Vous êtes sur la page 1sur 129

ecole de formation et de perfectionnement des travaux-publics

COURS DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION

Version provisoire
01/01/2013

Dramane COULIBALY
SOMMAIRE

I. GENERALITES

I.1 Définition

I.2 Particularités des matériaux de construction


I.2.1 Critères de choix et rôle du technicien

I.2.2 Propriétés mécaniques et rôle du technicien


I.2.3 Résistance aux agents de destruction
I.2.4 Destination de la construction

I.2.5 Les facilités d’approvisionnement et la recherche de l’économie


I.2.6 Association des matériaux différents.
I.2.7 Rôle du technicien

I.2.8 Notion de sécurité et aspect règlementaire

II. CLASSIFICATION ET PROPRIETES DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

II.1 Classification des matériaux de construction

II.2. Propriétés des matériaux de construction

II.2.1. Les propriétés physiques

II.2.2 Les propriétés mécaniques

III. NOTIONS DE GEOLOGIE

III .1 – Différence entre sols et roches

III .2 – Constitution de la terre

III .3 – La formation des roches

IV. LES GRANULATS

IV.1 Définition
IIV.2. Courbes granulométriques

IV.3. Classification des granulats

IV.4. Les caractéristiques principales des granulats

IV.4.1 Caractéristiques physiques

IV.4.2 Caractéristiques mécaniques

VI.5. Différents types de granulats

IV.5.1. Les granulats naturels

IV.5.2. Les granulats artificiels

V LES LIANTS HYDRAULIQUES


V .1 présentation
V.2. Principe de fabrication du ciment portland

V.3 Constituants principaux et additions

V.3.1 Constituants du clinker

V.3.2 Les autres constituants des ciments

V.4 Les principales catégories de ciment.

V.4.1 Classification des ciments en fonction de leur composition

V.4.2 Classification des ciments en fonction de leur résistance normale


V.5 – préconisation d’emploi des ciments courants
V.6. La chaux
V.6.1 Utilisation de la chaux dans la construction

V.7 Les caractéristiques du ciment portland

V.7.1 La prise

V.7.2 Le durcissement

V.7.3 La finesse de mouture (finesse de Blaine)


V.7.4 Le retrait

V.7.5 Chaleur d'hydratation

V.7.6 Résistance à la compression

V.8 Caractéristiques de la pâte de ciment et du coulis

IV.9 La pâte de ciment

VI LES MORTIERS

VI.1 Introduction

VI.2 Caractéristiques principales

VI.3 Ouvrabilité

VI.4 Prise

VI.5 Résistances mécaniques

VI.6 Retraits et gonflements

VII. LES BETONS

VI.1 Les constituants du béton :

VI.2 Classification des bétons

VI.3 Sélection des éléments pour béton

VI.4 Les adjuvants

VI.5 L’eau de gâchage

VI.6 Caractéristiques principales du béton frais

VI.6.1 L'ouvrabilité du béton frais.

VI.7 Caractéristiques principales du béton durcissant.

VI.7.1 La résistance en compression


VI.7.2 La résistance en traction

VI.8 La déformation des bétons.

VI.8.1. Le retrait

VI.8.2. La dilatation

VI.8.3. Le fluage

VI.8.4 Élasticité du béton

VI.8.5. Effet «Poisson»

VI.8.6 Etude de la composition des bétons

VI.9 Formulation des bétons : METHODE DE DREUX-GORISSE

VII LES PRODUITS NOIRS


VII.1 les types de bitumes
VII.2 Fabrication du bitume pur
VII.3 Classification des bitumes
VII.4 Propriétés des bitumes
VII.5 Utilisation des bitumes
VIII. LES METAUX
VIII.1. Les métaux non ferreux
VIII.2 Les alliages
ANNEXE : GLOSAIRE DE LA SCIENCE DES MATERIAUX DU BTP
SOMMAIRE

I. GENERALITES

I.1 Définition

I.2 Particularités des matériaux de construction


I.2.1 Critères de choix et rôle du technicien

I.2.2 Propriétés mécaniques et rôle du technicien


I.2.3 Résistance aux agents de destruction
I.2.4 Destination de la construction

I.2.5 Les facilités d’approvisionnement et la recherche de l’économie


I.2.6 Association des matériaux différents.
I.2.7 Rôle du technicien

I.2.8 Notion de sécurité et aspect règlementaire


II. CLASSIFICATION ET PROPRIETES DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

II.1 Classification des matériaux de construction

II.2. Propriétés des matériaux de construction

II.2.1. Les propriétés physiques

II.2.2 Les propriétés mécaniques


III. LES GRANULATS

III.1 Définition

III.2. Courbes granulométriques

III.3. Classification des granulats

III.4. Les caractéristiques principales des granulats

III.4.1 Caractéristiques physiques

III.4.2 Caractéristiques mécaniques

III.5. Différents types de granulats

III.5.1. Les granulats naturels


III.5.2. Les granulats artificiels

IV LES LIANTS HYDRAULIQUES


IV .1 présentation
IV.2. Principe de fabrication du ciment portland

IV.3 Constituants principaux et additions

IV.3.1 Constituants du clinker

IV.3.2 Les autres constituants des ciments

IV.4 Les principales catégories de ciment.

IV.4.1 Classification des ciments en fonction de leur composition

IV.4.2 Classification des ciments en fonction de leur résistance normale


IV.5 – préconisation d’emploi des ciments courants
IV.6. La chaux
IV.6.1 Utilisation de la chaux dans la construction

IV.7 Les caractéristiques du ciment portland

IV.7.1 La prise

IV.7.2 Le durcissement

IV.7.3 La finesse de mouture (finesse de Blaine)

IV.7.4 Le retrait

IV.7.5 Chaleur d'hydratation

IV.7.6 Résistance à la compression

IV.8 Caractéristiques de la pâte de ciment et du coulis

IV.9 La pâte de ciment

V LES MORTIERS

V.1 Introduction
V.2 Caractéristiques principales

V.3 Ouvrabilité

V.4 Prise

V.5 Résistances mécaniques

V.6 Retraits et gonflements

VI. LES BETONS

VI.1 Les constituants du béton :

VI.2 Classification des bétons

VI.3 Sélection des éléments pour béton

VI.4 Les adjuvants


VI.5 L’eau de gâchage

VI.6 Caractéristiques principales du béton frais

VI.6.1 L'ouvrabilité du béton frais.

VI.7 Caractéristiques principales du béton durcissant.

VI.7.1 La résistance en compression

VI.7.2 La résistance en traction

VI.8 La déformation des bétons.

VI.8.1. Le retrait

VI.8.2. La dilatation

VI.8.3. Le fluage

VI.8.4 Élasticité du béton

VI.8.5. Effet «Poisson»

VI.8.6 Etude de la composition des bétons


VI.9 Formulation des bétons : METHODE DE DREUX-GORISSE

VII LES PRODUITS NOIRS


VII.1 les types de bitumes
VII.2 Fabrication du bitume pur
VII.3 Classification des bitumes
VII.4 Propriétés des bitumes
VII.5 Utilisation des bitumes
VIII. LES METAUX
VIII.1. Les métaux non ferreux
VIII.2 Les alliages
ANNEXE : GLOSAIRE DE LA SCIENCE DES MATERIAUX DU BTP
I – GENERALITES

I.1 Définition

On désigne par le terme de matériaux de construction, les corps solides ou liquides,


naturels ou artificiels susceptibles d’être utilisés sous la forme brute ou élaborée
dans la réalisation des ouvrages industriels ou de Génie Civil. Il s’agit notamment
des suivants :

- Les matières premières telles que les pierres, le bois, l’argile,


- Les matériaux artificiels tels que les bitumes, le goudron, les résignes
synthétique ou artificiel
- Les produits semi-finis comme les liants, le béton, les briques, barres d’acier
profilés ;
- Les éléments préfabriqués tels que les produits en bois, acier, ou béton prêts
à l’emploi.

On peut classer les matériaux en 2 catégories :

1°) Matériaux pour industrie de pointe : électronique, informatique, nucléaire,


aérospatial

Ces matériaux présentent deux caractéristiques essentielles :

- La qualité est définie par des impératifs et des performances exigés qu’il faut
satisfaire coûte que coûte.
- Les quantités consommées sont relativement faibles

2°) Les matériaux de grandes diffusions :

Le critère d’appréciation est la valeur d’usage ou la satisfaction du besoin du


consommateur. Des quantités consommées sont importantes voire considérables
(béton, acier).

Pour certains, la quantité consommée par habitant peut être considérée comme un
indicateur du niveau de vie. Dans cette catégorie on trouve :

- Les matériaux pour les bâtiments, infrastructure du transport. Le matériel mobile


de transport (automobile, chemin de fer, etc.…)
- Les matériaux pour le conditionnement, l’habillement, la diffusion de l’information,
le papier etc.…)
Les matériaux pour les bâtiments et les infrastructures constituent les matériaux de
construction.

I.2 Particularités des matériaux de construction

On peut classer les matériaux de construction selon le type et la structure de leur


composition (classification structurale) ou selon leur utilisation (classification
fonctionnelle).

On distingue :

- Les matériaux non organiques ou minéraux non métalliques : pierre naturelle et


artificielle, liants minéraux, céramiques, verres.
- Les matériaux métalliques : métaux et alliages
- Les matériaux organiques : le bois, les bitumes, matières plastiques.
Comme matériau de construction, on utilise aussi des compositions et de leurs
composants sont nettement différents.

Parmi les compositions, on peut citer : le béton, le BA, les plastiques renforcés, les
plastiques renforcés à la fibre de verre, le béton bitumineux,…

La structure détermine le degré de cristallisation.

L’ensemble des propriétés structurales reconnaissable au touché, à l’œil nu ou à un


agrandissement au microscope ne dépassant pas 20 fois s’appelle la macrostructure.

Les caractéristiques structurales des matériaux imperceptibles sans l’aide d’un


microscope s’appellent la microstructure.

Les structures peuvent être sans orientation (désordonnées ou massives) ou avec


orientation (stratifiées, déformée).

Le degré de remplissage de l’espace du matériau caractérise sa compacité ou sa


porosité. Les vides dans les matériaux qui ne sont pas remplis de matières solides sont
appelées pores. Selon la grandeur, la forme, et le mode de fermeture des pores, on
distingue des textures microporeuses, cellulaires, spongieuses, caverneuses, bulleuses.
Les propriétés des matériaux sont fonction ou décrites par leur composition chimique et
leur structure interne qui est déterminée par la structure et la texture.

Les propriétés des matériaux de construction déterminent les domaines de leur


application. Ce n’est qu’en évaluant exactement les qualités des matériaux c’est à dire
leurs propriétés les plus importantes que l’on peut construire des édifices et ouvrages
solides, durables et de haute efficacité économique et technique.

I.3. – Critères de choix et rôle du technicien

Il est dangereux de choisir arbitrairement les matériaux. Le choix que l’on fait doit
répondre à un certain nombre d’impératifs. Pour cela il faut considérer :

I.3.1 - Propriétés mécaniques


Effort statique appliqué :

 Perpendiculairement au plan : compression, traction, flexion (simple,


composée, déviée).
 Parallèlement au plan : cisaillement, torsion
 Déformations locales superficielles : dureté, poinçonnement, rainures.

I.3.2. - Résistance aux agents de destruction


- Agents physiques : climat ou environnement (température, humidité, pluie,
soleil…), rayonnement UV et IR, vieillissement par actions combinées, actions
électriques…
- Agents chimiques : liquide corrosif, eau de mer, brouillard, salin, eau polluée,
gaz nocifs, fumée (corrosion des aciers en bord de mer)
- Agents biologiques : insectes, bactéries, moisissures, rongeurs.

I.3.3. - Destination de la construction


Construction de prestige : esthétique, beauté, fonction, décoratives, parement de
qualité.

I.3.4. - Les facilités d’approvisionnement et la recherche de l’économie

Il faut toujours rechercher les matériaux les plus disponibles et les moins chers. Mais
cette recherche de l’économie ne doit pas faire perdre de vue les autres
caractéristiques à satisfaire. Il faut surtout penser à la sécurité de la construction et des
usagers, d’où la notion de coefficient de sécurité. Il faut enfin s’assurer du meilleur
rapport qualité prix.

I.3.5. - Association de matériaux différents.


Certaines dégradations (fissures) sont dues à la disparité des propriétés des matériaux
choisis (coefficients de dilatation différents).

I.3.6. - Rôle du technicien


Le rôle de l’ingénieur d’une construction est de concevoir des ouvrages, choisir les
matériaux, les préparer, les mettre en œuvre, les assembler (construire) et d’assurer
leur protection.

Il doit savoir choisir parmi l’immense gamme de produits disponibles, ceux qui sont les
plus adaptés aux conditions d’utilisation. A cela s’ajoutent des considérations de confort
et quelquefois de rapidité d’exécution.

I.4. Notion de sécurité et aspect règlementaire

Un ouvrage mal conçu est incapable de donner toutes les qualités attendues de lui. Si
les matériaux utilisés ont été mal mis en œuvre, les performances qui leur sont
attribuées théoriquement ne sont pas atteintes. Si on utilise des matériaux de mauvaise
qualité, on n’arrivera pas non plus aux performances escomptées. On ne peut pas dans
ces conditions garantir la sécurité de l’ouvrage et des usagers. De plus l’application d’un
coefficient de sécurité s’impose pour tenir compte des conditions exceptionnelles.

Par exemple, dans le cas des bâtiments une surcharge importante et dans le cas d’un
pont un convoi exceptionnellement lourd. Il importe de contrôler la qualité des matériaux
avant et pendant leur mise en œuvre, de veiller à la bonne exécution (suivant les règles
de l’art) de l’ouvrage et à son dimensionnement correct.

II. CLASSIFICATION ET PROPRIETES DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

II.1 Classification des matériaux de construction

En sciences des matériaux, il est possible de classer les matériaux de base en trois
catégories:
 Les métaux
 Les polymères
 Les céramiques
Mais dans la construction, il est devenu courant de distinguer les matériaux selon des
domaines d’emploi et des caractéristiques principales. C’est ainsi que l’on distingue en
Génie-Civil :
- les matériaux de construction (proprement dits) ;
- les matériaux de protection.
Les matériaux de construction sont les matériaux qui ont la propriété de résister contre
des forces importantes:
 Pierres
 Terres cuites
 Bois
 Béton
 Métaux, etc.
Les matériaux de protection sont les matériaux qui ont la propriété d'enrober et protéger
les matériaux de construction principaux:
 Enduits
 Peintures
 Bitumes, etc.

III. - NOTIONS DE GEOLOGIE


III. - 1 – Quelques notions de géologie
III. - 1.1 – Différence entre sols et roches

Du point de vue géologique, le mot « roches » englobe à la fois :


- les roches massives (cohérentes et peu déformables (granits, grès),
- les roches meubles (sable)
- plastiques (argiles)
- liquides (pétrole)

Du point de vue géotechnique, les matériaux constituant la croûte terrestre se


divisent en deux grandes familles :
- les roches (silices, calcaire, feldspath,…) sont des matériaux durs qui ne peuvent
être fragmentés qu’au prix de très gros efforts mécaniques.
- les sols, au contraire, sont des agrégats minéraux qui peuvent se désagréger en
éléments de dimensions plus ou moins grandes sans nécessiter un effort
considérable. Ils résultent de l’altération chimique (oxydation), physique (variation
de température, gel), ou mécanique (érosion, vagues,…) des roches.

III. - 1.2 - Constitution de la Terre :


De sa surface vers son centre on peut distinguer :

- une enveloppe, l’écorce terrestre ou lithosphère (épaisseur ≈ 70 Km, composition :


en grande partie silice et aluminium, densité ≈ 2,7),
- une couche intermédiaire pâteuse, la pyrosphère (épaisseur ≈ 3000 Km,
composition : riche en silicium et magnésium, densité ≈ 3,4)
- un noyau central, ou barysphère (rayon ≈ 3300 Km, composition : surtout nickel et
fer, densité ≈ 7,8).
Le refroidissement de la Terre a occasionné des dislocations et des contractions, créant
des émergences, des plissements et des failles qui ont évolué au cours du temps (l’âge
de la Terre étant évalué à 4 milliards d’années).

III. - 1.3 - La formation des roches (au sens géologique) : (voir cours de géologie)

Remontant à trois cent millions d’années environ, les temps géologiques sont divisés
en 4 ères : primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire ; ces ères sont elles-mêmes
subdivisées en périodes puis en étages. A chaque étage correspond des gisements ou
des roches caractéristiques ; chaque couche d’une coupe géologique est donc
parfaitement définie.

L’action des agents atmosphériques (pluie, vent, gel) a provoqué la désagrégation


des roches primitives. Cette désagrégation a produit des sables ou des boues qui se
sont accumulées en couches ou strates sous forme de sédiments ; ceci a donné lieu à
la formation de roches sédimentaires meubles (sables, argiles, lœss), ou agglomérées
(grès, molasses).

Par la suite, des mouvements et des plissements de l’écorce terrestre ont modifié
l’ordonnancement de ces couches jusqu’à leur donner leur aspect actuel.
Les fleuves et glaciers ont entraîné les roches désagrégées pour former les alluvions
fluviaires ou glaciaires.
Par ailleurs, les dépôts organiques accumulés au fond des mers (coquillages), se sont
transformés pour constituer les roches calcaires.
Enfin, sous diverses actions (volcaniques, sismiques, …), les roches internes sont
remontées vers la surface. Le refroidissement des roches magmatiques s’est produit
soit en profondeur : roches intrusives, de manière plus ou moins lente, avec
cristallisation (granits ou diorites), soit en surface entraînant la formation de roches
volcaniques, ou effusives (basaltes, pouzzolanes). Ces actions ont également
provoqué une modification physique ou chimique de roches sédimentaires ou
d’anciennes roches magmatiques, pour former les roches métamorphiques (gneiss,
schistes, et marbres).
Les différents cas de figure énumérés ci-dessus sont résumés par la figure suivante :

Ainsi on distingue 3 grandes classes de roches :


- roches magmatiques (80% du volume de la terre)
- intrusives : solidifié à l’intérieur de l’écorse terrestre
- effusives : solidifié à la surface de la terre

- roches sédimentaires (95% de la surface de la terre)


Résultent des dépôts organiques, de l’altération de roches mère, de l’érosion
d’actions chimiques et physiques.
- meubles : cailloutis, sable, limon, vase
- consolidé : conglomérat, grés, argile, calcaire

- roches métamorphiques
Roches magmatiques ou sédimentaires transformées ultérieurement par
des actions physiques ou chimiques telles que compression,
échauffement, apport magmatique.
Exemple de métamorphisme : - Argile => Phyllade (ex : ardoise)
-Calcaire=>Marbre
III - 2- CONSTITUTION DES SOLS

Les sols sont constitués en général de trois phases : solide, liquide et gazeuse.
Les propriétés globales du sol dépendent des propriétés de chacune de ces phases
mais aussi de leurs proportions respectives.

V = volume total de sol W = Poids total du volume de sol V


Vs = volume rempli par la phase solide dans V Ws = Poids des grains de sol
Vw = volume rempli par l’eau dans V Ww = Poids de l’eau
Va = volume rempli par l’air dans V On a :

- Volume total du sol : V = Vs + Vw + Va et - Poids total du sol V : W= Ws + Ww


III. - 2.1 – la phase solide

La phase solide est constituée de particules minérales de différentes tailles, dont


l’assemblage constitue le squelette du sol. Les particules solides proviennent de
l’altération physique ou chimique d’une roche appelée roche mère. Les plus gros
éléments (tel les sables ou les graviers) proviennent d’une désagrégation mécanique
(diamètre >2µm) ; les plus petits éléments (les argiles) proviennent d’une altération
chimique superposée à une désagrégation mécanique.
Suivant leur dimension « d », les particules constitutives d’un sol, peuvent être
classées :

d < 0,2µm Ultra-argiles


0,2 µm < d < 2µm Argiles Sols fins
2µm < d < 20µm Limons et Silts
20µm < d < 200µm Sable fin
200µm < d < 2mm Sable grossier
2mm < d < 20mm Gravier Sols grenus
20 mm < d < 200mm Cailloux
d > 200 mm Enrochements
On peut aussi classer les sols en deux grandes familles :
- les sols pulvérulents (d>20µm) exemple : Sable, gravier, …
- les sols cohérents (d<2µm) exemple : Argile, limon, …

(Les limons se situant entre les deux ,2µm<d<20µm, sont constitués d’éléments fins
issus de la désagrégation mécanique des roches et de particules d’argiles).

Les sols pulvérulents :

Du fait qu’ils ont une faible activité de surface et qu’ils sont électriquement
neutres, les actions entre les particules des sols pulvérulents (tels que le sable), sont
généralement purement mécaniques. Ces particules sont soumises aux forces de
pesanteur et aux forces de frottement grain à grain (réactions de contact). De ce fait,
il n’y a pas de “collage” entre les grains si le sol est sec ou au contraire saturé d’eau
(un sol pulvérulent coule entre les doigts).
Dans le cas des sols humides (non saturés), des ménisques d’eau se forment entre
les grains et créent des tensions capillaires qui tendent à rapprocher les grains entre
eux; ceci donne une certaine cohésion au sol (ex: cas des châteaux de sable).
Les sols pulvérulents se distinguent par la taille des particules, leur distribution, leur
forme, leur angularité. On montre que la stabilité de ces sols augmente avec le
nombre de contacts entre les grains : une granulométrie étalée est plus stable qu’une
granulométrie serrée.

Les argiles :

Les argiles sont constituées de particules très fines. Le passage de la roche mère à
l’argile s’est fait par dissolution chimique sous l’action de l’eau, combinaison chimique
et recristallisation.
Les particules argileuses se présentent sous la forme de plaquettes très fines
(quelques angströms d’épaisseur pour environ 1 µm de largeur), de plus chaque
plaquette est chargée électriquement, ce qui a pour effet en présence d’eau de
provoquer la formation d’une couche d’eau adsorbée à leur surface.

III - 2.2 – La phase liquide

En général la phase liquide est constituée par de l’eau qui contient des ions en
solution. Cette eau peut se présenter sous différentes formes:
- eau libre (eau qui peut circuler librement au travers des vides d’un sol : eau de la
nappe aquifère)
- eau capillaire (eau “aspirée” par les interstices les plus fins du sol)
- eau absorbée (pellicule d’eau fixée à la surface des particules argileuses par
attraction électrostatique) : cette eau à les mêmes propriétés chimiques que l’eau
libre, mais ses propriétés physiques sont modifiées (viscosité accrue). L’eau
absorbée est capitale dans le comportement des argiles.
- eau de constitution (faisant partie de la composition de l’édifice cristallin des
particules de sol); il faut un étuvage à 300°C pour la déplacer.

Remarques importantes :
- eau libre, capillaire et adsorbée sont regroupées sous le nom d’eau interstitielle.
- pour les sols pulvérulents l’eau se rencontre essentiellement sous forme d’eau libre
et d’eau capillaire
- suivant la quantité d’eau libre et d’eau liée dans une argile, celle-ci sera dans un
état liquide, plastique ou solide, ceci est apprécié par les limites d’ATTERBERG.

III. - 2.3 – La phase gazeuse


La phase gazeuse est constituée d’air, et correspond à tous les vides qui ne sont pas
remplis d’eau.
Suivant les cas, on a :
- un sol sec : les vides sont entièrement remplis d’air,
- un sol saturé : les vides sont entièrement remplis d’eau,
- un sol partiellement saturé : situation intermédiaire dans laquelle l’eau se trouve
concentrée aux points de contact entre les grains par des forces de capillarité; les
vides restants sont remplis par un mélange d’air, de vapeur d’eau et de gaz
divers.

IV. PROPRIETES DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

Les propriétés principales des matériaux peuvent être divisées en plusieurs groupes
tels que:
 Propriétés physiques: (la dimension; la densité; la masse volumique de
différentes conditions; la porosité; l'humidité etc..),
 Propriétés mécaniques: (la résistance en compression, en traction, en torsion
etc..)
 Propriétés chimiques: (l’alcalinité, l’acide etc..)
 Propriétés physico-chimiques: (l'absorption, la perméabilité, le retrait et le
gonflement etc..)
 Propriétés thermiques: (la dilatation, la résistance et comportement au feu, etc..)
Quelques caractéristiques et propriétés physiques courantes des matériaux de
construction sont:
- Propriétés liées à la masse et au volume:
 Masse spécifique
 Masse volumique
 Porosité, densité
- Propriétés liées à l’eau:
 Humidité
 Perméabilité
 Degré d'absorption d’eau
 Variation de dimension en fonction de la teneur en eau
- Propriétés thermiques:
 Résistance et comportement au feu
 Chaleur spécifique
 Coefficient d’expansion thermique
Les caractéristiques et propriétés mécaniques principales d’un matériau sont: la
résistance à la compression, la résistance à la traction, le module de déformation, le
module d’élasticité, etc.
Les matériaux de construction doivent:
1. posséder certaines propriétés mécaniques
2. pouvoir facilement être travaillés
3. être économiques.
La science des matériaux s’efforce de relier les propriétés macroscopiques des
matériaux à leur structure microscopique.
La technologie des matériaux s’occupe des domaines d’application de la science des
matériaux à l’art de construire (à savoir: choix des matériaux, détermination de leurs
caractéristiques, connaissance de leurs propriétés, techniques de mise en œuvre,
méthodes d’essais, développement de nouveaux matériaux ou systèmes de matériaux).
Dans ce cours on va présenter quelques propriétés comme les propriétés physiques et
les propriétés mécaniques.

IV - 1. Les propriétés physiques


La masse volumique apparente
Définition: C’est la masse d’un corps par unité de volume apparent en état naturel,
après passage à l’étuve à 105 ±5 °C, notée γ0 et exprimée en (gr/cm3 ; kg/m3; T/m3). La
masse volumique apparente d'un matériau est la masse volumique d'un mètre cube du

matériau pris en tas, comprenant à la fois des vides perméables et imperméables de la


particule ainsi que les vides entre particules. La masse volumique apparente d'un
matériau pourra avoir une valeur différente suivant qu'elle sera déterminée à partir d'un
matériau compacté ou non compacté. Il faut donc préciser: masse volumique apparente
à l'état compacté ou masse volumique apparente à l'état non compacté.

La masse volumique absolue


Définition: C'est la masse d’un corps par unité de volume absolu de matière
pleine (volume de matière seule, pores à l'intérieur des grains exclus), après
passage à l’étuve à 105 °C, notée ρ et exprimée en (g/cm3, kg/m3 ou T/m3).
La porosité et compacité (les granulats)
Porosité:
La porosité est le rapport du volume vide au volume total.

Fig 1.2: Volume quelconque


On peut aussi définir la porosité comme le volume de vide par unité de volume
apparent.

Compacité:
La compacité est le rapport du volume des pleins au volume total.

volume de plein
volume total

C=
Fig 1.3: Volume unitaire
Ou volume des pleins par unité de volume apparent.
La porosité et la compacité sont liées par relation:
p+c=1
Porosité et compacité:
La porosité et la compacité sont souvent exprimées en %. La somme des deux est alors
égale à 100%. En effet:
volume de vides volume de plein volume total
p+c¿ + =
volume total volume total volume total
Si l’on connaît la masse volumique Δ et la masse spécifique γ0 d’un matériau, il est aisé
de calculer sa compacité et porosité.

L’humidité
L’humidité est une des propriétés importante des matériaux de construction. Elle est un
indice pour déterminer la teneur en eau réelle des matériaux au moment de

l'expérience.
Gs – est la masse sèche d’échantillon (après passage à l’étuve)
Gh – est la masse humide d’échantillon.
En général l’humidité est notée W et s’exprime en pourcentage (%) .
L’absorption de l’eau
L’absorption de l’eau du matériau est la capacité de conserver des échantillons quand
ils sont immergés au sein de l’eau à température de 205 °C et à la pression
atmosphérique. A cette condition l’eau peut pénétrer dans la plupart des vides
interstitiels du matériau.

ou
Gab – est la masse absorbante.
Gs – est la masse sèche d’échantillon
V0 – est le volume apparent du matériau.
Si la porosité du matériau est importante, l’absorption de l’eau est plus grande, mais
l’absorption est toujours inférieure à la porosité du matériau.
Degré de Saturation (Teneur en eau)
La résistance mécanique des matériaux dépend de plusieurs facteurs. Un des plus
importants facteurs influençant la résistance est le degré de saturation. On a remarqué
que les matériaux absorbants de l’eau, ont une résistance certainement diminuée. C’est
pourquoi on doit déterminer le degré de saturation de matériaux.
Lorsque tous les vides d’un corps sont remplis d’eau, on dit qu’il est saturé. Le degré de
saturation est le rapport du volume de vide rempli d’eau au volume total de vide. Il joue
un grand rôle dans les phénomènes de destruction des matériaux poreux par le gel. En
se transformant en gel, l’eau augmente de 9% en volume environ.
Le degré de saturation est l’absorption maximale de matériaux sous les conditions de
pression et de température. Il y a deux moyens pour réaliser la saturation dans les
échantillons de matériaux: l’immersion des échantillons dans l’eau bouillante et à la
saturation en pression d’air.

Ou avec
BH – est le degré de saturation (%) ;
Gsat – est la masse d’échantillon au moment de saturation.
Gs – est la masse sèche d’échantillon. ;
V0 – est le volume apparent du matériau. ; γ – est le degré de porosité.
A la place de la saturation, on utilise aussi la teneur en eau d’un matériau. Elle est le
rapport du poids d’eau contenu dans ce matériau au poids du même matériau sec. On
peut aussi définir la teneur en eau comme le poids d’eau W contenu par unité de poids
de matériau sec.
E – Poids d’eau dans le matériau.
P s – Poids du matériau sec.
P h – Poids matériau humide

Si W est exprimé en % :
Les définitions données plus haut, permettent d’écrire les relations suivantes :
Tableau de synthèse et ordres de grandeur

IV -2 - Les propriétés mécaniques


La déformation:
La déformation est une des propriétés essentielles pour des matériaux de construction.
Selon la caractérisation des déformations, on en distingue trois sortes:
1. Déformation élastique:
Lorsque l’on effectue un essai de mise en charge et si, après décharge le corps reprend
les mêmes formes et dimensions qu’il avait avant l’essai et qu’il ne reste aucune
déformation résiduelle, on dit que le corps a un comportement parfaitement élastique
(Fig 1.4).

Fig. 1.4 Fig. 1.5


De nombreux corps soumis à des charges peu élevées ont un comportement presque
élastique et la déformation est approximativement proportionnelle à la contrainte. Si l’on
reporte les mesures sur un diagramme contrainte (σ) et déformation (ε), on obtient une
ligne droite (Fig 1.5). Ce type de déformation est appelée élasticité linéaire.
2. Déformation plastique:
La déformation est dite plastique, si après décharge le corps ne reprend pas les mêmes
formes qu’il avait avant l’essai, il reste quelques déformations (fig 1.6). Cette
déformation est appelée aussi déformation résiduelle.

Fig 1.6 : Déformation plastique

Le fluage et la relaxation

Lorsqu'un corps est soumis à l'action prolongée d'une force, la déformation instantanée
apparaissant lors de la mise en charge est suivie d'une déformation différée lente à
laquelle on donne le nom de fluage.
Le fluage peut se manifester de deux façons:
1) Le fluage proprement dit (au sens restreint du mot)
2) La relaxation.
Admettons que l'action permanente ou de longue durée à laquelle est soumis le corps
ait produit un état de contrainte σ0 et une déformation ε0 à l'instant de la mise en charge.
Deux cas extrêmes peuvent se produire :
La relaxation est une conséquence du fluage, comme cela est bien mis en évidence par
les définitions suivantes:
Fluage proprement dit = Fluage sous charge constante.
Fluage sous charge variable = Superposition de fluages débutant à des âges
variables.
Relaxation = Fluage sous charge décroissante variable telle que la
déformation reste constante.
3. Déformation visqueuse:
La déformation est dite visqueuse, si après décharge le corps ne reprend pas
instantanément la même forme qu’il avait avant l’essai, mais il se produit lentement.
La résistance
La résistance des matériaux est un des cours de la formation des ingénieurs en génie
civil. Dans ce cours on apprend de façon plus détaillée les calculs du comportement des
matériaux, mais dans le cours de "Matériaux de construction" on va montrer seulement
la résistance en compression et en traction.
Tableau 1.1 : Schéma et méthode de détermination de la résistance à la compression
Formule de Matériaux Dimension des
Echantillon Schéma
calcul testés échantillons (cm)
15x15x15
Béton
07x7,07x7,07
Mortier
Cube 10x10x10
Roche
15x15x15
naturelle
20x20x20
Béton
Mortier d=15 ; h=30
Cylindre
Roche d=h= 5; 7; 10; 15
naturelle
a=10; 15; 20
Béton
Prisme h=40; 60; 80
Bois
a=2; h=3

Échantillons
Brique a=12; b=12,3; h=14
assemblés

Moitié d'échantillon
Ciment a=4; S=25 cm2
de Mortier

Tableau 3.2.2 : Schéma et méthode de détermination de la résistance à la flexion


Formule de Matériaux Dimension des
Echantillon Schéma
calcul testés échantillons (cm)
Essai de traction par flexion

Prismatique Ciment 4x4x16


Brique Brique 15x15x15

Béton 15x15x60
Prismatique
Bois 2x2x30

Essai de résistance en traction pure


5x5x50
Béton 10x10x80
Cylindrique
Prismatique
Armature d0=1;
l0=5; l≥10

d=15; l=30
Cylindrique Béton
d=16; l=32

En général la résistance des matériaux est sa capacité contre les actions des forces
externes (les charges, les conditions d’ambiance) étant définie en contrainte maximale
quand l’échantillon est détruit.
V. LES GRANULATS

V -1- Définition
On donnera le nom de granulats à un ensemble de grains inertes destinés
à être agglomérés par un liant et à former un agrégat.
Le terme agrégats, utilisé pour désigner les granulats, est donc impropre. En effet,
un agrégat est un assemblage hétérogène de substances ou éléments qui adhérent
solidement entre eux (le mortier ou le béton par exemple).
Le terme granulat, au singulier, désigne un ensemble de grains d'un même type,
quel que soit le critère de classification utilisé. Le terme granulats, au pluriel, sera
utilisé pour désigner un mélange de grains de divers types.
Les granulats utilisés dans les travaux de génie civil doivent répondre à des
impératifs de qualité et des caractéristiques propres à chaque usage. Les granulats
constituent le squelette du béton et ils représentent, dans les cas usuels, environ 80
% du poids total du béton.
Les granulats sont nécessaires pour la fabrication des bétons; du point de vue
économique, car ils permettent de diminuer la quantité de liant qui est plus cher; du
point de vue technique, car ils augmentent la stabilité dimensionnelle (retrait, fluage)
et ils sont plus résistants que la pâte de ciment. Il faut par conséquent, augmenter au
maximum la quantité de granulats, en respectant toutefois les deux conditions
suivantes:
 Les granulats doivent satisfaire à certaines exigences de qualité;
 La qualité de pâte liante doit être suffisante pour lier tous les grains et remplir
les vides.
Les essais effectués en laboratoire portent nécessairement sur des quantités
réduites de matériaux, ceux-ci devant permettre de mesurer des paramètres
caractéristiques de l'ensemble du matériau dans lequel on a fait le prélèvement. Il
faut que l'échantillon utilisé au laboratoire soit représentatif de l'ensemble. Cette
opération est généralement difficile, prend du temps et, parfois, est coûteuse, mais
elle est essentielle; Souvent, les essais effectués sont sans valeur car ils ne sont pas
représentatifs. Pour cela, l’on procède à l’échantillonnage à l’aide d’une
échantillonneuse ou par quartage.

Echantillonneur Le quartage
V -2- Différents types de granulats

Les granulats utilisés pour le béton sont soit d'origine naturelle, soit artificiels.

V – 2-1. Les granulats naturels

Origine minéralogique
Parmi les granulats naturels, les plus utilisés pour le béton proviennent de roches
sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches métamorphiques telles que les
quartzs et quartzites, ou de roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les
porphyres.

Granulats roulés et granulats de carrières


Indépendamment de leur origine minéralogique, on classe les granulats en deux
catégories:
1. Les granulats alluvionnaires, dits roulés, dont la forme a été acquise par l'érosion.
Ces granulats sont lavés pour éliminer les particules argileuses, nuisibles à la
résistance du béton et criblés pour obtenir différentes classes de dimension. Bien
qu'on puisse trouver différentes roches selon la région d'origine, les granulats utilisés
pour le béton sont le plus souvent granitiques, siliceux, calcaires ou silico-calcaires.
2. Les granulats de carrière sont obtenus par abattage et concassage, ce qui leur
donne des formes angulaires. Une phase de pré- criblage est indispensable à
l'obtention de granulats propres. Différentes phases de concassage aboutissent à
l'obtention des classes granulaires souhaitées. Les granulats concassés présentent
des caractéristiques qui dépendent d'un grand nombre de paramètres: origine de la
roche, régularité du banc, degré de concassage … . La sélection de ce type de
granulats devra donc être faite avec soin et après accord sur un échantillon.

V – 2-2. Les granulats artificiels

Il faut noter que le Géni-Civil est un excellent domaine de valorisation des sous-
produits de l’industrie traditionnelle.

Sous-produits industriels, concassés ou non


Les plus employés sont le laitier cristallisé concassé et le laitier granulé de haut
fourneau obtenus par refroidissement à l'eau.
La masse volumique apparente est supérieure à 1 250 kg/m3 pour le laitier cristallisé
concassé, 800 kg/m3 pour le granulé.
Ces granulats sont utilisés notamment dans les bétons routiers. Les différentes
caractéristiques des granulats de laitier et leurs spécifications font l'objet des normes
NF P 18-302 et 18-306.

Granulats à hautes caractéristiques élaborés industriellement


Il s'agit de granulats élaborés spécialement pour répondre à certains emplois,
notamment granulats très durs pour renforcer la résistance à l'usure de dallages
industriels (granulats ferreux, carborundum…) ou granulats réfractaires.

Granulats allégés par expansion ou frittage


Ces granulats, très utilisés dans de nombreux pays comme l'URSS ou les Etats-
Unis, n'ont pas eu en France le même développement et encore moins dans un pays
comme le FASO, bien qu'ils aient des caractéristiques de résistance, d'isolation et
de poids très intéressants.
Les plus usuels sont l'argile ou le schiste expansé (norme NF P 18-309) et le laitier
expansé (NF P 18-307). D'une masse volumique variable entre 400 et 800 kg/m3
selon le type et la granularité, ils permettent de réaliser aussi bien des bétons de
structure que des bétons présentant une bonne isolation thermique.
Les granulats courants
Les grains sont de poids intéressants puisque les bétons réalisés ont une masse
volumique comprise entre 1200 et 2000 kg/m3.

Les granulats très légers


Ils sont d'origine aussi bien végétale et organique que minérale (bois, polystyrène
expansé).
Très légers - 20 à 100 kg/m3 - ils permettent de réaliser des bétons de masse
volumique comprise entre 300 et 600 kg/m3.
On voit donc leur intérêt pour les bétons d'isolation, mais également pour la
réalisation d'éléments légers: blocs coffrants, blocs de remplissage, dalles, ou
rechargements sur planchers peu résistants.
b) Matériaux pour chaussées
Pour les matériaux de chaussées, ils sont généralement classés en trois grandes
catégories en fonction de leur rupture et de leur déformation permanente. C’est ainsi
que l’on distingue :
- les matériaux naturels : ils présentent un fluage dynamique uniquement. Il s’agit
des graves, des sables et autres matériaux granulaires.
- les matériaux traités aux liants hydrauliques : ils se fissurent uniquement. Dans
cette catégorie on a les graves ou graveleux ciment, les bétons de ciment.
- les matériaux traités aux liants hydrocarbonés : ils se fissurent et présentent un
fluage dynamique. Ce sont les matériaux aux liants hydrocarbonés tels bétons
bitumineux, graves bitumes, sand asphalt etc.

c) Les granulats pour mortier et béton hydraulique


Ils doivent répondre aux spécifications de la norme NF P 18-301.
• Friabilité des sables : FS ≤ 60
• Coefficient Los Angeles : LA ≤ 40

V- 3 - Courbes granulométriques
Importance de la composition granulométrique
Les propriétés physiques et mécaniques du béton dépendent de beaucoup de
facteurs. Généralement on souhaite obtenir un béton résistant, étanche et durable.
Pour atteindre ce but, il faut:
 que le matériau (notamment béton) à l'état frais soit facile à mettre en œuvre
et à compacter (pour réduire la porosité).
 un maximum de granulats par unité de volume de béton (pour réduire la
quantité de pâte liante nécessaire pour remplir les vides, tous les vides
devant être remplis de pâte liante).
 un minimum de surface spécifique (pour réduire la quantité d'eau de gâchage
et obtenir un rapport C/E plus élevé).
Par ailleurs:
 il faut choisir Dmax aussi grand que le permettent la dimension minimum de la
pièce à bétonner et l'encombrement des granulats.
 la proportion de chaque dimension des grains doit être choisie de façon à
remplir les vides laissés par les grains de dimensions supérieures.
 il faut réduire la teneur en éléments fins au minimum requis pour obtenir une
bonne maniabilité et une bonne compacité.
Les courbes granulométriques apporteront quelques éléments de réponses à ces
conditions.
La condition essentielle pour obtenir le moins de vides possibles (meilleure
compacité) dans un mélange de sable et gravillon est de: 35 % de sable de 0/5 et 65
% de gravillons 5/20.

Fig. 3.5: Compacité d'un mélange de grains fins et de grains grossiers


Les courbes granulométriques des différents granulats peuvent être déterminées par
l'essai de l'analyse granulométrique (NF P 18-560).
L'essai consiste à classer les différents grains constituant l'échantillon en utilisant
une série de tamis, emboîtés les uns sur les autres, dont les dimensions des
ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Le matériau étudié est placé en
partie supérieure des tamis et le classement des grains s'obtient par vibration de la
colonne de tamis.
On considère que le tamisage est terminé lorsque le refus ne varie pas de plus de 1
% entre deux séquences de vibration de la tamiseuse. On trace la courbe
granulométrique sur un graphique comportant en ordonnée le pourcentage des
tamisât sous les tamis dont les mailles D sont indiquées en abscisse selon une
graduation logarithmique de progression géométrique de raison 10 √ 10=1 , 25
 Par exemple pour le tracé de la courbe granulométrique d'un sable 0/5, on
pèse une certaine quantité (après séchage) soit 2 kg par exemple.
Le poids des tamisât successifs permet de déterminer les pourcentages du tamisât
(tableau 3.1) correspondant à chacun des tamis utilisés.
Tableau 3.1: Résultats d'une analyse granulométrique correspondant à un sable (fig.
3.5)

.
La courbe correspondant à ce sable normal, est présentée sur la fig. 3.6, sur lequel
ont été également portées les courbes des sables très fins et grossiers ainsi que
celles de graviers. La forme des courbes granulométriques apporte les
renseignements suivants:
 Les limites d et D du granulat en question;
 La plus ou moins grande proportion d'éléments fins; par exemple la courbe
située au-dessus de celle du sable normal correspond à un sable à majorité
de grains fins et c'est l'inverse pour celle située en dessous. En effet, ces trois
sables sont des sables 0/5 mm mais les proportions de grains fins (<0,5 mm
par exemple) sont pour chacun d'eux: 25%, 45% et 60%;
 La continuité ou la discontinuité de la granularité; par exemple, les courbes de
sables sont continues mais la courbe du gravier 5/31,5 présente une
discontinuité; en effet le palier s'étendant de 10 à 20 mm signifie que le
granulat en question ne contient pas de grains compris entre 10 et 20 mm.
Module de finesse
Les sables doivent présenter une granulométrie telle que les éléments fins ne soient
ni en excès, ni en trop faible proportion. S’il y a trop de grains fins, il sera nécessaire
d'augmenter le dosage en eau du béton tandis que si le sable est trop gros, la
plasticité du mélange sera insuffisante et rendra la mise en place difficile. Le
caractère plus ou moins fin d'un sable peut être quantifié par le calcul du module de
finesse (MF). Celui-ci correspond à la somme de pourcentages des refus cumulés,
ramenés à l'unité, pour les tamis de modules 23, 26, 29, 32, 35, 38. Ce paramètre
est en particulier utilisé pour caractériser la finesse des sables à bétons.
Dans le cas de la courbe granulométrique du sable normal présenté sur la fig. 3.6,
son module de finesse est égal à:
MF = (98 + 90 + 75 + 53 + 28 + 10)/100 = 3,54

Les dimensions nominales normalisées des tamis, seuls appareils utilisés


actuellement, sont les suivantes:

Les tamis dont les dimensions sont soulignées et notées en gras correspondent à la
série de base préconisée. De ce fait, lors d’une étude granulométrique, ils doivent
être utilisés en plus de tout autre tamis nécessaire à l’établissement de la courbe.
0,063 – 0,08 - 0,125 - 0,16 - 0,2 - 0,25 - 0,315 - 0,4 - 0,5 - 0,63 - 0,8 – 1-1,25 – 1,6 –
2 – 3,15 – 4 – 6,3 – 8 – 10 - 12,5 – 14 – 16 – 20 - 25 – 31,5 –40 - 50 – 63 – 80 – 100
- 125.

V - 4 - Classification des granulats

On trie les granulats par dimension au moyen de tamis (mailles carrées) et de


passoires (trous circulaires) et on désigne une classe de granulats par un ou deux
chiffres. Si un seul chiffre est donné, c'est celui du diamètre maximum D exprimé en
mm; si l'on donne deux chiffres, le premier désigne le diamètre minimum d, des
grains et le deuxième le diamètre maximum D.
Un granulat est caractérisé du point de vue granulaire par sa classe d/D. Lorsque d
est inférieur à 2 mm, le granulat est désigné 0/D.
Il existe cinq classes granulaires principales caractérisées par les dimensions
extrêmes d et D des granulats rencontrées (Norme NFP18-101):
 Les fines 0/D avec D ≤ 0,08 mm,
 Les sables 0/D avec D ≤ 6,3 mm,
 Les gravillons d/D avec d ≥ 2 mm et D ≤ 31,5 mm,
 Les cailloux d/D avec d ≥ 20 mm et D ≤ 80 mm,
 Les graves d/D avec d ≥ 6,3 mm et D ≤ 80 mm,
Il peut être utile dans certains cas d'écrire la classification suivante:

V –4- Les caractéristiques principales des granulats

V -4-1 Caractéristiques physiques

En plus des propriétés communes précédemment vues, les granulats destinés aux
bétons et mortiers doivent satisfaire à certaines propriétés.

Propreté et forme des granulats


Propreté des granulats
Les granulats employés pour le béton doivent être propres, car les impuretés
perturbent l'hydratation du ciment et entraînent des adhérences entre les granulats
et la pâte.
La propreté désigne: d’une part, la teneur en fines argileuses ou autres particules
adhérentes à la surface des grains, ce qui se vérifie sur le chantier par les traces
qu'elles laissent lorsqu'on frotte les granulats entre les mains.
D'autre part, les impuretés susceptibles de nuire à la qualité du béton, parmi
lesquelles on peut citer les scories, le charbon, les particules de bois, les feuilles
mortes, les fragments de racine.

fig. 3.8: Détermination de l'équivalent de sable piston


Dans le cas des sables, le degré de propreté est fourni par essai appelé "équivalent
de sable piston PS" (norme P 18-597) qui consiste à séparer le sable des particules
très fines qui remontent par floculation à la partie supérieure de l'éprouvette où l'on a
effectué le lavage. L'essai est fait uniquement sur la fraction de sable 0/2 mm. La
valeur de PS doit selon les cas être supérieure à 60 ou 65. L'essai dit "équivalent de
sable piston" permet de mesurer le degré de propreté du sable

Tableau 3.4: Valeurs préconisées pour l'équivalent de sable par G.DREUX

Forme des granulats


La forme d'un granulat est définie par trois grandeurs géométriques:
 La longueur L, distance maximale de deux plans parallèles tangents aux
extrémités du granulat,
 L'épaisseur E, distance minimale de deux plans parallèles tangents au
granulat,
 La grosseur G, dimension de la maille carrée minimale du tamis qui laisse
passer le granulat.
Le coefficient d'aplatissement A d'un ensemble de granulats est le pourcentage

pondéral des éléments qui vérifient la relation:

fig 3.9: Forme d'un granulat


Dans les mêmes conditions L ≤ G ≤ E, on peut déterminer aussi:

La forme des granulats influence:


 La facilité de mise en œuvre et le compactage du béton.
 La compacité du mélange, donc le volume des vides à remplir par la pâte de
ciment.
L'état de surface des grains influence:
 La compacité du mélange.
 L'adhérence du granulat à la pâte de ciment.
La forme est d'autant meilleure qu'elle est proche d'une sphère ou d'un cube:
Tableau 3.5: Forme des granulats

V -4-2 Caractéristiques mécaniques


Méthodes de mesures
Les caractéristiques mécaniques des granulats ne sont pas déterminées par des
essais habituels de traction ou de compression. Par contre, il existe des essais
tentant de reproduire certaines sollicitations propres à des usages spécifiques des
granulats, par exemple le degré d'usure pour les granulats utilisés pour les bétons
routiers.
Essai Micro Deval
C'est un essai dont le principe est de reproduire, dans un cylindre en rotation, des
phénomènes d'usure. Les modalités de cet essai font l'objet de la norme NF P 18-
572
Essai Los Angeles
Le principe de cet essai est la détermination de la résistance à la fragmentation par
chocs et à l'usure par frottements réciproques. Il fait l'objet de la norme NF P 18-573.
Le coefficient Los Angeles calculé à partir du passage au tamis de 1,6 mm, mesuré
en fin d'essai, caractérise le granulat. Pour les granulats susceptibles d'être soumis
aux effets du gel, on peut mesurer le coefficient Los Angeles après une série de 25
cycles gel/dégel (-25 ºC, +25 ºC) et le comparer au coefficient de référence.
Spécifications
La norme NF P 18-101 distingue :
- Les granulats pour chaussée (BB et BC)
- Les granulats pour mortiers et béton.
a) Les granulats pour chaussée
6 catégories allant de A à F, chacune d’elles devant satisfaire les conditions
suivantes.
Tableau 3.6: Catégories des granulats selon la résistance aux chocs et à l'usure

Si F est retenue les limites supérieures doivent obligatoirement être fixées.

VI LES LIANTS HYDRAULIQUES

VI - 1– PRESENTATION

Les liants hydrauliques permettent de réaliser avec des granulats et de l'eau les
mortiers (D<4mm) et les bétons (D>4mm) ou encore 8mm selon la norme. Ce sont
des produits pulvérulents formant avec l'eau une pâte qui se solidifie en agglomérant
les autres éléments d'un mortier ou d'un béton.
Un produit hydraulique a la propriété de faire prise, de durcir à la température
ambiante, par simple gâchage à l'eau, même en milieu humide privé d'air.
Dans ce cours nous nous intéresserons en particulier au ciment et à la chaux.
Le ciment est un produit moulu du refroidissement du clinker qui contient un
mélange de silicates et d’aluminates de calcium porté à 1450 – 1550 °C,
température de fusion.
VI -2- Principe de fabrication du ciment portland

C’est en 1756, que l’anglais du nom de SHEATON


mis au point un produit, capable de faire prise sous l’eau. On parla pour la première
fois de ciment. Ce ciment fût fabriqué à partir de pierres de l’île de Portland qui a
donné son nom au ciment (Ciment Portland).

La fabrication de ciment se réduit schématiquement aux trois opérations suivantes:


 Extraction des matières
 préparation du mélange cru
 cuisson
 broyage et conditionnement

Extraction : une cimenterie dispose d'une carrière de calcaire et d'une carrière


d'argile. Les matières premières sont extraites et les blocs obtenus sont concassés
pour obtenir des éléments inférieurs à 50 mm.
Préparation du mélange : les matières premières sont très soigneusement dosées et
mélangées de façon à obtenir une composition parfaitement régulière. Le mélange
est très finement broyé dans des broyeurs rotatifs à boulets. Il est ensuite préparé à
la cuisson suivant différents procédés. Le cru se présente sous forme d'une pâte
liquide dans la voie humide, d'une farine dans la voie sèche, de granules dans la voie
semi-sèche.
Cuisson : La cuisson se fait à une température de 1450 °C. Elle est très
généralement réalisée dans un four rotatif dans lequel la matière chemine lentement,
venant à la rencontre de la source de chaleur.
Broyage : Le clinker est finement broyé pour obtenir le ciment portland. Il est
incorporé du gypse (≤5%) pour régulariser sa prise. Les autres ciments sont obtenus
en ajoutant d’autres constituants
Il existe 4 méthodes de fabrication du ciment qui dépendent essentiellement du
matériau:
 Fabrication du ciment par voie humide (la plus ancienne).
 Fabrication du ciment par voie semi-humide (en partant de la voie humide).
 Fabrication du ciment par voie sèche (la plus utilisée).
 Fabrication du ciment par voie semi-sèche (en partant de la voie sèche).
Le composé de base des ciments actuels est un mélange de silicates et
d’aluminates de calcium résultant de la combinaison de la chaux (CaO) avec la silice
(SiO2), l’alumine (Al2O3), et l’oxyde de fer (Fe2O3). La chaux nécessaire est apportée
par des roches calcaires, l’alumine, la silice et l’oxyde de fer par des argiles. Les
matériaux se trouvent dans la nature sous forme de calcaire, argile ou marne et
contiennent, en plus des oxydes déjà mentionnés, d’autres oxydes et en particulier
Fe2O3, l'oxyde ferrique.
Le principe de la fabrication du ciment est le suivant: calcaires et argiles sont extraits
des carrières, puis concassés, homogénéisés, portés à haute température (1450 °C)
dans un four. Le produit obtenu après refroidissement rapide (la trempe) est le
clinker.
Le clinker à la sortie du four, passe dans des refroidisseurs (trempe du clinker) dont
il existe plusieurs types (refroidisseur à grille, à ballonnets). La vitesse de trempe a
une influence sur les propriétés du clinker (phase vitreuse).
Il faut broyer le clinker très finement et très régulièrement avec environ 5% de gypse
CaSO4 afin de «régulariser» la prise. Les broyeurs à boulets sont de grands
cylindres disposés presque horizontalement, remplis à moitié de boulets d’acier et
que l’on fait tourner rapidement autour de leur axe (20t/mn).
Schéma de fabrication du ciment
Fabrication du ciment
VI -3- Constituants principaux et additions

VI.3.1 Constituants du clinker


Les principaux composants anhydres obtenus lors du refroidissement rapide du
clinker sont:
 Le silicate tricalcique 3CaO.SiO2 (C3S) (50-70% du clinker).
 Le silicate bicalcique 2CaO.SiO2 (C2S) (10-30% du clinker).
 L’aluminate tricalcique 3CaO.Al.O3 (C3A) (2-15% du clinker).
 L’alumino-ferrite tétracalcique (Ferro-aluminate tetracalique)
4CaOAl2O3.Fe2O3 (C4AF) (5-15% du clinker).

VI.3.2 Les autres constituants des ciments


 Le ciment portland est composé de clinker moulu auquel on ajoute une
quantité de gypse, destiné à régulariser la prise. Pour modifier les propriétés
du ciment, on ajoute les autres constituants associés au clinker grâce à leurs
caractéristiques chimiques ou physiques.
 Les constituants les plus utilisés sont: le calcaire, la pouzzolane, les cendres
volantes, les schistes calcinés, la fumé de silice, les fillers.

VI -4- Les principales catégories de ciment.

Les ciments peuvent être classés en fonction de leur composition et de leur


résistance normale.

VI.4.1 Classification des ciments en fonction de leur composition


Les ciments constitués de clinker et des constituants secondaires sont classés en
fonction de leur composition, en cinq types principaux par les normes NF P15-301 et
ENV 197-1. Ils sont notés CEM et numérotés de 1 à 5 en chiffres romains dans leur
notation européenne (la notation française est indiquée entre parenthèse):
 CEM I: Ciment portland (CPA - dans la notation
française),
 CEM II: Ciment portland composé (CPJ),
 CEM III: Ciment de haut fourneau (CHF),
 CEM IV: Ciment pouzzolanique (CPZ),
 CEM V: Ciment au laitier et aux cendres (CLC).
La proportion (en masse) des différents constituants est indiquée dans le tableau
2.2. Les constituants marqués d’une étoile (*) sont considérés comme constituants
secondaires pour le type de ciment concerné; leur total ne doit pas dépasser 5%.
(Les fillers sont considérés comme des constituants secondaires).

VI.4.2 Classification des ciments en fonction de leur résistance normale


Trois classes sont définies en fonction de la résistance normale à 28 jours; des sous
classes “R” sont associées à ces 3 classes principales pour désigner des ciments
dont les résistances au jeune âge sont élevées (ciments à prise et durcissement
rapide). Ces classes sont notées, classe 32,5, classe 42,5, classe 52,5 (remarquer
que les sacs de ciments portent couramment chez nous des classes 35,45…). Elles
doivent respecter les spécifications et valeurs garanties du tableau 2.3 suivant. Les
valeurs entre parenthèses sont les valeurs garanties lorsqu’elles peuvent être
inférieures aux valeurs spécifiées.
Tableau 2.2: Désignation des différents types de ciment en fonction de leur
composition
Tableau 2.3: Spécification et valeurs garanties en fonction de la classe

Tableau 2.4: Limite des classes et sous classes de résistances (nouvelle norme
AFNOR)

IV.5 – PRECONISATION D’EMPLOI DES CIMENTS COURANTS


Tout en respectant les spécifications des normes qui fixent les conditions d'emploi
de chaque liant, il faut retenir que :
Les CPJ-CEM II 32.5 conviennent bien pour les travaux de maçonnerie et les bétons
peu sollicités.
En fondation, si le milieu est agressif il faudra utiliser des ciments à forte teneur en
laitier (CHF, CLK et CLC) (les eaux agressives attaquent les ciments à base
principale de clinker).
En élévation, il faut au contraire éviter l'emploi des ciments riches en laitier parce
qu'ils sont sensibles à la dessiccation, durcissent moins vite que les portlands et
peuvent provoquer des efflorescences.
Pour réaliser des bétons de masse il est préférable d'utiliser des ciments à faible
chaleur d'hydratation (ex.: CPJ).
Pour les travaux de béton armé on peut utiliser tous les ciments portland (CPA et
CPJ)
Pour les travaux de béton précontraint on utilise tous le ciment portland artificiel
(CPA)
Pour le traitement des sols, la réalisation d'assise de chaussée ou de chaussée
béton on utilise les CPJ.
Les classes R seront préférées pour les travaux exigeant des hautes résistances
initiales (pour permettre un décoffrage rapide par exemple).

VI -6- La chaux

La chaux est le produit de la cuisson d’un calcaire, suivi d’une extinction à l’eau.
- Chaux aérienne
La chaux aérienne est obtenue par calcination d’un calcaire très pur à une
température variable de 1 050 à 1 250 °C. Le carbonate de calcium constituant
l’essentiel du calcaire, se dissocie pour donner l’oxyde de calcium (CaO, chaux vive)
et du gaz carbonique.
- Distinction entre chaux aérienne et chaux hydraulique
La distinction entre chaux aérienne et chaux hydraulique se fait par la composition du
gisement, dès que la silice est présente, une chaux hydraulique naturelle est
obtenue.
- La chaux aérienne ne durcit après gâchage qu’au contact de l’air(CO2) ; on s’en
sert par exemple pour le traitement des sols argileux, les badigeons de chaux ou
encore certaines peintures (peinture FOAM),
- La chaux hydraulique après gâchage durcit quant à elle est au contact de l’air (part
aérienne) et avec l’eau (part hydraulique). Il existe deux types de chaux hydraulique :
les naturelles (XHN) et les artificielles (XHA)

VI.6.1 Utilisation de la chaux dans la construction


L’utilisation de la chaux a progressivement diminué au profit du ciment même dans
les secteurs où ses qualités étaient largement reconnues.
Aussi, la chaux doit retrouver une utilisation dans les domaines où son emploi est
préférable, grâce à ses qualités de plasticité, d’élasticité, de perméabilité à la vapeur
d’eau. Ces qualités sont particulièrement adaptées à la réalisation d’enduits et de
badigeons. Les classes de résistance associées aux chaux hydrauliques sont :
- Chaux hydraulique naturel (XHN) : 30, 60, 100 (valeurs de résistance exprimées
en daN/cm2, soit respectivement : 3 MPa, 6 MPa et 10 Mpa)
- Chaux hydraulique artificiel (XHN) : 60, 100
Il faut noter que les chaux ont de nos jours des caractéristiques très proches de
celles des ciments.

VI -7- Les caractéristiques du ciment portland

VI.7.1 La prise
Dès que le ciment anhydre a été mélangé avec de l’eau, l’hydratation commence et
les propriétés de la pâte ainsi obtenue sont évolutives dans le temps. Tant que cette
hydratation n’est pas trop avancée la pâte reste plus ou moins malléable, ce qui
permet de lui faire épouser par moulage la forme désirée. Mais au bout d’un certain
temps, les cristaux d’hydrates prenant de plus en plus d’importance, le mélange a
changé de viscosité et se raidit, on dit qu’il se fait priser.
Le début de prise correspond au moment où l'on observe une augmentation de la
viscosité, ou raidissement de la pâte.
De même, la fin de prise correspond au moment où l'aiguille ne s'enfonce plus dans
l’anneau. De façon pratique la pâte cesse d’être modelable.
Le phénomène de prise du ciment est lié à de nombreux paramètres tels:
 la nature du ciment,
 la finesse de mouture du ciment; plus son broyage a été poussé, plus le
temps de prise est court,
 la température; alors qu'à zéro degré la prise est stoppée, plus la température
ambiante est élevée plus la prise est rapide, pour un ciment donné le début
de prise sera de 18 heures à 2 ºC, de 5 heures à 10 ºC, de 3h 30 à 20 ºC et
de 30 min à 35 ºC (fig 2.5),
 la présence de matières organiques dans l'eau ou dans l'un des autres
constituants du béton qui ralenti la prise,
 l'excès d'eau de gâchage qui a, entre autres inconvénients, une action
retardatrice sur la prise (fig 2.7)
En fonction de leur classe de résistance, les normes spécifient un temps de prise
minimum qui est, à la température de 20 ºC, de:
1 h 30 pour les ciments de classes 35 et 45.
1 h pour les ciments des classes 55 et HP.
Il est à noter que pratiquement tous les ciments ont des temps de prise largement
supérieurs à ces valeurs minimales, l'ordre de grandeur étant de 2 h 30 à 3 h pour la
majorité des ciments.
Le phénomène de fausse prise : il arrive que lors du malaxage, une sorte de prise
ait lieu. Il est dû à un mauvais dosage du gypse qui est destiné à régulariser la prise.
La solution face à ce phénomène est de poursuivre le malaxage et surtout de ne pas
ajouter de l’eau. En effet, le phénomène prend fin au bout d’un certain moment.

VI.7.2 Le durcissement
C’est la période qui suit la prise et pendant laquelle se poursuit l’hydratation du
ciment. Sa durée se prolonge pendant des mois au cours desquels les résistances
mécaniques continuent à augmenter. Dans les pâtes de ciment durcies, il reste
toujours des grains de ciment non hydratés.
L’hydratation des grains de ciment continue non seulement des mois, mais des
années durant.
Comme le phénomène de prise, le durcissement est sensible à la température, ce
qui conduit notamment en préfabrication, à chauffer les pièces pour lesquelles on
désire avoir des résistances élevées au bout de quelques heures.

VI.7.3 La finesse de mouture (finesse de Blaine)


Elle est caractérisée par la surface spécifique des grains de ciment, exprimée en
(cm2/g). Dans les cas courants, elle est de l'ordre de 3000 à 3500 cm2/g.
Plus la finesse de mouture est grande, plus la vitesse des réactions d'hydratation est
élevée et plus ces résistances mécaniques à un âge jeune sont grandes, par contre
plus le ciment est sensible à l'éventement et plus le retrait est important. En outre, la
finesse de mouture influence la plasticité et la cohésion de la pâte de ciment à l'état
frais, ainsi que son pouvoir de rétention d'eau et la ressuée.

VI.7.4 Le retrait
La pâte de ciment se rétracte dans l'air sec (alors qu'au contraire elle gonfle dans
l'eau), ce phénomène se poursuivant dans le temps et ceci pendant des durées
d'autant plus longues que les pièces sont massives. C'est le retrait qui est cause des
fissures que l'on observe dans des pièces en béton.

VI.7.5 Chaleur d'hydratation


Le phénomène de prise du ciment s'accompagne d'une réaction exothermique dont
l'importance dépend de différents paramètres, en particulier:
 la finesse de mouture: plus le ciment est broyé fin, plus la chaleur
d'hydratation est élevée
 la nature des constituants: les ciments CPA comportant presque
exclusivement du clinker dégagent plus de chaleur que des ciments avec
constituants secondaires
 la nature minéralogique du clinker: plus les teneurs en aluminate tricalcique
(C3A) et silicate tricalcique (C3A et C3S) sont élevées, plus la chaleur
d'hydratation est forte
 la température extérieure.

VI.7.6 Résistance à la compression


 Les résistances mécaniques des ciments sont déterminées par les essais sur
mortier dit "normal", à 28 jours d'âges en traction et en compression des
éprouvettes 4 x 4 x 16 cm. La résistance du mortier est alors considérée
comme significative de la résistance du ciment. Elle dépend de la classe de
ciment et est exprimée en MPa.

Le mortier utilisé est réalisé conformément à la norme EN 196-1. Le sable utilisé est
un sable appelé "sable normalisé CEN EN 196-1" produit à Fontainebleau (France).

VI -8- CARACTERISTIQUES DE LA PATE DE CIMENT ET DU COULIS

Les caractéristiques principales de la pâte de ciment sont:


 la consistance (fluidité)
 les temps de prises (début et fin de prises),
 la stabilité, etc.
La consistance
La consistance de la pâte de ciment est sa plus ou moins grande fluidité. C'est une
caractéristique qui évolue au cours du temps.

VI -9- LA PATE DE CIMENT


La pâte de ciment est composée principalement de ciment (C) et d’eau (E). Soit E et
C les concentrations (en masse) d’eau et de ciment pour un volume unité de pâte.
Dès que l’on mélange le ciment avec l’eau, l’hydratation va commencer et les
propriétés de la pâte sont évolutives dans le temps. Tant que cette hydratation n’est
pas trop avancée, la pâte reste plus ou moins malléable, ce qui permet de lui faire
épouser par moulage la forme désirée. Mais après un certain temps les cristaux
d’hydrates prenant de plus en plus d’importance, le mélange se raidit, on dit qu’il fait
prise, et le matériau commence alors à s’apparenter plus à un solide qu’à un fluide.
La pâte de ciment joue un rôle très important pour solidariser les squelettes
granulaires du béton. Elle est un des facteurs influençant la qualité, le prix et les
propriétés mécaniques du béton. En général, la pâte pure de ciment est
pratiquement peu utilisée et même pour déterminer la classe de la résistance des
ciments, on mesure à travers des mortiers. Bien souvent, un ou plusieurs adjuvants
sont également associés au ciment pour influer sur les qualités de la pâte. En outre,
les divers ajouts jouent un grand rôle pour modifier les propriétés selon leurs
domaines d'emploi. Ce type de pâtes s'appelle aussi les coulis.
Les coulis de ciment sont des mélanges fluides de:
 Ciment (ou autre liant);
 Eau;
 Adjuvants et ajouts divers (éventuellement).
Les coulis sont différents les uns des autres, suivant:
 La nature du ciment: normalisé des CPA au CLK; spéciaux;
 La quantité d’eau (le rapport E/C est souvent compris entre 0,5 et 5):
 La présence de certains adjuvants:
o rétention d’eau;
o fluidifiant;
o retardateur de prise;
o rigidifiant;
o accélérateur de prise;
o expansifs;
 L’ajout de certaines substances:
o argile, bentonite;
o kieselguhr, silice fine;
o cendres volantes, fillers, laitier en poudre;
o chaux;
o sable fin (0/1 mm).
 L’énergie de malaxage.
Dans chaque cas, on étudiera une formule de coulis tenant compte du but
recherché: c’est-à-dire que pour sa mise au point l’aide du laboratoire est
pratiquement indispensable.
Les exigences quant aux coulis porteront suivant les cas, sur:
 les propriétés rhéologiques (fluidité, ressuage);
 les temps de prise (à la température du chantier);
 l'évolution des résistances mécaniques;
et parfois sur:
 la résistance au milieu environnant;
 la densité;
 la perméabilité, l'absorption capillaire;
 le retrait et gonflement.
Dans tous les cas, les coulis devront être stables, homogènes et conserver ces
propriétés pendant l’injection (ils sont en général mis en œuvre par injection).

Les principales applications


 travaux souterrains:
o comblement de carrières;
o remplissage de grosses cavités;
o injection dans les failles et les grosses fissures des roches fissurées;
o injection dans des sols pulvérulents (consolidation); préfabriqués,
parois moulées;
o parois aux coulis auto durcissant et panneaux;
o calage de voussoirs préfabriqués (dans la réalisation de tunnels).
 voile d’étanchéité dans le sol (cas des barrages)
 injection dans un squelette de granulats mis en place au préalable;
 scellement de tirants d’ancrage;
 scellement et calage de machines;
 consolidation de dalles (support);
 réalisation de sols semi-rigides;
 régénération de maçonneries et joints divers;
 injection dans le cas de puits de pétrole;
 injection de gaine du béton précontraint.

VII LES MORTIERS

VII -1- Introduction

Dans toute construction, il est indispensable de réunir entre eux les différents
éléments (blocs de béton, briques, éléments en béton préfabriqué, etc.) au moyen
d’un mortier de ciment ou d’autre liant qui a pour but de:
 solidariser les éléments entre eux;
 assurer la stabilité de l’ouvrage;
 combler les interstices entre les blocs de construction.
Le mortier est obtenu par le mélange d’un liant (chaux ou ciment), de sable, d’eau et
éventuellement d’additions. Des compositions multiples de mortier peuvent être
obtenues en jouant sur les différents paramètres: liant (type et dosage), adjuvants et
ajouts, dosage en eau. En ce qui concerne le liant, tous les ciments et les chaux
sont utilisables; leur choix et le dosage sont fonction de l’ouvrage à réaliser et de son
environnement.
La durée de malaxage doit être optimum, afin d’obtenir un mélange homogène et
régulier.
Les mortiers peuvent être:
 préparés sur le chantier en dosant et en mélangeant les différents
constituants y compris les adjuvants.
 préparés sur le chantier à partir de mortiers industriels secs pré dosés et
avant l’utilisation, il suffit d’ajouter la quantité d’eau nécessaire.
 livrés par une centrale: ce sont des mortiers prêts à l’emploi.
Les mortiers industriels se sont beaucoup développés ces dernières années;
permettant d’éviter le stockage et le mélange des constituants sur des chantiers.

VII -2- Caractéristiques principales

Les caractéristiques principales des mortiers sont:


 ouvrabilité;
 prise;
 résistances mécaniques;
 retraits et gonflements, etc.

VII -3- 1 Ouvrabilité


 L'ouvrabilité d'un mortier se mesure à l'aide de divers appareils. Les plus
connus sont: le cône d’Abrhams (slump test), la table à secousses (slow test),
le maniabilimètre du LCPC.

VII -3 -2 Prise
Le temps de prise se mesure habituellement sur une pâte pure de ciment de
consistance normale (24 à 30% d'eau) et conformément à la norme
concernée (à l'aide de l'appareil de Vicat).

VII -4- Résistances mécaniques

Les essais sont souvent effectués sur les éprouvettes prismatiques de 4 x 4 x 16 cm


conservés dans l'eau à 20 °C.
Les résistances des mortiers (comme dans le cas des bétons) dépendent de très
nombreux facteurs:
 nature et dosage en ciment;
 rapport C/E;
 granulométrie et nature du sable;
 énergie de malaxage et mise en œuvre;
 protection les tout premiers jours.

VII -5- Retraits et gonflements


Les retraits se mesurent sur des prismes 4 x 4 x 16 cm en mortier 1/3, munis de
plots à leurs extrémités et conservés, après démoulage, dans une enceinte à 20 °C
et à 50 % d'humidité relative. Ce retrait progresse à peu près comme le logarithme
entre 1 et 28 jours. En moyenne, le retrait sur mortier est 2 à 3 fois plus faible que
celui de la pâte pure (avec le même ciment).
Le gonflement des mortiers (qui se produisent lorsqu'ils sont conservés dans l'eau)
se mesure sur les mêmes éprouvettes de 4 x 4 x 16 cm conservées dans l'eau à 20
°C. Ils sont en général assez faibles

VIII. LES BETONS

VIII -1- Introduction

Le béton est un matériau composite aggloméré constitué de granulats durs de


diverses dimensions collés entre eux par un liant. Dans les bétons courants, les
granulats sont des grains de pierre, sable, gravier, cailloux et le liant est un ciment,
généralement un ciment portland. Les composants sont très différents: leurs masses
volumiques vont, dans les bétons courants de 1 (eau) à 3 (ciment) t/m3. Si le type de
liant utilisé n'est pas un ciment, on parle alors, selon le liant utilisé, de béton de
résine, de béton hydrocarboné, de béton d'argile, etc. Il vient d’être mentionné que la
frontière entre mortier et béton n’est pas nette mais on peut retenir :

Fig 6.1.1 : La différence entre le béton et le mortier.


Les différents granulats forment le squelette granulaire du mortier ou du béton. Le
ciment, l'eau et les adjuvants forment la pâte liante. Lorsqu’il n’y a pas de squelette
granulaire, on parle de "pâte de ciment". La pâte est un élément unique et actif du
béton enrobant les granulats. L'objectif est de remplir les vides existants entre les
grains. La pâte joue le rôle de lubrifiant et de colle.
Dans le béton où une très grande compacité est recherchée (béton HP par
exemple), la dimension des éléments les plus fins peut descendre en dessous de
0,1 mm (fillers, fumée de silice).
De même les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100
kg/m3 permettent de réaliser des bétons aux propriétés particulières.
Ordre de grandeur des proportions des constituants d'un béton courant, présentés
dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6.1.1: La composition des constituants de béton en poids et en volume

Les divers stades de fabrication et de vie du béton


VIII -2- Constituants d’un béton :

Fig 6.1.2: Les constituants du béton (Fabrication du béton frais)


Toutes les opérations de mise en œuvre sont importantes si l'on veut obtenir un
béton dense de qualité homogène.
Durcissement finition
Les conditions favorables pour le durcissement d'un béton sont:
 l'humidité
 la température supérieure à 50 °C.
 le calme pendant la période de cure (absence de sollicitation d'ordre
mécanique ou physique).
Pour être durable, un béton doit:
 être bien composé.
 correctement mis en œuvre.
 protégé des causes possibles d'altération par des dispositions constructives
adéquates.

Principaux avantages et inconvénients du béton


Avantages du béton:
 Il est peu coûteux, facile à fabriquer et nécessite peu d'entretien.
 Il épouse toutes les formes qui lui sont données. Des modifications et
adaptations du projet sur le chantier sont faciles à effectuer.
 Il devient solide comme de la pierre. Correctement utilisé, il dure des
millénaires. Il résiste bien au feu et aux actions mécaniques usuelles.
 Associé à des armatures en acier, il acquiert des propriétés nouvelles qui en
font un matériau de construction aux possibilités immenses (béton armé,
béton précontraint).
 Il convient aux constructions monolithiques. Les assemblages sont faciles à
réaliser dans le cas de béton coulé sur place. Dans la plupart des cas, les
dimensions des ouvrages et éléments d'ouvrage en béton sont suffisantes
pour ne pas poser de problème délicat de stabilité.
 Les ressources nécessaires pour sa fabrication existent dans de nombreux
pays en quantités presque illimitées.
 Il exige peu énergie pour sa fabrication.
Inconvénients du béton:
Les principaux inconvénients du béton ont pu être éliminés grâce à son association
à des armatures en acier ou à l'utilisation de la précontrainte. De toutes façons, il
reste les quelques inconvénients suivants:
 son poids propre élevé (densité de 2,4 environ qui peut être réduite à 1,8
dans le cas de bétons légers de structure et à moins de 1,0 dans le cas de
béton légers d'isolation)
 sa faible isolation thermique (elle peut être facilement améliorée en ajoutant
une couche de produit isolant ou en utilisant des bétons légers spéciaux)
 le coût élevé entraîné par la destruction du béton en cas de modification d'un
ouvrage.

VIII -3- Classification des bétons

Le béton fait partie de notre cadre de vie. Il a mérité sa place par sa caractéristique
de résistance, ses propriétés en matière thermique, sa résistance au feu, son
isolation phonique, son aptitude au vieillissement, ainsi que par la diversité qu'il
permet dans les formes, les couleurs (bétons coloriés) et les aspects. Le béton
utilisé dans le bâtiment, ainsi que dans les travaux publics comprend plusieurs
catégories.
En général le béton peut être classé en 4 groupes, selon la masse volumique:
 Béton très lourd: > 2500 kg/m3.
 Béton lourd (béton courant): 1800 - 2500 kg/m3.
 Béton léger: 500 - 1800 kg/m3.
 Béton très léger: < 500 kg/m3.
Le béton courant peut aussi être classé en fonction de la nature des liants:
 Béton de ciment (le ciment),
 Béton silicate (la chaux),
 Béton de gypse (le gypse) et
 Béton asphalte.
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des
colorants, des traitements de surface et peuvent ainsi s’adapter aux exigences de
chaque réalisation, par ses performances et par son aspect.
a) Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en
travaux publics. Ils présentent une masse volumique de 2400 kg/m3 environ. Ils
peuvent être armés ou non, et lorsqu'ils sont très sollicités en flexion, précontraints.
b) Les bétons lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6000 kg/m3
servent, entre autres, pour la protection contre les rayons radioactifs (centrales).
c) Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont
employés dans le bâtiment, pour les plates-formes offshores ou les ponts.
d) Les bétons cellulaires (bétons très légers) dont les masses volumiques sont
inférieures de 500 kg/m3. Ils sont utilisés dans le bâtiment, pour répondre aux
problèmes d'isolation.
e) Les bétons de fibres, plus récents, correspondent à des usages très variés:
dallages, éléments décoratifs, mobilier urbain.

VIII - 4- Sélection des éléments pour béton

Le béton est composé de granulats, de ciment, d’eau et éventuellement d’adjuvants.


Parmi les quatre constituants, les granulats jouent un rôle important, d’une part car
ils forment le squelette et présentent, dans les cas usuels, environ 80 % du poids
total du béton et d’autre part car au point de vue économique, ils permettent de
diminuer la quantité de liant qui est le plus cher. En plus, du point de vue technique,
ils augmentent la stabilité dimensionnelle (retrait, fluage) et ils sont plus résistants
que la pâte de ciment.
Les granulats utilisés dans les travaux de génie civil doivent répondre à des
impératifs de qualité et des caractéristiques propres à chaque usage.

Qualités exigées des granulats


Les granulats utilisés pour la fabrication des bétons doivent:
a) être stables et durables et donc résister:
Pour remplir ces conditions, il suffit en général de choisir des granulats compacts (ou
peu poreux) et non réactifs avec le ciment.
b) posséder une certaine résistance et dureté:

c) être propre:

d) donner un mélange compact, ce qui nécessite:

VIII -5- Les adjuvants


Un adjuvant est un produit incorporé aux bétons, mortiers ou coulis lors du malaxage
ou avant la mise en œuvre qui modifie certaines de leurs propriétés à l'état frais ou
durci.
Chaque adjuvant a une fonction principale, caractérisée par la (ou les)
modification(s) majeure(s) apportée(s), et des fonctions secondaires (souvent
indépendantes de la fonction principale) pouvant entraîner des effets non
recherchés.
L'emploi d'un adjuvant, dosé normalement (< 5 % de la masse du ciment), ne peut
entraîner une diminution de certaines caractéristiques du béton que dans les limites
autorisées par la norme NF P 18-103, sans altérer les armatures ou les fils de
précontrainte.

VII -6- L’eau de gâchage

L'eau entrant dans la composition du béton ne doit pas contenir d'éléments nuisibles
et d'impuretés en quantités telles qu'ils pourraient porter préjudice à la prise, au
durcissement et à la durabilité du béton ou provoquer une corrosion des armatures.
Les eaux potables fournies par un réseau public de distribution conviennent à tous
les types de bétons.
Les eaux de rinçage et de recyclage d'installation du bétonnage sont habituellement
utilisables: leur aptitude est à vérifier pour certains bétons.
Les eaux de ruissellement, les eaux pompées dans la nappe phréatique, les eaux de
rejets industriels doivent subir un essai de convenance (NF P 18-303).
L'eau de mer, les eaux saumâtres peuvent être utilisées pour du béton non armé
uniquement.
Les eaux usées et les eaux vannes ne conviennent pas.

VIII -7- Caractéristiques principales du béton frais

La caractéristique essentielle du béton frais est l'ouvrabilité, qui conditionne non


seulement sa mise en place pour le remplissage parfait du coffrage et la protection
du ferraillage, mais également ses performances à l'état durci.
Il existe un très grand nombre d'appareils de mesure de l'ouvrabilité du béton
reposant sur des principes différents. Certains mesurent une compacité, d'autres un
temps d'écoulement ou encore utilisent l'énergie potentielle du béton ou nécessitent
un apport d'énergie extérieur.
On comprend qu'il est difficile de convenir d'un tel appareil tenant compte de tous les
bétons possibles pour tous les usages et qui tiennent compte aussi des différents
facteurs de l'ouvrabilité. Certains appareils sont utilisés à la fois par les laboratoires
et par les chantiers. La distinction proposée est donc parfois assez artificielle, sauf
dans le cas d'appareillage très élaboré.

VIII -7-1- L'ouvrabilité du béton


Il existe de nombreux essais et tests divers permettant la mesure de certaines
caractéristiques dont dépend l'ouvrabilité. On n'en citera que quelques-uns qui sont
les plus couramment utilisés dans la pratique.

Affaissement au cône d'Abrams.


Cet essai (slump-test) est incontestablement un des plus simples et des plus
fréquemment utilisés, car il est très facile à mettre en œuvre. Il ne nécessite qu'un
matériel peu coûteux et peut être effectué directement sur chantier par un personnel
non hautement qualifié mais ayant reçu simplement les instructions nécessaires au
cours de quelques séances de démonstration. L'appareillage est complètement
décrit dans la norme NF P 18-451 et est schématisé sur la figure 6.5.1. Il se
compose de 4 éléments: un moule tronconique sans fond de 30 cm de haut, de 20
cm de diamètre en sa partie inférieure et de 10 cm de diamètre en sa partie
supérieure; une plaque d'appui; une tige de piquage; un portique de mesure.
Fig.
6.5.1: Mesure de l'affaissement au cône d'Abrams
Les mesures sont évidemment quelques peu dispersées et il ne faut pas accorder à
cet essai un caractère trop rigoureux, mais on peut admettre qu'il caractérise bien la
consistance d'un béton et permet le classement approximatif indiqué au tableau
6.5.1 suivant.
Tableau 6.5.1 : Appréciation de la consistance en fonction de l'affaissement au cône

VIII -7-2- La cure des bétons.

Pour les raisons exposées ci-avant, il est indispensable d'effectuer la cure d'un béton
(ou mortier) au moyen de :
 Film polyane (couvrir l'ouvrage …. Ex.: dallage)
 Couverture en éléments végétaux (paille, feuillage)
 Tissu humide
 Produit de cure (tous types d'ouvrage : voir préconisation du fabricant)
 Sable régulièrement humidifié (couvrir l'ouvrage …. Ex.: dallage)
 Arrosage 2 fois par jour (conseillé) ou 1 fois par jour (au minimum)
La durée de la cure sera fonction de l'humidité de l'air et de la température:

VIII -8- Caractéristiques principales du béton durcissant.

La caractéristique essentielle du béton durci est la résistance mécanique en


compression à un âge donné (28 jours) qui est conventionnel. Le béton est un
matériau travaillant bien en compression, dont la connaissance de ses propriétés
mécaniques est indispensable pour le calcul du dimensionnement des ouvrages.
Lorsqu'il est soumis à l'action d'une charge rapidement croissante, le béton se
comporte comme un matériau fragile. D'une part, sa rupture n'est pas précédée de
déformations importantes et, d'autre part, sa résistance à la traction est beaucoup
plus faible que sa résistance à la compression (de l’ordre de 1/12è).
En général, on se préoccupe assez peu de sa durabilité, de son imperméabilité (sauf
pour des usages particuliers). Très souvent un béton de résistances mécaniques
élevées est durable bien que l'on puisse confectionner avec un ciment très
performant un béton sous-dosé, peu étanche, de durabilité limitée, mais possédant
cependant les résistances en compression exigées.
On verra que la résistance du béton dépend d'un grand nombre de paramètres : le
type et le dosage des matériaux utilisés, le degré et la condition de réalisation etc.
Par ailleurs, la résistance du béton est fonction d'une quantité de facteurs autres que
la classe de ciment et qui sont à contrôler et à surveiller dès le choix de la qualité
des granulats et tout au long de la chaîne de bétonnage.
La résistance d'un béton est une notion toute relative et elle dépend de la méthode
d'essai utilisée (comprenant la forme des éprouvettes).

VIII -8-1- La résistance en compression

La résistance en compression à 28 jours est la résistance conventionnelle et est


désignée par fc28. Elle se mesure par compression axiale de cylindres droits de
révolution et d'une hauteur double de leur diamètre. Le cylindre le plus couramment
employé est le cylindre de 16 (d = 15,96 cm) dont la section est de 200 cm 2. La
normalisation européenne indique comme dimension des cylindres d = 15 cm de H =
30 cm.
Elle varie suivant la taille des éprouvettes essayées. Plus celles-ci sont petites et
plus les résistances sont élevées. La résistance sur cylindre d'élancement 2 (par
exemple diamètre de 16 cm, hauteur de 32 cm) est plus faible de l'ordre de 20% que
la résistance sur cubes de 20 cm (Fig. 6.6.1).
La norme ENV 206 classe les bétons en fonction de leur résistance caractéristique à
la compression. Le tableau 6.6.1 ci-dessous indique les différentes catégories de
béton avec les valeurs des résistances caractéristiques auxquelles elles
correspondent, ces valeurs étant données pour les résultats obtenus sur cylindres et
sur cubes. Dans ce tableau fckcyl est la résistance caractéristique mesurée sur
cylindres (c’est cette résistance qui correspond à la résistance caractéristique à
laquelle il est fait référence dans l’Eurocode 2) ; fckcube est la résistance
caractéristique mesurée sur cubes. Les valeurs soulignées sont les valeurs
recommandées.
Plusieurs pays de la CEE utilisent les cubes pour le contrôle des résistances à la
compression.
Tableau 6.6.1 : Les classes de résistances caractéristiques des bétons
Fig. 6.6.1 : Les moules cylindriques, cubiques et les éprouvettes pour mesurer la
résistance en compression
Le béton de l'ouvrage a des résistances différentes de celles du même béton essayé
sur éprouvettes d’essais normalisés (il y a l'effet de masse et une hydratation
différente du fait des évolutions des températures elles-mêmes différentes). La
résistance en compression est donc à associer à la méthode d'essai (ou à la
référence à la norme utilisée) et à l'échéance fixée.
Tableau 6.5.1: Le format et la dimension des moules

VIII -8-2- La résistance en traction


Généralement le béton est un matériau travaillant bien en compression, mais on a
parfois besoin de connaître la résistance en traction, en flexion, au cisaillement. La
résistance en traction à 28 jours est désignée par ft28.

La résistance en traction - flexion


Les essais les plus courants sont des essais de traction par flexion. Ils s'effectuent
en général sur des éprouvettes prismatiques d'élancement 4, reposant sur deux
appuis

VIII -9- La déformation des bétons.

La résistance mécanique et la déformation sont des caractéristiques importantes du


béton, car elles jouent un grand rôle non pas seulement pour la stabilité, mais aussi
la durabilité des ouvrages.
Lorsque le béton est soumis à l’action d’une charge rapidement croissante, il se
comporte comme un matériau fragile. D’une part, sa rupture n’est pas précédée de
déformations importantes et d’autre part, sa résistance à la traction est beaucoup
plus faible que sa résistance à la compression. La résistance à la traction s’annule
même complètement si des fissures de retrait se sont développées.

VIII -9-1- Le retrait


C’est la diminution de longueur d’un élément de béton. On l’assimile à l’effet d’un
abaissement de la température qui entraîne un raccourcissement.
Causes et constatation Remèdes
Le retrait avant–prise est causé par Il s’agit de s’opposer au départ brutal de
l’évaporation d’une partie de l’eau que l’eau par :
contient le béton. Des fissures peuvent - la protection contre la dessiccation.
s’ensuivre car le béton se trouve étiré - l’utilisation d’adjuvants ou de produits de
dans sa masse. cure.
Après la prise, il se produit :
- Le retrait thermique dû au retour du Il faut éviter de surdoser en ciment. Les
béton à la température ambiante après ciments de classe 45 accusent moins de
dissipation de la chaleur de prise du retrait que ceux de classe 55 de
ciment. On constate une légère durcissement plus rapide.
diminution de longueur.
- Le retrait hydraulique est dû à une Le béton aura d’autant moins de retrait qu’il
diminution de volume résultant de sera plus compact ; ce qui dépend de la
l’hydratation et du durcissement de la répartition granulaire, car un excès
pâte de ciment. Le retrait croit avec la d’éléments fins favorise le retrait ainsi que
finesse de ciment et le dosage. les impuretés (argiles, limons).

Estimation du retrait : Δl = 3 ‰ x L.
Δl – est le raccourcissement.
L – est la longueur de l’élément.
Si une corniche en béton armé a une longueur de 150 m, le retrait est de l’ordre de:
3 ‰ x 15000 cm = 45 cm.

VIII -9-2 La dilatation


Puisque le coefficient de dilatation thermique du béton est évalué à 1 x 10-5, pour
une variation de ± 20 °C on obtient: Δl = ± 2 ‰ x longueurs.
Pour chaînage en B.A. de 20 m de longueur et un écart de température de 20 °C, on
a une dilatation de : 2 ‰ x 2000 cm = 4 cm.

VIII -9-3 Le fluage


Lorsqu’il est soumis à l’action d’une charge de longue durée, le béton se comporte
comme un matériau VISCO-ELASTIQUE. La déformation instantanée qu’il subit au
moment de l’application de la charge est suivie d’une déformation lente ou différée
qui se stabilise après quelques années. C’est ce que l’on appelle le fluage.
Le fluage est pratiquement complet au bout de 3 ans.
Au bout d’un mois, les 40 % de la déformation de fluage sont effectués et au bout de
six mois, les 80%. Estimation de la déformation de fluage:
Δl = 4 à 5 ‰ longueur.
Cette déformation varie surtout avec la contrainte moyenne permanente imposée au
matériau.

VIII -9-4 Élasticité du béton


Le module d’élasticité E est défini par le rapport:

Pour les projets courant, on admet:


Eij = 11 000 fcj 1/3 (module de déformation longitudinale instantanée du béton) avec fcj
= résistance caractéristique à « j » jours. Evj = 3 700 fcj 1/3 (module de déformation
différée) avec fcj = 1,1 fc28 . Il s’ensuit que

Notes : Eij, Evj, fc28, fcj sont exprimés en MPa.


Le module d’élasticité de l’acier est de l’ordre de : 200 000 N/mm2, soit 2 000 000
daN/cm2.

VIII -9-5 Effet «Poisson»


En compression comme en traction, la déformation longitudinale est aussi
accompagnée d’une déformation transversale.
Le coefficient « Poisson » est le rapport :

VIII -10- Etude de la composition des bétons


En général il n’existe pas de méthode de composition du béton qui soit
universellement reconnue comme étant la meilleure. La composition du béton est
toujours le résultat d’un compromis entre une série d’exigences généralement
contradictoires.
De nombreuses méthodes de composition du béton plus ou moins compliquées et
ingénieuses ont été élaborées. On notera qu’une étude de composition de béton doit
toujours être contrôlée expérimentalement et qu’une étude effectuée en laboratoire
doit généralement être adaptée ultérieurement aux conditions réelles du chantier.
Une méthode de composition du béton pourra être considérée comme satisfaisante
si elle permet de réaliser un béton répondant aux exigences suivantes :
 Le béton doit présenter, après durcissement, une certaine résistance à la
compression.
 Le béton frais doit pouvoir facilement être mis en œuvre avec les moyens et
méthodes utilisées sur le chantier.
 Le béton doit présenter un faible retrait et un fluage peu important.
 Le coût du béton doit rester le plus bas possible.
L’élaboration des ciments ayant fait des progrès considérables, de nombreux
chercheurs ont exprimé des formules en rapport avec les qualités recherchées:
 minimum de vides internes, déterminant une résistance élevée;
 bonne étanchéité améliorant la durabilité
 résistance chimique;
 résistance aux agents extérieurs tels que le gel, l’abrasion, la dessiccation.
Sur un petit chantier où l’on fabrique artisanalement et souvent bien son béton l’on
utilise le vieux principe: 2/3 de gros éléments et 1/3 d’éléments fins, soit 800 litres de
gravillons et 400 litres de sable par mètre cube de béton pour 350 à 400 kg de
ciment. La quantité d’eau de gâchage varie trop souvent au gré du savoir-faire du
maçon, la nature de ciment, l’humidité du granulat passant après la consistance du
béton à obtenir.
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des
colorants, des traitements de surface, et peut ainsi s’adapter aux exigences de
chaque réalisation, par ces performances et par son aspect.
La composition d’un béton et le dosage de ses constituants sont fortement
influencés par l’emploi auquel est destiné le béton et par les moyens de mise en
œuvre utilisés.

VIII -10-1- But de la méthode simplifiée de DREUX.


Il s’agit de déterminer la composition d’un béton courant en visant conjointement :
- Une dimension maximale du diamètre D des granulats,
- Une résistance en compression à 28 jours,
- Une ouvrabilité (plasticité) du béton à contrôler en mesurant son affaissement
au cône d’Abrams.
VIII -10-2- Définitions.
fC28 : Résistance en compression à 28 jours d’une éprouvette cylindrique 16x32,
A : Affaissement au cône d’Abrams en cm,
D : Dimension maximale des granulats en mm.

VIII -10-3- Principes de la méthode.


La méthode simplifiée est une méthode de formulation rapide qui utilise les abaques
de monsieur Georges DREUX.
Nous disposons en général des informations suivantes :
- La dimension maximale (D) du plus gros des granulats utilisés,
- La plasticité A (l’affaissement au cône), mesurée à partir de l’essai au cône
d’Abrams, qui peut être définie par l’ouvrabilité du béton,
- La résistance fC28 souhaité à l’écrasement pour une éprouvette
cylindrique16x32.
Un ajustement de la composition doit être fait en fonction des essais d’épreuves de
convenance (Essai au cône, essai d’écrasement d’éprouvette 16x32).

VIII -10-4- Mode opératoire

a/ Choix des granulats


Ainsi, en fonction de D, on choisira un granulat parmi les classes suivantes :
- Gravillons 5/12,5 (béton fin)
- Gravier 5/16 (pour béton normal avec finition brut de décoffrage)
- Gravier 5/20 (pour béton normal
- Gravier 5/25 (pour béton normal)
- Caillou 20/40 (pour gros béton)
Le sable utilisé sera toujours de classe 0/5.
Le degré d’humidité des granulats peut apporter une correction sur le dosage en eau
de la formulation.
On déterminera donc cette humidité soit par l’aspect du granulat, soit en mesurant
leur teneur en eau :

B/ Choix de l’ouvrabilité du béton


On choisira une ouvrabilité du type de bétonnage à réaliser. On exprimera cette
ouvrabilité à travers la consistance du béton frais au cône d’Abrams :

c/ Choix d’une résistance en compression


On choisit une résistance fC28 évoluant de 5 en 5 MPa (exemple 25 MPa ou encore
30 MPa). On prendra des valeurs comprises entre 15 et 40 MPa et selon le cahier
des charges ;
EXEMPLE D’UTILISATION DES ABAQUES DE DREUX

Exemple n° 1 :
Abaque n° 2 : béton normal & finition avec granulat concassé, D = 16 mm (béton de
structure d’un bâtiment avec enrobage des armatures c = 3 cm).
On désire un béton mou d’affaissement 10 cm au cône d’Abrams (1), avec une
résistance caractéristique à la compression de 20 MPa (2). On obtient alors la
composition :
- (3) Ciment (classe 35) : 300 Kg/m3,
- (4) Sable 0/5 mm (à l’état sec) : 625 litres,
- (5) Gravillon 5/16 mm : 705 litres,
- (6) Dosage en eau avec adjuvant : point E ; les granulats sur chantier sont en
fait mouillés ; on ajoutera donc 85 litres d’eau.
Exemple n° 2 :
Abaque n° 4 : béton normal avec granulat concassé, D = 25 mm (béton de structure
d’un pont en bord de mer avec enrobage c = 5 cm).
On désire un béton mou d’affaissement 11 cm au cône d’Abrams (1), avec une
résistance caractéristique à la compression de 35 MPa (2). On obtient alors la
composition suivante :
- (3) Ciment (classe 55 R) : 400 Kg/m3 + adjuvant,
- (4) Sable 0/5 mm (à l’état sec) : 440 litres,
- (5) Gravillon 5/25 mm : 785 litres,
- (6) Dosage en eau avec adjuvant : point E’ ; les granulats sur chantier sont en
fait humides, on ajoutera 105 litres d’eau.
LES DIFFERENTS ABAQUES DISPONIBLES (5 abaques de D12, 5 à D40)
Le tableau suivant résume l’influence des différents paramètres sur l’ouvrabilité et la
résistance recherchées pour le béton
FACTEURS POUR UNE BONNE POUR UNE BONNE
OUVRABILITE RESISTANCE
Finesse du sable plutôt fin Plutôt grossier
Rapport G /S
A diminuer A augmenter
(gravier /sable)
Dosage en eau A augmenter A diminuer
Granularité Continue Discontinue
Dimension maximale D
Plutôt petite Plutôt forte
des granulats

VIII -10-5 FORMULATION DES BETONS : METHODE DE


DREUX-GORISSE (méthode complète)

I Objectif

Déterminer en fonction des critères de maniabilité et de résistance définis par le


cahier des charges, la nature et les quantités de matériaux nécessaires à la
confection d’un mètre cube de béton (eau E, ciment C, sable S, gravillon g et gravier
G en kg/m3).

II Définition du cahier des charges

Il s'agit de définir, en fonction du type d'ouvrage à réaliser, les paramètres


nécessaires à la mise en œuvre du béton et à la stabilité à court et long terme de
l'ouvrage.

Les paramètres principaux devant être définis sont : la maniabilité et la résistance du


béton, la nature du ciment et le type de granulats.

Critère de maniabilité :

La maniabilité est caractérisée, entre autre, par la valeur de l’affaissement au cône


d’Abrams (Aff.). Elle est choisie en fonction du type d’ouvrage à réaliser, du mode de
réalisation et des moyens de vibration disponibles sur chantier (Tab.1).

Tableau 1 : Affaissement au cône conseillé en fonction du type d’ouvrage à réaliser.


Mise en
Affaissement en
Plasticité Désignation œuvre Usages fréquents
cm
conseillée
Bétons extrudés
0à4 Ferme F Puissante
Bétons de VRD
Génie civil
Ouvrages d’art
5à9 Plastique P Normale
Bétons de masse
Très
10 à 15 TP Faible Ouvrages courants
plastique
Léger Fondations profondes
≥ 16 Fluide Fl
piquage Dalles et voiles minces

Critère de résistance :

Le béton doit être formulé pour qu'à 28 jours sa résistance moyenne en compression
atteigne la valeur caractéristique σ’28.

Cette valeur doit, par mesure de sécurité, être supérieure de 15 % à la résistance


minimale en compression fc28 nécessaire à la stabilité de l'ouvrage.

σ'28 = 1,15 x fc28

Choix du ciment :

Le choix du type de ciment est fonction de la valeur de sa classe vraie σ’ c et des


critères de mise en œuvre (vitesse de prise et de durcissement, chaleur
d’hydratation, etc.…). La classe vraie du ciment est la résistance moyenne en
compression obtenue à 28 jours sur des éprouvettes de mortier normalisé. Le
cimentier garantie une valeur minimale atteinte par au moins 95 % des échantillons
(dénomination normalisée spécifiée sur le sac de ciment). La correspondance entre
classe vraie du liant et valeur minimale garantie par le fabriquant est donnée dans le
tableau 2.

Tableau 2 : Correspondance entre classe vraie et dénomination normalisée des


ciments.

Dénomination normalisée 32,5 MPa 42,5 MPa 52,5 MPa


Classe vraie σ ’c 45 MPa 55 MPa > 60 MPa

Exemple : la classe vraie du ciment CEM II/B-S 32.5 R est de 45 MPa.

Choix des granulats :


Les granulats à utiliser dans la fabrication du béton doivent permettre la réalisation
d'un squelette granulaire à minimum de vides. Il faut en conséquence utiliser des
granulats de toutes tailles pour que les plus petits éléments viennent combler les
vides laissés par les plus gros.

Pour permettre une mise en œuvre correcte du béton, il est important que la taille
des plus gros granulats Dmax ne s'oppose pas au déplacement des grains entre les
armatures métalliques du ferraillage. Le tableau 3 donne une borne supérieure de
Dmax à respecter en fonction de la densité du ferraillage, des dimensions de la pièce à
réaliser, et de la valeur de l'enrobage des armatures. D max est le diamètre du plus
gros granulat entrant dans la composition du béton. Sa valeur peut être lue sur la
feuille d'analyse granulométrique des granulats correspondants.

Tableau 3 : Détermination de Dmax en fonction du ferraillage et de l’enrobage.


Caractéristiques de la pièce à bétonner Dmax

eh Espacement horizontal entre armatures horizontales eh / 1,5

ev Espacement vertical entre lits d’armatures horizontales ev

Enrobages des armatures :


<d
d Ambiance très agressive  5 cm
Ambiance moyennement agressive  3 cm
Ambiance peu agressive  3 cm
Ambiance non agressive  1 cm

Rayon moyen du ferraillage

r 1,4 r
1,2 r

hm Hauteur ou épaisseur minimale hm / 5

III Formulation de Dreux- Gorisse

La méthode de formulation de Dreux-Gorisse permet de déterminer les quantités


optimales de matériaux (eau E, ciment C, sable S, gravillon g et gravier G)
nécessaires à la confection d’un mètre cube de béton conformément au cahier des
charges.

Plusieurs étapes de calcul successives sont nécessaires à l’obtention de la


formulation théorique de béton :
Détermination du rapport C/E
Détermination de C et E
Détermination du mélange optimal à minimum de vides
Détermination de la compacité du béton
Détermination des masses de granulats

Les résultats intermédiaires relatifs à chaque étape de calcul seront consignés sur la
fiche de résultats jointe en annexe.

Détermination du rapport C/E

Le rapport C / E est calculé grâce à la formule de Bolomey :

σ’28= G’ Rc (C/E – 0.5) : pour C/E ≤ 2.5 (béton plastique)

σ’28= G’ Rc (C/E + 0.5) : pour C/E > 2.5 (béton ferme)

Avec :
σ’28 = Résistance moyenne en compression du béton à 28 jours en MPa
Rc = Classe vraie du ciment à 28 jours en MPa
C = Dosage en ciment en kg par m3 de béton
E = Dosage en eau total sur matériau sec en litre par m3 de béton
G’ = Coefficient granulaire (Tab.4) fonction de la qualité et de la dimension maximale
des granulats.
Cette relation permet de déterminer le rapport C/E
C/E= σ'28/ (Rc.G’) + /- 0,5
Tableau 4 : Coefficient granulaire G’ en fonction de la qualité et de la taille maximale
des granulats Dmax.
Dimension Dmax des granulats
Qualité des
Fins Moyens Gros
granulats
Dmax < 12,5 mm 20 < Dmax < 31,5 Dmax > 50 mm
Excellente 0,55 0,60 0,65
Bonne, courante 0,45 0,50 0,55
Passable 0,35 0,40 0,45

Ces valeurs supposent que le serrage du béton sera effectué dans de bonnes
conditions (Par vibration en principe)

Détermination de C
La valeur de C est déterminée grâce à l’abaque de la figure 1 en fonction des valeurs
de C/E et de l’affaissement au cône d’Abrams.

Figure 1 : Abaque permettant la détermination de Copt.

Pour cela il suffit de positionner sur l’abaque (Fig. 2) les valeurs de C/E et de
l’affaissement au cône recherchées. Le point ainsi obtenu doit être ramené
parallèlement aux courbes de l’abaque pour déterminer la valeur optimale de C opt.
Au-delà de 400 kg de ciment par m 3 de béton, on préférera à un surdosage en
ciment, l’usage d’un fluidifiant (Fluid.).
Figure 2 : Exemple de détermination de Copt.

Exemple : Pour des valeurs de C / E de 1,9 et un affaissement au cône de 8 cm, la


quantité optimale de ciment nécessaire à la confection d’un mètre cube de béton est
de 385 kg.

Le dosage effectif de ciment C à retenir doit être supérieur ou égal à C opt., et aux
valeurs minimales Cmin données par les formules 1 à 3 pour les bétons non
normalisés (formule 1 lorsque le béton est en milieu non exposé, formule 2 pour un
milieu exposé sans agressivité particulière et formule 3 pour un milieu agressif).

(1) : Milieu non exposé Avec : σ’28 en MPa et Dmax en mm.

(2) : Milieu exposé sans agressivité particulière


(3) : Milieu agressif

Détermination de E

La quantité d’eau E nécessaire à la confection du béton se calcule grâce aux valeurs


de C/E et de C.

Corrections sur le dosage en ciment C et le dosage en eau E

Lorsque la dimension maximale des granulats Dmax est différente de 20 mm, une
correction sur la quantité de pâte est nécessaire à l’obtention de la maniabilité
souhaitée. Les corrections (Tab.5) sont à apporter sur les quantités d’eau et de
ciment (le rapport C/E reste inchangé).

Tableau 5 : Correction sur le dosage de pâte en fonction de Dmax.

Dimension maximale des


5 8 12,5 20 31,5 50 80
granulats (Dmax en mm)
Correction sur le
+ 15 +9 +4 0 -4 -8 - 12
dosage de pâte (en %)

Détermination du mélange optimal à minimum de vides

Il s'agit de déterminer les pourcentages de sable, de gravillons et de cailloux qui vont


permettre la réalisation d'un squelette granulaire à minimum de vides. Les quantités
des matériaux de chaque classe granulaire doivent être judicieuses pour que les plus
petits éléments viennent combler les vides laissés par les plus gros. La courbe
granulométrique théorique d'un matériau à minimum de vides peut être schématisée
par une droite brisée. La démarche proposée par Dreux pour déterminer le mélange
optimum à minimum de vides est la suivante :

Tracé de la droite brisée de référence


Détermination des pourcentages en volumes absolus de matériaux

Tracé de la droite de référence de Dreux :


La droite de référence de Dreux représente la courbe idéale d’un matériau à
minimum de vides. C’est une droite brisée dont le point de brisure est défini par son
abscisse X et son ordonnée Y :

En abscisse :

Si Dmax ≤ 20 mm X = Dmax / 2

Si Dmax > 20 mm Module(X) = (Module(Dmax)+38) / 2

En ordonnée :

Y est donné en pourcentage de passants cumulés

K est un coefficient donné par le tableau 6, Ks et Kp étant des coefficients correctifs


définis par :

Ks (correction supplémentaire fonction de la granularité du sable) :


Ks = (6 Mfs– 15) avec Mfs le module de finesse du sable.
Kp (correction supplémentaire si le béton est pompable) :
Kp = +5 à +10 selon le degré de plasticité désiré.

Tableau 6 : K, fonction de la forme des granulats, du mode de vibration et du dosage


en ciment.

Vibration Faible Normale Puissante


Forme des
granulats
Roulé Concassé Roulé Concassé Roulé Concassé
(du sable en
particulier)
400 +
-2 0 -4 -2 -6 -4
Fluid
Dosage 400 0 +2 -2 0 -4 -2

en 350 +2 +4 0 +2 -2 0
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
Ciment
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 + 10 +6 +8 +4 +6
La droite de Dreux a pour origine les point 0 origines du graphe et pour extrémité le
point Dmax caractéristique des plus gros granulats.

Détermination des pourcentages en volumes absolus de matériaux :

Pour déterminer les pourcentages en volumes absolus de granulats permettant la


confection d’un mélange à minimum de vide il est nécessaire de tracer comme
indiqué sur la figure 3, des droites reliant deux à deux les courbes granulométriques
des matériaux du mélange.

Ces droites sont définies par 5 % de refus pour le matériau à faible granularité et par
5 % de passant pour le matériau à forte granularité. L’intersection des droites ainsi
tracées avec la droite brisée de Dreux permet, par prolongement sur l’axe des
ordonnées, de déterminer les pourcentages en volumes absolus de chaque
matériau. Ces pourcentages doivent permettre l’obtention d’un mélange dont la
courbe granulométrique est proche de la droite brisée de Dreux. Si la courbe du
mélange obtenue est trop éloignée de la courbe de Dreux, un ajustement de ces
pourcentages peut s’avérer nécessaire.

Figure 3 : Détermination des pourcentages en volumes absolus de matériau.


Détermination de la compacité du béton

Pour déterminer les masses de granulats entrant dans la composition de béton, il est
nécessaire de déterminer la compacité du béton qui correspond au volume absolu en
m3 de solide contenu dans un mètre cube de béton (volumes absolus de ciment, de
sable, de gravillons et de gravier). Sa valeur de base c 0 est fonction de la taille des
granulats, de la consistance du mélange et des moyens de vibration mis en œuvre
(Tab. 7). Des corrections (c1, c2 et c3) fonctions de la forme des granulats, de la
masse volumique des granulats et du dosage en ciment, doivent être apportées
(Tab.7) : c = c0+ c1 + c2 + c3.

La valeur de la compacité c du béton permet de déterminer le volume total absolu V


de granulats intervenant dans la formulation du béton : V = (c – Vc) où Vc est le
volume de ciment défini par Vc = C / Ύs(c) où Ύs(c) est la masse volumique absolue du
ciment utilisé.

Tableau 7 : Compacité du béton en fonction de Dmax, de la consistance et du serrage.

compacité (c0)
Consistance Serrage
Dmax= Dmax= Dmax=12,5 Dmax = Dmax=31,5 Dmax = Dmax = 80
5 8 20 50

Piquage 0,750 0,780 0,795 0,805 0,810 0,815 0,820


Molle Vibration 0,755 0,785 0,800 0,810 0,815 0,820 0,825
faible
(TP-Fl)
Vibration 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
normale
Piquage 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
Plastique
Vibration 0,765 0,795 0,810 0,820 0,825 0,830 0,835
(P) faible
Vibration 0,770 0,800 0,815 0,825 0,830 0,835 0,840
normale
Vibration 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
puissante
Vibration 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
faible
Ferme
Vibration 0,780 0,810 0,825 0,835 0,840 0,845 0,850
normale
Vibration 0,785 0,815 0,830 0,840 0,845 0,850 0,855
puissante
Nota (F)
:
* Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés sinon il conviendra
d’apporter les corrections suivantes :
Sable roulé et gravier concassé (c1 = - 0,01)
Sable et gravier concassé (c1 = - 0,03)
* Pour les granulats légers on pourra diminuer de 0,03 les valeurs de c : (c2 = -0.03)
* Pour un dosage en ciment C  350 kg/m3 on apportera le terme correctif suivant :
(c3 = (C – 350) / 5000)

Détermination des masses de granulats

Connaissant le volume total absolu des granulats (V) et les pourcentages en volume
absolue de sable (S %), de gravillon (g %) et de gravier (G %), il est alors possible de
déterminer les volumes de sable (Vs) de gravillon (Vg) et de gravier (VG) ainsi que
leurs masses respectives (S, g et G) :

Vs = V * S % S = V * S % * Ύs(S)

Vg = V * g % g = V * g % * Ύs(g)

VG = V * G % G = V * G % * Ύs(G)

A défaut de renseignements précis concernant les masses volumiques absolues des


matériaux, on peut en première approximation utiliser les valeurs suivantes : Ύ(c) =
3,1 t/m3, Ύ(S) = 2,6 t/m3, Ύ(g) = 2,6 t/m3 et Ύ(G) = 2,6 t/m3.

Obtention de la formulation théorique de béton

La formulation théorique de béton recherchée est définie par les quantités d'eau E,
de sable S, de gravillon g et de gravier G. La masse totale d’un mètre cube de béton
mo=(E+C+S+g+G) est pour un béton courant comprise entre 2,3 t/m3 et 2,5 t/m3. La
formulation obtenue reste théorique et il convient de la tester et de la corriger par des
essais de laboratoire avant d’être utilisée.

IV Corrections de la formulation théorique de béton

La formulation de béton obtenue précédemment est théorique et il convient de la


tester et de la corriger par des essais de laboratoire avant d’être utilisée.
Des corrections seront apportées avant fabrication pour prendre en considération la
teneur en eau éventuelle des granulats et après une série de tests effectués en
laboratoire pour ajuster les dosages en eau, granulats et ciment.

Corrections à apporter avant fabrication

La composition théorique de béton est établie pour des matériaux secs. Il est
impératif avant confection du béton de prendre en considération l’eau contenue dans
les granulats. Une mesure de teneur en eau doit être par conséquent effectuée
(w=Masse d’eau/Masse sèche). A défaut de toutes mesures précises on peut
apprécier l’humidité des granulats grâce aux valeurs données dans le tableau 8.

Tableau 8. Quantité d’eau en litre contenue dans un mètre cube de matériau


granulaire en fonction de son degré apparent d’humidité.

Degré apparent Eau d’apport en Litre / m3 de matériau


d’humidité
Sable Gravillon Gravier Gravier
0/5 5 / 12,5 5 / 20 16 / 31,5
Apparence sèche 0 à 20 négligeable négligeable négligeable
Apparence humide 40 à 60 20 à 40 10 à 30 10 à 20
Apparence très 80 à 100 40 à 60 30 à 50 20 à 40
humide
Apparence saturée, 120 à 140 60 à 80 50 à 70 40 à 60
égouttée

Exemple : Un sable très humide contient de 80 à 100 litres d’eau par m3 (soit une
masse sèche d’environ 1600 kg par m3 de matériau) d’où une teneur en eau w
d’environ 5 à 6 %.

Corrections à apporter après essais en laboratoire

Les corrections seront effectuées sur chaque matériau utilisé. La quantité d’eau sera
ajustée grâce à la valeur obtenue lors de la mesure de l’affaissement au cône, les
quantités de granulats grâce à la mesure de la masse volumique réelle du béton, et
la quantité de ciment après essais sur béton durci. Les trois corrections se feront
indépendamment les unes des autres.

Correction sur l’eau

Si la valeur de l’affaissement au cône d’Abrams obtenu (Aff.obtenu) diffère de la valeur


de l’affaissement au cône souhaitée (Aff.souhaité) il est nécessaire de modifier la
quantité d’eau de la composition de béton. La correction sur la quantité d’eau
s’effectue grâce à l’abaque de la figure 4.

Figure 4 : Variation de la quantité d'eau en fonction de l'affaissement au cône pour


un béton courant.

Pour déterminer la valeur de E corrigée (Fig.5) :

Positionner sur le graphe le point caractéristique de la composition effectuée (E utilisée


et affaissement au cône obtenu Aff.obtenu).

Faire passer par ce point une courbe homothétique à celles du diagramme.

Pour la valeur de l’affaissement souhaité (Aff.souhaité) en déduire la quantité d’eau à


utiliser (Ecorrigée).
Figure 5 : Exemple de détermination de E corrigée.

Exemple : Pour une valeur initiale de E de 200 l ayant conduit à un affaissement au


cône de 6 cm, la quantité d’eau nécessaire à l’obtention d’un affaissement au cône
de 9 cm est d’environ 210 litres.

Correction sur la quantité de granulats

L’objectif de cette correction est de vérifier que la quantité de matériau utilisé aboutit
bien à la formulation d’un mètre cube de béton et que par conséquent il n’y a ni sur
dosage ou sous dosage de ciment. Lorsque la masse volumique apparente réelle du
béton(m) est différente de la masse volumique apparente théorique (mo) de la
formulation, il convient d’effectuer une correction sur les quantités de granulats : Δ m
= (m - mo). Si Δ m est négatif la formulation réalisée aboutit à la confection de plus
d’un m3 de béton (des granulats doivent être enlevés). Si Δ m est positif la
formulation réalisée aboutit à moins d’un m3 de béton (des granulats doivent être
rajoutés). Cette correction s’effectue sur tous les granulats au prorata des
pourcentages en volume absolu des granulats :

Scorrigé = S + D m * S %

gcorrigé = g + D m * g %

Gcorrigé = G + D m * G %

Correction sur la quantité de ciment


Lorsque la résistance obtenue à 28 jours (s’28 réelle) diffère de la résistance souhaitée
(s’28) il convient d’apporter une correction sur le dosage de ciment (Ccorrigé). Si Créel et
Eréelle sont les dosages initiaux en ciment et en eau effectivement utilisés pour la
confection du béton, il est possible d’écrire en fonction des résultats obtenus ou des
résultats souhaités deux équations résultant de la formulation de Bolomey :

Résultats obtenus : σ ’28 réelle = G σ’c (Créel/Eréelle – 0.5)

Résultats souhaités : σ ’28 = G σ ’c (Ccorrigé /Eréelle – 0.5)

En combinant les équations précédentes on obtient :

σ ’28 / σ ’28 réelle = (Ccorrigé /Eréelle – 0.5) / (Créel/Eréelle – 0.5) d’où la détermination de
Ccorrigé.

L’augmentation ou la diminution de la quantité de ciment DC conduit à une


augmentation ou à une diminution de la quantité de fines. Il convient pour conserver
la maniabilité du béton de compenser l’augmentation ou la diminution de volume
absolu du ciment DVc par une diminution ou une augmentation du volume absolu de
sable DVs (considéré comme des éléments fins). D’où une ultime correction sur le
dosage en sable Scorrigé = S + DS avec :
DC= (Ccorrigé – Créel)

DVc= (Ccorrigé – Créel) / rs(c)

DVs= – DVc = – (Ccorrigé – Créel) / rs(c)

DS = – (Ccorrigé – Créel) rs(s) / rs(c) = – DC rs(s) / rs(c)

V Bétons à Caractères Normalisés : Norme NFP 18-305

Pour que le béton puisse recevoir l’appellation BCN (Béton à Caractères


Normalisés : Norme NFP 18-305) il doit se conformer à des critères de résistance
minimale, de valeur maximale de E/C, et de dosage minimum en ciment.

Résistance minimale

La résistance minimale fc28 du béton doit être supérieure aux valeurs données dans le
tableau 9.

Tableau 9 : Résistance minimale en MPa conseillée pour un BCN.


Classes d’environnement 1 2a 2b1 2b2 3 4a1 4a2 4b 5a 5b 5c
Type Non armé (NA) (1) 16 20 28 32 32 35 35 32 35 40
de
Armé (BA) 22 25 25 30 32 32 35 35 32 35 40
béton
Précontraint (BP) 30 30 30 30 32 32 35 35 32 35 40

(1) pas de spécification

Dosage E/C

Pour assurer la durabilité des Bétons à Caractères Normalisés la norme (NFP 18-
305) impose que le rapport Eau/Ciment soit inférieur aux valeurs maximales données
dans le tableau 10.

Tableau 10 : Rapport maximal E/C pour un BCN en fonction de la classe


d’environnement et du type de béton.

Classes 1 2a 2b1 2b2 3 4a1 4a2 4b 5a 5b 5c


d’environnement
Non armé (1) 0,7 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
Type (NA)
de
Armé (BA) 0,65 0,6 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
béton
Précontraint 0,6 0,6 0,55 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
(BP)

(1) pas de spécification

Dosage minimum en ciment :

La quantité en ciment doit être supérieure aux valeurs données dans le tableau 11.

Tableau 11 : Dosage minimal de ciment Cmin en kg/m3 de béton pour les BCN (Dmax
=20 mm).

Classes 1 2a 2b1 2b2 3 4a1 4a2 4b 5a 5b 5c


d’environnement
Non armé (NA) 150 200 240 300 330 330 350 350 330 350 380
Armé (BA) 260 280 280 310 330 330 350 350 330 350 385
Type
de Précontraint (BP) 300 300 300 315 330 330 350 350 330 350 385
béton
Si Dmax ≠ 20 mm, le dosage minimal de ciment Cmin donné dans le tableau ci
dessus doit être modifié comme suit :
Dmax<12,5 ajouter 10 % ; Dmax=16 ajouter 5 %
Dmax=25 retrancher 5 % ; Dmax>31,5 retrancher 10 %.

VI ANNEXE
X- LES PRODUITS NOIRS

Les bitumes et goudrons sont les produits appelles produits noirs ou hydrocarbonés.
Le bitume est une substance composée d'un mélange d'hydrocarbures, très
visqueuse (voire solide) à la température ambiante et de couleur noire.
Connu depuis la plus haute antiquité sous forme naturelle, il provient, de nos jours,
presque exclusivement de la distillation des pétroles bruts.
Dans le langage courant, on le confond souvent avec le goudron d'origine houillère,
ou avec l'asphalte dont il n'est qu'un composant.
Plus généralement, le bitume désigne tout mélange d'hydrocarbures extraits du
pétrole par fractionnement qui, sous forme pâteuse ou solide est liquéfiable à chaud
et adhère sur les supports sur lesquels on l'applique.
De nos jours en construction routière, il sert de liant pour la réalisation de matériaux
enrobés à chaud, tels que les bétons bitumineux ou les graves bitumes. Il entre
également dans la fabrication d'enduits superficiels sous forme d'émulsion ou bien
fluidifié par un solvant.

X -1- les types de bitumes

X -1-1 Bitume naturel d'extraction de carrière


Le bitume existe à l’état naturel sous forme de résidu d’anciens gisements de pétrole
dont les éléments les plus légers ont été éliminés au cours du temps par une sorte
de distillation naturelle. Extraits soit à ciel ouvert, les gisements se présentent alors
comme de véritables lacs. Le bitume peut aussi se présenter sous forme de filons en
sous-sol. Le plus connu de ces bitumes naturels est le bitume de Trinidad qui relève
du premier type de gisement.
La production mondiale est très faible puisqu’elle ne dépasse pas 200 000 t.
Les bitumes naturels ne sont guère utilisés que comme ajouts pour certaines
utilisations particulières, compte tenu de leurs caractéristiques spécifiques (aptitude
à être colorés, effet stabilisateur pour les asphaltes coulés...).
Le bitume de Trinidad épuré est extrait par raffinage, il contient une partie minérale,
sa masse volumique est voisine de 1,40 g/cm3, la pénétration à 25 °C est comprise
entre 1/10 mm et 4/10 mm, et la température bille-anneau supérieure à 90 °C. (Le
bitume « soluble » a une pénétration standard de 3 à 12 1/10 mm et une
température bille-anneau comprise entre 68 et 78 °C).
Poudre de Trinidad 50/50
C'est un mélange composé de 50 % de bitume de Trinidad épuré et de 50 % de filler
calcaire.

X -1-2- Bitume fluidifié

Un bitume fluidifié, ou cut-back, est un bitume dont on a réduit la viscosité en lui


ajoutant un diluant assez volatil (du pétrole ou du kérosène par exemple).
X -1-3- Bitume fluxé
Un bitume fluxé est un bitume dont la viscosité a été réduite par l'ajout d'une huile de
fluxage.

X -2- Fabrication du bitume pur

Les bitumes purs sont fabriqués industriellement à partir de pétroles bruts d'où l'on
extrait, au préalable, les fractions les plus légères. De la partie restante, constituée
par des huiles visqueuses, on sépare un bitume de la dureté désirée.
Certaines variétés sont préparées à partir d'une matière de charge craquée, d'autres
sont obtenues par oxydation (soufflage).
Structure physico-chimique
Représentation schématique des deux types de structures de bitumes.
Les bitumes sont des mélanges d'hydrocarbures à poids moléculaire élevé pouvant
appartenir aux trois groupes suivants :
• aliphatique ;
• naphténique,
• aromatique,
Le groupe aléfinique est rencontré dans certains bitumes craqués. L’utilisation,
comme solvant sélectif, d’un hydrocarbure léger en grand excès, permet de
fractionner un bitume en deux parties
• la partie dissoute — les maltènes — a l'aspect d'une huile visqueuse de couleur
foncée ;
• la fraction précipitée — les asphaltènes — est constituée par des corps de poids
moléculaire très élevé se présentant sous la forme d'une substance solide et
noirâtre.
Il n'y a pas de discontinuité entre maltènes et asphaltènes, le fractionnement obtenu
dépendant du solvant employé.

X -3- Classification des bitumes

Les bitumes sont classifiés selon un essai de qualification. Les bitumes purs et les
bitumes routiers durs sont classés à l'aide de l'essai de pénétrabilité à l'aiguille, les
bitumes industriels durs et les bitumes oxydés avec l'essai de Point de
ramollissement bille et anneau, les bitumes fluidifiés et les bitumes fluxés selon leur
pseudo viscosité mesurée au viscosimètre.
Les domaines d'utilisation sont variables selon les pays. En Europe, la classification
est la suivante

Type de Norme Nature de l'essai de nb Classes


bitume qualification
Bitumes NF EN Pénétrabilité à 9 20-30 ; 30-45 ; 35-50 ; 40-60 ; 50-
purs 12591[5] l'aiguille à 25 °C 70 ; 70-100 ; 100-150 ; 160-220 ;
250-330
Pénétrabilité à 4 250/330 ; 330/430 ; 500/650 ;
l'aiguille à 15 °C[6] 650/900
Viscosité 4 V1500 ; V3000 ; V6000 ; V12000
cinématique à 60
°C[7]
Bitumes Pénétrabilité à 2 10/20 ; 15/25.
NF EN
routiers l'aiguille à 25 °C
13924[8]
durs
Bitumes Point de 5 H80/90 ; H85/95 ; H90/100 ;
NF EN
industriels ramollissement bille H100/110 ; H155/165.
13305[8]
durs et anneau
Bitumes Point de 8 85/25 ; 85/40 ; 95/25 ; 95/35 ; 100/40
NF EN
oxydés ramollissement bille ; 105/35 ; 110/30 ; 115/15.
13304[8]
et anneau
Bitumes XP T Pseudo-viscosité à 5 0–1 ; 10–15 ; 150–250 ; 400–600 ;
fluidifiés 65- 25 °C 800–1 400.
002[8]
Bitumes XP T Pseudo-viscosité à 6 0–1 ; 10–15 ; 150–250 ; 400–800 ;
fluxés 65- 25 °C 800–1 600 ; 1 600–3 200.
003[8]
Bitumes Pénétrabilité à 10 10-40 ; 25-55 ; 45-80 ; 40-100 ; 65-
NF EN
modifiés l'aiguille à 25 °C 105 ; 75-130 ; 90-150 ; 120-200 ;
14023[9]
200-300.

X -4- Propriétés des bitumes

Les qualités physiques et chimiques du bitume en ont fait un matériau de toute


première importance.
Il possède un grand pouvoir agglomérant car il adhère à la majorité des matériaux
usuels : pierre, béton, bois, métal, verre.
C'est un excellent isolant thermique et diélectrique.
Il est léger, ductile et souple. Du point de vue mécanique, il se comporte comme un
matériau plastique ou élastique.
Il est insoluble dans l'eau, mais l'on peut en obtenir des solutions dans de nombreux
solvants organiques. Il est pratiquement inerte vis-à-vis de la plupart des agents
chimiques usuels.
Ses propriétés peu courantes et la complexité de sa composition ont d'abord conduit
à introduire des essais empiriques destinés à repérer les différentes variétés
obtenues, mais l'importance et la multiplicité des applications qui en sont faites ont
ensuite amené producteurs et utilisateurs à l'étudier plus complètement.
Les moyens modernes d'investigation ont permis d'analyser l'influence de la
composition sur les propriétés physiques et de s'orienter ainsi vers des qualités
répondant mieux aux besoins des utilisateurs. L'étude des propriétés viscoélastiques
a permis de comprendre la signification d'essais empiriques utilisés jusqu'alors et de
les relier à des notions fondamentales. Elle a également permis le calcul du
comportement mécanique des bitumes au même titre que celui des autres matériaux
de construction, tels que le béton ou les métaux.

X -5- Utilisation des bitumes

On utilise pratiquement les bitumes ainsi préparés sous trois formes différentes :
• telles quelles ;
• sous forme de cut-backs : bitumes fluidifiés par addition de solvants volatiles ;
• sous forme d'émulsion aqueuse ou émulsion de bitume.
La combinaison de ces divers procédés permet d'obtenir une gamme très étendue
de produits pouvant répondre aux exigences variées d'utilisations très différentes.
Mélangé avec des éléments fins (comme le sable), il est utilisé comme produit
d'étanchéité dans le bâtiment ou le génie civil.
Les caractéristiques physiques des bitumes sont généralement décrites par divers
paramètres dont la température de ramollissement (la "méthode bille-anneau" ou la
méthode Kraemer-Sarnow) et la dureté (méthode de la Pénétration).
Tous les bitumes sont entièrement dissous par le sulfure de carbone.

XI - LES GEOTEXTILES

Ce sont membranes imputrescibles fabriquées à partir de fibres synthétiques


comme le polypropylène, le polyester et le nylon.

Ils agissent comme des barrières imperméables retenant les particules de sol et
laissant passer l’eau.

Leur perméabilité est assez élevé, leur mise en œuvre facile (ils sont placés
directement entre les deux sols)

Ils sont résistants et leur durabilité est excellente (ils conservent leur qualité filtrante
et assurent une bonne protection pendant longtemps).

Les barrages sont entre autre leur grand domaine d’utilisation.

XII - LES METAUX

On distingue :
- Les métaux ferreux (fer, fonte, acier)
- Les métaux non ferreux (Al, Zn, Cu, Pb)
- Les alliages (laiton, bronze, duralium, etc.),

XII -1- Définitions

XII.1.1. Les métaux ferreux


Ils se différencient par leur teneur en carbone et les traitements auxquels ils sont
soumis.
Cette différence de teneur en carbone joue sur leur résistance mécanique.
 Fer : moins de 0,1 % de Carbone (C)
 Aciers doux : 0,1 à 0,3 % C = fers profilés
 Aciers mi durs : 0,3 à 0,35 % C = pièces de force
 Aciers durs : 0,35 à 2 % C = outils durs et tranchants
 Fonte : 2,5 à 6 % = moulage des tuyaux

XII -1-2- Les aciers

La norme européenne EN 10080 « Aciers pour l’armature du béton – Aciers


soudables pour béton armé – Généralités » donne la définition de ce terme: « Acier
pour béton armé: produit en acier de section circulaire ou pratiquement
circulaire qui est adapté pour l’armature du béton ».
Le terme armatures désigne les produits obtenus à partir des aciers définis ci-
dessus par des opérations de dressage (pour les couronnes uniquement), coupe,
façonnage et assemblage.
Production des aciers
Au cours des premières décennies de l’histoire du béton armé, les armatures étaient
constituées de barres d’acier doux, lisses, de section circulaire dont la limite
d’élasticité était habituellement comprise entre 215 et 235 MPa. Ce type d’acier n’est
pratiquement plus utilisé. En effet, les ingénieurs ont cherché à employer des aciers
de limite d’élasticité plus élevée afin de réduire les sections d’armatures. L’impact
économique de cette évolution a été double, puisqu’il a aussi permis de diminuer les
dimensions des pièces en béton.
Cependant, le fonctionnement du béton armé suppose une « association » entre
l’acier et le béton qui met en jeu l’adhérence des armatures au béton. Pour utiliser
pleinement des aciers plus performants, il faut donc aussi que leur adhérence soit
améliorée. On a par conséquent évolué vers des aciers qui sont à la fois à Haute
Limite d’Élasticité (HLE) et à Haute Adhérence (HA).
La haute adhérence résulte de la création d’aspérités en saillie ou en creux. Les
aspérités en saillie inclinées par rapport à l’axe de la barre sont appelées « verrous
». Les aspérités en creux sont appelées « empreintes ».
LES DIFFERENTS PRODUITS ACIERS UTILISES DANS LA CONSTRUCTION
La haute limite d’élasticité peut être obtenue par différents moyens : – en jouant sur
la composition chimique, en particulier en augmentant la teneur en carbone. Ce type
d’acier présente des inconvénients notamment dans les domaines de l’aptitude au
façonnage et au soudage. Il est maintenant abandonné en Europe;
– par écrouissage, par étirage et ou laminage à froid de barres ou fils d’acier doux ;
– par traitement thermique (trempe) de barres ou fils d’acier doux.
Les aciers se présentent sous forme de barres de grande longueur (souvent 12 m)
ou de fils en couronnes.
Les cycles de productions utilisés aujourd’hui correspondent aux figures n° 3, 4 et 5.
Ces techniques permettent de conférer aux aciers des caractéristiques adaptées à
leur utilisation sous forme d’armatures pour le béton.
XII -1-3- Caractéristiques certifiées des aciers.
Les prescriptions relatives aux aciers se traduisent dans les normes par les
caractéristiques spécifiées suivantes :
– soudabilité et composition chimique : Un acier est dit « soudable » s’il est possible
de l’assembler par soudure, par des procédés courants, sans altérer ses
caractéristiques mécaniques. La soudabilité d’un acier est attestée par sa
composition chimique.
– caractéristiques mécaniques en traction : Limite d’élasticité Re
Le diagramme contrainte-déformation des aciers laminés à chaud comporte un palier
de ductilité qui met en évidence la limite d’élasticité supérieure d’écoulement ReH qui
est aussi la limite apparente d’élasticité Re. Le diagramme contrainte-déformation
des aciers laminés à froid ne comporte pas de palier. Dans ce cas, la limite
apparente d’élasticité Re est fixée conventionnellement égale à la contrainte
correspondant à 0,2 % d’allongement rémanent.

Diagrammes des contraintes-déformations types d’acier pour béton armé.

On utilise des aciers de 500 MPa de limite d’élasticité. L’Euro code 2 Partie 1-1
prévoit au paragraphe 3.2.2.3 une plage de limite d’élasticité comprise entre 400
MPa et 600 MPa.

– diamètres, sections, masses linéiques et tolérances : Compte tenu de la présence


des reliefs (verrous ou empreintes), la section d’un acier à haute adhérence n’est pas
tout à fait circulaire. Les normes fixent cependant des « diamètres nominaux d » qui
correspondent à des « sections nominales An » (aire du cercle ayant le même
diamètre nominal) et à des « masses linéiques nominales » calculées sur la base
d’une masse volumique de 7,85 kg/dm3. La valeur de la masse linéique est assortie
d’une tolérance. Les diamètres utilisés dans chaque pays sont actuellement
différents. En France, on se limite en pratique aux diamètres 5, 6, 7, 8, 10, 12, 14 et
16 pour les couronnes et 6, 8, 10, 12, 14, 16, 20, 25, 32, et 40 pour les barres.
– adhérence et géométrie de la surface (verrous ou empreintes) : Les normes
imposent à la géométrie de surface des aciers des caractéristiques permettant
d’assurer une adhérence convenable
Les exigences portent sur des valeurs minimales soit de hauteur des verrous, ou de
profondeur des empreintes, soit de « surface relative » des verrous fR*, ou des
empreintes fP.

– non fragilité (aptitude au pliage) : L’acier est soumis à un pliage, sur un mandrin
dont le diamètre est fixé en fonction de celui de l’acier suivi d’un dépliage. L’essai est
satisfaisant s’il ne se produit ni cassure ni fissure transversale dans la zone de
pliage-dépliage.

– dimensions et résistance au cisaillement des assemblages soudés des treillis


soudés : Les dimensions des treillis soudés font partie des caractéristiques certifiées.
Il s’agit des longueurs et largeurs des treillis soudés, de l’espacement des fils, des
longueurs d’abouts, des diamètres relatifs des fils. La résistance des assemblages
soudés au cisaillement étant spécifiée, il est possible de les prendre en compte dans
les calculs mettant en jeu l’ancrage ou les recouvrements des treillis soudés.

XII.1.4. Les métaux non ferreux

Le cuivre (à partir de la calcopyrite CuFeS)


C’est un métal rouge ou jaune (d = 8,9), malléable et ductile.
- Se déforme facilement,
- S’étire en fils très fins,
- Ne se soude pas,
- S’oxyde à l’air libre (vert de gris),
- Bon conducteur d’électricité et chaleur,
- S’emploie en tuyauterie (eau chaude),
- En couverture (tôles de 0,1 à 0,5 mm d’épaisseur),
- En câble conducteur (électricité).
L’étain
S’obtient à partir de la cassitérite (oxyde d’étain naturel)
C’est un métal blanc et mou (d = 7,3) qui ne s’emploie qu’avec d’autres métaux
l’étain et le cuivre donnent le bronze.
Il préserve de l’oxydation : la tôle couverte d’étain donne « le fer blanc ».
Le plomb
C’est un métal lourd (d = 11,34) mou, malléable, obtenu à partir d’un minéral de
sulfure de plomb (la galène,
On l’utilise comme matériaux de construction :
- En feuilles pour la couverture d’édifices,
- En tuyaux pour les canalisations d’eau et gaz,
- En isolation phonique,
- En protection contre les radiations.
Le chrome
Il est obtenu par la réduction de la chromite ou fer chromé (Fe 0, Cr2 04) par le
charbon dans un four électrique.
Il est utilisé comme constituant secondaire d’aciers ou comme placage sur les
métaux ferreux.
Le zinc
Il est obtenu à partir de la blende Zn S.1
C’est un métal gris, peu oxydable (d = 7,1).
Il s’emploie pour protéger les aciers (galvanisation), pour les couvertures, pour les
tuyaux de descente, les gouttières et les chenaux, les solins.
L’aluminium
S’obtient par l’électrolyse de l’aluminium extraite de la bauxite.
C’est un métal blanc, léger (d = 2,7), ductile, malléable. Il s’emploie pour les
canalisations électriques, les couvertures, les ouvertures (ou châssis).

XII -2- Les alliages


Les aciers spéciaux
Alliage de fer et d’autres métaux. On distingue :
- Les aciers semi inoxydables (avec du cuivre)
- Les aciers inoxydables avec
- Chrome + Nickel
- Chrome + Nickel + Titane
- Chrome + Nickel + Zinc
A noter : le chrome augmente la résistance
Autres alliages
Le laiton = alliage de Cuivre et de zinc,
Le bronze = alliage du cuivre et d’étain,
Le duralium = alliage d’aluminium, cuivre et de manganèse, (grande résistance sous
faible poids) le maillechort = alliage de cuivre de Nickel et de zinc l’alpax = alliage
d’aluminium et de silicium (se moule facilement).

XIII- LES PEINTURES

Une peinture est une préparation plus ou moins fluide à base de liant, pigments et
solvants, à étaler sur toutes sortes de matériaux. Le produit sèche puis forme après
durcissement un film coloré et opaque, à la fois protecteur et décoratif.

XII-1- Rôle de la peinture

Il est essentiel pour la finition d’un bâtiment :


• La peinture protège les surfaces extérieures et concourt à leur imperméabilité et à
leur résistance, aux agressions chimiques, et les surfaces intérieures.
• Elle a un rôle décoratif très important pour la mise en valeur du bâtiment et la
luminosité des pièces intérieures.

XIII -2- Caractéristiques générales et classement des peintures

Une peinture est faite à partir de plusieurs composants :


• Les liants qui déterminent la peinture sont sous forme de liquides, résines (alkydes,
acryliques ou vinyliques glycérophtalique, etc.…), qui enrobent les matières
pulvérulentes et assurent ainsi l’adhérence au subjectile et la résistance du film.
• Les solvants et les diluants déterminent la viscosité, donc l’étalement de la peinture
suivant le matériel utilisé. En séchant, le solvant s’évapore et laisse le film de
peinture sec.
Ce sont le plus souvent l’eau, en phase aqueuse, le white spirit en phase solvant, les
diluants cellulosiques pour les peintures cellulosiques etc.
• Les siccatifs permettent un séchage plus rapide de la peinture à l’huile.
• Certaines peintures contenant des cristaux ont un effet nuisible contre les insectes,
les moisissures et les acariens.
Les peintures sont classées suivant la nature de leurs composants :
• les peintures à solvant et siccatif (glycérophtalique ou alkydes) ;
• les peintures à l’eau (acryliques, vinyliques, méthacryliques…) ;
• les peintures sans solvant ni eau. Leurs deux composants sont malaxés de façon
homogène avec un durcisseur (résines époxydiques et polyuréthane) ;
• les peintures à base de ciment.

XIII -3- Le choix d’une peinture

Le choix dépend :
• du support : métal, bois enduit de mortier de ciment, plâtre…
• de la destination : support ancien ou neuf
• des qualités requises : anticorrosion, imperméabilisation, antiacide…
• de la couleur
• de l’aspect souhaité : mat, satiné, brillant, «à relief »
• de l’environnement : rural, urbain, maritime
• du climat : humidité, chaleur…
• de la situation : travaux intérieurs ou extérieurs.

X -3-1 Destination des principales peintures


• Acrylique : Emulsion à l’eau, sans odeur, sèche rapidement, facile à utiliser,
nettoyage du matériel à l’eau.
• Glycérophtalique : Résistance exceptionnelle à l’usure, aux lessivages et
intempéries, nettoyage au White Spirit. Satine : microporeux, laisse respirer le
support.
• Peinture pour sols : Pour tous sols extérieurs(en brique, béton, carrelage,
parquets) très résistante à l’usure, abrasion, détergents.
• Peinture pliolite : Hydrofuge, imperméable et microporeuse.
• Acrylique façade : Microporeuse, laisse respirer le support mais ne laisse pas
passer l’humidité, imperméable aux eaux de ruissellement.
De nos jours il faut retenir que l’usage courant au Burkina on retient :
 Les peintures à huile (acrylique et mat ou brillant) sont conseillées pour les
métaux ;
 Pour l’intérieur : la FOM ou la FOM extra qui est lavable ; le marmoress
(lavable) sans grain ; le frotassé qui est semblable au marmoress mais est
lissé ou peigné ;
 Pour l’extérieur : la FOM extra ; le marmoress avec grains (sable).

XIV - LES MATÉRIAUX LOCAUX (Quelques notions sur le géo béton)

XIV -1- Généralités


XIV.1.1 Définition
Stabiliser la terre, c’est faire en sorte que si on l’utilise pour la fabrication des blocs,
ceux-ci soient aussi résistants lorsqu’on les aura plongés dans l’eau pendant un
certain temps que lorsqu’ils auront séché au soleil pendant plusieurs semaines ou,
du moins, ne se déliteront plus dans l’eau. Simultanément, ils seront capables de
résister à l’usure due aux tornades et leurs dimensions ne varieront pratiquement
plus en fonction de l’état hygrométrique de l’air ambiant.
Le béton de terre (ou géo béton pour éviter la méfiance que le mot «terre » risque de
créer chez un novice) est un matériau de construction constitué à partir de sable et
d’argile stabilisés au ciment, à la chaux ou au bitume puis compacté soit pour
confectionner des briques soit pour faire du béton de terre banchée.
Le dosage doit être fait suivant des proportions bien déterminées pour conférer au dit
matériau les propriétés attendues.
Cependant, dans le souci d’économie qui est le premier objectif recherché en réalité,
il est indispensable de faire des études préliminaires relatives à la disponibilité des
matières premières.
Il faut signaler que la cohésion de l’argile permet de réaliser une économie de liant
par rapport aux agrégats de béton de ciment : les rapports liant/granulats varient
entre 1/8 et 1/12 pour les bétons de ciment et seulement entre 1/12 et 1/40 pour les
bétons de terre stabilisée.
Ainsi, on peut réaliser jusqu’à 30% d’économie sur le coût de la construction si elle
est réalisée en terre.

XIV.1.2 Etudes préliminaires


La première étape de ces études consiste à faire la collecte des différents gisements
existants, ensuite on évaluera leur qualité puis leur capacité de production. On
estimera les coûts d’exploitation, de traitement, de transport de la terre crue.
Sur la base de ces études, on pourra faire une cartographie des régions pour guider
les futurs utilisateurs.
XIV.2. Obtention de la brique de terre stabilisée
En fait, il existe le béton de terre et le béton de terre stabilisée.
• Béton de terre = (sable + argile) compactés.
• Béton de terre stabilisée = (sable + argile + stabilisant) compactés.
Le sable constitue un squelette rigide et le stabilisant peut être de la chaux, du
ciment, du bitume etc.
Le béton de terre comporte des avantages et des inconvénients :

XI -2- Nature de la terre crue

La terre naturelle doit contenir du sable, de l’argile et du limon.


Un sol convenable doit contenir les proportions suivantes :
• 75% de sable
• 10 à 20 % d’argile
• 5 à 15% de limon
Signalons que si le pourcentage d’argile est en deçà de 10% on sera obligé d’utiliser
beaucoup de ciment et si c’est au-delà de 20%, on court des risques de retrait. Le
limon améliore la malléabilité.
Le sol ne doit pas contenir des matières organiques telles que glucose, lignite qui
interfèrent dans la réaction du ciment.
En général, la teneur en eau optimale minimale est telle que 7% < Wopt min < 10%
et la teneur en eau optimale maximale telle que 14% < Wopt max < 16%.
Les sols qui se prêtent bien à la stabilisation au ciment contiennent au moins 45% de
sable et 55% de limon et d’argile et au plus 80% de sable et 20% de limon et
d’argile ; les indices de plasticité correspondant à ces mélanges sont compris entre 0
et 20.
L’eau de gâchage doit contenir moins de 3% de sulfate pour éviter la formation de
sels de Candelot et moins de 2% de matières organiques.

XIV -3- Dosage des ingrédients

Le choix du matériau étant fait et les caractéristiques de l’eau de gâchage étant


vérifiées, on fait le dosage de la terre comme suit :
• Sable : 45% < S < 80%
• Argile + Limon : 20% < (A + L) < 55%
• Eau E = Wopt
La terre est l’élément de charge c’est-à-dire le squelette et il est stabilisé au ciment.
L’eau est l’agent de développement de la plasticité de la terre et de l’hydratation du
ciment qui est lui-même responsable du durcissement.
Les stabilisants sont la chaux, le ciment, le bitume, etc. ; ce sont les éléments
responsables du durcissement.
Les sols argileux sont stabilisés à la chaux (limons argileux, sable argileux) et les
sols sableux sont stabilisés au ciment (limons sableux).
Le but de la stabilisation est de créer une cohésion et de réduire les vides en
augmentant la résistance mécanique. Les dosages sont faits suivant les proportions
suivantes :
• 2,5% < chaux < 10% de la terre (sable + argile)
• 4% < ciment < 10%
• 5% < bitume < 13%
• 8 < eau < 15% E = Wopt PM + 3%
Le bitume peut être utilisé pour les sols argileux (comme hydrophobant) et pour les
sols sableux (comme liant). Quant à la quantité d’eau, elle est supposée bonne si en
serrant et en desserrant une poignée de la pâte, l’empreinte reste sans coller et en
tombant de 1,5 mètre elle se désagrège sans se désintégrer.

XIV -4- Confection des éléments

En plus des briques auxquelles nous allons nous intéresser, il est important de
signaler que les matériaux locaux surtout stabilisés permettent la production de bien
d’autres types d’éléments dont notamment les pavés.
Le dosage des composants étant fait, il faut passer à l’étape supérieure c’est-à-dire à
la fabrication des briques qui peut avoir lieu 2 heures après le gâchage. On a le choix
suivant disponibilité du matériel entre :
• le compactage manuel qui donne des blocs pleins de dimensions réduites.
• Le compactage mécanique qui peut suivant la forme du moule donner des blocs
creux ou évidés, blocs coffrant pour chaînage, blocs pour dallage.
Le poids unitaire après confection des briques doit être compris entre 1500 et 2000
Kg/m3.
Les dimensions recommandées sont en longueur, largeur et hauteur :
(29,5 x 14 x 9 cm ou 29,5 x 14 x 10 cm.). Pour les formes arrondies, des éléments à
un coin d’angle arrondi permettent la réalisation de la plupart des formes courantes.
Il faut signaler que les dimensions des blocs imposent un format de travail c’est-à-
dire une épaisseur de joint dans certains types d’appareillage : (14 + 14 + 1,5) par
exemple : dimensionnement : Longueur et largeur

XIV -4-1- Stockage et séchage des blocs


Pour éviter une dessiccation précoce et des fissurations de retrait, on n’expose pas
directement les blocs en contact avec le sol pour le séchage. Il faut d’abord les
exposer sur une surface plane et les laisser sécher progressivement pendant 24
heures ; ensuite on les arrosera régulièrement après 3 jours jusqu’à 8 jours.
Dans ces conditions, le taux d’absorption est de 15% en moyenne (faible).
Le stockage doit se faire en protégeant les tas à l’aide d’une tôle.

XIV.4.2. Contrôle de la fabrication


On doit avoir Rc > 30 bars pour au moins 80% des blocs. Rc après 24 heures
d’immersion/Rc à sec = 1/2 la résistance est bonne. Si Rc= 1/4 elle est acceptable.
La perte de poids maximale doit être inférieure à 10% et l’augmentation de volume
due à l’humidité doit également être inférieure à 0,15%.
Tels qu’ils sont conçus, les blocs peuvent atteindre des résistances en compression
de 100 bars mais en général 60 < Rc < 70 bars.

XIV -5- Mise en œuvre du béton de terre stabilisée


Il s’agit des dispositions constructives.

XIV -5-1- Domaine d’application


Pour des constructions à 1 ou 2 niveaux, dans des zones à faible sismicité.
Dans les zones à sismicité moyenne, il faut des chaînages importants.

XIV -5-.2 Conditions générales de conception


Il faut éviter les sources d’humidité : inondations, ascensions capillaires, écoulement
d’eaux pluviales, fuites accidentelles. Les zones à pluviométrie importante sont à
déconseiller également.
La plus grande dimension doit être inférieure à 15 m au-delà desquels il faut prévoir
un joint de dilatation.

XIV -5-3- Mortier de hourdage


Son rôle est de solidariser les blocs en assurant la résistance et l’étanchéité du mur.
Un bon mortier doit être adhérent, étanche et résistant : sa résistance doit être en
harmonie avec celle du bloc : en effet, si elle est très inférieure à celle des blocs,
l’endroit des joints sera un lieu privilégié de rupture par lézardage. Dans le cas
contraire, ce sont les blocs qui vont se fissurer. Il ne faut pas utiliser un ciment à
durcissement rapide, il faut utiliser du CPA de classe faible et de la chaux dans les
proportions telles que : 1volume de chaux ou de ciment pour 2 volumes de terre
argileuse.7 de sable ou bien 0,5 volume de ciment, 0,5 de chaux, 2 de terre, 7 de
sable.

XIV -6- Montage des murs

• Il faut humidifier la face de pose pour éviter la succion de l’eau du mortier en


ambiance chaude ;
• Le décalage entre deux blocs superposés doit être de 1/2 à 1/3 de bloc ;
• L’épaisseur des joints de pose varie entre 1 et 2 centimètres ;
• La jonction des murs doit être réalisée par harpage pour les murs porteurs et par
contact nu à nu pour les murs non porteurs avec un minimum de 5 enrochements.

XIV -6-1- Soubassements et bases des murs


Les soubassements des murs seront constitués de maçonnerie inaltérable à l’eau
sur une hauteur de 30 cm au moins.
La base des murs et des cloisons sera constituée de matériaux inaltérables à l’eau
sur au moins 10 cm au-dessus du niveau du plancher (rez-de-chaussée ou étage) ;
on pourra profiter avantageusement du chaînage pour assurer cette protection.

XIV -7- Avantages et inconvénients de la construction en terre stabilisée

XIV -7-1- Avantages


Les avantages sont outre l’économie financière, le confort thermique qui est meilleur
que celui des bétons classiques et des maçonneries en briques pleines.
• Un mur en terre stabilisée est durable même s’il est exposé directement aux
intempéries, comme c’est le cas pour un mur pignon par exemple ;
• Un mur en terre stabilisée de 15 centimètres d’épaisseur peut être considéré
comme un mur porteur, pour une construction sans étage de hauteur normale au
moins, au même titre qu’un mur en agglomérés.
Pour une construction à un étage d’ailleurs, on peut encore utiliser la terre stabilisée
à condition d’être certain des qualités du matériau.
Mais, dans ce cas, l’épaisseur des murs en dessous du plancher du premier étage
doit être portée à 20 ou 25 centimètres au moins.
On pourra également utiliser la terre stabilisée pour des piliers de véranda.
Un mur de terre stabilisée absorbe beaucoup mois d’eau qu’un mur de terre non
stabilisée et il peut supporter sans dommage une imbibition prolongée, si la quantité
de ciment ou de chaux est convenable, bien qu’il soit souhaitable de prévoir un
soubassement plus résistant à l’eau ;
Un mur de terre stabilisée semble résister aux termites dans les mêmes conditions
qu’un mur d’agglomérés de béton : il n’est donc pas indispensable de prendre des
précautions particulières au moment de la construction du mur.

XIV -7-2- Inconvénients


Les inconvénients sont la sensibilité à l’humidité et aux variations de volume
(gonflement, retrait). Cela fait que les ouvrages réalisés ont un problème de
durabilité et l’enduit ne reste pas en place du fait de l’instabilité dimensionnelle du
support.

XIV -7-3- Conclusion


On vient de voir quelques éléments de technologie du géo béton. Il faudrait
beaucoup plus d’informations pour avoir une compréhension globale du matériau et
de sa technologie de mise en œuvre. Des ouvrages spéciaux existent et peuvent
être consultés. Par exemple, ceux mis au point par le projet LOCOMAT ou celui de
Hugo HOUBENS ingénieur chercheur au CRATERRE de Grenoble est coauteur d’un
bon ouvrage intitulé «construction en Terre ». Terminons avec cette affirmation de
John Turner «un matériau n’est pas intéressant pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il
peut faire pour la société ».
En effet de bons usages de la terre peuvent permettre d’affronter le «défi de l’habitat
» dans le Tiers Monde.
ANNEXE

GLOSAIRE DE LA SCIENCE DES MATERIAUX DU BTP

Pièce de coffrage étroite, qui forme les parois d'extrémités


about de banche
entre deux banches.
accélérateur de Adjuvant. Introduit dans l'eau de gâchage, il raccourcit la
durcissement durée de la phase de durcissement du béton.
Adjuvant. Introduit dans l'eau de gâchage, il diminue les
accélérateur de prise temps de début et de fin de prise du ciment dans le béton, en
favorisant l'hydratation du liant.
Béton dont la peau a subi, après durcissement, un traitement
chimique par application d'une solution d'acide dilué. Les
acidé (béton -)
aspects de surface obtenus vont du lisse au légèrement
granuleux.
Matériau minéral finement divisé, ajouté au béton pour
modifier certaines de ses propriétés, On distingue les
addition additions calcaires, les additions siliceuses, les cendres
volantes, les fumées de silice et le laitier de haut fourneau.
Les additions sont normalisées.
Produit chimique incorporé a faible dose (moins de 5 % de la
masse du ciment) dans le béton ou le mortier afin de modifier
certaines de ses propriétés L'incorporation se fait soit avant,
soit pendant le mélange, soit au cours d'une opération
supplémentaire de malaxage’. Selon l'effet recherché, on peut
distinguer, trois grandes familles d'adjuvant :- action sur les
adjuvant délais de prise et de durcissement ce sont d'une part les
accélérateurs de prise et les accélérateurs' de durcissement,
d'autre part les retardateurs ; action sur la plasticité et la
compacité ce sont les plastifiants et les superplastifiants;
action sur la résistance aux agents extérieurs: ce sont les
entraîneurs d'air, les antigels, les antigélifs et les hydrofuges
de masse.
affaissement au cône Valeur, exprimée en cent mètres obtenue par un essai
d'Abrams normalisé dît « essai affaissement » ou « essai au cône
d'Abrams » (du nom de son inventeur), ou encore « slump
test », effectué sur un moule tronconique rempli ce béton
frais. On apprécie ainsi la consistance, donc l'ouvrabilité du
béton. Un béton très ferme aura un affaissement inférieur à 3
cm, un béton très plastique (pour voiles et dalles armés), un
affaissement supérieur 16 cm.
agrégat Terme impropre voir Granulat.
aiguille vibrante Voir - Pervibrateur
Gisement de matériaux sédimentaires déposés par les
alluvionnaire
fleuves.
Adjuvant évitant le gel du béton frais grâce à une accélération
antigel
de la prise et du durcissement du ciment.
Adjuvant entraîneur d'air protégeant le béton durci contre les
antigélif
effets du gel (éclatements. écaillage).
Béton dont la peau n'est revêtue d'aucun parement qui
apparent (béton -)
viserait à occulter son aspect.
Béton qui par sa forme, sa teinte et sa texture, participe
architectonique (béton pleinement de la qualité architecturale d'un ouvrage, par
-) opposition à un béton caché, dont le rôle ne serait que
structurel.
Barre d'acier de section ronde incorporée dans le béton et
armature en acier pour susceptible de reprendre des efforts de traction ou
béton armé d'extension auquel le béton pourrait être soumis et pour
lesquels ce dernier présente une résistance faible, voire nulle.
Eléments en acier noyés dans le béton afin de lui conférer
une résistance à la traction. L'ensemble des armatures d'un
armatures
élément de construction en béton armé constitue le
ferraillage.
Etape du chantier de mise eu place du béton. Du fait de ses
incidences techniques (notamment, des dispositions à
arrêt de coulage
prendre pour les armatures) et esthétiques, cette phase est
clairement indiquée sur les plans d'exécution.
Béton qui n'a pas besoin de vibration pour être mis en place,
autoplaçant (béton -)
du fait de sa grande ouvrabilité. II est également nommé
(BAP)
béton autocompactant, autonivelant, (BAN).
Béton (utilisé en sols, dallages ou chaussées) ayant subi,
balayé (béton -) avant durcissement. un traitement mécanique superficiel par
brossage ou balayage.
Elément modulaire de coffrage, généralement vertical, utilisé
banche pour réaliser des murs, voiles, refends ou, éventuellement,
des poteaux.
Béton coulé puis généralement vibré entre deux banches de
banché (béton -)
coffrage.
bentonite (de Fort -Benton ville des Etats-Unis) Variété d'argile servant
à constituer des boues bentonitiques et utilisées pour la
réalisation de pieux ou de parois moulées à l'intérieur d'une
excavation dans le sol, Leur rôle est de colmater le terrain et
de s'opposer aux éboulements par contrepression, grâce à
leur forte densité. Parfois addition de certains mortiers ou
bétons pour améliorer leur étanchéité.
Matériau de construction formé par le mélange de ciment, de
granulats et d'eau, éventuellement complété par des
adjuvants' et des additions. Ce ni qui est mis en place sur le
chantier ou en usine à l'état plastique peut adopter des
béton formes très diverses parce qu'il est moulable; II durcit
progressivement pour former finalement un monolithe. Selon
sa formulation, sa mise en œuvre et ses traitements de
surface ses performances et son aspect peuvent
considérablement varier
Béton ayant subi une abrasion mécanique profonde de telle
béton à granulat manière que la couche de surface appelée aussi "peau de
apparent ciment" ait disparue de même que la quantité de sables fins
sous jacente.
Désigne un élément en béton, généralement préfabriqué en
béton architectonique
usine dont le caractère essentiel est l'aspect décoratif.
béton armé Le béton armé est le résultat de la combinaison acier-béton.
Béton comprenant un nombre élevé de petites bulles d'air, de
béton armé avec
quelques microns de diamètre, ces bulles sont créées par
occlusion d'air
l'adjonction dans le mélange d'agents tensioactifs.
Béton dont le coffrage est constitué de banches, panneaux
métalliques et récupérables après utilisation, de grande
béton banché
dimension et utilisés en général pour la construction de parois
et murs, pour des éléments verticaux.
Béton dont la surface est traitée après durcissement à la
boucharde, marteau dont la tête est profilée généralement en
béton bouchardé
pointe de diamant et permettant de donner au béton un
aspect architectural et /ou esthétique désiré.
Béton obtenu par la suppression ou une diminution très forte
béton caverneux du granulat fin, c'est donc le produit d'un mélange de gros
granulats et de pâte de ciment.
Pâte de ciment ou mortier dont le granulat est très fin, avant
durcissement, on introduit dans cette pâte une multitude de
béton cellulaire
bulles d'air ou de gaz qui donnent au béton, après
durcissement, sa texture cellulaire.
Béton pouvant être soumis à des atmosphères chlorées, les
chlorures pouvant être légèrement agressifs pour le ciment
béton chloré
durci ainsi que pur les éléments métalliques que le béton
comprendrait, la teneur en chlore doit être limitée.
Béton dont la surface peut être teintée par addition de
béton coloré
pigments variés naturels ou synthétiques.
béton coulé sur place Technique de bétonnage consistant à apporter le béton
liquide sur chantier et à le verser dans les coffrages ou les
moules appropriés de façon à produire après durcissement
l'élément désiré.
Béton léger dont les granulats sont constitués d'éléments
béton d'argile expansée d'argiles expansées par cuisson spéciale et utilisé
essentiellement comme béton isolant de charge.
Béton lourd dont les granulats sont constitués de basalte,
roche volcanique de haute densité dont la pâte noire et
béton de basalte
visqueuse se cristallise lors du refroidissement pour former un
conglomérat compact et pesant.
Béton dont les agrégats sont constitués essentiellement de
béton de briquaillon gros blocs de pierrailles ou maçonneries dont les dimensions
varient de quelques cm à quelques dizaines de cm.
Béton léger dont un des constituants essentiels est formé de
béton de cendre
cendres de haut fourneau frittées, c'est à dire agglomérées à
volante
haute température.
béton style='mso-spacerun:yes'> d'usine Béton préparé dans
une centrale à béton et amené au chantier soit par camion
béton de centrale agitateur pour éviter la ségrégation des matériaux si l'eau est
ajoutée en centrale, soit à sec par camion malaxeur si l'eau
est ajoutée sur le chantier.
Produit résultant du mélange d'un granulat fin, d'un liant et
béton de chaux d'eau, devant présenter une certaine résistance et une
certaine souplesse.
Béton classique dont le liant est le ciment, par opposition au
béton de ciment béton dont le liant peut être de la chaux ou tout autre
composant.
Béton à faible teneur en ciment, non utilisable comme béton
de structure et destiné uniquement à créer des pentes telles
béton de pente
que des pentes de toitures pour permettre l'évacuation des
eaux de pluie.
Béton à faible teneur en ciment, donc non structurel, coulé sur
béton de propreté
des épaisseurs ne dépassant pas 5 à 10 cm.
Béton dont l'utilisation est réservée à des fins d'isolation
béton d'isolation
thermique et/ou phonique et non à des fins structurelles.
Béton préparé dans une usine à béton et amené au chantier
soit par camion agitateur pour éviter la ségrégation des
béton d'usine
matériaux si l'eau est ajoutée en usine, soit à sec par camion
malaxeur si l'eau est ajoutée sur le chantier.
Utilisé pour des éléments de planchers préfabriqués dans des
béton évidé applications requérant de grandes portées, de lourdes
charges et/ou de faibles hauteurs de construction
béton fretté Béton coulé sous forme de prisme, ( poteau ou colonne) et
dont la capacité portante lorsqu'il est soumis à la compression
simple est renforcée par des armatures transversales en acier
qui peuvent présenter plusieurs formes.
Béton traité de telle manière qu'il présente une perméabilité
béton hydrofugé
très faible voire nulle sous pression hydraulique.
Béton mis en œuvre sous eau et donc coulé en présence de
béton immergé pressions d'eaux dont il y a lieu de tenir compte lors de la
réalisation de l'ouvrage.
Béton utilisé à des fins d'isolation et d'allégement ou les deux
à la fois, il peut également être utilisé pour des éléments
béton léger
porteurs à condition que l'on possède les granulats
permettant d'atteindre les résistances voulues.
Béton dont la structure de surface est obtenue avec un
béton lisse
coffrage lisse et compact.
Béton dont les agrégats sont constitués d'éléments plus
lourds que les agrégats pierreux ordinaires, par exemple par
béton lourd
l'utilisation d'agrégats d'oxyde de baryum (baryte) combinés à
des agrégats normaux.
Béton dont la teneur en ciment ne dépasse pas au maximum
béton maigre
200 g de ciment par mètre cube de béton.
Béton dont on enlève les irrégularités de surface suite à une
mauvaise mise en oeuvre ou à l'utilisation de coffrages
béton poli
inadéquats et ceci afin de lui donner un aspect de surface
lisse.
Même principe que pour le béton précontraint, mais la mise
béton postcontraint en tension se fait après coulage et durcissement du béton à
l'aide de vérins prenant appui contre l'ouvrage lui-même.
Béton dans lequel on introduit avant sa mise en service des
béton précontraint
tensions opposées à celles qui sont crées par les charges.
Technique de bétonnage consistant à amener sur chantier
des éléments en béton, réalisés préalablement en atelier ou
béton préfabriqué en usine de préfabrication et destinés à être montés ou
assemblés sur site avec d'autres composants afin de réaliser
une construction.
Le gunitage consiste à projeter le mortier de béton au moyen
béton projeté par voie d'un canon pneumatique sur le coffrage, les éléments
sèche constituants doivent donc être assez fins, inférieurs à 7 mm
en général.
Béton armé pour lequel les armatures couramment utilisées
béton renforcé de fibre sont remplacées par l'incorporation de fibres d'acier
d'acier mélangées de façon épaisse dans le béton lorsqu'il est
encore liquide, avant sa prise.
béton renforcé de fibre Béton armé pour lequel les armatures en acier usuellement
de verre utilisées sont remplacées par l'incorporation de fibres de verre
mélangées de façon épaisse dans le béton lorsqu'il est
encore liquide, avant sa prise.
bétonnage Action consistant à réaliser une construction en béton.
Machine servant à fabriquer sur le chantier du béton Elle
comporte une cuve, tournant sur un axe horizontal ou
bétonnière faiblement incliné, où sont mélangé les constituants du béton.
Le mélange ainsi obtenu est ensuite mis en place à l'intérieur
des coffrages.
Abréviation pour« béton à hautes performances ». Ce béton
rendu - par sa formulation particulièrement compact, donc de
BHP faible porosité - présente une résistance mécanique (de 60 à
120 MPa) et une durabilité très supérieure aux bétons
courants.
Inventeur d’une méthode, aujourd’hui devenue norme, de
mesure de la finesse de mouture. Celle-ci résulte de la
Blaine
surface développée des grains contenus dans une unité de
poids donnée.
Béton de teinte claire dont le liant est du ciment blanc c'est-à-
dire contenant très peu d’oxydes métalliques, et qui comporte
blanc (béton -)
également des sables blancs, auxquels sont éventuellement
ajoutés des fines blanches ou de l'oxyde de titane.
Parallélépipède rectangle plein ou évidé réalisé en béton
compact de granulats durs réservés aux blocs devant
bloc de béton
développer de grandes résistances mécaniques ou en
bétons légers ou encore cellulaires.
Béton dont la peau a subi, après durcissement un
traitement mécanique par martelage à l'aide d'un outil à
bouchardé (béton -) pointes, la boucharde. Les aspects de surface varient selon
la profondeur de frappe et le type de boucharde utilisée. On
peut également boucharder au rouleau une chape.
Opération intermédiaire du polissage et du sablage de la
peau du béton après durcissement, qui consiste à boucher
bouchonnage
avec une pâte, de ciment les petites cavités qui seraient
apparues lors de ce traitement de surface.
Béton prêt à l’emploi. Il est produit par des centrales à
BPE
béton qui le livrent directement sur les chantiers.
Matériau de maçonnerie réalisé en béton plein ou évidé,
brique en béton similaire au bloc de béton mais différent de celui-ci
uniquement par ses dimensions.
Câble ou fil en acier à haute résistance placé dans une
câble pour béton gaine longitudinale (câble) ou tendu dans le coffrage avant
postcontraint la coulée du béton (fil) et ancré soit dans l'élément en béton
à précontraindre (câble) soit aux extrémités du coffrage (fil).
câble pour béton Câble ou fil en acier à haute résistance placé dans une
précontraint gaine longitudinale (câble) ou tendu dans le coffrage avant
la coulée du béton (fil) et ancré soit dans l'élément en béton
à précontraindre (câble) soit aux extrémités du coffrage (fil).
Elément similaire au pavé en béton, la seule différence
carreau en béton
réside dans sa forme carrée.
Usine extérieure au chantier ou le béton est préparé et est
centrale à béton à l'état liquide pour être transporté sur le lieu ou il sera
coulé afin de réaliser un élément de construction.
Elément horizontal continu en béton non armé ou armé,
intégré dans un mur de grande longueur, de largeur
chaînage en béton
équivalente à celle du mur et remplaçant en hauteur 1 à 2
tas de briques soit plus ou moins 20 à 40 cm de hauteur.
Couche de béton de 4 à 10 cm d'épaisseur constituée de
petits gravillons et de ciment dosé à 300 kg de ciment par
chape en béton m3, exécutée sur une forme brute en béton pour lui donner
un aspect propre et lui permettre de recevoir un revêtement
de sol.
Liant obtenu par la calcination de calcaires plus ou moins
siliceux. On distingue les chaux aériennes, dont le
chaux durcissement s'effectue sous l'action du gaz carbonique de
l'air, et les chaux hydrauliques, dont la prise s'effectue au
contact de l'eau.
Appareil permettant la séparation des constituants d’un
chromatographe mélange par absorption sélective par des constituants
pulvérulents ou partage entre deux solvants.
Matière pulvérente formant avec l'eau ou avec une solution
saline une pâte plastique liante, capable d'agglomérer, en
durcissant, des substances variées. Contexte "Les vecteurs
ciment
de la teinte sont des pigments et additifs sous forme de
petits grains très fins, stables dans le milieu alcalin du
ciment."
Matériau hydraulique constitué d’un agglomérat de silicates
et d’aluminates, issu de la cuisson à haute température du
clinker
"cru" (1 450°C). Finement broyé, il est le constituant
principal du ciment.
clinker Portland Composé de base des ciments courants.
Rapport de l'augmentation de la masse de l'échantillon
coefficient d'absorption
après imbibition par l'eau, à la masse sèche de l'échantillon.
coefficient
Indice quantifiant la forme d'un granulat.
d'aplatissement
Le coffrage désigne généralement les formes en bois ou en
coffrage pour béton métal, récupérables en tout ou partiellement, dans
lesquelles le béton est coulé à son emplacement définitif.
colonne en béton Support vertical d'une construction, il peut être de forme
diverses en plan cylindrique ou polygonal, régulier ou non
et réalisé en béton non armé ou armé.
Pour un matériau donné rapport du volume de sa phase
compacité
solide à son volume total.
Les composants du béton comprennent les granulats, le
composant du béton
sable, le ciment et l'eau.
Caractérise la plus ou moins grande fluidité d'une pâte de
ciment, d'un mortier ou d'un béton. La consistance est
appréciée par des essais qui la relient à une valeur
consistance
numérique. Cette valeur n'est pas indépendante de l'essai
utilisé, c'est pourquoi, pour avoir un sens, la valeur de la
consistance doit être associée au nom de l'essai utilisé.
Diminution de volume que l'on observe au cours de la
contraction Le Chatelier
réaction d'hydratation entre le ciment anhydre et l'eau.
Couche de matériaux isolant le terrassement du corps de
couche de forme
chaussée.
coulis de ciment Mélange d'eau et de ciment de consistance très fluide.
Représentation graphique des résultats de l'analyse
courbe granulométrique
granulométrique.
Ciment Portland, comprenant au moins 95% de clinker.
CPA-CEM I
Définition et spécifications dans la norme NF P 15-301.
Ciment Portland Composé, comprenant une proportion
CPJ-CEM II / A ou B variable (de 6 à 35 %) de divers constituants tels que fillers,
laitier de haut fourneau… Norme NF P 15-301
Farine de grande finesse obtenue par le broyage de
cru calcaire et d’argile, dans une proportion voisine de 80%-
20%.
Opération qui consiste à empêcher l'évaporation de l'eau du
cure humide
béton au jeune âge.
Dimensions minimale et maximale d'un lot de granulats,
d/D
exemple 0/31,5.
Elément de structure d'une construction dont deux
dimensions (longueur et largeur) sont généralement plus
dalle en béton
importante que la troisième (hauteur ou épaisseur), de type
plaque et reposant sur des poutres.
Compactage du béton par couches successives en le
soumettant à des coups répétés de dames carrées, plates
damage du béton
ou de formes variées suivant la forme du béton et son
ferraillage.
début de prise Cf. Prise.
Opération d'enlèvement des coffrages dans lesquels a été
décoffrage
coulé le béton, après durcissement de celui-ci.
Permet de mesurer la densité d'un liquide ou d'une
densimètre suspension. Utilisé dans l'analyse granulométrique par
sédimentométrie.
Rapport de la masse volumique d'un solide à la masse
densité
volumique de l'eau.
Ductal Béton fibré à ultra-hautes performances.
Etape dans l'évolution des mortiers et bétons après la prise,
durcissement le matériau passe de l'état plastique à l'état solide et
acquiert sa résistance.
Liquide incolore, transparent, inodore, insipide, fait
eau d'oxygène et d'hydrogène combinés, et presque partout
présent dans la nature
C'est l'eau ajoutée directement dans le malaxeur en plus de
eau d'apport l'eau éventuellement amenée par les granulats et autres
additions.
Dans un béton, c'est l'eau qui joue un rôle vis-à-vis du
eau efficace
ciment.
Eau contenue dans la pâte de ciment et susceptible de
eau libre s'évaporer car, contrairement à l'eau liée, elle n'entre pas
dans la constitution du ciment hydraté.
Disparition locale ou générale de la peau de ciment d'un
écaillage du béton élément en béton lui donnant un aspect rugueux et
irrégulier et rappelant l'aspect de "peau de poisson".
échantillonneur Appareil servant au quartage.
Dégât mécanique à la surface d'un élément sous forme
épaufrure du béton d'éclat et pouvant résulter d'un décoffrage précoce ou de
chocs mécaniques sur un béton non protégé.
équivalent de sable Indice quantifiant la propreté d'un sable.
essai à la tache Voir Essai au bleu de méthylène.
essai au bleu de Essai permettant de mettre en évidence l'activité des fines
méthylène d'origine argileuse.
Essai permettant de définir les conditions optimales de
essai C.B.R.
portance d'un sol.
Essai normalisé (NF P18-406). Il est réalisé avec une
presse par écrasement d'une éprouvette de béton placée
essai de compression verticalement et dont les faces en contact avec la presse
ont été surfacées. On en déduit la valeur de la résistance à
la compression.
essai de polissage Mesure du polissage des gravillons utilisés en couche de
accéléré roulement.
essai Los Angeles Mesure de la résistance des granulats à la fragmentation.
Essai de mesure de l'usure des granulats par frottement en
essai micro-Deval
milieu humide.
Essai permettant de définir les conditions optimales du
essai Proctor
compactage en fonction de la teneur en eau du sol.
essais de convenance et Essais sur le béton dont la conservation est fixée par la
de contrôle norme, mais dont le mode de réalisation est celui du
chantier. C'est le matériau produit par le chantier qui est
testé.
Essais de bétons qui ont pour fonction d'en étudier les
performances. La confection et la conservation de ces
essais d'étude
bétons sont fixées par la norme ; c'est le matériau, et lui
seul, qui est testé.
Essais de béton produits et conservés dans les conditions
essais d'information du chantier ; c'est le matériau tel qu'il existe dans l'ouvrage
qui est testé.
Procédé employé surtout pour l'exécution de dalles en
béton de revêtement de talus ou de berges, inclinés, et qui
essorage du béton
consiste à réaliser un béton relativement plastique, donc de
mise en œuvre aisée et d'enlever ensuite l'excès d'eau.
Procédé qui s'applique surtout pour de s éléments fabriqués
industriellement, il a pour but d'accélérer le durcissement du
étuvage du béton
béton par étuvage à la vapeur, de manière à pouvoir
démouler et manutentionner la pièce très rapidement.
L'adjuvant est fréquemment en solution dans l'eau. Le
pourcentage d'extrait sec désigne la proportion d'adjuvant
extrait sec
proprement dit contenu dans un poids unitaire de la
solution.
Le principe est identique à celui des pieux en béton, le bon
sol est atteint grâce à des puits constituant des points
faux puits en béton
d'appui reliés entre eux par des arcs en maçonnerie ou des
poutres en béton armé.
Roches sélectionnées, souvent calcaires, pratiquement
pures utilisées comme constituants secondaires du ciment,
fillers
ajoutées après cuisson au clinker dans des proportions
variables.
fines (ou fillers) Particules minérales de diamètre inférieur à 0,08 mm.
Agglomération sous forme de flocons des particules de
faibles dimensions (les ciments par exemple) sous l'effet
floculation
des forces électromagnétiques qui existent à la surface de
ces particules.
Déformation d'un matériau au cours du temps sous l'effet
fluage
d'une charge qui reste constante.
Adjuvant sous forme d'agent réduisant les forces
fluidifiant du béton d'attraction entre les particules fines et accroissent la fluidité
de la pâte de ciment.
Parties d'une construction en contact avec le sol sur lequel
fondation en béton elles reportent les charges de l'édifice et réalisées en béton
non armé ou en béton armé.
foisonnement du sable Modification du volume occupé par le sable due à sa teneur
en eau. En effet, le sable n'occupe pas le même volume
lorsqu'il est sec que lorsqu'il est humide : plus le sable est
humide, plus il foisonne et plus il faut en rajouter, pour un
même volume de liant.
granularité distribution dimensionnelle des grains.
C'est l'un des trois constituants de base du béton avec le
granulat pour béton
ciment et l'eau, ils constituent le squelette du béton.
Appareil servant à mesurer la granulométrie d’un produit
pulvérulent par diffraction d’un faisceau de lumière
granulomètre à laser monochromatique émis par un laser. La connaissance de la
lumière diffractée permet de déterminer la courbe
granulométrique.
granulométrie Détermination de la dimension des grains.
Matériaux granulaires de diamètres compris entre 6,3 et 80
graves
mm.
Granulats dont la répartition granulaire est entre une
dimension d supérieure ou égale à 1 mm et D inférieure ou
gravillons
égale à 125 mm. L'appellation du granulat est qualifiée par
d/D.
Le gunitage consiste à projeter le mortier de béton au
moyen d'un canon pneumatique sur le coffrage, les
gunitage
éléments constituants doivent donc être assez fins,
inférieurs à 7 mm en général.
Eléments porteurs secondaires placés entre des éléments
hourdis en béton principaux de structure, poutres porteuses principales d'une
structure, par exemple, et portant généralement sur ceux-ci.
se dit d'un matériau ayant la propriété de faire prise, puis de
hydraulique
durcir, en présence d'eau et de rester insoluble dans l'eau.
Argile de référence utilisée dans l'essai au bleu de
kaolinite
méthylène.
Résidu métallurgique essentiellement constitué de silicates
et formé au cours des fusions d'élaboration de la fonte.
Broyés et réduits en poudre, ils acquièrent un pouvoir
hydraulique, c'est à dire qu'ils font prise en présence d'eau.
Associés à des sables ou à des graves, ils peuvent être
laitier
utilisés en technique routière. Selon que l'on opère ensuite
un refroidissement lent ou rapide à l'eau, on obtient du
laitier cristallisé - que l'on utilise en granulats - ou du laitier
granulé - que l'on peut utiliser, après broyage, comme
constituant du ciment ou addition.
Scorie fondue issue de la fusion du minerai de fer dans un
laitiers de hauts haut fourneau, constituant de certains ciments (ciments de
fourneaux type CHF-CEM III / A ou B, CLK-CEM III / C, CLC-CEM V /
A ou B de la norme NF P15-301).
liant hydraulique cf. Ciment.
Teneurs en eau caractéristiques d'un sol argileux. On
limites d'Atterberg
distingue la limite de liquidité wl, et la limite de plasticité wp.
Partie d'une construction, mur en général, réalisé en blocs
maçonnerie en bloc de
de béton rejointoyés au mortier, assemblage traditionnel, ou
béton creux
par mortier-colle ou colle.
Machine fixe servant à fabriquer du béton ou du mortier.
Elle comporte une cuve équipée de palettes tournant sur un
malaxeur
axe généralement vertical. Le malaxeur permet une
meilleure homogénéité du mélange qu'une bétonnière.
Aptitude du béton ou du mortier à se mettre facilement en
maniabilité place dans les coffrages. La maniabilité est estimée grâce
aux essais de consistance. On parle aussi d'ouvrabilité.
masse volumique Masse par unité de volume.
Coefficient exprimé en pourcentage qui caractérise la
résistance à l'usure d'un granulat, selon un protocole
Micro Deval (MDE) d'essai normalisé appelé "micro-deval". Ses valeurs vont
habituellement de 8 (forte résistance à l'usure) à 40 (faible
résistance à l'usure).
Béton dont l'ouvrabilité doit être grande car souvent utilisé
dans des coffrages ou des moules de petites dimensions
microbéton empêchant l'emploi d'agrégats pierreux normaux, ces
derniers sont remplacés par des granulats fins (sables,
poussiers).
module Dénomination normalisée des différents tamis et passoires.
module de finesse Paramètre quantifiant la finesse d'un sable.
Mélange de ciment, de sable et d’eau, utilisé notamment
mortier
dans les maçonneries et les enduits.
Mortier dont la composition et le sable sont fixés de manière
mortier normal à étudier, au travers de ses performances, les qualités du
ciment qui a servi à sa confection.
Norme Française. Marque indiquant la conformité à la
NF
norme française.
Optimum Proctor Teneur en eau permettant un compactage optimum du sol.
Ensemble des parties résistantes d'une construction dont
ossature en béton les éléments sont réalisés en béton non armé, armé,
précontraint ou postcontraint.
Ensemble des parties résistantes d'une construction dont
ossature mixte acier- les éléments sont réalisés partiellement en préfilés
béton métalliques et partiellement en éléments de structure en
béton.
ouverture Dimension de la maille carrée d'un tamis.
ouvrabilité Qualité rendant compte de l'aptitude d'un béton à être mis
en œuvre. Pour les bétons courants, on l'apprécie par une
valeur de consistance, qui est déterminée par l'affaissement
au cône d'Abrams. Il permet de distinguer quatre classes
normalisées de béton ferme (F), qui correspond à un
affaissement inférieur à 4 cm ; plastique (P) - affaissement
5 à 9 cm ; très plastique (TP) - affaissement 10 à 15 cm ;
enfin fluide (Fl), pour un affaissement supérieur à 16 cm.
Instrument à trous ronds pour- l'analyse granulométrique
passoire
(abandonné actuellement).
C'est la pâte liante du béton. On utilise le terme de pâte
fraîche de ciment pour désigner un mélange d'eau et de
pâte de ciment ciment de consistance plastique. Du fait de l'hydratation, la
consistance de cette pâte évolue dans le temps jusqu'à
aboutir à de la pâte de ciment durcie.
Elément parallélépipédique rectangle plein dont l'épaisseur
pavé de béton est variable de 40 à 130 mm tandis que les longueurs et
largeurs peuvent varier de 100 à 400 mm.
Lorsque le bon sol est à grande profondeur, pour fonder, il
pieu en béton faut aller le chercher là ou il est grâce à un certain nombre
de pieux réalisés en béton.
Petits grains très fins, vecteurs de la teinte, stables dans le
pigment et additif pour milieu alcalin du ciment durci et qui additionnés à la pâte du
béton coloré ciment peut donner des coloris variés à la surface d'un
béton.
Opération de serrage simple et rudimentaire consistant à
piquage du béton forcer le béton à remplir le coffrage en le piquant au moyen
d'une tige.
Adjuvant sous forme de poudre minérale, insoluble, aussi
fine que le ciment qui accroît la viscosité et la cohésion du
plastifiant du béton béton frais, elle le rend plus apte à conserver son
homogénéité et moins déformable lorsqu'il est démoulé à
l'état frais.
poids volumique g Poids humide par unité de volume.
poids volumique gd Poids sec par unité de volume.
Poids par unité de volume. Valeur moyenne pour les
poids volumique gs
granulats 26,5 kN/m3
poids volumique gw Poids volumique de l'eau = 10 kN/m3.
Pompe refoulant le béton dans des tuyauteries sous
pression depuis la bétonnière jusqu'au lieu de bétonnage,
pompe à béton
utilisée pour des chantiers d'accès difficile, des ouvrages
souterrains, des grands travaux.
Pour un matériau donné, rapport entre le volume de sa
porosité
phase gazeuse et liquide au volume total.
poutre en béton Elément de structure horizontal servant de support dans
une construction pont, bâtiment, plancher..., elle est
généralement conçue en bois, en métal ou en béton.
Se dit de la propriété qu'ont certaines substances, qui ne
sont pas des liants hydrauliques, de se comporter comme
pouzzolanique
des liants hydrauliques lorsqu'elles sont associées à du
clinker.
C'est la propriété qu'ont les liants hydrauliques de passer
d'une consistance fluide à une consistance solide quand ils
prise sont associés à de l'eau on dit qu'ils font prise. Le temps de
début de prise repère le moment où ce changement d'état
s'accélère.
Réaction physico-chimique du ciment en présence de l'eau
donnant de nouvelles combinaisons, les hydrates,
prise du béton permettant aux particules inertes de se souder les unes aux
autres et de former une structure solide et cohérente, le
béton.
style='mso-spacerun:yes'> Produit appliqué au béton frais
produit de cure du béton et permettant à ce dernier de conserver l'eau entrant dans
sa composition.
propreté du sable Voir Equivalent de sable.
pycnomètre Appareil permettant de mesurer la masse volumique.
Opération visant à prélever un échantillon représentatif pour
quartage
effectuer un essai de laboratoire.
raccourcissement Diminution de la dimension d'un élément en béton soumis à
élastique du béton un effort de compression dans le sens de cet effort.
Une fondation occupant la totalité ou dépassant l'emprise
de l'édifice, est posée directement sur le sol, on a alors
radier en béton armé
affaire à une plaque de grande épaisseur dénommée
radier.
Elément vertical continu en béton non armé ou armé, de
type colonnette, intégré dans un mur, ses dimensions en
raidisseur en béton plan sont généralement équivalentes à l'épaisseur du mur,
section carrée, et sa hauteur correspond à celle de ce
dernier.
recouvrance cf. Retour de fluage.
adjuvants du béton destinés à diminuer la quantité d’eau
réducteurs d’eau contenue dans un béton sans en diminuer la plasticité lors
de la mise en œuvre.
refus poids de matériau retenu par un tamis.
résistance qui sert de référence pour un béton ; définie
résistance caractéristique comme ayant une probabilité p de ne pas être atteinte
(avec p = 5 % ou 10 % suivant les cas).
résistance d'un mortier normal à 28 jours, donc, par
résistance normale définition, la résistance du ciment qui entre dans la
composition de ce mortier.
remontée éventuelle d'eau à la surface d'un mortier ou d'un
béton avant prise ; cette remontée d'eau est liée au
tassement, sous l'effet de leur poids, des éléments solides
ressuage (ciment et granulats) qui composent le matériau. Le
tassement est possible parce que, malgré le serrage réalisé
à la mise en place, les grains de ciment sont en suspension
dans l'eau.
Produit employé pour allonger le temps de maniabilité du
béton ou lorsque l'on désire un parement en béton lavé, le
retardateur de prise
coffrage est dans ce dernier cas enduit d'un retardateur de
prise.
récupération d'une partie de la déformation de fluage après
retour de fluage suppression du chargement ayant causé ce fluage ; on dit
aussi à ce propos recouvrance.
Contraction du béton ou du mortier, due à des phénomènes
hydrauliques (évaporation ou absorption de l'eau de
gâchage avant et au cours de la prise) et/ou thermiques du
retrait
fait du refroidissement postérieur à l'élévation de
température qui accompagne l'hydratation du ciment, ou de
variations climatiques.
Diminution de volume du béton provenant soit d'un effet
thermique (refroidissement après la prise du béton), soit
retrait du béton
d'un effet chimique (évaporation de l'eau en excès
provoquant une dessiccation du béton.
diminution de volume de la pâte liante provoquée par son
assèchement interne du fait de la consommation de l'eau
retrait endogène
pour l'hydratation ; on dit aussi retrait d’auto-dessiccation ou
retrait d'hydratation.
diminution de volume de la pâte liante provoquée par
retrait exogène l'évaporation de l'eau libre ; on dit aussi retrait de
dessiccation ou retrait de séchage.
diminution de volume de la pâte liante qui se produit avant
retrait plastique
prise et qui est due à la contraction Le Chatelier.
Roche sédimentaire meuble, formée de grains, souvent
sable
quartzeux, dont la taille varie de 0,02 à 2mm.
sédimentométrie analyse granulométrique des éléments fins.
Etape de la fabrication des bétons, qui consiste,
essentiellement par vibration, à chasser l'air et à optimiser
serrage
l'arrangement des grains du mélange pour en améliorer la
compacité.
Opération ayant pour but d'augmenter la compacité du
béton, d'éliminer les vides et de et de provoquer le
serrage du béton
remplissage complet du coffrage, surtout dans les coins, le
long des parois et autour des armatures.
Opération consistant à projeter le béton sur les parois d'un
serrage du béton par cylindre tournant à grande vitesse, le béton très sec se fige
centrifugation dans cette position, la force centrifuge compacte le béton et
expulse l'eau excédentaire.
Opération consistant à soumettre la masse de béton
déversé dans le moule à une pression très élevée, répartie
serrage du béton par
sur toute sa face supérieure, la quantité de béton étant telle
compression
qu'après compression à l'épaisseur désirée, on obtienne la
densité voulue.
Technique consistant à imprimer au béton des chocs d'une
serrage par choc du
fréquence de 200 à 250 périodes par minute au moyen
béton
d'une table sur laquelle pose le coffrage.
Opération combinant le principe de serrage du béton par
serrage par laminage du
compression avec le déplacement relatif du béton ou de la
béton
pièce de pression.
Malfaçon altérant l'aspect de la peaux d'un béton, due à la
spectre des armatures présence d'armatures trop proches de la surface, ou à leur
mise en vibration.
spectromètre à appareil de détermination de la composition chimique par
fluorescence X fluorescence générée par un rayon X.
squelette granulaire ensemble des granulats d'un béton.
Agencement d'une construction dont les différentes parties
structure en béton
sont réalisées en béton.
Adjuvant. Introduit dans un béton, mi ou coulis' peu avant le
coulage, il améliore très nettement l'ouvrabilité' du mélange,
superplastifiant
à rapport E/C constant. Les superplastifants étaient
auparavant appelés « fluidifiants ».
pour un matériau divisé, surface des grains qui le
surface massique
composent par unité de masse de ce matériau.
état d'un matériau, finement divisé, que les forces de
gravité ne parviennent pas à faire s'entasser au fond d'un
fluide ; du fait de leur légèreté, les particules qui le
suspension composent sont "suspendues" dans le fluide par des forces
agissant à leur surface ; ces forces sont très faibles mais
suffisantes pour équilibrer le poids des grains constituant le
matériau.
Élément de faible épaisseur en béton coulé en place, qui
talonnette
sert de butée aux pieds des banches.
instrument à maillage carré servant à effectuer l'analyse
tamis
granulométrique.
tamisage opération permettant de réaliser l'analyse granulométrique.
tamisât poids de matériau passant à travers un tamis.
quotient du poids d'eau contenu dans l'échantillon par le
teneur en eau w
poids sec.
émission de lumière par certains corps, provoquée par un
thermoluminescence échauffement bien inférieur à celui que produirait
l’incandescence.
appareil qui permet de déterminer la composition chimique
torche à plasma
par analyse du rayonnement à très haute température.
Ensemble de fils d'acier à haute résistance torsadés en
toron hélice, Un câble est constitué de un (monotoron) ou
plusieurs torons.
Camion équipé d'une cuve rotative inclinée dans laquelle le
toupie béton frais' est maintenu en mouvement durant son
transport vers le chantier:
Orifice (également appelé « trou de banche ») ménagé
dans une paroi de béton banché-, par lequel a été passé
trou de serrage
une tige d’entretoisement, il est généralement bouché après
coup au mortier'.
Dément d'une classification normalisée selon la nature des
constituants" d'un ciment. On distingue cinq types. Portland;
type de ciment Portland composé; de haut fourneau; pouzzolanique; au
laitier et aux cendres. Le marquage d'un sac de ciment
précise également sa classe de résistance.
Particules de dimensions nettement inférieures à celles des
grains de ciment et qui, de ce fait, peuvent se loger dans
ultrafine
les vides laissés par une suspension de ces grains ; la
fumée de silice est une ultrafine.
Opération de serrage du béton frais après sa mise en
vibration place, afin d'en améliorer la compacité'. La vibration peut
être interne ou externe au béton.
Evolution des caractéristiques physiques et chimiques du
béton suivant son âge à partir de sa période de prise.
vieillissement du béton
Activité des argiles quantifie le comportement des argiles en
fonction de la teneur en eau.
Caractéristique d'un matériau fluide tendant à s'opposer à
viscosité son écoulement par gravité. Plus la viscosité d'un béton est
faible, plus son ouvrabilité est bonne.
l

Vous aimerez peut-être aussi