L’ART DU CHARISME

LA MÉTHODE ACCESSIBLE À
TOUS POUR BOOSTER SON
CHARME PERSONNEL,
SORTIR DU LOT, GAGNER EN
ESTIME ET EN RESPECT

ROBERT MERCIER
 TABLE DES MATIÈRES
Introduction
1. Comment faire une bonne première impression
2. L'importance de l'attention : comment la capter et la maintenir ?
3. L'importance de la clarté
4. Comment éliminer l'insécurité
5. Comment accroître votre charme : l'art du charme et de l'estime de soi
6. Estime de soi et valeur personnelle : stratégies et conseils pour améliorer l'estime de soi
7. La science et l'art du réseautage : comment développer et entretenir un réseau social
positif, responsabilisant et approprié
Conclusion
Du même auteur
 INTRODUCTION

Vous est-il déjà arrivé d'entrer dans une pièce, d'entendre une conversation
ou même simplement de voir une personne et de vous sentir attiré par elle,
comme par un aimant ? Peut-être avez-vous regardé autour de vous et vous
êtes-vous rendu compte que les autres personnes présentes dans la pièce
ressentaient la même chose ? Dans ce cas, vous avez rencontré une
personne charismatique. Mais qu'entend-on exactement par « charisme » ?
Le charisme est la capacité d'une personne donnée à fasciner les autres, et
s'il est vrai que certaines personnes naissent avec cette prédisposition, il est
également vrai que, comme pour n'importe quel autre aspect de notre
personnalité, il est possible de travailler dessus pour augmenter notre niveau
de charisme. Si vous avez ce livre entre les mains, il y a de fortes chances
que ce soit justement ce que vous souhaitez. Vous voulez connaître des
méthodes et des stratégies pour devenir une personne plus charismatique, et
c'est exactement ce que vous découvrirez au cours de votre lecture.
En appliquant les enseignements que vous trouverez dans ce volume, vous
verrez votre vie et vous-même changer au fur et à mesure que votre
charisme augmentera. Les personnes charismatiques se caractérisent par 3
facteurs : la puissance, la présence et la chaleur.
Le terme « pouvoir » nous fait souvent penser à des personnages importants,
tels que des politiciens ou des personnalités publiques, mais en réalité, une
personne puissante peut être le chef d'un groupe d'amis ou un enseignant.
La personne charismatique est celle qui est capable d'influencer votre
environnement. Supposons que vous et vos amis passez une demi-heure à
décider si vous allez au cinéma ou en discothèque, et que voilà Carlo qui
arrive et dit : « Allons danser ! » Si alors vous montez tous dans vos
voitures et vous rendez à la discothèque, Carlo est donc une personne
charismatique, capable d'influencer votre contexte et, dans ce cas précis, la
manière dont vous passez votre soirée. La présence, quant à elle, est ce
facteur qui a trait à l'attention que nous recevons des autres, mais aussi à
l'attention que nous donnons. Si vous faites la connaissance d'une personne
charismatique, observez ses relations avec les autres. Elle accordera aux
autres toute son attention, par exemple en pratiquant l'écoute active et en les
regardant droit dans les yeux. La personne charismatique ne craint pas les
projecteurs, bien au contraire ! La personne charismatique est parfaitement
à l'aise au centre de l'attention, ce qui ne la rend pas pour autant
antipathique ou vantarde, précisément parce qu'elle n'oublie jamais de
prêter attention aux autres.
Enfin, le dernier aspect est celui de la chaleur. Si l'on se réfère à la manière
dont la personne charismatique est capable d'accorder de l'attention aux
autres, la chaleur lui permet d'exercer un pouvoir au nom des autres. Si une
personne de pouvoir vous aide, ou même prend en considération une de vos
idées, il est fort probable que cette personne soit charismatique et que vous
ressentiez du respect et de la confiance à son égard. Inversement, si une
personne de pouvoir ne vous aide pas ou vous ignore, elle n'est
probablement pas charismatique et, quel que soit le rôle qu'elle joue, elle
n'exercera jamais de fascination sur vous.
S'il est vrai que nous pouvons tous travailler sur nous-mêmes pour
améliorer notre charisme, il est également vrai que, comme tout
changement majeur, cela ne se fera pas du jour au lendemain et que, pour y
parvenir, vous aurez besoin de temps, de dévouement, de répétition et
d'engagement. Mais pourquoi cela vaut-il la peine de faire tout cela ? En
bref, pourquoi avoir un bon niveau de charisme ? C'est vite dit. Les
personnes charismatiques gagnent l'estime et le respect des autres, des
collègues au patron en passant par les amis et même les inconnus, elles
savent gérer un groupe d'autres individus (par exemple au travail), elles
savent être convaincantes même sous pression, elles font en sorte que les
personnes qui les rencontrent se souviennent d'elles et, enfin, elles sont
perçues comme des références dans leur environnement, qu'il soit
professionnel, familial ou amical.
Maintenant que vous connaissez les bases du charisme et que vous savez
pourquoi vous devriez l'augmenter, il est temps de commencer !
 1

COMMENT FAIRE UNE BONNE PREMIÈRE

IMPRESSION

E n général, lorsque nous rencontrons des inconnus ou que nous

devons faire face à certaines circonstances (examen universitaire,
entretien d'embauche, premier rendez-vous amoureux), nous n'avons
qu'une poignée de secondes pour faire bonne impression sur les personnes
en face de nous. Beaucoup d'entre nous ne le savent pas, ou n'y prêtent pas
attention, et nous échouons parce qu'il sera difficile pour les autres
personnes d'effacer ou de modifier leur première impression.
Si vous y réfléchissez, vous portez vous-même très rapidement des
jugements, souvent basés sur des préjugés, parce que c'est ainsi que nous
sommes habitués. Si la femme d'un collègue se présente à la fête de
l'entreprise habillée de manière décontractée, alors que vous êtes tous sur
votre trente-et-un, il se peut qu'en quelques secondes vous ayez déjà formé
une opinion sur elle, simplement en raison de sa tenue vestimentaire et
d'autres facteurs tels que la posture et le ton de la voix. Cela ne signifie pas
que nous devons devenir des acteurs capables d'adapter notre performance à
la situation et aux autres, mais seulement que nous devons devenir plus
conscients des caractéristiques qui nous permettront de faire une bonne
impression. Les premières fois, vous devrez lutter un peu, car jusqu'à
présent vous étiez habitué à vous comporter et à penser d'une certaine
manière. Toutefois, avec le temps, ces nouvelles caractéristiques
deviendront de plus en plus une habitude jusqu'à ce que vous vous rendiez
compte que vous n'avez plus besoin d'une pensée rationnelle pour les
rappeler, parce qu'elles vous viennent naturellement à l'esprit.
8 conseils pour faire une bonne première impression

Écoutez activement. La plupart d'entre nous entament une

conversation non pas pour comprendre ou connaître un autre point
de vue, mais pour porter un jugement ou souligner notre propre
idée ou croyance. Sur cette base, lorsque l'autre personne nous
parle, nous l'entendons mais nous ne l'écoutons pas, c'est-à-dire que
nous ne prêtons pas attention à ses mots ou à son langage non-
verbal. Essayez de réfléchir aux conversations que vous avez eues
hier. Combien de fois avez-vous été réellement conscient de la
personne en face de vous, attentif et intéressé par elle ? Si vous
voulez faire une bonne première impression, vous devez
commencer à pratiquer l'écoute active. Il est important que vous
preniez conscience du fait que chaque personne est différente et
celle en face de vous peut avoir un parcours de vie complètement
différent du vôtre, ce qui l'amène à se comporter d'une manière que
vous ne feriez jamais. L'écoute active va de pair avec l'empathie,
c'est-à-dire la capacité à se mettre à la place de quelqu'un d'autre
pour ressentir ses émotions et ses pensées comme s'il s'agissait des
vôtres. Là encore, certains individus sont nés empathiques et
d'autres doivent travailler dur pour y parvenir. Si vous pensez que
vous n'êtes pas particulièrement empathique, ne vous découragez
pas, mais essayez de vous ouvrir à autrui, d'envisager d'autres idées
et d'autres points de vue.
Concentrez-vous sur les aspects positifs de l'autre personne.
Combien de fois avez-vous reçu des critiques ou des commentaires
plus ou moins polis, et combien de fois les autres vous ont-ils fait
des compliments sincères ou ont-ils souligné un talent, une
compétence ou une réussite ? C’est pourtant de cela qu’il s’agit.
Cela se produit parce que la société occidentale nous a appris que
nous devrions envier ou craindre les personnes qui réussissent
mieux que nous et que, d'une manière générale, nous devrions nous
méfier des qualités positives des autres, comme si elles devaient
nécessairement menacer les nôtres. Si vous voulez faire une bonne
première impression, parlez ouvertement des qualités d'une
personne. Si vous discutez avec un ami qui vient de vous raconter
avoir aidé une personne dans le besoin, vous pouvez lui dire : « Tu
as bien fait, même si cela ne m'étonne pas. Tu es toujours aussi
généreux ». Si vous ne connaissez pas ou peu la personne en face
de vous, posez-lui quelques questions personnelles et, dès que vous
remarquez quelque chose sur lequel vous pouvez lui faire un vrai
compliment, n'hésitez pas à le faire.
Méfiez-vous du téléphone portable. Si vous le remarquez, la
plupart des gens se promènent aujourd'hui les yeux rivés sur leur
téléphone. Il est facile de voir deux ou plusieurs personnes assises à
la même table, chacune perdue dans son propre monde virtuel. Si
vous voulez faire bonne impression à la personne en face de vous,
mettez votre téléphone dans votre poche et ne parcourez pas les
médias sociaux, ne répondez pas aux messages, etc. Ce n'est pas
seulement de l'impolitesse, mais cette attitude vous empêche aussi
d'accorder toute votre attention à l'autre personne qui le
remarquera. Nous avons mentionné qu'une personne charismatique
est capable de consacrer son attention à l'autre personne, alors
concentrez-vous sur celle qui est en face de vous.
Soyez conscient du moment présent. Nous vivons tous dans un état
constant de précipitation et d'inquiétude, en pensant au passé ou en
nous préoccupant de l'avenir. Or, si vous voulez faire une bonne
première impression, il est important que vous vous concentriez sur
le moment présent. Si, en gardant votre téléphone portable dans
votre poche, vous avez l'esprit ailleurs, votre interlocuteur s'en
rendra compte tôt ou tard. Il en va de même si vous regardez autour
de vous et ne savez pas quoi répondre à sa question, car il est
évident que vous ne l'avez pas écouté. Ne pensez pas à la
discussion que vous avez eue avec votre patron il y a une heure, ni
à ce que vous allez préparer pour le dîner de ce soir, ni aux résultats
de votre entreprise l'année prochaine, mais concentrez-vous sur le
moment présent. Si cela vous aide, commencez à pratiquer la
méditation. Il existe aujourd'hui de nombreux cours en ligne, même
gratuits, et il suffit d'y consacrer environ 10 minutes par jour pour
débuter. Si vous n'y arrivez pas, vous pouvez opter pour la
méditation plusieurs fois par semaine, mais cet art vous aide à vous
concentrer sur le « ici et maintenant » et s'avérera un allié précieux
pour vous permettre d'être plus présent avec les autres.
N'attendez rien de l'autre personne. Nous abordons généralement
une personne en nous demandant ce que nous pouvons obtenir
d'elle. Il peut s'agir d'un contrat de travail, d'une adresse utile, d'une
recommandation ou même d'un simple conseil, mais il est très rare
que nous entamions une conversation sans rien attendre de l'autre
personne. Si vous voulez faire une bonne première impression,
vous devez vraiment l’aborder sans rien espérer. Elle n'est pas
censée vous apporter quoi que ce soit et vous ne devez pas avoir
d'arrière-pensée. Cela peut ne pas être facile au début, surtout si la
personne en question a quelque chose que vous voulez ou bien
pourrait vous aider à atteindre un objectif important pour vous. Or,
comme mentionné ci-dessus, avec la pratique, vous en viendrez
progressivement à lui donner votre temps et votre écoute active,
sans rien attendre en retour.
Soyez humble. Nous pensons souvent que les personnes
charismatiques, surtout si elles occupent des postes importants
(songez à un personnage public ou à un politicien), sont
nécessairement imbues d'elles-mêmes. Les personnes
véritablement charismatiques sont au contraire humbles. Si vous
l'êtes aussi, dès votre première rencontre avec quelqu’un, vous
ferez certainement une excellente première impression. Mais
qu'est-ce que l'humilité ? Cela ne signifie pas se rabaisser, mais
simplement ne pas se vanter constamment de ses réussites, surtout
si elles ont été obtenues avec peu ou pas de sacrifices.
Choisissez vos sujets de conversation. Il arrive parfois que nous
parlions à une personne au cours d'une journée fatigante ou
chargée, et que nous évoquions les premiers sujets qui nous
viennent à l'esprit, sans même prêter attention aux mots que nous
utilisons. Au contraire, il est important de choisir non seulement les
sujets à aborder, mais aussi les mots à employer pour faire passer le
message. Il est déconseillé, lors d'une première rencontre, de se
plaindre ou de se confier en permanence. Si la relation se poursuit,
il y aura moyen de demander des conseils à l'autre ou de se
défouler, mais pour faire une bonne première impression, il est
important d'avoir une attitude dynamique, proactive et solaire.
 Ne dites pas de mal des autres. Vous connaissez l'exemple
classique du salon de coiffure de quartier où tous les clients, entre
deux coupes et deux brushings, disent du mal des autres. On peut
changer le contexte et les protagonistes, mais ce scénario se produit
un peu partout. Sachez toutefois que nul n'aime les commères. Si
vous racontez des ragots sur quelqu'un lors de votre première
rencontre avec cette personne, elle risque de penser que, vu la
facilité avec laquelle vous relatez des commérages sur votre ex ou
votre patron, vous avez tendance à dire du mal des autres derrière
leur dos, donc pas quelqu'un qu'elle apprécierait avoir dans son
cercle d'amis ou dans ses contacts professionnels.

Prêtez attention au langage non-verbal

Lorsque l'on parle de communication, la plupart des gens ont tendance à
penser exclusivement à ce que nous disons. En réalité, la communication est
un domaine beaucoup plus vaste qui comprend également la
communication non verbale. Les chercheurs ont révélé que c'est
précisément le langage non-verbal qui est considéré comme la partie la plus
importante d'un processus de communication. Pour en revenir à l'exemple
donné au début du chapitre, où l'on voit la femme de votre collègue vêtue
de manière décontractée à la fête de l'entreprise, alors que vous êtes tous
habillés de manière élégante, chacun d'entre vous aura porté un jugement
sur elle en se basant uniquement sur sa tenue vestimentaire. Cette femme
n'a pas encore prononcé un seul mot et vous pouvez la trouver vulgaire ou
inadaptée à la situation. Si elle s'assoit sur le canapé et rit bruyamment,
votre première impression de vulgarité et d'inadaptation à la situation est
renforcée. Pourtant, elle n'a pas encore dit un seul mot. Vous comprenez
donc que le langage non-verbal est souvent beaucoup plus important que le
langage verbal, notamment parce qu'il « passe en premier ». Supposons que
vous entriez dans le bureau du recruteur de l'entreprise. Avant même d'avoir
pris place sur la chaise devant son bureau, vous vous êtes approché de lui et
lui avez serré la main. Ces deux facteurs, combinés à votre posture et à
votre tenue vestimentaire, ont déjà contribué à ce qu'il se fasse une idée de
vous. Un aspect du langage non-verbal sur lequel il faut beaucoup se
concentrer est le regard. La personne charismatique n'a pas peur de regarder
l'autre dans les yeux ; au contraire, elle recherche le contact visuel, mais
sans le faire durer trop longtemps (sinon elle risque de mettre l'autre
personne mal à l'aise). Enfin, n'oubliez pas qu'il est important de
contextualiser le langage verbal. S'il est vrai qu'une personne qui entoure
ses bras sur son torse dégage généralement un sentiment de fermeture, il est
également vrai que si elle est assise sur un banc par une froide nuit d'hiver,
elle cherche peut-être simplement à se réchauffer.
Des mots, des mots et encore des mots
Lors de la première rencontre avec une personne, le moment est venu de
parler. Nous avons déjà vu combien il est important de choisir les sujets à
aborder ainsi que les mots à utiliser. Cependant, beaucoup de gens ont
tendance à penser que lorsqu'on parle, la communication passe uniquement
par le langage verbal, ce qui n'est pas le cas. Vous pouvez dire une chose,
mais votre regard peut révéler le contraire. Un ton de voix trop élevé peut
trahir l'agitation, tandis qu'une voix tremblante peut faire croire que vous
êtes nerveux ou effrayé. De même, en parlant, vous pouvez marcher les
épaules affaissées et la tête en retrait ou, au contraire, à grandes enjambées
et le menton bien relevé. Vous pouvez vous asseoir et croiser les jambes,
gesticuler avec vos mains ou les enfoncer dans vos poches. En résumé,
l'important est de se rappeler que le langage généralement verbal laisse
toujours une place au langage non-verbal. Malgré cela, il est important de
faire attention aux mots que nous choisissons. Le premier conseil est de
demander le nom de la personne et de s'en souvenir, afin de l'inclure de
temps en temps dans la conversation. Une question telle que « Qu'en
penses-tu, Samantha ? » n'a pas le même effet que « Qu'en penses-tu ? »
Pour mieux connaître l'autre personne, vous pouvez lui poser quelques
questions, en commençant par des sujets que vous avez en commun ou des
aspects de sa vie qui vous intéressent vraiment. Si, par exemple, vous ou
votre partenaire attendez un enfant et que vous venez de rencontrer la
femme de votre patron, qui a accouché le mois dernier, vous pouvez utiliser
le thème de la parentalité pour entamer la conversation. Au cours d'une
conversation, montrer que vous suivez et que vous êtes réellement intéressé
est également important. Une personne qui ne fait jamais de commentaires
ou ne pose jamais de questions fait penser à son interlocuteur qu'elle n'est
pas vraiment dans sa tête. Interrompre votre interlocuteur de temps en
temps pour lui poser des questions telles que « Alors, qu'est-ce qui s'est
passé ensuite ? » ou pour dire des phrases telles que « Vas-y, je suis
vraiment curieux de savoir ce qu'Alberto a dit », lui donnera une bonne
opinion de vous parce que vous montrez que vous êtes attentif et que vous
l'écoutez activement.
Sourire
Il est vrai que l'on rencontre souvent de nouvelles personnes dans des
situations qui sont loin d'être relaxantes, par exemple au travail ou après une
journée de travail. L'envie de sourire est généralement nulle, mais le sourire
est une arme bienveillante car il rassure l'autre et le met immédiatement à
l'aise. Plus le sourire est sincère, plus l'autre aura une bonne opinion de
vous et sera serein en votre présence. Apprendre à mettre de côté la fatigue
et les soucis pour être une figure réellement positive pour l'autre est donc
primordial. L'important est d'éviter les faux sourires. Nous sommes tous
capables de les reconnaître et ils ont l'effet inverse d'un vrai sourire. Mais
comment faire pour sourire sincèrement, en particulier lors d'une «
mauvaise » journée ? Le conseil est de ne pas sourire immédiatement.
Lorsque vous rencontrez une personne, observez-la quelques instants, puis
souriez, en laissant le sourire se répandre sur votre visage de manière
spontanée et naturelle.
Se préparer à l'événement
Quelle que soit l'occasion, que vous alliez dîner avec cette personne que
vous aimez tant, que vous deviez parler en public devant votre patron et vos
collègues, ou que vous deviez affronter un examen universitaire difficile, si
vous craignez d'échouer, si vous avez peur et si vous êtes nerveux, vous
risquez, à un niveau inconscient, de transmettre cette peur à votre
interlocuteur. Une suggestion consiste à imaginer l'événement. Pour ce
faire, trouvez un espace où vous vous sentez à l'aise et où vous savez que
vous ne serez pas dérangé, asseyez-vous ou allongez-vous dans une position
confortable, fermez les yeux et visualisez l'événement comme s'il se
produisait en ce moment même. Dans cette visualisation, imaginez-vous en
train de mettre en pratique tous les conseils donnés dans ce chapitre. Vous
pouvez vous visualiser à table avec l'homme ou la femme qui vous plaît, ou
quand vous montez sur scène, prenez le micro et voyez la salle remplie de
monde, ou encore lorsque vous vous asseyez devant le professeur
d'université pour commencer l'examen. Concentrez-vous sur votre sourire,
votre regard, votre langage corporel et les mots que vous prononcez.
Efforcez-vous de maintenir le contact visuel tout au long de la réunion, et
soyez conscient que ce détail mettra l'autre personne à l'aise avec vous. Une
fois que vous aurez ouvert les yeux, préparez-vous à temps, car il n'y a pas
d'erreur plus cruciale que d'arriver en retard. Dans ce cas, même si vous
avez alors une justification parfaite à offrir, votre interlocuteur n'aura pas du
tout une bonne impression de vous.
 2

L' I M P O R TA N C E D E L'AT T E N T I O N :
COMMENT L A CAPTER ET L A MAINTENIR ?

S aviez-vous que la durée moyenne d'attention d'une personne n'est

que de 8 secondes ? Beaucoup d'entre nous croient également que
lorsque nous parlons à quelqu'un, cette personne se souviendra
exactement de tout ce que nous lui avons dit. Or, plus le temps passe (et
nous parlons déjà d'une demi-heure après la réunion), plus elle commencera
à avoir des souvenirs moins clairs et, à la fin de la journée, ne se souviendra
que d'une fraction de ce que vous lui avez dit. Capter l'attention de votre
interlocuteur et, plus encore, la garder, est une étape clé pour devenir plus
charismatique. Nous allons maintenant examiner quelques méthodes
permettant de capter l'attention des autres.
Méthodes pratiques pour attirer l'attention des autres
Quel que soit le contexte, que vous soyez sur une scène et que vous vous
adressiez à un public, ou que vous discutiez avec un employeur potentiel,
des collègues ou un partenaire, ces méthodes, inspirées des techniques
utilisées par les professionnels de la prise de parole en public, sont conçues
pour vous aider à capter l'attention des autres.

Évaluer la capacité de réaction du destinataire. Il est logique que la

capacité de réaction d'un groupe de collègues ne soit pas la même
que celle d'un groupe d'amis de votre enfant. Le contexte joue aussi
un rôle important. Peut-être que vos collègues, rencontrés dans un
 bar et après quelques bières de trop, n'ont pas la même capacité de
réaction qu'au travail. Pour faciliter la capacité de réaction de
l'autre personne, envoyez un message d'anticipation. Des phrases
telles que « Je suis sur le point de vous dire quelque chose
d'important » aideront l’interlocuteur à se concentrer sur vous et à
vous accorder toute son attention. Vous pouvez également suggérer
des phrases telles que « Je sais que je ne suis pas un expert,
mais… » ou « J'ai remarqué ce détail et j'aimerais le partager avec
vous… ».
Donner un rôle à l'auditeur. Souvent, lorsque nous communiquons,
nous ne nous demandons pas vraiment quel est le rôle de la
personne en face de nous. En fait, nous sommes convaincus qu'elle
n'est là que pour absorber tout ce que nous lui disons. En réalité, si
vous voulez attirer son attention, la capter et la garder, il est
important de lui donner un rôle actif au sein du contexte dans
lequel vous vous trouvez et de lui faire sentir qu'elle est importante.
Voici quelques phrases que vous pourriez prononcer : « Vous qui
êtes un expert… », « Vous qui me connaissez bien », « Pouvez-vous
m'écouter sans utiliser le téléphone pendant cinq minutes ? » et
enfin, « J'ai besoin de vous parler parce que je me sens confus ».

Maintenir l'attention
Une fois l'attention de l'autre personne captée, le travail n'est
malheureusement pas terminé. Maintenir l'attention est en quelque sorte
plus important que la capter. En effet, si la personne vous accorde son
attention pendant quelques instants, puis retourne à ses affaires, se laisse
ouvertement distraire (par exemple en regardant autour d'elle ou en parlant
à quelqu'un d'autre) ou même sort son téléphone de sa poche, c'est qu'il y a
un problème. Pour aider à maintenir l'attention, il est nécessaire de veiller à
tous les facteurs qui déterminent l'environnement dans lequel nous nous
trouvons, tels que les sons, la température, le fait que l'autre personne se
sente à l'aise, etc. Il est évident qu’une conversation avec quelqu'un dans un
pub bondé, peut-être pendant la retransmission d’un match de football
ponctué d'une succession d'exclamations et de cris, diffère de celle que vous
pouvez avoir dans le confort et la tranquillité de votre habitation. Une fois
que vous avez réglé ce problème, concentrez-vous sur ce que vous
communiquez. Nous avons vu que la durée d'attention des gens est très
courte. En règle générale, il est par conséquent préférable d'éviter les
discours longs et complexes et d'opter pour un contenu efficace, concis,
nouveau et essentiel. Il est tout autant important de parler sur un ton
pragmatique et positif, parce que nul ne prend plaisir à écouter une
personne négative ou qui se plaint. La communication non verbale ne doit
pas non plus être oubliée. Nous avons déjà abordé ce sujet, mais il vaut la
peine d'y consacrer un peu plus de temps. Effectivement, s'il est vrai que
nous devons faire attention au contenu de nos paroles, il est également vrai
que nous devons accorder la même attention à notre posture, au ton de notre
voix, à notre façon de marcher ou de serrer la main de l'autre personne, à
notre tenue vestimentaire et à tous ces aspects de la communication qui
constituent la partie non verbale. Vous devez restez attentif à votre
interlocuteur et à ses réactions, afin de pouvoir, si nécessaire, changer de
ton, de langage et de termes. Cette compétence, qui vous viendra
naturellement avec le temps, est souvent méconnue de la plupart des gens.
Si vous commencez votre discours en parlant de manière légère, mais que
vous vous rendez compte qu’ainsi, votre interlocuteur ne comprend pas le
sérieux de votre discours, vous devez modifier votre façon de
communiquer, sinon votre message ne passera pas ou sera mal compris.
La stratégie AIDA
L'acronyme AIDA signifie Awareness, Interest, Desire and Action
(sensibilisation, intérêt, désir et action), que l'on peut traduire par Attention,
Intérêt, Désir et Action. Ce sont les quatre piliers qui permettront à chacune
de vos conversations d'atteindre l'objectif que vous vous êtes fixé. La
stratégie AIDA est habituellement utilisée en marketing comme un
processus visant à pousser le client à acheter un certain produit ou service,
mais elle peut être adaptée à toute autre situation. Quand nous
communiquons, en fait, nous avons tous un objectif à atteindre. Même les
conversations les plus légères en apparence cachent généralement une
intention plus ou moins secrète que nous essayons d'atteindre en
transmettant un certain message. Lorsque la communication ne nous permet
pas d'atteindre ce que nous voulons, c'est qu'elle a échoué, c'est-à-dire que
nous n'avons pas réussi à faire passer le message à l'autre personne et que
nous n'avons pas su communiquer efficacement. La stratégie AIDA nous
aide précisément à cet égard. Elle a été introduite à la fin du 19e siècle par
Elias St. Elmo Lewis, mais n'a été connue que dans les années 1960. Depuis
lors, de nombreuses entreprises l'utilisent dans le domaine du marketing.
Analyse des piliers
Nous avons vu la signification de l'acronyme AIDA. Maintenant, avant de
poursuivre le chemin qui vous mènera à apprendre les secrets de cette
technique afin de les intégrer dans vos techniques de communication
quotidiennes, regardons de plus près les 4 piliers qui la composent.

L'attention. Nous avons déjà parlé de l'attention et il est facile de

comprendre son importance. En effet, si vous ne parvenez pas à
capter et à conserver l'attention de votre interlocuteur, même si
votre discours est pratiquement parfait, l'autre personne ne recevra
pas le message que vous souhaitez, tout simplement parce qu'elle
ne vous prête pas vraiment attention. Tout comme dans le monde
du marketing et de la publicité, où les gens sont exposés à de
nombreux messages publicitaires chaque jour, il en va de même
dans n'importe quelle autre sphère de votre vie. Vous n'êtes
évidemment pas la seule personne à vouloir capter l'attention d'un
individu et à vouloir lui faire passer un certain message. Il peut être
difficile de se démarquer, surtout à notre époque où nous devons
également lutter contre les médias sociaux et internet en général
pour attirer l'attention de quelqu'un d'autre. Nos vies sont une
transe frénétique d'engagements a priori irréalisables. Il peut donc
être difficile pour quelqu'un de vous accorder toute son attention,
même pendant 5 minutes, car cette personne peut avoir
l'impression de « perdre son temps » ou, même si elle vous écoute
apparemment, elle peut en fait avoir l'esprit ailleurs. Comment faire
alors ? Relisez et mettez en pratique les conseils donnés au début
de ce chapitre sur la manière d'attirer et de maintenir l'attention des
autres, car c'est un élément essentiel d'une communication efficace.
C'est le point de départ, la base sans laquelle toute la
communication vacille.
Intérêt. Une fois que vous avez attiré l'attention de l'autre personne,
vous devez éveiller son intérêt afin de conserver cette attention.
Nous avons déjà vu que la plupart des gens ne sont capables de
prêter attention à quelque chose ou à quelqu'un que pendant
quelques secondes, puis se laissent distraire. Mais savez-vous
pourquoi ils se laissent distraire, passent à autre chose ou
s'éloignent tout simplement ? Parce que l'interlocuteur n'a pas
suscité son intérêt. Si cette réalité vous effraie, rassurez-vous car il
existe un « truc » pour capter et garder l'attention des gens, pour
qu'ils ressentent de l'intérêt pour ce que vous dites : raconter une
histoire. Ne pensez pas nécessairement à l'adulte qui lit une histoire
à un enfant avant de s'endormir, il existe de nombreuses façons de
bien raconter une histoire et cette stratégie est souvent utilisée dans
le domaine de l'entreprise. Lorsque nous écoutons une histoire,
nous nous identifions tous aux personnages, nous nous attachons à
eux et nous voulons savoir « comment cela va se terminer ». C'est
beaucoup plus stimulant et intéressant (remarquez le choix des
mots) qu'un discours qui n'est rien d'autre qu'une collection de
données et d'informations.
Le désir. Pour mieux comprendre le concept de désir, faisons une
incursion dans le monde du marketing et de la publicité. Pour
qu'une publicité soit réussie, elle doit être capable d'éveiller un
désir chez la personne qui se sentira obligée d'acheter le produit ou
le service en question. Lorsque nous avons une conversation avec
quelqu'un, nous devons donc éveiller un désir chez cette personne.
Si nous essayons de vendre un produit ou un service, nous devons
faire en sorte qu'elle ressente le désir, le besoin de posséder ce que
nous offrons. Si nous voulons convaincre quelqu'un de faire un
certain choix, nous devons créer chez cette personne le désir de
faire exactement ce que nous suggérons.
L'action. Dès qu'une personne a développé un certain désir, elle
passe à l'action. Reprenons l'exemple du monde du marketing et de
la publicité. Supposons que Mario vienne de voir une publicité
pour un nouveau modèle de chaussures. Peut-être que les siennes
sont encore en bon état, mais dans la publicité, on voit un homme
de son âge courir, athlétique et heureux, et prendre la vie à bras-le-
corps. La publicité fait comprendre à Mario qu'en achetant ces
chaussures, il deviendra lui aussi athlétique, en forme, heureux et
en bonne santé. Mario achète donc les chaussures, même s'il n'en a
pas besoin. Au moment où, grâce à votre discours, votre fils aura
envie de partir en colonie de vacances alors qu'il était déjà nerveux
 à cette seule idée, alors là seulement, il vous demandera de
l'inscrire. L'action est une étape fondamentale, la clôture de cette
stratégie, ce qui vous permet vraiment d'obtenir le résultat
escompté.

Conseils pratiques étape par étape

Maintenant que nous avons mieux cerné les quatre piliers de la stratégie
AIDA, découvrons quelques méthodes pour les favoriser.
Attention
Nous avons déjà vu comment, sans attention, tout le château de la
communication s'effondre. Capter et conserver l'attention des gens peut
s'avérer être l'obstacle le plus difficile au début, mais, avec le temps et la
pratique, vous trouverez votre propre façon de réussir et cela deviendra
votre nouvelle habitude. Pour l'instant, cependant, il est important que vous
personnalisiez votre communication. Quel que soit votre objectif (vendre
votre maison, votre service ou convaincre votre partenaire de partir en
week-end), vous devez donner à votre interlocuteur l'impression que ce que
vous lui proposez est conçu spécialement pour lui, même si vous essayez de
lui vendre un produit ou un service de votre entreprise conçu en fait pour
toucher un grand nombre de personnes. Les gens aiment se sentir
importants, c'est donc un aspect essentiel. Soyez clair, communiquez votre
message de la manière la plus transparente possible, soyez présent partout
(c'est particulièrement vrai si vous avez une entreprise) et soyez le premier
à être convaincu de la valeur de ce que vous proposez.
Intérêt
Des clients potentiels vous accordent leur attention, votre partenaire est
devant vous, attendant que vous preniez la parole, et vous savez que vous
devez capter leur intérêt. S'il est important que les autres vous accordent
toute leur attention, vous devez en faire autant, car c'est le seul moyen de
comprendre quels sont leurs véritables besoins et leurs craintes. Souvent,
les gens ne savent pas ce qu'ils veulent vraiment et pourquoi ils hésitent à
agir. Une fois que vous avez appris à lire entre les lignes (si vous êtes déjà
une personne empathique, cela vous aidera beaucoup), vous pouvez mettre
en évidence les avantages qu'ils tireront de cette action, offrir des
suggestions concernant leurs doutes et leurs craintes, et montrer votre
compétence.
Désir
La personne avec laquelle vous communiquez vous accorde toute son
attention et s'intéresse à ce que vous lui proposez, mais il est maintenant
essentiel qu'elle ait un réel désir d'obtenir ce service, ce produit, cette
expérience ou ce choix. Gardez à l'esprit que, surtout si vous essayez de
vendre un produit ou un service, elle peut vouloir examiner d'autres
possibilités avant d'opter pour la vôtre. Si votre proposition nécessite un
investissement financier, la personne peut vouloir y réfléchir. Dans les deux
cas, il est important qu’elle ne se désintéresse pas de vous et n'oublie pas
votre proposition. C'est pourquoi il est important qu’elle ressente de l'intérêt
pour vous et votre produit ou service. Essayez de maintenir des relations
avec elle, à la fois en ligne et hors ligne, afin qu'elle ne vous oublie pas et
qu'elle ne perde pas de vue ce que vous lui avez communiqué. Veillez
toutefois à ne pas être trop pressant, car vous risqueriez d'obtenir l'effet
inverse. N'oubliez pas que si ces éléments s'appliquent mieux au monde du
marketing et de la publicité, ils peuvent également être adaptés aux
situations familiales et aux contextes amicaux et interpersonnels en général.
Si, par exemple, vous souhaitez que votre enfant fasse du sport et que vous
venez de lui raconter l'époque où vous jouiez au football à son âge, où vous
vous amusiez et aviez beaucoup d'amis, il est important qu’il ait envie de
vivre les mêmes expériences et les mêmes émotions, sinon vous pourrez lui
parler pendant des heures, il ne vous demandera jamais de l'inscrire dans
une école de football (il ne passera jamais à l'action).
Action
Dans le prolongement de ce qui a été écrit dans le paragraphe précédent, il
est primordial que vous encouragiez l'autre personne à agir. Cela peut se
faire directement ou de manière plus voilée, et dépend beaucoup de votre
relation avec cette personne, du contexte et de l'objectif que vous souhaitez
atteindre. Étant donné que la plupart des gens ont une vie occupée, remplie
et compliquée, la meilleure façon de convaincre quelqu’un d'agir est de lui
proposer quelque chose de simple. Une signature et il se sera inscrit à votre
cours pour rédacteurs en herbe, un clic sur le site web de votre entreprise et
il aura acheté le nouveau fauteuil pivotant, un simple mot et vous inscrirez
votre fils à l'école de football. Les gens se détournent de tout ce qui
demande des efforts, de l'engagement et du temps et qui est, en général, trop
compliqué.
N'oubliez pas que les quatre piliers et les différentes phases sont tous aussi
importants les uns que les autres. Pour que la stratégie AIDA soit couronnée
de succès, il n'est pas possible de sauter une ou plusieurs phases ou de se
concentrer principalement sur l'une d'entre elles, en la considérant comme
la plus importante, et en oubliant les autres. Il s'agit d'un processus et, en
tant que tel, il doit être perçu et exécuté, en commençant par le premier
pilier et en terminant par le dernier.
Prêtez attention à l'autre
Comme nous l'avons déjà mentionné, ce n'est pas seulement votre
interlocuteur qui doit faire attention à vous, mais vous devez également lui
accorder toute votre attention. Si vous entamez une communication la tête
dans les nuages, soyez assuré que vous n'obtiendrez pas ce que vous voulez.
Écouter activement une personne, la regarder au lieu de se contenter de la
voir et vivre dans le moment présent, en se concentrant exclusivement sur
ce qui se passe maintenant, sont de bons moyens de s'assurer que votre
attention est entièrement consacrée à elle et à votre conversation. Cela vous
permettra aussi d'ajuster votre attention si le besoin s'en fait sentir. Il vous
est peut-être arrivé de parler à quelqu'un qui utilisait des termes trop
difficiles pour vous et n'en changeait jamais, si bien que vous ne
compreniez rien ou presque de ce qu'il disait et que vous étiez distrait au
bout de quelques secondes. Ou encore, vous avez dû parler à quelqu'un qui
gesticulait beaucoup, riait fort et avait un ton de voix trop élevé. Tout cela
vous mettait mal à l'aise car vous êtes calme et timide. Vous vous rendez
donc compte que ne pas prêter toute votre attention à l'autre personne
signifie ne pas pouvoir lire entre les lignes et ne pas pouvoir ajuster votre
ton lorsque c'est nécessaire. Tenez compte de ses réactions, posez des
questions, assurez-vous qu'elle vous suit et qu'elle comprend votre discours.
En bref, concentrez-vous sur les réactions. Si la personne avec laquelle vous
communiquez commence à regarder autour d'elle, c'est une réaction qui
vous révèle qu'elle est distraite. Si vous le remarquez, vous pouvez encore
vous mettre à l'abri en modifiant le ton de votre voix, les mots que vous
utilisez, votre langage non verbal, etc. Si vous n'êtes pas conscient de cette
réaction, ou si vous l'ignorez en continuant à communiquer comme vous
l'avez fait, vous risquez de ne rien obtenir de votre communication.
 3

L' I M P O R TA N C E D E L A C L A R T É

«J e lui ai dit, mais Marco n'a pas compris », « Je viens de te le dire !

Quoi, je parle chinois ? », peut-être avez-vous déjà entendu ou
prononcé de telles phrases qui montrent clairement que la
communication n'a pas été efficace et que le message a été mal compris ou
incompris. Quand la communication échoue, nous avons souvent tendance à
blâmer l'autre personne en lui reprochant de ne pas avoir compris.
Cependant, pour une communication réellement efficace, il est important
d'arrêter de pointer du doigt à l'extérieur de nous-mêmes, et de commencer
à creuser intérieurement. Sommes-nous vraiment sûrs d'avoir communiqué
correctement ? Peut-être que le ton que nous avons choisi, les mots utilisés
ou notre langage corporel ont fait que l'autre personne a mal compris ou n'a
pas compris le message envoyé. Chaque fois qu'une communication échoue,
y compris lorsque des querelles et des disputes éclatent, c'est parce que vous
n'avez pas été assez clair dans votre message.
La clarté communicative est en fait ce qui nous permet de ne pas avoir de
malentendus avec les autres parce que notre message est arrivé exactement
comme nous l'avions prévu. Une citation célèbre de Bernard Werber dit : «
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je pense que c'est, ce que
je dis, ce que vous voulez comprendre, ce que vous voulez dire, ce que vous
comprenez... il y a dix possibilités pour que se produisent des difficultés de
communication. Mais essayons quand même... »
Il vous est peut-être arrivé, à vous aussi, de savoir ce que vous vouliez
communiquer. Pourtant, les mots sont sortis brouillés, votre communication
non verbale s'opposant à ce que vous essayiez de dire sans tenir compte,
comme l'a fait Werber dans la phrase ci-dessus, du bagage des autres qui les
amène souvent à interpréter ce que nous communiquons d'une certaine
manière plutôt que d'une autre.
Éléments à prendre en compte pour améliorer la clarté de la
communication

La traduction des pensées. Vous êtes-vous déjà dit : « Je ne sais pas

comment le dire » ? Peut-être qu'au fond de vous, vous savez
exactement ce que vous voulez communiquer, mais vous ne
trouvez pas les mots justes pour le faire. Dans ce cas,
malheureusement, la clarté fait défaut. Il est important de
s'entraîner à trouver les mots justes pour exprimer nos pensées et
nos émotions. Vous pouvez commencer par tenir une sorte de
journal dans lequel vous écrivez ce que vous pensez et ressentez,
en vous entraînant à le lire à haute voix, puis à en parler à une
personne de confiance qui pourra vous donner un retour
d'information honnête.
L'état d'esprit de l'autre. Quand vous vous adressez à quelqu’un,
vous devez également tenir compte de son état d'esprit. Si vous
communiquez avec votre patron alors qu'il est pressé et de
mauvaise humeur, vous n'obtiendrez peut-être pas les mêmes
résultats que si vous avez la même conversation quand il est
détendu et qu'il a du temps à vous consacrer. Ne pensez donc pas
que la personne en face de vous est une sorte de robot, mais
rappelez-vous qu'elle a un vécu et des humeurs qui peuvent
influencer son niveau de compréhension de votre message.
La vision du monde. Vous conviendrez certainement que nous ne
voyons pas tout le monde de la même manière. Si communiquer
avec des personnes qui ont une vision du monde similaire ou
identique à la nôtre peut s'avérer relativement facile, le faire avec
ceux qui, en revanche, ont une vision du monde différente de la
nôtre peut présenter un peu plus d'obstacles. Il faut toutefois se
rappeler que supposer la vision de l'autre comme erronée, n’est pas
 nécessairement juste. En effet, il n'y a pas une seule réalité, mais
autant de réalités différentes qu'il y a de façons de l'interpréter.
Chaque fois que nous communiquons, nous le faisons à travers
notre carte personnelle issue de nos expériences de vie et de nos
caractéristiques individuelles. Cela peut être difficile à comprendre,
voire incompréhensible, pour l'autre personne. C'est pourquoi il est
important de lui prêter attention, de comprendre qui vous avez en
face de vous et de vous faire une idée de sa vision du monde, afin
d'ajuster votre communication pour favoriser sa compréhension.
Faites attention au langage. Nous avons déjà mentionné que les
discours longs et élaborés ne sont pas recommandés, car les gens
ont tendance à perdre leur attention en très peu de temps. Pour
favoriser la clarté de la communication, optez pour des phrases
courtes et un langage simple que tout le monde peut comprendre.
Faites également attention au ton de la voix et au langage non
verbal. Ceux qui savent communiquer efficacement savent doser
les mots et les silences, savent quand parler vite et à quel moment
ralentir, et connaissent toutes les variations nécessaires pour rendre
leur discours aussi intéressant que possible. Si vous débutez dans
cette entreprise d'amélioration de votre clarté communicative,
sachez toutefois qu'il est tout à fait normal de vous entraîner, de
vous évaluer et de trouver votre propre voie.

Sur quoi se concentrer pour communiquer clairement

L'autre. Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, mais nous tenons
à le répéter car c'est vraiment la partie la plus importante. Penser
que l'autre n'est là que pour que vous lui fassiez comprendre votre
intelligence, votre préparation ou son mauvais choix, c'est
condamner le succès de votre propre communication. Faites preuve
d'empathie, soyez attentif à l’interlocuteur en face de vous et,
même si vous en savez peu sur lui, essayez de le découvrir en lui
posant quelques questions appropriées et sincères. Soyez positif,
essayez de sourire spontanément et rappelez-vous que la personne
devant vous est une personne, tout aussi complexe que vous. Soyez
présent, prêtez-lui attention et vous constaterez déjà des
améliorations dans l'efficacité de votre communication.
 Les réactions. L'observation des réactions de votre interlocuteur est
cruciale car ce sont comme des drapeaux qui, au cours de votre
voyage, vous informent lorsqu'il est temps de changer quelque
chose. Être au téléphone pendant que vous parlez, regarder autour
de lui, se tourner vers les autres ou simplement avoir l'air perdu
dans ses pensées sont autant de signes de votre interlocuteur qu’il
n'est pas vraiment présent et ne communique pas vraiment avec
vous. Soyez attentif à ces réactions afin de pouvoir ajuster votre
approche à temps tout en communiquant.
La clarté du message. Nous nous plaignons souvent que notre
message n'a pas été entendu ou qu'il a été confus. Or, parfois, c'est
nous-mêmes qui ne sommes pas clairs ou, comme nous l'avons déjà
vu, qui ne savons pas comment traduire nos émotions et nos
pensées en mots capables de les transmettre clairement. Avant de
communiquer avec quelqu'un, demandez-vous donc quel message
vous voulez lui faire passer et entraînez-vous à extérioriser ce que
vous pensez et ressentez.

Ce qu'il faut éviter pour communiquer clairement

L'attention n'est portée que sur vous. Pour beaucoup d'entre nous,
les conversations ne sont rien d'autre que des occasions de jouer les
prima donna, d'avoir toute l'attention sur soi et d'attendre le
moment où l'autre personne réalisera à quel point nous sommes
géniaux ou à quel point elle est incompétente et idiote par rapport à
nous. La communication est un échange, un voyage avec deux
participants ou plus. Garder toute l'attention sur soi, c'est ne pas la
consacrer à l’interlocuteur et, par conséquent, ne pas pouvoir
remarquer ses réactions (un facteur important pour pouvoir ajuster
son discours), mais aussi ne pas pouvoir créer un véritable lien
avec l'autre personne.
Manque d'harmonie entre la communication verbale et non verbale.
Vous est-il déjà arrivé de demander à quelqu'un « Comment vas-
tu ? » et de recevoir comme réponse « Je vais bien » ? Mais au
même moment, ses yeux se sont embués de larmes ou sa voix s'est
mise à trembler. Il s'agit là d'un cas typique où une personne
communique quelque chose au niveau verbal et autre chose, parfois
même le contraire, au niveau non verbal. Cette situation, en
particulier chez un communicateur inexpérimenté, est susceptible
de créer de la confusion. Vérifiez l’alignement de votre
communication verbale sur votre communication non verbale,
sinon vous courez le risque que l’interlocuteur ne sache pas quoi
penser et que le message que vous voulez lui envoyer lui parvienne
confus.
Choisir des environnements déroutants. Nous avons mentionné
l'importance de contrôler les distractions possibles, y compris
celles que l'on peut trouver dans des environnements tels que le
bruit et les autres personnes. S'il est vrai que nous ne pouvons
souvent pas décider de l'endroit ou du contexte à utiliser pour
communiquer avec quelqu'un, il est également vrai qu'à d'autres
moments, nous avons cette possibilité. En particulier si vous devez
communiquer un message important, il est essentiel que vous
optiez pour un environnement avec peu ou pas de distractions de
quelque nature que ce soit. Cela favorisera une communication plus
claire et plus efficace et vous permettra, ainsi qu'à votre
interlocuteur, d'être plus attentifs au moment présent.
 4

C O M M E N T É L I M I N E R L' I N S É C U R I T É

U n aspect très important, sur lequel il vaut vraiment la peine de

travailler, est celui de l'insécurité. Les personnes charismatiques et
les grands communicateurs ont appris à gérer leurs insécurités, à
comprendre d'où elles viennent et comment les traiter. L'insécurité va
généralement de pair avec une faible estime de soi. L'estime de soi est la
capacité de croire en soi et en ses propres ressources, en sachant que, si le
besoin s'en fait sentir, nous serons parfaitement capables d'y faire face,
précisément grâce aux outils que nous avons en nous. Les personnes qui
souffrent d'un manque d'estime de soi et d'insécurité, par contre, ont peur de
ne pas pouvoir faire face aux petits et grands problèmes de la vie et, parfois,
même aux moments heureux.
En général, l'insécurité trouve son origine dans l'enfance. Dans certains cas,
cependant, la personne peut avoir vécu des expériences majeures telles
qu'une maladie grave, la perte d'un être cher ou un divorce plus tard dans sa
vie, et ces expériences peuvent avoir laissé des cicatrices internes. On dit
aussi que ce sont surtout les personnes ambitieuses, celles qui se situent un
niveau au-dessus de la masse qui souffrent d'insécurité, parce que les
personnes médiocres se complaisent dans leur vantardise et leur conviction
d'être parfaites. Les personnes dotées d'un certain niveau de conscience et
d'intelligence émotionnelle, en revanche, savent que la perfection n'existe
pas et sont donc conscientes de leurs propres insécurités.
Pour devenir une personne plus charismatique, il est important de découvrir
les origines de vos insécurités et comment les traiter afin d'avoir une
nouvelle perspective sur la vie, sur vous-même et sur ceux qui vous
entourent.
La principale cause de l'insécurité
Bien sûr, cela ne s'applique pas à tout le monde, mais des études ont révélé
que la principale cause d'insécurité est liée à des facteurs externes. Pensez,
par exemple, au jugement des autres. Celui qui ne se mesure et ne s'évalue
qu'en fonction de l'envie de plaire aux autres, de les rendre heureux et
satisfaits, ou de sa capacité ou non à atteindre des objectifs imposés par la
société, risque de voir son estime de soi s'effondrer. Plus loin dans ce livre,
nous parlerons plus en détail de l'estime de soi et de la manière de la
travailler, car une estime de soi élevée et saine est certainement l'une des
caractéristiques des personnes charismatiques et des communicateurs
habiles. Pour en revenir à l'insécurité, la peur du jugement des autres va
généralement de pair avec celle de « ne pas être parfait ». De nos jours, cette
peur est particulièrement répandue, y compris chez les jeunes, en raison de
l'avènement des médias sociaux. Il est facile de parcourir les médias
sociaux et de voir des photos et des vidéos de personnes qui semblent avoir
une vie parfaite, d’influenceurs les plus célèbres à leur camarade de classe
ou à leur collègue. En voyant ces vies dépourvues de problèmes et de
soucis, nous nous sentons comme des ratés et des incompétents car, de notre
côté, nous luttons. Même si, d'un point de vue rationnel, nous savons que ce
n'est qu'une partie de la vie des personnes qui publient ces posts, que les
photos et les vidéos sont souvent retouchées pour paraître « parfaites », nous
pouvons, d'un point de vue inconscient, nous sentir mal à l'aise parce que
nous n'avons jamais atteint la perfection et que nous ne l'atteindrons jamais.
La perfection, cependant, n'existe pas. Il existe différents types de
perfection qui peuvent nous être inculqués, en commençant par celle que
nous donne la société et en passant par celle que nous donnent les autres.
Peut-être vos parents ont-ils toujours voulu que vous deveniez médecin, que
vous vous mariiez, que vous ayez deux enfants et une maison dans le
centre-ville. C'est leur version « parfaite » de vous. Si vous voulez être
peintre, que vous vivez maritalement, que vous n'avez pas l'intention de
vous marier ou d'avoir des enfants et que vous louez une maison en
banlieue, vous pouvez penser que vous êtes loin de cette version « parfaite »
de ce que vos parents attendent. Il y a aussi l'image de la perfection qui n'est
rien d'autre que la somme de tout ce que vous aimeriez être. Peut-être
aimeriez-vous être riche, leader, à la tête d'une entreprise prospère, ou bien
vivre à l'étranger, avoir beaucoup d'enfants, faire du bénévolat, publier un
livre... Cette image de la perfection ne pose généralement pas de problème
car elle contient des désirs dans tous les domaines de votre vie et, du moins
en apparence, le simple fait de penser à cette version de vous vous procure
des sentiments positifs.
Bien que l'image de la perfection ne soit pas un problème en soi, les choses
se compliquent lorsque vous la comparez à votre image réelle, c'est-à-dire à
la personne que vous êtes aujourd'hui. Vous commencez alors à voir des
différences considérables entre celle que vous aimeriez être et celle que
vous êtes ; les sentiments positifs sont remplacés par des sentiments
négatifs et vous commencez à vous sentir peu sûr de vous. Pourquoi n'êtes-
vous pas plus en forme ? Pourquoi n'avez-vous pas encore trouvé le travail
de vos rêves ? Pourquoi n'avez-vous pas le courage de partir seul en
voyage ? Et la liste est encore longue. Cette comparaison, qui a lieu dans
votre esprit, fait ressortir la vraie version de vous comme étant celle qui est
vaincue. La première étape de la lutte contre l'insécurité consiste donc à
trouver un certain équilibre entre ces deux images de vous.
Comment savoir si vous manquez d'assurance
Peut-être lisez-vous ce chapitre sans savoir si vous manquez réellement de
confiance en vous. Cette liste contient quelques-unes des caractéristiques
typiques des personnes peu sûres d'elles. Pensez à vous et à votre vie, puis
analysez-vous honnêtement en essayant de déterminer lesquelles et
combien de ces caractéristiques font partie de vous.

Vous recherchez souvent l'approbation des autres. Peut-être avez-

vous pris une décision plutôt qu'une autre pour ne pas décevoir
votre entourage, comme choisir l'université que vos parents
voulaient que vous fassiez, renoncer à faire le tour du monde car
tout le monde vous disait que c'était fou, acheter cette maison au
centre-ville même si elle est ruineuse sinon vos amis vous
 prendraient pour un perdant... L’individu peu sûre de lui préfère se
sacrifier pour ne pas perdre l'approbation des autres.
Vous recherchez régulièrement des confirmations. Celles-ci
peuvent porter sur votre apparence physique ou sur tout autre
aspect de vous et de votre vie. De nombreuses personnes peu sûres
d'elles utilisent beaucoup les médias sociaux et publient de
nombreux selfies, supprimant souvent les photos, les vidéos et les
messages lorsqu'ils n'atteignent pas un certain nombre
d'interactions et d'appréciations.
Vous vous moquez des autres et vous êtes une brute. Les personnes
peu sûres d'elles ont tendance à se comporter mal avec les autres,
surtout sans raison. Lorsque l'on pense aux intimidateurs, on pense
généralement aux adolescents, mais il y a aussi beaucoup d'adultes
qui se comportent comme tels. Le recours à la violence physique,
psychologique ou verbale à l'encontre d’autrui est certainement le
signe d'une grande insécurité.
Se vanter à l'excès. Si se vanter de ses réussites de temps en temps
peut être acceptable, le faire tout le temps et se comporter de
manière à faire croire aux autres qu’on est plus puissant, plus riche
et plus célèbre qu'on ne l'est en réalité est un signe révélateur
d'insécurité. De nombreuses personnes peu sûres d'elles, par
exemple, disent être amies avec certaines personnes célèbres,
même si ce n'est souvent pas vrai, dans l'espoir que cela les fera
paraître plus importantes et plus intéressantes aux yeux des autres.
Se plaindre. Que ce soit en personne ou sur les médias sociaux,
ceux qui sont peu sûrs d’eux-mêmes ont tendance à se montrer et à
se comporter comme des victimes, en disant ou en écrivant des
phrases telles que « Pourquoi suis-je si malchanceux ? » ou «
Comment se fait-il qu'il m'arrive toujours quelque chose ? ». Les
personnes sûres d'elles se retroussent les manches et agissent même
en cas de problème grave, elles ne s'apitoient certainement pas sur
leur sort. Cette caractéristique est donc révélatrice de l'insécurité
d'un individu.

Les causes de l'insécurité

Si nous avons examiné précédemment la cause principale de l'insécurité,
nous allons maintenant aborder quelques-unes des causes les plus
fréquentes d'insécurité que l'on trouve dans le passé d’un individu,
généralement dans la période de la petite enfance. On dit en effet qu'à l'âge
de cinq ans, un enfant peut déjà être « ruiné » si, par exemple, il a grandi
dans un environnement, familial ou autre, où il n'a pas pu s'exprimer, a été
victime de négligences et/ou d'attitudes toxiques et dysfonctionnelles. Il ne
faut pas penser qu'aux situations extrêmes car, à part quelques rares cas, la
plupart des enfants sont élevés pour obéir aveuglément à la volonté de la
société et des autres. Dès son entrée à l'école maternelle, l'enfant commence
à faire partie d'un dispositif destiné à faire fonctionner la société telle qu'elle
est. Il n'est rien d'autre qu'un rouage et quiconque veut s'écarter de cette
voie est généralement mal vu, qualifié de « fou » et remis à sa place.
Cependant, avant même l'école maternelle, l'enfant interagit avec ses
parents et toutes les autres figures de référence adultes. Prenons un
exemple : Luca, 4 ans, est un enfant très agité. Son père le réprimande
chaque fois qu'il crie, court, joue à faire du bruit et lui dit souvent : « Bien
sûr que tu n'es pas normal ! Tu ne peux pas rester tranquille comme ton
frère ? ». Ces incidents semblent mineurs, mais plus les comportements et
les phrases se répètent, plus Luca finira par croire qu'il n'est pas « normal »
et peut-être se forcera-t-il à se tenir tranquille, à être moins actif, pour ne
pas contrarier son père et ne pas décevoir les autres. Il est probable qu'une
fois adulte, Luca gardera en lui cette insécurité causée par les événements
passés, qui l'amène à penser qu'il n'est pas au niveau de son frère et des
autres en général, qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez lui, et lorsque
ses amis lui demandent de faire du sport avec eux, il répond : « Non, je ne
suis pas du genre à courir partout et à m'exciter ».
De nombreuses personnes ne sont pas sûres d'elles en raison d'aspects tout à
fait « normaux », tels que l'apparence physique, la carrière, les revenus,
l'état de santé, les relations interpersonnelles, le fait de ne pas avoir atteint
les étapes imposées par la société. Pensons à Franca, 35 ans, célibataire et
sans enfant, qui ne se sent pas en sécurité parce que toutes ses amies ont
fondé une famille et que la société lui dit qu'à cet âge, elle a tort de ne pas
l'avoir fait. Prenons l'exemple de Manuela, qui a toujours été en surpoids et
se sent si peu sûre d'elle qu'elle ne porte pas de bikini à la plage. Il se peut
que Manuela ait été taquinée par ses camarades de classe lorsqu'elle était
jeune ou que, à la maison, ses parents et d'autres membres de la famille
aient fait des plaisanteries ou lui aient dit qu'elle devait perdre du poids,
faute de quoi elle ne trouverait pas de petit ami et n'aurait même pas un bon
emploi, « car aujourd'hui, ils exigent constamment une belle apparence ».
On pourrait multiplier les exemples à l'infini, mais ce qu'il est important de
comprendre, c'est que vos insécurités proviennent de votre passé, de
quelque chose que les autres vous ont dit ou fait et qui a laissé des cicatrices
à l'intérieur de vous.
Insécurité et comparaison sociale
Alors que nos ancêtres pouvaient avoir des insécurités différentes des
nôtres, par exemple en craignant de ne pas survivre à des maladies
actuellement éradiquées ou de ne pas savoir comment se procurer de la
nourriture, la plupart d'entre nous vivent aujourd'hui dans des contextes
relativement calmes et sûrs, qui excluent toutes ces peurs et insécurités
primordiales. De nombreuses choses qui pourraient vraiment nous effrayer
font désormais partie de notre vie quotidienne, ce qui les rend acceptables et
moins effrayantes. Pensez à la tranquillité avec laquelle tant de gens
prennent l'avion, même si, en réalité, il s'agit d'être suspendu à je ne sais
combien de mètres au-dessus du sol, enfermé dans un tube métallique avec
de l'air sous pression.
Nos insécurités tournent donc principalement autour du contexte social.
Même si, en grandissant, nous pouvons retrouver certaines expériences qui,
dans l'enfance ou l'adolescence, nous ont fait souffrir, nous restons des êtres
qui doivent et veulent interagir avec leurs pairs. Pour la plupart d'entre
nous, être accepté dans notre groupe et, à plus grande échelle, dans la
société en général, est un aspect fondamental de notre existence. Pour
beaucoup de gens, l'idée de se ridiculiser, de savoir que leurs amis les
trouvent idiots ou « fous », de ne pas pouvoir parler en public et de ne pas
se conformer aux exigences de la société est bien plus effrayante que
d'affronter un vol de 20 heures. La comparaison sociale, aiguisée ces
dernières années par les médias sociaux et internet en général, est une autre
caractéristique importante. En effet, nous avons tous tendance à nous
comparer aux autres et nous sortons souvent perdants de ces comparaisons.
Il suffit de parcourir les médias sociaux pour voir les histoires et les vies des
autres qui nous semblent toujours, à défaut d'être « parfaites », bien
meilleures que les nôtres. Il ne s'agit pas seulement de vidéos ou de photos :
aujourd'hui, on peut poster un commentaire sur les réseaux sociaux - et
donc partager une opinion - pour être attaqué ou recevoir des confirmations
de la part d'autres personnes partageant les mêmes idées. Ces confirmations
nous donnent raison, nous donnent un coup de pouce, nous font penser que
nous ne sommes pas les seuls à voir les choses de cette manière, mais elles
sont tout aussi dangereuses que les attaques. Les personnes confiantes sont
celles qui se connaissent, connaissent leurs faiblesses et leurs forces, et qui
ne tiennent compte ni des critiques ni des flatteries des autres, car leur
critère n'est pas externe, mais interne.
Comment éliminer les insécurités
La première chose à faire, pour traiter et éliminer vos insécurités, est de les
accepter. Il y a des choses dans la vie que nous ne pouvons pas changer. Par
exemple, si vous êtes très petit et que vous vous êtes toujours senti mal à
l'aise à cause de cela, il n'y a rien que vous puissiez faire pour devenir plus
grand, alors autant accepter votre taille comme quelque chose qui fait partie
de vous. Dès lors, vous commencerez à ne plus voir votre taille en tant que
défaut, mais simplement comme une composante de votre personne et vous
en viendrez peut-être même à découvrir ses côtés positifs. Contrairement à
ce que pensent beaucoup de gens, nous ne pouvons rien non plus sur les
décisions, les choix, les gestes et les paroles des autres. Nous sommes
souvent convaincus que si la personne en question est quelqu'un que nous
aimons, alors nous pouvons la contrôler. En réalité, nous pouvons donner
des conseils, mais le choix revient toujours à l'autre. Si votre partenaire
vous a quitté et n'a pas l'intention de revenir, vous ne pouvez rien faire. Il
vous faudra du temps pour digérer cette situation, mais sombrer dans
l'insécurité et penser que vous ne valez rien ou que vous ne méritez plus
l'amour n'est pas la bonne réaction. Si elle est compréhensible dans la phase
initiale, vous devez ensuite l'assimiler et accepter le fait que cette personne
ne vous aime plus, afin de pouvoir reprendre votre vie en main. Vous
pouvez même aller jusqu'à la remercier de son honnêteté, car elle aurait pu
rester avec vous, vous condamnant à une relation sans amour, alors que
maintenant vous êtes libre de vivre votre vie comme vous l'entendez, de
vous ouvrir à d'autres histoires possibles, certainement plus enrichissantes.
Une autre étape importante, et pour beaucoup difficile, consiste à pardonner
le passé. Dans la société occidentale, on ne nous apprend pas à pardonner
aux autres, et encore moins à nous pardonner à nous-mêmes. C'est
pourquoi, des années après un certain événement, nous nous sentons
toujours insécurisés par celui-ci. Rappelez-vous que le passé appartient au
passé et qu'il vous incombe de choisir de le voir tel un monstre ou de
l'utiliser tel un enseignant, afin de tirer des leçons de ce qui est survenu. De
nombreuses personnes sont victimes de l'over-thinking, ce cercle vicieux
qui les pousse à penser sans cesse à des événements qui se sont produits
dans le passé (ou à ce qui pourrait se produire dans le futur). Le seul
moment que vous maîtrisez est le présent. Laissez tomber le passé,
acceptez-le pour ce qu'il est, soyez gentil avec vous-même car vous ne
saviez pas à l'époque ce que vous savez aujourd'hui. Tout ce travail sur le
passé, sinon, risque d'alimenter vos insécurités, également parce que nous
avons tendance à nous concentrer davantage sur les aspects négatifs de
nous-mêmes et de nos vies. Vous risquez ainsi de perdre beaucoup de temps
à penser aux épisodes difficiles au lieu de vous concentrer sur les épisodes
heureux ou sur les moments où vous avez franchi des étapes importantes.
Enfin, concentrez-vous sur vous-même. Nous avons déjà mentionné le fait
que les personnes charismatiques ne ressentent pas le besoin d'obtenir
l'approbation des autres, mais qu'elles puisent au plus profond d'elles-
mêmes pour savoir comment se comporter. Elles déterminent ce qu'elles
veulent atteindre, ce que signifient les mots « succès » et « richesse » et, en
général, tous les aspects de la vie. Si elles ressentent le besoin de se
détacher de la foule, de trouver un chemin moins fréquenté ou d'en
construire un nouveau, elles ne laissent pas la peur les arrêter face à ce que
les autres pourraient dire ou faire. Ces personnes savent que la vie est
unique, que le temps est compté et que nul autre n'a le droit de vivre à leur
place. Il n'est pas facile d'adopter cet état d'esprit, mais nous allons
maintenant découvrir quelques moyens de changer de perspective.
Comment changer de perspective
La perspective est le regard que nous portons sur nous-mêmes, sur les
autres, sur le monde et sur la vie. Si nous pensons à un événement, tel que
la pandémie de Covid-19, nous pouvons voir que Michele a réagi en en
profitant pour passer du temps avec sa famille et étudier, tandis que Gianna
n'a rien fait d'autre que de pleurer et de se plaindre. L'événement est le
même et pourtant Michele et Gianna l'ont géré de deux manières
différentes. Il est par conséquent important de changer de perspective pour
regarder la vie et nous-mêmes sous un angle qui favorise l'optimisme, la
productivité, la prise de conscience et l'action.
Comme nous l'avons vu, nos insécurités proviennent du passé et il est par
conséquent important de comprendre d'abord l'événement qui les a
déclenchées, afin de pouvoir ensuite les traiter. Se sentir insécurisé parce
qu'à l'école primaire, on nous a taquiné sur un détail de notre physique peut
être un élément sur lequel travailler. Nous pouvons, par exemple, apprendre
à nous accepter tels que nous sommes, en prenant conscience que la
perfection n'existe pas et que nous avons tous des qualités et des défauts.
On peut aussi se rendre compte que ce défaut est en fait notre force ou que,
de toute façon, il ne nuit pas à notre bonheur ou à nos capacités. Bien sûr, il
ne s'agit là que d'un exemple et, parfois, l'insécurité naît de situations
complexes et douloureuses qui peuvent avoir duré des années, tel le fait
d'avoir vécu dans une famille où régnait la violence physique et
psychologique, de ne pas avoir eu de famille, d'avoir dû faire face à un deuil
traumatisant, à une maladie grave ou à un divorce. Dans ce cas, si vous
sentez que vous ne pouvez pas traiter le passé seul, vous pouvez vous
adresser à un professionnel. Cela ne signifie pas que vous êtes faible ou que
vous avez quelque chose qui ne va pas, mais au contraire que vous prenez
conscience de vos difficultés et que vous vous efforcez de vous libérer une
fois pour toutes des traumatismes du passé et des insécurités qu'ils
provoquent.
Comment changer de point de vue
Après avoir établi que vous devez faire un travail d'introspection et traiter le
passé, commencer à changer votre point de vue est également important.
Pour que cela ne se produise pas de manière ponctuelle, mais que la
nouvelle perspective reste ancrée dans votre esprit, il est nécessaire
d'utiliser la répétition et l'engagement, en vous donnant du temps. En effet,
il faut du temps pour que s’installent les habitudes. Elles se situent d'abord
dans la partie supérieure de notre esprit, le conscient, et nous avons besoin
de notre pensée rationnelle pour dire ou faire certaines choses. Or ensuite -
grâce précisément à l'engagement, à la répétition et au temps - à un moment
donné, elles se glissent dans la partie inférieure de l'esprit, l'inconscient, et
là nous avons changé de perspective parce que nous n'avons plus besoin
d'utiliser la pensée rationnelle pour avoir certaines pensées ou certains
comportements, mais tout se fait automatiquement.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, changer de perspective est
possible à tout âge et dans n'importe quel contexte. Il est vrai que certains
peuvent rencontrer plus de difficultés que d'autres, mais vous avez
certainement entendu des histoires extraordinaires, de personnes dans des
situations difficiles qui ont réussi à faire quelque chose d'unique, ne serait-
ce que pour changer le cours de leur vie. Il existe deux types d'état d'esprit :
l'état d'esprit fixe et l'état d'esprit de croissance. La plupart des gens ont un
état d'esprit fixe qui, comme son nom l'indique, les empêche de faire des
changements, surtout des changements importants. Les personnes qui ont
cette mentalité pensent que tout est figé et que le changement est
impossible. Plus elles vieillissent et plus la situation devient complexe, plus
elles se complaisent dans cette croyance. Les personnes ayant un état
d'esprit de croissance, en revanche, trouvent toujours un moyen d'avancer,
n'ont pas peur des erreurs et des échecs parce qu'elles les considèrent telles
des leçons, se mettent en danger, regardent à l'intérieur d'elles-mêmes au
lieu de trouver des fautes à l'extérieur et, en général, sont enclines au
changement et à la croissance, dans tous les sens de ce terme. Il est facile de
comprendre que les personnes dotées d’un état d'esprit de croissance sont
plus enclines à changer de perspective. Si, toutefois, vous vous retrouvez
dans la description de celles à l'état d'esprit fixe, ne désespérez pas. Comme
nous l'avons mentionné, presque tout le monde entre dans cette catégorie. Il
existe cependant des moyens de commencer à prendre des mesures qui vous
amèneront à changer de point de vue.

Fouillez à l'intérieur de vous-même. La plupart des gens n'ont

jamais eu la chance ou l'occasion de faire un voyage introspectif.
En effet ni l'école ni la famille, à quelques rares exceptions près, ne
nous apprennent à regarder à en nous-mêmes. C'est pourquoi tant
de gens arrivent à l'âge adulte avec des croyances qui sont en fait le
produit de celles des autres (famille, collègues, société) et sans
réellement savoir qui ils sont et ce qu'ils veulent. Si vous voulez
changer de perspective, vous devez regarder à l'intérieur de vous,
mais vous devez le faire honnêtement. Analysez vos croyances et
demandez-vous si elles sont véritablement les vôtres ou si elles
sont le produit des croyances des autres. Presque toutes les
croyances que nous avons intègrent la partie inconsciente de notre
esprit dans la petite enfance et proviennent donc de nos parents et
d'autres figures de référence adultes. Si vous êtes convaincu d'être
paresseux, demandez-vous si c'est vraiment le cas ou si cette
croyance, au contraire, vient de votre père, qui vous a toujours
appelé ainsi parce que vous n'étiez pas aussi sportif que votre
cousin. Vaincre ces croyances est possible, mais demande un
travail acharné fait de répétition et d'engagement. Votre esprit, en
effet, tentera de s'accrocher aux anciennes croyances, précisément
car elles sont devenues des habitudes pour lui. Ainsi, si vous vous
êtes toujours considéré comme paresseux, lorsqu'un de vos amis
vous demandera de rejoindre l'équipe de football du quartier, vous
refuserez automatiquement, puisque cela a toujours été votre façon
de faire. Faites un effort, répétez-vous que vous n'êtes pas
paresseux et acceptez de rejoindre l'équipe.
Posez-vous des questions importantes. À la suite de ce qui a été
abordé, vous devez vous poser certaines questions importantes qui
vous aideront à changer de perspective. Lorsque vous voyez tout en
noir, que vous ne faites que ruminer un certain événement ou que
vous savez que votre perspective en général est négative et inutile,
demandez-vous « à quoi cela sert-il que je pense ? », « comment
puis-je cesser de vivre ma vie comme une victime et commencer à
être un protagoniste ? », « comment puis-je tirer le meilleur parti de
cette situation ? ». Encore une fois, les premières fois, l'esprit
essaiera de vous nourrir des habitudes de pensée et d'action qui
vous ont caractérisé jusqu'à présent, et il est primordial que vous
utilisiez la pensée rationnelle pour changer.
Une entrée. De nombreuses personnes changent de perspective
lorsqu'elles sont confrontées à un signal, généralement très fort. La
mort d'un proche, une maladie grave, la perte d'un emploi,
l'expérience d'un voyage en solitaire... ces événements et d'autres
peuvent inspirer un changement concret dans la perspective d'une
personne. Parfois, les signes ne sont pas si évidents ou, même s'ils
le sont, la personne n'est pas prête à les recevoir. Amanda, par
 exemple, vient de perdre sa meilleure amie dans un accident de
voiture. Bien que cet événement tragique puisse lui faire prendre
conscience de la précarité de la vie, Amanda continue à se
comporter comme d'habitude. Il est donc important que vous soyez
ouvert à tous les signaux. Ils vous aideront à créer de nouvelles
lignes de pensée s'ils sont reçus et reconnus.

L'obstacle de l'esprit
Vous êtes-vous déjà dit que tout est déjà écrit ? Dans ce cas, vous vous êtes
peut-être demandé à quoi bon essayer d'atteindre vos objectifs si votre
chemin est déjà tracé. Il s'agit d'un obstacle mental très courant. Sans entrer
dans les théories et sans aborder les sujets religieux, chacun est libre de
croire autant qu'il le souhaite en un destin prédéfini qui nous attend depuis
notre premier souffle ou bien alors au libre arbitre. Ce dernier n'est rien
d'autre que la possibilité de prendre des décisions autonomes, modifiant
ainsi le chemin déjà tracé pour nous. Quoi que vous en pensiez, n'oubliez
donc pas que l'important est que vous soyez heureux avec ce que vous êtes
et avec la vie que vous avez. Travaillez dans ce sens. L'obstacle de l'esprit
n'est qu'une partie du problème, car il y a ensuite le véritable obstacle. Nous
sommes tous, dans la vie, confrontés à des difficultés plus ou moins grandes
et souvent, lorsque quelque chose de négatif nous arrive, nous le percevons
immédiatement comme un véritable obstacle. Un licenciement, un divorce,
une mutation soudaine sont autant de facteurs qui nous font sortir de nos
gonds, nous éloignent de ce monde où nous ne nous sentions peut-être ni
heureux ni satisfaits, mais en sécurité, pour nous projeter dans une réalité
inconnue de nous qui nous effraie.
Si vous voulez changer de perspective, commencez à analyser les
événements négatifs de votre passé à la recherche des leçons et des
changements positifs qu'ils ont apportés. Supposons que vous soyez
soudainement licencié. Dans un premier temps, il est normal que vous vous
sentiez découragé et effrayé, car vous ne savez pas quand tombera votre
prochain salaire et vous craignez de ne jamais retrouver un emploi. Mais si
vous analysez calmement la situation, vous vous rendez compte que vous
n'aimiez pas du tout ce travail ni ces collègues, et qu'au fond de vous, vous
avez toujours voulu changer d'emploi. De plus, vous savez très bien que
vous avez pas mal d'économies de côté, vous pourriez donc en profiter pour
suivre ce cours de programmation qui vous a séduit il y a quelque temps et,
peut-être, chercher ensuite un emploi dans ce domaine. Le fait de ne plus
travailler pendant toutes ces heures vous permettra également de passer plus
de temps avec les personnes que vous aimez. Peut-être rencontrerez-vous
alors ces anciens collègues avec lesquels vous vous entendiez bien et
déciderez-vous de fonder une start-up.
Le message est que, bien que les épisodes négatifs puissent être effrayants
sur le moment, ils apportent souvent des leçons et des changements qui
nous aident à modifier non seulement notre perspective, mais aussi notre
parcours de vie.
De victime à protagoniste
Nous avons vu que l'une des questions les plus importantes à poser est
précisément de savoir comment passer d'une vie de victime à une vie de
protagoniste. Une victime est une personne qui vit avec le robot
automatique branché, qui n'a pas ou peu conscience d'elle-même, des autres
et du monde qui l'entoure, et qui vit de manière robotique, en obéissant aux
règles de la société dans laquelle elle se trouve, en ayant peur des
changements et en ayant tendance à se plaindre et à toujours blâmer
quelque chose ou quelqu'un d'extérieur à elle. Un protagoniste, en revanche,
est une personne qui vit sa vie en en assumant la responsabilité. Même en
cas d'erreur ou d'échec, il ne rejette pas la faute sur quelqu'un d'autre que
lui, mais cherche en lui les raisons de ses erreurs et en tire les leçons. Le
protagoniste consacre du temps à lui-même, à la recherche de soi, à la prise
de conscience. Il a un état d'esprit de croissance, n'a pas peur du
changement et se met en avant. Vous ne verrez jamais un protagoniste se
plaindre sans agir, blâmer la société, le patron ou ses parents pour sa
situation, mais vous le verrez toujours engagé à aller de l'avant, conscient
de ses limites et de ses forces, guidé par sa boussole intérieure.
Si vous voulez changer de perspective et devenir une personne plus
charismatique, il est essentiel que vous cessiez d'être une victime et que
vous commenciez à agir en tant que telle. Mais comment faire ? Voici trois
étapes à suivre :
Il s'agit d'abord de se poser la question suivante : « Comment puis-
je passer du statut de victime à celui de protagoniste ? » La réponse
ne réside pas nécessairement dans le changement ou l'amélioration
de soi, mais simplement dans l'analyse de sa propre situation, en
essayant de comprendre quel est notre rôle et notre position actuels
sur l'échiquier de notre propre existence.
Dès que vous comprenez pourquoi vous vous comportez en tant
que victime, vous pouvez agir. Par exemple, en notant les choses
possibles à faire pour vous améliorer et améliorer votre réalité,
comme commencer à méditer, arrêter de blâmer les autres, mais,
lorsque vous commettez la prochaine erreur, creuser en vous-même
et ainsi de suite. Il est important que vous respectiez votre
engagement et que vous travailliez régulièrement sur les différents
facteurs auxquels vous êtes confronté.
Demander de l'aide. Nous pensons fréquemment que demander de
l'aide est un signe de faiblesse ; en réalité, les personnes vraiment
conscientes d'elles-mêmes n'hésitent pas à demander des conseils et
du soutien aux autres lorsqu'elles en ont besoin. Si, par exemple,
vous êtes trop impliqué dans une situation donnée, vous pouvez
demander de l'aide à une personne de confiance. Si vous êtes en
train de divorcer, si vous êtes gravement malade, si vous venez de
perdre votre emploi, il se peut que vous ne soyez pas en mesure de
regarder votre situation objectivement, et il n'y a rien de mal à cela.
Une personne de confiance qui regarde les choses de l'extérieur
vous offrira un autre point de vue, souvent plus objectif que le
vôtre parce qu'il n'est pas influencé par les émotions. Cela vous
aidera également à prendre de la distance par rapport à la situation
elle-même et à mettre en place des mesures, si cela s'avère
nécessaire. Parfois, en effet, il y a des contextes dans lesquels nous
ne pouvons rien faire. Cependant, la plupart des gens insistent pour
changer quelque chose, même dans ces situations. Dans ce cas, la
suggestion est d'accepter la situation telle qu'elle est. Pour
reprendre les exemples précédents, si votre mari ou votre femme a
décidé de divorcer et ne veut pas changer d'avis, si les médecins
vous ont annoncé que votre maladie est en phase terminale, ou si
votre patron vous a licencié et vous a fait comprendre qu'il ne vous
réembaucherait plus jamais, eh bien, vous ne pouvez pas y faire
grand-chose. Changer de perspective, c'est aussi être capable de
reconnaître les situations dans lesquelles on ne peut rien faire, ne
pas s'entêter à vouloir les changer, mais les accepter pour les vivre
le mieux possible.
 5

C O M M E N T A C C R O Î T R E VO T R E C H A R M E :
L'A R T D U C H A R M E E T D E L' E S T I M E D E S O I

L orsqu’on parle de charme, on pense généralement à un homme qui

fait capituler une femme ou vice versa, mais en réalité, chacun d'entre
nous peut être séduisant dans de nombreux contextes différents. Il
vous est peut-être arrivé d'écouter un orateur particulièrement charmant et
charismatique ou de parler à l'un des professeurs de votre enfant
manifestement plein de charme et de confiance en soi. Comme la plupart
des caractéristiques personnelles, le charme n'est pas inévitablement inné.
Si vous pensez en avoir peu ou pas, voici une bonne nouvelle pour vous :
vous pouvez travailler à l'augmenter.
Une personne séduisante est une personne qui s'aime et s'accepte telle
qu'elle est. La plupart d'entre nous ont peu ou pas d'estime de soi et ne
s'acceptent pas. Le niveau de charme d'une personne est alors très bas. Les
personnes charmantes sont magnétiques. Le magnétisme ne va pas
nécessairement de pair avec la beauté objective. Peut-être avez-vous déjà
entendu votre ami dire : « Je viens de rencontrer une femme, elle n'est pas
belle, mais elle a du charme ! » Avant de découvrir ensemble 20 astuces
pour augmenter son charme, il faut parler de l'estime de soi. Une personne
qui n'a pas d'estime de soi ne peut pas être vraiment charmante.
L'importance de l'estime de soi
Même si nous traiterons longuement de ce sujet dans un chapitre ultérieur, il
est important d'évoquer dès à présent l'estime de soi car elle est à la base du
charme, de la séduction et de la confiance en soi. Nous avons vu
précédemment qu'une personne qui n'a pas ou peu d'estime de soi ne peut
pas être charmante. Vous avez peut-être rencontré une personne
objectivement belle mais qui ne vous a « rien transmis ». Dans ce cas, cette
personne ne dégage probablement pas de charme parce qu'elle n'a pas
suffisamment d'estime d'elle-même. Contrairement à ce que l'on pourrait
penser, le charme ne vient pas de l'extérieur, des vêtements que l'on porte,
du travail que l'on fait, de la façon dont on marche ou des personnes dont on
s'entoure, mais il vient de l'intérieur. Il découle en fait de la conscience de
ce que l'on est. Une personne qui a une haute estime d'elle-même sait qui
elle est, est consciente de ses forces et de ses faiblesses, travaille sans
relâche pour s'améliorer, est un protagoniste et non une victime, est guidée
par sa boussole intérieure, consciente de ses valeurs et de ses idéaux. Même
si jusqu'à présent vous n'avez jamais regardé en vous-même et même si
vous savez avoir une faible estime de vous-même, rien n'est perdu car tout
le monde peut entreprendre un parcours introspectif, seul ou avec l'aide d'un
professionnel qui l'amènera également à augmenter son estime de soi, et par
conséquent, son niveau d'attractivité.
20 conseils pour augmenter votre attractivité

Réveillez-vous de bonne humeur. Certes, ce n'est pas facile, mais

se réveiller de mauvaise humeur, c'est se condamner à une journée
triste, problématique ou tout simplement plate. Essayez de vous
réveiller avec le sourire, profitez de la compagnie de vos proches
et, au lieu de décrocher le téléphone dès que vous ouvrez les yeux,
consacrez-vous à une activité qui vous procure du plaisir.
Ne remplissez pas votre journée. Nous rentrons souvent le soir
épuisés parce que nos journées sont remplies d'engagements. Le
matin, ou même la veille, commencez à organiser votre journée en
évaluant les engagements incontournables et ceux qui peuvent
attendre ou être délégués. Si vous êtes convaincu que tous les
engagements doivent être réalisés, demandez conseil à une
personne de confiance qui pourra vous aider à identifier ceux qui
doivent être reportés, délégués ou éliminés.
Prenez soin de vous. Vous vous réveillez toujours à la dernière
minute et portez le premier vêtement venu ou, même si vous vous
réveillez à temps, il se passe systématiquement quelque chose et
vous ne pouvez jamais choisir ce que vous allez porter. Prendre
soin de soi nous aide à nous sentir mieux dans notre peau et dans le
regard des autres, et renforce notre estime de soi. Prenez donc le
temps de choisir calmement votre tenue, de veiller à l’état de votre
peau et, d'une manière générale, de prendre soin de vous. N'oubliez
pas qu'il ne s'agit pas de quelque chose de frivole, mais de la base
pour se sentir bien dans sa peau.
Mettez les peurs de côté. Nous nous réveillons fréquemment déjà
effrayés par une situation qui se produit ou pourrait se produire, et
toute une série de peurs, rationnelles ou non, nous accompagne
régulièrement. Avant de quitter la maison, mettez-les de côté. Vous
pouvez aller jusqu'à imaginer de les enfermer dans le placard, par
exemple. Si vous ne le faites pas, elles vous accompagneront et
pourront affecter chaque moment de votre journée, vous empêchant
de profiter de ses aspects positifs ou même de les reconnaître.
Mettez le passé de côté. Votre passé se comporte un peu comme
des peurs. Si vous ne l’écartez pas, il risque d'influencer votre
présent et potentiellement votre avenir. C'est quelque chose sur
lequel vous ne pouvez plus mettre le doigt et, bien que
rationnellement vous en soyez conscient, vous ne savez souvent
pas comment l'empêcher de vous hanter. Les pensées telles que «
aurait dû » et « aurait pu » sont à éviter et, si vous ne pouvez pas,
accueillez-les, mais reléguez-les quelque part. Ainsi que le dit un
célèbre dicton, « Il ne sert à rien de pleurer sur le lait renversé ».
Tout ce que vous pouvez faire à propos du passé est de considérer
les erreurs et les échecs telles des leçons.
Soyez généreux sans rien attendre en retour. Faire quelque chose
pour une autre personne, de manière totalement désintéressée, vous
fera vous sentir bien dans votre peau. Essayez d'en faire une
habitude régulière.
Devenez un expert dans un domaine. Vous pouvez choisir un
passe-temps qui vous passionne depuis l'enfance mais que vous
avez peut-être fini par mettre de côté en grandissant, ou vous
pouvez vous consacrer à une passion nouvellement découverte,
mais en y mettant toute votre énergie. Vous n'avez pas besoin de
devenir bon dans ce domaine pour prouver quelque chose aux
autres, pour en faire nécessairement une carrière ou devenir célèbre
dans ce milieu, mais vous pouvez le faire simplement parce que
cela vous fait du bien et que la discipline nécessaire vous aidera à
élargir votre vision des choses.
Décomposer les tâches en petites étapes. Souvent, face à une tâche,
nous nous décourageons parce qu'elle nous paraît gigantesque. Si
vous travaillez sur un projet important, si vous devez faire face à
un déménagement ou à un changement d'emploi, vous pouvez
avoir des sueurs froides en craignant de ne pas pouvoir tout faire.
Diviser les tâches en plusieurs petites étapes vous permettra non
seulement d'atteindre l'objectif final de manière moins anxieuse,
mais vous semblera également moins inquiétant.
Rendez votre maison plus accueillante chaque jour. On dit que
notre esprit est le reflet de l'environnement dans lequel nous
passons le plus de temps. Si votre maison, ou la pièce où vous
passez majoritairement votre temps est toujours en désordre, il sera
difficile pour votre esprit d'être calme et équilibré. Même si vous
avez l'impression d'avoir beaucoup à faire et de ne pas avoir de
temps libre à consacrer à votre maison, prenez l'engagement de le
faire chaque jour, même si ce n'est que pendant 5 minutes. Il ne
s'agit pas nécessairement de le rénover ou de faire le grand
ménage, mais de faire ce que vous pouvez pour y créer une
atmosphère agréable.
Libérez-vous des préjugés. Les préjugés sont des opinions
préconçues qui nous ont fréquemment été inculquées dans
l'enfance ou par d'autres personnes ou par la société. Même les
personnes ouvertes d'esprit en sont la plupart du temps victimes. Il
est donc important de consacrer un peu de temps chaque jour à la
suppression d'un préjugé. Pour vous aider, vous pouvez faire une
liste de vos préjugés ou une de ceux qui sont les plus courants.
Dans ce cas, lisez-les et demandez-vous lesquels de ces préjugés
font partie de vous. Procédez ensuite à leur élimination. Vous
verrez qu'en vous en débarrassant, vous vous sentirez plus libre car
les préjugés nous limitent souvent dans nos possibilités.
Sortez de votre zone de confort. La zone de confort est l'endroit où
nous nous sentons bien, même si nous n'y sommes pas
nécessairement heureux ou satisfaits. Sortir régulièrement de sa
zone de confort n'implique pas obligatoirement de bouleverser sa
vie. Vous pouvez aussi le faire simplement en essayant une
nouvelle activité chaque semaine, en choisissant un nouvel
itinéraire pour vous rendre au travail, en acceptant l'invitation d'un
collègue que vous avez toujours détesté, etc. Sortir de votre zone
de confort vous permettra de découvrir de nouvelles facettes de
vous-même et d'élargir vos perspectives.
Lisez chaque jour quelque chose d'intéressant. Dans ce cas, par «
intéressant », nous entendons quelque chose qui peut nourrir votre
esprit afin d'améliorer votre charme, votre estime de soi et votre
charisme. Vous pouvez opter pour des magazines, des livres ou
même des articles trouvés sur internet, mais faites toujours
attention aux sources et aux auteurs pour déterminer s'ils sont
recommandables et expérimentés.
Ne critiquez pas les gens, mais faites-leur des compliments. La
plupart d'entre nous n'ont aucun problème à faire des remarques ou
des pensées négatives sur d'autres personnes, souvent en leur
absence. Pensez, par exemple, aux commérages. Le véritable défi
consiste à faire le contraire, c'est-à-dire à complimenter
sincèrement les autres, sans arrière-pensée. Lorsque vous
rencontrez une personne que vous admirez, par exemple, au lieu
d'être envieux ou de penser qu'elle a plus de chance que vous ou
qu'elle a obtenu tout cela uniquement parce qu'elle est appréciée,
cherchez les points qui vous plaisent vraiment, complimentez-la et
profitez-en pour lui poser des questions qui pourraient vous aider à
atteindre votre objectif.
Communiquez efficacement. Nous avons déjà parlé de l'importance
d'une bonne communication, et si vous voulez augmenter votre
attrait, lorsque vous communiquez avec quelqu'un, n'ayez pas peur
de le regarder dans les yeux et n'oubliez pas de l'écouter
activement. Soyez présent, attentif, posez des questions, faites des
commentaires, ne vous perdez pas dans vos propres pensées ou
distractions.
Analyser la culpabilité et les peurs. Consacrez au moins cinq
minutes par jour à l'analyse de vos sentiments de culpabilité et de
vos peurs. Ces sentiments sont souvent irrationnels mais, bien que
nous en soyons conscients, nous les laissons prendre le dessus sur
nous et sur nos journées. D'autres fois, nous nous sentons
coupables pour des raisons qui n'ont aucune raison d'être. Là
encore, si vous pensez que cela peut vous aider, demandez l'aide de
quelqu'un d'autre qui, en analysant la situation de l'extérieur, peut
vous aider à voir votre culpabilité et vos peurs d'un autre point de
vue.
Occupez-vous de cette tâche que vous remettez à plus tard depuis
longtemps. En général, il s'agit de quelque chose de petit et
d'insignifiant, mais c'est toujours dans un coin de votre tête. Vous
savez que vous devez appeler le plombier, mais vous ne le faites
jamais. Vous savez que vous devez rendre vos livres à la
bibliothèque parce que le prêt est en retard de plusieurs jours, mais
vous ne prenez jamais cinq minutes pour y aller... Eh bien,
commencez à le faire. Vous donnerez ainsi un coup de fouet à la
procrastination.
Vous croyez en quelque chose de supérieur. Cela n'a pas
nécessairement à voir avec la religion. Si vous croyez en un dieu,
c'est très bien, mais si ce n'est pas le cas, trouvez quelque chose,
une entité supérieure, en laquelle croire. Il peut également suffire
de croire en l'Univers et de savoir que le simple fait d'être vraiment
soi-même attire des situations et des personnes qui correspondent à
ce que l'on est et à ce que l'on veut devenir.
Essayez de rester calme. Nous savons que c'est plus facile à dire
qu'à faire, surtout si vous avez l'habitude de vous énerver pour un
rien ou si vous avez tendance à être victime de l'anxiété. La
prochaine fois qu'un incident ou un problème survient, surtout s'il
est mineur, ne vous agitez pas, ne criez pas, ne pleurez pas, ne vous
sentez pas anxieux, mais essayez de rester calme. Si vous le
souhaitez, vous pouvez également vous aider en pratiquant la
méditation. Au moment de la crise, vous pouvez vous concentrer
sur votre respiration et faire le vide dans votre esprit.
Riez de vos erreurs. Bien sûr, il y a des erreurs graves dont il est
difficile de rire, mais dans l'ensemble, nous commettons tous des
erreurs mineures ou du moins pas vraiment irréparables. Dans ce
cas, nous craignons souvent que les autres en rient, mais si nous
sommes les premiers à le faire, cette crainte s'évanouit. Si vous
vous enlisez lors d'une présentation, si vous oubliez de réserver lors
 d'un premier rendez-vous et qu'en arrivant au restaurant, vous vous
apercevez qu'il n'y a pas une seule table de libre, au lieu de vous
désespérer, riez-en.
Comprenez que vous n'êtes pas le centre d'attention. La plupart de
nos peurs et de nos insécurités proviennent de notre croyance
(erronée) que nous sommes le centre du monde. Nous sommes tous
convaincus que les autres sont toujours là, prêts à nous juger. Or,
plus vite vous apprendrez que tout ne tourne pas autour de vous,
plus vite vous vous accepterez tel que vous êtes et réaliserez que la
plupart des gens ont d'autres choses à faire et ne passent pas leur
temps à vous observer et à vous juger. Vous êtes peut-être encore
gêné par une maladresse que vous avez commise envers des amis il
y a quelques années, mais si vous leur en parlez, vous vous rendrez
compte que la plupart d'entre eux ne s'en souviennent même pas !

Comment augmenter votre charme

Le charme est quelque chose qui n'a rien à voir avec la beauté objective, le
compte en banque, le type de voiture que l'on possède, la taille de sa
maison, etc. Il peut y avoir des personnes qui ne sont pas très attirantes, qui
ont un travail normal et un appartement loué en banlieue et qui sont plus
charmantes que d'autres issues de familles riches, qui ont des emplois
prestigieux et qui possèdent même un yacht. Le charme n'est pas non plus
inné, c'est donc quelque chose que tout le monde peut travailler. Le charme
est l'une des composantes des personnes charismatiques et peut également
être appelé « magnétisme personnel ». Si vous avez eu l'occasion de
rencontrer une personne charismatique, et donc charmante, vous avez
parfaitement compris de quoi nous parlons. En effet, les personnes
charismatiques attirent les autres comme le miel attire les ours, d'une
manière qui n'est ni lourde ni effrayante. Ces personnes sont des leaders qui
ont bien compris le sens du terme et qui ne prennent pas les autres de haut,
mais les font se sentir membres d'une équipe. La bonne nouvelle, répétons-
le, c'est que vous pouvez vous aussi devenir plus magnétique. Cela ne
signifie pas que vous devez changer votre personnalité, mais il existe des
moyens d'accroître votre charme, à condition - comme toujours - de faire
des efforts et de s'y tenir régulièrement et de manière répétée.
Le premier aspect à considérer est le pouvoir. Souvent, lorsque nous
pensons à une personne qui a du pouvoir, nous imaginons un manager, un
politicien, une personnalité publique ou quelqu'un qui a une vie
exceptionnelle et excellente, si différente de la nôtre. En réalité, ce n'est pas
forcément le cas, car chacun d'entre nous possède son pouvoir personnel,
mais nous n'en sommes souvent pas conscients. Le pouvoir dont nous
parlons n'est rien d'autre qu'une attitude révélée par la posture, la
communication non verbale, l'expression du visage et le ton de la voix. La
personne pleine de charme, charismatique est capable d'attirer son public,
qu'il s'agisse de milliers de personnes à un concert ou des enfants que
l'entraîneur entraîne pour la ligue de football locale. Le charme, en effet,
permet d'attirer les foules par l'enthousiasme. La personne charismatique se
caractérise également par sa capacité d'adaptation, c'est-à-dire qu'elle se
situe quelque part entre l'empathie et la flexibilité. Ayant identifié le type
auquel appartient son interlocuteur, elle peut adapter son attitude et sa
communication. Si vous voulez augmenter votre charme, n'oubliez pas de
commencer à prendre soin de vous. Si vous ne faites pas attention à votre
coiffure, à votre tenue vestimentaire et à votre apparence en général, il est
temps de commencer à le faire. Il ne s'agit pas de devenir vaniteux et les
croyances telles que « toute personne qui prend soin d'elle-même est une
personne vide et superficielle » doivent être immédiatement abandonnées.
Prendre soin de soi et se présenter sous son meilleur jour contribue à
accroître son charme et son charisme. Enfin, la personne charmante et
charismatique a généralement une vision. Il peut s'agir d'une idée, d'une
forme d'expression ou d'un concept mais, grâce à toutes ces caractéristiques,
elle saura y faire adhérer les autres.
Comment améliorer sa confiance en soi
La confiance, c'est la confiance en soi. Il va de soi qu'une personne
charismatique a une très bonne capacité de confiance en soi. Encore une
fois, s'il existe des personnes qui naissent confiantes, il est important de
savoir que ce n'est pas nécessairement inné et que, par conséquent, avec du
travail, de la répétition et de l'engagement, vous pouvez vous aussi
l'améliorer. Si vous n'êtes pas le premier à croire en vous, en vos capacités,
en ce que vous dites, vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les autres le
soient envers vous. C'est pourquoi tant de gens essaient d'atteindre leurs
objectifs sans jamais y parvenir et se demandent pourquoi. Si vous n'avez
pas une bonne confiance en vous, toute action s'avérera vaine. Nous allons
maintenant examiner quelques conseils pratiques pour augmenter votre
niveau de confiance.

Tenez les promesses que vous vous faites. Prenons un exemple

classique, celui des résolutions que nous prenons tous le soir du
Nouvel An. Lorsque nous nous promettons qu'à partir de demain
nous ferons un régime, que ce sera l'année où nous ferons ce
voyage dont nous avons toujours rêvé, ou que nous changerons de
travail et ainsi de suite, eh bien, quelques jours passent et vous
oubliez ces promesses ou les rompez tout simplement. Commencez
par faire des promesses faciles à réaliser et à tenir. Chaque fois que
vous réussirez à accomplir quelque chose que vous vous êtes fixé,
votre confiance en vous augmentera.
Fixez-vous un petit objectif à atteindre. Dans la même veine, fixez-
vous un petit objectif et atteignez-le. Nous commettons souvent
l'erreur de nous fixer des objectifs complexes et difficiles. Si vous
aimez chanter, vous pouvez vous fixer comme objectif de
participer au festival de Sanremo et être déçu de ne pas y parvenir.
Fixez-vous plutôt l'objectif de vous produire à la fête du village ou
de consacrer 10 minutes par jour à votre passion pour le chant. Ces
deux objectifs sont modestes et réalisables, et lorsque vous y
parviendrez, votre estime de soi aura atteint des niveaux
impressionnants. À force de multiplier les petits succès, signe de
répétition et d'engagement, vous vous sentirez également prêt à
placer la barre plus haut.
Commencez à changer votre vie en changeant une petite habitude.
Au lieu de vous concentrer sur un changement de vie gigantesque
et peut-être soudain, choisissez une petite habitude et efforcez-vous
de l'éliminer. Vous pouvez vouloir arrêter de fumer, cesser d'utiliser
votre téléphone portable à tout bout de champ ou arrêter de manger
des sucreries à la fin de chaque repas. Dès que vous y parviendrez,
vous vous sentirez très confiant.
Faites du sport. Même si vous pensez avoir une journée bien
remplie ou si vous ne vous sentez pas l'âme d'un sportif, prenez
l'engagement de faire du sport, même amateur, de manière
régulière. Faire du sport, ou simplement courir, marcher demande
de la résistance, de la motivation et de la détermination, autant de
caractéristiques qui vous aideront dans la vie en général et à
améliorer votre confiance en vous et votre charisme.
Souriez. Si vous sortez de chez vous, surtout si vous vivez dans
une grande ville, vous pouvez facilement voir que la plupart des
gens semblent ou sont toujours sérieux, voire en colère. Essayez de
sourire. Au début, surtout si vous n'en avez pas l'habitude, vous
devrez faire un petit effort, mais avec le temps, cela vous viendra
de plus en plus naturellement.
Soyez reconnaissants. Nous avons fréquemment tendance à voir le
verre à moitié vide, à penser que notre vie est une série de
problèmes et d'injustices et à oublier d'être reconnaissants pour ce
que nous sommes et ce que nous avons. Il est conseillé de tenir un
« journal de gratitude » et d'y écrire une fois par jour. Les moments
généralement recommandés sont le matin dès le réveil ou le soir
avant de s'endormir. Vous pouvez commencer par écrire tout ce
dont vous êtes reconnaissant et que nous considérons souvent
comme acquis, comme votre santé, la présence de vos proches, la
nourriture dans votre assiette, un toit au-dessus de votre tête et ainsi
de suite, puis passer à des détails plus personnels comme le fait que
vous puissiez vous adonner à votre hobby ou que votre livre ou le
tableau que vous avez peint ait été sélectionné pour un événement
local. Tout cela vous permettra de vous concentrer sur ce que vous
êtes et avez déjà, sur ce qui fonctionne dans votre vie, au lieu de
toujours regarder les problèmes et les déceptions.
Pensez à des solutions. La plupart d'entre nous, lorsqu'ils sont
confrontés à un problème ou à une série de difficultés, ne font rien
d'autre que se plaindre, se mettre en colère, se demander « Mais
pourquoi cela m'arrive-t-il à moi ? » La victime, en effet, opte pour
un choix narratif basé sur « Ma vie est nulle ». Pour en revenir à la
gratitude, vous pouvez profiter de l'occasion pour analyser
objectivement votre vie et vous rendre compte que, comparée à
celle de beaucoup d'autres personnes, la vôtre est loin d'être
désagréable. En outre, il est important que vous vous concentriez
sur les solutions plutôt que de ressasser systématiquement les
mêmes problèmes et d'adopter une attitude de victime. De cette
manière, votre confiance en vous augmentera car vous découvrirez
que vous êtes capable de faire face aux problèmes.
Aidez quelqu'un... sans rien attendre en retour. Nous avons
précédemment évoqué ce sujet, mais il est très important de le
rappeler car aider les autres pour le simple plaisir et le besoin de le
faire, sans rien attendre en retour, augmente la confiance en soi. De
nombreuses personnes, en revanche, aident peut-être
inconsciemment les autres dans l'attente d'un gain personnel. Il
vous est éventuellement déjà arrivé de dire ou de penser : « Je suis
toujours serviable avec les autres et je fais ce que je peux pour les
aider, mais quand c'est moi qui suis dans le besoin, personne ne
m'aide ». Ce raisonnement, en plus d'avoir une tournure victimaire,
suppose que vous avez aidé ces personnes non pas de manière
totalement désintéressée, mais en espérant qu'un jour, quand vous
serez dans le besoin, elles vous aideront à leur tour. Lorsque ce
n'est pas le cas, vous vous plaignez et votre confiance en vous se
dégrade. Aider les autres de manière sincère, c'est le faire sans
espérer obtenir quelque chose en retour.
Mettre fin à la procrastination. La procrastination est la tendance à
remettre au lendemain ce que l'on peut faire aujourd'hui. Souvent, à
force de procrastiner, on finit par ne jamais agir, et c'est un peu « la
couverture de Linus ». En effet, en disant « Bien sûr que je
changerai de travail... mais quand les enfants seront grands », on
pense être le protagoniste de sa vie, alors qu'en réalité on se protège
derrière un avenir lointain et derrière la certitude que, d'ici à ce que
les enfants soient grands, surgira un autre problème, réel ou
amplifié qui nous empêchera d'abandonner notre emploi sûr pour
en chercher un autre plus conforme à ce que l'on est. Cesser de
procrastiner est donc important à la fois pour vivre activement sa
vie et pour augmenter son estime de soi. Pensez à toutes les choses
que vous avez repoussées depuis longtemps, trouvez-en une petite,
réalisable, et commencez à vous y atteler.
Fake it till you make it. Cette expression américaine peut être
traduite par « faire semblant jusqu’à ce que cela devienne une
réalité ». La psychothérapie cognitivo-comportementale, pour aider
les personnes souffrant d'un manque de confiance en soi, opte pour
la technique du « comme si ». Pour la mettre en pratique, pensez à
la personne que vous aimeriez être dans un an. Si cela vous aide,
vous pouvez également préparer un tableau de vision contenant des
images et des phrases qui vous aideront à garder à l'esprit l'endroit
où vous aimeriez être (nous vous recommandons de l'accrocher
dans un endroit où vous pourrez le voir facilement ou, si vous
optez pour la forme numérique, de l'afficher sur le bureau de votre
ordinateur). À ce stade, faites comme si vous étiez déjà cette
personne. Supposez que, dans un an, vous souhaitiez devenir le
dirigeant de votre entreprise, avec un salaire mirobolant. Vous
cesserez alors de vous comporter comme un employé avec un
salaire « normal » et, sans gaspiller de l'argent (que vous n'avez
probablement pas), vous commencerez à changer d'attitude en vous
habillant, par exemple, tel un chef d'entreprise, en fréquentant des
cercles composés de personnes ayant les mêmes intérêts que vous
et en entrant dans une agence de voyages pour vous renseigner sur
des vacances de luxe aux Maldives. Le conseil est de répéter cette
technique régulièrement, car au début vous vous sentirez peut-être
un peu bizarre. Cependant, vous verrez qu'avec le temps vous
commencerez à vous comporter et à penser comme la personne que
vous rêvez de devenir, ce qui augmentera considérablement votre
confiance en vous (ainsi que vos chances de devenir réellement la
personne que vous aspirez à être).
 6

E S T I M E D E S O I E T VA L E U R P E R S O N N E L L E :
S T R AT É G I E S E T C O N S E I L S P O U R
A M É L I O R E R L' E S T I M E D E S O I

L 'estime de soi et la valeur personnelle sont des termes anglais qui, en

italien, sont généralement traduits par le même mot : self-esteem. En
réalité, il s'agit des deux faces d'une même pièce. L'estime de soi est
celle qui est donnée par des facteurs qui nous viennent de l'extérieur,
comme l'opinion des autres, tandis que la valeur personnelle est celle qui est
liée à la valeur que nous nous accordons à nous-mêmes. L'estime de soi est
donc celle à laquelle nous devons aspirer. En effet, elle nous permet de
mieux nous connaître, de prendre conscience de nos forces et de nos
faiblesses et, par conséquent, d'avoir une véritable confiance en soi qui ne
repose pas sur des facteurs dépendant des autres, de la société et de tout ce
qui se passe à l'extérieur de nous. Avant de nous concentrer sur les moyens
d'améliorer l'estime de soi, nous allons également en apprendre davantage
sur la valeur personnelle. Nous verrons ainsi les différences entre les deux,
pourquoi il est important de travailler à se concentrer sur soi-même et sur ce
que l'on a à l'intérieur, plutôt que d'avoir une estime de soi faible ou élevée
(ou de la voir fluctuer) en fonction de facteurs externes.
L'estime de soi
Comme nous venons de le mentionner, l'estime de soi est basée sur des
facteurs externes qui peuvent inclure l'opinion des autres, l'opinion de la
société, les échecs dans les relations professionnelles, les études ou les
relations interpersonnelles, et toute une série d'événements qui se
produisent en dehors de vous et sur lesquels vous n'avez généralement
aucun contrôle. De nombreuses personnes se concentrent sur l'estime de soi
plutôt que sur la valeur personnelle parce qu'elle est, d'une certaine manière,
plus facile à atteindre. En effet, cela ne vous oblige pas à puiser au plus
profond de vous-même, ne vous confronte pas à vos défauts et à vos
qualités, et peut donc sembler la solution la plus facile. Il est cependant
important de rappeler que pour travailler réellement sur son estime de soi, il
faut vraiment apprendre à mieux se connaître et entreprendre un travail
d'introspection, surtout si l'on n'a jamais fait cela auparavant.
L'estime de soi n'est jamais non plus une garantie d’obtenir une haute
estime de soi. Si vous fondez votre opinion de vous-même sur ce que les
autres disent ou pensent, ou même sur ce qui vous arrive dans la vie, la
flatterie vous rendra confiant. Inversement, si quelqu'un vous insulte ou se
moque de vous, votre estime de soi s'affaiblit, voire s'effondre. Si vous
obtenez le travail de vos rêves, votre estime de soi augmente, mais si vous
êtes licencié ou si vous n'obtenez pas le poste que vous souhaitiez, elle
chute. Si la personne qui vous plaît accepte de sortir avec vous, votre estime
de soi atteint des niveaux élevés, mais si elle ne le fait pas, elle baisse. Vous
vous rendez compte que, dans ces situations, vous n'avez aucun pouvoir. Ce
que vous ressentez au cours de la journée et le niveau d'estime de soi que
vous avez ne dépendent jamais de vous, mais toujours de facteurs externes.
Une fois que vous avez compris cela, il est important de laisser les facteurs
externes de côté et de trouver des moyens pour qu'ils cessent de vous
influencer autant. Lorsqu'il s'agit d'événements qui se produisent en dehors
de vous, il est important de vous rappeler que vous ne pouvez pas contrôler
ce que les autres pensent, disent ou font, ni même le déroulement d'un
événement donné. Ce que vous pouvez contrôler, en revanche, c'est la
manière dont vous réagissez à ce qui vous arrive, ce qui permet de déplacer
l'attention de l'extérieur vers l'intérieur.
Valeur personnelle ou véritable estime de soi
Une personne charismatique a une haute estime d'elle-même, mais surtout
qui ne dépend de rien d'autre que d'elle-même. Il s'agit ici de la véritable
estime de soi. Peut-être avez-vous déjà entendu une personne charismatique
dire : « Je ne me laisse pas toucher par la critique ou la flatterie » et de
penser : « Pourquoi pas même la flatterie ? Elle plaît à tout le monde ». Une
personne charismatique n'a cependant pas besoin de compliments pour
confirmer une qualité ou une compétence. Si une personne charismatique a
peint un tableau qu'elle aime beaucoup, mais que ce tableau ne plaît à
personne, la personne charismatique ne pense pas qu'elle est incapable et ne
considère pas l'expérience comme un échec. Au contraire, parce qu'elle
croit en ses capacités et qu'elle aime le tableau, sa confiance en elle ne
faiblit pas, même si ce tableau ne plaît pas à personne d’autre dans le
monde entier.
L'amélioration de l'estime de soi est un chemin à parcourir en sachant qu'il
s'agit d'un chemin constant. Il n'est pas possible, en effet, de croire
davantage en soi du jour au lendemain, comme par miracle. Ainsi que tout
changement intérieur, de travail-là demande du temps, de l'engagement et
du dévouement. Ceci étant dit, voyons maintenant les méthodes pour
augmenter votre estime de soi.
Conseils pratiques pour améliorer l'estime de soi

Prenez conscience de vos qualités. Nous avons déjà mentionné que,

pour avoir une véritable estime de soi et non pas une estime basée
sur des facteurs externes, il est nécessaire de se connaître un
minimum. Le voyage de la connaissance intérieure peut prendre
toute une vie, mais l'important est de commencer. Passer de
l'extérieur à l'intérieur est l'une des premières étapes pour
commencer à se sentir plus confiant. Si quelqu'un vous demandait
d'énumérer trois de vos qualités, vous auriez peut-être besoin de
temps pour y réfléchir et peut-être même qu'au bout d'un certain
temps, aucune d'entre elles ne vous viendrait à l'esprit. En fait, la
plupart d'entre nous n'ont pas l'habitude de penser à eux en termes
positifs, parce que, plus ou moins inconsciemment, nous craignons
d'être taxés de vaniteux, de personnes qui se donnent de
l’importance, etc. S'il est vrai qu'il ne faut pas exagérer dans
l'autopromotion, il est également vrai que pour améliorer son
estime de soi, il faut être conscient de ses points forts. Si vous ne
savez vraiment pas quelles sont vos qualités, ou si vous êtes confus
à leur sujet, vous pouvez demander conseil à des personnes de
confiance et noter leurs réponses sur une feuille de papier. Vous
pouvez prendre du temps pour vous, en repensant à des expériences
passées au cours desquelles vous avez atteint un objectif ou réussi
 (toujours sans vous appuyer sur des facteurs externes). Si, par
exemple, vous repensez au moment où vous avez gagné le prix du
meilleur poème au lycée, tout en sachant l’avoir fait écrire par
votre sœur, cette expérience ne vous aide pas à développer votre
estime de soi (quelqu'un d'extérieur à vous vous donne une
récompense, c’est-à-dire un signe que vous avez bien fait quelque
chose, alors que vous savez pertinemment ne pas en être l’auteur).

Au lieu de cela, concentrez-vous sur toutes les fois où vous savez avoir aidé
quelqu'un, ne serait-ce que par un mot gentil, où vous avez réussi à obtenir
ce que vous vouliez, qu'il s'agisse de choses importantes comme un emploi
ou d’autres plus petites, comme surmonter votre peur de danser en public et
vous inscrire à un cours de danse.

Passez des échecs aux réussites. La plupart des gens ont tendance à
se concentrer sur leurs échecs plutôt que sur leurs réussites. Même
si, en un an, vous avez connu 100 succès et un seul échec, c'est ce
que votre esprit continuera à vous dire. Pour améliorer votre estime
de soi, il est donc important que vous fassiez un travail conscient
pour déplacer votre attention de l'échec vers la réussite. Prendre
conscience de toutes vos réussites est, avec la prise de conscience
de vos qualités, l'une des pierres angulaires de l'amélioration de
votre estime de soi. Commencez à vous pencher sur votre passé et
notez dans un carnet toutes les réussites que vous avez connues (et
qui ne venaient pas de l'extérieur). Ne vous concentrez pas
uniquement sur les grandes réussites, mais pensez aussi aux petites
victoires, comme d'avoir toujours été un mauvais cuisinier et
d'apprendre à cuisiner.
Aimez votre corps. Une personne charismatique ayant une haute
estime d'elle-même aime et accepte chaque partie d'elle-même.
Bien entendu, cela inclut également l'apparence physique. Quelle
que soit votre beauté objective, la plupart des gens voient au moins
un défaut dans votre apparence physique. Peut-être avez-vous
connu une fille objectivement belle qui se désespérait d'avoir un
bouton sur le nez ou un homme objectivement beau qui ne se
sentait pas sûr de lui parce que ses cheveux étaient trop clairsemés.
Bref, nous avons tous tendance à être mécontents, au moins en
partie, de notre apparence. Après tout, l'apparence physique est
souvent l'une des premières cartes que nous jouons lorsque nous
rencontrons d'autres personnes. La première chose à garder à
l'esprit est que, nous l'avons déjà mentionné, la perfection n'existe
pas. Aucun être humain n'a un visage ou un corps totalement
parfait. Une fois ce constat établi, accueillez vos imperfections.
Cessez de les voir comme des monstres, comme quelque chose qui
vous rend indésirable, mais soyez le premier à les célébrer. Il est
donc bien de prendre soin de soi et de faire ce qui est en notre
pouvoir pour limiter les aspects de notre physique qui nous mettent
mal à l'aise, mais il est tout aussi important d'accepter ce que nous
ne pouvons pas changer ainsi que le « défaut » lui-même dans son
processus de changement. À notre époque, en raison également de
l'utilisation souvent immodérée des médias sociaux et d'internet en
général, il est facile de voir des gens de tous âges et de tous
horizons paraître presque parfaits. Bien sûr, d'un point de vue
rationnel, nous savons que la plupart d'entre eux utilisent des
filtres, retouchent leurs photos et leurs vidéos et que, lorsqu'ils ne
le font pas, ils sont tellement bien formatés qu'ils n'en ont pas
besoin. Nous nous sentons rabaissés en les regardant et pas du tout
égaux à eux. Gardez toujours à l'esprit que la perfection n'existe
pas. Ne perdez pas votre temps à la rechercher, notamment parce
que, pour parvenir à une pâle imitation, vous devrez faire comme
les personnes citées plus haut, en utilisant des « trucs » pour
paraître parfait. Occupez plutôt votre temps à identifier les traits de
votre physique et de votre visage qui vous plaisent. Si cela peut
vous aider, notez-les dans un carnet. Faites de même avec vos
défauts. Une fois que vous les avez notés, lisez-les posément.
Consacrez du temps à chacun d'entre eux. Vous pouvez également
rechercher dans votre passé un événement au cours duquel l'un de
ces défauts vous a permis de réaliser quelque chose ou de vous
sentir mieux dans votre peau. Peut-être, sur le moment, pensez-
vous qu'il n'y en a pas, mais peut-être aussi qu'en fouillant
calmement et honnêtement dans votre passé, vous découvrirez le
contraire. Cependant, même si de tels événements ne sont pas
survenus, il est important que vous acceptiez chaque aspect de
vous-même et que vous ne regardiez plus vos défauts avec haine et
mépris, mais avec amour et compassion.
Prenez conscience de votre bonheur. Nous pensons souvent que le
bonheur est impossible, ou du moins difficile à atteindre, qu'il est
réservé à quelques privilégiés qui ont beaucoup d'argent, de
pouvoir, de célébrité, de succès et qui ne vivent certainement pas
une vie comme la vôtre. Rappeler que chacun doit avoir sa propre
définition du bonheur est important. Si vous ne savez pas quelle est
la vôtre, commencez à vous poser des questions. Qu'est-ce qui vous
fait vous sentir bien ? Quelles sont les personnes qui font vibrer
votre âme ? Qu'est-ce qui vous permet de vous exprimer et de le
faire avec joie ? Il y a des gens qui se sentent heureux en vivant
dans la nature, avec presque rien de matériel, et d'autres qui, pour
être heureux, ont besoin de montrer au monde leur puissance et leur
richesse économique. Si vous n'avez pas votre propre définition du
« bonheur », vous risquez d'absorber, par défaut, celle imposée par
la société qui a généralement pour but de montrer que vous êtes
puissant et économiquement riche. Ici, vous avez possiblement
perdu des années de votre vie à grimper les échelons, mais
maintenant que vous avez un compte en banque bien garni, que
vous êtes cadre dans une entreprise, que vous avez deux villas et
ainsi de suite, vous ne vous sentez pas heureux pour autant. C'est
parce que le modèle de bonheur proposé par la société ne
correspond apparemment pas à ce que vous recherchez réellement.
Le premier pas à faire, comme toujours, est de creuser en vous pour
découvrir vos idéaux et vos valeurs qui peuvent servir de base à
votre conception du bonheur. Réfléchissez ensuite aux moments où
vous vous êtes senti heureux au cours de votre vie. C'était
éventuellement ce matin ou la semaine dernière, mais nous sommes
tellement pris dans notre routine quotidienne et si peu habitués à
nous concentrer sur le bonheur que vous n'en avez peut-être même
pas pris conscience. Retournez dans votre passé à la recherche de
tous les moments où vous vous êtes senti heureux, concentrez-vous
sur les détails de ces expériences et mettez-les sur papier. Ce
simple exercice vous aidera à améliorer votre estime de soi, car
vous passerez du temps dans le souvenir du vrai bonheur.
Faites ce que vous aimez et ce pour quoi vous êtes doué. Depuis
votre enfance, vous aimez écrire, vous êtes doué pour la guitare ou
vous êtes un footballeur professionnel compétent. Si, enfants, nous
nous accrochons à nos rêves, adultes, nous sommes souvent pris
par les règles de la société et nous les oublions ou les mettons de
côté. Parfois, notre vie quotidienne est tellement remplie que nous
arrivons au soir épuisés et que nous n'avons même pas la force
d'écrire une ligne, d’interpréter une chanson ou d'aller jouer sur le
terrain avec des amis. Pour améliorer votre estime de soi, il est
important que vous vous réserviez du temps pour faire quelque
chose qui vous fait du bien et dans lequel vous êtes apte. Si vous le
faites déjà, tant mieux, continuez ! Si, en revanche, vous ne le
faites pas, ou si vous l'avez fait dans le passé et que vous avez
arrêté, il est temps de recommencer. N'oubliez pas qu'il n'est pas
nécessaire que ce soit quelque chose de grandiose. Une promenade,
une danse en faisant le ménage ou la lecture d'un livre que vous
aimez suffisent amplement. Et si, au contraire, vous êtes passionné
par quelque chose pour lequel vous n'êtes pas particulièrement
doué, n'abandonnez pas. Supposons que Marta aime chanter, mais
qu'elle n'est pas au diapason. Cependant, le chant lui fait du bien,
alors elle prend 10 minutes par soir, tout en préparant le dîner, pour
chanter ses chansons préférées, même si elle n'arrive pas à
décrocher une seule note ! N'ayez pas peur de faire quelque chose
qui vous fait du bien pour le simple plaisir de le faire.
Mettez-vous à l'épreuve. Vous connaissez ce sentiment de bien-être
et de confiance en vos propres capacités qui vous envahit chaque
fois que vous faites quelque chose de nouveau ? Eh bien, cela
devrait faire partie de votre vie, si ce n'est au quotidien, du moins
régulièrement. La plupart des gens ont peur de sortir de leur zone
de confort. Beaucoup pensent que pour cela, il faut bouleverser sa
vie, par exemple en changeant de travail, en déménageant à
l'étranger ou en jetant aux orties tout ce que l'on a construit jusqu'à
présent, mais ce n'est pas une fatalité. Sortir de sa zone de confort
signifie simplement se donner la permission d'essayer quelque
chose de nouveau, accepter la possibilité de l'échec, développer la
capacité de voir les erreurs et les échecs non pas comme des
monstres, mais comme des enseignants qui nous donnent des
 leçons à apprendre. Par conséquent, identifiez de petites choses que
vous pouvez faire chaque jour, ou au moins une fois par semaine,
et qui peuvent vous faire sortir de votre zone de confort. Pensez à
quelque chose d'aussi simple que marcher jusqu'au bureau au lieu
de prendre votre voiture comme vous l'avez toujours fait, vous
inscrire à ce cours de danse que vous avez toujours ignoré, même si
vous aimez danser, de peur de vous ridiculiser, partir seul en week-
end, cuisiner quelque chose de compliqué même si vous n'êtes pas
très doué pour la cuisine, et ainsi de suite...
Soyez reconnaissant. Nous avons précédemment mentionné
l'importance de la gratitude. En plus de vous aider à voir le verre à
moitié plein et à déplacer votre attention de ce qui vous manque
vers ce que vous avez déjà, la pratique de la gratitude fait circuler
la positivité et la joie. Elle attire également les opportunités, car si
vous vous concentrez sur les manques, vous obtiendrez davantage
de manques en retour. Chaque matin, dès votre réveil, ou le soir
avant de vous coucher, prenez une dizaine de minutes pour écrire
dans votre « journal de gratitude ». Vous pouvez commencer par
écrire les personnes, les expériences, les choses qui font partie de
votre vie et pour lesquelles vous êtes reconnaissant, des plus
grandes aux plus petites, que nous considérons souvent comme
acquises, et poursuivre l'exercice jour après jour. Certains soirs,
vous aurez l'impression d'avoir passé une journée
cauchemardesque, mais carnet de gratitude en main, en analysant la
journée qui vient de s'écouler, vous en réaliserez les aspects positifs
que vous n'aviez pas pu voir jusqu'alors. Si, par exemple, vous avez
passé une journée stressante au travail, peut-être qu'en y repensant,
vous vous rendrez compte que ce collègue dont vous ne connaissez
même pas le nom, vous voyant fatigué, vous a apporté une tasse de
café. Soyez reconnaissant pour ce geste de gentillesse.

Soyez conscient de votre singularité

La plupart des gens suivent un chemin tout tracé. Lorsque nous sommes
enfants, quelqu'un (la famille ? la société ?) nous place au début de ce
chemin et nous continuons à suivre ce chemin pavé, avec des panneaux bien
éclairés et évidents et, même si nous nous sentons parfois tristes, effrayés
ou démotivés, nous continuons à l'emprunter parce que, étant le plus
fréquenté, il est aussi le plus sûr de tous. Si vous tombez, au moins êtes-
vous tombé sur un chemin fréquenté également par toutes les autres
personnes que vous connaissez. Ici, la société occidentale n'encourage
généralement pas la singularité, mais s'efforce d'uniformiser les individus
qui la composent. Pensez aux différents contextes sociaux où, si vous ne
vous comportez pas comme les autres, vous êtes mal vu ou bien on se
moque de vous. Un exemple très simple qui nous fait réfléchir : dès notre
plus jeune âge, on nous apprend à ne pas nous curer le nez. Quel est le
risque réel que nous courons avec ce geste ? Risquons-nous de nous coincer
le doigt dans la narine ? Peu probable. Peut-on courir le risque de ne plus
jamais respirer ? Absolument pas. Le seul risque que nous courons est de
faire quelque chose qui est considéré comme « socialement inacceptable ».
Les personnes qui se curent le nez, même s'il s'agit d'enfants, sont
habituellement considérées comme sales, impolies ou « dégoûtantes ». Nous
le répétons : se curer le nez ne présente aucun risque pour la santé ou la
survie. En revanche, cela signifie que l'on s'écarte, ne serait-ce qu'un
instant, des sentiers battus.
Ce n'est évidemment qu'un petit exemple, mais essayez d'imaginer ce que
serait le monde si chacun, de l'enfant de quelques années au chef
d'entreprise, était libre de se curer le nez quand il le souhaite, sans être jugé
négativement pour cela. Et dans le même ordre d'idées, que se passerait-il si
chacun était libre d'être lui-même ? En fait, nous évoluons tous dans des
contextes sociaux comportant souvent des règles non écrites que nous
apprenons, généralement dès l'enfance, en passant du temps avec d'autres
personnes ou simplement en vivant dans ces contextes. Il suffit de penser au
nombre de variables qui existent en changeant de continent, de pays ou
même tout simplement de ville. Un comportement socialement inacceptable
en Italie peut être accepté, voire salué, au Pérou, et vice versa. Pensez
maintenant, par exemple, à la soirée de présentation d'un film ou d'un livre.
À la fin de la projection ou après avoir dévoilé le livre, le public applaudit.
Si le public compte 50 personnes, nous pouvons être sûrs qu'au moins 40
d'entre elles applaudiront. Toutes ces personnes ont-elles aimé le film ou le
livre ? Probablement pas, mais elles applaudissent, surtout si les créateurs
du film ou les auteurs du livre sont sur scène, parce que « c'est ce qu'on
attend dans ce contexte » et « c'est ce que tout le monde fait ». Ayez le
courage de ne pas applaudir si vous n'avez pas aimé quelque chose. Trouvez
de petits actes de rébellion contre les règles d'homologation qui, petit à
petit, vous donneront la force de faire des pas de plus en plus grands.
N'oubliez pas, bien sûr, de ne jamais faire quoi que ce soit qui puisse vous
blesser ou blesser les autres, ou aller à l'encontre de la loi, mais, à part cela,
amusez-vous à découvrir votre singularité. Si vous avez la chance de
connaître quelqu'un qui n'a pas peur de se démarquer, demandez-lui conseil.
Attention toutefois à ne pas « copier/coller » son expérience et sa façon de
faire, mais à trouver votre propre voie. Chacun de nous est unique. C'est un
concept que la société ne nous transmet généralement pas et que nous avons
souvent du mal à recevoir, même dans des contextes familiaux, sociaux,
scolaires ou professionnels. Creusez en vous, trouvez ce qui vous rend
unique et n'ayez pas peur d'être différent. Une personne qui garde sa
singularité à distance finira par se sentir comme un animal en cage,
insatisfait et malheureux dans une vie « normale ». Si vous vous
reconnaissez dans cette description, sachez que la première chose à faire
pour améliorer votre estime de soi est de creuser au plus profond de vous-
même et de devenir de plus en plus conscient de ce qui vous rend unique.
Ensuite, sortez, montrez au monde qui vous êtes et ce que vous avez
d'unique à offrir, mais surtout, ne cherchez pas la gratification extérieure.
Apprenez à vivre en accord avec votre moi intérieur, laissez-vous guider par
votre boussole intérieure, vos idéaux et vos valeurs, et vous deviendrez la
version authentique de vous-même. Votre estime de soi s'en trouvera
incroyablement renforcée.
Améliorer l'estime de soi : pourquoi le doute ne sert à rien
Vous l'avez peut-être lu quelque part, ou quelqu'un vous l'a suggéré, et vous
pensez que pour améliorer votre estime de soi, vous devez passer des heures
et des heures devant le miroir à vous répéter des phrases comme « Je suis
merveilleux » ou, à différents moments de la journée, à vous dire que vous
devez cesser d'être aussi négatif, que vous devez croire davantage en vous
et en vos capacités, etc. Vous êtes peut-être frustré parce que, bien que vous
fassiez tout cela depuis longtemps, vous ne constatez aucune amélioration.
Pour augmenter votre estime de soi, vous n'avez pas besoin de vous
convaincre car, comme nous l'avons déjà mentionné, tout le discours que
vous vous êtes tenu jusqu'à présent, devant le miroir ou ailleurs, se situait
dans la partie consciente de votre esprit. Dans cette partie, en effet, rien
n'est spontané mais tout a besoin d'une pensée rationnelle pour exister. La
partie inconsciente de votre esprit croit encore à toutes ces croyances
négatives, limitantes et parfois nuisibles qui, dans la plupart des cas,
appartiennent à quelqu'un d'autre (parents, famille, enseignants, société...) et
que vous avez faites vôtres au fil du temps, en particulier pendant la petite
enfance. Lorsque vous vous dites « Je suis merveilleux » en utilisant la
partie supérieure de votre esprit, le conscient, vous n'y croyez pas vraiment.
Vous continuez à croire ce que la partie inférieure de l'esprit, la partie
inconsciente, vous dit, c'est-à-dire des croyances telles que « Je ne suis bon
à rien ».
Si vous voulez améliorer votre confiance en vous, laissez tomber le doute,
et fouillez dans votre passé pour trouver cette preuve irréfutable qui montre
vraiment qui vous êtes. Supposons que vous vouliez devenir un écrivain à
succès, parce que vous avez toujours été passionné par l'écriture, que vous
êtes créatif, que vous écrivez très vite et que vous avez beaucoup
d'imagination. Mais votre insécurité se manifeste et vous vous dites que
vous n'êtes pas assez bon, qu'il y a beaucoup de gens de votre âge qui sont
déjà des professionnels, que vous n'auriez pas assez de temps pour travailler
sur votre livre et ainsi de suite... Arrêtez ! Épluchez votre passé et identifiez
tous les événements qui montrent que vous êtes doué pour l'écriture, que
vous êtes capable d'y consacrer du temps (repensez par exemple à l'époque
où vous travailliez 18 heures par jour mais parveniez tout de même à écrire
une histoire pour ce concours le soir) et que vous avez toutes les
compétences nécessaires pour réaliser ce rêve. Ne vous concentrez pas tant
sur les récompenses ou les compliments reçus de l'extérieur, mais sur ce que
vous avez en vous. Les affirmations positives ne doivent donc pas être
boycottées, mais il est important de les utiliser correctement et
consciemment. Penser qu'il suffit de se regarder dans le miroir et de les
répéter, ou même de se les dire de temps en temps pour améliorer son
estime de soi, c'est s'exposer à une certaine déception. Les professionnels
conseillent d'être moins généralistes dans les affirmations positives. Au lieu
de vous dire « Je suis merveilleux », essayez une phrase comme « J'ai les
compétences nécessaires pour écrire une histoire d'ici dimanche soir et
participer au concours ». Donnez-vous un objectif mesurable, réalisable et
limité dans le temps. Lorsque vous l'aurez atteint, vous serez fier de vous et
votre estime de soi s'améliorera parce que vous aurez un autre succès à
regarder en arrière tel un exemple de vos capacités.
 7

L A S C I E N C E E T L'A R T D U R É S E A U TA G E :
COMMENT DÉVELOPPER ET ENTRETENIR
U N R É S E A U S O C I A L P O S I T I F,
RESPONSABILISANT ET APPROPRIÉ

N ous sommes tous entourés d'autres personnes. Même les plus

solitaires et les plus introvertis finissent, pour une raison ou une
autre, par interagir avec un certain groupe de personnes qui
constituent leur cercle. Pensez, par exemple, aux membres de votre famille,
à vos collègues ou à votre patron, à vos amis ou simplement à vos
connaissances et à vos voisins. À l'heure où les réseaux sociaux sont en
vogue, de nombreux individus incluent également dans leur cercle des
individus qu’ils n'ont jamais vus en personne mais avec lesquels ils
n'interagissent que par téléphone et ont souvent, une certaine affinité. La
plupart des gens ne savent pas vraiment qui ils font entrer dans leur réseau
et pensent même qu'ils n'ont pas leur mot à dire. Il y a les personnes qui s'y
retrouvent « de force », comme les membres de la famille et les collègues.
Et puis il y a les domaines de la vie, tel le secteur de l'amitié, où l'on sait
pouvoir choisir qui inclure, même si, dans la pratique, plusieurs facteurs
entrent en jeu, comme la peur de décevoir les autres, si bien qu’on s'entoure
généralement d'amis et de connaissances qui ne correspondent pas du tout à
ce que l'on est et à ce que l'on veut.
Si vous voulez accroître votre charisme, améliorer votre estime de soi,
éliminer vos insécurités et, en général, vivre une vie plus heureuse et plus
satisfaisante, il est temps que, tel un réalisateur choisissant les acteurs de
son film, vous décidiez qui vous voulez vraiment voir faire partie de votre
cercle. Les personnes avec lesquelles vous interagissez régulièrement
façonnent en effet qui vous êtes. Si, par exemple, vous voulez atteindre un
certain objectif, mais que vous êtes entouré de parents et d'amis qui ne font
que vous décourager et qui, à la première difficulté, vous poussent à
abandonner, les chances que vous atteigniez ce que vous voulez sont très
faibles. Inversement, si vous êtes entouré de personnes qui vous
encouragent, croient en vous et sont elles-mêmes positives et proactives,
engagées dans la réalisation de leurs objectifs, vos chances de réussite
augmentent considérablement.
Pourquoi construire un réseau solide ?
Avoir un réseau solide apporte des avantages tels que savoir que l'on peut
compter sur les autres dans les mauvais jours, avoir accès à différents points
de vue et, par conséquent, à diverses solutions possibles à ses problèmes, ce
qui favorise également votre réussite dans le domaine des affaires. Dans ce
secteur plus que dans d'autres, par exemple, le fait de disposer d'un solide
réseau de personnes correspondant à ce que vous êtes ou à ce que vous
voulez devenir vous permet de compter sur elles en temps de crise ou de
vous appuyer sur le classique bouche-à-oreille, en utilisant leurs
connaissances pour vous rapprocher un peu plus de votre objectif.
Attention, il ne s'agit pas de recommandations. Lorsque vous interagissez
avec des personnes vraiment en phase avec vous, ce sera un plaisir pour
elles de vous aider car, même si leurs idées diffèrent des vôtres, leurs
valeurs et leurs idéaux sont les mêmes. Ceux-ci constituent la base même
des actions que vous et ces personnes allaient entreprendre chaque jour.
Si vous voulez créer ou améliorer votre réseau, vous devez donc apprendre
à créer et à entretenir des relations positives. Ce n'est pas toujours facile, car
dans un contexte comme celui du travail, vous pouvez vous retrouver aux
côtés de personnes très différentes de vous, mais avec lesquelles vous êtes
obligé de passer de nombreuses heures par jour. Réagir à cette obligation
par la colère, la frustration et des comportements qui, en général, favorisent
les relations négatives ne vous aidera pas. Essayez toujours d'être flexible,
équilibré, conscient de vos émotions et capable de les gérer (pas question,
par exemple, de fulminer contre votre collègue, même s'il a commis une
erreur). Surtout si vous en avez plusieurs, vous pouvez et devez vous
assurer que vous comprenez lequel est le meilleur pour vous à ce moment
précis. Cela ne signifie pas que vous devez nécessairement vous adresser à
celui que vous préférez, mais que vous devez être conscient des forces et
des faiblesses de chacun d'entre eux, afin de pouvoir vous adresser à la
bonne personne à chaque fois. Si, par exemple, vous devez terminer votre
projet en 2 heures et vous êtes en retard, mais si vous savez que Marco
termine toujours ses projets à l'avance en travaillant merveilleusement bien,
demandez-lui son soutien, même si vous ne l'aimez pas particulièrement.
Opter pour Luigi simplement parce que vous êtes amis en dehors du travail,
alors que vous savez qu'il est lent et qu'il fait souvent des erreurs, peut
signifier l'échec au lieu de la réussite.
Conseils pratiques pour la mise en réseau
Si vous voulez étoffer votre réseau, et par conséquent votre vie, de
personnes alignées avec vous ou au moins positives, proactives et
encourageantes, vous devez vous mettre au travail. Il ne suffit pas de faire
comme vous l'avez sans doute fait jusqu'à présent, en laissant le hasard et
d'autres personnes décider qui doit entrer dans votre réseau et qui ne doit
pas y entrer. Vous aussi, vous avez probablement eu votre mot à dire, même
si vous n'en êtes pas conscient. Lorsque vous avez voulu vous lier d'amitié
avec Gianni que tout le monde dans votre entreprise trouvait « bizarre », et
que vous avez délaissé parce que vous étiez dans l'entreprise depuis l'école,
vous avez inconsciemment pris une décision. Examinons donc quelques
mesures pratiques pour commencer à construire un réseau fructueux.

Établir des relations positives. Nous avons déjà évoqué

l'importance d'établir et d'entretenir des relations interpersonnelles
positives. Mais qu'est-ce que cela signifie en pratique ? Les
relations positives sont celles qui sont basées sur la confiance
mutuelle. Si vous abordez quelqu’un en le considérant comme un
client potentiel, et si vous le faites avec tout le monde, très peu de
personnes tomberont dans ce « piège » qui est le vôtre. Construisez
une relation de confiance avec autrui, indépendamment de ce
qu'elle pourrait vous apporter ou devenir pour vous demain (en tant
que client). Nous avons beaucoup parlé dans ce livre de la
communication efficace, et si vous vous êtes rendu compte que
vous ne savez pas très bien communiquer, il est temps de prendre
des mesures correctives. Si vous voulez inclure dans votre réseau
des personnes de qualité avec lesquelles vous pourrez établir des
 relations positives basées sur la confiance, il est important que vous
deveniez un communicateur compétent. Accordez toute votre
attention à l'autre personne, travaillez votre empathie (si vous
pensez en avoir besoin), pratiquez l'écoute active, concentrez-vous
sur votre langage non verbal ainsi que sur celui de l’interlocuteur.
Apprenez à communiquer efficacement et vous verrez bientôt vos
relations interpersonnelles s'améliorer.
Fréquentez des gens qui apportent une valeur ajoutée à vos projets.
Nous partageons fréquemment des projets avec n'importe qui, peut-
être parce que la personne « choisie » est la seule à avoir exprimé
son intérêt ou sa disponibilité, ou parce qu'elle fait partie de notre
famille ou est notre amie de longue date. De la même manière que
nous l'avons mentionné précédemment, c'est souvent le choix d'une
personne plutôt qu'une autre qui fait la différence entre le succès et
l'échec. S'il est vrai que nous devons considérer les échecs comme
des enseignants qui nous donnent des leçons à apprendre, il est tout
aussi vrai que, lorsque nous avons le pouvoir de réussir, nous
devons agir en conséquence. S'il est également vrai que, pour
atteindre notre plein potentiel, nous devons être capables de
produire des idées par nous-mêmes ainsi que de travailler et
d'atteindre nos objectifs sans collaborer avec d'autres, il est vrai de
la même manière que, dans de nombreux cas, le choix gagnant est
de compter sur la collaboration de quelqu'un. Ce « quelqu'un » ne
doit cependant pas être choisi aléatoirement. Si votre réseau est
composé de personnes qui sont alignées avec vous, qui sont
positives, productives, qui travaillent déjà à la réalisation de leurs
propres objectifs, qui vous encouragent et vous aident, vous aurez
certainement l'embarras du choix pour identifier la personne la plus
apte à travailler avec vous sur un projet donné. En revanche, si
votre réseau est constitué de personnes « au hasard », vous risquez
d'avoir du mal à trouver quelqu'un qui souhaite travailler avec vous
et qui possède les qualités nécessaires pour vous aider à atteindre
votre objectif.

Comment arrêter de fréquenter des personnes négatives et s'entourer de

personnes positives
Nous avons déjà parlé de l'importance d'avoir un réseau de personnes
positives et proactives qui vous aident à voir le meilleur de vous-même et à
atteindre vos objectifs au lieu de vous décourager ou même de vous
censurer. En réalité, nous nous rendons compte que la plupart d'entre nous
n'ont pas (encore) ce genre de réseau. Si vous vous reconnaissez dans cette
description, ne vous inquiétez pas, car la plupart des gens ont un cercle de
personnes qu'ils ont connues tout au long de leur vie, depuis l'école, et avec
lesquelles ils sont restés en contact par devoir ou pour ne pas décevoir. En
effet, comment dire à de vieux amis que l'on n'a plus rien en commun avec
eux et que leur négativité ne nous fait pas plaisir ? On pense qu'on ne peut
pas et on continue à les fréquenter. Le résultat, toutefois, c'est que pendant
que vous essayez d'atteindre un objectif, même si vous ne leur en parlez pas
directement, leurs énergies négatives vous abattent. Si vous leur en parlez,
peut-être pour demander un conseil ou un soutien pratique, non seulement
vous ne recevrez pas d'aide dans la plupart des cas, mais vous serez
submergé par des phrases démoralisantes et des tentatives de dissuasion.
Comprenez qu'en passant des heures et des heures avec ces personnes, vous
vous tirez une balle dans le pied.
Si vous souhaitez passer d'un réseau de personnes négatives à un réseau
caractérisé par des individus positifs, vous devez faire le ménage. Cela ne
veut pas dire que vous devez nécessairement mettre fin à vos relations avec
les personnes qui font partie de votre vie si vous ne le souhaitez pas. Il est
cependant important de comprendre comment s'en éloigner un peu, par
exemple en passant moins de temps avec elles, afin d'avoir plus de temps
pour chercher celles qui vous ressemblent davantage et, une fois que vous
les avez trouvées, pour faire quelque chose avec elles.
Comment limiter les personnes négatives et toxiques
Il est probable que la simple idée de cesser de passer autant de temps avec
des personnes qui, malgré tout, vous sécurisent parce qu'elles font partie de
votre vie depuis si longtemps vous rende nerveux ou vous effraie. Sachez
cependant que limiter le temps que vous passez avec des personnes
négatives et toxiques sera l'une des meilleures choses que vous puissiez
faire pour vous-même. Ce choix vous permettra également de consacrer
plus de temps à celles qui sont positives. Si maintenant votre temps est déjà
complètement absorbé par des personnes négatives, il est probable, en effet,
que vous n'ayez ni le temps ni l'énergie d’en rencontrer de nouvelles et que,
si vous rencontrez quelqu'un de positif, vous ne sachiez pas comment
l'intégrer dans un contexte qui implique des individus si différents de vous.
Avant de voir comment limiter les personnes négatives et toxiques dans
votre réseau et dans votre vie, il convient de comprendre qui elles sont. On
les confond en général avec des personnes tristes ou qui traversent une
période difficile alors qu'en réalité, elles se déchargent de leurs problèmes
sur les autres, ne tiennent pas compte des besoins et des sentiments d'autrui
et, ce faisant, transmettent leur négativité à ceux qui les entourent. Elles
proposent rarement des solutions à un problème, mais ont plutôt tendance à
se plaindre sans agir, ou à rejeter la responsabilité sur quelque chose ou
quelqu'un d'extérieur à eux. Si vous avez besoin de conseils ou
d'encouragements, soyez assuré qu’elles ne vous les donneront pas ; au
contraire, elles feront tout leur possible pour vous envelopper de leur
négativité jusqu'à ce que vous décidiez d'abandonner votre rêve.
L'époque contemporaine est malheureusement caractérisée par une telle
toxicité. Cela s'explique par des relations personnelles souvent aliénantes et
par le fait que nous vivons dans un environnement qui n'a jamais été aussi
incertain dans toutes les sphères de notre vie. L'environnement
professionnel est l'un de ceux où il est le plus facile d'entrer en contact avec
des personnes toxiques et négatives, qu'il s'agisse de notre patron ou de nos
collègues, mais ces personnes peuvent également se trouver dans la famille,
dans le groupe d'amis ou parmi les connaissances. Il est logique que plus
nous avons des liens étroits avec ces personnes, plus nous pouvons
éprouver des difficultés à mettre fin à nos relations avec elles ou à limiter le
temps que nous passons en leur compagnie. Si vous souhaitez améliorer
votre réseau, il est toutefois important que vous décidiez de le faire. Vous ne
devez pas être brusque ou abrupt, vous pouvez diminuer lentement le temps
que vous passez avec ces personnes, par exemple en disant que vous devez
vous concentrer sur vos études ou votre travail ou encore, que vous avez
décidé de reprendre une de vos anciennes passions et que vous avez donc
moins de temps pour autre chose. Au début, elles seront probablement
déçues, se disputeront peut-être avec vous ou feront tout ce qu'elles peuvent
pour vous culpabiliser, mais il est important que vous serriez les dents et
que vous continuiez sur la voie que vous avez choisie.
En plus d'être néfastes pour votre réseau, les personnes négatives et
toxiques sont aussi néfastes pour votre santé. Si vous avez déjà vécu avec
une ou plusieurs d'entre elles, vous savez de quoi nous parlons. En effet, les
dynamiques qui naissent et se maintiennent lorsque nous sommes en
relation avec des personnes négatives et toxiques sont mauvaises et, par
conséquent, provoquent couramment du stress, de l'anxiété, un manque de
clarté, un manque d'attention et des pensées obsessionnelles. Il n'est pas rare
d'éprouver également des problèmes au niveau physique, les symptômes
psychosomatiques classiques, c'est-à-dire une manière trouvée par le corps
d'extérioriser le malaise de l'âme. Des relations régulières avec des
personnes toxiques ou négatives peuvent entraîner des problèmes gastro-
intestinaux, des maux de tête et de l'épuisement, pour n'en citer que
quelques-uns.
Cependant, il n'est pas toujours facile de savoir si une personne a une
attitude toxique ou non. Pour vous aider, gardez à l'esprit que les
comportements toxiques sont souvent illogiques. Ces personnes-là ne
cherchent pas à trouver une solution à un problème et ne veulent pas que
vous atteigniez votre objectif, mais veulent répandre le malaise et vous
manipuler. Prenons un exemple : Marta, 25 ans, travailleuse indépendante
vient d'annoncer à sa mère (une personne négative et toxique) qu'elle part
voyager seule pendant un an. La mère pleure, crie, la supplie de ne pas
partir sinon elle aura une crise cardiaque, etc. Ces comportements sont
illogiques. En effet, ils ne reposent sur aucun danger réel auquel la jeune
fille pourrait être exposée ; la mère ne lui apporte aucune aide ni aucun
conseil, mais cherche à répandre le malaise (peut-être en faisant culpabiliser
Marta pour qu'elle décide de ne pas partir) et à manipuler sa fille. Avant de
se concentrer sur la manière de rencontrer de nouvelles personnes et
d'améliorer son réseau en y incluant des personnes positives et proactives, il
est essentiel de commencer à se débarrasser des éléments négatifs et
toxiques qui en font déjà partie.

Reconnaître une personne toxique

Dans la plupart des cas, le comportement des personnes toxiques n'est pas
sans motif réel, mais découle d'un traumatisme, de troubles ou d'autres
problèmes. Elles peuvent elles-mêmes avoir grandi dans des contextes
riches en négativité. Mais cela ne justifie pas tout, surtout si la personne en
question, confrontée au problème, fait comme si de rien n'était et n'accepte
aucune aide. L'objectif des personnes toxiques est de faire en sorte que les
autres se sentent mal et négatifs. Si vous avez un ou plusieurs collègues de
ce type, vous savez de quoi nous parlons. C'est pourquoi il est important
que vous profitiez de moments telle la pause déjeuner pour éviter de
manger en leur compagnie mais pour aller, par exemple, au café d'en face et
discuter avec le barman plus agréable et toujours souriant. Cela n'a l'air de
rien, mais un petit changement comme celui-ci peut être un excellent point
de départ pour améliorer votre réseau. Pour en revenir aux personnes
toxiques, on les qualifie souvent de « malades ». Cependant, en réalité, la
toxicité n'est pas une maladie, mais la manifestation de quelque chose qui
ne va pas. Il est important d'expliquer votre situation à cette personne et de
lui suggérer une thérapie professionnelle, même si beaucoup d'entre elles
insisteront sur le fait qu'elles n'ont pas de problème et refuseront toute aide
professionnelle.
Quelques types de personnes toxiques
Pour vous aider à identifier les personnes toxiques et négatives que vous
pouvez avoir dans votre réseau, voici une liste des types les plus courants :

L'égocentrique. L'ego fait partie de chacun, mais chez certains, il

est si grand qu'il devient le centre de tout. Une personne
égocentrique parle systématiquement d'elle-même et utilise son ego
comme étalon, n'a que peu ou pas d'empathie, ne pratique jamais
l'écoute active. Lorsque, au cours d'une conversation, son
interlocuteur parle de lui-même ou de ses propres problèmes, elle
trouve constamment un moyen de ramener la conversation à elle.
Tout ce qui ne la concerne pas personnellement n'a aucune
importance pour elle. Peu importe que son interlocuteur ait un
problème très grave, l'égocentrique aura toujours tendance à le
rabaisser parce que cela ne l'affecte pas directement. On peut dire
que parler à un égocentrique, c'est comme parler à un sourd.
Le pessimiste. Ce type de personne voit généralement tout en noir,
n'attend de la vie que des problèmes et des difficultés et ne trouve
jamais de solution aux difficultés, même les plus petites. Quelle
que soit la situation, le pessimiste la voit sans cesse de manière
négative. A-t-il gagné des vacances ? Il y aura certainement un prix
à payer et, lorsqu'il arrivera à l'hôtel, il devra débourser beaucoup
d'argent. Le patron lui a-t-il fait un compliment ? Ce n'est que parce
qu'il lui demandera bientôt quelque chose en retour. C'est une belle
journée ensoleillée ? Il sort avec un parapluie, certain qu'il pleuvra
dans la soirée. Le problème d'avoir un pessimiste (ou plusieurs)
dans votre réseau est que sa négativité attire encore plus de
négativité.
La victime. Ce type de personne s'apitoie sur son sort, se plaint
sans jamais agir, est persuadé que tout le monde lui en veut et que
la vie est cruelle et injuste. La victime est très dépendante des
autres, précisément parce qu'en cas de difficultés, elle est comme
un tout petit enfant et ne sait rien faire pour chercher une solution.
C'est pourquoi la victime attend toujours l'aide des autres, au nom
d'une relation familiale ou amicale, et quand les choses ne vont pas
bien, elle rejette la faute sur les autres.
Le mal-aimé. Nous disons souvent que nous n'aimons pas telle ou
telle personne sans nous attarder sur la véritable signification de ce
terme. L'antipathique n'est pas celui qui ne nous fait jamais rire ou
qui se prend trop au sérieux, mais un individu qui manque
totalement d'empathie. L'antipathique est en quelque sorte lié à
l'égocentrisme, car un individu malin et antipathique n'a justement
pas d'empathie. L'empathie est ce qui nous permet de nous mettre à
la place des autres et de ressentir les émotions et les pensées des
autres comme si elles étaient les nôtres. Une personne qui en est
dépourvue ne sera jamais capable d'encourager ou de conseiller
sincèrement les autres et aura toujours tendance à rejeter la faute
sur l'extérieur.
Le manipulateur. Pour parler correctement du manipulateur, il
faudrait beaucoup plus d'espace, car il en existe différents types,
dont les attitudes peuvent être plus ou moins sévères. Dans ce
contexte, il suffit toutefois de savoir que le manipulateur est celui
qui veut utiliser (manipuler) les autres pour parvenir à ses propres
fins. Ce type de personne est profondément égoïste. Parfois, il n'est
pas facile de comprendre les objectifs du manipulateur. Pour
reprendre l'exemple de Marta qui s'apprête à partir seule en voyage
autour du monde et dont la mère est toxique et négative, l'objectif
 de cette dernière est précisément d'empêcher sa fille de partir. Peut-
être ne veut-elle pas le faire parce qu'elle l'aime et craint qu'elle ne
lui manque, mais parce qu'elle ne veut pas voir sa fille heureuse ou
sentir qu'elle peut se débrouiller sans elle. Dans ce cas, la mère met
en œuvre divers comportements manipulateurs pour culpabiliser
Marta et la forcer à renoncer au voyage (« Si tu pars, je mourrai
d'une crise cardiaque ! »). Les cas où les manipulateurs créent de
véritables problèmes psychologiques dans leur entourage ne sont
pas rares. Certains manipulateurs cachent des pathologies diverses,
comme un narcissisme pervers. Si vous avez une personne
manipulatrice dans votre vie, envisagez sérieusement de mettre fin
à votre relation avec elle ou de limiter fortement le temps que vous
passez en sa compagnie. Si vous en avez besoin, vous pouvez
demander un soutien professionnel. De tous les types de personnes
toxiques et négatives, les manipulateurs sont les plus dangereux.
Passer beaucoup de temps avec un manipulateur, par exemple un
parent ou un partenaire, peut suffire à ce que vous n'atteigniez
jamais vos objectifs et à ce que vous ayez une faible estime de
vous-même.

Comment éloigner les personnes négatives et toxiques

Maintenant que nous avons vu quelques-uns des types les plus courants de
personnes négatives et toxiques, voyons ce que nous pouvons faire pour
mettre fin à notre relation avec elles ou, au moins, pour limiter le nombre
d'heures que nous passons en leur compagnie. Rappelez-vous que si vous
souhaitez améliorer la qualité de votre réseau, il est important que vous
agissiez si celui-ci est actuellement composé principalement de personnes
négatives et toxiques. Même si vous n'avez qu'un seul élément négatif et
toxique dans votre réseau, vous en occuper est primordial.
Imaginez que vous ayez un sac de billes noires (personnes négatives et
toxiques). Le sac est déjà plein à craquer. En vous promenant, vous trouvez
une bille rouge, puis deux, puis trois, puis dix et ainsi de suite. Les billes
rouges sont les personnes positives, productives et proactives qui vous
encouragent. Si votre sac est déjà plein de billes noires, il n'y a pas de place
pour une rouge. C'est aussi simple que cela. Si vous jetez quelques billes
noires, ou si vous les retirez simplement du sac pendant un certain temps,
vous pouvez y mettre des billes rouges.

Empathie cognitive et émotions. Il est facile, lorsqu'on se trouve en

interaction avec une personne négative et toxique, de tomber dans
le même comportement qu'elle ou dans un comportement similaire,
de se sentir miné dans son amour-propre ou d'avoir l'impression de
parler à un mur. Pour se débarrasser de ces personnes, il est
toutefois important d'utiliser l'empathie cognitive et l'intelligence
émotionnelle qui vous aideront à reconnaître et à gérer les émotions
et à ne pas trop vous impliquer. Il s'agit précisément d'éviter d'être
victime des schémas utilisés par la personne négative et toxique.
L'empathie cognitive vous permet de comprendre les mécanismes
qui la poussent à se comporter d'une certaine manière. Même si, à
première vue, certaines de ses phrases ou de ses attitudes ne
semblent pas avoir de sens, l'empathie cognitive vous permettra de
comprendre le fonctionnement de son cerveau.
Affirmation de soi. Les personnes toxiques et négatives font tout
leur possible pour compliquer les choses. Si vous dites à votre ami
toxique et négatif : « Le patron vient de me donner une
promotion », il trouvera le moyen de compliquer une situation
positive et simple. Le conseil est d'ignorer la provocation et de
changer de sujet. Le but est de faire comprendre à la personne
toxique que si elle est inquiète de ce que nous lui avons dit, nous ne
le sommes pas.
Ne vous impliquez pas. Parfois, c'est plus facile à dire qu'à faire et
nous finissons fréquemment par nous disputer avec des personnes
toxiques sans même savoir comment nous avons été entraînés là-
dedans. Il est nécessaire, pour éviter les disputes et, en général, les
attitudes qui nous mettent mal à l'aise, ainsi que l'autre personne, de
prendre un peu de distance. Beaucoup d’individus toxiques essaient
de faire en sorte que les autres se sentent mal. Rappelez-vous que
vous êtes un adulte et que, si vous ne faites pas de mal à vous-
même et/ou aux autres, vous avez le droit de vivre votre vie comme
vous l'entendez. De la même manière que dans l'exemple de Marta
et de sa mère, les personnes toxiques rendent souvent les autres
responsables de leur situation ou de leur malaise. Si Marta part, sa
mère se sentira gravement malade. Rappelez-vous que la personne
toxique est seule responsable d'elle-même et de son attitude.
Concentrez-vous sur les solutions. Lorsque vous parlez à une
personne toxique, elle fait de son mieux pour se concentrer sur les
problèmes plutôt que sur les solutions. Vous, en revanche, vous
vous concentrez sur ces dernières. Si, par exemple, vous travaillez
sur un projet avec un collègue toxique, n'ayez pas peur de proposer
des solutions et des idées, même s'il ne fait que se complaire dans
les problèmes, réels ou imaginaires.
Fixez-vous des limites. Si vous devez parler à une personne
toxique, qu'il s'agisse de votre patron ou d'un ami, demandez-lui de
vous écouter jusqu'au bout, même s'il est évident qu'elle ne le fait
pas déjà. Rappelez-vous donc que vous n'êtes pas obligé de passer
du temps avec une telle personne, même si elle fait partie de votre
famille ou de votre cercle d'amis proches. Ne vous sentez pas
coupable si vous voulez éviter les situations et les gens qui vous
mettent mal à l'aise.
Ressentez de la compassion. Il n'est pas toujours facile de faire
preuve de compassion à l'égard des personnes toxiques et
négatives, car, comme nous l'avons vu, elles sont lourdes, veulent
nous entraîner dans leur chute et font tout ce qu'elles peuvent pour
nous compliquer l'existence. Dans le pire des cas, nous finissons
par nous sentir très mal psychologiquement et/ou physiquement et
nous nous sentons piégés dans notre propre vie. Malgré cela, il est
important de se rappeler que ces personnes ont de telles attitudes
parce qu'elles sont les premières à souffrir. Chacun réagit à sa
manière aux événements négatifs. Si vous vous dites que vous ne
seriez pas devenu aussi toxique que votre sœur ou votre meilleure
amie face à un divorce, peut-être auriez-vous quand même réagi de
la même manière. En tout cas, ce qui est un traumatisme
surmontable pour vous ne l'est peut-être pas pour quelqu'un d'autre
et vice-versa. Vous pouvez également essayer de parler à cette
personne et de lui faire comprendre que son attitude vous met mal à
l'aise et qu'elle est le signe d'une souffrance ou d'un problème
interne. Ne soyez pas surpris, cependant, si elle agit comme si elle
n'avait aucun problème, voire si elle multiplie ses attitudes
négatives pour vous culpabiliser ou vous compliquer la vie. Si vous
 pensez que c'est le cas, vous pouvez demander l'aide d'un
professionnel. Il pourra vous aider, vous et cette personne, à
travailler sur la rééducation des émotions pour développer un
nouveau comportement et un nouvel équilibre.

Comment rencontrer de nouvelles personnes et développer votre réseau

Maintenant que nous avons vu comment nous éloigner des personnes
toxiques et négatives, ou du moins comment limiter le temps que nous
passons avec elles, voyons comment rencontrer de nouvelles personnes
pour élargir notre réseau. N'oubliez pas que pour que celui-ci soit utile,
vous devez le remplir de personnes positives et proactives qui sont
sincèrement et inconditionnellement de votre côté. Parfois, surtout si nous
vivons dans des petites villes ou des villages, nous nous sentons comme des
poissons hors de l'eau et nous sommes convaincus qu'il n'y a pas un seul
individu dans cette région sur la même longueur d'onde que nous. L'un des
aspects positifs de l'internet et des réseaux sociaux est précisément qu'ils
rapprochent des personnes qui peuvent vivre aux antipodes les unes des
autres. Vous pouvez utiliser Facebook ou d'autres réseaux sociaux pour faire
connaissance avec des gens de votre quartier, de votre région ou
simplement d'Italie qui ont des intérêts et des objectifs similaires aux vôtres.
Si vous rêvez d'ouvrir une start-up, mais que personne dans votre petite
ville n'a le même objectif que vous, vous pouvez rejoindre différents
groupes sur le sujet et rencontrer des gens qui correspondent à ce que vous
êtes et à vos objectifs. En plus de ces groupes, il existe également de
nombreuses applications créées dans le même but. Outre les plus
populaires, qui promettent de vous aider à rencontrer votre « âme sœur », on
en trouve de nombreuses, par exemple, pour ceux qui aiment voyager et
recherchent peut-être quelqu’un avec qui partir.
Conseils pratiques pour rencontrer de nouvelles personnes et se faire des
amis
Si nous repensons à notre enfance ou à notre adolescence, nous nous
rendons souvent compte que la plupart d'entre nous étaient ou se sentaient
timides, maladroits et auraient aimé se faire des amis, mais ne savaient pas
comment s'y prendre. Avec quelques variations dues aux changements dans
notre vie quotidienne, beaucoup d'entre nous se sentent encore comme ces
enfants peu sûrs d'eux qui se disent « Je veux rencontrer de nouvelles
personnes » ou « Je veux connaître des gens qui me ressemblent », mais qui
restent ensuite à l'intérieur - ou dans le confort de leur routine quotidienne -
en attendant que ces personnes leur soient servies sur un plateau d'argent.
La première chose à faire, si vous souhaitez faire des rencontres plus en
phase avec ce que vous êtes réellement, est d'apprendre à bien vous
connaître. Si, jusqu'à présent, vous avez vécu exclusivement en fonction des
croyances des autres que vous avez toujours considérées comme vôtres, il
est temps d'entreprendre un voyage introspectif qui vous amènera à regarder
en vous. Vous pouvez vous poser des questions telles que : qui suis-je,
qu'est-ce que j'attends de la vie, qu'est-ce qui compte vraiment pour moi ?
Répondez honnêtement à ces questions, puis partez à la recherche de gens
dont les réponses résonnent véritablement avec les vôtres.
Voici quelques conseils pratiques pour vous aider à faire connaissance avec
de nouvelles personnes.

N'ayez pas peur de la première approche. Dans ce livre, nous avons

abordé la question de savoir comment faire une bonne première
impression. La peur de décevoir les autres ou de ne pas leur plaire
est souvent l'une des raisons pour lesquelles tant d’individus ne se
mettent pas en avant et n'entrent pas dans de nouveaux contextes.
Tous les problèmes que vous vous posez avant de faire de
nouvelles rencontres vivent et grandissent dans votre tête. Plus
vous vous dites que vous êtes timide, que vous ne savez jamais
quoi dire ou que vous n'êtes pas à la hauteur des autres personnes
présentes au dîner de l'entreprise de votre partenaire, plus vous
finirez par y croire et par vous comporter en conséquence afin de
valider vos croyances qui, dans ce cas, sont négatives et inutiles.
En résumé, l’expression familière « Ne pas se prendre la tête » peut
vous donner un aperçu de la manière dont vous ne devez pas penser
à tout ce qui pourrait mal tourner. Concentrez-vous sur quelque
chose de positif ou au moins de neutre. De nombreuses personnes
se décrivent comme timides et craignent qu'il s'agisse d'un obstacle
insurmontable pour faire connaissance avec d'autres. Essayez
d'imaginer la timidité en tant qu'animal fort et puissant. Choisissez-
en un que vous aimez, par exemple le tigre ou la panthère, et,
lorsque vous vous sentez intimidé par les autres ou par la situation,
imaginez que ce tigre ou cette panthère s'est frayé un chemin à
l'intérieur de vous. Cependant, vous êtes un dompteur habile et, en
tant que tel, vous pouvez le remettre à sa place. Vous pouvez
imaginer que le tigre ou la panthère, confronté à un ordre de votre
part tel que « Assis ! », obéit et s'assoit dans un coin. Savoir que le
tigre ou la panthère représente votre timidité, c'est être conscient
que vous pouvez le mettre dans un coin.
Soyez vous-même. Ce point renvoie au sujet que nous avons
souvent évoqué dans ce livre, à savoir la conscience de soi. Si vous
ne l'êtes pas, vous ne savez pas qui vous êtes vraiment. Nous
sommes tous le produit de croyances et de convictions que nous
pensons être les nôtres, mais qui nous ont été inculquées par les
autres et la société. Il est donc important que vous puisiez au plus
profond de vous-même pour connaître vos idéaux, vos valeurs et la
personne que vous êtes. Un voyage introspectif prend généralement
beaucoup de temps, parfois même toute une vie, d'autant plus que
nous changeons régulièrement et qu'il n'y a absolument rien de mal
à s'adapter lorsque nous constatons que la personne que nous étions
il y a un mois ou un an n'a plus rien à voir avec celle que nous
sommes aujourd'hui. Une fois que vous avez pris conscience de qui
vous êtes, n'ayez pas peur de vous montrer sous votre véritable
jour. La société nous dicte comment nous devons nous comporter,
nous informe des objectifs que nous devons atteindre et de l'âge
auquel nous devons le faire. Quiconque décide de s'écarter des
sentiers battus pour emprunter un chemin moins populaire, ou
même se créer un chemin au milieu de la jungle, n'a souvent pas la
tâche facile. Être soi-même demande de la conscience et du
courage, mais c'est le seul moyen d'attirer des personnes qui vous
ressemblent réellement. Prenons un exemple : Marina aime
s'habiller comme un garçon manqué, étudier et voyager dans des
endroits inconnus. Sa voisine l'a invitée à sa fête d'anniversaire où
toutes les filles poursuivent déjà une carrière, s'habillent
élégamment et partent en vacances dans le même club 5 étoiles.
Alors, pour ne pas se démarquer, Marina porte un tailleur élégant,
ne mentionne pas ses voyages en sac à dos et prétend qu'elle
n'étudie pas, mais qu'elle travaille déjà dans une entreprise
importante. Peut-être qu’elle impressionnera ces personnes et que
certaines d'entre elles entreront dans son cercle, mais aucune de ces
filles ne correspond assurément à la vraie Marina. Elles
correspondent plutôt à l'image que Marina a projetée d'elle-même
pour ne pas se dévaloriser et ne pas décevoir les autres. Vous
comprenez maintenant comment, en portant un masque ou en
faisant semblant de ne pas être ce que vous êtes, vous vous trompez
vous-même ainsi que les autres. De plus, vous risquez d’agrandir
votre réseau avec des connaissances qui vous imaginent d'une
certaine façon, alors que ce n'est pas du tout le cas.
Fréquentez les lieux de rencontre. Cela semble évident, mais
fréquenter des lieux tels que les salles de sport, les bars, les clubs et
les manifestations locales est un excellent moyen de rencontrer de
nouvelles personnes. En fait, certains lieux se prêtent mieux que
d'autres à l'élargissement du réseau. Par exemple, passer de
nombreuses heures à la bibliothèque où vous devez rester
silencieux pour ne pas déranger les autres, ne vous offrira pas les
mêmes possibilités de socialisation que si vous vous inscriviez à un
cours de gymnastique. Examinez les événements, les cours et les
groupes locaux. Outre les affiches et les prospectus disséminés
dans la ville, vous pouvez également tirer parti des groupes
Facebook. Surtout si vous vivez dans une grande ville, vous
constaterez qu'ils sont nombreux et que beaucoup d'entre eux
organisent des activités en direct, telles que des promenades
dominicales et d'autres réunions. Si vous ne vous sentez pas prêt à
vous rendre seul dans un nouvel environnement, vous pouvez
inviter une personne de confiance, comme un parent, un ami ou un
collègue. C'est encore mieux si cette personne n'a pas de problème
particulier pour sortir de sa zone de confort et entrer en relation
avec d'autres, afin qu'elle puisse vous donner un coup de pouce si
vous vous sentez bloqué. Veillez toutefois à ne pas choisir le «
boute-en-train » classique, mais quelqu'un qui vous connaît tel que
vous êtes et qui ne vous mettra pas la pression ni ne vous imposera
quoi que ce soit.
Cherchez parmi les personnes que vous connaissez déjà. Si vous
pensez que, pour l'instant, votre réseau fait du surplace, non pas
tant en termes de quantité que de qualité, ne désespérez pas. En
effet, même si les personnes que vous fréquentez habituellement
n'ont rien à voir avec vous, elles ont peut-être des connaissances
qui vous conviennent. N'ayez pas peur de dire que vous cherchez à
faire de nouvelles rencontres. Parlez-en au travail, dans votre
groupe habituel et avec votre famille. Acceptez les invitations,
même si, sur le moment, vous pensez qu'aller à une soirée rock ou
à une conférence scientifique n'est pas un événement intéressant
pour vous. Dans ce cas, ce n'est pas tant l'événement en lui-même
qui compte que la possibilité qu'il vous offre de rencontrer de
nouvelles personnes. Accepter l'invitation de quelqu’un d’autre
signifie aussi que vous irez probablement ensemble à l'événement
et le fait de ne pas être seul peut vous rendre moins nerveux.
Concentrez-vous sur vos centres d'intérêt. Il est vrai que nous
devons être ouverts à la nouveauté et sortir autant que possible de
notre zone de confort. Mais c’est tout aussi vrai que si nous
voulons attirer des personnes véritablement en phase avec nous,
nous devons chercher principalement dans les milieux nous
intéressant vraiment. Si vous aimez jouer la comédie, inscrivez-
vous à un cours de théâtre. Vous trouverez ainsi d'autres personnes
qui ont la même passion que vous. Il en va de même pour toute
autre discipline ou sport. Si vous appréciez les films noirs,
rejoignez le club organisé par le cinéma local. Si vous aimez vous
maintenir en forme et apprécier votre physique, inscrivez-vous
dans une salle de sport ou rejoignez un groupe de personnes qui
font du jogging dans le parc tous les dimanches matin. Aujourd'hui,
même dans les plus petits villages, différents types d'événements
sont organisés régulièrement, et si vous ne trouvez rien qui vous
intéresse dans votre région, n'abandonnez pas. Dans ce cas, il est
facile de se dire : « J'ai essayé, mais il n'y a rien d'intéressant dans
ma région ». Cherchez dans les villes voisines, déplacez-vous et
assistez aux événements qui vous intéressent vraiment.
Entretenez vos amitiés. Voilà, vous avez mis en pratique les
différents conseils de ce chapitre et vous disposez d'un nouveau
réseau de personnes positives, encourageantes et inspirantes. Vous
avez fait du bon travail ! Il est désormais important que vous vous
efforciez de ne pas perdre ces contacts. Vous avez peut-être fait des
rencontres lors d'un voyage d'affaires ou à l'étranger et,
manifestement, des milliers de kilomètres séparent vos villes. Quoi
qu'il en soit, il est important que vous fassiez un effort pour
maintenir l'amitié active. La technologie, dans ce cas, joue en notre
faveur, car grâce aux réseaux sociaux, aux comptes e-mail, au
téléphone, etc., il est très facile de rester en contact même avec
ceux qui vivent à l'autre bout du monde. N'ayez pas peur de le
faire. Certaines personnes ne savent pas comment garder le contact
alors qu’à l'époque, elles n’avaient aucun problème pour
communiquer. Mais maintenant que tant de kilomètres les séparent,
elles ont peur de déranger et abandonnent. Entretenir son réseau,
c'est faire un effort pour que les membres qui le composent y
restent.
Soyez fiable. Peut-être avez-vous déjà rencontré cette personne qui
vous a fait une promesse qu'elle n'a pas tenue, qui a parlé dans le
dos de quelqu'un ou qui vous a dit une chose et en a fait une autre.
Dans ce cas, il est probable que vous ayez coupé les ponts avec elle
ou, en tout cas, que vous n'en ayez pas une bonne opinion. C'est
pourquoi il est nécessaire d'être une personne de confiance. Cela ne
signifie pas que vous devez être un saint, car personne ne l’est.
Nous avons tous des échecs et commettons tous des erreurs, mais
l'important est d'être animé de bonnes intentions et de respecter soi-
même et les autres. Mentir, tromper délibérément autrui ou parler
dans son dos sont autant de comportements qui, tôt ou tard, seront
révélés au grand jour et excluront toute chance d'avoir cette
personne dans votre réseau.
Vous n'êtes pas un solitaire. Peut-être faites-vous partie de la
catégorie des personnes convaincues qu'elles sont de nature
introvertie. Vous vous dites toujours que vous préférez passer votre
samedi soir chez vous avec un livre plutôt qu'à une fête ou que
vous préférez faire votre jogging seul plutôt qu'en compagnie. Bien
qu'il y ait peut-être une part de vérité dans tout cela, vous finissez
par vous complaire dans votre conviction que vous avez une
personnalité solitaire. On entend souvent dire que l'homme est un
animal sociable et, à de rares exceptions près, aucun d'entre nous
ne vit en ermite. Même les personnes les plus introverties et
recluses interagissent avec les autres, ne serait-ce que pendant les
heures d'école ou de travail ou pour accomplir des activités
 quotidiennes telles que faire ses courses au supermarché ou prendre
les transports en commun. À défaut de de vous concentrer sur les
aspects de votre personnalité qui préfèrent la solitude et sur le fait
que vous vous sentez, d'une certaine manière, en sécurité (pas de
risque de vous ridiculiser, d'échouer ou de décevoir les autres),
concentrez-vous sur les activités que vous aimez faire en
compagnie d'autres personnes. Repensez aux événements passés où
vous avez fait quelque chose avec d'autres et où vous vous êtes
senti bien. Il peut s'agir de quelque chose de très simple : aller au
cinéma avec votre partenaire ou vos amis au lieu de rester seul à la
maison pour regarder un film, ou d'aller à la plage avec votre
famille et non pas rester seul. Plus vous commencerez à croire que
vous n'êtes pas obligé de demeurer dans votre solitude, plus vous
vous libérerez de cet état.

Pourquoi s'entourer de personnes positives

Bien que nous ayons déjà répondu à cette question, il est important
d'insister sur ce concept, car il est à la base de la qualité de votre réseau et,
par conséquent, de votre vie. Nous sommes le résultat de la combinaison
des cinq personnes avec lesquelles nous passons le plus de temps. N'oubliez
pas que ces dernières ne doivent pas nécessairement être des membres de la
famille, des amis ou des collègues. Si vous passez plusieurs heures par jour
sur les réseaux sociaux à en suivre certaines, y compris des influenceurs,
elles agiront sur votre façon de penser et de vous comporter comme si elles
étaient des personnes réelles que vous rencontrez dans votre vie de tous les
jours. Cela a aussi un côté positif. Il arrive en effet que nous entrions en
contact avec des individus qui nous ressemblent totalement mais que, pour
diverses raisons, nous ne pouvons pas inclure dans notre réseau de
personnes avec lesquelles nous entretenons des relations régulières. Prenons
l'exemple de Luca, étudiant en ingénierie, qui assiste à une conférence sur
le sujet et se sent complètement en phase avec l'un des orateurs. Même si
Luca ne peut pas passer régulièrement du temps avec le professeur (il est
étranger, il est trop différent de Luca en termes d'âge et d'intérêts, etc.),
l'étudiant peut ici s'appuyer sur des supports tels que des interviews vidéo et
des écrits dans lesquels le professeur partage sa façon de penser et révèle
quelque chose sur lui-même. Attention donc à quoi vous vous exposez dans
les médias sociaux et traditionnels. Cela vaut également pour la télévision.
Si vous regardez fréquemment des émissions criminelles, vous risquez de
penser que le monde est beaucoup plus dangereux qu'il ne l'est en réalité et
développer une méfiance à l'égard de l'humanité qui vous empêchera de
participer à de nouveaux événements et d'approcher des étrangers de
manière pacifique.
Ceci étant établi, la première chose à faire pour avoir plus de personnes
positives dans votre réseau est, comme nous l'avons déjà dit, de leur libérer
de l'espace. Si le vôtre est actuellement composé exclusivement de
personnes toxiques et négatives, vous devez agir en les éliminant ou en
limitant les heures que vous passez avec elles. Ce n'est pas quelque chose
dont nous pouvons nous dispenser. Effectivement, nous n'avons qu'un
certain niveau d'énergie, et si nous en consacrons trop aux personnes
négatives, il n'en reste plus pour ceux qui méritent réellement d'être dans
notre cercle. S'éloigner totalement ou partiellement de ces gens peut
s'avérer un véritable exploit, surtout si elles font partie de notre famille ou
d'un groupe d'amis proches, mais, répétons-le, c'est le premier pas pour
laisser de l'espace au sein de votre réseau. Espace que, en appliquant les
conseils ci-dessus, vous remplirez bientôt de personnes vraiment alignées
avec vous, positives et encourageantes.
 CONCLUSION

Nous sommes arrivés à la fin de ce livre, ce qui signifie que vous êtes prêt à
commencer le voyage qui vous permettra d'améliorer votre charisme, votre
estime de soi et la qualité de votre réseau. Beaucoup de gens se demandent
s'il est possible de devenir charismatique et, comme nous l'avons vu, la
réponse est oui. Peu importe qui vous êtes, ce que vous avez fait dans le
passé ou ce que vous vivez actuellement, avec du temps, de l'engagement et
de la répétition, vous pouvez réussir à devenir une personne vraiment
charismatique, capable d'influencer les autres. Il est facile de voir à quel
point cela sera bénéfique non seulement pour vous-même, mais aussi pour
pratiquement toutes les sphères de votre vie, de votre parcours
professionnel à votre famille et à vos amis. Ce n'est pas pour rien que les
personnes charismatiques sont bien plus souvent des leaders que les autres.
Nous avons tous un certain impact sur le monde, lié à notre degré de
charisme. Il existe des personnes qui, bien que ne jouant pas de grands rôles
et étant inconnues de la plupart des gens, parviennent à influencer ceux qui
les entourent. Pensez, ainsi, aux enseignants, à un entraîneur sportif ou au
leader d'un groupe d'adolescents. Enfin, il y a des personnes qui n'ont
quasiment aucun impact sur leur environnement et sur les autres. Celles-ci
ont généralement très peu de charisme, voire pas du tout. Peut-être avez-
vous l'impression de ne pas avoir réussi jusqu'à présent à influencer les gens
qui vous entourent, et peut-être n'en comprenez-vous pas la raison si, par
exemple, vous occupez un poste objectivement important ou avez un
compte en banque bien garni. Dans ce cas, il est essentiel de se rappeler que
le fait de jouer un rôle important ou d'être riche financièrement ne signifie
pas automatiquement que vous êtes un leader et une personne
charismatique. Il existe des chefs d'entreprise sans charisme et des grands-
parents riches en charisme qui influencent les gens dans le quartier où ils
vivent.
Le charisme n'a rien à voir avec la position sociale que vous occupez,
l'argent que vous avez en banque ou même votre beauté physique. Le
charisme est un pouvoir que l'on qualifie parfois de quasi magique car il est
donné par un ensemble de caractéristiques qui, sans approfondir le sujet,
peuvent être difficiles à cerner. Cependant, vous avez ce livre entre les
mains et cela signifie que vous avez décidé de travailler sérieusement sur
vous-même pour devenir plus charismatique. En effet, une fois que vous
avez identifié les caractéristiques des personnes charismatiques, vous
pouvez commencer à les travailler. Le charisme n'est donc rien d'autre
qu'une série de comportements appris que chacun peut étudier et
s'approprier. Bien sûr, il est important de se rappeler que l'apprentissage ne
se fera pas du jour au lendemain, mais, avec de l'engagement et du temps,
n'importe quel type de personne peut devenir plus charismatique. Une
bonne nouvelle, n'est-ce pas ?
Le charisme dépend de nous
Souvent, il suffit d'un rien pour affecter négativement notre charisme.
Pensez à un malaise physique comme des brûlures d'estomac ou un mal de
tête. La personne charismatique est capable de continuer malgré tout et n'en
sera pas affectée. Celle qui ne l'est pas, en revanche, risque de tomber
quand elle ne se sent pas bien. La personne charismatique, en effet, est
capable de se détacher de ce qui se passe en elle et autour d'elle, et en est
immunisée. On peut donc dire que le charisme dépend de l'harmonie entre
le corps et l'esprit. Si nous sommes à l'aise avec nous-mêmes, tant sur le
plan mental que physique, et que ces deux parties de nous-mêmes se
prennent harmonieusement par la main, alors notre charisme ne connaîtra
aucune limite.
Charisme et autorité
Avant de voir comment le charisme et l'autorité sont liés, il convient de
mieux comprendre de quoi nous parlons lorsque nous utilisons ce terme.
L'autorité est la combinaison de l'estime, du crédit et de la confiance que
nous accordent les autres. Les gens confondent souvent l’autoritarisme avec
l’autorité. Bien que les deux puissent coexister chez la même personne,
l'autoritatisme est étroitement lié au pouvoir qu'une personne détient au sein
d'une entreprise, d'un groupe ou d'une société. Un chef de gouvernement est
autoritaire. Le dirigeant d'une entreprise est autoritaire. Le charisme, en
revanche, ne s'apprend pas, mais se consolide avec le temps. Dans ce cas, il
n'est pas nécessaire d'être à la tête d'une entreprise ou au gouvernement d'un
pays pour développer l'autorité. En fait, une personne est définie comme
faisant autorité parce que les autres la reconnaissent en tant que guide et
leader dans un certain domaine. Pensez à l'étudiant qui lutte contre le
changement climatique, réputé faire autorité par ses pairs. S'il est possible
d'être autoritaire sans être charismatique, l'inverse est tout à fait impossible.
Pourquoi le charisme améliore-t-il votre vie ?
Peut-être vous est-il venu à l'esprit qu'augmenter votre charisme vous
demandera beaucoup d'efforts et que vous devrez peut-être attendre un
certain temps avant de voir les premiers résultats, ce qui vous a amené à
vous demander : « Mais pourquoi devrais-je faire une chose pareille ? » Les
avantages du charisme sont souvent méconnus de la plupart des gens, en
particulier de ceux qui ne sont pas charismatiques à l'heure actuelle. Si vous
apprenez à connaître une personne charismatique, observez-la, parlez-lui,
passez du temps avec elle et, petit à petit, vous pourrez constater les
avantages que le charisme apporte à son existence.
Avant d’en découvrir les avantages, rappelons qu'il est important d'utiliser
le charisme de manière positive. Malheureusement, certaines personnes qui
ont causé beaucoup de tort à l'humanité étaient des individus très
charismatiques. Cependant, lorsqu'il est bien utilisé, le charisme est comme
une force positive qui permet à quelqu’un d'accéder à ses rêves et à ses
ressources, et de débloquer son émotivité. En effet, une personne
charismatique a rarement peur de montrer ses sentiments et ses émotions.
On peut la voir pleurer ou s'émouvoir devant tout le monde, sans se sentir
mal à l'aise ou se demander ce que les autres pourraient penser. Le charisme
donne également de l'émancipation et de la responsabilité.
De nombreuses personnes considèrent que ces deux facteurs sont à éviter.
En effet, bien que nous disions tous vouloir contrôler pleinement notre vie,
lorsque, pour ce faire, nous réalisons devoir devenir indépendants des autres
et assumer la responsabilité de ce qui se passe, nous sommes nombreux à
décider qu'il vaut mieux rester dans notre zone de confort. Ceci en
continuant à nous plaindre sans agir et en rejetant à l’extérieur de nous la
responsabilité de ce qui ne va pas dans notre vie. Une personne
charismatique, en revanche, prend ses responsabilités et, même en cas
d'erreurs ou d'échecs, n'abandonne pas, mais saisit l'occasion d'en tirer des
leçons.
Si vous y réfléchissez, vous vous rendrez compte qu'au moins une fois dans
votre vie, vous êtes tombé amoureux d'un leader, qu'il s'agisse d'un acteur,
d'un sportif, d'un influenceur ou d'un chanteur. La plupart de ces personnes
sont en effet très charismatiques. Ce « coup de foudre » n'est rien d'autre
que la joie et l'excitation que nous ressentons lorsque nous voyons une
personne totalement fidèle à elle-même, qui vit pleinement sa vie et nous
offre la chance de voir combien notre vie comporte aussi mille possibilités
différentes.
En conclusion, nous pouvons dire que l'exigence fondamentale pour avoir
un niveau élevé de charisme est d'être soi-même à 100 %. Plus facile à dire
qu'à faire, n'est-ce pas ? Dans ce livre, vous avez trouvé un grand nombre
d'excellentes idées pour commencer à travailler sur différents aspects de
votre personne. Il est donc important que vous entamiez un voyage
introspectif, seul ou avec l'aide d'un professionnel, et que vous n'ayez pas
peur de montrer au monde qui vous êtes. Chacun d'entre nous brille de sa
propre lumière, et les personnes charismatiques le sont précisément parce
que chaque lumière est différente de l'autre et que nous sommes attirés par
elles.
Êtes-vous une personne charismatique ? Quelques questions pour le savoir
Avant de nous quitter, nous vous laissons avec 6 questions qui vous aideront
à comprendre si vous êtes déjà une personne charismatique ou non.
Répondez franchement, en notant chaque réponse de 1 à 5 et, si vous le
souhaitez, essayez de donner des réponses en pensant également à des
personnes dont vous êtes proche ou que vous admirez. Cela vous aidera à
identifier d'éventuelles personnes charismatiques dont vous pourriez vous
inspirer. Rappelez-vous toutefois que nul ne peut répondre à la place de
quelqu’un d’autre et que les réponses que vous donnerez dans ce contexte
seront influencées par la perception que vous avez de cette personne et par
votre propre expérience. Vous êtes prêt à commencer ?
Pensez-vous être une personne qui...

Êtes présent parmi les autres ?

Êtes capable d'influencer d'autres personnes ?
Êtes capable de diriger un groupe ?
Êtes capable de mettre les autres à l'aise ?
Souriez souvent aux autres ?
Vous entendez avec tout le monde ?

Maintenant que vous avez répondu à toutes les questions et que vous les
avez évaluées, additionnez les points obtenus et calculez le total. Divisez
ensuite le total par 6 et vous obtiendrez votre moyenne de charisme. Les
experts affirment que la moyenne minimale pour être défini comme
charismatique est de 3,7. Si votre score dépasse cette moyenne, votre
charisme est supérieur à celui de la plupart des gens.
Les caractéristiques les plus importantes du charisme, toujours selon les
experts, sont l'influence et la confiance. Les questions auxquelles vous
venez de répondre sont le résultat d'une étude menée par des chercheurs à
laquelle ont participé environ 1 000 personnes. La différence entre cette
étude et les précédentes est que, alors que ces dernières s'intéressaient à
diverses caractéristiques des personnes charismatiques, les chercheurs se
sont ici concentrés exclusivement sur l'influence et la fiabilité. Mais
qu'entend-on par ces deux termes ? L'influence est la capacité d'une
personne à persuader et à guider les autres. Elle va généralement de pair
avec la présence et le charme. La fiabilité, quant à elle, est ce qui rend la
personne charismatique, sympathique et accessible. Vous avez peut-être
déjà vu des personnes charismatiques occupant des postes importants, mais
qui, malgré cela, sont amicales et capables de mettre les autres à l'aise. Dans
le test que vous venez de passer, les premières questions servent à évaluer
votre niveau d'influence, tandis que les trois autres sont consacrées à votre
niveau de fiabilité.
Un fait curieux révélé par cette étude est la manière dont les participants ont
été invités à répondre « sincèrement ». La plupart d'entre eux ont donné une
évaluation « sincère » d'eux-mêmes en se basant sur ce que les autres
pensaient d'eux. Si vous pensez avoir fait de même, vous pouvez repasser le
test en essayant de donner des réponses qui correspondent vraiment à ce
que vous ressentez et pensez, sans nécessairement coïncider avec ce que les
autres pensent de votre niveau d'influence et de confiance.
Enfin, il est important de rappeler que le charisme n'est pas une
caractéristique en soi, mais qu'il fait partie de tout ce que vous êtes et, par
conséquent, de ce que vous dites et faites. Les actions et les résultats que
ces caractéristiques entraînent, en disent long sur la personne que vous êtes
et sur votre niveau de charisme.
Le charisme est donc cet ensemble de compétences et de comportements
qui font que les autres nous perçoivent comme authentiques et fidèles à
nous-mêmes. S'il est vrai que ces comportements sont parfois plus ou moins
innés, il est également vrai que, ainsi que nous l'avons déjà dit, chacun peut
travailler sur lui-même pour les développer. Il est primordial de rappeler
qu'une personne charismatique se sent véritablement bien dans sa peau, ce
qui ne signifie pas qu'elle ne se sente jamais inquiète ou triste, mais qu'en
principe, elle sait qu'elle mène une vie en phase avec ses valeurs et ses
idéaux. Parmi les autres caractéristiques d'une personne charismatique,
citons l'ouverture d'esprit, la capacité à fixer des limites pour soi-même et
pour les autres qui sont toujours en accord avec sa vision, et le fait de savoir
que l'on n'a rien à prouver à personne. Cette dernière caractéristique signifie
que la personne charismatique n'est pas influencée par le jugement des
autres, car elle est consciente de son charisme et, par conséquent, de ses
propres ressources. Même lorsqu'elle est confrontée à un grand défi, elle est
capable de retourner la situation à son avantage. L'unicité est donc l'une des
caractéristiques indispensables de la personne charismatique. Elle est
donnée par la conscience que cette personne a ses propres pensées et sa
propre vision du monde, qu'elle est fidèle à elle-même, passionnée par ce
qu'elle fait et qu'elle a son propre style.
Vous savez maintenant ce que signifie être vraiment charismatique,
comment rencontrer de nouvelles personnes positives et encourageantes à
inclure dans votre réseau, comment identifier et retravailler vos insécurités
pour améliorer votre estime de soi et, surtout, vous savez que devenir une
personne plus charismatique est possible et à la portée de tout le monde.
Même la vôtre.
 DU MÊME AUTEUR
MINDSET - Mentalité du Succès: Des tactiques et des habitudes pour activer le pouvoir de votre
subconscient, débloquer le potentiel caché de votre esprit et atteindre vos objectifs sans entrave

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