Aujourd'hui, je me tiens devant vous pour explorer le dédale subtil de

l'esprit humain, un labyrinthe où se croisent les chemins de la logique, de

la conviction et parfois, de l'entêtement. Le sujet qui nous réunit en ce

jour est celui de la quête éternelle d'avoir toujours raison, une quête qui

peut être perçue comme un art, un art délicat qui mêle la finesse de la

réflexion à la force de la persuasion.

Avoir toujours raison, n'est-ce pas une ambition audacieuse ? Un défi

intellectuel qui, tel un funambule sur le fil du raisonnement, exige

équilibre, agilité et parfois, un soupçon d'audace. Cependant, derrière

cette quête se dessine une question cruciale : est-ce réellement un art,

ou bien une arrogance déguisée en virtuosité argumentative ?

L'art, par essence, transcende la simple maîtrise des règles pour

atteindre une expression unique et captivante. Ainsi, avoir toujours

raison pourrait être considéré comme un art lorsqu'il est accompagné

d'une réelle compréhension des perspectives opposées, d'une empathie

envers autrui et d'une humilité face à la possibilité d'erreur.

Cependant, l'art peut également être perverti, devenant une façade

derrière laquelle se cache une obstination bornée. Avoir toujours raison

peut alors devenir une danse narcissique où la vérité objective s'efface

devant l'ego surdimensionné, transformant ainsi l'art en une mascarade

de certitudes.
L'authentique artiste de la pensée, celui qui a réussi l'exploit d'avoir

toujours raison sans sombrer dans l'arrogance, est comme un peintre qui

marie habilement les couleurs contrastées pour créer une œuvre

harmonieuse. Il reconnaît la richesse de la diversité des opinions et tire

sa force de la variété des perspectives.

En conclusion, Mesdames et Messieurs, avoir toujours raison peut être

considéré comme un art délicat, un équilibre entre la conviction profonde

et l'ouverture d'esprit. C'est une quête intellectuelle qui, lorsqu'elle est

conduite avec sagesse, peut enrichir notre compréhension du monde et

de nous-mêmes. Cependant, soyons vigilants, car dans la recherche

incessante de la vérité, l'art peut parfois se transformer en une tragédie

d'orgueil.