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méthodes et exercices
BCPST 1re année
MÉTHODES ARNAUD BÉGYN
ET EXERCICES RICHARD LEROY
GUILLAUME CONNAN
Mathématiques
méthodes et exercices
Conception et création de couverture : Atelier 3+
© Dunod, 2015
5 rue Laromiguière, 75005 Paris
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-072657-8
Table des matières
C HAPITRE 1 L OGIQUE , ENSEMBLES , SIGNES ET 1
Méthodes à retenir 2
Du mal à démarrer ? 8
Du mal à démarrer ? 25
Du mal à démarrer ? 47
Du mal à démarrer ? 70
i
C HAPITRE 5 E SPACES VECTORIELS ET APPLICATIONS LINÉAIRES 86
Méthodes à retenir 87
Du mal à démarrer ? 98
ii
C HAPITRE 10 VARIABLES ALÉATOIRES 240
Méthodes à retenir 241
iii
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
C HAPITRE 1
Logique, théorie des ensembles
et
manipulations des signes et
1
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
2
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
3
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
4
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
2 n
∀n ∈ N∗ , un+1 = u .
n k=0 k
5
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
6
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
a) Calculer An et Bn en fonction de n.
b) En déduire S n et Tn en fonction de n.
n
2n
c) Déterminer 2k .
k=0
a) Etablir que pour tout (θ1 ,θ2 ) ∈ R2 , on a : ϕθ1 ◦ ϕθ2 = ϕθ1 +θ2 .
b) En déduire que, pour tout θ ∈ R, l’application ϕθ est bijective de E sur E et donner
sa réciproque.
7
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
Du mal à démarrer ?
n
1.1 n est impair équivaut à : ∃p ∈ N/ n = 2p + 1. 1.9 a) Faire apparaître la somme arithmétique k.
k=1
1.2 a) Par récurrence sur n . b) Faire apparaître la formule du binôme.
b) Par récurrence à deux pas sur n . c) Reconnaître des sommes télescopiques.
c) Par récurrence forte sur n .
1.10 a), b) et c) Faire apparaître des factoriels.
1.3 a) Par double-inclusion en raisonnant sur les éléments. d) Ecrire le produit sous forme développée.
b) Raisonner sur les éléments.
1.11 Raisonner par récurrence sur n .
c) Par une application injective un antécédent est unique...
d) et e) Raisonnement par l’absurde.
1.12 Simplifier le terme général de la somme.
1.4 a) et b) Utiliser les définitions.
c) Utiliser b). 1.13 a) Permuter les Σ et faire apparaître la somme arithmétique
d) Utiliser les définitions. n
k.
1.5 Etudier les variations des fonctions. k=1
b) Utiliser une somme double et faire apparaître une somme arith-
1.6 a), b) et c) Raisonner sur les éléments. d) Pour =⇒ : commen- métique.
cer par montrer que C ⊂ A. 1.14 a) Utiliser la formule du binôme.
1.7 a) Faire le calcul en utilisant les règles de calcul avec l’union b) Exprimer S n et Tn en fonction de An et Bn .
et l’intersection. c) Utiliser b).
b) Raisonner sur les éléments. 1.15 a) Utiliser la définition de ϕθ .
1.8 Utiliser les définitions. b) Utiliser le théorème d’inversibilité pour la loi de composition.
8
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
La première somme est une somme « télescopique » : c) On dispose d’une relation de récurrence forte puis-
qu’elle relie un+1 , un , ... , u1 et u0 . On va donc démontrer
n la formule en raisonnnant par récurrence forte sur l’entier
(k + 1)3 − k 3
n.
k=0
• Pour n = 0, un = 0 = 3n, la propriété est donc vraie au
= (n
(n + 1)3 − n 3 + n 3 − − 1)3 + · · · + 13 − 03
rang 0.
= (n + 1)3 − 03 • Supposons la formule vraie à tous les rangs k tels que
= (n + 1)3 k ∈ 0,n , pour un n ∈ N fixé quelconque.
9
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
10
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
11
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
Dans tous les cas, on a : x ∈ C. On a donc établi que : B ⊂ C. • On commence par calculer la somme de droite pour i ∈
⊃ Les hypothèses du problème étant symétriques on obtient 1,n fixé. On a :
de même que : C ⊂ B.
n
n
n n(n + 1)
On en déduit que : B = C. (i + j ) = i+ j = Card( 1,n ) × i +
j =1 j =1 j =1 2
1.8 a) Soit x ∈ A. n(n + 1)
= ni +
On a alors f (x) ∈ B = f (A), et donc x ∈ f −1 (B) = f −1 f (A) . 2
Ceci prouve que : A ⊂ f −1 f (A) . car, dans la première somme, le terme général ne dépend pas
On suppose désormais
que f est injective surE. Pour
montrer de l’indice, et, la seconde somme est arithmétique.
que A = f −1 f (A) , il reste à établir que : f −1 f (A) ⊂ A.
Ceci donne, en mettant en facteur les termes constants par
Soit x ∈ f −1 f (A) . rapport à l’indice de sommation :
On a alors f (x) ∈ f (A), c’est-à-dire qu’il existe un z ∈ A tel que :
f (x) = f (z). Mais f est injective, donc x = z, ce qui donne
n
n
n n(n + 1)
n n(n + 1) n
(i + j ) = ni + =n i+ 1
bien : x ∈ A. i=1 j =1 2 2
i=1 i=1 i=1
Ceci prouve que f −1 f (A) ⊂ A, et donc, par double- n(n + 1) n(n + 1)
inclusion : A = f −1 f (A) . = n× +n × = n 2 (n + 1).
2 2
b) Soit y ∈ f f −1 (B) .
Il existe alors x ∈ f −1 (B) tel que : y = f (x). Et x ∈ f −1 (B)
n
i
n
n
• Formellement : = = . On obtient :
donne : y = f (x) ∈ B. 1≤ j ≤i≤n i=1 j =1 j =1i= j
Ceci prouve que : f f −1 (B) ⊂ B.
On suppose désormais que f est surjective de E sur F. Pour
n
i
−1 1= 1
−1 que B = f f (B) , il reste à établir que : B ⊂
montrer 1≤ j ≤i≤n i=1 j =1
f f (B) .
Soit y ∈ B. Dans la somme double, on commence par calculer la somme
Comme f est surjective, il existe un x ∈ E tel que : y = f (x). de droite. Pour tout i ∈ 1,n , on a :
On a f (x) = y ∈ B, −1
et donc x ∈ A = f (B), ce qui donne :
i
y = f (x) ∈ f (A) = f f −1 (B) . 1 = Card( 1,i ) × 1 = i
−1
−1B ⊂ f f (B) , et donc, par double-
Ceci prouve que j =1
inclusion : B = f f (B) .
ce qui donne :
1.9 a) • Il s’agit d’une somme dont le terme général ne
dépend pas de l’indice, donc :
n
n n(n + 1)
1= i=
1≤ j ≤i≤n i=1 2
n
1 = Card( 1,n ) × 1 = n × 1 = n
k=1 b) • On fait apparaître la formule du binôme :
• Dans une somme double, on commence par calculer la
n n n n
somme de droite, pour toute valeur possible du premier in- = 1k 1n−k
dice. k=1 k k=1 k
n
On vient de voir que pour tout i ∈ 1,n : 1 = n, résultat n n n 0 n
j =1 = 1k 1n−k − 1 1
indépendant de i , donc k=0 k 0
= (1 + 1)n − 1 = 2n − 1
n
n
n
2
1= n = Card( 1,n ) × n = n
i=1 j =1 i=1 • On fait apparaître la formule du binôme :
n
1
n−1 n n 1
• On connaît les sommes arithmétiques : k = n(n+1)
2 , d’où : n
= 1n−k −
n 1 0
1
k=1 k
k=0 3 k k=0 k 3
k n 3n
n
n n(n + 1) n(n + 1) 1 n 1 n 4 n 1 n
i+ j= + = n(n + 1) = 1+ − = −
i=1 j =1 2 2 3 3 3 3
12
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
On effectue alors le changement d’indice j = k + 1 : Ce calcul est important en probabilités : il donnera la variance
d’une loi binomiale.
n 1 n 1 n+1 n +1 c) • Pour tout k ∈ 1;n , on a :
=
k=0 k + 1 k n + 1 j =1 j
1 k +1
ln 1 + = ln = ln(k + 1) − ln(k).
1 n +1
n+1 n +1 k k
= −
n + 1 j =0 j 0
On a donc, par télescopage :
1 n + 1 j n+1− j
n+1
n n
= 1 1 −1 1
n + 1 j =0 j ln 1 + = ln(k + 1) − ln(k) = ln(n + 1) − ln(1).
k=1 k k=1
1
= (1 + 1)n+1 − 1 Donc :
n +1
n 1
1 n+1 ln 1 + = ln(n + 1).
= 2 −1 k=1 k
n +1
• De même, pour tout k ∈ 1;n , on a :
• Ce calcul classique repose sur l’astuce suivante :
k 2 = k(k − 1) + k. On a : 1 1 1
= − .
k(k + 1) k k + 1
n
2 n
n n
k = [k(k − 1) + k] On a donc, par télescopage :
k=0 k k=0 k
n 1 n 1 1 1 1
n n n n = − = − .
= k(k − 1) + k k=1 k(k + 1) k=1 k k + 1 1 n + 1
k=0 k k=0 k
Donc :
La deuxième somme a été calculée précédemment et est égale
n 1 1
= 1− .
à n2n−1 . k=1 k(k + 1) n + 1
Pour la première somme on utilise deux fois la formule de fac-
n−2 Comment vérifier ces calculs avec Python ? On peut utiliser le
torisation : pour tout k ∈ 2,n , k(k −1) n
k = n(n −1) k−2 . On script suivant :
13
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
n Soit p ∈ 0,n + 1 fixé quelconque.
(2k + 1) = 1 × 3 × 5 × · · · × (2k + 1) × · · · × (2n + 1)
k=0 • • Si p ∈ 0,n :
Pour ce calcul classique, l’astuce consiste à faire apparaître le
produit des nombres pairs : k
n+1 n k n +1
= +
n k=p p k=p p p
1 × ·· · × 2k × (2k + 1) × · · · × 2n × (2n + 1)
(2k + 1) =
2 × 4 × 6 × · · · × 2k × · · · × 2n n +1 n +1
k=0 = +
(2n + 1)! hyp. rec. p +1 p
=
2n n! n +2
=
d) On a : form. Pascal p +1
n k +
× × × · · · × × × · · · ×
k 1 2 3 k 1 n
= • • Si p = n + 1, l’hypothèse de récurrence ne s’applique pas
k=1 k + 1
2 3 4
k + 1
k + 2 n +1
mais :
1 k
n+1
n+1 k n +1
= = = =1
n +1
k=p p k=n+1 n + 1 n +1
Pour vérifier avec Python :
Or :
def f(k) :
n +2 n +2
return float(k)/(k+1) = =1
#en Python 2.7 on utilise float() pour que / soit p +1 n +2
#la division des flottants
La formule est donc vraie pour tout p ∈ 0,n + 1.
def produit(n) :
Ceci prouve que la propriété de récurrence est vraie au rang
p=f(1) # premier terme du produit
for k in range(2,n+1) : n + 1.
p*=f(k) D’après le principe de récurrence, la formule est donc vraie
return p pour tout n ∈ N.
14
Logique, ensembles, signes et Chapitre 1
Pour une preuve directe, remarquer que, pour k ∈ p,n , pk =
n
i
n
n
Mais, formellement : = = .
k+1 k p 1≤ j ≤i≤n i=1 j =1 j =1i= j
p+1 − p+1 (pour k = p on adopte la convention p+1 = 0).
En additionnant ces égalités on trouve par télescopage : On peut donc permuter les signes Σ :
n n j n i j
n k n k +1 k =
= −
j =1i= j i i=1 j =1 i
k=p p k=p p + 1 p +1
n +1 p On commence par calculer la somme de droite, pour i ∈ 1,n
= − fixé quelconque :
p +1 p +1
n +1 i j 1 i 1 i (i + 1) i + 1
= −0 = j= =
p +1 i i i 2 2
j =1 j =1
n +1
= On a donc :
p +1
n n j n i +1 1 n n
= = i+ 1
1.12 Puisque nous ne reconnaissons pas de somme j =1i= j i i=1 2 2 i=1 i=1
usuelle, simplifions le terme général. On a, pour tout i ∈ 1 n(n + 1) n 2 + 3n n(n + 3)
0, p : = +n = =
2 2 4 4
n n −i n! (n −i )! n! b) La condition reliant les deux indices est j < i , c’est-à-dire :
= = n−1
(n
n i−1 n
i p −i i ! − i )! (p − i )!(n − p)! i !(p − i )!(n − p)! j ≤ i − 1. Formellement : = = .
1≤ j <i≤n i=2 j =1 j =1 i= j +1
L’astuce consiste alors à multiplier en haut et en bas par Les deux formules amènent au résultat, on choisit ici d’utiliser
p!, pour faire apparaître le produit de deux nouveaux coef- la première :
ficients binomiaux :
n i−1
ij = ij
n n −i n! p! 1≤ j <i≤n i=2 j =1
= ×
i p −i i !(p − i )!(n − p)! p! On commence par calculer la somme de droite, pour i ∈ 2,n
p! n! fixé quelconque :
= ×
i !(p − i )! p!(n − p)!
i−1
i−1 (i − 1)i i 2 (i − 1)
p n ij =i j =i =
= j =1 j =1 2 2
i p
On a donc :
Comme le coefficient binomial de droite ne dépend pas
de i , on va pouvoir le mettre en facteur dans la somme à 1 n
calculer : ij = i 2 (i − 1)
1≤ j <i≤n 2 i=2
p
n n −i p
p n 1 n n
= = 3
i − i 2
i=0 i p − i i=0 i p 2 i=2 i=2
n p
p 1 n 2 (n + 1)2 n(n + 1)(2n + 1)
= = −
p i=0 i 2 4 6
n p
p i p−i n(n + 1) n(n + 1) 2n + 1
= 1 1 = −
p i=0 i 4 2 3
n(n + 1)(n − 1)(3n + 2)
n p =
= 2 24
p
15
Chapitre 1 Logique, ensembles, signes et
1 1
Sn = (An + Bn ) = (2n + 0) = 2n−1 ϕθ1 ◦ ϕθ2 = ϕθ1 +θ2
2 2
et : Ceci prouve le résultat demandé.
1 1
Tn = (An − Bn ) = (2n − 0) = 2n−1 b) Soit f ∈ E. On a, pour tout x ∈ R :
2 2
n
c) Formellement : = . On a donc : ϕ0 ( f )(x) = f (x + 0) = f (x)
k=0 0≤2k≤2n
Ceci prouve que : ∀ f ∈ E, ϕ0 ( f ) = f . Donc : ϕ0 = IdE .
n 2n 2n
= = S 2n = 22n−1 On a donc : ϕθ ◦ ϕ−θ = ϕθ−θ = ϕ0 = IdE .
k=0 2k 0≤2k≤2n 2k
Et de même : ϕ−θ ◦ ϕθ == ϕ0 = IdE .
1.15 a) Soit (θ1 ,θ2 ) ∈ R2 . On doit établir que : Ceci prouve que ϕθ est bijective de E sur E et que :
16
C HAPITRE 2
Nombres complexes
et trigonométrie
17
Chapitre 2 Nombres complexes et trigonométrie
18