


et on doit alors démontrer que P(x) est vérifiée pour ce x fixé.
→ Exercice 1.1
— Pour démontrer que ∃x ∈ E/ P(x) : on doit donner (au moins) un
exemple de x ∈ E qui vérifie la propriété P(x). Lorsque P(x) est une
équation alors x est l’inconnue et on doit trouver (au moins) une
Pour démontrer une proposition solution.
logique dépendant de quantificateurs
→ Exercice 1.5
— Pour démontrer que ∃!x ∈ E : on démontre comme précédem-
ment que ∃x ∈ E/ P(x) et, de plus, qu’il ne peut y avoir deux va-
leurs distinctes de x pour lesquelles P(x) est vraie (ceci à l’aide
d’un raisonnement par l’absurde).
→ Exercice 1.5

2
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

— Si la propriété à démontrer, pour tout entier naturel n, vérifie une


relation donnée entre le rang n et le rang n + 1 on utilise alors le
principe de récurrence.
→ Exercices 1.2, 1.11 et 1.13
— Si la propriété à démontrer, pour tout entier naturel n, vérifie une
relation donnée entre les rangs n, n + 1 et n + 2 on utilise alors le
Pour raisonner par récurrence principe de récurrence à deux pas.
→ Exercice 1.2
— Si la propriété à démontrer, pour tout entier naturel n, vérifie une
relation donnée entre tous les rangs k tel que k ≤ n, on utilise alors
le principe de récurrence forte.
→ Exercice 1.2

— Pour démontrer l’inclusion E ⊂ F on démontre l’implication


x ∈ E =⇒ x ∈ F.
→ Exercices 1.3, 1.6 et 1.8
— Pour démontrer l’égalité E = F on raisonne par double-inclusion :
Pour démontrer une inclusion ou une on démontre l’inclusion E ⊂ F et l’inclusion réciproque F ⊂ E.
égalité entre deux ensembles
→ Exercices 1.3, 1.6, 1.7 et 1.8
— Dans les deux cas, on peut aussi utiliser les opérations sur les en-
sembles.
→ Exercices 1.6 et 1.7

— Pour démontrer que f : E −→ F est injective sur E : on se donne


(x1 , x2 ) ∈ E2 tel que f (x1 ) = f (x2 ), et on doit alors montrer que
x1 = x2 .
→ Exercices 1.4 et 1.5
Pour démontrer qu’une application est
injective ou surjective — Pour démontrer que f : E −→ F est surjective de E sur F : on se
donne y ∈ F fixé quelconque , et on doit alors donner (au moins)
un x ∈ E tel que y = f (x), par exemple en démontrant que l’équa-
tion y = f (x) d’inconnue x a (au moins) une solution dans E.
→ Exercices 1.4 et 1.5

3
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

— On revient à la définition en démontrant qu’elle est à la fois injec-


tive sur E, et surjective de E sur F.
→ Exercice 1.4
— On démontre les deux en même temps : on se donne y ∈ F fixé
quelconque , et on doit alors montrer que ∃!x ∈ E/ y = f (x), par
exemple en démontrant que l’équation y = f (x) d’inconnue x a
une unique solution dans E.
Pour démontrer qu’une application est → Exercice 1.5
bijective
— On utilise le théorème d’inversibilité pour la loi de composition :
on détermine une application g : F −→ E telle que f ◦ g = i dF et
g ◦ f = i dE .
→ Exercice 1.15
— Dans le cas d’une fonction numérique, on peut utiliser le théo-
rème de la bijection.
→ Exercice 1.5
— Pour y ∈ F fixé quelconque, f −1 (y) est l’unique solution de l’équa-
tion y = f (x) d’inconnue x ∈ E.

Pour déterminer l’application → Exercice 1.5


réciproque d’une bijection — Si on a trouvé g : F −→ E telle que f ◦ g = i dF et g ◦ f = i dE , alors
f −1 = g .
→ Exercice 1.15
— On met en facteur les termes ne dépendant pas de l’indice de som-
mation, on utilise ensuite les règles de calcul sur les symboles Σ,
et on conclut en faisant apparaître les sommes usuelles à l’aide de
changements d’indice.
Pour calculer une somme formelle → Exercices 1.9, 1.12, 1.13 et 1.14
— Si le résultat final est donné dans l’énoncé, on peut aussi démon-
trer la formule par récurrence.
→ Exercices 1.11 et 1.12

4
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

Énoncés des exercices

Exemple de démonstration d’une implication par contraposée


1.1
Etablir que : ∀n ∈ N, n 2 pair =⇒ n pair.

Exemples de démonstration par récurrence


1.2

n
a) Etablir que, pour tout n ∈ N : k 2 = n(n+1)(2n+1)
6 .
k=0
b) On définit une suite réelle (un )n∈N par : u0 = u1 = 3 et ∀n ∈ N, un+2 = un+1 +2un .
Etablir que, pour tout n ∈ N : un = 2n+1 + (−1)n .
c) On définit une suite réelle (un )n∈N par : u0 = 0, u1 = 3 et

2 n
∀n ∈ N∗ , un+1 = u .
n k=0 k

Montrer que, pour tout n ∈ N : un = 3n.

Autour de l’image directe d’une application


1.3
Soit f : E −→ F une application. Soient A et B deux parties de E.
a) Montrer que : f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B).
b) Montrer que : f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
c) Montrer que si f est injective : f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B).
 
d) Montrer que si f est injective : f A ⊂ f (A).
 
e) Montrer que si f est surjective : f (A) ⊂ f A .

Injectivité, surjectivité, bijectivité et composition


1.4
Soient f : E −→ F et g : F −→ E deux applications. Démontrer les implications sui-
vantes :
a) g ◦ f injective sur E =⇒ f injective sur E
b) g ◦ f surjective de E sur E =⇒ g surjective de F sur E
c) g ◦ f surjective de E sur E et g injective sur F =⇒ f surjective de E sur F
d) g ◦ f bijective de E sur E et f ◦ g bijective de F sur F
=⇒ f bijective de E sur F et g bijective de F sur E

Exemple de fonctions numériques bijectives


1.5
a) On considère l’application f : R −→ R définie par : ∀x ∈ R, f (x) = x 2 − 5. f est-
elle injective, surjective, bijective ? Montrer que la restriction de f à l’intervalle
[0,+∞[ induit une bijection dont on déterminera la réciproque.
b) Montrer que l’application g : R −→ R définie par : ∀x ∈ R, g (x) = sin x + 2x, est
bijective. Montrer que l’équation g (x) = 2 admet une unique solution réelle, et
que cette solution est strictement positive.

5
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

Exemples de démonstration d’une équivalence ou d’une égalité entre en-


1.6 sembles
Soient E un ensemble et (A,B,C) ∈ P (E)3 .
a) Montrer que : A ⊂ B ⇐⇒ A ∪ B = E.
     
b) Etablir que : A\B \ A\C = A\B ∩ C = (A ∩ C)\B.


A∪B = A∪C
c) Démontrer que : ⇐⇒ B = C.
⎩ A∩B = A∩C


A∪B = A∩C
d) Démontrer que : ⇐⇒ A = B = C.
⎩ A∩B = A∪C

Différence symétrique de deux ensembles


1.7 3
Soient E un ensemble et (A,B,C)
 ∈P (E) . On définit la différence symétrique de A et
B, notée AΔB, par : AΔB = A ∪ B \ A ∩ B .
   
a) Montrer que : AΔB = A\B ∪ B\A .
b) On suppose que AΔB = AΔC. Établir que B = C.

Image directe d’une image réciproque et inversement


1.8
Soient f : E −→ F une application, A une partie de E et B une partie de F.
 
a) Etablir que : A ⊂ f −1 f (A) . Montrer qu’on a l’égalité dans le cas où f est injective
de E sur F.
 
b) Etablir que : f f −1 (B) ⊂ B. Montrer qu’on a l’égalité dans le cas où f est surjec-
tive sur E.

Calculs classiques de sommes


1.9
Pour tout entier naturel n non nul, calculer les sommes suivantes :
 

n 
n  n n 
n 
n  n 
a) 1, 1, i + j , (i + j ), 1.
k=1 i=1 j =1 i=1 j =1 i=1 j =1 1≤ j ≤i≤n
n  
1 n 
n  
    1 n    
n−1 n n
n
b) k , k k , k nk , k+1 k
, k 2 nk .
k=1 k=0 3 k=0 k=0 k=0

n   
n
c) ln 1 + k1 , 1
k(k+1)
.
k=1 k=1

Calculs classiques de produits


1.10
Pour tout entier naturel n non nul, calculer les produits suivants :
a) Le produit des entiers entre 1 et n.
b) Le produit des entiers pairs entre 1 et 2n.
c) Le produit des entiers impairs entre 1 et 2n + 1.

n
k .
d) k+1
k=1

6
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

Somme des termes d’une ligne dans le triangle de Pascal


1.11
Soit n ∈ N. Etablir que :
   

n k n +1
∀p ∈ 0,n , = .
k=p p p +1

Calcul de somme et coefficients binômiaux


1.12 p  
 n n−i 
Soient n et p deux entiers naturels tels que n ≥ p. Déterminer i p−i .
i=0

Calculs de sommes doubles


1.13 
n 
n  2
Soit n ∈ N∗ . On admettra que : k 2 = n(n+1)(2n+1)
6 et k 3 = n(n+1)
2 . Calculer :
k=0 k=0

n 
n j
a) i.
j =1i= j

b) i j.
1≤ j <i≤n

Sommes de coefficients binômiaux "de deux en deux"


1.14
Soit n ∈ N. On considère les sommes
       
n n n n  n  n
An = , Bn = (−1)k , Sn = , Tn = .
k=0 k k=0 k 0≤2k≤n 2k 0≤2k+1≤n 2k + 1

a) Calculer An et Bn en fonction de n.
b) En déduire S n et Tn en fonction de n.
n  
 2n
c) Déterminer 2k .
k=0

Exemple d’application fonctionnelle : l’application shift


1.15
On pose E = RR (ensemble des fonctions numériques de R dans R). Pour θ ∈ R on
note ϕθ l’application de E dans E qui associe à f ∈ E la fonction g = ϕθ ( f ) définie par
g ∈ E et :
∀x ∈ R, g (x) = f (x + θ)

a) Etablir que pour tout (θ1 ,θ2 ) ∈ R2 , on a : ϕθ1 ◦ ϕθ2 = ϕθ1 +θ2 .
b) En déduire que, pour tout θ ∈ R, l’application ϕθ est bijective de E sur E et donner
sa réciproque.

7
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

Du mal à démarrer ?

n
1.1 n est impair équivaut à : ∃p ∈ N/ n = 2p + 1. 1.9 a) Faire apparaître la somme arithmétique k.
k=1
1.2 a) Par récurrence sur n . b) Faire apparaître la formule du binôme.
b) Par récurrence à deux pas sur n . c) Reconnaître des sommes télescopiques.
c) Par récurrence forte sur n .
1.10 a), b) et c) Faire apparaître des factoriels.
1.3 a) Par double-inclusion en raisonnant sur les éléments. d) Ecrire le produit sous forme développée.
b) Raisonner sur les éléments.
1.11 Raisonner par récurrence sur n .
c) Par une application injective un antécédent est unique...
d) et e) Raisonnement par l’absurde.
1.12 Simplifier le terme général de la somme.
1.4 a) et b) Utiliser les définitions.
c) Utiliser b). 1.13 a) Permuter les Σ et faire apparaître la somme arithmétique
d) Utiliser les définitions. n
k.
1.5 Etudier les variations des fonctions. k=1
b) Utiliser une somme double et faire apparaître une somme arith-
1.6 a), b) et c) Raisonner sur les éléments. d) Pour =⇒ : commen- métique.
cer par montrer que C ⊂ A. 1.14 a) Utiliser la formule du binôme.
1.7 a) Faire le calcul en utilisant les règles de calcul avec l’union b) Exprimer S n et Tn en fonction de An et Bn .
et l’intersection. c) Utiliser b).
b) Raisonner sur les éléments. 1.15 a) Utiliser la définition de ϕθ .
1.8 Utiliser les définitions. b) Utiliser le théorème d’inversibilité pour la loi de composition.

8
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

Corrigés des exercices


1.1 Soit n ∈ N fixé quelconque. On raisonne par Donc :
contraposée, c’est-à-dire qu’on va démontrer l’implica- 
n 1 n(n + 1)
tion : n impair =⇒ n 2 impair. k2 = (n + 1)3 − 3 − (n + 1)
k=0 3 2
On suppose donc que n est impair. Il existe donc p ∈ N tel
que n = 2p + 1. En élevant au carré, on obtient : n +1  
= 2(n 2 + 2n + 1) − 3n − 2
6
n 2 = (2p + 1)2 = 4p 2 + 4p + 1 = 2(2p 2 + 2p) + 1 = 2q + 1 n +1
= n(2n + 1)
6
où q = 2p 2 + 2p ∈ N, ce qui montre que n 2 est impair.
Cette méthode se généralise au calcul des sommes d’Euler
1.2 a) On vérifie la formule par récurrence sur l’entier n
n. k p , en fonction de p ∈ N (il suffit de développer (k + 1)p ).

n k=0
• Pour n = 0, k 2 = 0 = n(n+1)(2n+1) , la formule est donc 
n
k=0
6 On pourra essayer de l’appliquer pour calculer k 3 (réponse :
vraie.   k=0
n(n+1) 2
• Supposons la formule vraie à un rang n ∈ N fixé. On a 2 ).
alors : b) On dispose d’une relation de récurrence du second
ordre puisqu’elle relie un+2 , un+1 et un . On va donc dé-

n+1 
n
k2 = k 2 + (n + 1)2 montrer la formule en raisonnnant par récurrence à deux
k=0 k=0 pas sur l’entier n.
n(n + 1)(2n + 1) • Pour n = 0, un = 3 = 2 + 1 = 2n+1 + (−1)n , et pour n = 1,
= + (n + 1)2
hyp. rec. 6 un = 3 = 4 − 1 = 2n+1 + (−1)n , la propriété est donc vraie
2n 3 + 9n 2 + 13n + 6 aux rangs 0 et 1.
= • Supposons la formule vraie aux rangs n et n + 1 pour un
6
n ∈ N fixé quelconque.
Et d’autre part :
On a :
(n + 1)(n + 2)(2n + 3) 2n 3 + 9n 2 + 13n + 6
= un+2 = un+1 + 2un
6 6  
= 2n+2 + (−1)n+1 + 2 2n+1 + (−1)n
La formule est donc vraie au rang (n + 1). hyp. rec.
D’après le principe de récurrence, la formule est donc = 2n+1 (2 + 2) + (−1)n (−1 + 2)
vraie pour tout n ∈ N.
= 2n+3 + (−1)n
On peut se demander comment obtenir la formule sans
qu’elle soit donnée dans l’énoncé ? et (−1)2 = 1 donc (−1)n+2 = (−1)n , ce qui donne :
L’astuce consiste à remarquer que l’identité (k +1)3 = k 3 +
1
3k + 3k + 1 donne k = 3 (k + 1)3 − k 3 − 3k − 1 .
2 2
un+2 = 2n+3 + (−1)n+2
En additionnant ces inégalités pour k ∈ 0,n , on obtient :
  La formule est donc vraie au rang n + 2.
n
2 1  n 
3 3
n n
k = (k + 1) − k − 3 k− 1 D’après le principe de récurrence, la formule est donc
k=0 3 k=0 k=0 k=0 vraie pour tout n ∈ N.

La première somme est une somme « télescopique » : c) On dispose d’une relation de récurrence forte puis-
qu’elle relie un+1 , un , ... , u1 et u0 . On va donc démontrer

n   la formule en raisonnnant par récurrence forte sur l’entier
(k + 1)3 − k 3
n.
k=0
      • Pour n = 0, un = 0 = 3n, la propriété est donc vraie au
= (n 
(n + 1)3 − n 3 + n 3 − − 1)3 + · · · + 13 − 03
rang 0.
= (n + 1)3 − 03 • Supposons la formule vraie à tous les rangs k tels que
= (n + 1)3 k ∈ 0,n , pour un n ∈ N fixé quelconque.

9
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

On a : Mais comme f est surjective, il existe x ∈ E tel que : y =


f (x).
2 n
un+1 = uk Par l’absurde : si x ∈ A, alors y = f (x) ∈ f (A). Ceci est ab-
n k=0 surde, donc x ∉ A.
 
2 n
Alors : y = f (x) ∈ f A .
= 3k  
hyp. rec. n k=0 Ceci prouve que f (A) ⊂ f A .
6 n
= k 1.4 a) On suppose g ◦ f injective. Montrons que f est
n k=0
injective.
6 n(n + 1)
= Soit (x1 , x2 ) ∈ E2 tel que : f (x1 ) = f (x2 ). En composant par
som. arithm. n 2 g : g ◦ f (x1 ) = g ◦ f (x2 ), et donc x1 = x2 puisque g ◦ f est
= 3(n + 1) injective.
Ceci prouve que f est injective.
La formule est donc vraie au rang n + 1.
b) On suppose g ◦ f surjective. Montrons que g est surjec-
D’après le principe de récurrence, la formule est donc tive.
vraie pour tout n ∈ N.
Soit y ∈ E. Puisque g ◦ f est surjective, il existe z ∈ E tel que :
1.3 a) On raisonne par double-inclusion. y = g ◦ f (z). On a donc : y = g (x), avec x = f (z) ∈ F.
  Ceci prouve que g est surjective.
⊂ Soit y ∈ f A ∪ B . Par définition, il existe x ∈ A ∪ B tel
c) On suppose g ◦ f surjective et g injective.
que : y = f (x).
D’après le b), g est aussi surjective et donc bijective. On
• Si x ∈ A, alors y = f (x) ∈ f (A), et donc y ∈ f (A) ∪ f (B).
peut donc considérer son application réciproque g −1 qui
• Si x ∉ A, alors x ∈ B car x ∈ A ∪ B. On en déduit que −1 −1
 et vérifie : g ◦ g = g ◦ g = i dE . On a
est aussi bijective
y = f (x) ∈ f (B), et donc y ∈ f (A) ∪ f (B). alors : f = g −1 ◦ g ◦ f . Or g −1 et g ◦ f sont surjectives, donc
Dans tous les cas : y ∈ f (A) ∪ f (B). f est aussi surjective comme composée de surjections.
d) On suppose g ◦ f et f ◦ g bijectives.
⊃ Soit y ∈ f (A) ∪ f (B).
  • D’après a) f est injective et d’après b) g est surjective.
• Si y ∈ f (A), alors y ∈ f A ∪ B .
•Le problème est symétrique : en échangeant le rôle de f
• Si y ∉ f (A),
 alors y ∈ f (B), car y ∈ f (A) ∪ f (B). Et donc : et g , on obtient les mêmes hypothèses. On peut donc dire
y ∈ f A∪B .
  que g est injective et f surjective.
Dans tous les cas : y ∈ f A ∪ B . En regroupant : f et g sont bijectives.
 
b) Soit y ∈ f A∩B . Par definition, il existe x ∈ A∩B tel que :
1.5 a) On obtient facilement le tableau de variations :
y = f (x). Comme x ∈ A∩B, on a x ∈ A et x ∈ B. On en déduit
que : y = f (x) ∈ f (A) et y ∈ f (B). Et donc : y ∈ f (A) ∩ f (B). x −∞ 0 +∞

c) On raisonne par double-inclusion. +∞ +∞


Variations de
⊂ C’est le résultat du b). f
−5
⊃ Soit y ∈ f (A) ∩ f (B). On a donc : y ∈ f (A) et y ∈ f (B).
Par définition, il existe donc x ∈ A et z ∈ B tels que : y = On en déduit que f n’est pas injective sur R, en effet : −1 = 1
f (x) = f (z). Or f est injective, donc on
 a : x = z, et donc : et f (−1) = f (1) = −4.
x ∈ A ∩ B. Ceci prouve que y = f (x) ∈ f A ∩ B . De plus f n’est pas surjective de R sur R, en effet : ∀x ∈
 
d) Soit y ∈ f A . Par définition, il existe x ∈ A tel que : R, f (x) ≥ −5, donc −10 n’a pas d’antécédent par f .
y = f (x). A fortiori f n’est donc pas bijective de R sur R.
On raisonne par l’absurde : supposons que y ∈ f (A). Par contre la restriction de f à l’intervalle I = [0,+∞[, notée f |I
Il existe donc z ∈ A tel que : y = f (z). On a donc : f (x) = est strictement croissante et continue (car polynômiale) sur I.
f (z), et donc : x = z, puisque f est injective. Ceci donne D’après le théorème de la bijection, elle induit donc une bijec-
que x ∈ A et x ∈ A, ce qui est clairement absurde. tion de I sur J = f (I) = [−5,+∞[.
On en déduit que y ∉ f (A), c’est-à-dire que y ∈ f (A). Déterminons f |I−1 . Soit y ∈ J fixé. On résout l’équation d’incon-
  nue x ∈ I : y = f (x).
Ceci prouve que f A ⊂ f (A).
 
e) Soit y ∈ f (A). Par définition y ∉ f (A). y = f (x) ⇐⇒ y = x 2 − 5 ⇐⇒ x = ± y 2 + 5 ⇐⇒ x = y 2 + 5
x≥0

10
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

Donc : c) On raisonne par double-implication.

f |I−1 : [−5,+∞[ −→ [0,+∞[ =⇒ On suppose que A ∪ B = A ∪ C et que A ∩ B = A ∩ C. Pour


 montrer que B = C, on procède par double-inclusion.
y −→ f |I−1 (y) = y2 + 5 • ⊂ Soit x ∈ B.
b) La fonction g est dérivable sur R (comme somme de fonc- • • Si x ∈ A, alors x ∈ A ∩ B = A ∩ C, et donc : x ∈ C.
tions dérivables) et : ∀x ∈ R, g  (x) = cos x + 2 > 0. g est donc • • Si x ∉ A, alors x ∈ A ∪ B = A ∪ C, puisque x ∈ B. Mais x ∉ A,
strictement croissante sur R et on dresse facilement son ta- donc x ∈ A ∪ C donne : x ∈ C.
bleau de variations : Dans tous les cas : x ∈ C. Ceci prouve que : B ⊂ C.
x −∞ α +∞ • ⊃ Les hypothèses du problème étant symétriques on ob-
+∞ tient de même que : C ⊂ B.
Variations de
f 2 On en déduit que : B = C.
−∞
⇐= Il est évident que, si B = C, alors A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B =
A ∩ C.
La fonction g est donc continue (car dérivable) et strictement
croissante sur I = R. Elle induit donc une bijection de I sur d) On raisonne par double-implication.
J = f (I) = R. =⇒ On suppose que A ∪ B = A ∩ C et que A ∩ B = A ∪ C. Pour
Comme 2 ∈ J, on en déduit qu’il existe un unique α ∈ I = R tel montrer que B = C, on procède par double-inclusion.
que : g (α) = 2. De plus, on a g (0) = 0 < 2 = g (α). On a donc : • Montrons d’abord que : A ⊂ C.
α > 0, puisque g est strictement croissante sur R.
Soit x ∈ A. On a alors x ∈ A ∪ B = A ∩ C, donc x ∈ C.
1.6 a) On raisonne par double-implication. • On a donc : A ∩ C = A, donc : A ∪ B = A, ce qui donne : B ⊂ A.

=⇒ On suppose que A ⊂ B. Pour montrer que A ∪ B = E, on • Mais alors : A ∩ B = A ∪ C, donne : B = C.


procède par double-inclusion. Puisque B ⊂ A ⊂ C, on a bien : A = B = C.
• ⊂ Comme A, B sont deux parties de E, on a : A ∪ B ⊂ E. ⇐= Il est évident que, si A = B = C, alors A ∪ B = A ∩ C = A et
• ⊃ Soit x ∈ E. A ∩ B = A ∪ C = A.
• • Si x ∈ A, alors x ∈ A ∪ B. 1.7 a) On utilise les règles de calculs sur les ensembles.
• • Si x ∉ A, alors x ∈ A et à fortiori x ∈ B puisque A ⊂ B. Donc :    
x ∈ A ∪ B. A\B ∪ B\A
   
Dans tous les cas : x ∈ A ∪ B. Ceci prouve que E ⊂ A ∪ B. = A∩B ∪ B∩A
       
On en déduit que E = A ∪ B. = A∪B ∩ A∪A ∩ B∪B ∩ B∪A
⇐= On suppose que E = A ∪ B. distributivité
   
= A∪B ∩ B∪A
Soit x ∈ A. Raisonnons par l’absurde : supposons que x ∉ B. A∪A=E
On a alors x ∈ A ∩ B = A ∪ B, d’après les lois de Morgan. Or    
= A∪B ∩ A∩B
A∪B = E, donc on a x ∉ E, ce qui est absurde puisque x ∈ A ⊂ E. lois Morgan
   
On en déduit que : x ∈ B. Ceci prouve que : A ⊂ B. = A∪B \ A∩B
b) On utilise les règles de calculs sur les ensembles. = AΔB
       
A\B \ A\C = A∩B \ A∩C
b) Pour montrer que B = C, on raisonne par double-inclusion.
   
= A∩B ∩ A∩C ⊂ Soit x ∈ B.
   
= A∩B ∩ A∪C • Si x ∈ A, alors x ∈ A ∩ B. Ainsi, d’après la définition de la dif-
lois Morgan
    férence symétrique, x ∉ AΔB, et donc : x ∉ AΔC. Ceci donne :
 
= A∩B ∩A ∪ A∩B ∩C x ∉ A ∪ B ou x ∈ A ∩ C.
distributivité
   Comme x ∈ B, à fortiori : x ∈ A ∪ B. On a donc x ∈ A ∩ C, ce qui
= ∪ A∩B ∩C donne bien : x ∈ C.
A∩A=
    • Si x ∉ A, alors x ∈ B\A, et donc : x ∈ AΔB. On a donc x ∈ AΔC,
= A ∩ B ∩ C = A\B ∩ C c’est-à-dire : x ∈ A\C ou x ∈ C\A. Comme x ∉ A, ceci donne
   
= A ∩ C ∩ B = A ∩ C \B x ∈ C\A, et à fortiori : x ∈ C.
commutativité

11
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

Dans tous les cas, on a : x ∈ C. On a donc établi que : B ⊂ C. • On commence par calculer la somme de droite pour i ∈
⊃ Les hypothèses du problème étant symétriques on obtient 1,n  fixé. On a :
de même que : C ⊂ B.

n 
n 
n n(n + 1)
On en déduit que : B = C. (i + j ) = i+ j = Card( 1,n ) × i +
j =1 j =1 j =1 2
1.8 a) Soit x ∈ A. n(n + 1)
  = ni +
On a alors f (x) ∈ B = f (A), et donc x ∈ f −1 (B) = f −1 f (A) . 2
 
Ceci prouve que : A ⊂ f −1 f (A) . car, dans la première somme, le terme général ne dépend pas
On suppose désormais
 que f est injective surE. Pour
 montrer de l’indice, et, la seconde somme est arithmétique.
que A = f −1 f (A) , il reste à établir que : f −1 f (A) ⊂ A.
  Ceci donne, en mettant en facteur les termes constants par
Soit x ∈ f −1 f (A) . rapport à l’indice de sommation :
On a alors f (x) ∈ f (A), c’est-à-dire qu’il existe un z ∈ A tel que :
f (x) = f (z). Mais f est injective, donc x = z, ce qui donne 
n 
n 
n n(n + 1) 
n n(n + 1)  n
(i + j ) = ni + =n i+ 1
bien : x ∈ A. i=1 j =1 2 2
  i=1 i=1 i=1
Ceci prouve que  f −1 f (A) ⊂ A, et donc, par double- n(n + 1) n(n + 1)
inclusion : A = f −1 f (A) . = n× +n × = n 2 (n + 1).
  2 2
b) Soit y ∈ f f −1 (B) .
Il existe alors x ∈ f −1 (B) tel que : y = f (x). Et x ∈ f −1 (B)  
n 
i 
n 
n
• Formellement : = = . On obtient :
donne : y = f (x) ∈ B. 1≤ j ≤i≤n i=1 j =1 j =1i= j
 
Ceci prouve que : f f −1 (B) ⊂ B.
On suppose désormais que f est surjective de E sur F. Pour  
n 
i
 −1 1= 1
 −1 que B = f f (B) , il reste à établir que : B ⊂
montrer 1≤ j ≤i≤n i=1 j =1
f f (B) .
Soit y ∈ B. Dans la somme double, on commence par calculer la somme
Comme f est surjective, il existe un x ∈ E tel que : y = f (x). de droite. Pour tout i ∈ 1,n , on a :
On a f (x) = y ∈ B, −1
 et donc x ∈ A = f (B), ce qui donne : 
i
y = f (x) ∈ f (A) = f f −1 (B) . 1 = Card( 1,i ) × 1 = i
 −1 
 −1B ⊂ f f (B) , et donc, par double-
Ceci prouve que j =1
inclusion : B = f f (B) .
ce qui donne :
1.9 a) • Il s’agit d’une somme dont le terme général ne
dépend pas de l’indice, donc : 
n 
n n(n + 1)
1= i=
1≤ j ≤i≤n i=1 2

n
1 = Card( 1,n ) × 1 = n × 1 = n
k=1 b) • On fait apparaître la formule du binôme :
• Dans une somme double, on commence par calculer la    
n n n n
somme de droite, pour toute valeur possible du premier in- = 1k 1n−k
dice. k=1 k k=1 k

n    
On vient de voir que pour tout i ∈ 1,n  : 1 = n, résultat n n n 0 n
j =1 = 1k 1n−k − 1 1
indépendant de i , donc k=0 k 0
= (1 + 1)n − 1 = 2n − 1

n 
n 
n
2
1= n = Card( 1,n ) × n = n
i=1 j =1 i=1 • On fait apparaître la formule du binôme :
     

n
 1
n−1 n n 1
• On connaît les sommes arithmétiques : k = n(n+1)
2 , d’où : n
= 1n−k −
n 1 0
1
k=1 k
k=0 3 k k=0 k 3
k n 3n

n 
n n(n + 1) n(n + 1) 1 n 1 n 4 n 1 n
i+ j= + = n(n + 1) = 1+ − = −
i=1 j =1 2 2 3 3 3 3

12
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

• On utilise la formule de factorisation. Pour tout k ∈ 1,n , obtient :


           
k nk = n n−1
k−1 . On obtient : 
n 
n
n n n n
        k(k − 1) = 0 +0 + k(k − 1)
k 0 1 k

n n n n n n n −1 k=0

k=2

k = 0 + k = n n
k −1 n −2
k=0 k 0 k=1 k k=1 = n(n − 1)
  k −2
 n −1
n k=2
 
= n  n −2
n
k=1 k − 1 = n(n − 1)
k=2 k − 2
On effectue alors le changement d’indice j = k − 1
On effectue alors le changement d’indice j = k − 2
         

n n  n −1
n−1  n −1
n−1
n  n −2
n−2
k = n =n 1 j 1n−1− j k(k − 1)
n
= n(n − 1)
k=0 k j =0 j j =0 j k j
k=0 j =0
= n(1 + 1)n−1 = n2n−1  
 n − 2 j n−2− j
n−2
= n(n − 1) 1 1
j =0 j
Ce calcul est important en probabilités : il donnera l’espérance
d’une loi binomiale. = n(n − 1)(1 + 1)n−2 = n(n − 1)2n−2
• De même la formule de factorisation donne, pour tout k ∈
1 n = 1 n+1. On obtient :
0,n  : k+1
On a donc
k n+1 k+1  
n
2 n
      k = n(n − 1)2n−2 + n2n−1 = n2n−2 ((n − 1) + 2)

n 1 n n 1 n +1 1  n n +1 k
= = k=0
k=0 k + 1 k k=0 n + 1 k + 1 n + 1 k=0 k + 1
= n(n + 1)2n−2

On effectue alors le changement d’indice j = k + 1 : Ce calcul est important en probabilités : il donnera la variance
    d’une loi binomiale.

n 1 n 1 n+1 n +1 c) • Pour tout k ∈ 1;n , on a :
=
k=0 k + 1 k n + 1 j =1 j
1 k +1
     ln 1 + = ln = ln(k + 1) − ln(k).
1  n +1
n+1 n +1 k k
= −
n + 1 j =0 j 0
On a donc, par télescopage :
   
1  n + 1 j n+1− j
n+1

n n  
= 1 1 −1 1
n + 1 j =0 j ln 1 + = ln(k + 1) − ln(k) = ln(n + 1) − ln(1).
k=1 k k=1
1  
= (1 + 1)n+1 − 1 Donc :
n +1 
n 1
1  n+1  ln 1 + = ln(n + 1).
= 2 −1 k=1 k
n +1
• De même, pour tout k ∈ 1;n , on a :
• Ce calcul classique repose sur l’astuce suivante :
k 2 = k(k − 1) + k. On a : 1 1 1
= − .
    k(k + 1) k k + 1
n
2 n

n n
k = [k(k − 1) + k] On a donc, par télescopage :
k=0 k k=0 k
    
n 1 n 1 1  1 1
n n n n = − = − .
= k(k − 1) + k k=1 k(k + 1) k=1 k k + 1 1 n + 1
k=0 k k=0 k
Donc :
La deuxième somme a été calculée précédemment et est égale 
n 1 1
= 1− .
à n2n−1 . k=1 k(k + 1) n + 1
Pour la première somme on utilise deux fois  la formule de fac-
 n−2 Comment vérifier ces calculs avec Python ? On peut utiliser le
torisation : pour tout k ∈ 2,n , k(k −1) n
k = n(n −1) k−2 . On script suivant :

13
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

1.11 Il suffit de vérifier la formule donnée par récurrence


def f(k) :
return 1./(k*(k+1)) sur l’entier n. La difficulté réside dans le fait qu’à n fixé, la
#en Python 2.7 on utilise 1. pour que / soit formule doit être vraie pour tout p ∈ 0,n . Il ne faut pas
#la division des flottants oublier de l’inclure dans l’hypothèse de récurrence.
• Pour n = 0, p ∈ 0,n  donne p = 0 et alors :
def somme(n) :
s=f(1) # premier terme de la somme      
for k in range(2,n+1) : 
n k 0 k 0
= = =1
s+=f(k) p 0 0
k=p k=0
return s

Dans la console, on vérifie que somme(10) et 1-1./11 Or :    


donnent le même résultat. n +1 1
= =1

n p +1 1
1.10 a) On nous demande de calculer k. On a :
k=1
• Supposons que pour un rang n ∈ N fixé quelconque, on ait :

n
k = 1 × 2 × 3 × · · · × k × · · · × n = n!    

n k n +1
k=1 ∀p ∈ 0,n , =
k=p p p +1

n
b) On doit calculer (2k). On a :
k=1
On doit démontrer que la propriété est vraie au rang n + 1,

n
n

n
n c’est-à-dire que :
(2k) = 2 × 4 × 6 × ··· × 2k × · · · × 2n = 2 × k = 2 n!
k=1 k=1    
 k
n+1 n +2

n ∀p ∈ 0,n + 1, =
c) On nous demande de calculer (2k + 1). On a : k=p p p +1
k=0


n Soit p ∈ 0,n + 1 fixé quelconque.
(2k + 1) = 1 × 3 × 5 × · · · × (2k + 1) × · · · × (2n + 1)
k=0 • • Si p ∈ 0,n  :
Pour ce calcul classique, l’astuce consiste à faire apparaître le      
produit des nombres pairs :  k
n+1 n k n +1
= +

n k=p p k=p p p
1 × ·· · × 2k × (2k + 1) × · · · × 2n × (2n + 1)    
(2k + 1) =
2 × 4 × 6 × · · · × 2k × · · · × 2n n +1 n +1
k=0 = +
(2n + 1)! hyp. rec. p +1 p
=  
2n n! n +2
=
d) On a : form. Pascal p +1

n k +

×  ×  × · · · ×  ×  × · · · × 
k 1 2 3 k 1 n
= • • Si p = n + 1, l’hypothèse de récurrence ne s’applique pas
k=1 k + 1   
2 3 4 
k + 1 
k + 2 n +1
mais :      
1  k
n+1 
n+1 k n +1
= = = =1
n +1
k=p p k=n+1 n + 1 n +1
Pour vérifier avec Python :
Or :    
def f(k) :
n +2 n +2
return float(k)/(k+1) = =1
#en Python 2.7 on utilise float() pour que / soit p +1 n +2
#la division des flottants
La formule est donc vraie pour tout p ∈ 0,n + 1.
def produit(n) :
Ceci prouve que la propriété de récurrence est vraie au rang
p=f(1) # premier terme du produit
for k in range(2,n+1) : n + 1.
p*=f(k) D’après le principe de récurrence, la formule est donc vraie
return p pour tout n ∈ N.

14
 
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1

 
Pour une preuve directe, remarquer que, pour k ∈ p,n , pk =  
n 
i 
n 
n
Mais, formellement : = = .
 k+1  k   p  1≤ j ≤i≤n i=1 j =1 j =1i= j
p+1 − p+1 (pour k = p on adopte la convention p+1 = 0).
En additionnant ces égalités on trouve par télescopage : On peut donc permuter les signes Σ :
       n n j n  i j
n k n k +1 k =
= −
j =1i= j i i=1 j =1 i
k=p p k=p p + 1 p +1
   
n +1 p On commence par calculer la somme de droite, pour i ∈ 1,n 
= − fixé quelconque :
p +1 p +1
 
n +1  i j 1 i 1 i (i + 1) i + 1
= −0 = j= =
p +1 i i i 2 2
j =1 j =1
 
n +1
= On a donc :
p +1  
 n n j n i +1 1 n n
= = i+ 1
1.12 Puisque nous ne reconnaissons pas de somme j =1i= j i i=1 2 2 i=1 i=1
usuelle, simplifions le terme général. On a, pour tout i ∈ 1 n(n + 1) n 2 + 3n n(n + 3)
0, p  : = +n = =
2 2 4 4
  
n n −i n! (n −i )! n! b) La condition reliant les deux indices est j < i , c’est-à-dire :
=  =    n−1  
(n 
n i−1 n
i p −i i ! − i )! (p − i )!(n − p)! i !(p − i )!(n − p)! j ≤ i − 1. Formellement : = = .
1≤ j <i≤n i=2 j =1 j =1 i= j +1
L’astuce consiste alors à multiplier en haut et en bas par Les deux formules amènent au résultat, on choisit ici d’utiliser
p!, pour faire apparaître le produit de deux nouveaux coef- la première :
ficients binomiaux :   
n i−1
   ij = ij
n n −i n! p! 1≤ j <i≤n i=2 j =1
= ×
i p −i i !(p − i )!(n − p)! p! On commence par calculer la somme de droite, pour i ∈ 2,n 
p! n! fixé quelconque :
= ×
i !(p − i )! p!(n − p)!
   
i−1 
i−1 (i − 1)i i 2 (i − 1)
p n ij =i j =i =
= j =1 j =1 2 2
i p
On a donc :
Comme le coefficient binomial de droite ne dépend pas
de i , on va pouvoir le mettre en facteur dans la somme à  1 n
calculer : ij = i 2 (i − 1)
1≤ j <i≤n 2 i=2
       
p
n n −i p
p n 1  n n
= = 3
i − i 2
i=0 i p − i i=0 i p 2 i=2 i=2
     
n  p
p 1 n 2 (n + 1)2 n(n + 1)(2n + 1)
= = −
p i=0 i 2 4 6
   
n  p
p i p−i n(n + 1) n(n + 1) 2n + 1
= 1 1 = −
p i=0 i 4 2 3
  n(n + 1)(n − 1)(3n + 2)
n p =
= 2 24
p

1.14 a) Grâce à la formule du binôme :


1.13 a) A première vue, on ne va pas savoir simplifier  

n j n n
i. An = 1k 1n−k = (1 + 1)n = 2n
i= j k=0 k

15
 
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et

et : qui est une égalité de fonctions définies sur E, c’est-à-dire


  que :
n n  
Bn = (−1)k 1n−k = (−1 + 1)n = 0n = 0 ∀ f ∈ E, ϕθ1 ϕθ2 ( f ) = ϕθ1 +θ2 ( f )
k=0 k
Soit f ∈ E.
b) Dans la somme An on distingue les indices k pairs, de la
On pose g = ϕθ2 ( f ), on a donc : ∀x ∈ R, g (x) = f (x + θ2 ).
forme k = 2p, et les indices k impairs, de la forme k = 2p + 1 :
    Ceci donne, pour tout x ∈ R :
 n  n
An = + = S n + Tn  
ϕθ1 ϕθ2 ( f ) (x) = ϕθ1 (g )(x)
0≤2p≤n 2p 0≤2p+1≤n 2p + 1
= g (x + θ1 )
De même :
= f (x + θ1 + θ2 )
  
 n 2p
 n = ϕθ1 +θ2 ( f )(x)
Bn = (−1) + (−1)2p+1
0≤2p≤n 2p 0≤2p+1≤n 2p + 1
    Comme l’égalité précédente est vraie pour tout x ∈ R, on en
 n  n
= − déduit l’égalité dans E :
0≤2p≤n 2p 0≤2p+1≤n 2p + 1  
= S n − Tn ϕθ1 ϕθ2 ( f ) = ϕθ1 +θ2 ( f )

On en déduit que : et comme celle-ci est vraie pour tout f ∈ E :

1 1
Sn = (An + Bn ) = (2n + 0) = 2n−1 ϕθ1 ◦ ϕθ2 = ϕθ1 +θ2
2 2
et : Ceci prouve le résultat demandé.
1 1
Tn = (An − Bn ) = (2n − 0) = 2n−1 b) Soit f ∈ E. On a, pour tout x ∈ R :
2 2

n 
c) Formellement : = . On a donc : ϕ0 ( f )(x) = f (x + 0) = f (x)
k=0 0≤2k≤2n
    Ceci prouve que : ∀ f ∈ E, ϕ0 ( f ) = f . Donc : ϕ0 = IdE .
n 2n  2n
= = S 2n = 22n−1 On a donc : ϕθ ◦ ϕ−θ = ϕθ−θ = ϕ0 = IdE .
k=0 2k 0≤2k≤2n 2k
Et de même : ϕ−θ ◦ ϕθ == ϕ0 = IdE .

1.15 a) Soit (θ1 ,θ2 ) ∈ R2 . On doit établir que : Ceci prouve que ϕθ est bijective de E sur E et que :

ϕθ1 ◦ ϕθ2 = ϕθ1 +θ2 (ϕθ )−1 = ϕ−θ

16
C HAPITRE 2
Nombres complexes
et trigonométrie

Thèmes abordés dans les exercices


— Calculs dans C
— Fonctions trigonométriques
— Equations du second degré à coefficients réels
— Applications de C dans C

Points essentiels du cours pour la résolution


des exercices
— Forme algébrique d’un nombre complexe : parties réelles et imaginaires.
— Forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul : module et argument.
— Équations et inéquations trigonométriques.
— Formules d’Euler et de De Moivre.


3
— Le nombre complexe j = e i 3 = − 12 + i 2 .
— Formules de résolution dans C des équations du second degré à coefficients réels.

17
Chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie

Les méthodes à retenir

— S’il s’agit d’un produit de formes algébriques, on développe.


→ Exercice 2.1
— S’il s’agit d’un quotient de formes algébriques, on multiplie en
haut et en bas du trait de fraction par le complexe conjugué du
Pour déterminer la forme algébrique dénominateur.
d’un nombre complexe
→ Exercice 2.1
— Si un complexe est sous forme trigonométrique : z = r e iθ , on le
met sous forme algébrique : z = r cos θ + i r sin θ.
→ Exercice 2.1

— A partir d’une forme algébrique, on calcule le module puis on le


met en facteur, ce qui donne alors sinus et cosinus de l’argument
principal.
→ Exercice 2.1
— S’il s’agit d’une somme ou d’une différence de formes trigonomé-
triques de module 1 : e i x + e i y ou e i x − e i y , on factorise alors par
x+y
Pour déterminer la forme ei 2 pour faire apparaître les formules d’Euler.
trigonométrique d’un nombre → Exercices 2.1 et 2.3
complexe
— S’il s’agit d’un produit : z = z1 z2 , on a les formules : |z| = |z1 ||z2 | et
Arg(z) = Arg(z1 ) + Arg(z2 ) [2π].
→ Exercice 2.1
— S’il s’agit d’un quotient : z = zz12 , on a les formules : |z| = |z 1|
|z 2 | et
Arg(z) = Arg(z1 ) − Arg(z2 ) [2π].
→ Exercice 2.1

— Pour résoudre une équation, on se ramène aux équations de réfé-


rences :
1) cos a = cos b ⇐⇒ a = b [2π] ou a = −b [2π],
2) sin a = sin b ⇐⇒ a = b [2π] ou a = π − b [2π],
Pour résoudre équations et inéquations 3) tan a = tan b ⇐⇒ a = b [π].
trigonométriques → Exercices 2.6 et 2.12
— Pour résoudre une inéquation, le mieux est d’utiliser le cercle tri-
gonométrique pour visualiser les intervalles solutions.
→ Exercice 2.6

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