Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ces philosophes ont tous contribué à façonner notre compréhension actuelle de ce qu’est la
vérité.
Le dialogue de Platon qui se concentre le plus sur la notion de vérité
est probablement le Théétète1. Dans ce dialogue, Socrate et
Théétète discutent de la nature de la connaissance, ce qui implique
nécessairement une réflexion sur la vérité.
Descartes a cherché à atteindre la vérité en utilisant une méthode qu’il a lui-même développée,
connue sous le nom de méthode cartésienne1. Cette méthode implique de douter de tout ce qui
n’est pas certain, afin d’établir quelque chose de ferme et de constant1. Il a utilisé le doute comme
outil pour détruire toutes les anciennes opinions et s’attaquer aux principes sur lesquels l’édifice
de la pensée est posé1.
Le premier objet de doute pour Descartes étaient les sens. Comme nos sens nous ont déjà
trompés par le passé, ils ne peuvent pas être conservés dans le cheminement vers la vérité 1. Tout
ce qui est perçu à travers les sens est potentiellement objet de doute1. C’est ainsi que Descartes a
considéré la physique, l’astronomie et la médecine comme des sciences douteuses et
incertaines1.
Dans ce contexte, Descartes a conclu qu’il était nécessaire de suspendre son jugement sur ces
pensées1. C’est ce qu’on appelle l’épochè, ou suspension du jugement1.
L’empirisme est un courant philosophique qui fait de l’expérience
sensible l’origine de toute connaissance ou croyance1. Selon ce courant,
la connaissance est donc fondée sur l’expérience sensible externe (les
sensations)2. Les empiristes soutiennent l’idée que la totalité des
connaissances, croyances et goûts humains, dérive de l’expérience
sensible interne ou externe, directement ou indirectement3.
1. La vérité comme adéquation : Pour Kant, la vérité est une adéquation entre la
connaissance et son objet1. Cependant, cette adéquation n’est pas simplement une
correspondance entre une idée et la réalité2. Au lieu de cela, elle implique une
relation plus complexe entre le sujet connaissant et l’objet de la connaissance1.
2. Le sujet comme centre de la connaissance : Kant a affirmé que le “centre” de la
connaissance est le sujet connaissant (l’homme ou l’être raisonnable), et non une
réalité extérieure par rapport à laquelle nous serions simplement passifs1. En
d’autres termes, c’est le sujet qui donne ses règles à l’objet pour le connaître1.
3. La distinction entre le nouménal et le phénoménal : Selon Kant, nous ne pouvons
pas connaître la réalité en soi (nouménale), mais seulement la réalité telle qu’elle
nous apparaît sous la forme d’un phénomène1.
4. La vérité comme limite de l’entendement humain : Kant a établi une ligne de
partage entre ce qui est accessible à la raison humaine et ce qui la dépasse1. Cela
permet de distinguer la science d’une part, et ce qui relève de la croyance d’autre
part1.
5. La vérité en science et en éthique : Kant a libéré la science de tout dogmatisme,
notamment en acceptant l’idée qu’une vérité scientifique peut être à la fois provisoire
et vraie3. Par l’autonomie de la conscience, il a libéré la réflexion éthique de toutes
les autorités, et en particulier, de celle des Églises3.
En somme, pour Kant, la vérité est une notion complexe qui implique une relation
dynamique entre le sujet et l’objet de la connaissance.
La notion de vérité chez Hegel est profondément liée à sa conception de l’esprit 1.
Voici un résumé de sa pensée :
Il est important de noter qu'il n'y avait pas de doctrine commune arrêtée
parmi les membres du Cercle. Chaque participant avait des conceptions
assez différentes des autres⁵. Le groupe ne défendait ni une "doctrine" ni un
"dogmatisme" de quelque nature que ce soit⁵.
1. La vérité comme Alètheia : Heidegger reprend une interrogation qu’il poursuivra jusqu’en
1930 avec la conférence De l’essence de la vérité1. Il entreprend la « Destruction ou
Déconstruction » du concept philosophique de Vérité, tel que venu jusqu’à nous depuis sa
première apparition dans la Grèce archaïque1. Il apparaît que ce concept traditionnel, que
l’on définit habituellement comme « adéquation entre l’idée et la chose » et qui trouve son
application dans le jugement, a subi au cours du temps de nombreuses métamorphoses 1.
Dans des analyses remontant aux premiers pré-socratique, Heidegger, en recherchant la
source et les conditions de possibilités, exhume le sens originaire du concept de Vérité
comme Alètheia, qui n’est pas, à l’inverse de son sens actuel, un concept de relation mais
l’expression du surgissement hors du retrait, de l’étant en soi1.
2. La vérité et l’étant : Par cette affirmation Heidegger tente de transcender les difficultés
soulevées par les théories de la connaissance, car exprimer la chose telle qu’elle est,
suppose qu’elle soit déjà là-devant, pas simplement dans sa représentation1. Heidegger
parle de Vor-stellen, traduit par « Apprésentation », de saisie en chair et en os selon
l’expression husserlienne, qui suppose un Dasein toujours déjà auprès des choses
(être-au-monde)1.
3. La vérité et l’errance : Heidegger distingue de la non vérité, l’errance qui n’est pas l’erreur
mais un mode d’être fondamental dans lequel l’être-là oubliant le mystère, c’est-à-dire la
prévalence de la dissimulation s’accroche à l’étant rencontré dans la préoccupation
quotidienne1.
Edith Stein (1891-1942), philosophe allemande, a mené une grande recherche
de vérité tout au long de sa vie1. Voici un résumé de sa pensée sur la vérité :
Le scapulaire, porté dès la fin du XIIIe siècle par tous les membres de l’ordre,
est le signe visible de ce lien de confiance et de dépendance du carme envers
la Vierge1. La prière silencieuse et solitaire des premiers ermites perdure
encore aujourd’hui à travers l’oraison silencieuse qui a été au centre de
nombreuses réformes dans l’ordre1.
Pour le chrétien, l’oraison n’est pas une fin en soi, mais le moyen d’arriver à la
contemplation, la rencontre avec Dieu et sa sanctification1. La contemplation
est liée à l’apostolat : contemplation et apostolat s’enrichissant mutuellement
comme l’ont écrit de nombreux auteurs carmélitains1.
Dans l’ordre du Carmel, l’apostolat ne se fait pas seulement par la prière, mais
également par l’action. Ainsi, de nombreuses congrégations religieuses, liées à
l’ordre, ont une vocation apostolique concrète (soin des malades, éducation,
formation), en plus de leur vocation contemplative1.
Hannah Arendt, philosophe politique allemande, a une conception unique
de la vérité123:
La philosophie, depuis ses origines, a toujours été une quête de la vérité. Mais qu’est-ce que la
vérité ? Peut-elle exister sans preuve ? Ce sont des questions qui ont hanté les penseurs à
travers les âges et qui continuent de susciter un débat animé dans le domaine de l’
épistémologie, l’étude de la connaissance et de la vérité.
Le sujet de notre dissertation, “La vérité peut-elle exister sans preuve ? : Une exploration du
concept de “vérité” dans le contexte de l’épistémologie”, nous invite à explorer ces questions en
profondeur. Il nous pousse à réfléchir non seulement à la nature de la vérité, mais aussi à la
manière dont nous la reconnaissons, la validons et l’acceptons.
Dans cette dissertation, nous allons d’abord examiner les différentes définitions et conceptions
de la vérité proposées par divers philosophes et théoriciens. Nous allons ensuite nous pencher
sur le rôle des preuves dans l’établissement de la vérité. Enfin, nous allons explorer les
implications de l’idée que la vérité pourrait exister sans preuve.
En abordant ces questions, nous espérons non seulement éclairer le débat sur la nature de la
vérité, mais aussi contribuer à une meilleure compréhension du rôle crucial que joue l’
épistémologie dans notre quête collective de connaissance et de compréhension.
Prime Video: Interstellar