LIVRE BLANC

ENVIRONNEMENT

ISO 50001
Réduisez vos coûts d’énergie et protégez l'environnement

Check-list point par point

Comprendre les avantages
de la norme ISO 50001
Répondre aux obligations légales
et aux exigences de la norme
Mettre en œuvre la norme
Obtenir la certification
 INTRODUCTION

Un guide pratique pour votre entreprise

L’utilisation effective des ressources est un enjeu de plus en plus important. Au
cours des dernières années, l’Accord de Paris et l’objectif de limiter le réchauffement
climatique à 2 ºC ont placé cet enjeu au cœur des préoccupations. Pour atteindre
cet objectif, nous devons réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de
serre et décarboner les chaînes de valeur. Ainsi, les entreprises doivent relever le
défi d’assurer et utiliser des approvisionnements énergétiques à la fois rentables et
durables. La gestion active de l’énergie joue un rôle crucial dans cet effort.

La norme internationale ISO 50001, relative aux systèmes de management de

l'énergie, est une norme certifiable et reconnue dans le monde entier pour la mise
en œuvre des systèmes de management de l’énergie. Elle peut être utilisée par des
organismes de tous types et de toutes tailles. L’objectif d’un système de manage-
ment de l’énergie est d’optimiser en continu la performance énergétique d’un orga-
nisme. Cela est rendu possible en mesurant, surveillant et contrôlant les processus et
les systèmes consommateurs d’énergie. Les mesures découlant de ces actions aident
les entreprises à atteindre leurs objectifs en termes de performance énergétique.
Pour faciliter cela, la direction de l’entreprise doit se doter des ressources nécessaires,
définir les responsabilités et documenter les processus de manière appropriée.
D’une part, cela permet à l’entreprise d’adopter une approche prospective en ce qui
concerne les questions liées à l’énergie et aux exigences légales dans ce domaine.
D’autre part, cela motive les employés et aide à réduire les coûts d’exploitation.

Ce livre blanc explique quand et pourquoi il est judicieux de mettre en œuvre un

système de management de l’énergie, comment les organismes peuvent appliquer
les exigences de la norme et comment ils peuvent les intégrer dans leurs processus.
 SOMMAIRE

Pourquoi mettre en œuvre un système

de management de l’énergie conforme à l’ISO 50001............................................................. 4
Les avantages de l’ISO 50001...................................................................................................................................... 4
L’obligation d’audit conformément à l'article 8 de la directive 2012/27/UE.............................................. 5
Réduction de l’exposition aux risques..................................................................................................................... 6
Réduction de la consommation d’énergie et des coûts énergétiques........................................................ 7
Approvisionnement en énergie................................................................................................................................. 8
Exigences et points clés de l’ISO 50001..................................................................................... 9
PLANIFIER......................................................................................................................................................................11
Chapitre 4 : Contexte de l’organisme.....................................................................................................................12
Chapitre 5 : Leadership................................................................................................................................................12
Chapitre 6 : Planification.............................................................................................................................................13
DÉVELOPPER.................................................................................................................................................................19
Chapitre 7 : Support.....................................................................................................................................................19
Chapitre 8 : Réalisation des activités opérationnelles......................................................................................21
CONTRÔLER...................................................................................................................................................................22
Chapitre 9 : Évaluation des performances...........................................................................................................22
AMÉLIORER....................................................................................................................................................................24
Chapitre 10 : Amélioration.........................................................................................................................................24
Faire certifier son système de management........................................................................... 25
La famille de normes ISO 50001............................................................................................... 26
Coûts et avantages d’un système de management de l’énergie........................................... 27
ISO 50001 - progresser sur la voie de la durabilité................................................................. 28
10 choses à retenir sur les systèmes de management de l’énergie....................................... 29

3
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

Pourquoi est-il judicieux de mettre en œuvre un

système de management de l’énergie conforme
à l’ISO 50001 ?

Les avantages de l’ISO 50001

Réduire les coûts d’exploitation Se conformer aux exigences légales Renforcer sa compétitivité

Amélioration Obligation d’audit énergétique conformément Possibilité d’accéder à des allègements ­fiscaux
de l’efficacité énergétique aux dispositions de l'article 8 de la directive dans les États membres de l’UE p. ex. en
2012/27/EU et de son éventuelle révision dans le ­Allemagne (EEG, EnergStG, StromStG) ou en
cadre du Pacte vert pour l'Europe France (TGAP)

Réduction de la consommation Réduction de l’exposition aux risques de panne de

totale d’énergie courant et d'endommagement de l’équipement

Protection contre l’augmentation des

prix de l’énergie due aux pics dans le
profil de charge électrique

Achat d’énergie à des prix avantageux

sur le long terme

Tableau 1 : Les raisons pour mettre en œuvre un système de management de l’énergie conforme à l’ISO 50001

L’objectif d’un système de management est d’améliorer l’organi- Volonté de se conformer aux exigences légales et
sation de manière continue et systématique grâce à un contrôle aux obligations d’audit
opérationnel transparent. On atteint cet objectif principalement
en motivant la direction et les employés. Les directeurs et les em- Volonté de tirer profit des allègements fiscaux
ployés doivent développer des processus réglementés, mettre en
place des structures de communication appropriées et désigner Volonté de réduire les coûts énergétiques
des responsables du respect des exigences légales pour assurer
la conformité réglementaire de l’organisme. Cela permet aux en-
treprises non seulement de réduire leurs coûts énergétiques mais
aussi de gagner du temps et, dans certains cas, éviter les sanctions
pour non-conformité. Il a été constaté que les raisons principales
qui mènent à mettre en œuvre un système de management de
l’énergie (SME) sont les suivantes :

4
L’obligation d’audit conformément à l'article 8 de la directive 2012/27/UE

Cadre juridique Amélioration de la gestion énergétique

Les objectifs climatiques 20-20-20 de l’Union européenne et la
directive relative à l'efficacité énergétique ont obligé les États
membres de l’UE à améliorer leur efficacité énergétique de 20 %
d’ici 2020. En vertu de l'article 8 de l’EDL-G, toutes les entreprises, à
l'exception des micro-entreprises et des PME au sens de la recom-
mandation 2003/361/EC de la Commission européenne, doivent
réaliser un audit énergétique tous les quatre ans. Cette exigence
peut être remplie en mettant en œuvre un système de manage-
ment de l’énergie de haute qualité comme l’ISO 50001 ou encore
grâce au système de management et d'audit environnemental
(EMAS).
L’audit énergétique comme aperçu
Pour savoir s’il est nécessaire de réaliser un audit énergétique ou
de mettre en œuvre un système de management conforme à
l’ISO 50001, il faut d’abord connaître les motivations de l’entre-
prise et prendre en compte son type et sa taille. Lors de la réalisa-
tion d’un audit énergétique, un auditeur externe qualifié analyse
l’état du système d’énergie d’une entreprise dans le but d’identi-
fier des axes d’amélioration énergétique. Ensuite, en s’appuyant
sur les résultats de l’audit, il propose des mesures d’économie
d’énergie ainsi qu’une évaluation de viabilité économique. Cela
permet aux entreprises de déterminer à première vue quels
investissements seraient rentables dans la période d’amortisse-
ment habituelle. Toutefois, elles n’ont pas l’obligation de mettre
en œuvre les mesures proposées.
Contrairement aux évaluations sélectives et ponctuelles du
système énergétique d’une entreprise, le système de mana-
gement de l’énergie ISO 50001 va au-delà de l’analyse de l’état
actuel, que l’on appelle également « revue énergétique », visée
par la norme ISO. En créant une équipe interne dédiée à l'énergie
formée par des membres de différents départements en lien avec
l’énergie, avec un soutien actif de la direction, et en développant
des structures de communication, de surveillance et de contrôle,
les entreprises peuvent intégrer la composante énergétique
dans leurs pratiques commerciales. Les audits internes réguliers
permettent aux entreprises d’évaluer l'avancement des mesures
et des objectifs fixés, de vérifier leur mise en œuvre et d'assurer
une amélioration continue. Il est fondamental de conserver une
documentation appropriée car, d’une part, elle sert de preuve
lors de la réalisation d’audits externes et, d’autre part, elle permet
d’avoir une base sur laquelle s’appuyer pour évaluer les progrès
réalisés en matière d’économie d’énergie et d’identifier les causes
de non-conformité. Pour les entreprises qui disposent déjà d’un
système de management, par exemple l’ISO 9001 (qualité), l’ISO
14001 (environnement) ou l’ISO 45001 (management de la santé
et la sécurité au travail), il peut être judicieux d’envisager la mise
en place d’un système de management intégré.

En général, les audits énergétiques s’appuient sur la norme NF EN

16247-1 dans laquelle sont décrits la procédure et le contenu des
audits énergétiques qui doivent être réalisés par un auditeur énergé-
tique qualifié. Il est prévu que la norme NF EN 16247-1 soit r­ emplacée
par l’ISO 50002.

Cet audit consiste à examiner et analyser l’usage et la consommation

d’énergie dans le but d’identifier des possibilités de réduction de la
consommation d’énergie.

5
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001
Réduction de l’exposition aux risques
Le système énergétique actuel de l’Europe est un des réseaux
les plus fiables au monde. Toutefois, l’importance croissante des
énergies renouvelables impose de nouvelles contraintes sur les
réseaux électriques. Malgré l’adoption par les opérateurs des
réseaux de mesures efficaces pour compenser les fluctuations
de production d'énergie, les pannes et les coupures de courant
risquent de constituer une menace de plus en plus grande pour
les entreprises. Ainsi, en évaluant et en gérant ces risques grâce à
un système de management, il est possible de réduire le temps
6
d’arrêt de la production. En outre, il est souvent essentiel de dis-
poser d’un système d'alimentation électrique auxiliaire pour des
questions de sécurité relatives aux équipements, par exemple
pour le refroidissement des fours de fusion à induction. En cas
de coupure de courant, s’il n’y a pas un système d’alimentation
électrique auxiliaire, l’entreprise peut subir des dommages sur des
équipements coûteux. Avec un système ISO 50001, le personnel
contrôle à tout moment les risques et peut adopter les mesures
nécessaires pour limiter ou éviter les risques majeurs.
Réduction de la consommation
d’énergie et des coûts énergétiques Informatique

< 75 %
Dans des secteurs industriels à forte intensité d'énergie comme
le secteur de production primaire (p. ex. la production de fer et
Éclairage
d’acier, la production de papier, les cimenteries), les coûts énergé-
tiques dépassent 20 % de la valeur ajoutée brute des entreprises.1 < 70 %
Compte tenu de cela, il est fondamental que les entreprises
développent des stratégies axées sur l’avenir dans lesquelles la
Pompes
réduction de la consommation d’énergie joue un rôle central.
En mettant en place un système de management de l’énergie < 30 %
conforme à l’ISO 50001, les entreprises peuvent atteindre cet
objectif sur le long terme tout en restant compétitives.
Perte de chaleur

L’objectif global d’efficacité énergétique pour l’UE est de réduire < 30 %

la consommation d’énergie primaire de 26 % et la consommation
d’énergie finale de 20 % par rapport aux niveaux de 2005. Pour Ventilation
atteindre ces objectifs, les entreprises doivent adopter des me-
sures techniques et organisationnelles spécifiques pour améliorer < 25 %
leur efficacité énergétique et/ou réduire leur consommation
totale d’énergie. Les solutions techniques sont généralement Air comprimé
des mesures sectorielles ou spécifiques aux processus dans les
secteurs industriels à forte intensité énergétique. Toutefois, les < 50 %
technologies transversales, très répandues dans tous les secteurs,
peuvent aussi potentiellement générer d’importantes économies Bâtiments
d’énergie (Fig. 1). Néanmoins, la première chose à faire pour éco-
nomiser de l’énergie ou l’utiliser de manière plus efficace devrait < 60 %
être la mise en œuvre de mesures organisationnelles qui, en
général, ne coûtent rien à l’entreprise et qui peuvent constituer
des gestes simples comme la réduction de l’intensité lumineuse Fig. 1 : Potentiel d’économie d’énergie des
ou une baisse de la température. technologies transversales pour les PME2

L’effacement de consommation électrique pour réduire les coûts

L’effacement de consommation électrique, qui vise à éviter les
pics de consommation, peut aussi aider à réduire les coûts d’élec-
tricité. Les systèmes de contrôle énergétique surveillent avec
précision la consommation d’énergie afin de réguler ou éteindre
les appareils consommateurs d’énergie si besoin. Cela permet de
réduire les charges du réseau (coûts découlant de l’utilisation des
réseaux énergétiques). Les entreprises de distribution d’élec-
tricité y gagnent car les facteurs d’utilisation du réseau restent
aussi constants que possible et que la courbe de consommation
s’aplatit. Alors que les foyers et les petits consommateurs d’éner-
gie utilisent des profils de charge standard, la consommation
d’énergie des grands consommateurs d’énergie dont la consom-
mation est supérieure à 100 000 kWh est généralement mesurée
à distance à intervalles de 15 minutes. En plus du tarif de base et
du tarif par kilowatt-heure, ces entreprises doivent payer des frais
de demande de demande. Ce tarif est basé sur l’intervalle moyen
le plus élevé mesuré au cours de la période de facturation. Par
conséquent, un seul pic de consommation dans l’année peut
faire augmenter sensiblement le coût de l’électricité, même si la
consommation moyenne d’énergie de l'entreprise est nettement
plus faible. Un système de management de l’énergie fournit les
structures nécessaires pour contrôler la consommation élec-
trique étant donné qu’il collecte et analyse des données sur la
consommation énergétique à des intervalles réguliers.

1 Coûts énergétiques – proportion de la valeur ajoutée brute / Statista

2 Source : (DENA, 2015)

7
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001
Approvisionnement en énergie
La gestion de l’énergie inclut également l'approvisionnement futur
en énergie. Cela permet aux entreprises de renforcer leur capacité
de réaction en cas de fluctuations à court terme du marché et
d’augmenter leur capacité de planification pour acheter l’électri-
cité et le combustible à un prix stable et rentable. L’Europe est un
importateur d'énergie, ainsi les forces du marché mondial, les évé-
nements politiques et la situation économique générale entraînent
des fluctuations du prix de l'énergie difficiles à prévoir. Bien que
les prix industriels de l'électricité et du gaz aient peu fluctué dans
les 10 dernières années, des événements inattendus (comme la
pandémie de COVID-19 ou les conflits géopolitiques) peuvent faire
flamber les prix, comme nous l’avons vu à la fin de l’année 2021.
Outre les effets du marché, les coûts indépendants des impôts, des
taxes et des charges peuvent aussi avoir un impact significatif sur
les prix de l’énergie. La surtaxe la plus importante sur l'énergie dans
l'UE est la tarification du carbone via le système communautaire
d'échange de quotas d'émission (SEQE). Depuis 2020, les prix ont
grimpé en flèche, passant de 25 €/t CO2 à 90 €/t CO2 actuellement.
En mettant en place un système de management de l’énergie
conforme à l’ISO 50001, les entreprises peuvent récupérer une
partie des coûts indépendants du marché (voir ci-dessus).
8
Les coûts qui dépendent du marché, en revanche, dépendent du
fournisseur de l’entreprise et du tarif choisi. Grâce à la gestion de
l'énergie et aux données énergétiques qu’elle permet d’obtenir,
l'entreprise peut élaborer des prévisions de consommation et
se procurer l'énergie nécessaire des années à l'avance, ce qui lui
permet d'économiser sur les prix de l'énergie. En disposant de
prévisions précises sur les besoins en énergie d’une entreprise, le
fournisseur d’énergie peut acheter moins d’énergie sur le marché
au comptant qui est le plus cher. En outre, avec la libéralisation du
marché de l’énergie, les clients industriels et commerciaux sont
libres de choisir leur fournisseur, ce qui leur permet de réduire leurs
coûts par rapport aux prix proposés par les fournisseurs locaux.
Outre les tarifs d'électricité spéciaux pour les clients commer-
ciaux et industriels, les accords d'achat d'énergie (AAE) sont de
plus en plus répandus pour l’achat d’électricité renouvelable.
Les producteurs et les consommateurs d’énergie concluent des
AAE directement dans le but de s’assurer de l’électricité à un prix
avantageux pour une période déterminée.
Exigences et points clés
de l’ISO 50001

La gestion de l’énergie peut être abordée de différentes manières
par les entreprises, par exemple en réalisant des audits énergé-
tiques ponctuels conformément à la norme NF EN 16247 ou en
suivant l’approche systématique formulée dans l’ISO 50001. L’ISO
50001 est la norme centrale dans le domaine de la gestion de
l’énergie et elle définit les exigences pour l’introduction, la mise
en œuvre, la continuité et l’amélioration d’un SME. Le modèle
PDCA (Planifier-Développer-Contrôler-Améliorer) vise à aider les
entreprises à améliorer de manière continue et systématique leur
performance énergétique, notamment en termes d’efficacité,
d’usage et de consommation d’énergie. La norme définit les exi-
gences spécifiques qui permettent aux entreprises de démontrer
l’amélioration systématique de leur performance énergétique
avec des données et des faits à l’appui. En clair : si la valeur mesu-
rée actuelle est inférieure à la valeur mesurée initiale, cela signifie
que l’entreprise a économisé de l’énergie.
Une structure cadre pour faciliter l’intégration
L’ISO 50001 diffère considérablement de sa version de 2013 pour
ce qui est de la structure et, en outre, elle inclut des contenus
supplémentaires. Ces changements sont liés à la structure cadre
(HLS) pour les systèmes de management développée en 2012.
La HLS s’appuie sur une terminologie cohérente et une structure
globale standardisée basée sur le cycle PDCA. Elle établit un
circuit de contrôle pour l’amélioration continue des systèmes.
Depuis 2012, la HLS a été intégrée dans toutes les normes ISO
qui régissent les normes de management. Cela facilite la mise
en œuvre de différents systèmes de management du fait qu’une
grande partie des éléments requis se ressemblent et qu’il n’y a
qu’un certain nombre de modules spécifiques.

La HLS inclut un total de 10 clauses :

Les clauses 1 à 3 correspondent au champ d’application,
aux références normatives, aux termes et définitions.
Les clauses 4 à 10 correspondent aux exigences normatives
pour la certification.
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

1 2 3
Domaine Références Termes
d’application normatives et définitions

PLANIFIER : DÉVELOPPER : CONTRÔLER : AMÉLIORER :

4 5 6 7 8 9 10
Contexte de Leadership Planification Support Réalisation Évaluation du Amélioration
l’organisme des activités rendement
opérationnelles
4.1 5.1 6.1 7.1 8.1 9.1 10.1
Compréhension Leadership et Actions à mettre Ressources Planification Surveillance, Non-conformité et
de l’organisme et engagement en œuvre face et maîtrise mesure, analyse action corrective
de son contexte aux risques et opérationnelles et évaluation de
opportunités la performance
énergétique

4.2 5.2 6.2 7.2 8.2 9.1.1 10.2

Compréhension Politique Cibles, objectifs Compétence Conception Généralités Amélioration
des besoins et ­énergétique énergétiques et continue
des attentes planification des
des parties actions pour les
intéressées atteindre

4.3 5.3 6.3 7.3 8.3 9.1.2

Détermination Rôles, Revue Sensibilisation Achats Évaluation
du domaine responsabilités énergétique de la conformité
d’application et autorités aux exigences
du SME au sein de légales et autres
l’organisme exigences

4.4 6.4 7.4 9.2

Système de Indicateurs de Communication Audit interne
management performance
de l’énergie énergétique

6.5 7.5 9.3

Situation Informations Revue de
­énergétique de documentées ­management
référence

6.6
Planification
de collecte
de données
­énergétiques

Exigences spécifiques de l’ISO 50001

Tableau 2 : Structure d’un SME selon l’ISO 50001

conformément à la HLS.

10
 PLAN

ACT DO

CHECK

PLANIFIER

Analyser le contexte Définir le champ Créer et maintenir un Définir les processus

4.1 et les parties d’application 4.3 inventaire juridique 4.2 du SME 4.4
prenantes 4.2

Leadership et soutien Créer une équipe Attribuer les rôles, Définir la politique
de la direction 5.1 de management les responsabilités énergétique 5.2
de l’énergie 5.1 et les autorités 5.3

Analyser les risques et Définir des objectifs Développer des plans Élaborer un plan de collecte
les opportunités ; mettre stratégiques et d’action pour atteindre les de données / un concept
en place des mesures opérationnels 6.2 objectifs 6.2 de mesure 6.6
appropriées 6.1

Réaliser des revues Développer des indicateurs Définir les critères de base
énergétiques 6.3 de performance 6.4 6.5

11
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001
Chapitre 4 : Contexte de l’organisme
Définir le contexte de l’organisme est la première étape pour éta-
blir un cadre pour le système de management de l’énergie. Tout
d’abord, il faut analyser et évaluer les domaines et les questions
internes et externes (Clause 4.1), par exemple en réalisant une
analyse PESTEL (P = politique, E = économique, S = social, T
= technologique, E = environnemental, L = légal), ainsi que les
parties prenantes associées (Clause 4.2) et leurs intérêts. Parmi les
autres acteurs-clés externes, il y a les autorités publiques et les or-
ganes législatifs qui ont des exigences spécifiques sous la forme
de permis et de règlements d’application. Les questions internes
peuvent être des programmes déjà prévus par la direction de
l'entreprise pour élargir les divisions de production ou créer des
filiales sur les installations de l’entreprise. Les résultats des analyses
du contexte et des parties prenantes permettent de définir le
champ d’application (Clause 4.3) du système de management de
l’énergie, à savoir ses limites spatiales et organisationnelles. Pour
obtenir les résultats escomptés, il est fondamental de définir tous
les processus requis dans un système de management de l’éner-
gie (Clause 4.4), sans exclure les consommateurs d’énergie. Les
processus incluent, entre autres, la mesure régulière des consom-
Chapitre 5 : Leadership
Le système de management de l’énergie relève de la respon-
sabilité de la direction (Clause 5.1). En formulant une politique
énergétique (Clause 5.2), la direction de l’entreprise assume ses
responsabilités et s'engage à appuyer pleinement le SEM. Les
ressources humaines et financières en sont un élément clé. Dans
la plupart des cas, la direction désigne une personne chargée
de superviser le développement et la maintenance du SEM et de
faire le suivi du système en coordination avec l’équipe énergie
(Clause 5.3). Attribuer des tâches claires et documentées à
3 Beratung in Energiemanagement und Umweltmanagement (analyze-hse.de)
– Disponible uniquement en allemand
12
mateurs d’énergie et les réunions de l’équipe de gestion de l’éner-
gie. Une carte des processus peut aider à catégoriser les processus
en processus de gestion, de base et d’appui, tout en ayant une
vue d’ensemble de la situation. L’objectif combiné de tous les
processus doit être d’améliorer la performance énergétique.
Les termes utilisés dans la norme pour décrire
la performance énergétique sont les suivants :
1. Efficacité énergétique comme valeur relative,
p. ex. 2 MWh/t acier
2. Consommation énergétique comme valeur absolue,
p. ex. 100 MWh/a
3. Usage énergétique, c’est-à-dire l’application de l­’énergie,
par exemple sous fourme d’air comprimé ou d’éclairage
­(parfois appelée « utilisation finale »)
chaque membre de l’équipe (en détaillant toutes les responsa-
bilités et autorités) aide à réduire le risque de malentendus et de
conflits. Idéalement, l’équipe énergie devrait être formée par des
membres du personnel de différents unités et divisions, comme
des techniciens d’entretien, des spécialistes en électricité et des
chefs de département.
Il a été démontré que, pour maintenir un système de manage-
ment de l’énergie, une entreprise de 30 employés doit y consa-
crer 0,3 ETP (équivalent plein temps) ou 70 jours de travail.3
Chapitre 6 : Planification

Le processus de planification inclut les niveaux suivants :

Planification stratégique

La planification stratégique consiste à réaliser une analyse globale

des risques et des opportunités (Clause 6.1) pour préparer l’or-
ganisme aux événements futurs négatifs et positifs. Les risques
techniques peuvent inclure un manque d'entretien ou un entretien
inadéquat (voir la Clause 8.1 de la norme) des pièces des consom-
mateurs d'énergie. Si, à cause de cela, les pièces s’usent plus vite, les
systèmes risquent de consommer plus d’énergie. La norme établit
que la planification stratégique doit aussi prendre en compte les
risques liés au contexte et aux parties prenantes, p. ex. le non-res-
pect des conditions des permis.

Une manière établie d'évaluer les niveaux de risque consiste à estimer la

gravité des dommages (SoD) et la probabilité d'occurrence (PoO) pour
calculer une cote de risque globale (SoD * PoO = RS). Cette évaluation
peut être quantitative (p. ex. 300 000 € de dommages) ou qualitative
(p. ex. un niveau de dommages faible, moyen ou élevé) en précisant les
critères (élevé = menace pour l’entreprise, dommages > 1 million d’euros).

La cote de risque permet de définir les priorités et de proposer des

­mesures visant à limiter ou éliminer les risques.

13
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

Planification tactique

La planification tactique porte sur l’analyse de l’état actuel du
système d’énergie, également dénommée revue énergétique
(Clause 6.3).
Elle sert de base à la définition des indicateurs de performance
énergétique (IPE) (Clause 6.4) et des situations énergétiques de
référence (SER) (Clause 6.5), qui servent de points de comparai-
son aux entreprises pour identifier les améliorations apportées.
L’objectif de la revue énergétique est d’identifier les usages
énergétiques significatifs (UES). Ces usages sont généralement
ceux qui représentent une part importante de la consommation
d'énergie ou qui offrent un potentiel considérable d'amélioration
de performance énergétique.
Les entreprises définissent leurs propres critères pour ce qu'elles
considèrent comme « significatif ». Par exemple, une entreprise
peut décider de désigner comme UES tous les consommateurs
qui représentent plus de 5 % de la consommation d'énergie. Pour
pouvoir réaliser cette analyse, les entreprises doivent mesurer ou
estimer leur consommation d’énergie actuelle et l’attribuer pro-
portionnellement aux systèmes ou processus correspondants. La
meilleure façon de visualiser les flux d’énergie qui en résultent est
avec un diagramme de Sankey. Toutefois, pour cela il faut s’appuyer
sur un concept de mesure cohérent afin que l'examen de l'éner-
gie puisse être répété régulièrement et toujours dans les mêmes
conditions. Une collecte de données précise jette les bases pour la
prévision nécessaire de l’usage et la consommation d’énergie.

Diagramme des flux d’énergie : consommation énergétique sur une année fiscale
10,6 MWh Non
classable

Électricité (MWh) 47,8 MWh Pertes

Gaz naturel (MWh)
Diesel/essence/GPL (MWh) 513,9 MWh Traitement du métal

Électricité : 1517.9 MWh (13.8 %)

Gaz naturel : 9007,4 MWh (82.1 %) 87,2 MWh Éclairage
Diesel : 315,5 MWh (2.9 %)
Essence : 77,5 MWh (0.7 %)
205,2 MWh Air comprimé
GPL : 59,7 MWh (0.5 %)

62,1 MWh Bureau/informatique

154,3 MWh Usine de

transformation 1
997,4 MWh
436,8 MWh Usine de
transformation 2
253,3 MWh

6 154,7 MWh Chaleur industrielle

1 602 MWh Chauffage/

eau chaude
Transport

Fig. 2 : Diagramme de Sankey Diesel : 315,5 MWh

Essence : 77,5 MWh
Source (uniquement disponible en allemand) : SAENA (2015) : Einführung eines Systems zur kontinuier-
GPL : 59,7
lichen Verbesserung der Energieeffizienz. Eine praktische Handlungshilfe für Unternehmen in Sachsen.
Publié par Sächsische Energieagentur – SAENA GmbH

14
Détermination des variables pertinentes

Outre la quantité d’énergie consommée, les entreprises doivent
aussi déterminer les variables pertinentes et les personnes qui
travaillent ou opèrent dans chaque UES. Les variables perti-
nentes incluent des facteurs qui ont une influence significative
sur l’usage, la consommation et l’efficacité énergétiques et qui
fluctuent de manière prévisible, par exemple les conditions
climatiques et la température. Les analyses de régression linéaires
simples (Fig. 3) permettent de déterminer l’influence d’une
variable et de chercher des corrélations. Dans un diagramme de
tendance linéaire, on peut utiliser le coefficient de détermination
R² comme critère pour évaluer le degré d’influence (p. ex. une
variable est pertinente lorsque R² > 0,95). Dans certains cas, la
corrélation entre la consommation d’énergie et les variables (par
exemple la température extérieure, l’humidité, etc.) peut ne pas
être linéaire et il se peut également que deux variables indé-
pendantes ou plus soient corrélées (c'est ce que l’on appelle la
colinéarité). L’objectif de déterminer et d’évaluer l’influence des
variables pertinentes est d’ajuster les indicateurs de performance
énergétique afin de pouvoir comparer les valeurs collectées sur
plusieurs années (normalisation).

40 2 400
Consommation 2 200 Production
35
énergétique 2 000 tonnes/mois
MWh/mois 30
1 800
25 1 600
1 400 Consommation énergétique (MWh/mois)
20 Volume de production (t/mois)
1 200
15
1 000
10 800
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Mois

Fig. 3 : Consommation énergétique et profil de température sur une année

43
Consommation
énergétique 38
y = 0,0138x + 5,7405
MWh/mois R2 = 0,9677
33

28

23

18 Volume de production
800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000 2 200 2 400 unités/mois

Fig. 4 : Analyse de la corrélation entre les deux facteurs avec une régression linéaire

15
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

Établissement des indicateurs de performance énergétique

L’analyse de régression permet de définir les indicateurs de perfor-
mance énergétique (IPE) correspondants pour les usages énergé-
tiques significatifs (UES) (Clause 6.4). Les IPE peuvent exprimer des
valeurs de mesure absolues ou relatives et ils peuvent également
varier en fonction du public cible et des objectifs.
Par exemple, les IPE qu’utilise la direction d’une entreprise sont
beaucoup plus synthétiques que ceux dont ont besoin les
directeurs de l’énergie ou encore les opérateurs de systèmes. Les
indicateurs absolus comme les kWh/a sont généralement utilisés
dans les communications externes pour décrire les tendances
de consommation. Ils sont également utilisés dans les systèmes
statiques. Au contraire, lorsqu’on travaille avec des systèmes dy-
namiques, il est important d’utiliser une valeur de référence pour
faciliter la comparaison avec les valeurs mesurées (indicateur rela-
tif). Comme exemple de valeur de référence, on pourrait prendre
le nombre d'unités de produit (kWh/unités de produit*a).
Toutefois, cela ne peut être exprimé sous la forme d’un simple
quotient que lorsqu'il n'y a qu'une seule variable pertinente et au-
cune charge de base, ce qui est rarement le cas dans la pratique.
Un IPE plus efficace montre la fonction de consommation énergé-
tique (FCE), qui est déterminée en prenant en compte les facteurs
influents pertinents (Fig. 3). La formule peut être tirée directement
de l’analyse de régression (voir formule dans la Fig. 4).
Lorsque l’on met en œuvre pour la première fois un système de
management de l’énergie, l’IPE calculé est généralement aussi uti-
lisé comme situation énergétique de référence (SER) (Clause 6.5).
La SER sert de point de référence pour les IPE et doit être ajustée
lorsque les facteurs statiques changent (p. ex. les installations et
les machines utilisées, le nombre de quarts travaillés, etc.)
Vous pouvez trouver plus d’informations sur les indicateurs de
performance énergétique et les situations énergétiques de
­référence dans l’ISO 50006.

40
Consommation
35
énergétique
MWh/mois 30

25
Économies
20 IPE
SER
15

10
01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 Mois

Fig. 5 : Comparaison entre un IPE et une SER, montrant les économies réalisées
après l'adoption de mesures.

16
Les IPE sont d’une importance capitale parce qu’ils documentent
et permettent de visualiser les fluctuations de la performance
énergétique par rapport à la situation énergétique de référence
(SER). Cela permet de comparer les valeurs de consommation
d’énergie CIBLES (SER est utilisé comme FCE) aux valeurs RÉELLES
(IPE) (voir le domaine coloré sur la Fig. 5). Ce processus est appelé
contrôle de la consommation d'énergie. Il permet aux entreprises
de faire le suivi de leurs IPE, d’utiliser des méthodes de contrôle
de la consommation énergétique pour réaliser des analyses
ciblées des écarts et de mettre en œuvre des actions correctives
tout en identifiant les potentiels d’amélioration. Les systèmes de
mesure basés sur logiciel sont l’outil le plus adapté pour réaliser
cette tâche lorsque les entreprises atteignent une certaine taille
ou que leur consommation d'énergie dépasse un certain niveau.
1. 2.
Définir le contexte, les Évaluer la situation
objectifs et les limites actuelle
4. 5.
Mettre en œuvre Utiliser les données
le système de de mesure
mesure
Fig. 6 : Plan de mesure et de contrôle de l’énergie
conformément à NF EN 17267:2019
En mettant en œuvre les modules « Environnement » et « Déve-
loppement durable » de Quentic, vous pourrez avoir un aperçu
de la consommation, des volumes et des coûts à tout moment.
Cette solution logicielle vous permettra d’enregistrer et de faire
le suivi des données relatives à l’utilisation des ressources. Ainsi,
avec le logiciel, vous avez non seulement une vue d'ensemble
de la consommation d'électricité, de gaz et d'eau, mais vous
pouvez également optimiser vos résultats en matière de gestion
des déchets et de l'énergie. Pour mettre en œuvre d'une solution
comme Quentic il faut disposer d'un plan de collecte des données
énergétiques adapté (Clause 6.5). Les utilisateurs peuvent aussi se
référer aux exigences établies dans les normes NF EN 17267 et ISO
50015. Le processus de base est illustré dans la (Fig. 6).
3.
Classer les activités par
ordre de priorité pour
améliorer le système
de mesure
6.
Entretenir et adapter
le système de mesure
17
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001
Créer un plan de collecte des données pour avoir une meilleure vue d’ensemble
Les plans de collecte des données (également appelés plans de
mesure) servent à garantir des mesures et des calculs documen-
tés, continus, cohérents et transparents. Concernant les mesures à
réaliser, on y établit :
quand (p. ex. une fois par jour, une fois par mois, etc.),
quoi (p. ex. consommation de gaz à l’usine 1),
où (p. ex. département 2),
comment (p. ex. en utilisant un compteur, un calcul
ou une estimation spécifiques),
et par qui (directeur de l’usine 1)
Les mesures qui doivent être effectuées
18
Ils contiennent également des informations sur
les variables pertinentes pour les UES,
la consommation énergétique des UES
et de l’organisme dans son ensemble,
les critères opérationnels relatifs aux UES,
les facteurs statiques (s’il y a lieu).
et les données figurant dans les plans d’actions.
Définition des objectifs opérationnels
L’ISO 50001 requiert uniquement de collecter des données
concernant les UES, que les entreprises peuvent définir selon
leurs propres critères, pour garantir que la charge de travail soit
gérable. Dans la pratique, il doit y avoir un équilibre entre les
avantages du plan de mesure et les efforts requis. Les entreprises
doivent utiliser leur planification tactique et stratégique pour dé-
finir des objectifs opérationnels spécifiques et des objectifs éner-
gétiques (Clause 6.2) permettant d’améliorer leur performance
énergétique. Ces objectifs doivent être SMART (spécifiques,
mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis).
Définir des objectifs aussi précis que possible (p. ex. réduire la
consommation énergétique par unité de X produit [kWh/unité]
de 10 % par rapport aux niveaux de 2019 d’ici le 31/12/2021) aide
à évaluer les progrès réalisés et l’efficacité des mesures au niveau
opérationnel. Chaque objectif doit être accompagné d’un plan
d’action définissant précisément comment il sera atteint. Un plan
d’action bien formulé peut aussi constituer une base solide pour
les demandes de financement étant donné que la plupart des
bailleurs de fonds requièrent un concept structuré.
 DÉVELOPPER

Fournir des ressources 7.1 Former les employés et les aider Garantir la communication 7.4
à acquérir des qualifications pour
améliorer leurs compétences 7.2
et leur sensibilisation 7.3

Produire et tenir Contrôler les processus et les activités Intégrer les économies d’énergie
la documentation 7.5 de maintenance conformément dans la conception des installations
aux procédures établies 8.1 8.2 et les achats 8.3

Chapitre 7 : Support
Les processus d’appui sont cruciaux pour que les systèmes de management de l’énergie atteignent
tout leur potentiel. Cela inclut les ressources humaines, financières et matérielles (Clause 7.1) pré-
vues par l’équipe énergie et qui doivent être fournies par la direction de l’entreprise.

Parmi les ressources allouées aux SME, il y a les fonds pour investir dans des équipements et
des systèmes de mesure, les infrastructures numériques comme les logiciels et les systèmes
de stockage de données et un personnel compétent.

Il est important de déterminer les compétences et les ressources que doivent avoir (Clause
7.2) les personnes ayant un impact significatif sur la consommation énergétique, avec des
objectifs d’amélioration à atteindre moyennant des cours de formation et de qualification.

Les employés doivent avoir conscience de leur influence sur la performance énergétique et
des conséquences en cas de non-respect des normes et procédures applicables (Clause 7.3).

Les entreprises doivent réglementer leurs communications internes et externes (Clause 7.4)
afin que chacun reçoive les bonnes informations au bon moment. La communication doit
être définie et contrôlée en conséquence. Par exemple en ce qui concerne les rapports à la
direction, les interactions avec les autorités publiques et les réunions d’équipe internes.

Les employés doivent avoir la possibilité de faire des propositions d’améliorations sur la base
de réunions hebdomadaires, d’audits et de formations (Clause 7.4). Le directeur énergie doit
examiner et évaluer ces propositions et transmettre celles qui sont pertinentes à la direction
de l’entreprise.
En permettant aux employés de faire des propositions, on les sensibilise aux questions éner-
gétiques et cela permet alors d’optimiser la performance énergétique.

19
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

La documentation permet d’avoir une base solide

La documentation (Clause 7.5) est au cœur de tout système de
management de l’énergie. Les documents sont des preuves très
utiles pour montrer aux auditeurs les progrès réalisés. En plus de
cela, ils permettent d’avoir une base sur laquelle s’appuyer pour
réaliser des analyses et des évaluations exhaustives. La documen-
tation permet d’assurer la transparence et la clarté des processus
du système de management de l’énergie et aide les entreprises à
avoir une vue d’ensemble et à contrôler les situations critiques. Il
est important de standardiser les documents et de garantir une
cohérence pour pouvoir les comprendre et les analyser facile-
ment. Les entreprises doivent également règlementer les droits
d’approbation et d’accès. La norme précise quels sont les docu-
ments nécessaires (Tableau 3).

DOMAINE D’APPLICATION VÉRIFICATION

Politique énergétique

Cibles et objectifs énergétiques

Plans d’action

Revue énergétique (résultats et procédure)

Indicateurs de performance énergétique (résultats et procédure)

Situation énergétique de référence (résultats et procédure)

Collecte de données énergétiques (résultats et procédure)

Information sur la reproductibilité et la précision des instruments de mesure utilisés

Compétence (preuve de compétence)

Communications (propositions d’améliorations, pas d’obligation de les conserver)

Règles de documentation (méthodes et résultats) et informations documentées issues de sources externes

pertinentes pour la planification et l'exploitation du SME.

Documents pour la planification et la maîtrise opérationnelles des processus et des procédures (critères, personnel)

Conception et activités de mise en page (documentation sur les systèmes et les bâtiments)

Évaluation de la performance (résultats des contrôles et mesures relevées et, en cas d’écart,
des mesures correctives sont adoptées)

Évaluation du respect des exigences légales et autres exigences (résultats et mesures)

Programme d’audit et résultats d’audit

Résultats de la revue de management

Non-conformité et action corrective (type de non-conformité, action de suivi, résultats de l'action corrective)

Tableau 3 : Documentation de base d’un SME

20
Chapitre 8 : Réalisation des activités opérationnelles
Comme nous l’avons indiqué au début, l’ISO 50001 adopte une
approche axée sur les processus. L’objectif d’un SME est de pla-
nifier et contrôler les processus définis (Clause 8.1). Tout d’abord,
il est important de définir tous les processus pertinents (Clause
4.4) et de créer une carte des processus. L’utilisation d’un système
de management de l’énergie fait partie des processus de gestion
et de support d’une entreprise. Dans le cadre de leur système
de management de l’énergie, les entreprises doivent définir des
critères applicables à tous les processus qui ont une influence sur
la performance énergétique des UES, sensibiliser les employés
Créer un diagramme de tortue pour avoir une
vue d’ensemble et instaurer la transparence RESSOURCES
Équipements,
matériel
ENTRÉES
Déclencheurs,
information
Quoi ?
Pour quoi ?
INDICATEURS
Objectifs, IPE
Risques
Fig. 7 : Diagramme de tortue pour l’analyse des processus
Il existe d’autres aspects qui influent sur la performance éner-
gétique pendant le fonctionnement comme les activités de
conception (Clause 8.2), par exemple lorsqu’une entreprise pré-
voit d’agrandir ses installations de production ou ses installations.
Dans certains cas, lors de la mise en œuvre de nouvelles struc-
tures et de nouveaux systèmes, il est maintenant requis d’avoir
une conception optimisée sur le plan énergétique. Les entreprises
doivent également établir des critères et des spécifications pour
les achats (Clause 8.3) (p. ex. consommation énergétique max. de
150 kWh/unité de produit) et les communiquer aux fournisseurs
et aux sous-traitants afin de réduire la consommation énergé-
concernés à ces processus et les contrôler en conséquence. Dans
la pratique, cela implique d’établir des instructions opération-
nelles et de procédure pour les processus de gestion comme la
réalisation d’audits internes mais aussi des instructions pour une
exploitation et une maintenance des systèmes efficaces sur le
plan énergétique. Un diagramme de tortue (voir Fig. 7) est un
outil permettant de définir les processus Les résultats doivent être
documentés dans une instruction de procédure mise à la disposi-
tion de tous les employés.
Propriétaires du
processus
Avec quoi ?
PARTICIPANTS
Personnel
Objectif du
processus Qui ?
Quoi ?
SORTIE
Produit,
Comment ? résultat
INFORMATION
Documents
tique. Toutefois, en raison de la longue durée de vie des machines
et des équipements, souvent, il n'est possible d’introduire des
changements que sur le moyen ou le long terme. Néanmoins,
ces critères concernent non seulement des aspects liés à l’énergie
mais aussi des aspects financiers comme la période d’amortis-
sement ou la valeur actuelle nette. Au-delà de leur performance
énergétique, les entreprises doivent également définir des
spécifications pour l'achat d’énergie. Cela inclut la conception et
la formulation de contrats de fourniture d'énergie en accord avec
les niveaux de service minimum et les réglementations relatives à
la fourniture d'énergie en continu.
21
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

CONTRÔLER

S’assurer du respect Créer un programme d’audit 9.2.2 Réaliser des audits internes 9.1.2
des exigences légales 9.1.2

Réaliser la revue de management Surveiller, mesurer, analyser et évaluer

9.3 les plans d’actions et la performance
énergétique 9.1.1

Chapitre 9 : Évaluation du rendement

L’objectif de la phase de contrôle est de vérifier que les éléments planifiés tels que les plans
d’action et les prévisions énergétiques se sont déroulés comme prévu (Clause 9.1). Les résultats
de l’évaluation de performance des processus de gestion, de base et d’appui constituent la base
du processus d’amélioration continue étant donné que la seule façon d’améliorer le rendement
d’un système de management de l’énergie est d’identifier et de corriger les faiblesses. Cette éva-
luation est réalisée à différents niveaux et s’appuie sur des critères spécifiques dans le SME. Les
éléments techniques de l’évaluation du rendement incluent le contrôle, l’analyse et l’évaluation
de la performance énergétique (Clause 9.1.1), p. ex. la consommation énergétique du système X.
Les indicateurs de performance énergétique qui facilitent l’évaluation sont généralement enre-
gistrés dans une solution logicielle et examinés et analysés en continu par l’équipe d’énergie.

22
Respect des exigences légales
En plus de faire une évaluation technique, les entreprises doivent
s’assurer qu’elles respectent les exigences légales (Clause 9.1.2),
par exemple en réalisant un audit de conformité. À cette fin, il
peut être utile de tenir un registre légal, idéalement créé en coor-
dination avec un cabinet de conseil spécialisé en droit de l’éner-
gie. Étant donné que l’on adopte souvent de nouvelles exigences
légales et que celles qui existent sont constamment modifiées,
il est important de réviser régulièrement le registre. Le mo-
dule « Conformité réglementaire » de Quentic vous permet d’avoir
un aperçu des lois et des règlements applicables de manière qu’il
sera plus facile pour vous de vous assurer du respect des exi-
gences légales. Il existe des outils efficaces qui vous permettront
de vous assurer du respect des exigences légales au sein de votre
entreprise et de fournir des preuves de conformité réglementaire à
tout moment.
Procédures d’audit et performance
Il est d’une importance capitale de réaliser des audits internes ré-
guliers des processus planifiés et du système de management de
l’énergie en général. Cela implique de réaliser des inspections, des
visites et des réunions pour évaluer la conformité aux exigences
des normes et autres règlements internes. Les audits internes
sont réalisés par des membres de l’équipe d’énergie qui fixent les
dates des audits dans un programme d’audit (Clause 9.2.2) qui
couvre toutes les unités et tous les processus de l’entreprise.
Tous les processus doivent être contrôlés au moins une
fois tous les trois ans. Les procédures d’audit sont établies
dans un plan d’audit contenant tous les objectifs et les critères
de l’audit. La révision des preuves d’audit (voir les check-lists
sur la documentation, section 3.2.1) conformément aux critères
d’audit établis permet aux auditeurs de tirer des conclusions (p. ex.
conformité, non-conformité, non-conformité majeure). Ces résul-
tats permettent d’établir des conclusions qui sont ensuite portées
à l’attention de l’organisme audité dans le rapport d’audit.
Étant donné que la direction assume la responsabilité ultime
du SME, (Clause 9.3) la revue de management doit également
aborder son statut actuel et envisager des changements et des
ajustements dudit SME. En outre, l’équipe énergie ou le respon-
sable énergie doivent présenter régulièrement des rapports sur la
performance du SME à la direction.
Le module « Risques et audits » de Quentic est un outil flexible et
fiable qui sert d’appui à la réalisation de toutes les phases des au-
dits internes et externes et qui facilite ainsi la révision et l’amélio-
ration continues des processus de l’entreprise. De la planification
de l’audit à sa réalisation pour identifier et corriger les éventuelles
non-conformités, ce module de Quentic constitue un outil idéal
qui relie toutes les personnes impliquées dans le processus d’au-
dit sans complications.
23
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

AMÉLIORER

Adopter des mesures Enquêter sur Mettre en place des mesures

immédiates 10.1 les non-conformités 10.1 correctives 10.1
et évaluer leur efficacité

Démontrer les améliorations 10.2 Promouvoir

l’amélioration continue 10.2

Chapitre 10 : Amélioration
La phase d’amélioration se concentre sur les écarts et les non-conformités (Clause 10.1) en lien
avec le système de management de l’énergie. Ces problèmes peuvent être détectés au cours
d’examens réguliers, de contrôles et d’audits, de revues de management ou lors de la réalisation
des activités quotidiennes. Pour transformer une non-conformité en une amélioration, il faut
adopter des mesures correctives. On commence par une action immédiate puis on analyse
les causes de la non-conformité pour éviter que d’autres problèmes similaires se produisent à
l'avenir. Il est très important de réviser l’efficacité de ces mesures correctives et de les ajuster si
nécessaire. L’objectif est d'assurer une amélioration continue du système de management de
l’énergie (Clause 10.2). Toutefois, il n’est pas toujours facile d’assurer une amélioration continue.
Par exemple, lorsqu’une entreprise a rapidement obtenu des résultats positifs au cours des pre-
mières années d’exploitation du SME, il peut être difficile de mettre en œuvre d’autres mesures
que ce soit pour des raisons techniques ou financières. Dans ce cas, il est judicieux de demander
une aide extérieure pour avoir accès aux meilleures pratiques spécifiques du secteur ainsi qu’aux
financements ou subventions disponibles.

Améliorations continues obligatoires pour la certification

Une des conditions obligatoires pour obtenir la certification par un tiers

certificateur indépendant d’après les exigences de l’ISO 50003 est de
prouver qu’il y a une amélioration continue de la performance énergétique.
L’amélioration continue n’implique pas de devoir démontrer une amélio-
ration chaque année mais il faut qu’une tendance positive se dégage. En
outre, l'amélioration peut également venir du maintien de la performance
des actifs grâce à des activités de maintenance, ce qui permet d’éviter les
pertes de rendement prévues en raison de l'âge des actifs.

24
Faire certifier son système de management

Pour faire certifier votre système de management de l’énergie vous devez passer un audit ex-
terne lors duquel un certificateur tiers indépendant vérifie que le SME de votre entreprise est
conforme à la norme. Si les résultats sont satisfaisants, il délivre une certification que vous pou-
vez alors utiliser dans vos communications internes et externes. La certification d’un système de
management de l’énergie est un processus en deux étapes qui suit les ­principes de l’ISO 19011.

La première étape consiste en une analyse des informations Révision des documents
documentées. Si à l’issue de cet examen il est conclu que 1 Révision (à distance) des informations
le système de management de l’énergie remplit dans son documentées pour déterminer si le
ensemble les critères d’éligibilité à la certification, on passe SME est éligible à la certification.
alors à l’étape 2 de l’audit.

Lors de cette deuxième étape, l’auditeur réalise un audit sur

place avec des entretiens, des inspections sur site et une Audit sur place
révision exhaustive des documents. 2 Examen des informations documen-
tées pour déterminer si elles reflètent
La durée de l’audit est déterminée par l’ISO 50003 et dépend de raisonnablement la pratique réelle et
la taille de l’organisme, de sa consommation énergétique et de les exigences de la norme.
son niveau de complexité. Une fois délivrée, la certification est
valide pendant trois ans. Après la première et la deuxième année,
un audit de suivi est mené. À la fin de la période de certification,
il faut passer un audit de recertification et un nouveau cycle com- Résolution des écarts
mence. Comme principe fondamental, les entreprises sont libres 3 Si des écarts sont mis en évidence,
de choisir l’auditeur externe. Le coût d’un cycle de certification de l’organisme doit les corriger dans
trois ans s’élève au moins à 10 000 €. un délai fixé.

Délivrance de la certification
4 Vous recevez un certificat
comme preuve.

Audit de suivi
5 Le statut du SME est ensuite évalué
sur une base annuelle pendant les
deux premières années du cycle.

Audit de recertification
6 La certification expire au bout de trois
ans et doit alors être renouvelée.

25
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001
La famille de normes ISO 50001
En plus des documents normatifs, les documents informatifs de la famille de normes ISO 50000 décrivent les principes généraux et
les lignes directrices qui visent à accompagner les utilisateurs dans la mise en œuvre d’un système de management de l’énergie. Dans
certains cas, les documents normatifs contiennent également des annexes informatives et des instructions. Le tableau ci-dessous
présente les principales normes de la famille ISO 50000.
La norme ISO Nom
50001:2018 Systèmes de management de l’énergie
Exigences et recommandations pour la
mise en œuvre
50002:2014 Audits énergétiques
Exigences et recommandations pour la
mise en œuvre
50003:2014 Systèmes de management de l’énergie
Exigences pour les organismes procédant
à l'audit et à la certification de systèmes de
management de l'énergie
50004:2020 Systèmes de management de l’énergie
Lignes directrices pour la mise en œuvre, la
maintenance et l'amélioration d'un système
de management de l'énergie de l'ISO 50001
50005:2021 Systèmes de management de l’énergie
Lignes directrices pour une mise en œuvre
par étapes
50006:2014 Systèmes de management de l’énergie
Mesure de la performance énergétique sur la
base des situations énergétiques de référence
(SER) et des indicateurs de performance
énergétique (IPE)
Principes généraux et recommandations
50015:2014 Systèmes de management de l’énergie
Mesure et vérification de la performance
énergétique des organismes
Principes généraux et recommandations
50047:2016 Économies d'énergie
Détermination des économies d'énergie
dans les organismes
Tableau 4 : Vue d’ensemble des normes de la famille ISO 50000
26
Contenu
Norme centrale dans le domaine de la gestion de l’énergie, elle spécifie les
exigences pour établir, mettre en œuvre, entretenir et améliorer un SME
conformément au cycle PDCA.
Elle décrit les exigences d’un audit énergétique ;
elle est largement fondée sur la norme NF EN 16247.
Elle traite du processus d'audit, des compétences exigées du personnel
engagé dans le processus de certification des SME, de la durée des audits
et de l'échantillonnage multisite. Elle met en avant le besoin d’optimiser la
performance énergétique pour obtenir la certification.
Un guide qui vise à aider les utilisateurs à comprendre l’ISO 50001 et à la
mettre en œuvre dans la pratique.
La norme établit quatre niveaux de maturité du SME. Elle vise à aider les
organismes à suivre une approche par étapes et à avancer progressivement
jusqu’à l’obtention de la certification ISO 50001.
Recommandations relatives aux procédures et méthodes fondamentales
requises pour développer des indicateurs de performance énergétique (IPE)
et des situations énergétiques de référence (SER) appropriés, conformé-
ment aux clauses 6.4 et 6.5 de l’ISO 50001. La comparaison entre les IPE et
les SER est une partie fondamentale pour démontrer une amélioration de la
performance énergétique.
Ce document fournit davantage de détails sur la Clause 6.6 « Planification
de collecte de données énergétiques » et la Clause 9.1 « Surveillance, me-
sure, analyse et évaluation de la performance énergétique et du SME » de
l’ISO 50001. Le plan de mesure et de vérification (plan M&V) sert à évaluer
les mesures d’efficacité énergétique et les projets d’économie d’énergie.
Un plan MetV défini établit des méthodes normalisées et garantit la com-
parabilité des résultats.
L’ISO 50047 décrit deux approches différentes pour déterminer les
économies d'énergie. Elle établit une distinction fondamentale entre les
indicateurs globaux, descendants et liés à l'organisation et les indicateurs
ascendants, liés aux processus, aux actions ou aux systèmes.
Coûts et avantages d’un système de
management de l’énergie
Un système de management de l’énergie actif requiert du temps
ainsi que des ressources humaines et financières suffisantes pour
réaliser tout son potentiel. Une fois que les procédures et les pro-
cessus ont été mis en œuvre, les efforts et les dépenses consacrés
au contrôle et à la mise à jour du système de management de
l’énergie et de sa documentation restent dans certaines limites.
La plupart des entreprises se demandent combien coûte la mise
en œuvre et l’exploitation d’un tel système et quels avantages
elles en tireront. Toutefois, ces questions ne sont pertinentes
que lorsque la mise en œuvre et l’exploitation du système sont
une décision purement financière. C’est souvent le cas dans les
entreprises grandes consommatrices d'énergie qui cherchent à
accéder à des allègements fiscaux et à profiter d’une réduction
des surtaxes. Dans ces cas-là, les économies à six ou sept chiffres
réalisées grâce aux soulagement financier sont généralement
bien supérieures aux coûts générés par la mise en œuvre et
Coûts
Certification + audits externes
Directeurs énergie et membres
de l’équipe énergie
Définition de points de mesure à partir
d’un logiciel d’analyse
Maintenance des points de mesure et
­exploitation
Services de conseil
(inventaire juridique, projets)
Coûts d’investissement pour les mesures
de réduction des coûts
Formation et qualification des employés
Tableau 5 : Ventilation des coûts et des avantages découlant de la mise en œuvre
et l’exploitation d’un système de management de l’énergie conformément à l’ISO 50001
l’exploitation d’un système de management de l’énergie. En
revanche, lorsqu’une entreprise à faible consommation d’énergie
décide de mettre en œuvre un SME, c’est souvent sur demande
des clients ou comme suite à une décision stratégique par la
direction de l’entreprise ou du groupe.
Exploiter le potentiel d’économie d’énergie
La grandeur des coûts et des avantages dépend de plusieurs fac-
teurs, notamment le nombre et le type d’UES, la taille de l’entre-
prise, ses activités, l’implication des employés et les connaissances
acquises. Par exemple, le coût de mise en œuvre et d’exploitation
d’un système de management de l’énergie dans une fonderie de
taille moyenne pourrait s’élever à environ 80 000 € par an tout en
permettant d’économiser près de 320 000 € par an.
Avantages
Accès à davantage de clients et de marchés
Économies sur les taxes et les surtaxes
Baisse des coûts énergétiques grâce aux économies d'énergie
Baisse des coûts énergétiques en évitant les pics de
consommation
Accès aux aides financières institutionnelles
et aux programmes de financement public
Achat d’énergie à des prix plus avantageux
Réduction des coûts de non-conformité réglementaire,
notamment grâce à la gestion des risques
Réduction des coûts de non-conformité légale
Positif pour l’image de marque environnementale et la
communication externe
27
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

ISO 50001 - Progresser sur la voie

de la durabilité

Mettre en œuvre et exploiter un système de management de l’énergie conformé-

ment à l’ISO 50001 peut constituer le premier pas d’une entreprise vers la protec-
tion du climat et la durabilité. Les entreprises peuvent atteindre ces objectifs en
optimisant leur efficacité énergétique, en remplaçant les combustibles fossiles et
en modifiant leurs habitudes de consommation.
Après un certain temps, un grand nombre d’entreprises arrivent à un point où elles ont atteint
rapidement des résultats positifs et où il semble peu rentable d’adopter de nouvelles mesures. À ce
moment-là, il peut être judicieux de commencer à optimiser la chaîne de valeur au-delà des limites
de l’entreprise elle-même et de se pencher sur des questions environnementales non liées à l’énergie.
Cette approche plus large pourrait être intégrée dans les systèmes de management environnemental
conformes à l’ISO 14001 ou à l’EMAS.

Vous pouvez aller plus loin en misant sur la durabilité dans un contexte commercial. À ce propos, on
peut également parler de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), un concept reposant sur
un modèle d’affaires durable du point de vue financier, environnemental et social (voir ISO 26000).

Gestion Gestion Gestion Gestion

de l’énergie du climat de l’environnement de la durabilité

Fig. 8 : Management de l’énergie et durabilité

28
10 choses à retenir sur les systèmes
de management de l’énergie

La gestion de l’énergie est synonyme d’efficacité et, par conséquent, d’économies en

1 termes de consommation et d’usage énergétiques.

Seulement 1,5 % des entreprises de taille moyenne en Europe ont la

2 certification ISO 50001.

L’industrie lourde et le secteur des services pourraient réduire leur consommation éner-
3 gétique de 25 % d’ici 2035 en misant sur les systèmes de management de l’énergie.

4 Il faut 6 à 14 mois pour mettre en œuvre un système de management de l’énergie.

Le suivi et le contrôle des données énergétiques sont au cœur du système de

5 ­management de l’énergie.

Les projets visant à établir des systèmes de management de l’énergie permettent

6 ­généralement de réduire la consommation énergétique totale de 10 à 30 %,
certaines entreprises arrivant à atteindre 85 %.

La gestion de l’énergie peut limiter les risques financiers en maximisant la disponibili-

7 té de l’électricité et des systèmes, ce qui permet de réduire sensiblement les coûts de
maintenance.

Les décisions d’investissement doivent être prises en prenant en compte les coûts du
8 cycle de vie (y compris la consommation énergétique et la maintenance) Cela est basé
sur la valeur actuelle nette et/ou le taux de rendement interne. Par exemple, le coût
d’investissement d’un moteur électrique représente uniquement 3 % du coût du cycle
de vie, alors que la consommation énergétique s’élève à 95 % du coût.

La certification ISO 50001 sert souvent de base pour obtenir des fonds d’investissement
9 et des subventions

Un système de management de l’énergie efficace naît de l’implication et de l'intérêt

10 de vos employés.

29
LIVRE BLANC ENVIRONNEMENT // ISO 50001

GLOSSAIRE

Quelques termes clés :

La cote de risque globale est un indicateur d’évaluation du risque. L’agrégation des

risques individuels permet d'obtenir une position de risque globale pour une entre-
prise ou un projet.

Les technologies transversales sont des technologies utilisées dans différents

s­ ecteurs économiques ; leur utilisation ne se limite pas à un seul secteur économique.

La norme NF EN 17267 établit la méthodologie à suivre pour concevoir et mettre en

œuvre un plan de mesure et de contrôle de l’énergie.

La norme NF EN 17463 établit la méthodologie à suivre pour l’évaluation des

­investissements liés à l'énergie (VALERI).

La valeur ajoutée brute est un indicateur économique qui exprime la valeur totale
des biens et des services produits et fournis dans le cadre du processus de produc-
tion moins les dépenses engagées.

Une analyse de régression linéaire permet de prédire une variable en utilisant

une ou plusieurs inconnues.

Les pics de consommation sont des périodes ponctuelles de forte demande sur
le réseau électrique ou d’autres réseaux de distribution.

Le contrôle opérationnel est le processus selon lequel une entreprise définit des
procédures et des méthodes à suivre précises en prenant en compte les objectifs
énergétiques.

Un diagramme de Sankey est une représentation graphique des flux de quantité

qui permet de visualiser les flux d’énergie et de mettre en évidence les axes d’amélio-
ration et les potentiels d’économie.

L’analyse des parties prenantes identifie toutes les parties impliquées dans un
­projet en indiquant leur rôle et leur influence sur le résultat final.

Un diagramme de tortue est une représentation graphique des analyses des

­processus et des caractéristiques individuelles des processus. Ce type de graphique
permet de montrer toutes les caractéristiques sur une même page.

30
 QUENTIC L’ENTREPRISE

Quentic est l’un des plus grands fournisseurs de solutions logicielles en tant que service Rédaction :
(SaaS) en matière de QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) et de gestion ESG Quentic GmbH
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(critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). L'entreprise a son siège à Berlin
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et opère dans toute l’Europe avec le soutien de ses filiales régionales et de son réseau de France
partenaires en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Finlande, en Suède, au Danemark, aux
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Pays-Bas, en Belgique, en France, en Espagne et en Italie.
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Couverture : andreswd/E+
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Les solutions logicielles de Quentic permettent à des clients appartenant à des secteurs p. 8 : agnormark/iStock/GettyImagesPlus
très variés de renforcer leur gestion QHSE et ESG. La plateforme inclut dix modules qui p. 9 : stocknroll/E+
peuvent être sélectionnés et combinés selon les besoins du client pour créer les conditions p. 13 : Chainarong Prasertthai/iStock/
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incidents et observations, risques et audits, produits chimiques dangereux, contrôle des p. 18 : HannesEichinger/iStock/
travaux, conformité légale, instructions en ligne, processus, environnement et durabilité. GettyImagesPlus
p. 22 : shapecharge/E+
Le logiciel intégré est un outil de soutien à la gestion de la sécurité environnementale, la p. 23 : Eoneren/E+
qualité et la durabilité au travail. Quentic croise les données, rassemble les parties prenantes p. 23 : AmnajKhetsamtip/iStock
p. 25 : danchooalex/E+
impliquées dans la QHSE et l’ESG et encourage les personnes à travailler en collaboration
dans la réalisation de toutes les tâches, à travers un navigateur ou via l’application. ­Quentic
met en relation les tâches et les responsabilités qui se chevauchent dans les différents
départements, bureaux et pays et permet aux utilisateurs de gérer les processus d'entreprise
de manière efficace et en se conformant aux exigences légales applicables.

QUENTIC : MODULE « ENVIRONNEMENT »

Le module « Environnement » de Quentic permet aux entreprises d’enregistrer et de réaliser

le suivi des données relatives à l’utilisation des ressources. Cela signifie qu’elles peuvent
contrôler leur consommation d’énergie et optimiser leur gestion de l’énergie. Quentic vous
permet de surveiller vos niveaux de consommation actuels, de suivre l’évolution des coûts
et de produire des analyses complémentaires et des évaluations pertinentes. Ce module
vous permettra de poser des bases solides pour une prise de décisions stratégiques et
une gestion durable.
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