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01/01/2013
Dramane COULIBALY
SOMMAIRE
I. GENERALITES
I.1 Définition
IV.1 Définition
IIV.2. Courbes granulométriques
V.7.1 La prise
V.7.2 Le durcissement
VI LES MORTIERS
VI.1 Introduction
VI.3 Ouvrabilité
VI.4 Prise
VI.8.1. Le retrait
VI.8.2. La dilatation
VI.8.3. Le fluage
I. GENERALITES
I.1 Définition
III.1 Définition
IV.7.1 La prise
IV.7.2 Le durcissement
IV.7.4 Le retrait
V LES MORTIERS
V.1 Introduction
V.2 Caractéristiques principales
V.3 Ouvrabilité
V.4 Prise
VI.8.1. Le retrait
VI.8.2. La dilatation
VI.8.3. Le fluage
I.1 Définition
- La qualité est définie par des impératifs et des performances exigés qu’il faut
satisfaire coûte que coûte.
- Les quantités consommées sont relativement faibles
Pour certains, la quantité consommée par habitant peut être considérée comme un
indicateur du niveau de vie. Dans cette catégorie on trouve :
On distingue :
Parmi les compositions, on peut citer : le béton, le BA, les plastiques renforcés, les
plastiques renforcés à la fibre de verre, le béton bitumineux,…
Il est dangereux de choisir arbitrairement les matériaux. Le choix que l’on fait doit
répondre à un certain nombre d’impératifs. Pour cela il faut considérer :
Il faut toujours rechercher les matériaux les plus disponibles et les moins chers. Mais
cette recherche de l’économie ne doit pas faire perdre de vue les autres
caractéristiques à satisfaire. Il faut surtout penser à la sécurité de la construction et des
usagers, d’où la notion de coefficient de sécurité. Il faut enfin s’assurer du meilleur
rapport qualité prix.
Il doit savoir choisir parmi l’immense gamme de produits disponibles, ceux qui sont les
plus adaptés aux conditions d’utilisation. A cela s’ajoutent des considérations de confort
et quelquefois de rapidité d’exécution.
Un ouvrage mal conçu est incapable de donner toutes les qualités attendues de lui. Si
les matériaux utilisés ont été mal mis en œuvre, les performances qui leur sont
attribuées théoriquement ne sont pas atteintes. Si on utilise des matériaux de mauvaise
qualité, on n’arrivera pas non plus aux performances escomptées. On ne peut pas dans
ces conditions garantir la sécurité de l’ouvrage et des usagers. De plus l’application d’un
coefficient de sécurité s’impose pour tenir compte des conditions exceptionnelles.
Par exemple, dans le cas des bâtiments une surcharge importante et dans le cas d’un
pont un convoi exceptionnellement lourd. Il importe de contrôler la qualité des matériaux
avant et pendant leur mise en œuvre, de veiller à la bonne exécution (suivant les règles
de l’art) de l’ouvrage et à son dimensionnement correct.
En sciences des matériaux, il est possible de classer les matériaux de base en trois
catégories:
Les métaux
Les polymères
Les céramiques
Mais dans la construction, il est devenu courant de distinguer les matériaux selon des
domaines d’emploi et des caractéristiques principales. C’est ainsi que l’on distingue en
Génie-Civil :
- les matériaux de construction (proprement dits) ;
- les matériaux de protection.
Les matériaux de construction sont les matériaux qui ont la propriété de résister contre
des forces importantes:
Pierres
Terres cuites
Bois
Béton
Métaux, etc.
Les matériaux de protection sont les matériaux qui ont la propriété d'enrober et protéger
les matériaux de construction principaux:
Enduits
Peintures
Bitumes, etc.
III. - 1.3 - La formation des roches (au sens géologique) : (voir cours de géologie)
Remontant à trois cent millions d’années environ, les temps géologiques sont divisés
en 4 ères : primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire ; ces ères sont elles-mêmes
subdivisées en périodes puis en étages. A chaque étage correspond des gisements ou
des roches caractéristiques ; chaque couche d’une coupe géologique est donc
parfaitement définie.
Par la suite, des mouvements et des plissements de l’écorce terrestre ont modifié
l’ordonnancement de ces couches jusqu’à leur donner leur aspect actuel.
Les fleuves et glaciers ont entraîné les roches désagrégées pour former les alluvions
fluviaires ou glaciaires.
Par ailleurs, les dépôts organiques accumulés au fond des mers (coquillages), se sont
transformés pour constituer les roches calcaires.
Enfin, sous diverses actions (volcaniques, sismiques, …), les roches internes sont
remontées vers la surface. Le refroidissement des roches magmatiques s’est produit
soit en profondeur : roches intrusives, de manière plus ou moins lente, avec
cristallisation (granits ou diorites), soit en surface entraînant la formation de roches
volcaniques, ou effusives (basaltes, pouzzolanes). Ces actions ont également
provoqué une modification physique ou chimique de roches sédimentaires ou
d’anciennes roches magmatiques, pour former les roches métamorphiques (gneiss,
schistes, et marbres).
Les différents cas de figure énumérés ci-dessus sont résumés par la figure suivante :
- roches métamorphiques
Roches magmatiques ou sédimentaires transformées ultérieurement par
des actions physiques ou chimiques telles que compression,
échauffement, apport magmatique.
Exemple de métamorphisme : - Argile => Phyllade (ex : ardoise)
-Calcaire=>Marbre
III - 2- CONSTITUTION DES SOLS
Les sols sont constitués en général de trois phases : solide, liquide et gazeuse.
Les propriétés globales du sol dépendent des propriétés de chacune de ces phases
mais aussi de leurs proportions respectives.
(Les limons se situant entre les deux ,2µm<d<20µm, sont constitués d’éléments fins
issus de la désagrégation mécanique des roches et de particules d’argiles).
Du fait qu’ils ont une faible activité de surface et qu’ils sont électriquement
neutres, les actions entre les particules des sols pulvérulents (tels que le sable), sont
généralement purement mécaniques. Ces particules sont soumises aux forces de
pesanteur et aux forces de frottement grain à grain (réactions de contact). De ce fait,
il n’y a pas de “collage” entre les grains si le sol est sec ou au contraire saturé d’eau
(un sol pulvérulent coule entre les doigts).
Dans le cas des sols humides (non saturés), des ménisques d’eau se forment entre
les grains et créent des tensions capillaires qui tendent à rapprocher les grains entre
eux; ceci donne une certaine cohésion au sol (ex: cas des châteaux de sable).
Les sols pulvérulents se distinguent par la taille des particules, leur distribution, leur
forme, leur angularité. On montre que la stabilité de ces sols augmente avec le
nombre de contacts entre les grains : une granulométrie étalée est plus stable qu’une
granulométrie serrée.
Les argiles :
Les argiles sont constituées de particules très fines. Le passage de la roche mère à
l’argile s’est fait par dissolution chimique sous l’action de l’eau, combinaison chimique
et recristallisation.
Les particules argileuses se présentent sous la forme de plaquettes très fines
(quelques angströms d’épaisseur pour environ 1 µm de largeur), de plus chaque
plaquette est chargée électriquement, ce qui a pour effet en présence d’eau de
provoquer la formation d’une couche d’eau adsorbée à leur surface.
En général la phase liquide est constituée par de l’eau qui contient des ions en
solution. Cette eau peut se présenter sous différentes formes:
- eau libre (eau qui peut circuler librement au travers des vides d’un sol : eau de la
nappe aquifère)
- eau capillaire (eau “aspirée” par les interstices les plus fins du sol)
- eau absorbée (pellicule d’eau fixée à la surface des particules argileuses par
attraction électrostatique) : cette eau à les mêmes propriétés chimiques que l’eau
libre, mais ses propriétés physiques sont modifiées (viscosité accrue). L’eau
absorbée est capitale dans le comportement des argiles.
- eau de constitution (faisant partie de la composition de l’édifice cristallin des
particules de sol); il faut un étuvage à 300°C pour la déplacer.
Remarques importantes :
- eau libre, capillaire et adsorbée sont regroupées sous le nom d’eau interstitielle.
- pour les sols pulvérulents l’eau se rencontre essentiellement sous forme d’eau libre
et d’eau capillaire
- suivant la quantité d’eau libre et d’eau liée dans une argile, celle-ci sera dans un
état liquide, plastique ou solide, ceci est apprécié par les limites d’ATTERBERG.
Les propriétés principales des matériaux peuvent être divisées en plusieurs groupes
tels que:
Propriétés physiques: (la dimension; la densité; la masse volumique de
différentes conditions; la porosité; l'humidité etc..),
Propriétés mécaniques: (la résistance en compression, en traction, en torsion
etc..)
Propriétés chimiques: (l’alcalinité, l’acide etc..)
Propriétés physico-chimiques: (l'absorption, la perméabilité, le retrait et le
gonflement etc..)
Propriétés thermiques: (la dilatation, la résistance et comportement au feu, etc..)
Quelques caractéristiques et propriétés physiques courantes des matériaux de
construction sont:
- Propriétés liées à la masse et au volume:
Masse spécifique
Masse volumique
Porosité, densité
- Propriétés liées à l’eau:
Humidité
Perméabilité
Degré d'absorption d’eau
Variation de dimension en fonction de la teneur en eau
- Propriétés thermiques:
Résistance et comportement au feu
Chaleur spécifique
Coefficient d’expansion thermique
Les caractéristiques et propriétés mécaniques principales d’un matériau sont: la
résistance à la compression, la résistance à la traction, le module de déformation, le
module d’élasticité, etc.
Les matériaux de construction doivent:
1. posséder certaines propriétés mécaniques
2. pouvoir facilement être travaillés
3. être économiques.
La science des matériaux s’efforce de relier les propriétés macroscopiques des
matériaux à leur structure microscopique.
La technologie des matériaux s’occupe des domaines d’application de la science des
matériaux à l’art de construire (à savoir: choix des matériaux, détermination de leurs
caractéristiques, connaissance de leurs propriétés, techniques de mise en œuvre,
méthodes d’essais, développement de nouveaux matériaux ou systèmes de matériaux).
Dans ce cours on va présenter quelques propriétés comme les propriétés physiques et
les propriétés mécaniques.
Compacité:
La compacité est le rapport du volume des pleins au volume total.
volume de plein
volume total
C=
Fig 1.3: Volume unitaire
Ou volume des pleins par unité de volume apparent.
La porosité et la compacité sont liées par relation:
p+c=1
Porosité et compacité:
La porosité et la compacité sont souvent exprimées en %. La somme des deux est alors
égale à 100%. En effet:
volume de vides volume de plein volume total
p+c¿ + =
volume total volume total volume total
Si l’on connaît la masse volumique Δ et la masse spécifique γ0 d’un matériau, il est aisé
de calculer sa compacité et porosité.
L’humidité
L’humidité est une des propriétés importante des matériaux de construction. Elle est un
indice pour déterminer la teneur en eau réelle des matériaux au moment de
l'expérience.
Gs – est la masse sèche d’échantillon (après passage à l’étuve)
Gh – est la masse humide d’échantillon.
En général l’humidité est notée W et s’exprime en pourcentage (%) .
L’absorption de l’eau
L’absorption de l’eau du matériau est la capacité de conserver des échantillons quand
ils sont immergés au sein de l’eau à température de 205 °C et à la pression
atmosphérique. A cette condition l’eau peut pénétrer dans la plupart des vides
interstitiels du matériau.
ou
Gab – est la masse absorbante.
Gs – est la masse sèche d’échantillon
V0 – est le volume apparent du matériau.
Si la porosité du matériau est importante, l’absorption de l’eau est plus grande, mais
l’absorption est toujours inférieure à la porosité du matériau.
Degré de Saturation (Teneur en eau)
La résistance mécanique des matériaux dépend de plusieurs facteurs. Un des plus
importants facteurs influençant la résistance est le degré de saturation. On a remarqué
que les matériaux absorbants de l’eau, ont une résistance certainement diminuée. C’est
pourquoi on doit déterminer le degré de saturation de matériaux.
Lorsque tous les vides d’un corps sont remplis d’eau, on dit qu’il est saturé. Le degré de
saturation est le rapport du volume de vide rempli d’eau au volume total de vide. Il joue
un grand rôle dans les phénomènes de destruction des matériaux poreux par le gel. En
se transformant en gel, l’eau augmente de 9% en volume environ.
Le degré de saturation est l’absorption maximale de matériaux sous les conditions de
pression et de température. Il y a deux moyens pour réaliser la saturation dans les
échantillons de matériaux: l’immersion des échantillons dans l’eau bouillante et à la
saturation en pression d’air.
Ou avec
BH – est le degré de saturation (%) ;
Gsat – est la masse d’échantillon au moment de saturation.
Gs – est la masse sèche d’échantillon. ;
V0 – est le volume apparent du matériau. ; γ – est le degré de porosité.
A la place de la saturation, on utilise aussi la teneur en eau d’un matériau. Elle est le
rapport du poids d’eau contenu dans ce matériau au poids du même matériau sec. On
peut aussi définir la teneur en eau comme le poids d’eau W contenu par unité de poids
de matériau sec.
E – Poids d’eau dans le matériau.
P s – Poids du matériau sec.
P h – Poids matériau humide
Si W est exprimé en % :
Les définitions données plus haut, permettent d’écrire les relations suivantes :
Tableau de synthèse et ordres de grandeur
Le fluage et la relaxation
Lorsqu'un corps est soumis à l'action prolongée d'une force, la déformation instantanée
apparaissant lors de la mise en charge est suivie d'une déformation différée lente à
laquelle on donne le nom de fluage.
Le fluage peut se manifester de deux façons:
1) Le fluage proprement dit (au sens restreint du mot)
2) La relaxation.
Admettons que l'action permanente ou de longue durée à laquelle est soumis le corps
ait produit un état de contrainte σ0 et une déformation ε0 à l'instant de la mise en charge.
Deux cas extrêmes peuvent se produire :
La relaxation est une conséquence du fluage, comme cela est bien mis en évidence par
les définitions suivantes:
Fluage proprement dit = Fluage sous charge constante.
Fluage sous charge variable = Superposition de fluages débutant à des âges
variables.
Relaxation = Fluage sous charge décroissante variable telle que la
déformation reste constante.
3. Déformation visqueuse:
La déformation est dite visqueuse, si après décharge le corps ne reprend pas
instantanément la même forme qu’il avait avant l’essai, mais il se produit lentement.
La résistance
La résistance des matériaux est un des cours de la formation des ingénieurs en génie
civil. Dans ce cours on apprend de façon plus détaillée les calculs du comportement des
matériaux, mais dans le cours de "Matériaux de construction" on va montrer seulement
la résistance en compression et en traction.
Tableau 1.1 : Schéma et méthode de détermination de la résistance à la compression
Formule de Matériaux Dimension des
Echantillon Schéma
calcul testés échantillons (cm)
15x15x15
Béton
07x7,07x7,07
Mortier
Cube 10x10x10
Roche
15x15x15
naturelle
20x20x20
Béton
Mortier d=15 ; h=30
Cylindre
Roche d=h= 5; 7; 10; 15
naturelle
a=10; 15; 20
Béton
Prisme h=40; 60; 80
Bois
a=2; h=3
Échantillons
Brique a=12; b=12,3; h=14
assemblés
Moitié d'échantillon
Ciment a=4; S=25 cm2
de Mortier
Béton 15x15x60
Prismatique
Bois 2x2x30
d=15; l=30
Cylindrique Béton
d=16; l=32
En général la résistance des matériaux est sa capacité contre les actions des forces
externes (les charges, les conditions d’ambiance) étant définie en contrainte maximale
quand l’échantillon est détruit.
V. LES GRANULATS
V -1- Définition
On donnera le nom de granulats à un ensemble de grains inertes destinés
à être agglomérés par un liant et à former un agrégat.
Le terme agrégats, utilisé pour désigner les granulats, est donc impropre. En effet,
un agrégat est un assemblage hétérogène de substances ou éléments qui adhérent
solidement entre eux (le mortier ou le béton par exemple).
Le terme granulat, au singulier, désigne un ensemble de grains d'un même type,
quel que soit le critère de classification utilisé. Le terme granulats, au pluriel, sera
utilisé pour désigner un mélange de grains de divers types.
Les granulats utilisés dans les travaux de génie civil doivent répondre à des
impératifs de qualité et des caractéristiques propres à chaque usage. Les granulats
constituent le squelette du béton et ils représentent, dans les cas usuels, environ 80
% du poids total du béton.
Les granulats sont nécessaires pour la fabrication des bétons; du point de vue
économique, car ils permettent de diminuer la quantité de liant qui est plus cher; du
point de vue technique, car ils augmentent la stabilité dimensionnelle (retrait, fluage)
et ils sont plus résistants que la pâte de ciment. Il faut par conséquent, augmenter au
maximum la quantité de granulats, en respectant toutefois les deux conditions
suivantes:
Les granulats doivent satisfaire à certaines exigences de qualité;
La qualité de pâte liante doit être suffisante pour lier tous les grains et remplir
les vides.
Les essais effectués en laboratoire portent nécessairement sur des quantités
réduites de matériaux, ceux-ci devant permettre de mesurer des paramètres
caractéristiques de l'ensemble du matériau dans lequel on a fait le prélèvement. Il
faut que l'échantillon utilisé au laboratoire soit représentatif de l'ensemble. Cette
opération est généralement difficile, prend du temps et, parfois, est coûteuse, mais
elle est essentielle; Souvent, les essais effectués sont sans valeur car ils ne sont pas
représentatifs. Pour cela, l’on procède à l’échantillonnage à l’aide d’une
échantillonneuse ou par quartage.
Echantillonneur Le quartage
V -2- Différents types de granulats
Les granulats utilisés pour le béton sont soit d'origine naturelle, soit artificiels.
Origine minéralogique
Parmi les granulats naturels, les plus utilisés pour le béton proviennent de roches
sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches métamorphiques telles que les
quartzs et quartzites, ou de roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les
porphyres.
Il faut noter que le Géni-Civil est un excellent domaine de valorisation des sous-
produits de l’industrie traditionnelle.
V- 3 - Courbes granulométriques
Importance de la composition granulométrique
Les propriétés physiques et mécaniques du béton dépendent de beaucoup de
facteurs. Généralement on souhaite obtenir un béton résistant, étanche et durable.
Pour atteindre ce but, il faut:
que le matériau (notamment béton) à l'état frais soit facile à mettre en œuvre
et à compacter (pour réduire la porosité).
un maximum de granulats par unité de volume de béton (pour réduire la
quantité de pâte liante nécessaire pour remplir les vides, tous les vides
devant être remplis de pâte liante).
un minimum de surface spécifique (pour réduire la quantité d'eau de gâchage
et obtenir un rapport C/E plus élevé).
Par ailleurs:
il faut choisir Dmax aussi grand que le permettent la dimension minimum de la
pièce à bétonner et l'encombrement des granulats.
la proportion de chaque dimension des grains doit être choisie de façon à
remplir les vides laissés par les grains de dimensions supérieures.
il faut réduire la teneur en éléments fins au minimum requis pour obtenir une
bonne maniabilité et une bonne compacité.
Les courbes granulométriques apporteront quelques éléments de réponses à ces
conditions.
La condition essentielle pour obtenir le moins de vides possibles (meilleure
compacité) dans un mélange de sable et gravillon est de: 35 % de sable de 0/5 et 65
% de gravillons 5/20.
.
La courbe correspondant à ce sable normal, est présentée sur la fig. 3.6, sur lequel
ont été également portées les courbes des sables très fins et grossiers ainsi que
celles de graviers. La forme des courbes granulométriques apporte les
renseignements suivants:
Les limites d et D du granulat en question;
La plus ou moins grande proportion d'éléments fins; par exemple la courbe
située au-dessus de celle du sable normal correspond à un sable à majorité
de grains fins et c'est l'inverse pour celle située en dessous. En effet, ces trois
sables sont des sables 0/5 mm mais les proportions de grains fins (<0,5 mm
par exemple) sont pour chacun d'eux: 25%, 45% et 60%;
La continuité ou la discontinuité de la granularité; par exemple, les courbes de
sables sont continues mais la courbe du gravier 5/31,5 présente une
discontinuité; en effet le palier s'étendant de 10 à 20 mm signifie que le
granulat en question ne contient pas de grains compris entre 10 et 20 mm.
Module de finesse
Les sables doivent présenter une granulométrie telle que les éléments fins ne soient
ni en excès, ni en trop faible proportion. S’il y a trop de grains fins, il sera nécessaire
d'augmenter le dosage en eau du béton tandis que si le sable est trop gros, la
plasticité du mélange sera insuffisante et rendra la mise en place difficile. Le
caractère plus ou moins fin d'un sable peut être quantifié par le calcul du module de
finesse (MF). Celui-ci correspond à la somme de pourcentages des refus cumulés,
ramenés à l'unité, pour les tamis de modules 23, 26, 29, 32, 35, 38. Ce paramètre
est en particulier utilisé pour caractériser la finesse des sables à bétons.
Dans le cas de la courbe granulométrique du sable normal présenté sur la fig. 3.6,
son module de finesse est égal à:
MF = (98 + 90 + 75 + 53 + 28 + 10)/100 = 3,54
Les tamis dont les dimensions sont soulignées et notées en gras correspondent à la
série de base préconisée. De ce fait, lors d’une étude granulométrique, ils doivent
être utilisés en plus de tout autre tamis nécessaire à l’établissement de la courbe.
0,063 – 0,08 - 0,125 - 0,16 - 0,2 - 0,25 - 0,315 - 0,4 - 0,5 - 0,63 - 0,8 – 1-1,25 – 1,6 –
2 – 3,15 – 4 – 6,3 – 8 – 10 - 12,5 – 14 – 16 – 20 - 25 – 31,5 –40 - 50 – 63 – 80 – 100
- 125.
En plus des propriétés communes précédemment vues, les granulats destinés aux
bétons et mortiers doivent satisfaire à certaines propriétés.
VI - 1– PRESENTATION
Les liants hydrauliques permettent de réaliser avec des granulats et de l'eau les
mortiers (D<4mm) et les bétons (D>4mm) ou encore 8mm selon la norme. Ce sont
des produits pulvérulents formant avec l'eau une pâte qui se solidifie en agglomérant
les autres éléments d'un mortier ou d'un béton.
Un produit hydraulique a la propriété de faire prise, de durcir à la température
ambiante, par simple gâchage à l'eau, même en milieu humide privé d'air.
Dans ce cours nous nous intéresserons en particulier au ciment et à la chaux.
Le ciment est un produit moulu du refroidissement du clinker qui contient un
mélange de silicates et d’aluminates de calcium porté à 1450 – 1550 °C,
température de fusion.
VI -2- Principe de fabrication du ciment portland
Tableau 2.4: Limite des classes et sous classes de résistances (nouvelle norme
AFNOR)
VI -6- La chaux
La chaux est le produit de la cuisson d’un calcaire, suivi d’une extinction à l’eau.
- Chaux aérienne
La chaux aérienne est obtenue par calcination d’un calcaire très pur à une
température variable de 1 050 à 1 250 °C. Le carbonate de calcium constituant
l’essentiel du calcaire, se dissocie pour donner l’oxyde de calcium (CaO, chaux vive)
et du gaz carbonique.
- Distinction entre chaux aérienne et chaux hydraulique
La distinction entre chaux aérienne et chaux hydraulique se fait par la composition du
gisement, dès que la silice est présente, une chaux hydraulique naturelle est
obtenue.
- La chaux aérienne ne durcit après gâchage qu’au contact de l’air(CO2) ; on s’en
sert par exemple pour le traitement des sols argileux, les badigeons de chaux ou
encore certaines peintures (peinture FOAM),
- La chaux hydraulique après gâchage durcit quant à elle est au contact de l’air (part
aérienne) et avec l’eau (part hydraulique). Il existe deux types de chaux hydraulique :
les naturelles (XHN) et les artificielles (XHA)
VI.7.1 La prise
Dès que le ciment anhydre a été mélangé avec de l’eau, l’hydratation commence et
les propriétés de la pâte ainsi obtenue sont évolutives dans le temps. Tant que cette
hydratation n’est pas trop avancée la pâte reste plus ou moins malléable, ce qui
permet de lui faire épouser par moulage la forme désirée. Mais au bout d’un certain
temps, les cristaux d’hydrates prenant de plus en plus d’importance, le mélange a
changé de viscosité et se raidit, on dit qu’il se fait priser.
Le début de prise correspond au moment où l'on observe une augmentation de la
viscosité, ou raidissement de la pâte.
De même, la fin de prise correspond au moment où l'aiguille ne s'enfonce plus dans
l’anneau. De façon pratique la pâte cesse d’être modelable.
Le phénomène de prise du ciment est lié à de nombreux paramètres tels:
la nature du ciment,
la finesse de mouture du ciment; plus son broyage a été poussé, plus le
temps de prise est court,
la température; alors qu'à zéro degré la prise est stoppée, plus la température
ambiante est élevée plus la prise est rapide, pour un ciment donné le début
de prise sera de 18 heures à 2 ºC, de 5 heures à 10 ºC, de 3h 30 à 20 ºC et
de 30 min à 35 ºC (fig 2.5),
la présence de matières organiques dans l'eau ou dans l'un des autres
constituants du béton qui ralenti la prise,
l'excès d'eau de gâchage qui a, entre autres inconvénients, une action
retardatrice sur la prise (fig 2.7)
En fonction de leur classe de résistance, les normes spécifient un temps de prise
minimum qui est, à la température de 20 ºC, de:
1 h 30 pour les ciments de classes 35 et 45.
1 h pour les ciments des classes 55 et HP.
Il est à noter que pratiquement tous les ciments ont des temps de prise largement
supérieurs à ces valeurs minimales, l'ordre de grandeur étant de 2 h 30 à 3 h pour la
majorité des ciments.
Le phénomène de fausse prise : il arrive que lors du malaxage, une sorte de prise
ait lieu. Il est dû à un mauvais dosage du gypse qui est destiné à régulariser la prise.
La solution face à ce phénomène est de poursuivre le malaxage et surtout de ne pas
ajouter de l’eau. En effet, le phénomène prend fin au bout d’un certain moment.
VI.7.2 Le durcissement
C’est la période qui suit la prise et pendant laquelle se poursuit l’hydratation du
ciment. Sa durée se prolonge pendant des mois au cours desquels les résistances
mécaniques continuent à augmenter. Dans les pâtes de ciment durcies, il reste
toujours des grains de ciment non hydratés.
L’hydratation des grains de ciment continue non seulement des mois, mais des
années durant.
Comme le phénomène de prise, le durcissement est sensible à la température, ce
qui conduit notamment en préfabrication, à chauffer les pièces pour lesquelles on
désire avoir des résistances élevées au bout de quelques heures.
VI.7.4 Le retrait
La pâte de ciment se rétracte dans l'air sec (alors qu'au contraire elle gonfle dans
l'eau), ce phénomène se poursuivant dans le temps et ceci pendant des durées
d'autant plus longues que les pièces sont massives. C'est le retrait qui est cause des
fissures que l'on observe dans des pièces en béton.
Le mortier utilisé est réalisé conformément à la norme EN 196-1. Le sable utilisé est
un sable appelé "sable normalisé CEN EN 196-1" produit à Fontainebleau (France).
Dans toute construction, il est indispensable de réunir entre eux les différents
éléments (blocs de béton, briques, éléments en béton préfabriqué, etc.) au moyen
d’un mortier de ciment ou d’autre liant qui a pour but de:
solidariser les éléments entre eux;
assurer la stabilité de l’ouvrage;
combler les interstices entre les blocs de construction.
Le mortier est obtenu par le mélange d’un liant (chaux ou ciment), de sable, d’eau et
éventuellement d’additions. Des compositions multiples de mortier peuvent être
obtenues en jouant sur les différents paramètres: liant (type et dosage), adjuvants et
ajouts, dosage en eau. En ce qui concerne le liant, tous les ciments et les chaux
sont utilisables; leur choix et le dosage sont fonction de l’ouvrage à réaliser et de son
environnement.
La durée de malaxage doit être optimum, afin d’obtenir un mélange homogène et
régulier.
Les mortiers peuvent être:
préparés sur le chantier en dosant et en mélangeant les différents
constituants y compris les adjuvants.
préparés sur le chantier à partir de mortiers industriels secs pré dosés et
avant l’utilisation, il suffit d’ajouter la quantité d’eau nécessaire.
livrés par une centrale: ce sont des mortiers prêts à l’emploi.
Les mortiers industriels se sont beaucoup développés ces dernières années;
permettant d’éviter le stockage et le mélange des constituants sur des chantiers.
VII -3 -2 Prise
Le temps de prise se mesure habituellement sur une pâte pure de ciment de
consistance normale (24 à 30% d'eau) et conformément à la norme
concernée (à l'aide de l'appareil de Vicat).
Le béton fait partie de notre cadre de vie. Il a mérité sa place par sa caractéristique
de résistance, ses propriétés en matière thermique, sa résistance au feu, son
isolation phonique, son aptitude au vieillissement, ainsi que par la diversité qu'il
permet dans les formes, les couleurs (bétons coloriés) et les aspects. Le béton
utilisé dans le bâtiment, ainsi que dans les travaux publics comprend plusieurs
catégories.
En général le béton peut être classé en 4 groupes, selon la masse volumique:
Béton très lourd: > 2500 kg/m3.
Béton lourd (béton courant): 1800 - 2500 kg/m3.
Béton léger: 500 - 1800 kg/m3.
Béton très léger: < 500 kg/m3.
Le béton courant peut aussi être classé en fonction de la nature des liants:
Béton de ciment (le ciment),
Béton silicate (la chaux),
Béton de gypse (le gypse) et
Béton asphalte.
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des
colorants, des traitements de surface et peuvent ainsi s’adapter aux exigences de
chaque réalisation, par ses performances et par son aspect.
a) Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en
travaux publics. Ils présentent une masse volumique de 2400 kg/m3 environ. Ils
peuvent être armés ou non, et lorsqu'ils sont très sollicités en flexion, précontraints.
b) Les bétons lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6000 kg/m3
servent, entre autres, pour la protection contre les rayons radioactifs (centrales).
c) Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont
employés dans le bâtiment, pour les plates-formes offshores ou les ponts.
d) Les bétons cellulaires (bétons très légers) dont les masses volumiques sont
inférieures de 500 kg/m3. Ils sont utilisés dans le bâtiment, pour répondre aux
problèmes d'isolation.
e) Les bétons de fibres, plus récents, correspondent à des usages très variés:
dallages, éléments décoratifs, mobilier urbain.
c) être propre:
L'eau entrant dans la composition du béton ne doit pas contenir d'éléments nuisibles
et d'impuretés en quantités telles qu'ils pourraient porter préjudice à la prise, au
durcissement et à la durabilité du béton ou provoquer une corrosion des armatures.
Les eaux potables fournies par un réseau public de distribution conviennent à tous
les types de bétons.
Les eaux de rinçage et de recyclage d'installation du bétonnage sont habituellement
utilisables: leur aptitude est à vérifier pour certains bétons.
Les eaux de ruissellement, les eaux pompées dans la nappe phréatique, les eaux de
rejets industriels doivent subir un essai de convenance (NF P 18-303).
L'eau de mer, les eaux saumâtres peuvent être utilisées pour du béton non armé
uniquement.
Les eaux usées et les eaux vannes ne conviennent pas.
Pour les raisons exposées ci-avant, il est indispensable d'effectuer la cure d'un béton
(ou mortier) au moyen de :
Film polyane (couvrir l'ouvrage …. Ex.: dallage)
Couverture en éléments végétaux (paille, feuillage)
Tissu humide
Produit de cure (tous types d'ouvrage : voir préconisation du fabricant)
Sable régulièrement humidifié (couvrir l'ouvrage …. Ex.: dallage)
Arrosage 2 fois par jour (conseillé) ou 1 fois par jour (au minimum)
La durée de la cure sera fonction de l'humidité de l'air et de la température:
Estimation du retrait : Δl = 3 ‰ x L.
Δl – est le raccourcissement.
L – est la longueur de l’élément.
Si une corniche en béton armé a une longueur de 150 m, le retrait est de l’ordre de:
3 ‰ x 15000 cm = 45 cm.
Exemple n° 1 :
Abaque n° 2 : béton normal & finition avec granulat concassé, D = 16 mm (béton de
structure d’un bâtiment avec enrobage des armatures c = 3 cm).
On désire un béton mou d’affaissement 10 cm au cône d’Abrams (1), avec une
résistance caractéristique à la compression de 20 MPa (2). On obtient alors la
composition :
- (3) Ciment (classe 35) : 300 Kg/m3,
- (4) Sable 0/5 mm (à l’état sec) : 625 litres,
- (5) Gravillon 5/16 mm : 705 litres,
- (6) Dosage en eau avec adjuvant : point E ; les granulats sur chantier sont en
fait mouillés ; on ajoutera donc 85 litres d’eau.
Exemple n° 2 :
Abaque n° 4 : béton normal avec granulat concassé, D = 25 mm (béton de structure
d’un pont en bord de mer avec enrobage c = 5 cm).
On désire un béton mou d’affaissement 11 cm au cône d’Abrams (1), avec une
résistance caractéristique à la compression de 35 MPa (2). On obtient alors la
composition suivante :
- (3) Ciment (classe 55 R) : 400 Kg/m3 + adjuvant,
- (4) Sable 0/5 mm (à l’état sec) : 440 litres,
- (5) Gravillon 5/25 mm : 785 litres,
- (6) Dosage en eau avec adjuvant : point E’ ; les granulats sur chantier sont en
fait humides, on ajoutera 105 litres d’eau.
LES DIFFERENTS ABAQUES DISPONIBLES (5 abaques de D12, 5 à D40)
Le tableau suivant résume l’influence des différents paramètres sur l’ouvrabilité et la
résistance recherchées pour le béton
FACTEURS POUR UNE BONNE POUR UNE BONNE
OUVRABILITE RESISTANCE
Finesse du sable plutôt fin Plutôt grossier
Rapport G /S
A diminuer A augmenter
(gravier /sable)
Dosage en eau A augmenter A diminuer
Granularité Continue Discontinue
Dimension maximale D
Plutôt petite Plutôt forte
des granulats
I Objectif
Critère de maniabilité :
Critère de résistance :
Le béton doit être formulé pour qu'à 28 jours sa résistance moyenne en compression
atteigne la valeur caractéristique σ’28.
Choix du ciment :
Pour permettre une mise en œuvre correcte du béton, il est important que la taille
des plus gros granulats Dmax ne s'oppose pas au déplacement des grains entre les
armatures métalliques du ferraillage. Le tableau 3 donne une borne supérieure de
Dmax à respecter en fonction de la densité du ferraillage, des dimensions de la pièce à
réaliser, et de la valeur de l'enrobage des armatures. D max est le diamètre du plus
gros granulat entrant dans la composition du béton. Sa valeur peut être lue sur la
feuille d'analyse granulométrique des granulats correspondants.
r 1,4 r
1,2 r
Les résultats intermédiaires relatifs à chaque étape de calcul seront consignés sur la
fiche de résultats jointe en annexe.
Avec :
σ’28 = Résistance moyenne en compression du béton à 28 jours en MPa
Rc = Classe vraie du ciment à 28 jours en MPa
C = Dosage en ciment en kg par m3 de béton
E = Dosage en eau total sur matériau sec en litre par m3 de béton
G’ = Coefficient granulaire (Tab.4) fonction de la qualité et de la dimension maximale
des granulats.
Cette relation permet de déterminer le rapport C/E
C/E= σ'28/ (Rc.G’) + /- 0,5
Tableau 4 : Coefficient granulaire G’ en fonction de la qualité et de la taille maximale
des granulats Dmax.
Dimension Dmax des granulats
Qualité des
Fins Moyens Gros
granulats
Dmax < 12,5 mm 20 < Dmax < 31,5 Dmax > 50 mm
Excellente 0,55 0,60 0,65
Bonne, courante 0,45 0,50 0,55
Passable 0,35 0,40 0,45
Ces valeurs supposent que le serrage du béton sera effectué dans de bonnes
conditions (Par vibration en principe)
Détermination de C
La valeur de C est déterminée grâce à l’abaque de la figure 1 en fonction des valeurs
de C/E et de l’affaissement au cône d’Abrams.
Pour cela il suffit de positionner sur l’abaque (Fig. 2) les valeurs de C/E et de
l’affaissement au cône recherchées. Le point ainsi obtenu doit être ramené
parallèlement aux courbes de l’abaque pour déterminer la valeur optimale de C opt.
Au-delà de 400 kg de ciment par m 3 de béton, on préférera à un surdosage en
ciment, l’usage d’un fluidifiant (Fluid.).
Figure 2 : Exemple de détermination de Copt.
Le dosage effectif de ciment C à retenir doit être supérieur ou égal à C opt., et aux
valeurs minimales Cmin données par les formules 1 à 3 pour les bétons non
normalisés (formule 1 lorsque le béton est en milieu non exposé, formule 2 pour un
milieu exposé sans agressivité particulière et formule 3 pour un milieu agressif).
Détermination de E
Lorsque la dimension maximale des granulats Dmax est différente de 20 mm, une
correction sur la quantité de pâte est nécessaire à l’obtention de la maniabilité
souhaitée. Les corrections (Tab.5) sont à apporter sur les quantités d’eau et de
ciment (le rapport C/E reste inchangé).
En abscisse :
Si Dmax ≤ 20 mm X = Dmax / 2
En ordonnée :
en 350 +2 +4 0 +2 -2 0
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
Ciment
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 + 10 +6 +8 +4 +6
La droite de Dreux a pour origine les point 0 origines du graphe et pour extrémité le
point Dmax caractéristique des plus gros granulats.
Ces droites sont définies par 5 % de refus pour le matériau à faible granularité et par
5 % de passant pour le matériau à forte granularité. L’intersection des droites ainsi
tracées avec la droite brisée de Dreux permet, par prolongement sur l’axe des
ordonnées, de déterminer les pourcentages en volumes absolus de chaque
matériau. Ces pourcentages doivent permettre l’obtention d’un mélange dont la
courbe granulométrique est proche de la droite brisée de Dreux. Si la courbe du
mélange obtenue est trop éloignée de la courbe de Dreux, un ajustement de ces
pourcentages peut s’avérer nécessaire.
Pour déterminer les masses de granulats entrant dans la composition de béton, il est
nécessaire de déterminer la compacité du béton qui correspond au volume absolu en
m3 de solide contenu dans un mètre cube de béton (volumes absolus de ciment, de
sable, de gravillons et de gravier). Sa valeur de base c 0 est fonction de la taille des
granulats, de la consistance du mélange et des moyens de vibration mis en œuvre
(Tab. 7). Des corrections (c1, c2 et c3) fonctions de la forme des granulats, de la
masse volumique des granulats et du dosage en ciment, doivent être apportées
(Tab.7) : c = c0+ c1 + c2 + c3.
compacité (c0)
Consistance Serrage
Dmax= Dmax= Dmax=12,5 Dmax = Dmax=31,5 Dmax = Dmax = 80
5 8 20 50
Connaissant le volume total absolu des granulats (V) et les pourcentages en volume
absolue de sable (S %), de gravillon (g %) et de gravier (G %), il est alors possible de
déterminer les volumes de sable (Vs) de gravillon (Vg) et de gravier (VG) ainsi que
leurs masses respectives (S, g et G) :
Vs = V * S % S = V * S % * Ύs(S)
Vg = V * g % g = V * g % * Ύs(g)
VG = V * G % G = V * G % * Ύs(G)
La formulation théorique de béton recherchée est définie par les quantités d'eau E,
de sable S, de gravillon g et de gravier G. La masse totale d’un mètre cube de béton
mo=(E+C+S+g+G) est pour un béton courant comprise entre 2,3 t/m3 et 2,5 t/m3. La
formulation obtenue reste théorique et il convient de la tester et de la corriger par des
essais de laboratoire avant d’être utilisée.
La composition théorique de béton est établie pour des matériaux secs. Il est
impératif avant confection du béton de prendre en considération l’eau contenue dans
les granulats. Une mesure de teneur en eau doit être par conséquent effectuée
(w=Masse d’eau/Masse sèche). A défaut de toutes mesures précises on peut
apprécier l’humidité des granulats grâce aux valeurs données dans le tableau 8.
Exemple : Un sable très humide contient de 80 à 100 litres d’eau par m3 (soit une
masse sèche d’environ 1600 kg par m3 de matériau) d’où une teneur en eau w
d’environ 5 à 6 %.
Les corrections seront effectuées sur chaque matériau utilisé. La quantité d’eau sera
ajustée grâce à la valeur obtenue lors de la mesure de l’affaissement au cône, les
quantités de granulats grâce à la mesure de la masse volumique réelle du béton, et
la quantité de ciment après essais sur béton durci. Les trois corrections se feront
indépendamment les unes des autres.
L’objectif de cette correction est de vérifier que la quantité de matériau utilisé aboutit
bien à la formulation d’un mètre cube de béton et que par conséquent il n’y a ni sur
dosage ou sous dosage de ciment. Lorsque la masse volumique apparente réelle du
béton(m) est différente de la masse volumique apparente théorique (mo) de la
formulation, il convient d’effectuer une correction sur les quantités de granulats : Δ m
= (m - mo). Si Δ m est négatif la formulation réalisée aboutit à la confection de plus
d’un m3 de béton (des granulats doivent être enlevés). Si Δ m est positif la
formulation réalisée aboutit à moins d’un m3 de béton (des granulats doivent être
rajoutés). Cette correction s’effectue sur tous les granulats au prorata des
pourcentages en volume absolu des granulats :
Scorrigé = S + D m * S %
gcorrigé = g + D m * g %
Gcorrigé = G + D m * G %
σ ’28 / σ ’28 réelle = (Ccorrigé /Eréelle – 0.5) / (Créel/Eréelle – 0.5) d’où la détermination de
Ccorrigé.
Résistance minimale
La résistance minimale fc28 du béton doit être supérieure aux valeurs données dans le
tableau 9.
Dosage E/C
Pour assurer la durabilité des Bétons à Caractères Normalisés la norme (NFP 18-
305) impose que le rapport Eau/Ciment soit inférieur aux valeurs maximales données
dans le tableau 10.
La quantité en ciment doit être supérieure aux valeurs données dans le tableau 11.
Tableau 11 : Dosage minimal de ciment Cmin en kg/m3 de béton pour les BCN (Dmax
=20 mm).
VI ANNEXE
X- LES PRODUITS NOIRS
Les bitumes et goudrons sont les produits appelles produits noirs ou hydrocarbonés.
Le bitume est une substance composée d'un mélange d'hydrocarbures, très
visqueuse (voire solide) à la température ambiante et de couleur noire.
Connu depuis la plus haute antiquité sous forme naturelle, il provient, de nos jours,
presque exclusivement de la distillation des pétroles bruts.
Dans le langage courant, on le confond souvent avec le goudron d'origine houillère,
ou avec l'asphalte dont il n'est qu'un composant.
Plus généralement, le bitume désigne tout mélange d'hydrocarbures extraits du
pétrole par fractionnement qui, sous forme pâteuse ou solide est liquéfiable à chaud
et adhère sur les supports sur lesquels on l'applique.
De nos jours en construction routière, il sert de liant pour la réalisation de matériaux
enrobés à chaud, tels que les bétons bitumineux ou les graves bitumes. Il entre
également dans la fabrication d'enduits superficiels sous forme d'émulsion ou bien
fluidifié par un solvant.
Les bitumes purs sont fabriqués industriellement à partir de pétroles bruts d'où l'on
extrait, au préalable, les fractions les plus légères. De la partie restante, constituée
par des huiles visqueuses, on sépare un bitume de la dureté désirée.
Certaines variétés sont préparées à partir d'une matière de charge craquée, d'autres
sont obtenues par oxydation (soufflage).
Structure physico-chimique
Représentation schématique des deux types de structures de bitumes.
Les bitumes sont des mélanges d'hydrocarbures à poids moléculaire élevé pouvant
appartenir aux trois groupes suivants :
• aliphatique ;
• naphténique,
• aromatique,
Le groupe aléfinique est rencontré dans certains bitumes craqués. L’utilisation,
comme solvant sélectif, d’un hydrocarbure léger en grand excès, permet de
fractionner un bitume en deux parties
• la partie dissoute — les maltènes — a l'aspect d'une huile visqueuse de couleur
foncée ;
• la fraction précipitée — les asphaltènes — est constituée par des corps de poids
moléculaire très élevé se présentant sous la forme d'une substance solide et
noirâtre.
Il n'y a pas de discontinuité entre maltènes et asphaltènes, le fractionnement obtenu
dépendant du solvant employé.
Les bitumes sont classifiés selon un essai de qualification. Les bitumes purs et les
bitumes routiers durs sont classés à l'aide de l'essai de pénétrabilité à l'aiguille, les
bitumes industriels durs et les bitumes oxydés avec l'essai de Point de
ramollissement bille et anneau, les bitumes fluidifiés et les bitumes fluxés selon leur
pseudo viscosité mesurée au viscosimètre.
Les domaines d'utilisation sont variables selon les pays. En Europe, la classification
est la suivante
On utilise pratiquement les bitumes ainsi préparés sous trois formes différentes :
• telles quelles ;
• sous forme de cut-backs : bitumes fluidifiés par addition de solvants volatiles ;
• sous forme d'émulsion aqueuse ou émulsion de bitume.
La combinaison de ces divers procédés permet d'obtenir une gamme très étendue
de produits pouvant répondre aux exigences variées d'utilisations très différentes.
Mélangé avec des éléments fins (comme le sable), il est utilisé comme produit
d'étanchéité dans le bâtiment ou le génie civil.
Les caractéristiques physiques des bitumes sont généralement décrites par divers
paramètres dont la température de ramollissement (la "méthode bille-anneau" ou la
méthode Kraemer-Sarnow) et la dureté (méthode de la Pénétration).
Tous les bitumes sont entièrement dissous par le sulfure de carbone.
XI - LES GEOTEXTILES
Ils agissent comme des barrières imperméables retenant les particules de sol et
laissant passer l’eau.
Leur perméabilité est assez élevé, leur mise en œuvre facile (ils sont placés
directement entre les deux sols)
Ils sont résistants et leur durabilité est excellente (ils conservent leur qualité filtrante
et assurent une bonne protection pendant longtemps).
On distingue :
- Les métaux ferreux (fer, fonte, acier)
- Les métaux non ferreux (Al, Zn, Cu, Pb)
- Les alliages (laiton, bronze, duralium, etc.),
On utilise des aciers de 500 MPa de limite d’élasticité. L’Euro code 2 Partie 1-1
prévoit au paragraphe 3.2.2.3 une plage de limite d’élasticité comprise entre 400
MPa et 600 MPa.
– non fragilité (aptitude au pliage) : L’acier est soumis à un pliage, sur un mandrin
dont le diamètre est fixé en fonction de celui de l’acier suivi d’un dépliage. L’essai est
satisfaisant s’il ne se produit ni cassure ni fissure transversale dans la zone de
pliage-dépliage.
Une peinture est une préparation plus ou moins fluide à base de liant, pigments et
solvants, à étaler sur toutes sortes de matériaux. Le produit sèche puis forme après
durcissement un film coloré et opaque, à la fois protecteur et décoratif.
Le choix dépend :
• du support : métal, bois enduit de mortier de ciment, plâtre…
• de la destination : support ancien ou neuf
• des qualités requises : anticorrosion, imperméabilisation, antiacide…
• de la couleur
• de l’aspect souhaité : mat, satiné, brillant, «à relief »
• de l’environnement : rural, urbain, maritime
• du climat : humidité, chaleur…
• de la situation : travaux intérieurs ou extérieurs.
En plus des briques auxquelles nous allons nous intéresser, il est important de
signaler que les matériaux locaux surtout stabilisés permettent la production de bien
d’autres types d’éléments dont notamment les pavés.
Le dosage des composants étant fait, il faut passer à l’étape supérieure c’est-à-dire à
la fabrication des briques qui peut avoir lieu 2 heures après le gâchage. On a le choix
suivant disponibilité du matériel entre :
• le compactage manuel qui donne des blocs pleins de dimensions réduites.
• Le compactage mécanique qui peut suivant la forme du moule donner des blocs
creux ou évidés, blocs coffrant pour chaînage, blocs pour dallage.
Le poids unitaire après confection des briques doit être compris entre 1500 et 2000
Kg/m3.
Les dimensions recommandées sont en longueur, largeur et hauteur :
(29,5 x 14 x 9 cm ou 29,5 x 14 x 10 cm.). Pour les formes arrondies, des éléments à
un coin d’angle arrondi permettent la réalisation de la plupart des formes courantes.
Il faut signaler que les dimensions des blocs imposent un format de travail c’est-à-
dire une épaisseur de joint dans certains types d’appareillage : (14 + 14 + 1,5) par
exemple : dimensionnement : Longueur et largeur