charette-varennes Page 4

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Piqué par une guêpe alors qu’il
conduisait, il est héliporté D E S T O C KAG E

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Dès ce lundi, porter un masque dans les lieux publics clos est obligatoire. Comment se sont préparés les commerces en Saône-et-Loire ? Photo PQR/S. LARTIGUE P. 2-3 et 22-23

politique
Tournugeois
Territoires et
Mancey : industrie : deux
le village qui a ministres en visite
sa cuvée bio à Chalon ce lundi
Page 13
Page 5

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2 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
SAÔNE-ET-LOIRE Saône-et-Loire Coronavirus

Édition du Chalonnais
Masque obligatoire dan
À partir de ce lundi,
porter un masque de-
vient obligatoire dans
tous les lieux publics
clos, au risque de se
voir infliger une amen-
de de 135 €. De la salle
de sport aux supermar-
chés, du restaurant à la
pharmacie, nous som-
mes allés à la rencontre
des commerçants de
Saône-et-Loire pour
leur demander com-
ment ils s’organisaient
face aux nouvelles me-
sures. Certains clients
rechignent à mettre le
masque. D’autres ne
l’avaient jamais vrai-
ment posé. Il y a égale-
ment les résignés com-
me Jeanine, venue
déjeuner à Montceau
avec son fils : « Si on
est obligé, même si j’ai
l’impression de man-
quer d’air avec, je le
mettrai… Après tout,
c’est mieux que d’être
confiné de nouveau. »
Nicolas DESROCHES
Lire aussi en p. 22-23. Certains Saône-et-Loiriens ont fait leurs stocks de masques pour ne pas manquer. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

Conceptball à Champforgeuil
} On aurait dû « Tout le monde devrait se responsabiliser »
obliger à porter
le masque dès
le début dans les
espaces publics. ~
Lilian Aguenot,
gérant de Conceptball
à Champforgeuil

La réponse web
Avez-vous
reconstitué
votre stock de
masques avant
l’entrée en Lilian Aguenot, gérant du Conceptball à Champforgeuil. Photo JSL/Ketty BEYONDAS
vigueur du
décret ? Au départ, Lilian Aguenot, gé- qui viennent masqués, d’autres pendant un moment… Mais il y
rant de Conceptball à Champ- qui l’ont enlevé », affirme-t-il. a trop d’incohérence dans les

33 % oui forgeuil, a rouvert son complexe

sportif uniquement pour les
sports de raquette (badminton et
64 % non tennis) avant d’être à nouveau à
100 % de son activité, notam-
3 % NE SE PRONONCE PAS ment avec les terrains de foot
4 246 personnes ont que les joueurs peuvent fouler
répondu sur lejsl.com depuis le 22 juin. « J’ai des clients
« Pour jouer, je vous rassure, ce
sera sans masque. Après, quand
vous n’imposez pas, ça ne mar-
che pas. Tout le monde devrait se
responsabiliser dès le départ, et
ce depuis la fin du confinement.
Le virus est toujours présent et il
faudra apprendre à vivre avec
protocoles entre un coiffeur, un
restaurant ou les terrasses de ca-
fé. On aurait dû obliger le port du
masque dès le début. Mieux vaut
porter un masque qu’être à nou-
veau confiné, car ce serait dra-
matique pour nos entreprises. »
N.D.

71D02 - V1

ns tous les lieux publics clos
Supermarchés à Montceau et Charolles
« Nous en vendons plus depuis quelques jours »
De nombreuses grandes surfaces affichaient la couleur dès ce week-end. Photo JSL/Ketty BEYONDAS
« Depuis quelques jours, nous
voyons nos stocks de masques
diminuer », avoue une hôtesse
de caisse au Géant de Mont-
ceau-les-Mines. « Il ne faut donc
pas tarder pour vous procurer
des masques. » Dans les rayons,
les clients n‘étaient pas tous mas-
qués ce samedi, malgré des affi-
ches indiquant “port du masque
obligatoire” à l’entrée, puis “con-
Pharmacie à Chalon-sur-Saône
« Les approvisionnements se compliquent… »
Pascal Cottard, pharma-
cien au centre-ville de
Chalon-sur-Saône, voit
ses stocks de masques chi-
rurgicaux diminuer, tout
comme ceux de gel hydro-
alcoolique. « La première
semaine de juillet, j’ai ven-
du 330 lots de masques de
10 ou 50, souligne-t-il. De-
puis l’annonce du Prési-
dent sur le masque obliga-
toire, en une semaine,
nous avons doublé les
ventes en passant à
660 lots. » Il voit même
des gens faire leurs réser-
ves. « J’ai une dame qui en
a acheté carrément 100
pour ne pas être à
court… »
Pascal Cottard ne peut que
constater que « les appro-
visionnements se compli-
quent. Si les gens viennent
en pharmacie, c’est pour
en trouver de qualité et
conformes aux normes en
vigueur. Je reçois tous les
71D03 - V1
seillé” au niveau de l’accueil.
« Ce sont souvent les personnes
les plus âgées, donc les plus vul-
nérables, que nous voyons sans
masque. À partir de ce lundi,
est-ce qu’il faudra faire la police
pour les obliger à le mettre ? »
Un peu plus loin, à l’enseigne de
bricolage Weldom, on prévenait
de l’obligation de venir masqué
dès ce lundi. Même chose à l’In-
Pascal Cottard, pharmacien à Chalon. Photo JSL/Ketty BEYONDAS
jours des mails me propo-
sant des masques, pas tou-
jours fiables. Je les com-
mande toujours chez le
même fournisseur, dont je
suis sûr des produits, mais
cela devient difficile de
s’en procurer. Pour le mo-
ment, j’en vends encore
termarché de Charolles. « On
n’aura pas le choix, insiste une
caissière. Pendant le confine-
ment et notamment à la fin,
nous manquions de masques.
Là, je pense que les stocks sont
suffisants entre les masques chi-
rurgicaux et en tissu. Il ne reste
plus qu’à les mettre désor-
mais ! »
N.D.
des lots de 10 et 50. Si je
vois que cela reste compli-
qué pour se fournir, je vais
devoir en vendre unique-
ment par lots de 10 et ra-
tionner les achats. J’espère
ne pas avoir à en arriver
là. »
N.D.
Lundi 20 juillet 2020 3
Restaurant à Montceau
« Nous ne l’avons jamais posé »
« Depuis que nous
sommes de nou-
veau ouverts au pu-
blic, nous n’avons
jamais posé le mas-
que », affirme Pier-
re Sansinena, maî-
tre d’hôtel au
restaurant l’Amaryl-
lis Bistro Culinaire
(ABC) à Montceau-
les-Mines. « Nous
demandions déjà à
notre clientèle de
porter un masque
pour se déplacer
dans le restaurant,
même s’il arrivait
que certains l’ou-
blient en allant aux Pierre Sansinena, maître d’hôtel au
toilettes. À partir de restaurant l’Amaryllis Bistro Culinaire
ce lundi, nous se- à Montceau. Photo JSL/Ketty BEYONDAS
ront encore plus vi-
gilants. Si les gens n’ont pas de masque, nous les obligerons à
rester en terrasse. Après, nous aurons toujours quelques
masques à donner si les gens l’oublient. Depuis trois semai-
nes, on ne peut que constater un relâchement. Les gens
portent de moins en moins le masque. Même si c’est parfois
gênant, nous préférons vraiment porter un masque que
devoir fermer à nouveau les restaurants en cas de nouveau
confinement. C’est un mal pour un bien. »
N.D.
Les bons gestes pour utiliser
son masque et s’en débarrasser
quand il est usagé
➤ Avant de mettre un masque, se laver les mains à l’eau et au
savon ou avec une solution hydro-alcoolique.
➤ Appliquer le masque de façon à recouvrir le nez et la
bouche et veiller à l’ajuster au mieux sur le visage ; vérifier
l’absence de jet d’air dans les yeux lors d’une expiration forte.
➤ Pour les masques FFP, un contrôle d’étanchéité doit être
effectué : couvrir la surface filtrante du masque en utilisant
une feuille plastique maintenue en place avec les deux mains.
Inspirer : le masque doit s’écraser légèrement sur le visage. Si
le masque ne se plaque pas, c’est qu’il n’est pas étanche et il
faut le réajuster.
➤ Lorsque l’on porte un masque, éviter de le toucher ; ne pas
déplacer le masque ; chaque fois que l’on touche un masque
usagé, se laver les mains à l’eau et au savon ou à l’aide d’une
solution hydro-alcoolique.
➤ Si besoin de boire ou de manger, changer de masque.
➤ Lorsqu’il s’humidifie, le remplacer par un nouveau mas-
que et ne pas réutiliser des masques à usage unique.
➤ Pour retirer le masque : si port de gants, les retirer et se
laver les mains avec de l’eau et au savon ou à l’aide d’une
solution hydro-alcoolique.
➤ Enlever le masque par-derrière (ne pas toucher le devant
du masque) ; le jeter immédiatement dans une poubelle
fermée, ou, s’il s’agit d’un masque grand public réutilisable,
l’isoler dans un sac en plastique en attendant de le laver ; se
laver les mains avec de l’eau et au savon ou à l’aide d’une
solution hydro-alcoolique.
 4 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
MONTCEAU-LES-MINES
Un motard de Ciry-le-Noble
blessé dans un choc frontal
Une collision entre une
voiture et une moto a
fait un blessé grave, ce
dimanche soir à Mont-
ceau-les-Mines. Le mo-
tard, âgé de 36 ans et
originaire de Ciry-le-
Noble selon les se-
cours, a été évacué
au centre hospitalier
de Chalon.
U n pilote de deux-roues
victime d’un accident
grave : c’est une nouvelle
ligne ajoutée à la série noi-
re qui frappe la Saône-et-
Loire depuis quelques se-
maines.
Cette fois, il s’agit d’un
motard âgé de 36 ans et
originaire de Ciry-le-No-
ble, selon les informations
recueillies auprès des se-
cours, qui a été sérieuse-
ment blessé dans un choc
frontal survenu ce diman-
che soir peu avant 20 heu-
res à Montceau-les-Mines.
Traumatisme
à la jambe
Dans des circonstances
restant à déterminer par
les policiers montcelliens,
la moto, qui arrivait du
Magny, est entrée en colli-
sion avec une Dacia San-
dero venant du Bois-du-
Verne, alors que les deux
véhicules roulaient rue de
Nancy.
Trois personnes étaient à
bord de la voiture : exami-
charette-varennes
Piqué par une guêpe au volant, il finit au fossé
et est héliporté à l’hôpital
Un automobiliste de 64 ans a
perdu le contrôle de son véhicule
alors qu’il circulait à Charette-Va-
rennes ce dimanche matin vers 10
heures. Cet habitant de la commu-
ne venait de se faire piquer à la tête
par une guêpe. Il a fini sa course
au fossé, au lieu-dit Le Brely.
La piqûre de guêpe est très
dangereuse pour les personnes
allergiques
Une dizaine de pompiers de
Bresse du nord ont été dépêchés
sur place pour le prendre en char-
ge. Comme l’homme était allergi-
que aux piqûres de guêpe, les se-
Accident
La moto et la voiture sont entrées en collision alors qu’elles arrivaient de directions opposées.
Photo JSL/Pierrick DEGRACE
nées par les pompiers sur
place, elles n’ont pas dû
être transportées à l’hôpi-
tal.
Le motard, en revanche,
souffrait notamment d’un
traumatisme à la jambe. Il
a été évacué par ambulan-
ce jusqu’au centre hospita-
lier de Chalon-sur-Saône.
Le Smur de Montceau est
venu en appui d’une dou-
zaine de pompiers sur les
lieux de l’accident, pour le
prendre en charge. L’état
de la victime était qualifié
d’urgence absolue par les
secours.
Pierrick DEGRACE
Faits divers
cours ont fait appel à l’hélicoptère
du Samu : la victime a été hélipor-
tée à l’hôpital de Chalon où elle
devrait rester sous surveillance
pendant 24 heures.
Si la plupart du temps, une pi-
qûre de guêpe n’entraîne qu’une
inflammation modérée, la réac-
tion peut être beaucoup plus im-
portante chez les personnes qui y
sont allergiques : le venin de l’in-
secte peut alors provoquer des
gonflements ou encore l’appari-
tion d’urticaire. En cas d’allergie
et de forte réaction, un transport
d’urgence à l’hôpital est indiqué.
Aurélie BIDAUT
Lundi 20 juillet 2020
THIL-SUR-ARROUX
Leur feu de déchets
se propage,
ils terminent à l’hôpital
Ce dimanche, peu après
16 heures, les sapeurs-pom-
piers d’Étang-sur-Arroux et
de Toulon-sur-Arroux ont été
appelés pour un feu de brous-
sailles au lieu-dit La Croute,
sur la commune de Thil-sur-
Arroux. Rapidement arrivés
sur les lieux, les soldats du
feu sont parvenus, malgré le
vent, à circonscrire rapide-
ment l’incendie. Au total,
1 200 m² d’herbe ont brûlé
en quelques minutes, la faute
à des terrains déjà très secs.
« Un homme et une femme,
tous les deux âgés d’une tren-
taine d’années ont été trans-
portés au centre hospitalier
d’Autun pour des examens de
contrôle après avoir inhalé
de la fumée », a expliqué le
lieutenant Loïc Huguenin,
chef des opérations de se-
cours.
Selon les premières informa-
tions, le couple s’était lancé
dans une opération d’écobua-
ge, pratique qui consiste à
brûler des déchets verts
après les avoir arrachés
avant de répandre les cen-
dres pour enrichir le sol. Un
Le chiffre acte à la limite du raisonna-
ble en cette période. « Il faut
Saône-et-Loire que les gens emmènent leurs
3
déchets verts en déchetterie.
Les sols sont secs, le risque
d’incendie est bien trop éle-
vé », conclut Loïc Huguenin.
C’est le nombre de retraits de permis pour drogue, alcool et
excès de vitesse effectués lors d’une opération de contrôles
des deux-roues, samedi, par les gendarmes de l’escadron
départemental de la sécurité routière. 90 véhicules ont été Marcigny
contrôlés dans le département. Bilan : 7 défauts de gants,
deux vitesses entre 30 et 40 km/heures au-dessus de la limite, Un 7e jour
un défaut de clignotant, un refus d’obtempérer, un défaut de sans nouvelles
permis, un défaut d’assurance. Les forces de l’ordre ont AUSSI
verbalisé une conduite avec +taux d’alcool délictuel, une de Jean-Paul Therriaud
conduite sous stupéfiant, un excès de vitesse entre 40 et
50 km/h au-dessus de la limite. Pour ces trois infractions, les Les recherches continuent
permis ont été retirés. « L’escadron continuera à contrôler les pour retrouver Jean-Paul
deux-roues tout l’été », prévient le commandant de l’EDSR. Therriaud, ce Marcignot de
Nous précisons que, concernant l’accident de Montceau relaté 73 ans parti de son domici-
par ailleurs, la responsabilité du motard n’est pas établie. le à vélo le dimanche
12 juillet en fin d’après-mi-
di. Atteint de troubles de la
mémoire, il est toujours
porté disparu. La forte mo-
bilisation de la population
et de la gendarmerie est
restée vaine. Ce dimanche,
cette dernière a poursuivi
les recherches sur le sec-
teur de Gueugnon, notam-
ment au niveau d’un étang
de Neuvy-Grandchamp.
Suite à un témoignage nou-
veau, des communes voisi-
nes de Paray-le-Monial ont
été encore visitées (Voles-
vres et Hautefond notam-
ment). Ce lundi matin, la
brigade fluviale de Saint-
Jean-de-Losne sera mobili-
sée pour sonder le canal du
Centre au départ du port de
plaisance de Digoin, en di-
rection de Paray-le-Monial.
Elle est déjà intervenue la
semaine dernière au ni-
L'hélicoptère du Samu 71 est venu porter secours à la victime, veau du fleuve Loire.
piquée par une guêpe. Photo d’illustration JSL /Camille ROUX
SAO04 - V1
Lundi 20 juillet 2020 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 5

Saône-et-Loire Politique anost Insolite

Deux ministres à Chalon pour

parler territoires et industrie
Le registre des naissances
a rouvert… 51 ans après
Près de 51 ans après le
dernier acte, il a fallu
rouvrir le registre des
naissances du village
d’Anost pour enregis-
trer celle de la petite
Ronja, née le 15 juillet
dernier.

é moi à la mairie d’Anost.

Dans la commune de quel-
que 700 habitants de l’Autu-
nois-Morvan, une petite Ronja
vient de voir le jour. C’est au
domicile de ses parents, Bredg-
je Hofstede et Toine Donk,
que le bébé de 3,2 kg a pointé
Jacqueline Gourault. Agnès Pannier-Runacher. sa frimousse ce 15 juillet.
Photo d’archives LBP/Ph. BRUCHOT Photo d’archives JSL/N.DESROCHES 51 ans – 18 620 jours, comme
aime à le rappeler le maire
Elles comptent parmi les res- d’après-midi chez Alfa Laval Louis Basdevant – que ce
capés ou promus du gouverne- Packinox, fabricant d’échan- n’était pas arrivé !
ment Philippe. Et occupent au- geurs de chaleur pour la pétro-
j o u r d’ h u i d e s f o n c t i o n s chimie. Un contrat de Volonta- « Un cadre de vie
stratégiques, dans le cadre du riat territorial en entreprise exceptionnel pour
projet de l’équipe de Jean Cas- doit y être signé. un enfant »
tex de « réarmer les territoi- Deuxième arrêt chez SGT La petite Ronja avec ses parents Bredgje et Toine le 15 juillet. Elle
res » et d’organiser la relance (Société générale des techni- Ronja est le premier enfant est née à la maison 30 minutes plus tôt. Photo fournie par la famille
économique du pays. ques), à Saôneor. Avec une an- du couple de Néerlandais ins-
Jacqueline Gourault, minis- nonce attendue : la labellisa- tallé depuis six mois à Anost.
tre de la Cohésion des territoi-
res et des Relations avec les
tion de Saôneor en tant que
“Site industriel clé en main”,
« Je suis journaliste et roman-
cière, explique dans un fran-
À Bissy-sur-Fley, la dernière
collectivités territoriales, et levier administratif favorisant çais impeccable Bredgje, la naissance remontait à 1968
Agnès Pannier-Runacher, mi- l’arrivée d’investisseurs. jeune maman de 31 ans. Et
nistre déléguée auprès du mi- Enfin, à l’issue d’une visite de mon compagnon est respon- C’est à 4 h 30 dans la nuit du
nistre de l’Économie, des Fi- la cité du numérique Nicépho- sable d’une maison d’édition jeudi 2 au vendredi 3 juillet
nances et de la Relance, re cité, la ministre et la ministre à Amsterdam. Nous avons que Basile a poussé ses pre-
chargée de l’Industrie, sont en déléguée participeront à une donc la chance de pouvoir miers cris, à Bissy-sur-Fley,
déplacement en Saône-et-Loi- table ronde en compagnie de faire du télétravail et ceci une commune d’à peine 100
re, à Chalon-sur-Saône, ce lun- Marie-Guite Dufay, présidente nous a permis de nous instal- habitants du Chalonnais. Au
di 20 juillet. de la région Bourgogne Fran- ler à Anost. Nous avons cher- domicile de ses parents Marie
che-Comté, Sébastien Martin, ché le calme, nous aimons le Chapuis et Armand Berthoud,
Saôneor labellisé ? président du Grand Chalon, beau paysage et les possibili- il a décidé de venir au monde
Cette double visite ministé- Olivier Faron, administrateur tés de randonnées. Une vie beaucoup plus vite que prévu.
rielle est donc placée sous le général du Conservatoire na- plus calme, en somme. Nous « Au final, c’est le plus beau Marie Chapuis avec Basile,
signe de la relance et de l’in- tional des arts et métiers, et avons été accueillis très cha- des accouchements, un mo- le nouveau-né à la maison
dustrie. Éric Lombard, directeur géné- leureusement par la commu- ment magique », sourit Marie de Bissy-sur-Fley.
Première étape en début ral de la Banque des territoires. ne. Après la grande ville, ça qui a fait un court passage à Photo JSL/Nathalie MAGNIEN
fait du bien et ça donne un l’hôpital de Chalon avant de
cadre de vie exceptionnel revenir à la maison. La maire du village, Christine Rebourgeon,
pour un enfant grandissant. » s’est réjouie : « Commencé il y a un mois, mon mandat démarre
saône-et-loire sous de beaux auspices. C’est exceptionnel et rare, la dernière
« Une expérience naissance à Bissy-sur-Fley remontait à… 1968. »
Travaux sur la RCEA : des tronçons d’accouchement
remarquable »
vont fermer cette semaine ter : « Je crois que ce serait un de façon permanente à Anost
L’accouchement à domicile bonheur si davantage de fem- et d’y fonder une famille. Qui
La Direction interdépartementale des routes Centre-Est va s’est passé sans aucune com- mes pouvaient, ou osaient, plus est, que ce soit l’occasion
procéder, entre ce lundi 20 et le vendredi 24 juillet, à plication, en dix heures envi- accoucher dans l’intimité et de rouvrir nos registres d’état-
divers travaux d’entretien sur la route nationale 79 entre ron, grâce à Toine, le compa- l’atmosphère détendue de civil pour y enregistrer des
les échangeurs de Sainte-Cécile et de Moulin-Garnier. Ces gnon de Bredgje, une amie leur domicile. J’ai eu une ex- naissances qui interviennent
travaux vont nécessiter de fermer le sens Moulins-Mâcon néerlandaise et une sage-fem- périence d’accouchement re- à domicile. Quelle meilleure
uniquement de jour entre 9 et 18 heures. Les usagers me expérimentée qui dispo- marquable, naturelle, person- preuve pour démontrer le dy-
seront déviés à partir de l’échangeur de Sainte-Cécile par sait des connaissances et de nelle et qui me restera très namisme et l’attractivité
la RD22, la route départementale 980 et la route départe- l’équipement médical néces- chère. » d’Anost. »
mentale 17, via La Roche-Vineuse, jusqu’à l’échangeur de saire. « Accoucher à la mai- Un événement qui a égale- Une satisfaction que ne con-
Moulin Garnier où ils reprendront la route nationale 79. son est une pratique courante ment comblé de joie Louis tredira pas Sandrine Fortin. Il
Le tronçon Toulon-Molinet (Allier) sera également fermé aux Pays-Bas, ajoute la ma- Basdevant, le maire d’Anost : y a 51 ans, c’est elle qui nais-
dans les deux sens en raison de travaux d’entretien du man de la petite Ronja. Notre « C’est une très grande satis- sait à la maison dans le villa-
mardi 21 juillet à 7 heures au jeudi 23 juillet à 20 heures. fille est née au petit matin et faction de voir que de nom- ge. Comme ses parents, elle y
Les usagers devront suivre les déviations entre Montma- j’ai pu la prendre directement breux jeunes couples, origi- vit et y travaille encore au-
rault (Allier) et Mâcon. dans les bras et la mettre au naires ou nouveaux habitants jourd’hui.
sein. » Bredgje tient à ajou- d’Anost, décident de résider Frédérique FAVRE

SAO05 - V1
 6 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
Saône-et-Loire Histoire
Le petit monde de Don Camillo
était entre Montceau et Le Creusot
Don Camillo, ici en compagnie de la famille Laforest, est arrivé à Montceau-les-Mines quelques années après la Seconde guerre mondiale. Photo d’archives JSL
Mondo Piccolo, la série de
l’auteur italien Giovanni Gua-
reschi, sortie dès 1948
et interprétée au cinéma par
Fernandel, trouve naissance
dans l’histoire personnelle
d’un curé italien officiant à
Montceau-les-Mines. Un cer-
tain Don Camillo évidemment.
À en croire les Italiens de
Saône-et-Loire, Don Ca-
millo Valota avait le coup de
fourchette facile. « Il est sou-
vent venu manger à la mai-
son », peut-on entendre ici où
là. Le curé était donc toujours
à droite à gauche, fourré chez
ses compatriotes italiens à dé-
vorer un bon plat de pâtes.
« Mais jamais de salade, il
n’aimait pas ça », souffle Ma-
ria Iannuzzi, une Creusotine
ayant bien connu l’aumônier
transalpin.
Si Don Camillo était aussi
souvent invité autour d’une
table, c’est parce qu’il rendait
un nombre incalculable de
services aux gens qui l’entou-
raient. Chaque Italien débar-
quant dans le bassin creusotin
ou montcellien, à partir des
années 50, a forcément eu af-
faire à ce religieux branché
sur le 220 volts.
Lundi 20 juillet 2020
Le sens de l’humour était proche des gens. Il ne per à la porte d’un homme
mais un caractère
bien trempé
disait jamais non. »
On prêtait aussi à Don Ca-
d’Église : Camillo Valota,
bien sûr. « Après, j’allais le } Il aidait
Camillo Valota était en effet millo le sens de l’humour. Et voir une fois par semaine. Il vraiment tout
le berger de toute une com- un caractère bien trempé. Voi- me donnait toujours une peti-
munauté et se démenait jour re un peu colérique. Mais sa te pièce », se marre Antonio,
le monde, il était
et nuit pour faciliter l’adapta- générosité et son dévouement en se rappelant du bon vieux proche des gens.
tion des arrivants. Il se rendait étaient tels qu’ils gommaient temps. Il ne disait jamais
ainsi très régulièrement au ses défauts.
consulat de Lyon pour récu- Antonio Iannuzzi, l’époux Pas vraiment un as non. ~
pérer les papiers dont la dias-
pora italienne avait besoin
pour travailler. « Il était repré-
de Maria, est arrivé en France
quand il avait 17 ans. Une
valise dans la main et rien
de la conduite
Avant de repartir en Italie en
Maria Iannuzzi,
Creusotine
sentant consulaire, glisse Ma- d’autre en poche. Pas même 1991, après 40 ans d’exercice
ria Iannuzzi, aujourd’hui ins- un dictionnaire. Alors, pour à Montceau et dans les envi- il a beaucoup œuvré. Pas pour
tallée aux Bizots, pile entre Le faciliter son intégration, son rons, Don Camillo a pu voir lui mais pour les autres. « Il a
Creusot et Montceau. Il aidait oncle, déjà domicilié au Creu- une salle inaugurée à son vraiment poussé pour qu’on
vraiment tout le monde, il sot, lui a conseillé d’aller frap- nom. Une salle pour laquelle obtienne cette salle, se sou-
vient Francesco Lamonaca,
un Italien, très proche du prê-
Don Camillo fortement inspiré du père Valota tre. De toute façon, Don Ca-
millo est un personnage inou-
La série Don Camillo, écrite par Giovanni Gua- naliste qui décide alors d’écrire une fiction pro- bliable. » Inoubliable par son
reschi, n’est pas l’histoire exacte de Camillo Valo- che du réel. Mondo Piccolo (petit monde) retrace charisme et sa volonté de fai-
ta. Mais elle en est fortement inspirée. donc les aventures communes du religieux et du re le bien autour de lui. Inou-
Camillo Valota voit le jour le 27 octobre 1912 à premier édile. À la seule différence que les scènes bliable pour son appétit aussi.
Bormio, dans les Alpes italiennes. « Quand il ne se jouent pas à Bormio mais dans la plaine du Et inoubliable pour sa con-
était jeune prêtre pendant la guerre, il a aidé des Pô. Pour le reste, les ressemblances avec Camillo duite au volant. Le curé de
Juifs à passer en Suisse. Il a été dénoncé et a été Valota sont plus que réelles. En 1952, Julien Montceau, selon les témoi-
fait prisonnier, raconte Bruno Silla, originaire de Duvivier adaptera l’histoire au cinéma avec Fer- gnages recueillis, n’était pas
Lombardie (comme Don Camillo), et vivant à nandel dans le rôle de Don Camillo. vraiment un as de la conduite.
Montceau depuis 1972. C’est là qu’il a côtoyé Camillo Valota, quant à lui, retournera vivre en « Ah oui, il a déjà fini sur le
Guareschi. Et ils se sont raconté leur vie. » Italie en 1991 avant de s’éteindre sept ans plus trottoir », rigole, en guise de
L’histoire de ce prêtre, qui se frictionne avec le tard dans une maison de retraite de Bormio. conclusion, Francesco Lamo-
maire communiste de son village, fascine ce jour- Chez lui. naca.
Richard MONTAVON
SAO06 - V1
Lundi 20 juillet 2020 ACTU FORUM 7

Chalon SANS la rue

Les + lus Appel à témoin
Vous n’avez
Sur lejsl.com pas obtenu
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1Dormir avec son chien ou son chat : pas forcément une une affectation
bonne idée
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Alors que la première phase
2Deux gendarmes en patrouille sauvent la vie d’une de Parcoursup vient de
dame de 86 ans s’achever, 9 500 jeunes se
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affectation pour la rentrée
prochaine. Pour d’autres,
3Le jeune rugbyman de 19 ans, Nicolas Gigot, est décédé une affectation a bien été
1987 : Chalon dans la rue est né ! Photo DR
17 213 vues proposée mais elle ne corres-
pond pas aux vœux initiale-
ment émis. Dans le cadre
Chalon et les arts de la rue :
d’un sujet en cours de prépa- une histoire de 34 ans
Les + commentés ration, la rédaction départe-
(presque) ininterrompue
mentale du JSL recherche
des témoignages de jeunes et
Sur lejsl.com de leurs familles confrontés à
Le 34e Chalon dans la rue aurait dû se tenir de mercredi à diman-
che. En attendant d’en savoir plus sur les trois « rendez-vous » qui
l’une ou l’autre de ces situa-
assureront sa continuité en août et à l’automne, replongeons dans
tions. Si vous-même ou l’un
1Coronavirus : masque obligatoire dès lundi dans les grandes de vos enfants se trouve =en-
l’histoire du festival tout au long de cette semaine.
enseignes alimentaires, l’amende à 135 euros pour non-respect core sans solution pour la
Le premier festival naît un peu par hasard en 1987. Alors que Chalon
16 commentaires rentrée ou contraint de sui-
accueille « l’équirando », une grande concentration de cavaliers
vre une filière qu’il n’avait
qu’il faut occuper et divertir, Paul Alexandre, adjoint du maire Do-
pas initialement choisie, mer-
2Une grande exposition consacrée à Renaud à partir ci de contacter la rédaction
minique Perben et membre du comité des foires, propose de lui
associer un genre « d’hypermarché de spectacles, où chacun pour-
d’octobre à Paris départementale par mail à
rait y faire son choix ». Il fait appel à Pierre et Quentin, comédiens
4 commentaires jsl-cellule@lejsl.fr en n’oubli-
itinérants et fondateurs du Théâtre de la Mandarine, pour monter
ant pas de nous préciser vos
cette première édition de trois jours. Pour eux, c’est le début d’une
coordonnées téléphoniques
3 « Nos commerces risquent de ne pas s’en remettre » afin que nous puissions rapi-
aventure de 18 ans.
3 commentaires dement vous recontacter.
+ WEB Retrouvez la rétrospective en long format sur www.lejsl.com

SAO07 - V1
 8 C'EST L'ÉTÉ SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION

ESCAPADE À…

Pérouges
…

La Médiévale
Avec ses rues pavées de galets et ses maisons Artisans et commerçants sont quée. Bénéficiant d’une charte des à la tour de guet. Au sommet, il
à l’architecture Moyen Âge et Renaissance, Pérouges donc revenus s’installer. Et au- privilèges, elle a prospéré par le découvrira la cité vue d’un haut
offre aux visiteurs un vrai voyage dans le passé. jourd’hui encore, les artisans sont commerce (c’est notamment une ainsi qu’un magnifique panorama
Le lieu est classé parmi les Plus beaux villages fidèles à la cité, qui compte 80 ha- cité de tisserands). Le chanvre a sur la plaine de l’Ain. Avec ses
de France. bitants intra-muros à l’année. fait sa richesse, du XV e au rues, pavées de galets, et ses mai-
XVIIe siècle. Les anciennes halles, sons à pans de bois et encorbelle-

C haque année, Pérouges ac-

cueille 365 000 touristes. Dif-
ficile d’imaginer qu’il s’en est fallu
de peu pour qu’on ne connaisse
jamais la cité telle qu’on la voit
aujourd’hui. Car en 1900, déser-
tée par ses habitants, elle a bien
failli disparaître. « Au XIXe, Pé-
rouges vivait de l’artisanat, racon-
te Alexandra Auguste, guide de
l’office de tourisme. Mais la Révo-
lution, la fin des privilèges et la
Révolution industrielle sont pas-
sées par là. Le village était devenu
une carrière à ciel ouvert, les mai-
sons étaient démantelées. » En
1911, avec le soutien du Lyonnais
Édouard Herriot, s’est monté le
Comité de défense et de conserva-
tion du Vieux-Pérouges. 89 mai-
sons ont, entre autres, été classées
monuments historiques. À ainsi
commencé une vaste campagne
de rénovation. « Avant-gardiste
pour l’époque et pour un village.
Cela vient du fait que l’on se met à
porter de l’intérêt pour le grand
patrimoine. Le tourisme à Pérou-
ges est donc né il y a une centaine
d’années. Le village avait l’avanta-
ge d’être proche de Lyon. Les lieux
ne sont pas chargés d’histoire
mais il y a beaucoup d’anecdotes
et ils sont propices à l’évasion. »
Un glorieux passé marchand
À l’intérieur de la cité, impossi-
ble de se perdre. Le visiteur peut
déambuler tranquillement de
ruelle en ruelle, qui gravitent tou-
tes autour de la place principale.
L’entrée dans le Vieux-Pérouges se
fait par « la porte d’en haut », dont
la tour grimpe jusqu’à 15 m de
hauteur. Il s’agit du dernier vestige
visible du château fort. Lui est ac-
colé l’église forteresse, dont le mur
extérieur fait partie des remparts.
Elle servait à la fois de lieu de culte
et de structure défensive. Pérou-
ges n’a quasiment jamais été atta-
sur la place du Tilleul, témoignent
de ce passé glorieux. Tout comme
la rue des Princes, qui était la rue
marchande. Au rez-de-chaussée
des habitations, on trouve encore
les volets, sur lesquels les commer-
çants présentaient leurs produits.
De nos jours, ils servent notam-
ment pour la vente de la galette de
Pérouges (lire par ailleurs) en plu-
sieurs points de la cité.
Au centre de la place, trône le
tilleul de la liberté, arbre remar-
quable classé, planté en 1792. La
maison des Princes accueille le
musée du Vieux-Pérouges, créé
dès 1912. De là, le visiteur a accès
ment ou ses fenêtres à meneaux
typiques de la Renaissance, Pé-
rouges offre aux visiteurs un véri-
table retour dans le passé. Le villa-
ge a d’ailleurs été le cadre de
plusieurs tournages de films de
cape et d’épée, dont Les Trois
Mousquetaires dans les années
1960 et Le Capitan avec Jean Ma-
rais, ce qui a aussi contribué à faire
connaître le village. En 2014, le
village s’est classé 4e dans l’émis-
sion de Stéphane Bern Le Village
préféré des Français. Pérouges est
aussi labellisé Plus beau village de
France.
Gaëlle RICHE

La rose de Pérouges a été Un atelier de tisserand reconstitué au musée

Un ancien puits très fleuri. Photo Catherine AULAZ baptisée le 2 juin 2018. Photo C.A. du Vieux-Pérouges. Photo Catherine AULAZ

SAO08 - V1

. dans l’Ain
..
Pérouges
pratique
■ Restaurants et hébergement
Il y a cinq restaurants : l’Hostellerie du
Vieux-Pérouges, le Relais de la tour, le
Veneur noir, l’Auberge du coq et les
Terrasses de Pérouges. Ce dernier, de-
puis sa terrasse, offre une immense vue
sur la vallée. Côté hébergement, dans la
cité même, il y a les chambres d’hôtes le
Grenier à sel. Comme le nom l’indique,
elles sont situées dans l’ancien grenier à
sel du village. Il s’agit de l’une des trois
maisons où le chemin de ronde existe
Photo Progrès/Catherine AULAZ
SAO09 - V1
Lundi 20 juillet 2020 9
Pérouges domine la plaine de l’Ain. Vue imprenable
du haut de la tour. Photo Progrès/Catherine AULAZ
encore. À l’étage, les fenêtres sont les La galette de Pérouges,
anciennes meurtrières. Il est aussi pos-
sible de loger à l’hôtel Le Manoir ou à
l’hôtel Le Pavillon, qui dépendent de
une recette déposée
L’Hostellerie.
En 1912, les Thibaut font
■ Des visites guidées partie des premières familles
Des visites guidées sont proposées avec à venir se réinstaller à Pérou-
le bureau d’information touristique de ges. Marie-Louise et son ma-
Pérouges. Un audioguide est aussi télé- ri ont ainsi rouvert L’Ostelle-
chargeable sur smartphone. Les en- rie du Vieux-Pérouges, qui
fants de 6 à 9 ans sont, eux, invités à était fermée depuis plus de
découvrir la cité avec l’aide de Georgi 80 ans. Aujourd’hui, l’établis-
le dragon. Le jeu est disponible, là enco- sement, dont la terrasse est
re, au bureau d’information touristique. installée sous les anciennes
L’été, des visites nocturnes théâtrales halles, existe toujours. Bill
sont d’ordinaire également organisées. Clinton, l’ancien président
des États-Unis, y a même
Bureau d’information touristique de mangé à l’occasion d’un G7,
Pérouges. Ouvert tous les jours l’été, de en 1996.
10 à 13 heures et de 13 h 30 à 17 heu- Dès leur installation, les Thi-
res. Tél.09.67.12.70.84. baut ont proposé une varian-
te de la classique tarte au
■ Des balades et des animations sucre. Dans la cité médiéva-
Des sentiers partent depuis la porte le, il s’agit donc d’une pâte
d’en bas. Afin, entre autres, de chemi- fine au zeste de citron. Sucre
ner autour de la cité. Ils sont balisés et beurre, répartis sur l’en- L’Hostellerie de Pérouges, une histoire
(durée de 40 minutes à 2 h 30). Côté semble, vont légèrement ca- de famille. Martin Thibaut présente
animation, le village accueille, chaque raméliser sur le dessus du- la galette. Photo Progrès/Catherine AULAZ
année, plusieurs milliers de visiteurs à rant la cuisson. La galette de
l’occasion de ses Médiévales, habituel- Pérouges se déguste tiède. Dans les années 1980, les descendants de
lement organisées en juin, ou bien pour Marie-Louise ont déposé la marque et la recette, si bien que cette tarte ne
le marché de Noël, début décembre. En peut porter le nom de Galette de Pérouges qu’à Pérouges. Aujourd’hui, il
avril, il y a aussi la parade vénitienne. y a sept points de vente. Les cinq restaurants, dont L’Hostellerie
évidemment, ainsi que la boulangerie et même le maire Paul Vernay,
Plan des balades téléchargeable sur le galétier depuis plus de 30 ans. Cette spécialité est également labellisée
site Internet : perouges.fr Saveurs de l’Ain.
 10 C'EST L'ÉTÉ SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION
La randonnée du sentier des crêtes offre une vue imprenable sur la Roche de Solutré et celle de Vergisson. Photo JSL/Victor LARGE
Mâconnais Randonnée
À cheval entre Solutré et Vergisson
Plutôt que de gravir une fois
de plus la Roche de Solutré
ou celle, un peu moins tou-
ristique, de Vergisson, le
sentier des crêtes offre une
nouvelle perspective sur ces
deux géants de pierre et
dévoile le paysage du Mâcon-
nais, entre forêts et vignes.
L e départ de la randonnée se fait
sous la Roche de Solutré, au par-
king “Panorama des deux roches”.
La falaise abrupte attire l’œil et se
dresse comme un défi à affronter.
Pourtant, il faut s’en détourner et
partir dans le sens inverse, direction
La Grange-du-Bois. Après une dizai-
ne de mètres en bord de route, c’est le
Du “Land art” pour décorer le sentier
Une fois le hameau
de La Grange-du-
Bois passé, le sen-
tier des crêtes, qui
s ’e n g o u f f r e p r o -
gressivement dans
une forêt de plus
en plus dense, dé-
voile quelques sur-
prises et notam-
ment l’installation
d’œuvres de “Land
art”, une mouvance
artistique qui con-
siste à utiliser des
éléments de la na-
ture pour installer Les arbres sont habillés de sculptures et de
des œuvres en exté- couleurs le long du sentier. Photo JSL/Victor LARGE
rieur. D’un petit
bonhomme qui se balance sous une branche à différents arbres
peints ou décorés, amusez-vous à retrouver ces œuvres, comme
une chasse au trésor le long de la balade.
moment de s’engager dans un sen-
tier étroit, où commence une gentille
ascension.
Arrivé au hameau, le gîte de La
Grange-du-Bois se dresse face au
promeneur (lire par ailleurs). Il faut
alors monter à droite, dans l’angle du
gîte, puis, dans le virage à gauche, sui-
vre le chemin tout droit pour retrou-
ver la route D31. Arrivé à la route,
tournez à gauche sur 90 mètres, jus-
qu’à tomber sur un chemin qui part à
droite, avec une vue superbe sur un
beau prieuré au premier plan, qui dé-
voile derrière lui les deux roches, le
Val-de-Saône et la Bresse. Au fond, le
Jura tranche l’étendue de la plaine. Si
les conditions météo le permettent,
les chanceux pourront même profi-
V.L.
ter d’une vue imprenable sur le mont
Blanc.
Longer la crête à l’ombre de la forêt
C’est là que le nom de la randonnée
prend tout son sens. Sur une crête
qui bascule d’un côté sur les paysa-
ges du Mâconnais et de l’autre sur
ceux du Beaujolais, sur un fil entre la
Saône-et-Loire et le Rhône, le sentier
s’engouffre sous les bois. Objectif : re-
joindre Vergisson sous la fraîcheur
forestière. De temps en temps, les ar-
bres s’écartent pour offrir un cadre
naturel à un paysage vallonné. Fini
la pente, le chemin reste plutôt plat et
s’élargit au fur et à mesure de l’avan-
cée sur la crête. Après une ligne droi-
te de plusieurs kilomètres, une four-
che vient rompre le tracé régulier de
la randonnée. Il faut alors prendre à
gauche et continuer sur 1,2 km, jus-
qu’à la prochaine intersection.
Puis, la ligne droite semble se termi-
ner, offrant trois choix aux randon-
neurs. Pour continuer vers Vergis-
son, il faudra opter pour le chemin
de droite, quittant ainsi le balisage
blanc et rouge pour se jeter dans la
pente afin de redescendre vers les vi-
gnes. Le sentier déboule alors sur
une intersection et une route. Il faut
alors continuer tout droit, avant de
tourner à droite dans le virage à gau-
che, en direction de Vergisson.
Du secret et de la fraîcheur forestiè-
re, on bascule alors à l’ouverture et la
lumière des vignes, dans une descen-
é
Lundi 20 juillet 2020
La pause gourmande
Situé à environ 20 minu-
tes du départ de la ran-
donnée, le gîte de la
Grange-du-Bois propose
aussi un service de salon
de thé, les vendredis et
samedi à partir de
16 heures et le dimanche
toute la journée. « Je
peux aussi organiser des
goûters sur réservation,
où ouvrir le salon de thé
en semaine, il suffit de me
prévenir par téléphone »,
explique Nathalie Croi-
zat, la nouvelle gérante
qui a repris l’établisse-
ment en mars. Au menu,
boissons chaudes ou froi-
des, pâtisseries maison,
bière et vin.
Contact : 03.85.35.85.28
te agréable jusqu’au bourg de Vergis-
son, qui se dévoile dans une traver-
sée charmante, en suivant la rue du
Repostère, puis le chemin de France.
La balade touche presque à sa fin,
mais il reste une dernière difficul-
té. Arrivés en bas, dans le virage à
gauche, prenez le sentier qui remon-
te jusqu’aux Chancerons.
Une fois la dernière vraie pente af-
frontée, le chemin zigzague pour ar-
river jusqu’à un menhir qui se plante
fièrement devant la Roche de Solu-
tré. Pour retrouver le parking, il suffit
alors de suivre la voie romaine, au
milieu, et continuer sur le chemin de
droite, qui remonte tranquillement
jusqu’au point de départ.
Victor LARGE
SAO10 - V1
Lundi 20 juillet 2020 C'EST L'ÉTÉ SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 11

saône-et-loire Tourisme

Entre Voie verte et Voie bleue

pour découvrir la Saône-et-Loire
Découvrir la Saône-et-Loire à
travers les vignobles, les
bords de Saône ou encore les
voies de chemin de fer désaf-
fectées, c’est possible grâce
aux pistes cyclables : la Voie
verte et la Voie bleue. Péda-
lez et savourez 145 km de
paysages entre Chalon et
Mâcon via la Voie verte. Pour
le retour, vous pouvez em-
prunter la Voie bleue et admi-
rer un tout autre décor.
D’autres lieux du départe-
ment, comme les Maranges,
sont moins connus, mais pas
moins attrayants et ne de- Les cyclistes qui empruntent la Voie verte, au bord du canal à
mandent qu’à être explorés. Cheilly-les-Maranges, sont chaleureux. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

verte 71 est
pu is 20 18, l’a pplication Voie votre parcours
De
le gr at ui te ment pour suivre sans réseau et
disponib tionne
Mâcon. Elle fonc z d’un lieu à visiter
entre Chalon et ap pr oc he
que vous YONDAS
vous alerte lors int de vue. Phot
o JSL/Ketty BE
su pe rb e po
ou d’un

pratique
➤Application Voie verte à
télécharger gratuitement.
➤Aires de pique-nique et
de jeux à disposition.
➤Offices de tourisme et Arpentez la Sa
ône-et-Loire gr
bureaux d’informations de déplacemen âce
t non motorisé. à votre vélo ou tout autre ty
touristiques présents le Photo JSL/Ketty pe
BEYONDAS
long des pistes cyclables.
➤ Voie verte et Voie bleue
accessibles toute l’année.

+ web
Retrouvez une galerie
photos sur www.lejsl.com

Jusqu’au début des années 80, la gare de Paris-l’Hôpital était l’arrêt

incontournable des trains bleu et blanc du pèlerinage diocésain à
Lourdes. Désormais, ce sont les randonneurs, les cyclistes et
quelquefois des cavaliers, qui parcourent le tracé de l’ancienne voie
ferrée transformée en Voie verte. Photo JSL/Ketty BEYONDAS

SAO11 - V1
 Lily et
TOME 1
DISPONIBLE AU
RAYON BD

i
TOME 1

ly
Lily et Doudoumonstre Mini-interview

L
DISPONIBLE A
et
Improbable, drôle et tendre
RAYON BD

Depuis mars 2015, Mic a pris

la direction de la collection
de livres jeunesse aux éditions
PEMF. Photo DR

Michel Rius (Mic) est né le

17 mai 1969 à Arles (13). Après
une maîtrise de psychologie
clinique, il passe le concours
de professeur des écoles et
entre à l’IUFM. Il enseigne
aujourd’hui dans un petit villa-
ge de l’Hérault. Parmi ses ou-
vrages les plus notables, il a
publié Michel chien fidèle de
2009 à 2014, Ma vie de Wouf
en 2009, Le Monstre en 2016.
Décrivez-nous Lily et Dou-
doumonstre en trois mots.
« Improbable, drôle, tendre.
C’est une belle histoire d’amitié
entre une petite fille et un dou-
doumonstre, apparu, un beau
matin, sous son lit. Depuis, ces
deux larrons ne se quittent plus.
Lily est pétillante, Doudou-
monstre, une bonne pâte, et les
deux s’entendent à merveille,
pour le meilleur et pour le pi-
re. »

Avez-vous une anecdote

sur la série ?
« Chaque jour, je partais faire
Lily & Doudou monstre Tome 1 © Bamboo Édition - Mic & Val - www.bamboo.fr

une marche d’une heure et je

me donnais comme défi de ne
revenir qu’avec une ou deux
& Doudou monstre Tome 1 © Bamboo Édition - Mic & Val - www.bamboo.fr

idées de gag. Et c’est ce qui s’est

passé. Il faut croire que la mar-
che favorise vraiment l’imagina-
tion. »

Quel conseil donneriez-vous

à un enfant qui rêve de suivre
vos pas ?
« Je suis un exemple un peu
particulier, car mon premier
métier est enseignant. La BD est
venue comme une passion sup-
plémentaire. Alors, si je devais
donner un conseil, ce serait ce-
lui-ci : avoir un emploi passion-
nant et sûr, et ne jamais oublier
ses passions, car elles peuvent
parfois se concrétiser. »
Lundi 20 juillet 2020 ACTU CHALONNAIS 13

MANCEY Viticulture

Retour sur trois ans de conversion

pour produire du vin bio
François Chapuis, vigneron
à Mancey, est arrivé au bout Une conversion débutée en 2016
des trois ans nécessaires à
l’obtention du label bio. Si
la fin des traitements chi-
miques pour lutter contre
les maladies demande plus
de vigilance, il assure que
son travail n’en a pas été
profondément changé.

A lors que le millésime 2019

de ses vins bio vient d’arri-
ver dans les rayons de la cave
des vignerons de Mancey,
François Chapuis revient sur
ses trois ans de conversion. Cô-
té travail, « cela n’a pas changé
grand-chose », assure-t-il. En
effet, pour le désherbage, la vi-
gne était déjà habituée et donc
lui aussi pour la charrue et la
pioche (lire par ailleurs).
« Il faut anticiper et être
vraiment vigilant »
La méthode ne diffère donc
qu’au « niveau du traitement
des maladies ». Et si le cuivre
est autorisé, il reste prudent
puisque celui si se dégrade très
mal dans le sol. « J’en mets à
dose homéopathique. » Et cela
surtout l’année où il s’est lancé
car la pluviométrie était propi-
ce au mildiou.
Le bio demande surtout
beaucoup plus de surveillance
puisque les interventions, « ce
n’est que du préventif, il faut
anticiper et être vigilant ». Au
final pour lui, « le plus dur ça a
été de s’habituer à voir de la
maladie. Pourtant, ce n’est pas
parce que tu en as un petit peu,
François Chapuis prouve que la vigne bio n’est pas forcément
malade et envahie par l’herbe. Photo JSL/Thomas BORJON
comme l’oïdium en ce mo-
ment, que tout est foutu ». Il
explique que justement, cela
peut permettre à la plante de
renforcer ses défenses. Dans
ses rangs, il prouve d’ailleurs
qu’une vigne bio n’est pas for-
cément chétive et envahie par
l’herbe.
Chaque vigneron à sa
méthode
Côté cohabitation avec les
autres vignerons, il certifie ne
pas avoir de problèmes. Il a
même fait des émules puisque
deux d’entre eux dans la com-
mune sont actuellement en
conversion. Et pour ses parcel-
François Chapuis n’utilisant déjà pas de désherbants, a sauté le pas
en 2016 pour obtenir le label bio. Photo archives JSL/Thomas BORJON
François Chapuis a rejoint ses parents dans les vignes en
1997, prolongeant ainsi l’exploitation familiale d’une qua-
trième génération. Puis, il s’est lancé en 2016 dans la conver-
sion en bio de ses 14,80 hectares. Cette idée d’une reconver-
sion au bio, François Chapuis l’avait en tête depuis plusieurs
années. Il n’avait déjà pas le souci d’arrêter le désherbage
chimique puisque sur l’exploitation familiale, le labour et la
pioche ont toujours été l’unique méthode. Ce qui a été plus
simple puisque les sols étaient déjà habitués. Il ne restait
alors plus qu’à convaincre la Cave des vignerons de Mancey,
qui s’occupe de la vinification, de n’utiliser aussi que des
produits naturels pour que le vin qui en soit issu soit 100 %
bio. Ce qui n’a, semble-t-il, posé aucune difficulté.
les qui côtoient des vignes en pratique l’enherbement, un au-
conventionnel, pour éviter tre qui met de la paille. « On a
tout risque de diffusion de pro- tous des techniques différentes
duits chez lui, il va traiter les qui font que les mêmes vignes à
premiers rangs des voisins. En côté ne vont pas forcément
tout cas, il n’émet aucun juge- donner le même vin. » Chaque
ment sur ses confrères. « Cha- consommateur peut ainsi y
cun fait son travail comme il le trouver son compte.
souhaite. » Il en cite un qui Thomas BORJON

Ses premières cuvées bio sont disponibles à Tournus

François Chapuis est aujour-
d’hui le premier coopérateur de
la Cave des vignerons de Man-
cey à proposer du vin bio. Ses
bouteilles ont récemment rem-
pli le nouveau rayon des cuvées
bio que l’on retrouve au sein du
site de vente de la cave basé à
Tournus.
En attendant que le crémant
soit prêt, pour le premier millé-
sime bio, on trouve déjà en
blanc : Bourgogne aligoté, Mâ-
con villages et Mâcon Mancey.
Ce dernier existe aussi en rouge.
Le Bourgogne Pinot noir venant
ensuite compléter la gamme.
Bien entendu, la méthode de
travail étant la même, principa-
lement pendant la période de
Repères
■ Première médaille d’or
Le vin bio de Mancey démarre
bien puisqu’il a obtenu une mé-
daille d’or au premier concours
auquel il a été présenté. Une ré-
compense obtenue pour le Mâ-
con villages blanc « Les Lai-
nes » du Domaine Chapuis
lors du 14e concours mondial
des vins Féminalise à Paris.
La Cave des vignerons dispose dorénavant d’un rayon « cuvées bio ».
Photo JSL/Thomas BORJON une demande.
conversion, côté gustatif, les surtout pour que le consomma- « Les gens veulent savoir
précédents millésimes de Fran- teur sache que le vin est produit ce qu’ils boivent »
çois Chapuis seront similaires. de « la façon la plus naturelle
S’il a voulu obtenir le label, c’est possible ». Ce qui répond aussi à Que ce soit les randonneurs
qui passent près des vignes ou
les participants aux visites gui-
dées organisées par la cave, tous
montrent un réel intérêt à la
rencontre des producteurs.
« Les gens veulent savoir ce
qu’ils boivent. Il y en a de plus
en plus qui viennent visiter les
vignes. On leur explique com-
ment on travaille, qu’est-ce que
la culture bio… Ils se rendent
mieux compte et comprennent
aussi l’engagement que l’on met
dedans. »
Lorsqu’ils viennent par le biais
de la cave, la visite se conclut
d’ailleurs par une dégustation
au pied des rangs, ce qui ne
gâche rien.
Thomas BORJON

71D13 - V1
 14 ACTU CHALONNAIS
Chalon-sur-Saône
Invitation à la flânerie,
place Saint-Vincent
Sandrine Pierre et Anaïs Rouccaz, les “flâneuses” de la place
Saint-Vincent. Photo JSL/Nathalie MAGNIEN
Malgré des revers dus au
confinement, une nouvel-
le boutique, baptisée
Les Flâneuses, est ouverte
place Saint-Vincent. Il
s’agit d’un “concept sto-
re” au féminin.
A près avoir transformé Ac-
te 2 en Favoris, rue aux
Fèvres, Sandrine Pierre a réali-
sé son objectif : l’ouverture
d’une nouvelle boutique, place
Saint-Vincent, consacrée à
l’univers féminin. Une premiè-
re ouverture a eu lieu une se-
maine seulement avant le con-
f i n e m e n t . « C ’é t a i t t r è s
frustrant de devoir refermer
aussi vite alors que cela avait
très bien démarré. Cela a été
une vraie douche froide »,
constate-t-elle.
« Une bonne
dynamique »
La deuxième ouverture s’est
beaucoup mieux déroulée. « Il
y a eu un beau redémarrage, il
y a une bonne dynamique
dans le commerce », se réjouit
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Commerce
Sandrine Pierre, qui a recruté
Anaïs Rouccaz pour la secon-
der. Reste un bémol : « Il man-
que les touristes ». Mais l’en-
trepreneuse compte bien les
voir revenir au cours de l’été.
Un premier signe a été le re-
tour des bateaux, de nouveau
amarrés le long des quais de
Saône.
« Je cherche, je chine »
Tous les salons profession-
nels étant annulés, Sandrine
Pierre redouble de curiosité :
« Je cherche, je chine », indi-
que-t-elle en référence à la re-
cherche de créations françai-
ses, mais également du Maroc,
où elle se rend régulièrement.
Pour le nom de la boutique,
Les Flâneuses, « plus compli-
qué à trouver que pour un bé-
bé », elle s’est inspirée « de
l’air du temps ». Une façon
d’inciter à la flânerie pour dé-
couvrir décoration, vête-
ments, accessoires et autres bi-
joux… Le magasin sera ouvert
tout l’été.
Nathalie MAGNIEN
-15
Lundi 20 juillet 2020
Chalon-sur-Saône Santé
Ludivine et Malika, deux infirmières
aux petits soins pour les Chalonnais
Ludivine Mouraux a rejoint
au printemps le cabinet de Ma-
lika Rahmoune. Désormais
collaboratrices, les deux infir-
mières libérales se partagent le
secteur des Prés-Saint-Jean et
du Chalonnais.
Malika est née dans le quar-
tier des Prés-Saint-Jean où elle
a ouvert son cabinet en 2015.
Les deux infirmières avaient
fait leurs études ensemble
avant que la vie professionnelle
les sépare, puis les réunisse. La Ludivine (à gauche) vient de rejoindre le cabinet infirmier des Prés-
patientèle locale étant en aug- Saint-Jean où elle partage la patientèle avec Malika. Photo JSL/Céjy
mentation, Malika a recherché
une collaboratrice, et Ludivine Deux praticiennes les patients, qui ont souvent
a tout naturellement répondu à complémentaires besoin d’être rassurés par une
la demande. « Nous nous con- Les habitants du quartier des oreille attentive. Le binôme as-
naissons depuis longtemps, Prés-Saint-Jean ont bien ac- sure des soins au cabinet sur
soulignent-elles, et c’était pres- cueilli leur nouvelle infirmière, rendez-vous, mais aussi à domi-
que une évidence de travailler qui fait preuve d’écoute et de cile, dans toute la ville.
ensemble ! » « J’ai travaillé plu- gentillesse, tout comme Mali- CÉJY (CLP)
sieurs années en service infir- ka, deux qualités pour mettre
mier psychiatrique car je vou- en confiance les patients. Com- PRATIQUE Cabinet infirmiè-
lais me former en découvrant plémentaires, les deux jeunes res DE, 13 bis, rue Édouard-
plusieurs volets de ma profes- femmes attachent une grande Bénès, à Chalon-sur-Saône.
sion », ajoute Ludivine. importance aux relations avec Contact : 06.84.83.95.51.
Châtenoy-en-Bresse
Félicitations à John et Marie-Anne
Samedi, accompagnés de leurs
filles, parents et amis, John
Guillon-Cottard, fils de Roger
Guillon-Cottard et Marie Fran-
ce Gros, et Marie-Anne Orcet,
fille de Michel Orcet et Michè-
le Roche, se sont présentés de-
vant Joëlle Schwob, maire de
Châtenoy-en-Bresse, pour offi-
cialiser leur union. Ils avaient
pour témoins Mizraïm Orcet et
Anita Chitteray-Veeren. De la
mairie, les mariés et leurs invi-
tés n’ont eu que quelques pas à
faire pour rejoindre la chapelle
qui, depuis sa restauration ac-
cueillait enfin un mariage. Ils
ont renouvelé, dans l’église,
leur engagement réciproque.
Valmy AZAÏS (CLP) John, Marie-Anne et leurs filles. Photo JSL/Valmy AZAÏS
Épervans
Félicitations à Romain et Marie
Samedi, dans la salle de réception de
la mairie d’Épervans, c’est en compa-
%
gnie de leurs proches et quelques
amis que Romain Solarz, agent d’ex-
ploitation, fils de Jacques Solarz et
Marie-Christine Filleule, et Marie
Fontaine, aide-soignante, fille de
Jean-Bernard Fontaine et Christelle
214231600
Roy, se sont présentés devant la mai-
re, Éric Michoux, pour officialiser
avec émotion leur union. Ils avaient
pour témoins Quentin Solarz, Cédric
Koteureu, Tatiana Mongenoty et Mé-
lanie Mandra.
Valmy AZAÏS (CLP) Marie et Romain. Photo JSL/Valmy AZAÏS
71D14 - V1
Lundi 20 juillet 2020 ACTU CHALONNAIS 15

Saint-Marcel Société Chagny Artisanat

Jean et Lisette ont célébré

leurs noces de palissandre
Un marché haut en couleur avec
les anciens du club de rugby

Jean et Lisette, bien entourés pour fêter l’évènement.

Photo JSL/Robert LA CAMERA

Alice, ou plutôt Lisette comme qu’ils se sont connus et que, le

tout le monde l’appelle, et Jean
Gaugy ont célébré, ce samedi,
leurs 65 années de mariage. Des
noces de Palissandre que les
époux ont fêtées en petit comité,
déplorant l’absence de leurs petits
et arrières petits-enfants qui n’ont
pu se joindre à eux.
Tombée amoureuse
du facteur…
Jean, né le 8 octobre 1931, est
originaire d’Épervans. Il est le troi-
sième d’une fratrie de quatre en-
fants, dont le père est mort en
déportation. Alice est née le
15 janvier 1930. Originaire de
2 juillet 1955, Alice Moreau deve-
nait Madame Gaugy. Ils ont habi-
té à Allériot, puis à Bey pendant
12 ans, et enfin à Saint-Marcel, où
ils se sont installés en 1971.
Pendant son service militaire,
Jean a été envoyé en Tunisie puis a
été rappelé en 1956 et affecté en
Allemagne. Alice était alors en-
ceinte d’Évelyne, leur fille unique.
Cette dernière leur a donné une
petite-fille, Laurence, qui à son
tour a agrandi la famille de deux
arrières petits-enfants, Alessio,
11 ans, et Flavio, 3 ans.
Leurs carrières professionnelles
ont été bien remplies. Jean a tra-
vaillé comme opérateur à Philips,
Les créations florales ont attiré les visiteurs. Photo JSL/Lydie KOUNOWSKI
Pour « faire vivre l’artisa-
nat et les producteurs
locaux », l’Amicale des
anciens du Racing club
chagnotin, en partenariat
avec l’artisane Julie Ber-
nollin, a organisé un mar-
ché bien apprécié du pu-
blic, ce dimanche.
« L’ affluence n’est pas cel-
le des autres années,
mais il était important pour tous
sants ont donc proposé leur pro-
duction au public. De la lithothé-
rapie (le bien-être par les pierres),
de la sculpture sur livres, des bou-
gies, des peintures inspirées par
les dessins animés d’antan, de la
gravure sur bois, de l’artisanat
textile, des délicats tableaux en
galets et peinture, sans oublier
les arts de la table, ont animé le
stade Gilles-Pothier.
l’Amicale des anciens du RCC.
L’Amicale, constituée d’une belle
équipe de bénévoles, est très acti-
ve et œuvre en partenariat avec
le club au profit de l’école de
rugby, participant financière-
ment à la formation, à l’arbitrage
et à l’achat des maillots et des
ballons. « Je suis très fier de mon
équipe de bénévoles, dont les

Des bénévoles très actifs

Bey, elle est la dernière d’une fa-
mille de sept enfants. Jean, facteur
à l’époque, passait distribuer le
courrier à Montagny (hameau de
Bey), où habitait Alice dans la fer-
me familiale. C’est comme cela
puis à Kodak, tandis qu’Alice a
effectué sa carrière chez Gardy. Ils
sont aujourd’hui à la retraite. Pé-
tanque, voyages et réunions de fa-
mille sont leurs principaux loisirs.
Robert LA CAMERA (CLP)
de maintenir le marché des arti-
sans. Nous avons fait le choix
d’annuler le traditionnel vide-
greniers pour mieux nous organi-
ser », déclare Julie Bernollin, arti-
sane et créatrice du groupe Sortir
à Chagny. Ce samedi, 26 expo-
cuistots qui préparent les repas
des supporters à chaque match »,
conclut Alain Bouchez.
Lydie KOUNOWSKI (CLP)
« Cette année, vu le contexte
particulier, et par solidarité, les Le prochain rendez-vous de
emplacements étaient exception- l’Amicale des Anciens du
nellement gratuits, tout comme RCC aura lieu vendredi
l’entrée des visiteurs », détaillait 24 juillet, avec la soirée moules
Alain Bouchez, le président de frites, au stade Gilles-Pothier.

Givry Société
Les anniversaires dûment
fêtés aux 7 Fontaines
Coronavirus oblige, la rési-
dence autonomie Les 7 Fontai-
nes avait ajourné l’habituelle
célébration des anniversaires
des résidents. Un retard effacé,
ce mercredi, lors d’un sympa-
thique moment festif, qui a vu
35 personnes (25 femmes et 10
hommes) nées entre le 1er jan-
vier et le 30 juin recevoir des
cadeaux des mains de la direc-
trice, Marie-Hélène Legrand,
ainsi que des élus givrotins. Un
plaid en tissu polaire et un pot
de miel récolté dans les ruches
implantées sur le territoire
communal ont ainsi ravi les
récipiendaires, après que l’ani-
mation assurée par la chanteu-
se locale Claudette a apporté
un peu de chaleur humaine sur
un répertoire musical varié.
Emmanuel MÈRE (CLP)
La chanteuse Claudette a offert
un bon moment aux résidents,
sur un répertoire varié.
Photo fournie par la résidence
autonomie Les 7 Fontaines
Chenôves Commerce
Le marché de producteurs des Filletières
a repris ses quartiers d’été
Depuis le départ de Delphine
Prost, présente durant deux ans
sur le marché des Filletières, il
manquait une maraîchère pour
relancer la saison. Les organisa-
teurs ont trouvé, en la personne
de Christine Doutaz, la person-
ne idéale pour assurer sa succes-
sion. Jeudi, pour une première
présence dans la cour de la chè-
vrerie, elle proposait légumes de
saison en tout genre et oeufs, le
tout certifié bio, « une éviden- Christine Doutaz est la nouvelle maraîchère du marché de
ce », dit-elle, pour être en accord producteurs des Filletières. Photo JSL/Thérèse ROBERJOT
avec elle-même. Résidente de-
puis 2018 dans le hameau de Grâce à cette nouvelle présen- PRATIQUE Marché tous les
Ragy, à Marigny, elle exploite un ce, c’est donc un renouveau pour jeudis, au hameau des Filletiè-
jardin de 5000 m², rationalisant le marché des Filletières, attendu res, à Chenôves, dès 17 heures.
le travail et l’espace de façon à en par de nombreux habitués et es- Un marché festif est program-
occuper chaque partie en y fai- tivants déjà bien présents, ce jeu- mé au château du Thil le
sant succéder plusieurs sortes de di, pour la 1re édition de l’année. 27 août si la situation sanitaire
légumes sur une même saison. Thérèse ROBERJOT (CLP) le permet.

71D15 - V1
 16 ACTU CHALONNAIS Lundi 20 juillet 2020

Les Bordes Conseil municipal

Budget, impôts, circulation :

le conseil s’est mis en marche
Bien qu’endeuillé par le
décès, début juin, de Ma-
rie-France Galmiche, con-
seillère municipale et
ancienne maire des Bor-
des, le conseil municipal
du village a permis de
mettre en ordre de marche
la mandature qui s’ouvre.
■ Annulation
de délibérations
Maire de 2010 à 2020, Marie-
France Galmiche avait souhai-
té passer la main en douceur à
Jean-Michel Le Méchec, nou-
veau maire, en restant con-
seillère municipale pour
l’épauler dans ses premiers
pas. Mais la maladie en a déci-
dé autrement, puisque l’an-
cienne maire s’est éteinte dé-
but juin. C’est donc un conseil
municipal un peu particulier
qui s’est déroulé aux Bordes,
en commençant par l’annula-
tion des délibérations prises le
4 juin, en raison du décès de
Marie-France Galmiche. De
nouveaux délégués aux diffé-
rentes commissions commu-
nales, mais également au Sivos
ont été élus.
■ Budget principal 2020
Les élus ont voté un budget
de 80 000 € pour les investisse-
ments de la commune en
2020.
■ Des taux d’impôts stables
Le taux des taxes locales
L’aire de jeux pour enfants, en bord de Saône, pourrait voir fleurir d’autres aménagements voisins.
Photo JSL/Émilie SCHORR
d’imposition reste stable. À sa-
voir 5,74 % pour le foncier bâti
et 18, 39 % pour le foncier non
bâti.
■ Indemnités des élus
Les élus ont voté en faveur de
la revalorisation de leurs in-
demnités, fais ant suite à
l’amendement adopté par la
commission des lois du Sénat,
le 2 octobre 2019.
■ Signalisation de voirie
Le conseil a accepté la pro-
position du nouveau maire de
remplacer deux priorités à
droite par des panneaux
“stop”, pour améliorer la sécu-
rité routière. Ces deux change-
ments sont prévus au niveau
de la rue du Pont et de la route
de Saunières. Une demande à
la Direction des routes et in-
frastructures sera prochaine-
ment faite en ce sens.
■ Abandon d’ordures
et autres objets
En raison de la négligence de
certains, notamment en bord
de Saône, il est décidé de
« rappeler à toute personne
l’interdiction de déposer des
déchets et autres en dehors des
endroits destinés à cet effet sur
la commune ». Les élus sou-
haitent la mise en place de
panneaux afin de signaler cet-
te interdiction, mais aussi de
rappeler que le dépôt sauvage
d’ordures peut être puni d’une
amende s’élevant à 450 €
maximum.
■ Achat d’un bien immobilier
Le conseil a évoqué son inté-
rêt quant à l’achat d’une mai-
son, route de Saunières, esti-
mée à 39 000€. Les
transactions sont en cours. Si
l’achat a bien lieu, cette mai-
son sera mise en location
après réalisation de travaux de
Dans la continuité
du précédent mandat
Jean-Michel Le Méchec,
le nouveau maire des
Bordes. Photo JSL/Émilie SCHORR
Jean-Michel Le Méchec, le
nouveau maire des Bordes, a à
cœur de rester dans la conti-
nuité du travail déjà réalisé
lors du précédent mandat. À
savoir poursuivre les aména-
gements du bord de Saône
afin d’en faire un lieu de ren-
contre privilégié entre habi-
tants. L’accent sera mis sur la
pérennité des installations en
raison du risque d’inondation.
Le maire envisage le rempla-
cement des bancs en bois,
mais ces travaux ne font pas
partie du budget 2020.
mises aux normes.
■ Manifestation de fin
d’année
Le repas des Anciens sera or-
ganisé le 6 décembre 2020.
Émilie SCHORR (CLP)

Saint-Martin-en-Bresse Commerce

La Maison de la presse change de main

En place depuis janvier 2013, Co- c’est une reconversion, puisqu’il a
rinne Vion, tenancière de la Maison été 16 ans agent communal au servi-
de la presse et tabac de Saint-Mar- ce technique. Il assurera les mêmes
tin-en-Bresse, a cédé la place, de- services que ceux déjà en place à la
puis juillet, à Franck Legros. Pour Maison de la presse, avec les mêmes
Corinne, ces sept années et demie horaires, et mettra en place un
furent riches en expériences humai- rayon avec des articles pour les che-
nes. Désormais, changement de cap vaux. Pour l’aider à la vente, il s’ad-
avec la fonction de remplaçante bu- joindra les services d’Eva, sa belle-
raliste et le début d’une carrière de fille, ex-manager chez Mac Do.
couturière, en tant qu’autoentrepre- L’autre projet du nouveau gérant
neuse. serait de mettre en place un relais de
distribution de colis.
Un peu plus de services MÉJO (CLP)
qu’auparavant
Le nouveau tenancier du fonds de Corinne Vion (au centre) cède la
commerce, Franck Legros, habite Maison de la presse à Franck Legros,
Diconne. Cela fait deux ans qu’il qui sera secondé, en temps partiel,
était en contact avec Corinne pour par sa belle-fille, Eva.
l’éventuelle reprise. Pour lui aussi Photo JSL/MÉJO

71D16 - V2
Lundi 20 juillet 2020
Burnand Municipalité
Le maire René Roussillon mène
« une gestion collégiale »
Un premier mandat de maire pour René Roussillon.
Photo JSL/Catherine RENAUD
Lorsque René Roussillon s’est
installé définitivement à Burnand
en mars 2017, rien ne le prédesti-
nait à devenir le maire de cette
commune. En prenant sa retraite,
il ne s’imaginait pas rester inactif,
mais pensait plutôt « aller vers une
association type ONG ».
Des élections complémentaires
l’ont fait rentrer au conseil munici-
pal, avec lequel il a travaillé pen-
dant 18 mois. Au moment de la
préparation des élections, il s’est
demandé s’il allait poursuivre cet
engagement dans la vie municipa-
le. Cela est devenu une évidence
lorsqu’avec ses colistiers, ils ont
décidé de sortir des chemins tradi-
tionnels de fonctionnement :
« Nous menons une gestion collé-
giale pour un maximum de prises
de décision et ne souhaitons pas
que le pouvoir soit détenu par une
seule personne », explique-t-il.
« Nous voulons écouter,
partager et agir dans
l’intérêt général »
Cette commune rurale de 125
habitants n’a pas beaucoup de
moyens financiers, par consé-
quent, les membres du conseil mu-
Sennecey-le-Grand
Collecte de sang du mercredi 22 juillet :
la prise de rendez-vous est obligatoire
Une nouvelle col-
lecte de sang est
organisée le mer-
credi 22 juillet,
de 8 heures à
12 h 30, dans la
s a l l e To u l o n -
geon, à côté de
l’église. Compte
tenu du contexte
sanitaire, la pri-
se de rendez-
vous est obliga-
toire. Les
besoins sont im-
portants. Pour
participer, il faut
s’inscrire sur le Kévin, 25 ans, donnait pour la première fois
site : donde-
sang.efs.sante.fr son sang en janvier, entraîné par son oncle,
Collation offerte. donneur averti. Photo JSL/Isabelle GUILLAUME
71D17 - V1
nicipal n’auront d’autres objectifs
que ceux de la gestion courante et
de l’entretien de la commune et du
patrimoine local. « Nous voulons
écouter, partager et agir dans l’in-
térêt général », déclare René Rous-
sillon.
L’équipe municipale compte
sur le soutien des habitants
et associations
N’ayant pas de cantonnier, le
maire et son équipe souhaitent sol-
liciter les habitants pour l’entre-
tien des abords des rues, et feront
appel à une société extérieure
pour les travaux plus conséquents.
« Nous pouvons également comp-
ter sur le soutien des associations
du village, par exemple la société
de chasse entretient les chemins
forestiers deux fois par an, et l’As-
sociation de défense de l’environ-
nement et du patrimoine de Bur-
nand (ADEPB) assure
l’animation culturelle », affirme le
nouveau maire. Lui qui, enfant, a
passé toutes ses vacances dans la
maison familiale à Burnand, se re-
trouve aujourd’hui, à 67 ans, à la
tête de cette nouvelle charge com-
munale.
Catherine RENAUD (CLP)
ACTU CHALONNAIS 17
Tournus Art
Deux artistes exposent au
sein de l’église Saint-Valérien
Basés à Saint-Etienne (42), les
artistes plasticiens et designers
Marion Darregert et Emmanuel
Louisgrand ont relevé le challen-
ge, donné par l’Espace tournu-
sien d’art contemporain, de créer
une exposition en quelques mois
pour l’église Saint-Valérien.
À découvrir jusqu’au 10 août.
L e lieu et le challenge ont séduit
les artistes Marion Darregert
et Emmanuel Louisgrand. Ils ont
dû créer une exposition pour l’égli-
se Saint-Valérien et ce en quelques
mois. Un lieu qu’ils ont pu visiter Découvrez un monde aquatique créé pour le lieu par Marion Darregert et
en février, sans l’avoir revu par la Emmanuel Louisgrand (à gauche sur la photo). Photo JSL/Isabelle GUILLAUME
suite en raison du confinement. Il
leur a fallu travailler à partir de nir compte de la lumière, des re- bien, ils ont fait la même école
leurs souvenirs et à distance l’un flets, à en jouer. Marion Darregert d’art à plusieurs années d’écart.
de l’autre. Ils ont utilisé l’atelier témoigne : « Il y a quelque chose Ayna, coordinatrice pour l’Espa-
d’Emmanuel pour faire leur réali- de très gestuel ici, avec pour base ce tournusien d’art contemporain
sation sur le thème “aquatique” à des outils de ferrailleurs, du trem- se réjouit : « C’est un cadeau pour
taille similaire : 5 mètres par page de papiers dans des pots de Tournus ». Elle tient à ce que des
20 mètres. Leur « installation ar- quincaillerie (colorant, javel etc). artistes qui portent un engage-
tistique » multiforme repose sur Nous sommes arrivés à une ligne ment et l’envie de surprendre
un côté pictural, de la peinture, du d’horizon avec des paysages la- soient présents, pour prouver que
volume en sculpture. tents, un côté vivant et suggestif à « l’art contemporain, ce n’est pas
Se saisir d’un lieu qui a une his- partir de matières brutes ». n’importe quoi ». Accueil possi-
toire pour faire entrer de l’art con- On peut suivre le paysage au fil ble de dix personnes en simultané
temporain, l’idée est actuelle et de l’eau à travers cette exposition. dans le lieu jusqu’au 10 août.
BonnesAdresses
séduisante. Il fallait parvenir à te- Les deux artistes se complètent Isabelle GUILLAUME (CLP)
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 18 ACTU BRESSE
Cuisery Danse
La Veurdée lance son école
de breakdance à la rentrée
L’association d’arts et
traditions populaires
diversifie ses activités
avec l’ouverture d’une
école de breakdance,
discipline hip-hop qui
fera son entrée aux
Jeux olympiques 2024.
Avis aux jeunes…
L e chapeau remplacé par la cas-
quette, le complet veston par
un combi jogging et tee-shirt, et les
sabots par des baskets ? Pas tout à
fait, quoique. Connue pour perpé-
tuer les arts et traditions populai-
res de la Bourgogne du Sud et de la
Bresse depuis près de 20 ans, à tra-
vers des spectacles, des échanges,
ou son festival international de fol-
klore, la Veurdée se lance dans…
la breakdance !
Grâce aux JO,
une occasion
de se diversifier
L’association a en effet décidé
d’ouvrir, à la rentrée de septembre,
une école dédiée à l’enseignant de
cette discipline hip-hop, caractéri-
sée par ses mouvements de corps
saccadés, son aspect acrobatique
et ses figures au sol. Voilà plus d’un
an et demi que l’idée trotte dans la
tête des responsables. Soit au mo-
ment où cette danse urbaine a été
retenue pour figurer au program-
me des Jeux olympiques de 2024 à
Paris. « On s’est dit qu’il fallait sau-
ter sur l’occasion pour diversifier
nos activités, explique le président
Un spectacle sur l’épopée
napoléonienne en projet
C’est encore une nouvelle
corde à son arc. La Veurdée
s’est lancée depuis deux ans
dans les danses historiques,
à savoir celles comprises
entre la Renaissance et les
années 1940. Ainsi en col-
laboration avec des élèves
de 3 e du collège des Dîmes,
de Cuisery, l’association a
monté en 2018 un grand
spectacle pour le 100 e anni-
versaire de l’Armistice de la
Première Guerre mondiale.
Il a été rejoué, avec succès,
l’an dernier, toujours à Cui-
sery. « Il y avait 80 costu-
mes, avec des robes crinoli-
ne et des robes charleston,
c’était superbe », retrace le
président Alain Eynard.
Forte de cette expérience,
Le président de la Veurdée, Alain Eynard (à gauche, cheveux blancs et lunettes, en train d’applaudir), a assisté
au festival de hip-hop organisé à Louhans en février dernier. Photo d’archives JSL/Gaëtan BOLTOT
} Ça aurait de la gueule si un jeune de
Cuisery participait un jour aux JO ~
Alain Eynard, président de la Veurdée
de l’association, Alain Eynard. qui fait fureur à Louhans.
D’autant plus qu’il y a un vrai en-
gouement pour la breakdance. » À partir de 6 ans
En témoignent, localement, des
cours qui attirent de nombreux Pour ouvrir son école à Cuisery,
jeunes, et un festival de « battle » la Veurdée a trouvé un jeune pro-
puyant sur le 200e anniver-
saire de la mort de Napolé-
on (en 2021, Ndlr), on
monte un spectacle sur son
épopée, explique Alain Ey-
nard. On a déjà organisé
des stages pour apprendre
les danses de l’époque,
mais à cause de la crise
sanitaire on a dû stopper
les répétitions. » Elles re-
prendront bientôt, pour
concrétiser le spectacle
l’année prochaine. D’abord
La Veurdée explore désormais à Cuisery, « et ailleurs si
différentes époques de possible ». Là encore, les
l’histoire, à travers la danse et petites mains de l’associa-
les costumes. Photo JSL/La Veurdée tion s’activent pour confec-
tionner les costumes qui
l’association a décidé de font toujours leur petit effet
poursuivre avec les danses auprès du public.
historiques. « En s’ap- G. B.
Lundi 20 juillet 2020
Et aussi de la
danse de salon
Désireuse de diversifier ses
activités au maximum, la
Veurdée se lance aussi dans
l’enseignement de la danse
de salon. Une discipline qui,
contrairement à la breakdan-
ce, s’adresse plus particuliè-
rement aux adultes. Les
cours seront dispensés à par-
tir de septembre par Lauria-
ne Saint-André Eynard, la
fille des responsables de l’as-
sociation. Après avoir fait ses
études dans la viticulture et
l’œnologie, Lauriane s’est ré-
orientée pour devenir profes-
seure de danse. Elle se forme
actuellement dans le but
d’obtenir ses certifications et
ses diplômes pour pouvoir
enseigner la danse de salon
aux débutants.
fesseur agréé, issu de la compagnie un jour aux Jeux olympiques. »
Flex Impact, de Chalon-sur-Saô-
ne. « L’école s’adresse à tous, à par-
tir de 6 ans. Il y aura trois groupes,
Pour 2024 c’est peut-être un peu
juste, mais pour 2028, qui sait ?
Gaëtan BOLTOT
en fonction de l’âge et du niveau »,
présente Alain Eynard. À raison CONTACT Par téléphone au
d’une heure de cours par semaine. 03.85.51.71.21 ou 07.68.85.52.79.
L’adhésion s’élèvera à environ
220 € pour l’année. « On espère PRÉCISION On entend et lit
démarrer le 1er septembre », préci- communément « le » breakdan-
se le président, qui lance un appel à ce. Le dictionnaire précise cepen-
tous les jeunes intéressés avant de dant qu’il s’agit d’un nom fémi-
conclure : « Ça aurait de la gueule nin, d’où « la » breakdance dans
si un jeune de Cuisery participait cet article.
Festival de folklore 2021
Annulé cette année en rai-
son de la crise sanitaire,
le festival international de
folklore, mis sur pied en
2015 par la Veurdée, sera
de retour en 2021. L’asso-
ciation fêtera alors ses 20
ans d’existence. Pour l’oc-
casion, elle aimerait frap-
per un grand coup. « On
essaie d’inviter un groupe
argentin, de folklore et de Depuis 2015, la Veurdée fait
tango, rencontré lors d’un venir le folklore du monde en
festival en Roumanie l’an- Bresse. Photo JSL/archives David
née dernière, explique SEURE
Alain Eynard. Ils sont en-
viron 30 danseurs sur scène, et nous plongent entre
autres dans les bas-fonds de Buenos Aires. C’est
fabuleux, magnifique ! » Pour arriver à ses fins, l’asso-
ciation « essaie d’organiser » une tournée, condition
sine qua non pour faire traverser l’Atlantique au
groupe. Une troupe polonaise devrait également être à
l’affiche 2021 du festival de folklore, qui se déroulera
notamment à Cuisery.
71D18 - V1
Lundi 20 juillet 2020 ACTU BRESSE 19

Cuiseaux Nécrologie Sornay

Félicitations à Denis et Odile
René Convert, ancien maire En ce samedi après-mi-
di, Christian Clerc a

de Cuiseaux, est décédé

précédé à l’union de De-
nis Jaillet et d’Odile
Martin en présence de
trois de leurs cinq en-
C’était une figure emblé- f ants. Denis Jaillet,
matique : l’ancien maire 44 ans, né à Saint-Rémy
de Cuiseaux, René Con- est chauffeur routier ;
vert, est décédé dans la Odile Martin, 45 ans,
nuit de vendredi à samedi née également à Saint-
dans sa 85e année. Doté Rémy est agent de pro-
d’un profond humanisme, duction. Les deux
dévoué corps et âme à époux sont domiciliés à
Cuiseaux, il laissera un Sornay et sont dit oui en
présence de leurs fa-
grand vide.
milles respectives et de

I l s’est façonné tout seul, à la

force de son intelligence.
Après avoir eu l’infortune de per-
dre son père dès l’âge de 8 ans en
1943, René Convert issu d’une fa-
mille de cinq enfants a travaillé
d’arrache-pied sa vie durant. En
1952, il entre comme employé de
bureau aux établissements Morey
qu’il n’allait jamais quitter jus-
qu’au terme de sa vie active en
1987.
Petit à petit, René gravit tous les
échelons de la hiérarchie : aide-
comptable, puis comptable avant
que n’éclate la guerre d’Algérie. Il
rejoint l’école des officiers de
Saint-Maixent pour devenir lieu-
tenant, chargé d’assumer des ac-
tions psychologiques concrétisées
par de nombreuses interventions
auprès des populations. Revenu à
la vie civile en 1959, René franchi-
ra un nouveau palier en 1962 en
devenant adjoint du chef de servi-
ce commercial chez Morey.
Une carrière hors normes
Promu cadre commercial en
1965, René Convert devient di-
recteur régional des ventes en
1973, puis directeur national trois
ans plus tard, avant de gravir un
nouveau échelon en 1980 avec le
poste de directeur commercial ad-
joint pour terminer en apothéose
en 1984 en qualité de directeur
commercial pour les unités de
jambons et de saucissons.
Bernard Morey, président-direc-
René Convert était un fervent défenseur de Cuiseaux.
Photo fournie par la famille
teur-général des établissements
Morey, nous avait confié lors
d’une interview : « J’ai une con-
fiance aveugle en René.» Voilà
qui en disait long sur les capacités
d’un homme, lequel avait su fédé-
rer autour de lui un immense élan
de sympathie.
Conseiller municipal
puis maire, il était
dévoué à Cuiseaux
En marge d’une vie profession-
nelle conduite de main de maître,
René Convert, l’enfant de Cui-
seaux, a déployé une énergie de
tous les instants pour sa commu-
ne. Élu municipal de 1989 à 2002,
René Convert a assumé le mandat
de premier magistrat de 1992 à
2001. En 2002, il est élu adjoint,
mais il choisit de démissionner
dans l’année.
René Convert a eu une contribu-
tion déterminante dans l’implan-
tation du groupe Bigard à Cui-
seaux en 1997, un site qui compte
désormais plus de 500 salariés,
mais aussi sur la construction de
la station d’épuration, qui condi-
tionnait l’implantation du groupe.
Fidèle adhérent du comité local
de la Fnaca, membre du comité
de pilotage de Bresse Initiative,
président du centre culturel et so-
cial, René a aussi été premier vice-
président de la communauté de
communes de Cuiseaux de 1989 à
2001.
Ses funérailles religieuses au-
ront lieu mardi 21 juillet à 14 h 30
en l’église de Cuiseaux. À son
épouse, Pascale Fournier, notre
correspondante, ainsi qu’à toute
sa famille, notre journal exprime
ses sincères condoléances.
Michel SYLVAIN (CLP)
leurs témoins. Avec une
autre union célébrée le
même jour, il s’agissait
des deux premiers ma-
riages de l’année dans la
commune. Photo JSL/Patrick DUBOIS
Cuisery Spectacle
Près de 150 spectateurs
au concert de Padam
Guitares, batterie et chants avec Padam. Photo JSL/David SEURE
Samedi soir à l’occasion de la munication, précise que : « Toutes
fête du village, la municipalité de les mesures de sécurité ont été pri-
Cuisery a proposé et financé un ses et respectées pour que cet évé-
concert gratuit sur la place d’Ar- nement se passe dans les meilleu-
mes. À cette occasion, le groupe res conditions possible. À l’entrée,
bressan Padam et sa chanteuse nous avons distribué gratuitement
Camille Orosz ont enchanté les des masques de protection obliga-
quelque 150 spectateurs avec leur toires lors des déplacements sur le
variété française. Jany Chalot, ad- site, du gel hydroalcoolique était à
jointe à la mairie en charge de la disposition et les règles de distan-
commission culture, loisirs, com- ciation étaient mises en place. »

La Chapelle-Thècle
Cyclo-club : la randonnée du 15 août annulée

LACLERGERIE
Malgré la crise sanitaire, le cyclo-club de la Chapelle-Thècle gardait l’espoir
d’organiser cette année sa traditionnelle randonnée du 15 août où l’an
dernier plus de 700 personnes avaient participé ! Mais devant les contrain-
tes gouvernementales, les lourdes directives de la Fédération française de
cyclotourisme et le risque de mise en danger tant des organisateurs que des
S.A.R.L.
participants, le président Jean-Paul Geniaux et les membres du cyclo-club CHAUFFAGE CENTRAL TOUT SYSTEME
de la Chapelle-Thècle ont décidé, la mort dans l’âme, d’annuler la randonnée (fuel - bois - gaz naturel - gaz propane - granulés de bois)
du 15 août.
Depuis le déconfinement, le cyclo-club de la Chapelle-Thècle a repris ses • SANITAIRE • CLIMATISATION
ES-VENTE
différentes sorties les mardis, jeudis et dimanches à 8 heures en tenant • TRAITEMENT D’EAU SERVICE APR
190411700

compte des précautions édictées par la fédération. Les cyclos vont donc se IT
focaliser sur la fin de saison en diversifiant les sorties plus ou moins • ENERGIES RENOUVELABLES DEVIS GRATU
(solaire - géothermie - aérothermie)
éloignées.
12 route de Sornay - LOUHANS - 03 85 75 02 41
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71D19 - V1
 20 ACTU BRESSE Lundi 20 juillet 2020

Devrouze Politique
Saint-Germain-du-Bois
La route de Chalon, la D24,
coupée dès ce lundi Sabine Doms, une nouvelle
maire déjà très active
S ecrétaire dans un centre
de formation agricole
pour adultes à Montmorot,
Sabine Doms a été élue maire
de Devrouze le 25 mai der-
nier.
Cette femme de 55 ans habi-
te la commune depuis 2015 où
sa résidence secondaire est de-
venue sa résidence principale.
Elle a été élue maire sans pro-
blème mais reconnaît que la
période entre le 15 mars, date
de l’élection du conseil muni-
La route sera coupée à partir du monument aux morts en cipal, et le 25 mai, jour d’ins-
direction de la route de Chalon. Photo JSL/Patrice LEBLOND tallation du conseil, a été une
période compliquée : « On
La route de Chalon (D 24) va être refaite et renforcée dès était élus mais on ne pouvait
ce lundi, à partir du monument aux morts et sur une travailler à cause du confine-
longueur de 700 mètres jusqu’à la hauteur des établisse- ment. Heureusement, on a pu
ments de matériel agricole Gauthier. Ces travaux font suite gérer les affaires courantes en
à ceux qui ont affecté la route comme la réfection des accord avec le maire sortant,
canalisations d’assainissement, et l’enfouissement des Guy Limoges, et tout s’est bien
lignes électriques et télécom… Le coût des travaux est de
passé. Depuis le 25 mai, on
129 000 € TTC entièrement pris en charge par le Départe-
ment. Une déviation sera mise en place par Serley, Mer- s’efforce de rattraper le re-
vans et Devrouze, par les départementales 970 et 996. Les tard. »
travaux sont prévus pour durer toute la semaine jusqu’au Sauf avis contraire de la pré-
vendredi 24 juillet; la circulation doit redevenir normale à fecture, la Marche gourmande
partir du samedi 25 juillet, sauf interruption des travaux prévue fin août est mainte-
pour intempéries. nue. Sabine Doms, la nouvelle maire de Devrouze.
Patrice LEBLOND (CLP) Photo JSL/Patrice LEBLOND

La Frette Commerce Mervans Association

La commune compte L’Amicale des anciens combattants liquide sa

un nouvel électricien trésorerie avec deux dons à des associations
Lors de leur dernière as-
semblée générale qui s’est
tenue en février, les mem-
bres de l’Amicale de l’asso-
ciation des anciens combat-
tants et victimes de guerre,
ont décidé vu la baisse no-
toire de l’effectif et surtout
l’augmentation de la moyen-
ne d’âge, de dissoudre l’ami-
cale.

1 200 € pour les anciens

À 30 ans, Allan Matringe vient de s’installer à son compte.
Photo JSL/Guy CATTIN
Depuis quelques semaines, la
commune accueille une nouvelle
entreprise, AC électricité, créée
par Allan Matringe. Ce jeune
homme de 30 ans a vécu à Tho-
non-les-Bains, en Haute-Savoie. Il
a obtenu son BEP d’électro tech-
nique et son BAC de microtechni-
cien. Après ses études, il a tra-
vaillé dans plusieurs entreprises
de la région en se diversifiant no-
tamment avec la soudure au laser.
Comme beaucoup d’autres fron-
taliers, il a mis le cap sur la Suisse
pour y travailler plusieurs années.
Ces parents étant venus vivre en
Bresse, plus précisément au ha-
meau de la Varenne, à La Frette, il
les a suivis. En ce début d’année,
juste avant la période de confine-
ment, il a décidé de voler de ses
propres ailes en devenant électri-
cien généraliste et en s’installant
route de la Boulée pour tout dé-
pannage, installation électrique et
de climatisation réversible, etc.
Guy CATTIN (CLP)
CONTACT 03.85.22.70.00
ou 06.88.34.50.02
et les écoliers
Cette décision entérinée
par la préfecture, le prési-
dent, Roger Béalle, à la tête
de cette association depuis
plus de 20 ans, a reçu jeudi à
son domicile Jean-Luc Nal-
tet, maire de la commune,
afin de lui remettre un chè-
que de 960 € au profit du
centre communal d’action
sociale et un autre de 240 €
pour la coopérative scolaire, Le drapeau de la section a été remis à la municipalité
comme cela avait été décidé par Roger Béalle. Photo JSL/Didier POIROT
par lors de la dernière as-
semblée générale. « On fait ticipé à toutes les cérémo- Par la même occasion, il a
un don au CCAS pour les nies officielles, il est donc remis au maire le drapeau
anciens de la commune et à normal de récompenser cet- de la section afin qu’il soit
la coopérative scolaire car te école », a commenté Ro- en lieu sûr à la mairie.
les jeunes de l’école ont par- ger Béalle. Didier POIROT (CLP)

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Lundi 20 juillet 2020 ACTU PRÈS DE CHEZ VOUS 21

Vendenesse-lès-Charolles Insolite

La mésaventure de Romario,
petit veau tombé dans un gouffre
Les secours ont redou-
blé d’effort il y a quel-
ques jours pour sauver
Romario, un petit veau
tombé dans un gouffre
au milieu d’un pré, à
cause d’un phénomène
géologique localisé. Un
sauvetage impression-
nant.

S amedi 11 juillet, Joël

Vannier, éleveur à Ven-
denesse-lès-Charolles, fait
sa visite matinale auprès de
ses bêtes pour s’assurer que
tout va bien. Sur ses terres,
situées au hameau de
Chaugne, il se rend rapide-
ment compte qu’un petit
veau manque à l’ap-
pel. C’est Romario. « Sa
mère n’avait pas été tétée
depuis un moment. Il y
avait un problème », se
souvient l’éleveur.

Coincé à trois mètres

de profondeur
D’instinct, il se dirige tout
de suite vers un endroit
précis du pré, qu’il sait par-
semé de pièges. « J’avais
connaissance d’un petit
trou sur le terrain, mais pas
de cette taille. Il ne pouvait
être que dedans. C’est déjà
arrivé trois fois en huit ans,
mais dans des trous d’1 ou
1,5 m de profondeur. Je
récupérais facilement les
bêtes, assure Joël Vannier.
De l’eau coule sous ce pré,
ça fait fondre les couches
de calcaire qui sont dans le
sol. Puis ça creuse et ça
peut s’effondrer à tout mo-
ment », analyse-t-il (lire par
ailleurs).
Des amis et les pompiers
à la rescousse
L’éleveur entend meugler
le petit bovin. Romario est
bien là, il appelle sa mère
mais reste invisible en sur-
face. Il y a des orties et une
croûte de terre tout autour
de l’orifice. « C’est en mar-
chant sur ce creux que le
veau est passé à travers ».
L’éleveur se trouve bien
démuni pour extraire le
veau de 250 kg, tombé dans
cette cavité d’une profon-
deur d’environ trois mètres.
Sans l’équipement adéquat,
Joël Vannier appelle des
amis et se résout à contac-
Le veau est hissé avec précaution. Photo fournie par C.E DELORME
ter les pompiers. Son voisin ture calme, Romario s’est
arrive avec un engin de laissé faire. À l’air libre, il
levage télescopique. « On a est tout de suite allé près de
élargi le trou avant d’y des- sa mère. Indemne, il a re-
cendre avec l’échelle des pris sa vie champêtre paisi-
pompiers. Nous avons san- blement. « Il a dû rester pas
glé le veau et l’opération a mal de temps dans le
pu se faire aisément », ras- trou », suppose l’éleveur.
sure l’éleveur. Son sauvetage a duré près
Le petit ruminant a été de deux heures. Le sauvetage se termine bien. Le veau de Joël Vannier va
hissé en douceur. D’une na- Laurence RIVAT (LP) regagner la pâture sous les yeux de ses sauveteurs. Photo DR
Un phénomène géologique très localisé
Pour bon nombre d’habitants, la mésaventure de Romario à
Vendenesse-lès-Charolles n’est pas étonnante. Elle se produit
régulièrement depuis de nombreuses années. Henri Bonnot,
géologue à la retraite domicilié à Saint-Bonnet-de-Joux, a son
avis sur la question. Selon lui, la formation du trou du ha-
meau de Chaugne serait liée à la géologie locale. Elle serait
due à un banc de calcaire à gryphées (du nom des fossiles
qu’il contient) orienté nord-sud depuis Ozolles et qui passe
par Montchalon, Sommery et Chaugne, sur une largeur d’en-
viron 200 mètres, en affleurant à la surface. « Il n’y a pas
qu’un ruisseau, mais plusieurs venant de l’est (Beaubery), qui
rencontrent le calcaire en souterrain. Sur ce secteur, le cours
d’eau devient invisible en limite du hameau de Chaugne »,
précise Henri Bonnot. Lorsqu’une partie du réseau calcaire Le trou où l’eau entre en terre à Chaugne. Photo JSL/Jean-Michel JEANNET
est proche de la surface, la voûte peut s’effondrer, créant ainsi
une cavité. Ces fosses sont périodiquement repérées et déclarées par les éleveurs locaux. Le phénomène est bien connu des
spéléologues. « En période de fortes précipitations, lorsque le réseau souterrain est saturé, on peut même voir apparaître
après quelques heures des exutoires, voire des jaillissements d’eau dans les prés, avant que l’eau ne reparte en souterrain »,
détaille Henri Bonnot. Si l’on consulte la carte géologique du bureau de recherches géologiques et minières de la région, les
différentes zones géologiques apparaissent parfaitement, et particulièrement cette bande calcaire d’Ozolles à Vendenesse-lès-
Charolles.

71D21 - V1
22 ACTU LE FAIT DU JOUR

FRANCE MONDE ÉPIDÉMIE DE COVID-19 Son port devient obligatoire dans les lieux publics clos ce lundi

Jamais sans mon masque

À partir de ce lundi, Finistère, département où le nom-
n’oubliez pas votre masque. bre de testés positifs au Covid est
Impossible de faire vos en hausse.
courses dans un magasin,
de rentrer dans une salle de ■ Pourquoi pas
sport ou d’aller retirer dans les bureaux ?
de l’argent dans une banque Le fonctionnement interne des
si vous n’en portez pas. Avec entreprises relève du droit du tra-
un objectif : éviter que l’épi- vail et plus particulièrement des rè-
gles en matière de santé au travail,
démie de Covid-19 reparte.
précise la Direction générale de la

C’ est parti pour le masque obli-

gatoire. À partir de ce lundi,
les règles changent, avec un objec-
tif : limiter la circulation du Sars-
Cov-2 qui rebondit dans plusieurs
régions.
■ Dans quels lieux ?
Le port du masque devient obli-
gatoire dans les commerces (ma-
gasins de vente et centres commer-
ciaux) et dans les marchés
couverts. Sont également concer-
nées les administrations et les ban-
ques. Les bureaux des entreprises
comme des administrations sont
concernés seulement quand ils re-
çoivent du public (clientèle ou usa-
gers).
Ces lieux s’ajoutent à ceux où il
s’imposait déjà depuis le déconfi-
nement : transports, salles de spec-
tacle, musées, lieux sportifs clos…
Pour aller faire du sport, la démar-
che est la même que quand vous
allez au restaurant, explique le mi-
nistère des Sports : dans les restau-
rants « on entre, circule et sort
avec le masque, que l’on enlève
uniquement pour manger.
Dans les salles de sport, on ne
l’enlèvera qu’au moment de faire
du sport et on le portera le reste du
temps ». Depuis le 16 juillet, le port
du masque est déjà obligatoire éga-
lement sur les tous les marchés
(même en plein air) d’une trentai-
ne de communes touristiques du
Santé.
De nombreuses normes sanitai-
res et mesures de restrictions régis-
sent déjà la vie dans les entreprises
depuis la sortie du confinement.
Elles visent notamment à encou-
rager le télétravail et imposent un
respect strict des mesures d’hygiè-
ne et de la distanciation physique.
Lorsque celle-ci ne peut être res-
pectée, le port du masque grand
public est d’ores et déjà obligatoire.
■ Qui doit le porter ?
« Toute personne âgée de 11 ans
ou plus », selon le décret paru sa-
medi au Journal officiel.
À partir de ce lundi, il ne sera plus possible de rentrer dans
■ Quelle sanction ? un magasin sans porter de masque. Photo PQR.
Faute de masque, vous ne pour-
rez pas rentrer dans l’établisse- les, à ce que des stocks suffisants En juin, c’était au tour de l’Organi-
ment concerné. C’est une condi- soient disponibles sur les lieux tou- sation mondiale de la Santé de fai-
tion d’accès à l’établissement. ristiques. re la même recommandation. Et
En cas de non-respect, vous vous début juillet, 239 scientifiques du
exposez au risque d’une « contra- ■ Quels contrôles ? monde entier écrivaient une lettre
vention de 4 e classe », soit « Il revient aux responsables des pour pointer le risque de transmis-
135 euros. établissements recevant du public sion du virus dans l’air, notam-
de mettre en place cette mesure », ment dans les lieux clos.
■ Quels masques ? explique le ministère de la Santé. Un argument supplémentaire
Ce sont les masques grand public pour le port du masque dans les
qui sont obligatoires dans les espa- ■ Quelle efficacité ? lieux fermés, dans lesquels, pointe
ces clos. Vérifiez qu’ils sont bien Dès avril, l’Académie de médeci- le ministère de la Santé, « la pro-
homologués pour qu’ils soient effi- ne recommandait la généralisa- miscuité et la densité de popula-
caces contre le virus. tion du port du masque « afin de tion empêchent le respect de la dis-
L’État prévoit une distribution limiter le risque de transmission di- tanciation et l’absence de
gratuite de masques pour les popu- recte du virus par les gouttelettes ventilation efficace peut favoriser
lations les plus précaires. Il tra- projetées à l’occasion de la parole, la création d’aérosol. »
vaille aussi, avec les autorités loca- de la toux et de l’éternuement ». Élodie BÉCU

QUESTIONS À
« La même règle pour tout le monde »
Jacques Creyssel,
délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution.
Comment va se passer concrètement l’obligation du port ques en tissu, et étrangers
du masque dans les commerces ? pour les masques chirurgi-
« C’est très simple. À partir de ce lundi, vous ne pourrez pas caux. »
rentrer dans une enseigne ou un magasin pour faire vos
courses si vous n’avez pas un masque sur la figure. Si vous Que va changer pour vous
avez oublié votre masque, on vous offrira la possibilité la généralisation de l’obli-
d’aller en acheter à l’accueil du magasin. Cette obligation est gation alors que certaines Photo DR
indispensable pour protéger nos collaborateurs et nos enseignes l’imposaient
clients. » déjà ?
« Nous sommes favorables à cette mesure, car la règle
Y a-t-il suffisamment de masques ? devient la même pour tout le monde. Par ailleurs, nous avons
« Il n’y a aucun souci de ce côté-là. Nous avons plusieurs observé un certain relâchement dans le comportement des
centaines de millions de masques disponibles, soit chirurgi- clients. Instaurer une obligation permet de rappeler l’impor-
caux, soit en tissu. Acheter est notre métier. Dès que nous tance de cette protection. Et avoir un texte de loi, assorti
avons été autorisés à le faire, en mai, au moment du d’une sanction, est pour nous un soutien. Car nous pouvons
déconfinement, nous avons constitué des stocks et mis en l’opposer aux clients qui seraient réfractaires à la mesure. »
place des flux avec des producteurs français pour les mas- Propos recueillis par Élodie BÉCU

SAO22 - V1
 Lundi 20 juillet 2020 23

e MASQUE OBLIGATOIRE DANS CHRONOLOGIE

CORONAVIRUS LES «LIEUX PUBLICS CLOS» ■ D’inutile à obligatoire
La doctrine de l’exécutif sur le port du masque grand public a
Où le masque était-il déjà obligatoire avant le 20 juillet ? changé du tout au tout depuis le début de l’épidémie.
En mars : pas utile
Transports publics - 6 mars : « L’usage du masque n’est pas recommandé et pas utile »
Gares, trains (bus, métros, tramways,…) (Olivier Véran, ministre de la Santé).
- 19 mars : « Un masque c’est une technique, c’est réservé à des
Bars et restaurants soignants » (Jérôme Salomon, directeur général de la Santé).
Aéroports (si on se déplace à l’intérieur) En avril : recommandé
- 22 avril : L’Académie de médecine recommande le port du
Taxis, VTC Centres de vacances
masque : « Nous encourageons le grand public, s’il le souhaite, à
porter des masques » (Jérôme Salomon).
En mai : vente et première obligation
Salles des fêtes, - 4 mai : les masques sont en vente dans les magasins.
de spectacles Bibliothèques - 11 mai : le port du masque devient obligatoire dans les transports.
En juillet : obligatoire dans les lieux clos
Cinémas, musées Lieux de culte - 14 juillet : « J’ai demandé qu’on passe une étape au gouvernement
et je souhaite que, dans les prochaines semaines, on rende obliga-

Hôtels Etablissements toire le masque dans tous les lieux publics clos », annonce Emma-
sportifs couverts* nuel Macron.
- 20 juillet : date effective de l’obligation du port du masque dans les
Salles de jeux Chapiteaux
lieux clos recevant du public.

Garderies, écoles, Refuges de montagne

centres de formation
} Cette mesure a l’avantage
+ 7 communes de Mayenne, des îles du Finistère d’uniformiser les pratiques et de clarifier
et Saint-Ouen le message à l’égard des clients,
pour que le port du masque soit bien
respecté et s’impose comme
À partir du 20 juillet 2020 une nouvelle habitude. ~
masque obligatoire aussi dans... Yohann Petiot,
directeur général de l’Alliance du commerce

AILLEURS DANS LE MONDE

Commerces,
centres commerciaux
€ Banques
Sanction pour non-respect de
de l’obligation de porter un masque
*lors des déplacements dans l’établissement mais pas pendant
l’activité sportive. Sources: médias, gouvernement.
Avec l’été, les Français se relâchent…
Deux mois après le déconfinement, ce n’est
pas le moment de baisser la garde. Avec
l’été, les Français se relâchent sur les mesu-
res barrières, mais le virus est toujours là.
La situation sanitaire en France, après plu-
sieurs semaines de recul puis de stabilisa-
tion de l’épidémie, inquiète les autorités.
Olivier Véran, le ministre de la Santé, a
évoqué la semaine dernière « des signaux
faibles de reprise épidémique dans certains
hôpitaux parisiens ». La Mayenne a été
placée en situation de vulnérabilité élevée,
et la Gironde en vulnérabilité modérée. En
Bretagne, les cas testés sont en hausse.
Ce week-end, c’est des Vosges qu’est venue
une nouvelle alerte avec deux clusters iden-
tifiés, dont l’un dans une maison d’accueil
spécialisée (Mas) de Mattaincourt, où 20
résidents et huit employés ont été testés
positifs. L’autre fait état de sept cas positifs,
Administrations
Marchés couverts
Amende
135 €
à la suite d’un rassemblement familial de 49
personnes. D’autres tests sont encore en
cours.
« Alors que l’augmentation du nombre de
nouveaux cas est diffuse sur le territoire, on
constate globalement une augmentation
du nombre de consultations SOS Méde-
cins, des passages aux urgences, des nou-
veaux cas admis en réanimation et de clus-
ters », note aussi la Direction générale de la
Santé.
Santé Publique France, enfin, dans son
dernier bulletin épidémiologique hebdo-
madaire, note une hausse de l’incidence
des cas de Covid-19 en France : « La pro-
gression de la transmission du virus se
confirme. En dehors de la Mayenne, la
progression demeure cependant modérée
et donc maîtrisable par l’application stricte
des mesures par chacun de nous ».
Johnson espère un retour
à la normale… pour Noël
Le monde n’en a pas fini avec le Covid-19. Alors que la barre des
600 000 morts a été franchie (dont 100 000 lors des trois dernières
semaines), ce sont désormais 14 millions de personnes qui sont
officiellement contaminées.
Comme en France, les autorités de Hong Kong, où la situation est
jugée « critique », s’apprêtent à rendre obligatoire le port du
masque dans les lieux publics clos et à obliger une partie des
fonctionnaires à télétravailler. Barcelone a vu un triplement de
ses cas en une semaine et recommande aux gens de rester chez eux
alors que la France envisage de fermer à nouveau ses frontières
avec l’Espagne. En Grande-Bretagne, le Premier ministre Boris
Johnson a prévenu qu’il n’utiliserait qu’en dernier ressort la carte
du reconfinement. Il espère un retour à la normale « pour Noël »
malgré de vives craintes sur une deuxième vague. Les États-Unis
restent le pays le plus touché tant en nombre de morts que de
contaminations confirmées (140 120 décès pour 3,7 millions de
cas), et connaissent depuis plusieurs semaines une flambée des
infections dans le sud et l’ouest. Le virus continue aussi de faire
des ravages en Amérique centrale où les hôpitaux sont au bord de
l’effondrement et les protestations de soignants se multiplient.
ET AUSSI
■ En Allemagne, une « fête corona » dégénère
Trente-neuf personnes ont été arrêtées dans la nuit de samedi à
dimanche pour avoir attaqué des policiers qui tentaient de contenir
une rixe lors d’une fête en plein air rassemblant des milliers de jeunes
dans le centre de Francfort. Une « pluie de bouteilles » s’est abattue
sur les forces de l’ordre. Les faits se sont déroulés sur la place de
l’Opéra, devenue un lieu de rassemblement populaire pour ce que les
médias appellent des « fêtes corona », les bars et boîtes de nuit étant
toujours fermés pour contenir la propagation du coronavirus.

SAO23 - V1
 24 ACTU MONDE
EUROPE Plan de relance
Bruxelles : les leçons du blocage
Après trois jours de
négociations à Bruxelles,
le Conseil européen
extraordinaire peinait
toujours dimanche soir
à trouver un accord
sur un plan de relance
économique de l’Union.
Un blocage qui délivre
d’ores et déjà quelques
leçons…
X avier Bettel confiait di-
manche que, depuis sept
ans qu’il est Premier ministre
du Luxembourg, il avait « rare-
ment vu des positions aussi
opposées ». Il ajoutait, désolé :
« C’est un moment de solidari-
té pour nous tous, car si des
pays s’effondrent (dans la cri-
se), cela aura des répercus-
sions sur les autres. » Cette évi-
dence, partagée par tous, ne
suffit pas. Trois jours de bloca-
ge au sommet livrent quelques
leçons qu’il faudra ne pas
oublier…
■ Les « Grands » en échec
Le plan de relance bouclé mi-
mai par la France et l’Allema-
gne devait emporter la déci-
SYRIE Politique
Législatives sans suspense
C’est dans le contexte d’une
guerre qui a fait plus de
380 000 morts en neuf ans,
que les électeurs syriens
étaient appelés aux urnes
ce dimanche. Un scrutin
visant à élire le parlement
syrien, largement dominé
par le parti Baas du clan
Assad depuis cinquante ans.
R etardées deux fois à cause de
l’épidémie de Covid-19, les
élections législatives ont pu se te-
nir dimanche dans une Syrie tou-
jours en proie à un conflit qui op-
pose les forces du pouvoir en place
à des groupes rebelles.
Selon la commission électorale,
le pouvoir a installé des bureaux
de votes sur tout le territoire, y
compris dans la Ghouta orientale,
ex-enclave insurgée aux portes de
la capitale et aussi dans des terri-
toires reconquis dans la province
d’Idleb, ultime grand bastion dji-
hadiste et rebelle du nord-ouest,
qui reste dans le viseur du régime.
Une ouverture électorale qui ne
devrait cependant pas changer
grand-chose aux résultats. Depuis
un demi-siècle, le parlement syrien
composé de 250 députés est en ef-
fet aux ordres du pouvoir en place,
Le président du Conseil Charles Michel consulte Angela Merkel et Emmanuel Macron, en présence
de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Photo François WALSCHAERTS/AFP
sion des 25 autres. C’est raté, et
il est revenu au benjamin du
Conseil, l’Autrichien Sebas-
tian Kurz (33 ans), de signifier
crûment que les temps ont
changé : « Vous savez com-
ment ça se passe dans
l’Union : l’Allemagne et la
France mettaient quelque cho-
se sur la table et après tous les
autres donnaient leur ac-
Le portrait de Bachar al-Assad au pouvoir en Syrie depuis
vingt ans, est accroché dans chacun des 7 000 bureaux de vote,
installés ce dimanche pour les législatives. Photo AFP
autrement dit le parti Baas et le
clan al-Assad. Bachar, qui a pris la
succession de son père Hafez en
2000 ne laisse plus aucune place à
l’opposition et règne en maître sur
l’ensemble de la Syrie. Nasr Hariri,
une figure de l’opposition, aujour-
d’hui contraint à l’exil, a fustigé
« un parlement de façade, utilisé
par le régime pour faire passer des
législations qui servent la clique au
pouvoir ». Lors du dernier scrutin
législatif en 2016, le taux de partici-
pation avait été de 57,5 %.
cord… Le groupe des « fru-
gaux » offre l’occasion d’une
vraie négociation. »
C’est vrai sur le plan de relan-
ce comme sur l’État de droit.
Et la leçon est moins rude pour
l’Allemagne, habituée au com-
promis, que pour la France,
« Grande Nation » convain-
cue de mener sinon le monde,
du moins l’Europe.
Ces élections législatives dont le
résultat ne fait finalement que peu
de doute en renouvelant une ma-
jorité de députés aux ordres de Ba-
char al-Assad, se déroulent par
ailleurs dans un contexte d’épidé-
mie et de crise économique excep-
tionnelles.
Depuis plusieurs mois, l’écono-
mie est en chute libre, avec une
dépréciation historique de la mon-
naie. Plus de 80 % de la population
vit sous le seuil de pauvreté, selon
l’ONU.
Lundi 20 juillet 2020
une « solidarité budgétaire »
sous forme de subventions
plus fortes pour les pays les
plus atteints. La politique inté-
rieure n’est jamais loin : le
Néerlandais Mark Rutte a des
législatives en mars, l’Italien
Giuseppe Conte est sous le feu
des nationalistes de la Ligue.
■ L’Union doublement divisée
Les Pays-Bas contre l’Italie,
le Nord protestant et rigou-
reux contre le Sud catholique
et dépensier : l’opposition est
facile, pas complètement juste
(l’Autriche est radine et catho-
lique), mais elle reflète une réa-
lité ancienne qui empire sous
l’effet des crises : l’euro en
2012, puis les migrants en
2015, maintenant le Covid.
■ Les nations d’abord Autre division, cette fois Est-
C’est le paradoxe : si le Co- Ouest, la Pologne et la Hon-
vid-19 a ignoré les frontières, il grie sont décidées à réviser les
a renforcé la prééminence des valeurs de l’Union sous un an-
intérêts nationaux sur l’intérêt gle moins « libéral » dans tous
européen. On l’a vu dans le les domaines (économie, poli-
chacun pour soi de la fermetu- tique, mœurs). Et ce sommet
re des frontières en début de montre que les divisions, loin
crise, puis dans la réouverture de s’annuler entre elles, se ren-
du déconfinement. Et c’est vé- forcent mutuellement…
rifié sur la difficulté à imposer Francis BROCHET
BRÉSIL
Le cacique Raoni très affaibli
Le cacique Raoni, 90 ans,
porte-parole des indigènes
du Brésil hospitalisé depuis
deux jours, a été transféré
samedi par avion vers un hô-
pital mieux équipé en raison
d’une aggravation de son
état. L’hôpital où le cacique a
été transféré a indiqué par la
suite qu’il présentait « des
signes d’amélioration », no-
tamment une élévation de sa
tension, après de premiers
soins. Raoni Metuktire, con-
nu dans le monde entier pour
sa lutte infatigable pour la
défense des droits et des ter-
res indigènes, avait été trans-
porté par avion jeudi de son
village vers Colider, souffrant
de faiblesse, difficultés res-
piratoires, perte d’appétit et
de diarrhées. Photo Carl DE SOUZA/AFP
CANADA
Trois morts dans un accident de car
Un car d’observation des glaciers s’est renversé samedi dans
un site touristique populaire des Rocheuses en Alberta
(ouest), faisant trois morts et au moins 24 blessés. Des photos
publiées sur les réseaux sociaux par des médias montrent le
car rouge et blanc, équipé de pneus surdimensionnés pour
rouler sur la neige, renversé sur le toit parmi les roches, dans
une pente inclinée. Le véhicule a perdu contrôle et a dévalé la
colline. Plusieurs hélicoptères et ambulances terrestres ont
été mobilisés pour évacuer les blessés vers les hôpitaux de la
région.
SAO24 - V1
Lundi 20 juillet 2020 ACTU MONDE 25

ASIE Politique

Hong Kong : ils ne veulent pas

d’un « retour du Moyen Âge »
Depuis fin juin et la nou- sur le modèle des récentes con-
velle loi sécuritaire impo- testations dans l’ex-empire sovié-
sée à Hong Kong par Pé- tique et au Moyen-Orient fomen-
kin, les pro-démocratie tées, selon eux, par l’Occident.
tentent de résister en or- Les organisateurs des primai-
ganisant des primaires res, tout comme les quelque
en vue des législatives 600 000 électeurs qui y ont parti-
de septembre. Ce qui cipé, risquent donc d’être pour-
n’est pas du goût des offi- suivis pour « subversion », l’un
des quatre chefs d’accusation
ciels chinois. Reportage.
permis par la nouvelle loi et pas-

L es hautes tours de HLM am-

plifient les slogans lancés par
une dizaine de partis au carre-
four de Tseung Kwan O, ville-
dortoir de l’est du territoire. L’op-
position pro-démocratie
organisait ces 11 et 12 juillet des
« primaires » en vue des législati-
ves de septembre. Entre deux
panneaux de plastique scotchés
sur une table en guise d’isoloirs
au siège d’une PME convertie en
bureau de vote informel, Lily (*)
une habitante du quartier dési-
gne son candidat, pour essayer
de « résister au retour du Moyen
Âge qui se profile avec la loi de
sécurité nationale » de Pékin.
« Un camp de concentration
du Parti communiste »
Le gouvernement central chi-
nois a imposé cette loi le 30 juin
à Hong Kong pour y mater la
contestation, massive chez les
jeunes. Or, selon Lily, ce texte
« détruit le système bien implan-
Des militants pro-démocratie soutiennent leurs candidats aux primaires qu’ils organisent en vue
des élections législatives de septembre. Photo May JAMES/AFP
té depuis décennies à Hong
Kong, à commencer par son sys-
tème légal, son statut économi-
que international, sa liberté d’ex-
pression, son éducation libre et
ses droits de l’Homme. On est
devenu comme un camp de con-
centration du Parti communiste
pour contrôler les esprits », assu-
re la salariée de 36 ans qui, sur
les conseils de ses amis, utilise
désormais l’application sécuri-
sée de messagerie Signal. « Plus
sûre que Telegram », espère-t-el-
le.
Dans un contexte de peur ac-
crue, ceux qui militent pour obte-
nir le droit d’élire le chef de l’exé-
cutif et des députés au suffrage
universel – promise dans la loi
fondamentale qui régit l’ex-petit
territoire britannique depuis la
rétrocession en 1997 – se savent
sur la sellette.
600 000 électeurs poursuivis
pour subversion ?
Déjà, des officiels chinois ont
dénoncé « la manipulation illé-
gale » des primaires. Ce scrutin
« érode le pouvoir du gouverne-
ment », disent-ils, et s’assimile à
une « révolution de couleur »
sible de la prison à vie.
« Maintenir une opposition po-
litique est impossible puisque le
Parti communiste chinois (PCC)
a commencé à utiliser ici sa pro-
pre loi et sa mentalité, celles qu’il
a appliquées pour contrôler le
Tibet », témoigne Robert, mili-
tant de 34 ans. « La Chine se sert
de la démocratie comme un leur-
re depuis des décennies pour
amadouer la communauté inter-
nationale tout en développant
son économie », renchérit Tak
Chi Tam, du parti People’s
Power (le pouvoir du peuple).
Selon lui, le PCC va maintenir
des élections en septembre, mais
éliminer les candidats pro-démo-
cratie.
« Ils donneront l’illusion d’un
scrutin, dit-il, mais ils nous
auront étouffés d’ici là ».
À Hong Kong,
Anne-Sophie LABADIE
(*) Prénom changé à sa demande.

QUESTIONS À
Craig CHOY, avocat de Hong Kong
« Le Parti communiste chinois veut
réduire tout le monde au silence »
Quel est l’impact de la loi imposée par
Pékin sur le système légal hongkongais qui
a fait la réputation du centre financier ?
« Chaque fois que Pékin interprète la loi fon-
damentale (sorte de mini-constitution de l’an-
cienne colonie britannique, NDLR) comme la
loi l’y autorise, c’est une attaque pour l’état de
droit à Hong Kong. La loi de sécurité nationa-
le est l’agression la plus grave jamais connue
car elle autorise notamment le chef de l’exécu-
tif à désigner les juges chargés des dossiers de
sécurité nationale, ce qui va à l’encontre de la
séparation des pouvoirs. »
Qui est visé ?
« La loi s’applique aux résidents, qu’ils soient
hongkongais ou étrangers, mais aussi à la
diaspora. Tenir des propos jugés illégaux mê-
me dans un autre pays peut désormais tomber
sous le coup de la loi. Les dizaines de milliers
d’entreprises ne sont pas à l’abri non plus.
Même si les entreprises estiment qu’elles n’en-
freignent pas la loi de sécurité nationale, Pé-
Les entreprises étrangères
sont inquiètes
« Hong Kong sera traité comme la Chine continentale : pas de
privilège spécial, pas de traitement économique particulier et pas
d’exportations de technologies sensibles », a asséné Donald Trump
kin, qui considère cette semaine. Ces représailles américaines à l’imposition par la
les données fi- Chine de la loi dite de « sécurité nationale » confirment la rapide
nancières comme dégradation de la situation dans la mégalopole asiatique.
des secrets d’État, Hong Kong a assis son succès sur son économie libre, son état de
pourra avoir une droit robuste et ses libertés garanties en vertu du principe « un pays,
interprétation deux systèmes », scellé avant la rétrocession de 1997 et promis
différente et les Photo DR jusqu’à 2047. Un statut qui a attiré les quelque 371 entreprises et
accuser de collu- 13 800 ressortissants français. Mais le gouvernement central chinois
sion, un chef d’accusation passible de la pri- entend « restaurer la stabilité ». Rien n’a changé en apparence au
son à vie. » quotidien, Internet fonctionne encore librement – contrairement à
la Chine continentale. Mais les agents du renseignement chinois
Pékin utilisera-t-il cette loi comme arme peuvent désormais opérer sur le territoire hongkongais alors que la
diplomatique ? police locale peut intercepter les communications afin de faire appli-
« Le Parti communiste chinois en a désormais quer la loi qui criminalise la sécession, la subversion, le terrorisme et
le pouvoir, s’il l’utilise ce sera légitime puisque la collusion avec une force étrangère et s’applique tant aux Hon-
c’est inscrit dans la loi. Je ne suis pas optimis- gkongais qu’aux étrangers. Selon un sondage réalisé par la Chambre
te, si l’on regarde déjà comment la police a de commerce des États-Unis, 76 % des entreprises interrogées se
utilisé tous les moyens pour faire taire la disent « inquiètes » ou « extrêmement inquiètes », et 52 % envisa-
contestation lancée en 2019 et ses revendica- gent de partir. Le quotidien américain The New York Times a franchi
tions (dont des réformes démocratiques, le cap et une partie de ses équipes va déménager à Séoul, ce qui
NDLR). Le PCC veut réduire tout le monde illustre aussi comment la liberté de la presse est désormais menacée.
au silence. » A.-S. L.
Propos recueillis par A.-S. L.

SAO25 - V1
 26 ACTU FRANCE
SOCIAL Relance
Combien de milliards contre
la galère des jeunes ?
Le gouvernement rouvre
ce lundi des discussions
sur un plan pour les
700 000 jeunes qui vont
entrer cet automne sur le
marché du travail, avec
l’objectif de pouvoir l’an-
noncer avant la fin de la
semaine. Sur la table,
environ deux milliards
d’euros… ou plus ?
« C’ est à notre jeunesse
qu’on a demandé le
plus gros effort : de ne pas sortir,
de ne pas pouvoir passer ses exa-
mens, parfois de devoir renoncer
à sa première embauche », Em-
manuel Macron a ainsi justifié le
14 juillet le « plan jeunes ». L’ob-
jectif est de ne pas laisser sur le
carreau les quelque 700 000 jeu-
nes qui vont se présenter à la ren-
trée sur le marché du travail, au
moment où les entreprises pen-
sent davantage à ne pas licencier
plutôt qu’à embaucher.
JUSTICE Gouvernement
Dupond-Moretti dessine
sa feuille de route
Lutte contre les violences
conjugales, fermeté face
au terrorisme… : le garde
des Sceaux a esquissé ses
priorités dans un entretien
au Journal du dimanche.
■ Violences conjugales
Son arrivée place Vendôme a
suscité de l’inquiétude parmi les
associations féministes, échau-
dées par ses critiques du mouve-
ment #metoo. Eric Dupond-
Moretti a donc tenté de déminer,
dimanche, dans le JDD : « Je veux
que les hommes suspectés de vio-
lences conjugales, s’ils ne sont pas
déférés, soient convoqués par le
procureur et reçoivent un avertis-
sement judiciaire solennel ». « On
m’a déjà dit que ça pourrait heur-
ter la présomption d’innocence :
j’ai montré les dents… Il ne s’agit
pas d’une condamnation ; c’est le
moyen de montrer à un homme
que la justice est attentive et qu’elle
ne laisse rien passer », assène-t-il.
■ Terrorisme
Sur le terrorisme, alors que le Sé-
nat va bientôt examiner un texte
controversé prévoyant des « me-
Quelque 700 000 jeunes vont se présenter à la rentrée
sur le marché du travail. Photo Pascal GUYOT/AFP
Le retour des contrats aidés
À partir de ce lundi, la nouvelle
ministre du Travail, Élisabeth Bor-
ne, devra préciser avec les parte-
naires sociaux les contours d’un
plan ébauché sous le gouverne-
ment précédent : des aides à l’em-
bauche, 300 000 contrats d’inser-
tion (Garantie jeunes et contrats
aidés, naguère critiqués), 100 000
Le nouveau garde des Sceaux.
Photo Thomas SAMSON/AFP
sures de sûreté » pour les condam-
nés à l’issue de leur peine, il confes-
se : « J’ai toujours été opposé à la
rétention de sûreté telle que l’envi-
sageait le président Sarkozy, parce
qu’elle envoyait en prison des indi-
vidus, non pour ce qu’ils avaient
fait, mais pour ce qu’ils seraient
susceptibles de faire dans l’ave-
nir ». Mais il se dit « totalement
favorable » à l’imposition du port
du bracelet électronique « pour
des gens qui ont été condamnés
pour des faits de terrorisme ».
places en service civique venant
s’ajouter aux 140 000 existantes,
et 200 000 formations qualifiantes
supérieures permettant aux étu-
diants sans emploi de prolonger
leurs études d’un ou deux semes-
tres.
À ce stade, l’essentiel de la dis-
cussion porte sur les aides à l’em-
bauche. Il s’agirait d’une aide for-
■ Réforme du parquet
Par ailleurs, Éric Dupond-Mo-
retti s’engage à mener la réforme
du parquet maintes fois promise. Il
veut voir les procureurs nommés,
comme les juges, sur « avis confor-
me » du Conseil supérieur de la
magistrature (CSM) : « Je veux
graver cette règle dans le marbre
de la Constitution », insiste-t-il.
■ Prisons
« Droit-de-l’hommiste » assu-
mé, le nouveau garde des Sceaux
entend également améliorer le
quotidien des détenus « qui doi-
vent sortir de prison moins mau-
vais qu’ils n’y sont entrés » et pro-
pose de généraliser l’existence de
« délégués qui, parmi les prison-
niers, signalent les difficultés, les
carences ».
■ Budget
Pour mener à terme ces réformes
compte tenu du « manque de
moyens » qu’il déplore, Éric Du-
pond-Moretti tient à rassurer : il a
obtenu des assurances pour « ac-
croître le rythme des créations de
postes pour la Justice » dans le
budget 2021.
Lundi 20 juillet 2020
faitaire de 4 000 euros, et pas cidé en juin pour l’apprentissage,
d’une exonération de cotisations cela fait une enveloppe de trois
sociales. milliards pour « la priorité abso-
Mais beaucoup de questions res- lue du gouvernement » (Castex
tent en suspens : jusqu’à 1,6 smic, dixit). On peut cependant en com-
ou également pour des emplois parer le coût avec, par exemple,
mieux rémunérés, destinés à des les 7 milliards d’euros de la sup-
jeunes plus qualifiés ? Pour des pression de la taxe d’habitation
CDI, et aussi des CDD, mais de pour les 20 % de Français les plus
trois mois (ce qui peut revenir à aisés…
financer l’emploi précaire), ou six La Fage, premier syndicat étu-
mois ? Pour les jeunes de 25 ans et diant, réclame un effort supplé-
moins, ou jusqu’à 30 ans, donc là
encore pour des jeunes plus quali-
fiés ayant suivi des études lon-
mentaire avec « un droit à l’ac-
compagnement » humain et
financier des jeunes, grâce à
gues ? Les choix entraînent des l’ouverture du RSA (revenu de so-
coûts différents, et portent des lidarité active) aux moins de 25
conceptions variables des « jeu- ans n’ayant pas encore eu d’em-
nes » et de la manière de les aider. ploi.
De son côté, le Sénat a voté sa-
Une priorité, vraiment ? medi un dispositif plus généreux
Le ministre de l’Économie de prime à l’embauche, allant jus-
Bruno Le Maire a évalué à qu’à 6 000 euros pour les jeunes de
1,9 milliard d’euros sur deux ans le moins de 26 ans sortant de forma-
coût de l’aide à l’embauche, la tion initiale… Le dernier mot est
qualifiant de « dispositif très géné- loin d’être dit pour les jeunes.
reux ». Avec le milliard d’euros dé- Francis BROCHET
POLITIQUE
55 % des Français se disent
satisfaits de Jean Castex
55 % des Français se disent
satisfaits de Jean Castex com-
me Premier ministre, selon
un sondage Ifop pour le Jour-
nal du Dimanche, dans lequel
par ailleurs la cote de popula-
rité d’Emmanuel Macron sta-
gne avec 37 % de satisfaits.
Sur ces 55 %, soit exactement
le même score que son prédé-
cesseur Édouard Philippe au
début de son mandat en
mai 2017, ils sont 3 % à être
« très satisfaits » du nouveau Photo Bertrand GUAY/AFP
chef du gouvernement et
52 % à se dire « plutôt satisfaits ». 40 % des sondés sont
mécontents et 5 % ne se prononcent pas.
Sondage réalisé en ligne du 15 au 16 juillet selon la méthode des
quotas auprès d’un échantillon de 974 personnes, représentatif
de la population française âgée de 18 ans et plus.
ÉCONOMIE
Le Sénat vote une réduction fiscale
pour les dons des particuliers
Le Sénat à majorité de droite a voté dimanche un amendement
instaurant une réduction fiscale exceptionnelle pour des dons
de particuliers afin de les faire participer à la relance écono-
mique. L’amendement a été voté contre l’avis du gouverne-
ment. Il prévoit une réduction d’impôt de 75 % (contre 66 %)
sur les dons effectués par des contribuables, entre le 1er juin
et le 31 décembre 2020, au profit notamment de fondations,
d’associations d’utilité publique ou d’organismes d’intérêt
général… le tout dans la limite de 1 000 euros.
SAO26 - V1
Lundi 20 juillet 2020 ACTU FRANCE 27

ENQUÊTE Patrimoine

Incendie à Nantes : ce que l’on sait

Au lendemain de l’incen-
die dans la cathédrale de
Nantes qui a ravagé le
grand orgue, un bénévole
du diocèse a été entendu
en garde à vue. La police
scientifique est à l’œuvre
pour tenter de déterminer
l’origine du sinistre.
■ L’incendie
L’incendie a été découvert sa-
medi vers 7 h 45 par des pas-
sants, qui ont vu des flammes
sortir de la rosace de la façade
de la cathédrale. Il a été cir-
conscrit peu avant 10 heures
par les sapeurs-pompiers.
Selon le procureur de la Ré-
publique de Nantes Pierre Sen-
nès, il y a eu trois points de feu
distincts à l’intérieur de la ca-
thédrale.
Le foyer principal a touché le
grand orgue situé au niveau de
la façade occidentale, à l’entrée
de l’édifice religieux. Les deux
autres sont situés de l’autre cô-
té de la cathédrale, l’un à droite
de la nef, l’autre à gauche de
l’autel.
■ Une intervention
extérieure ?
Selon le procureur, qui a
ouvert une enquête pour « in-
cendie volontaire », il n’y a
aucune trace d’effraction. D’où
le placement en garde à vue
d’un bénévole chargé de fermer
Sur le parvis de la cathédrale, dimanche, à Nantes. Photo Sebastien SALOM-GOMIS/AFP
la cathédrale. Par ailleurs, l’or-
ganiste de la cathédrale, Michel
Bourcier, 56 ans, a fini de jouer
à 21 heures vendredi, alors que
la cathédrale est fermée au pu-
blic à 19 heures, car les organis-
tes répètent durant les heures
de fermeture pour ne pas gêner.
« Je suis descendu de ma tribu-
ne pour finir ma répétition, tout
était parfaitement normal, très
calme », a-t-il précisé.
■ Qui est ce bénévole placé
en garde à vue ?
Selon le recteur de la cathé-
drale, le père Hubert Champe-
nois, qui le connaît depuis quel-
ques années, il s’agit d’un
Rwandais de 39 ans, servant
d’autel. « Venu se réfugier en
France il y a quelques années, il
a fait quelques démarches pour
avoir ses papiers comme des
centaines d’autres ».
L’organiste dit « apprécier
beaucoup cet homme extrême-
ment aimable, courtois, à
l’écoute et d’une gentillesse infi-
nie. Il parle très bien français
avec un accent africain char-
mant ».
Les enquêteurs ont souhaité
entendre cet homme « sur les
conditions » de fermeture de la
cathédrale, mais « toute inter-
prétation qui pourrait impli-
quer cette personne dans la
commission des faits est préma-
turée et hâtive », a ajouté le
procureur. En l’état de la procé-
dure, « il n’y a aucun élément
qui rattache directement mon
client à l’incendie dans la ca-
thédrale », a déclaré pour sa
part Me Quentin Chabert, l’avo-
cat bénévole.
■ Qu’est-ce que l’incendie
a détruit ?
L’orgue et le buffet d’orgue qui
datent du XVIIe siècle ont été
détruits. « On a beaucoup de
dégâts au niveau de la tribune
de l’orgue, c’est un tas de bois
calciné, de pierres éclatées », a
expliqué Valérie Gaudard, con-
servatrice régionale des monu-
ments historiques à la Direc-
tion régionale des affaires
culturelles (Drac) des Pays de
la Loire. Tout comme un ta-
bleau d’Hippolyte Flandrin du
XIXe siècle. « Il y a des choses
irrécupérables, comme le ta-
bleau d’Hippolyte Flandrin,
« Saint Clair guérissant les
aveugles », il est perdu définiti-
vement. C’est un grand cha-
grin », a déclaré la ministre de
la Culture Roselyne Bachelot,
venue sur place samedi.
L’incendie a aussi détruit une
partie des stalles du chœur et
les vitraux de la façade, dont
une partie était les vestiges de
vitraux du XVIe siècle.

VILLEURBANNE Faits divers EN BREF

Règlements de comptes : une fratrie décimée SEINE-ET-MARNE

Abdelkader Bellakehal a été tué de
deux balles dans la tête, samedi en
fin d’après-midi, sur le palier de
l’appartement de ses parents à
Villeurbanne, près de Lyon.
C’est le troisième frère d’une même
famille qui tombe sous les balles.
Le quatrième est en prison.
D eux frères tués, un autre blessé… En
quelques semaines, la famille Blella-
kehal a fait beaucoup parler d’elle.
Le 6 juin dernier à Vaulx-en-Velin (Rhô-
ne), Ali et Mehdi Bellakehal étaient déjà
tombés sous des balles, tuant le premier et
blessant le deuxième. Samedi, en fin après-
midi, c’est Abdelkader Bellakehal qui a été
mortellement touché dans un quartier jugé
pourtant calme de Villeurbanne, près de
Lyon.
Des voisins traumatisés
Abdelkader Bellakehal aurait été tué sur
son palier, ou plutôt sur celui de ses pa-
rents qui n’étaient pas présents au moment
des faits, selon nos informations. Âgé
d’une trentaine d’années, il aurait été tué
de deux balles dans la tête. Une des voisi-
Le corps d’Abdelkader Bellakehal a été retrouvé
à cet endroit, sur le palier face à son
appartement. Photo Progrès/Francis ZIEGELMEYER
nes de palier de la famille en tremble
encore. Ce qu’elle raconte est à peine audi-
ble, tellement elle a peur. Elle montre où le
corps a été retrouvé par un voisin face à
l’ascenseur. « Imaginez ce qu’il se serait
passé si j’étais arrivée avec mes enfants au
moment où ils ont fait ça ? », interroge-t-
elle les larmes aux yeux, traumatisée.
Une fratrie bien connue
des services de police
Le 6 juin dernier, ce sont Ali et Mehdi
Bellakehal qui étaient victimes d’une fu-
sillade, à Vaulx-en-Velin. L’un, Ali, connu
pour des braquages, est décédé ce soir-là.
L’autre, Mehdi, a été blessé par les tirs. Une
probable vengeance, selon nos informa-
tions. Les deux frères sont tous deux con-
nus des services de la police judiciaire
notamment pour des faits de braquage. Ali
avait été impliqué dans l’attaque d’une
bijouterie en 2012, dans le 6e arrondisse-
ment de Lyon. Quant à Medhi, il a été
interpellé en 2019 près d’un box contenant
une voiture volée et un tube de lance-ro-
quettes. Ce dernier est cité dans l’enquête
sur le spectaculaire braquage en 2018 d’un
fourgon blindé en Suisse. Délit au cours
duquel la fille d’un convoyeur avait été
séquestrée. Un autre frère, Rachid, 39 ans,
a lui été condamné à 25 ans de réclusion
criminelle. Il avait participé à un hold-up à
Chambéry où un policier avait été tué.
Deux enfants retrouvés
inertes dans une voiture
Deux enfants de 3 et 5 ans ont
été retrouvés inconscients
dans la voiture de leurs pa-
rents sur le parking d’un cen-
tre commercial de Serris, sa-
medi en début d’après-midi,
relate Le Parisien. Il faisait
35 °C dans l’habitacle. Déshy-
dratés, les deux enfants ont
été hospitalisés. Leurs jours
ne sont pas en danger. Origi-
naires de Tours, et en vacan-
ces dans la région, les pa-
rents ont expliqué avoir
décidé de laisser leurs en-
fants ainsi, presque deux
heures plus tôt, parce qu’ils
étaient « insupportables ».
Une enquête a été ouverte.
Une fillette de 11 mois
écrasée par sa maman
Une maman, qui manoeuvrait
sa voiture pour se garer, sa-
medi en fin d’après-midi, à
Chelles (Seine-et-Marne) a
accidentellement écrasé sa
fille de 11 mois. Celle-ci avait
échappé à la surveillance de
sa tante qui l’avait fait des-
cendre du véhicule quelques
minutes avant. La fillette est
décédée.

SAO27 - V1
 28 ACTU ZAPPING
L’IMAGE
Photo Jiji PRESS/AFP
Le grand retour des tournois de sumo à Tokyo
Tous les tournois de sumo, sport traditionnel à Tokyo, avaient été annulés depuis janvier, du fait de la pandémie. Mais dimanche, les fans ont enfin pu
assister à une compétition, malgré la hausse des cas de coronavirus. Distanciation physique oblige, quelque 2 500 spectateurs seulement étaient autorisés
à entrer dans le stade de 11 000 places, qui fait généralement salle comble.
CULTURE Arts
Le peintre Raphaël serait mort
d’un genre de coronavirus
Selon une nouvelle étude,
le maître de la Renaissan-
ce aurait succombé, en
1520, à une maladie
pulmonaire très similaire
à celle qui endeuille
la planète aujourd’hui.
U n mythe populaire veut que
le peintre Raphaël, dont on
célèbre cette année le 500e anni-
versaire de la mort, ait succombé
en 1520, à seulement 37 ans, à la
syphilis, après avoir courtisé une
dame de trop… Mais selon une
nouvelle étude consacrée au maî-
tre de la Renaissance, publiée
cette semaine dans la revue Inter-
nal and emergency medicine, Ra-
phaël serait en fait décédé d’une
maladie de type coronavirus.
Fièvre élevée et continue
La fièvre qui a terrassé le prolifi-
que peintre et architecte a été
soignée par « les meilleurs méde-
cins de Rome, envoyés par le pa-
pe » qui craignaient de perdre cet
artiste inestimable, précise l’his-
torien de la médecine Michele
Augusto Riva, qui a cosigné l’étu-
de avec trois collègues cher-
cheurs de l’université de Milan
"Le Portrait d’une femme" par le peintre Raphaël,
exposé au Louvre en 2012. Photo Jacques DEMARTHON/AFP
Bicocca. « D’après ce que nous
savons, Raphaël est mort d’une
maladie pulmonaire très similai-
re au coronavirus que nous con-
naissons aujourd’hui », assure-t-
il. Des récits contemporains de sa
mort révèlent que la maladie du
peintre « a duré quinze jours, Ra-
phaël étant suffisamment calme
pour mettre de l’ordre dans ses
affaires, confesser ses péchés et
recevoir les derniers sacre-
ments », détaille encore l’étude.
Elle ajoute qu’il s’agissait d’une
maladie aiguë, caractérisée par
une fièvre élevée et continue.
« Une infection sexuellement
transmissible récente - comme la
gonorrhée et la syphilis - ne pou-
vait pas expliquer la période d’in-
cubation ».
Raphaël eut droit, à sa mort, à
de grandioses funérailles au Vati-
can. Sa dépouille repose au Pan-
théon de Rome où une rose rou-
ge orne sa tombe en cette année
2020 qui marque le demi-millé-
naire de sa disparition.
Lundi 20 juillet 2020
MUSIQUE
Une grande exposition consacrée
à Renaud à partir d’octobre à Paris
Le chanteur Renaud sera au cœur d’une grande exposition à
partir de la rentrée. Intitulée « Putain d’expo ! », elle se
déroulera du 16 octobre au 2 mai 2021 à la Philharmonie de
Paris, dévoile Le Parisien.
Cette rétrospective d’archives inédites retracera la carrière
du chanteur de 68 ans, en abordant les textes de ses
chansons, mais aussi « ses engagements associatifs et politi-
ques, son antimilitarisme, ses amitiés, et ses désillusions »,
détaille le journal, qui rappelle qu’il s’agit du deuxième
chanteur français à faire l’objet d’une exposition de son
vivant à la Cité de la musique, après Etienne Daho.
INSOLITE
Des plongeurs de l’extrême au Kosovo
Malgré l’interdiction des autorités kosovares, le plus célèbre concours
de plongeons du haut d’un pont, a tout de même eu lieu ce dimanche,
près de la commune de Gjakovë. Il avait été interdit au public de se
réunir en bas, afin de respecter les gestes barrières. Mais les specta-
teurs se sont tout de même massés pour voir s’élancer les jeunes gens
depuis plus de 22 mètres de haut.
Photo Armend NIMANI/AFP
SAO28 - V1
Lundi 20 juillet 2020 SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION 29

tennis Tournoi d’été du TC Cluny

Julien Millet en deux sets secs

Dans la finale du tableau
SPORTS
seniors, Julien Millet, classé
2/6, a pris le dessus sur Rémi
Counil, classé 4/6. Si le score
peut paraître sévère, c’est
bien le Chalonnais qui a, dans
l’ensemble, dominé les dé-
bats. Et ce, malgré une légère
baisse à l’entame du second
set où Rémi Counil a finale-
ment laissé passer sa chance.
Julien Millet - Rémi Counil
6-2/6-4

L e soleil est matinal mais

il tape déjà fort sur le
court qui accueille la finale
du tournoi d’été du TC Clu-
ny. Dans le tableau seniors,
Julien Millet, 19 ans, entré
en demi-finale est opposé à
Rémi Counil, 22 ans, entré
en quart de finale. 9h30, les
deux tennismen s’échangent
quelques coups d’échauffe-
ment. Une quinzaine de mi-
nutes plus tard, le match est
lancé. Counil au service.

Un premier set presque

à sens unique
Dans un jeu qui dure dix
minutes, c’est finalement le
Chalonnais, pensionnaire
du DUC à Dijon qui breake
d’entrée. « Même si les jeux
étaient accrochés, j’ai plutôt
bien commencé, je ne faisais
pas beaucoup de fautes, lui
un peu plus. J’étais bien
dans le terrain et je faisais
des coups gagnants », con-
firme l’intéressé.
Ensuite, Millet déroule.
2-0, 3-0, 4-0, jusqu’à 5-0.
Sans jamais être vraiment
en difficulté et s’offrant mê-
me le luxe de s’accorder un
jeu blanc sur le service de
son adversaire.
Millet est plus agressif,
plus juste dans ses coups.
« Quand c’était accroché
j’arrivais à sortir le bon
coup quand il fallait », con-
tinue le Chalonnais. « Mon
début de match est compli-
qué, j’ai du mal à entrer de-
dans, réplique Counil. Ju-
lien ne faisait pas de fautes,
je me précipitais et je jouais
court. Alors, je décide de
plus coller ma ligne, d’avan-
cer dans le terrain et je trou-
ve plus de longueur et plus
d’intensité. On commence à
s’accrocher un peu dans le
jeu. »
Le Chalonnais Julien Millet à la volée. Une arme qui a fait mal à son adversaire.Photo JSL/Philippe MONPERRUS (CLP)
rapidement 2-0 dans le se-
cond set. « À l’entame du 2e,
Rémi fait moins de fautes, je
prends plus de risques car il
est défenseur et moi plutôt
attaquant, reprend Julien
Millet. La surface est lente
alors ça fatigue d’attaquer.
Au bout d’un moment ça
craque. » Voilà comment le
pensionnaire du Club Rior-
geois Tennis revient dans le
match.
Millet parvient tout de mê-
me à débreaker (2-1). La sui-
te du set est accrochée. Cha-
cun prenant le service de
son adversaire. « On avait
du mal à conserver notre
service, on retournait bien,
confirme le pensionnaire du
DUC. Je sauve plusieurs bal-
les dangereuses. » Les deux
hommes se retrouvent fina-
lement à 3-3 avant que
Millet n’accélère en brea-
kant (5-4).
Au bout de trois balles de
match, le Chalonnais finit
par emporter un match plus
serré qu’il n’en a l’air au
tableau d’affichage.
Mathieu DUBOST
résultats
■ FINALE
Julien Millet (DUC Dijon) bat
Rémi Counil (Club Riorgeois
Tennis), 6-2/6-4
■ DEMI-FINALES
Rémi Counil (Club Riorgeois
Tennis) bat Clément Voiturier
(TC Chalon), 6-4/6-4
Julien Millet (DUC Dijon) bat
Léo Dal Piva (TC Le Creusot),
6-3/4-6/6-4

Un deuxième set accroché

En effet, Counil débreak
avant de finalement s’incli-
ner 6-2 dans la première
manche.
Sur sa lancée, Counil mène
+WEB
➤ Retrouvez les plus
belles photos des finales
Eric Bozonnet (TC Cluny) s’est imposé en finale du tournoi seniors et vétérans sur
vétérans contre Christophe Caudwell (TC Charnay), 4-6/6-1/6-4. notre site www.lejsl.com
Photo JSL/Philippe MONPERRUS

SAO29 - V3
 30 SPORTS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION Lundi 20 juillet 2020

VOLLEY-BALL Série Famille

Corentin et Nathan Canovas,

destins liés, destins croisés
Suite de notre série famille
avec cette fois la fratrie Ca-
novas. Corentin, l’aîné, et
Nathan, le cadet, tous deux
formés au VB Sennecey. Deux
frères unis par la même pas-
sion du volley. Et liés par le
même objectif : devenir pro.
Un rêve que le grand frère n’a
pas pu atteindre mais que le
petit est en passe de réaliser.

C et été, si vous cherchez les

frangins Canovas, pas la pei-
ne d’aller bien loin. Direction
Sennecey-le-Grand. Sur le ter-
rain de beach-volley qui jouxte le
gymnase du VB Sennecey. Pour
des parties à n’en plus finir con-
tre leurs potes du VB Chalon et
avec quelques bières. Pour
l’amour du volley surtout. Plus
qu’une passion, une tradition
chez les Canovas. Un héritage
transmis par Lionel, le papa, et
surtout Stéphanie, la maman,
tous deux joueurs du VBS jus-
qu’en Prénationale.
« On était tous les week-ends
au gymnase, c’était la suite logi-
que, personne ne nous a for-
cés », conte Nathan, le cadet.
Les deux frères ont d’ailleurs tâté
le ballon au même moment, Nathan (à g.) et Corentin, jeudi dernier sur le terrain de “beach” de Sennecey-le-Grand. Les deux frères ont joué ensemble durant deux saisons avec
mais pas au même âge. « Avec le VBS, entre 2017 et 2019, en N2. Aujourd’hui, Nathan est proche d’accéder à l’univers pro, au plus grand bonheur de son grand frère. Photo JSL/GM
“Coco”, on a commencé la mê-
me année, en 2006, car les pa- l’époque, il était plus grand, donc d’être intégré au truc, pas forcé-
rents lui avaient interdit de jouer
avant ses 10 ans », poursuit le
il avait un avantage de taille. »
Un objectif de taille aussi. } Je me suis longtemps considéré ment comme joueur, mais dans
la partie sport de très haut ni-
plus jeune, âgé de 3 ans à l’épo- Commun à tous les deux. Passer comme un frustré du volley. Je l’ai veau. Aller voir jouer mon frère
que. « Ils voulaient être sûrs que pro. « On a eu la même ambi- accepté mais ça m’a pesé (de ne pas avec le maillot de l’équipe de
ce soit mon choix », précise Co- tion, mais il a mieux réussi que France, aux championnats d’Eu-
rentin, de six ans son aîné qui a moi », résume Corentin. « De- réussir) […] Avec Nathan, on a eu la rope à l’étranger, c’est quelque
donc testé gym, judo et tennis puis qu’on parle de volley, il même ambition, mais il a mieux réussi. ~ chose d’exceptionnel. Ce sont
avant d’opter pour la discipline m’entend dire ça. Au début, Corentin Canovas des moments spéciaux qu’on vit
familiale. Pratiquée au gymnase c’était plus par mimétisme, mais aussi avec nos parents alors
comme à la maison. après il a voulu ça aussi. » qu’ils sont séparés. Tous les qua-
Corentin tente sa chance en moi je bloquais à 3 m. Aujour- de la fierté. Ça reste la plus belle tre, on est vraiment très liés grâ-
Devenir pro, premier. Sans Succès. Rejeté à d’hui je l’ai accepté, mais ça m’a chose qu’on puisse souhaiter à ce à ça. » À vie, à jamais. Pour
un objectif de taille trois reprises aux tests du Centre pesé. Au final, je me suis rendu son frère, qu’il réussisse. Surtout l’amour du volley.
national de volley-ball (CNVB) compte qu’on était des centaines que Nathan n’est pas arrivé avec Grégory MONNOT
« À 4 ans, Nathan faisait déjà de Montpellier. Pénalisé par sa dans ce cas-là. Dans cette espèce de l’or dans les mains. Il travaille
des passes avec moi dans le jar- taille notamment (1,78 m). « Je de fossé entre le niveau semi-pro beaucoup, c’est un faux fainéant.
din. J’ai dû lui éclater les pouces me suis longtemps considéré et le monde pro. » Il mérite ce qui lui arrive. » REPÈRES
une bonne quinzaine de fois le comme un frustré du volley », Une admiration que son petit
pauvre », rigole Corentin « On confie l’aîné de la fratrie. « Aux De frustré à rêveur frère lui rend bien. « C’est la pre- ■ Corentin Canovas
jouait dès qu’on pouvait et tests physiques, il y avait des par procuration mière personne que j’ai appelée Né le 27 octobre 1997 à St
quand l’un perdait, on se faisait mecs qui touchaient déjà 3,30 m quand j’ai gagné l’Euro. C’est Rémy
la gueule », enchaîne Nathan. À en détente à l’époque alors que Un monde dont Nathan se rap- normal. Déjà petit, c’était mon 1, 78m ; 61 kg
proche à grands pas, lui qui a modèle, et encore maintenant. ➤ Poste : réceptionneur-
intégré le fameux centre l’été J’aimais son envie de gagner. Et attaquant
} C’est la première personne que j’ai dernier, dans la foulée de son
sacre européen avec les Bleuets
techniquement, il sait faire des
choses que je ne sais pas faire.
➤ Club : VB Sennecey

appelée après le titre à l’Euro. C’est (U17) et son titre de MVP. Un
normal. Déjà petit, c’était mon modèle, parcours qui force l’admiration
de Corentin, pourtant un temps
et encore maintenant. Il sait faire des envieux. « Au début, je me suis
choses que je ne sais pas faire. ~ dit “Waow, ça fait mal quand
Nathan Canovas même” », avoue le grand frère.
« Mais après, j’ai ressenti surtout
Aujourd’hui, c’est mon premier ■ Nathan Canovas
supporter, mon conseiller volley.
On est devenu très fusionnel. »
Né le 16 mai 2003 à Chalon
1, 93m ; 76 kg
Une relation qui permet ➤ Poste : pointu
aujourd’hui à son “Coco” de vi- ➤ Club : VB Sennecey :
vre son rêve par procuration. CNVB Montpellier
« Mine de rien, ça me permet

SAO30 - V1
Lundi 20 juillet 2020
FOOTBALL Espagne
Le Barça et ses jeunes
terminent en beauté
Riqui Puig et Ansu Fati,
c’est l’embellie ? Les jeunes
pépites ont été les premiè-
res lueurs d’espoir lors du
festival d’un FC Barcelone
en quête d’un rebond pour
son dernier match en Liga
dimanche à Alavés (5-0),
avant ses échéances euro-
péennes, en août.
L’ avenir du Barça passera-t-il
par les pieds de deux promet-
teurs gamins ? Avec un but pour
Ansu Fati (17 ans, 24e) et deux
passes décisives pour Riqui Puig
(20 ans, 34e et 57e), les dauphins
du Real Madrid ont soigné leur
mal de tête après la défaite contre
Osasuna (2-1) et le titre des Me-
rengues jeudi, et ont commencé à
préparer leur 8e de finale retour
de Ligue des champions contre
Naples le 8 août au Camp Nou.
Le Final 8 dans le viseur
« On a vu tout autre chose.
L’équipe a répondu d’une belle
manière, avec une autre attitude,
de l’engagement. C’est une étape
importante en vue de ce qui nous
attend. Nous avons fait notre
autocritique entre nous. On a of-
fert de très bonnes minutes, il faut
répéter cela », a encouragé le sex-
tuple Ballon d’Or au sortir du
match, dimanche, sur Movistar.
Une grosse victoire mais une peti-
FOOTBALL Économie
Grogne autour du fair-play financier
D’abord privé de compéti-
tions européennes par l’UEFA
pour non-respect du fair-play
financier, Manchester City a
gagné son appel lundi auprès
du Tribunal arbitral du sport,
qui a annulé cette sanction.
De quoi fragiliser l’applica-
tion de ce dispositif ?
U n « désastre ». Adepte de la
formule choc, l’entraîneur de
Tottenham José Mourinho n’a pas
manqué de critiquer l’annulation
de la suspension de Manchester
City de toute compétition euro-
péenne.
■ Mort de ce dispositif ?
Le verdict rendu par le TAS va-t-
il signer, comme le dit José Mou-
rinho, la « mort du fair-play finan-
cier » ? Est-ce la fin d’un système
mis en place par l’UEFA pour limi-
ter les investissements des clubs ?
« Non, c’est une règle qui va per-
durer », assure Maître Thierry
Granturco, avocat aux barreaux
SAO31 - V1
SPORTS FRANCE MONDE 31
FOOTBALL Coupe d’Angleterre
Chelsea sort United et
rejoint Arsenal en finale
Chelsea était trop fort : les Blu-
es ont dominé sans frayeur Man-
vier. Les deux formations se sont
présentées avec deux schémas
chester United (3-1) dimanche plutôt défensifs, avec une ligne
en demi-finale de la Coupe d’An- arrière à trois.
gleterre, et rejoignent Arsenal,
vainqueur de Manchester City la Le plus entreprenant a gagné
veille, pour une finale 100 % lon- Le plus frileux a été l’entraîneur
donienne. Ils peuvent remercier de Manchester United Ole Gun-
une nouvelle fois leur avant-cen- nar Solksjaer, qui a laissé Pogba,
tre Olivier Giroud qui avait mis Martial et Greenwood sur le
son équipe sur les bons rails juste banc, et choisi sept joueurs à vo-
avant la pause (45e+10). cation défensive, une équipe qua-
Les hommes de Frank Lam- siment identique à celle qui était
pard prennent parallèlement
l’ascendant psychologique sur
les Red Devils, leurs principaux
allée l’emporter 2-0 à Stamford
Bridge en championnat en fé-
vrier. Le message était clair :
adversaires dans la course à la 3e priorité au championnat, où la
Le patron Lionel Messi et ses disciples ont achevé cette Liga sur place en championnat, qui qualification en C1 est à portée
une bonne note mais le titre envolé. Photo Ander GILLENEA/AFP n’avaient plus perdu depuis jan- de main.
te satisfaction, avant d’aborder en Liga Serie A Premier League
août la seule compétition que les journée 38 ........................................................ journée 34 ........................................................ journée 37 ........................................................
Alaves - Barcelone.....................................0 - 5 Parme - Sampdoria Gênes........................2 - 3 Norwich - Burnley......................................0 - 2
Blaugranas peuvent encore espé- Brescia - Spal 2013....................................2 - 1 Bournemouth - Southampton ................... 0 - 2
Fiorentina - Torino..................................... 2 - 0
rer gagner pour s’éviter une saison Genoa - Lecce...........................................2 - 1 Tottenham - Leicester ............................... 3 - 0
blanche : la Ligue des champions. Naples - Udinese ......................................2 - 1
As Rome - Inter Milan ...................... dim.21h45
La bonne nouvelle de la derniè- Pts J G N P p c Pts J G N P p c Pts J G N P p c
re journée, en attendant les re- 1 Real Madrid........... 86 37 26 8 3 68 23 1 Juventus Turin....... 77 33 24 5 4 70 35 1 Liverpool .............. 93 36 30 3 3 77 29
2 Barcelone.............. 82 38 25 7 6 86 38 2 Bergame ............... 71 34 21 8 5 94 44 2 Manchester City.... 75 36 24 3 9 93 35
tours des vedettes françaises Ous- 3 Atletico Madrid ...... 69 37 18 15 4 50 26 3 Inter Milan ............. 71 33 21 8 4 72 34 3 Chelsea ................ 63 36 19 6 11 64 49
mane Dembélé et Antoine 4 Fc Séville .............. 67 37 18 13 6 53 34 4 Lazio Rome........... 69 33 21 6 6 68 35 4 Leicester .............. 62 37 18 8 11 67 39
5 Villarreal................ 57 37 17 6 14 59 49 5 As Rome ............... 57 33 17 6 10 61 44 5 Manchester United 62 36 17 11 8 63 35
Griezmann (touchées au quadri- 6 Real Sociedad....... 55 37 16 7 14 55 47 6 Naples................... 56 34 16 8 10 55 45 6 Tottenham ............ 58 37 16 10 11 60 46
ceps droit), a été le retour sur le 7 Getafe ................... 54 37 14 12 11 43 36 7 Milan AC ............... 56 34 16 8 10 53 43 7 Wolverhampton .... 56 36 14 14 8 49 38
8 Valence ................. 53 37 14 11 12 46 52 8 Sassuolo ............... 48 34 13 9 12 63 58 8 Sheffield ............... 54 36 14 12 10 38 35
terrain du milieu de terrain néer- 9 Grenade................ 53 37 15 8 14 48 45 9 Hellas Verone........ 45 34 11 12 11 42 42 9 Burnley.................. 54 37 15 9 13 42 48
landais Frenkie de Jong, après une 10 Athletic Bilbao ....... 51 37 13 12 12 41 34 10 Bologne................. 43 34 11 10 13 48 57 10 Arsenal ................. 53 36 13 14 9 53 45
11 Osasuna ............... 51 37 13 12 12 44 52 11 Cagliari ................. 42 34 10 12 12 49 50 11 Southampton ........ 49 37 14 7 16 48 59
blessure au mollet droit, et entré à 12 Levante ................. 46 37 13 7 17 46 53 12 Fiorentina .............. 42 34 10 12 12 43 45 12 Everton ................. 46 36 12 10 14 42 53
la 59e à la place de Sergio Bus- 13 Eibar ..................... 42 37 11 9 17 39 52 13 Sampdoria Gênes. 41 34 12 5 17 45 56 13 Newcastle ............ 43 36 11 10 15 37 55
14 Betis Séville .......... 41 37 10 11 16 48 58 14 Parme ................... 40 34 11 7 16 41 62 14 Crystal Palace....... 42 36 11 9 16 30 47
quets. La mauvaise a été la sortie 15 Alaves ................... 39 38 10 9 19 34 59 15 Udinese................. 37 34 9 10 15 32 47 15 West Ham ............ 37 36 10 7 19 47 60
sur blessure du défenseur central 16 Valladolid .............. 39 37 8 15 14 30 43 16 Torino ................... 37 34 11 4 19 41 62 16 Brighton ................ 37 36 8 13 15 37 53
17 Celta Vigo ............. 36 37 7 15 15 37 49 17 Genoa .................. 30 33 7 9 17 40 63 17 Watford ................. 34 36 8 10 18 34 57
international français Clément 18 Leganes ................ 35 37 8 11 18 28 49 18 Lecce .................... 29 33 7 8 18 41 74 18 Aston Villa ............. 31 36 8 7 21 39 66
Lenglet (46e), visiblement touché 19 Majorque............... 32 37 9 5 23 38 63 19 Brescia ................. 21 33 5 6 22 30 70 19 Bournemouth ........ 31 37 8 7 22 37 64
20 Espanyol Barcelone 24 37 5 9 23 27 58 20 Spal 2013 .............. 19 33 5 4 24 23 62 20 Norwich ................ 21 37 5 6 26 26 70
au psoas-iliaque droit.
de Paris et de Bruxelles. Spécialis- d’économie du sport) souligne que
te en droit du sport, il constate que « le principe de fair-play financier
le système de contrôle a toujours n’a pas été remis en cause par le
su évoluer. « L’UEFA a donné plu- TAS. D’ailleurs, une amende de
sieurs coups de tournevis depuis 10 millions a été maintenue con-
2011. Pour les non-initiés, ce n’est tre Manchester City, ce qui prouve
pas forcément visible, mais cela a que le TAS a reconnu un non-res-
consolidé de manière substantiel- pect des règles. »
le le fonctionnement du fair-play L’incertitude autour de la valeur
financier ». Pierre Rondeau, pro- réelle des contrats de sponsoring
fesseur d’économie et spécialiste
en économie du football, n’est pas
inquiet non plus pour l’avenir du
signés par Manchester City a per-
mis au club mancunien d’échap-
per à la suspension des compéti-
Interdit d’Europe par l’UEFA, City a finalement obtenu gain de
cause lundi en appel auprès du TAS. Photo Laurence GRIFFITHS/AFP
fair-play financier, au motif que le tions. « En réalité, personne n’est
système a déjà fait ses preuves. capable de déterminer la valeur
« Des clubs ont déjà été interdits
de coupe d’Europe. Je pense au
d’un contrat de sponsoring », ex-
plique maître Granturco. « Les ex-
Comment ça marche ?
Milan AC, par exemple. » perts du monde entier réalisent Sur son site internet, l’UEFA indique que le fair-play financier « a
Si le TAS a renversé la décision des estimations différentes. Le pour objectif d’améliorer la santé financière générale du football
prise par l’UEFA, c’est qu’il a con- TAS a donc considéré que l’UEFA interclubs européen ». Depuis 2011, les clubs doivent respecter cer-
sidéré que les faits reprochés au n’avait pas assez de preuves ». taines exigences financières sous peine de pénalités. En outre, ils
club de Manchester City, accusé Quant à savoir si, à l’avenir, il peuvent dépenser, au maximum, cinq millions d’euros de plus que ce
d’avoir surévalué des contrats si- existera une ‘‘jurisprudence City’’, qu’ils gagnent par période de trois ans. Les salaires des joueurs et les
gnés avec des sponsors liés au les avis sont partagés. Le TAS doit indemnités de transferts doivent également être réglés dans les
groupe Abu Dhabi United, étaient d’ailleurs publier prochainement temps prévus par les contrats. Des sanctions peuvent être appliquées
« soit non établis, soit prescrits ». un dossier plus détaillé pour justi- aux clubs qui ne respectent pas les règles instaurées : blâme, amende,
Jean-François Brocard, économis- fier le verdict de lundi. déduction de points, exclusion de compétition, retrait de titre.
te au CDES (centre de droit et Hugo SCHERRER
 32 ACTU MÉTÉO Lundi 20 juillet 2020

Toujours très chaud CONCERTS / SPECTACLES / THÉÂTRES /

RANDONNÉES / EXPOSITIONS / CONFÉ-
Le soleil resplendira Ce matin Cet après-midi RENCES / VIDE-GRENIERS / STAGES /
SPORTS / JEUX & CONCOURS / BALS
très largement ce
Avec l’application GRATUITE
lundi, avec toutefois
des voiles ou cumulus
inoffensifs ici et là. Les Autun
13

10
températures Chalon-s/Saône Il y a un an
approcheront en outre Montceau- Le Creusot 16 www.lejsl.com
les-Mines 13 17 32
la barre des 33 à 34 13 Louhans Qualité de l'air
degrés à l’ombre. Vent 16
Tournus
faible. 16 Très Très
Digoin bon Bon Moyen Mauvais mauvais
14 Paray Charolles Cluny
14
15 15 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
MÂCON Autun 15
16 34
Chalon-s/Saône
Montceau- Le Creusot 34
Températures maxi.
les-Mines 34 Depuis sept jours
34 Louhans
34
Tournus Mâcon 35°
COTES DE LA SAÔNE (hier vers 11h) 34
Prévisionniste Saint-Albin-0,60 Verdun 0,94
Digoin
Paray Charolles Cluny 30°

en direct au Gray 0,59

Auxonne 0,34
Chalon 1,82
Mâcon 1,62
35
35 33 33
0899 700 513 Doubs Besançon 1,89 MÂCON
25°

34
Service 2,50€ par appel + prix 20°
d’un appel (7/7 de 6h30 à 16h) dim 12 lun 13 mar 14 mer 15 jeu 16 ven 17 sam 18

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Montbard Montbard Montbard Caen 21 22
14 28 13 28 12 29 29 Paris 27
Brest 20 Strasbourg 31
DIJON DIJON Saulieu DIJON
Saulieu Saulieu 16 32 Nantes 29
15 32 17 31 14 31 17 31 13 31 Dijon32
Beaune Beaune Beaune
Autun Autun Autun 16 32
17 31 14 31
17 31 13 31 Clermont
15 32
Chalon-sur-Saône Ferrand34 Lyon Grenoble
Chalon-sur-Saône Chalon-sur-Saône 34
17 32 17 32 17 33 Bordeaux 33
34 33
Charolles Charolles Charolles Nice
15 32 MÂCON 14 31 MÂCON 13 31 MÂCON Toulouse 35
17 32 17 32 17 33 Marseille 26
29
mini maxi Ajaccio
30

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