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Travail de session :
Par :
Ergün AKPINAR
Département d’histoire
Faculté des arts et des sciences
Travail présenté à :
M. Martin Crevier
Le 23 février 2023
« Le Québec des années de guerre fut marqué par une agitation de grande
ampleur concernant l'immigration », dit David Rajotte dans son article intitulé « Les
Québécois, les Juifs et l’immigration durant Seconde Guerre Mondiale » parut dans le
Bulletin d’histoire politique en automne 2007.
En effet, David Rajotte a écrit son article dans un contexte sans inquiétude majeure au
Québec, ce qui n’était pas le cas 60 ans auparavant étant donné que la Seconde Guerre
Mondiale entraîna de vastes mouvements de population en Europe et le Canada ainsi
que le Québec, entre autres, allaient traiter de l’immigration des réfugiés, en
l’occurrence juifs. David Rajotte a l’intention de démontrer l’agitation de grande
ampleur concernant l’immigration au Québec même si la question est soulevée à
plusieurs autres endroits du Canada, nulle part ailleurs il n’y eut activité aussi intense
que dans la Belle province.
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D’après mon point de vue, cet article ne s’inscrit pas dans une tradition
historiographique précise directement. Il montre le début de la transition du Canada, de
la tradition anglophone d’avant 1960 c’est-à-dire l’évolution de l’identité canadienne et
la protection d’une petite nation, où les Canadiens étaient des pionniers qui
construisaient leur pays, et ils étaient fiers de leurs traditions et de leur histoire, et où le
Canada était une nation agricole et industrielle, avec des villes et des régions en plein
essor, à l’après 1960 où le Canada est devenu une nation plus diversifiée et plus
prospère. La population est devenue plus multiculturelle et comprenait des immigrants
de partout dans le monde. La population a également augmenté rapidement et le
Canada est devenu un des pays les plus urbanisés du monde. Le Canada a également
adopté une politique économique plus libérale et mis l'accent sur l'innovation et la
technologie. Le pays est également devenu plus ouvert à l'économie mondiale, et les
Canadiens ont commencé à exploiter de nouvelles opportunités commerciales et
d'investissement à l'étranger. La conclusion de David Rajotte en disant que c’est un
Canada ouvert sur le monde qui se bâtissait tranquillement et le Québec qui allait
rapidement emprunter un chemin semblable, illustre parfaitement ce début de
transition qui commença après la Seconde Guerre Mondiale.
Je souscris à cette approche car aujourd’hui le Canada est considéré comme une
nation dynamique et progressiste. La population est diversifiée et ouverte, et le Canada
abrite des gens de tous les coins du monde. Les Canadiens sont fiers de leur histoire et
de leur patrimoine, et ils sont engagés envers leurs valeurs et leurs principes
fondamentaux. Nous ne pouvons pas dire moins de la Belle province car elle abrite une
grande variété de cultures, de langues et de croyances et est considérée comme une
destination hautement attrayante, dynamique et riche en histoire.
Mon appréciation personnelle est positive concernant l’article de David Rajotte car il ne
regarde pas le passé avec les yeux du présent c’est-à-dire qu’il ne juge pas les
évènements qu’ils se sont déroulés 60 ans auparavant avec les concepts et mentalités
du 21ème siècle. Son intention est de démontrer cette activité intense au Québec durant
les années de guerre concernant l’immigration. Ses sources sont convaincantes selon
moi car la grande majorité de ces dernières datent de l’époque où les évènements se
sont déroulés, autrement dit les années 1943, 1944, et 1945. Il utilise des sources
diverses et variées comme des livres, des articles scientifiques, des procès-verbaux etc.
Cependant, selon mon humble avis, une des conclusions que David Rajotte
avance en disant que MacKenzie King et ses ministres n’en font qu’à leur tête
concernant ce sujet qui est l’immigration et n’écoutèrent pas toutefois la voix du
Québec, n’est pas très scientifiquement plausible puisqu’il ne cite pas de sources, il ne
démontre pas ce fait avec des documents, et il s’en va vers une prise de position
personnelle or un Historien doit être neutre. De plus, quand il cite « On dit que le pays
ouvrit ses portes à 3 500 réfugiés », encore une fois il ne cite pas de sources concernant
le nombre de réfugiées et je pense en toute humilité, qu’on ne devrait pas se baser sur
des « on dit » lorsque l’on rédige un article.
D’autres parts, les sondages pour connaître l’opinion de la population au sujet de
l’immigration qui sont ajoutés dans l’article ne sont pas convaincants car premièrement
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un sondage offre un choix de réponse au public donc l’avis de ce dernier est orienté
indirectement par rapport aux choix de réponses. Lorsque la Fédération canadienne des
universitaires catholique interroge seulement 494 étudiants de l’université de Montréal
au sujet de l’immigration des Juifs (page 4 de l’article), à quel point ce sondage est
démocrate ? Laïque ? Fiable ? Représentatif de l’ensemble de la communauté
universitaire de Montréal ?
L’Institut canadien d’opinion publique fait une enquête en janvier 1944 et 50%
des Canadiens se disaient en faveur d’une immigration choisie alors que 29% souhaite la
porte close. En 1944 la population canadienne est approximativement de 12 millions
d’habitants, est ce que ces 12 millions ont répondu à ce sondage ? Est-ce les résultats de
ce sondage représentent tous les Canadiens ? C’est pour tout cela qu’un sondage n’est
en général pas fiable et pas représentatif et n’est pas non plus convaincant comme
élément pour fonder une analyse.