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Étude sur le personnage du prophète Jérémie d'après ses écrits.

Analyse détaillée des sentiments du prophète au cours des diverses circonstances qu'il
traversa.

« Jérémie est un prophète très particulier de l’Ancien Testament. Son nom signifie « Dieu a
compassion, Dieu fait miséricorde ». Il est né dans une famille de sacrificateurs à Anathoth.
L’étude des différents contextes de son époque nous permettra de comprendre non seulement
certains nombres d’images illustrées dans son livre, mais aussi la personnalité qu’il a
manifestée face aux diverses situations qu’il traversa. »
Sommaire

Intérêt personnel de l’étude du livre de Jérémie ----------------------------------------------------- II


Introduction ----------------------------------------------------------------------------------------------- 1
I. Le livre de Jérémie : une vue d’ensemble ----------------------------------------------- 2
II. Contexte -------------------------------------------------------------------------------------- 3
1) Contexte géo-économique
2) Contexte familial
3) Contexte socio-politique

III. La personne du prophète et ses épreuves ------------------------------------------------ 6


1) La peur de l’appel
2) Le prophète Jérémie, un homme solitaire
3) Le prophète Jérémie, un homme courageux
4) Jérémie, le prophète persécuté
5) Jérémie, le prophète découragé

Conclusion ------------------------------------------------------------------------------------------------10

Bibliographie -------------------------------------------------------------------------------------------- 11

I
Intérêt personnel de l’étude du livre de Jérémie
La participation à l’œuvre de Dieu dans l’église locale ou dans des missions chrétiennes n'est
pas seulement un engagement commun, même s'il n'est pas sans rapport. La vie et le travail
dans l'Église sont définis par un cadre biblique et théologique qui donne un sens à ce que nous
faisons. Être chrétien, c’est savoir ce qu'est l'Evangile, car c’est le point de référence du
ministère. L’apôtre Paul enseignait aux églises toute la richesse de l'Évangile, ses racines dans
l'Ancien Testament, la foi et les conséquences pratiques de l'engagement chrétien. Le service
chrétien passe donc par la réflexion et la formation.
Pour certains appels, il est nécessaire de se focaliser sur les principes clés de la lecture de la
Bible et le noyau doctrinal de la foi chrétienne. Pas tous les détails de la doctrine, mais ce qui
en fait le noyau. Cette connaissance aide à donner une direction appropriée à l'engagement.
Aujourd'hui, en plus du temps de formation fourni par l'église elle-même, nous avons
d'excellents livres théologiques faciles à comprendre et qui peuvent aider à cette formation.
Si l'engagement comprend la prédication de la Parole de Dieu en prêchant dans l'adoration ou
dans d'autres contextes, cela vaut la peine d'envisager une formation complémentaire. L'étude
de la Bible nécessite l'apprentissage des outils appropriés. Par exemple, comprendre les
différences entre les genres littéraires et savoir lire les textes originaux sont essentiels pour
quiconque souhaite communiquer les résultats de ses recherches. Par exemple, comment
transmettre le message de l'histoire de l'Ancien Testament aux chrétiens vivant à "l'ère du
Nouveau Testament".
Le Seigneur peut, certes, suppléer à nos manquements, mais pour que le service chrétien ne soit
pas un travail inutile, comme l'apôtre Paul parle des lutteurs (1Co 9.26), les chrétiens ont tout
intérêt à s'investir dans leur formation.
La formation biblique et théologique équipe les dirigeants chrétiens avec la connaissance et les
outils dont ils ont besoin pour mieux exercer leur ministère. Cette formation comprend l'étude
de la Bible et la diffusion de messages bibliques (sermons). Il comprend l'étude des
enseignements chrétiens et comment ils sont présentés dans le monde d'aujourd'hui. Il
comprend l'étude de la spiritualité chrétienne ainsi que l'étude de l'éthique chrétienne. Il y a bien
d'autres choses, comme l'évangélisation ou les services d’aide à la personne.
Dans le cadre de nos études bibliques, nous avons toujours été fasciné par la personnalité du
prophète Jérémie, sa vie et service marqués par la loyauté et l'obéissance en période de faiblesse
et de chaos. A travers cette étude, nous essayerons d’approfondir nos connaissances en nous
plongeant dans le contexte sociopolitique dans le lequel a vécu ce prophète atypique de l’Ancien
Testament et comment sa vie en fut influencée et surtout comment il a pu résister à l’adversité.

II
Introduction

Pendant 41 ans, de 629 à 588 avant J.-C., Jérémie exerça son ministère prophétique à Jérusalem
et en Juda sous les cinq derniers rois de Juda : Josias, Joachaz, Jojakim, Jojakin et Sédécias. Le
royaume courait à sa perte et finalement fut conquis par les Babyloniens en 586 avant J-C (Cf
2R 21-25).
Il a continué à servir dans une relative opacité parmi les pauvres du pays que Nebucadnetsar a
laissés après sa dernière déportation. Puis il suivit les restes de ceux qui s'étaient réfugiés en
Égypte où il mourût probablement.
Il est né dans une famille sacerdotale vers 645 à Anatoth, un village Benjaminique situé à 6 km
au nord de Jérusalem, et son nom signifie : « Le Seigneur est puissant ». Il était le fils de Hilkija,
un humble serviteur. Jérémie appartenait à la tribu de Lévi, est né à la fin de la période du roi
Manassé et a grandi dans les premiers jours des impies Amon et Josias. Sa prophétie remonte à
la 13e année du roi, cinq ans avant que la Torah ne soit retrouvée dans le temple.
Les traditions juives et chrétiennes considèrent Jérémie comme l'auteur du livre qui porte son
nom. Dans la quatrième année du règne de Jojakim, Jérémie dicta son livre "Paroles de
l'Éternel" à son secrétaire Baruch. Le message a été lu publiquement en présence du roi. Il l'a
fait tomber avec un couteau et un brasier. Mais le prophète reçut l'ordre de dicter son message
une deuxième fois, en ajoutant plus de mots. Avant que Jérusalem ne soit détruite, le Prophète
a d'abord fait face à une opposition violente, puis à une persécution publique. Il a été emprisonné
par Pascur et les prêtres, et les prophètes ont conspiré contre lui. Plus tard, Sédécias le mit en
prison et les chefs du peuple le jetèrent dans un puits. Jérémie a été délivré par un Éthiopien et
est resté dans la cour de la prison jusqu'à la chute de Jérusalem.
Ainsi donc, notre étude portera sur le thème suivant : « Étude du personnage du prophète
Jérémie d'après ses écrits. Analyse détaillée des sentiments du prophète au cours des diverses
circonstances qu'il traversa. ». Dans cette dissertation, nous essayerons d’établir un lien entre
les divers évènements qui ont marqué la vie du prophète Jérémie et comment ces singularités
ont façonné sa vie et surtout faire ressortir comment il a su surmonter l’adversité.
Nous voulons aussi démontrer que du point du vue du commun des mortels, Jérémie n’a connu
ni richesse, ni prestige, aucune approbation générale ; mais d’après les critères divins, c’est l’un
de ceux qui ont le mieux réussi de toute l’histoire des prophètes.
Notre objectif principal est d’encourager le peuple de Dieu à obéir à Dieu malgré les adversités.
Cependant, l’objectif spécifique de cet exposé est d’exhorter les croyants à se détourner de ses
péchés et à revenir à Dieu car la repentance est l’une des choses dont notre monde immoral a
le plus besoin. Les promesses de Dieu apportent aux croyants l’espérance pour demain et la
grâce pour aujourd’hui.

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I. Le livre de Jérémie : une vue d’ensemble
Le Livre de Jérémie consiste en une série de recueils : Oracle contre Jérusalem et Juda ; Oracle
contre les nations ; Promesse à Israël et Juda ; récit des souffrances de Jérémie ; lamentations
du prophète. La particularité de ce livre est qu’il est un mélange d’histoires, de poésies et de
biographies. Jérémie utilise souvent le symbolisme pour transmettre son message. Le but
principal du livre est d’encourager le peuple de Dieu à se détourner de ses péchés et à revenir à
Dieu. Les destinataires initiaux de ces écrits sont Juda (royaume du sud) et sa capitale
Jérusalem. La date de rédaction se situe selon les historiens bibliques entre 627 et environ 580
avant J-C. Cette période marque également la période du ministère du prophète. En parcourant
ce recueil, nous pouvons distinguer les personnages clés suivants :
- les cinq derniers rois de Juda : Josias, Joachaz, Jojakim, Jojakin et Sédécias ;
- Baruc ;
- Ebed-Mélec ;
- Le roi Nubucadnessar ;
- Les Récabites.
L’histoire du livre de Jérémie s’est déroulée dans les lieux suivants : Anathoth, Jérusalem,
Rama et enfin Egypte. Nous analyserons certains de ces lieux dans la partie contexte
géographique.
Les principaux thèmes abordés par le prophète sont :
Le péché
Nous pouvons voir que les réformes du roi Josias ont échoué parce que le retour des Israélites
au Seigneur était superficiel. Le peuple a continué dans l'égocentrisme et l'idolâtrie. Les
dirigeants ont rejeté la loi et la volonté de Dieu pour le peuple, et Jérémie a énuméré les péchés
commis, prononcé le jugement de Dieu et appelé à la repentance.
La punition
À cause de son péché, Jérusalem a été détruite, le temple a été démoli et la plupart des gens ont
été exilés à Babylone. Les Judas eux-mêmes étaient responsables de cet état de choses parce
qu'ils refusaient d'écouter le message de Dieu.
La souveraineté de Dieu
Dieu est le créateur et il est juste. Il n'est responsable que de lui-même. Il dirige toute la création
avec amour et sagesse pour accomplir ses plans et les événements se déroulent selon son
calendrier. Il est le maître du monde entier.

Annonce d’un nouveau berger


Après que Jérémie ait annoncé la destruction du temple, Dieu envoya un nouveau berger, le
Messie. Il conduira son peuple vers un nouvel avenir, une nouvelle alliance et un nouvel espoir.
Il le fera en changeant leurs cœurs méchants, en les remplissant d'amour pour Dieu.

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Le serviteur fidèle Jérémie a servi Dieu fidèlement pendant 40 ans. Durant ces années, il a été
ignoré, rejeté et persécuté. D'un point de vue humain, son ministère a échoué, mais sa mission
n’a pas été un échec parce qu'il est resté fidèle à Dieu.

II. Contexte

1) Contexte géo-économique

Anathoth est le nom d'une des villes lévitiques donnée aux enfants d'Aaron de la tribu de
Benjamin1. Elle est confiée à la Tribu de Lévi (livre de Josué 21/18 et premier livre des
Chroniques 6/45). Anatoth est mentionnée dans la Bible comme le lieu d'exil du prêtre Abiathar
(premier livre des Rois 2/26), comme la ville natale du prophète Jérémie (livre de Jérémie 1/1)
et comme l'une des villes reconstruites lors du retour de Babylone (livre d'Esdras 2v23 et livre
de Néhémie 7v27 et 10v20).
Anathoth se trouve dans le désert de Judée, car en Israël, il y’a deux types de désert : le désert
de Judée et le désert de Néguev. Ce désert est également connu en hébreu sous le nom de
Yeshimon, signifiant « désert » ou « terre sauvage ». Montagneux, il se trouve à l'est de
Jérusalem et descend vers la Mer Morte. C’est une région qui est un désert sans l'être vraiment,
dans ce sens que c'est un endroit où il n'y a pas assez d'eau, pas assez de pluies pour cultiver
d'une manière intensive. Quand il y a vraiment des pluies abondantes, on peut éventuellement
cultiver un peu, mais en général, il n'est pas possible de vivre de l'agriculture à Anathoth.
Cependant, il y a assez de végétation pour l'élevage du petit bétail, c'est-à-dire des chèvres et
des brebis. Jérémie, en plus de l’agriculture, a dû exercer le métier de berger dans sa jeunesse.
Il fut sûrement un berger, essentiellement dû au fait que dans toute cette région, il y avait une
grande pénurie d'eau qui faisait que c'était ce qui était important, c'était l’élevage.
Deuxièmement, il a fait allusion à ce métier dans ses écrits à l’instar de David et également la
branche d’amandier qui sert à fabriquer le bâton du berger. Jérémie 31.10 : Nations, écoutez la
parole de l’Éternel, Et publiez-la dans les îles lointaines ! Dites : Celui qui a dispersé Israël le
rassemblera, et il le gardera comme le berger garde son troupeau.
Jérémie 43.12 : Je mettrai le feu aux maisons des dieux de l’Égypte ; Nebucadnetsar les brûlera,
il emmènera captives les idoles, il s’enveloppera du pays d’Égypte comme le berger
s’enveloppe de son vêtement, et il sortira de là en paix.
Jérémie 51.23 : Par toi j’ai brisé le berger et son troupeau ; par toi j’ai brisé le laboureur et ses
bœufs ; par toi j’ai brisé les gouverneurs et les chefs.
Jérémie 1.11-12 « Et la parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots : Que vois-tu, Jérémie
? Et je répondis : Je vois une branche d’amandier. 12 Et l’Éternel me dit : Tu as bien vu, car je
veille sur ma parole pour l’accomplir. ».
Dans le Moyen-Orient au temps biblique, le métier de berger est un métier de seconde zone. Il
y a souvent des conflits entre les agriculteurs et les bergers parce que quand la nourriture est
insuffisante, les bergers sont tentés de pousser leurs troupeaux dans les champs cultivés par les
agriculteurs. Depuis la nuit des temps à nos jours, au Moyen-Orient, en Afrique et dans certaines
régions du monde, il existe une certaine animosité entre les bergers et les agriculteurs. Cet
antagonisme, il apparaît dès les premières pages de la Bible, entre Caïn et Abel par exemple.

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Caïn était un cultivateur et Abel, au contraire, était un berger. Et le résultat, c'est qu'un conflit
éclata entre les deux frères qui va se terminer tragiquement par la mort d'Abel.
Il est aussi question des Israélites qui descendirent en Égypte et lorsqu'ils arrivent en Égypte, le
pharaon demande à Jacob et à ses fils quel est leur profession et sur l'ordre de leur père. Il
répond que tes serviteurs sont bergers depuis leur jeunesse parce que, nous dit le texte biblique,
les bergers sont une horreur pour les Égyptiens. L’Égypte est un pays fertile à cause du Nil,
contrairement au pays d'Israël, si bien que l'essentiel de la population égyptienne est une
population d'agriculteurs. Le pharaon va installer Jacob et ses fils dans le pays de Goshen qui
se trouve à l'est du delta et qui est justement un pays de pâturage. Et c’est dans cette région de
Goshen que les Israelites vont prospérer comme le disent les écritures.
David était un berger. Il est sorti de l’obscurité pour devenir roi d'Israël (1 Samuel 16).
Moïse, un grand personnage, avait aussi été berger après avoir été élevé à la cour de Pharaon.
Il s'exile dans le désert et là, il devient berger au sein de la tribu de Jethro, son beau-père. Et
c'est alors qu'il est en train de faire paître ses troupeaux que le Seigneur va l'appeler pour être
le berger du peuple d'Israël et conduire celui-ci dans la Terre promise.

2) Contexte familial
Jérémie était d’une race sacerdotale dans le pays de Benjamin mais sans jamais exercer la
charge. Il était fils de Hilkija. Son père était le grand sacrificateur dont il est souvent parlé
durant le règne de Josias (Jérémie 1V1).
Hilkija est surtout connu pour avoir découvert la Torah avec le scribe Shaphan dans un temple
en cours de restauration. La dix-huitième année du roi Josias, cinq ans après que Jérémie eut
commencé à prophétiser, Hilkija et Shaphan prirent de l'argent entre les mains du peuple pour
payer les travaux du temple. A cette occasion, le prêtre a trouvé la Torah dans la maison du
Seigneur. Shaphan, le secrétaire, alla rendre compte au roi Josias. (2 Rois 22 :3-8).
Josias a gardé à l'esprit toutes les instructions de la Torah, en particulier les instructions du
Deutéronome. Il a fait lire toutes les écritures. Il ordonna alors que tous les objets d'idolâtrie
qui avaient été entassés soient sortis du temple et brûlés. Il supprima les hauts lieux de la ville
de Juda et près de Jérusalem. Il prit les cendres de la maison du Seigneur et les brûla dans la
vallée du Cédron. Il a aboli la prostitution sacrée et la maison d'adoration dans la maison du
Seigneur ; peu à peu, il a purifié toute la nation. (2 Rois 23 :1-31).
Nous pouvons confirmer sans ambages que Jérémie connaissait l’Eternel depuis l’enfance.
Le prophète ne s’est jamais marié et par conséquent n’a jamais eu d’enfant. Jérémie 2V1-2 :
« Et la parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots : Ne prends point de femme et n’aie
point de fils ni de fille en ce lieu.

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3) Contexte socio-politique
Mais commençons par le début. À l'origine, un enfant nommé Josiah. Il est né vers 640 av. J.-
C. à Jérusalem, où il a grandi avec son père, le roi Amon. La Bible nous dit que le monarque ne
faisait pas l’unanimité parce qu'il a fait "tout ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, comme l'a
fait Manassé son père" (2 chroniques, 33-35). Manassé a été le pire de tous les rois de Juda. Il
a eu un règne très long, 40 ans aussi long que celui de Moïse, de David et de Salomon. Mais à
l'inverse de ces deux derniers, il a été le pire roi qui n’a jamais régné sur Juda. Il a fait pécher
Israël, il a mis à mort les prophètes de l'Éternel, il a profané le temple du Seigneur et surtout, il
a organisé le culte du Moloch. Dans la Bible, le culte de Moloch est lié à des sacrifices d'enfants
par le feu. Le livre du Lévitique condamne fermement cette pratique (Lévitique 18 V 21) « Tu
ne donneras point de tes enfants pour les sacrifier à Moloch et tu ne profaneras pas le nom de
ton Dieu. Je suis l’Éternel. ». Pour la Bible, ce culte est une pratique cananéenne. La pratique
de ce culte par les Judéens a dépassé les limites des abominations aux yeux de Dieu. Dieu a
donc scellé le destin de Juda par la destruction de Jérusalem et l'exil du peuple.
Des années plus tard, un autre roi succéda au trône du nom de Josias. Le règne de Josias était
complètement différent de celui de son père, le Roi Amon et de son grand-père, le roi Manassé.
Josias a été le meilleur des rois de Juda et la première chose qu'il a faite quand il est arrivé sur
le trône après son père a été de purifier le temple et de rétablir le culte du Seigneur. Et pendant
qu'on effectua les réparations nécessaires au rétablissement du culte, on a trouvé le livre du
Deutéronome dans le temple. Après la lecture de la Torah, Josias constata que lui et le peuple
étaient complètement aux antipodes de ce que le Seigneur demande. Il a envoyé consulter la
prophétesse Hulda qui a confirmé la conviction du roi. En effet, le péché de Juda est arrivé à un
point tel que Dieu fera venir un malheur sur ce peuple. Mais parce que Josias a eu à cœur de
chercher l'Eternel et a essayé de ramener Juda dans les voies de Dieu, le malheur n'arrivera pas
pendant sa vie. Josias convoqua le peuple pour une lecture solennelle de la Torah.
Pendant toute une journée, on a fait la lecture de la Torah. Le peuple aussi a été consterné et
cela provoqua un réveil au sein de Juda et le peuple est revenu au Seigneur. Et c'est dans ce
contexte que Jérémie a commencé à prophétiser sous le règne de Josias. Malheureusement, ce
réveil été de courte durée pour le peuple de Juda car c’est une époque où Juda subsistait. En
effet, le royaume du Nord, le royaume d'Israël, avait été détruit et il y avait deux grands
antagonistes qui s’affrontaient au Moyen-Orient à cette période à savoir le royaume d’Assyrie
et le pays d’Egypte. Le territoire assyrien était un vaste empire, mais d'une violence et cruauté
sans précédent. Et cet empire était absolument impérialiste. Il cherchait à contrôler l'ensemble
du Moyen-Orient et son objectif principal était l'Égypte qui était un pays immensément riche.
L’enjeux était de prendre le contrôle des routes qui menaient d'Assyrie en Égypte, et notamment
des routes qui passaient dans la vallée, dans la plaine côtière d’Israël. Mais Juda était situé dans
la montagne, dans une région où il n'y avait pas de routes importantes qui passaient.
C’est pourquoi Jérémie et les prophètes qui l’ont précédé ont averti les rois de Juda de ne pas
se mêler dans ce conflit, de rester neutres. Malheureusement, au sein de Juda, il y avait deux
groupes politiques, un groupe pro-assyrien et un autre pro-égyptien. Ces deux partis essayaient
de tirer des alliances avec l’Assyrie et l’Egypte. La Bible nous montre qu'à cette période-là,
l'Egypte a repris le dessus avec un pharaon très dynamique, il s'appelait Néco. Allié avec la
Babylonie qui était donc au sud de la Mésopotamie, il a voulu donner le coup de grâce à la Syrie
qui avait menacé l'ensemble du Moyen-Orient. Et malheureusement, Josias a pris le parti des

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Assyriens et il a essayé de barrer la route à Néco. Cette attitude a entraîné la mort du roi Josias,
2 Rois 23.29 « De son temps, Pharaon Néco, roi d’Égypte, monta contre le roi d’Assyrie, vers
le fleuve de l’Euphrate. Le roi Josias marcha à sa rencontre ; et Pharaon le tua à Meguiddo, dès
qu’il le vit. »

III. La personne du prophète et ses épreuves

1) La peur de l’appel
Jérémie, très jeune, a été effrayé par la perspective de la vocation divine : « Ah ! Éternel ! Voici,
je ne peux pas parler, car je suis un enfant. » (Jérémie 1V6-9). Moïse, bien que beaucoup plus
âgé, a soulevé la même objection lorsque le Seigneur a voulu l'envoyer en Égypte (Exode
4V10). Amos nous rappelle qu'il n'était pas le fils du prophète ni le prophète lui-même, mais
un simple berger, sans ressource ; cependant, comme il suivait le troupeau, le Seigneur le prit
et lui dit : "Va vers moi, prophétise le peuple d’Israël » (Amos 7 :14-15). Timothé était jeune
et timide. Pourtant, l’apôtre Paul lui a demandé de l'accompagner dans son ministère (Actes
16:3).
Pour encourager son serviteur, le Seigneur lui montra un bâton d'amandier, le même arbre qui
servait à fabriquer le bâton du berger. Jérémie comprend ce que tout cela veut dire, car il a
effectivement exercé le métier. Le Seigneur réitère sa promesse : « Je suis avec vous pour te
sauver.» (Jérémie 2V17-19)
En prêchant l'Evangile, les chrétiens sont appelés à avertir ceux qui refusent de l’accepter ; mais
son but est de présenter la grâce, la bonne nouvelle.
Marc 16V15 : « Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute
la création. »
2 Timothée 4V2 : « Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends,
censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. »

2) Le prophète Jérémie, un homme solitaire


Comme nous l'avons vu dans le paragraphe sur les antécédents familiaux, Jérémie est décrit
comme un "grand solitaire" dont la mission l'a contraint à s'éloigner de la société (Jérémie
15.17). En fait, Jérémie n'a pas essayé de se divertir dans les cercles où les gens se rencontrent.
Jérémie avait une responsabilité sacrée et il évitait de partager la joie avec ceux qui s'indignaient
des actions de Dieu. C’est une situation dont il a souffert (Jérémie 6v11). De plus, Jérémie
n'avait ni femme ni enfant (Jérémie 16v1-2). En ces temps de désastre, le Prophète évita de
partager son malheur avec une femme et des enfants. De cette façon, Jérémie espère être un
symbole vivant et permanent de la colère de Dieu contre cette génération.
A l’instar de l’apôtre Paul qui pouvait dire dans 1 Corinthiens 7.26 :
« J’estime donc qu’il est bon à l’homme, à cause de la nécessité présente, de demeurer comme
il est. »

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3) Le prophète Jérémie, un homme courageux
Timide et solitaire, le jeune prophète Jérémie a dû trouver le courage de communiquer la parole
de Dieu aux habitants de Jérusalem. A noter que Jérémie a parcouru environ 4 à 5 kilomètres
qui séparent la ville d'Anatoth à Jérusalem pour proclamer les oracles de l’Eternel.
Jérémie 2V1 : « Va, et crie aux oreilles de Jérusalem ces paroles : Ainsi a dit l’Éternel : Je me
suis souvenu de la piété de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, alors que tu
me suivais au désert, au pays qu’on n’ensemence pas. »
Au chapitre 2, le prophète rappelle aux peuples juifs les bénédictions d’autrefois.
Au chapitre 7, le Prophète a souligné la double vie des gens ; d'une part, il prétend avoir un
temple pour adorer Dieu, d'autre part, ils sont attachés aux idoles.
Jérémie délivra aussi un message de jugement. Au chapitre 6, v. 16 : « Car ainsi parle l’Éternel
des armées : Abattez ses arbres, dressez des terrasses contre Jérusalem ; c’est la ville à punir ;
elle est toute pleine d’injustice. ». Jérémie n'a pas épargné les chefs du peuple. Au chapitre 21,
il répond aux deux délégués que lui envoie le roi Sédécias mais, Jérémie, sans se laisser
impressionner par l'importance de ses interlocuteurs, a confirmé son jugement sur Jérusalem.
A la lecture du chapitre 22 du livre de Jérémie, le prophète s’adressa à Jehoïakim, roi de Juda.
L’envoyé de Dieu lui rappela son orgueil, son égocentrisme et que ce dernier ne se préoccupera
pas du bien de son peuple. Il lui prédit une mort violente : « il sera enseveli de l’ensevelissement
d’un âne — traîné et tiré par-delà les portes de Jérusalem. ». Malgré cette terrible prophétie, le
roi refuse d’écouter.
Jérémie s’en prend aussi aux pasteurs qui détruisaient et dispersaient le troupeau, au lieu de
visiter les brebis et d’en prendre soin. Jérémie 23 :1 : « Malheur aux pasteurs qui perdent et
dispersent les brebis de mon pâturage, dit l’Éternel. ».
Jérémie a sévèrement réprimandé les prophètes "parce qu'ils ont parlé de la vision de leur cœur"
plutôt que de transmettre la parole du Seigneur. Au lieu de "se tenir dans son conclave et de
laisser son peuple l'entendre", ils ont suivi leur propre chemin. Jérémie 23v9,16 : « Aux
prophètes, mon cœur est brisé au-dedans de moi, tous mes os tremblent : en présence de
l’Éternel et des paroles de sa sainteté, je suis comme un homme ivre, comme un homme fort
vaincu par le vin. ».
Jérémie s'est également adressé aux prêtres et aux chefs religieux et responsables, et les a
spécifiquement avertis des « ustensiles de la maison de l’Éternel ». Ceux-ci ne reviendront pas
de Babylone comme l'avait prédit les faux prophètes. Au lieu de cela, ceux qui restaient dans le
temple seraient à leur tour emmenés.
Jérémie 27v16 : « Je parlai aussi aux sacrificateurs et à tout ce peuple, et je leur dis : Ainsi parle
l’Éternel : N’écoutez point les paroles de vos prophètes, qui vous prophétisent en disant : Voici,
les meubles de la maison de l’Éternel vont être ramenés bientôt de Babylone. C’est un
mensonge qu’ils vous prophétisent. ». Malgré les avertissements, aucun chef religieux ne se
repentit.

« Nous savons que, si notre maison terrestre qui n’est qu’une tente, est détruite, nous avons un
édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. » (2
Corinthiens 5v1).

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4) Jérémie, le prophète persécuté
Jérémie 11 :18-21 : « Et l’Éternel m’a informé, et j’ai su, … alors tu m’as fait voir leurs œuvres
! Moi, j’étais comme un agneau familier qu’on mène tuer ; et je ne savais pas qu’ils formaient
des desseins contre moi : Détruisons l’arbre avec son fruit ! Retranchons-le de la terre des
vivants, et qu’on ne se rappelle plus son nom ! Mais l’Éternel des armées juge avec justice. Il
sonde les reins et le cœur ; je verrai la vengeance que tu tireras d’eux, car c’est à toi que j’ai
remis ma cause. C’est pourquoi l’Éternel a parlé ainsi au sujet des hommes d’Anathoth qui en
veulent à ta vie et disent : Ne prophétise pas au nom de l’Éternel, si tu ne veux mourir de notre
main ! »
Jérémie 12 V6- 11 : « Car même tes frères et la maison de ton père te haïssent ; eux-mêmes
crient derrière toi à pleine voix ; ne les crois pas quand ils te disent de bonnes paroles !
J’ai quitté ma maison ; j’ai arraché mon héritage ; j’ai livré ce qu’aime mon âme aux mains de
ceux qui le haïssent. Mon héritage est devenu pour moi comme un lion dans la forêt ; il a rugi
contre moi ; aussi l’ai-je pris en haine ; mon héritage a été devant moi le vautour bigarré ; les
vautours sont venus tout autour de lui ; venez, rassemblez toutes les bêtes des champs, amenez-
les à la curée ! De nombreux bergers ont détruit ma vigne, foulé mon domaine, changé le lot de
mes délices en désert, en dévastation ; on en a fait une dévastation ; dévasté, il mène deuil
devant moi ; tout le pays est dévasté, car personne ne l’a pris à cœur. ».

Le prophète Jérémie était détesté par sa famille. Celle qui devrait le soutenir et le réconforter
dans le ministère. Le peuple d'Anatoth cherchait aussi la vie du prophète pour mettre fin à ses
sermons. À cause de cette situation, Jérémie a dû abandonner sa maison, laissant derrière lui
son héritage qui, d’ailleurs, a été détruit. Cet homme de Dieu a dû traverser une situation
familiale difficile. Mais il a continué avec constance à prêcher la parole du Seigneur malgré
tous les obstacles.
Jérémie. 18:18 : « Mais ils ont dit : Venez, formons un complot contre Jérémie ; car la loi n’a
pas péri chez le sacrificateur, ni le conseil chez le sage, ni la parole chez le prophète : venez,
frappons-le de nos langues, et ne prenons pas garde à tous ses discours. »
Jérémie a dû affronter ceux qui complotaient contre lui et ont décidé de répandre de fausses
rumeurs à son sujet, de le calomnier afin d'arrêter sa prédication et de faire en sorte que personne
ne prête attention à aucune de ses paroles.
Jérémie 20V1-3 : « Alors le sacrificateur Paschur, fils d’Immer, qui était surveillant en chef de
la maison de l’Éternel, entendit Jérémie prononcer ces prophéties ; et Paschur frappa Jérémie
le prophète et le fit mettre aux fers dans la porte haute de Benjamin, qui est dans la maison de
l’Éternel. Le lendemain, Paschur fit sortir Jérémie des fers, et Jérémie lui dit : L’Éternel ne
t’appelle plus Paschur, mais Magor-Missabib ! »
Le prêtre Pashkur, le premier intendant de la maison de l'Éternel, entendit la prophétie de
Jérémie, le frappa à la porte haute de Benjamin et l'arrêta. Il est à noter que les fers étaient un
instrument de torture, où le Prophète devait passer toute la journée et la nuit suivante, des heures
de souffrance physique et mentale.
Dans le chapitre 26, Jérémie a de nouveau prophétisé cette fois-ci dans la cour de la maison de
l'Éternel. Quand les sacrificateurs, les prophètes et la foule l'entendirent, ils le saisirent et dirent

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: « Tu mourras certainement » (v. 8). Lorsque les chefs de Juda entendirent ces choses, ils
montèrent à la maison de l'Éternel. Les prêtres et les prophètes ont réprimandé Jérémie : « Cet
homme mérite de mourir. ».
Dans Jérémie 37V11-21, quelques années plus tard, lors de la suspension provisoire du siège
de Jérusalem, Jérémie en profite pour quitter la ville pour aller se ravitailler au pays de
Benjamin. Alors qu'il passait la porte, un capitaine le rattrapa et l'accusa de s'être rendu aux
Chaldéens. Jérémie proteste que c'est un mensonge, mais en vain ; Jirija l'emmène chez le
prince. Ces gens étaient en colère, ont battu le Prophète et l'ont mis dans une "cave" de prison
où il a dû rester de nombreux jours.
Néanmoins, Jérémie a continué à prêcher la parole du Seigneur. Nebucadnetsar assiégea la ville.
Jérémie prophétisa la reddition et la soumission du peuple aux Chaldéens. La prophétie de
Jérémie parvint au roi de Juda qui l’arrêta : « Que cet homme soit mis à mort ! A leurs yeux,
Jérémie fut accusé de traîtrise, de collaborateur de Nebucadnetsar. Les hommes de Sédécias,
ont attrapé le prophète et l'ont jeté dans une fosse dans la cour de la prison. Il n'y avait pas d'eau
dans la fosse, seulement de la boue. Dieu a de nouveau libéré son serviteur, avant la fin du
siège, alors qu'il était encore dans la cour de la prison.

5) Jérémie, le prophète découragé


Comme nous l’avons vu, les premières persécutions que le prophète a subies lui vinrent de sa
famille et des hommes de son village. Cette situation n’a pas laissé le prophète sans réaction. Il
pouvait s’écrié dans le chapitre 12 V1-3 : « Tu es juste, ô Éternel, lorsque je plaide contre toi ;
je veux seulement parler justice avec toi. Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ?
Pourquoi les infidèles vivent-ils en paix ? Tu les as plantés ; même ils ont pris racine ; ils
croissent, même ils portent du fruit ; tu es près de leur bouche et loin de leur âme ; et toi, Éternel
! Tu me connais, tu me vois et tu sondes ce que mon cœur est pour toi. Entraîne-les comme des
brebis à la boucherie ; voue-les à la journée du massacre ! ».
A un moment dans son ministère, l’homme de Dieu a senti l’inutilité de la prédication : « Qui
me donnera au désert une cabane de voyageurs ! J’abandonnerais mon peuple et je m’en irais
d’avec eux ; car ils sont, eux, tous des adultères ; c’est une assemblée d’infidèles… » Jérémie
9V2.
Jérémie 15V10 : « Malheur à moi, ô ma mère, parce que tu m’as enfanté, moi, homme de
contestations, homme de querelles pour tout le pays ! Je n’ai rien prêté et ils ne m’ont rien prêté,
et tous me maudissent ! »
Une nouvelle dispute entre Jérémie et son Dieu sur la situation personnelle du prophète. Jérémie
désespérait que ses prières aient échoué. Le désespoir dans lequel se livrait le prophète était si
profond que ce chagrin finit par être le coupable et attira le reproche divin.

Pendant la journée et toute la nuit, Pashkur a mis Jérémie dans la salle de torture, sur le pas de
la porte de la maison de Benjamin, où tout le monde pouvait le voir, tourmenté, et se moquant
de lui à volonté. Dans cette situation, Jérémie a rappelé à Dieu que lui-même ne voulait pas être
prophète : « Et quand j’ai dit : Je ne ferai pas mention de lui et je ne parlerai plus en son nom…
il y a eu dans mon cœur comme un feu dévorant enfermé dans mes os, et je me suis efforcé de
le contenir, et je n’ai pas pu. » Jérémie 20V8.

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David, Essaie, l’apôtre Paul et bien d’autres serviteurs de Dieu dans la Bible ont ressenti la
même chose lorsqu’ils étaient sous la colère de leurs ennemis.
Psaumes. 55v6-7 : « Oh ! si j’avais des ailes comme une colombe, je m’envolerais et je
demeurerais tranquille ; voici, je m’enfuirais loin, et je me logerais au désert. »

Durant ces longues et douloureuses années, le fait le plus frappant est que Jérémie n’avait pas
plus repoussé que recherché la vocation de pasteur (prophète) pour répéter les paroles de
Jehova. Il n’a pas pris plaisir à la menace. Preuve en était sa fidèle et constante intercession, si
souvent repoussée. Il n’a rien dit qui lui fût inspiré par la passion. Sa parole n’a été que celle de
Dieu. Jérémie 17V6 : « Et moi, je ne me suis pas refusé à être pasteur à ta suite ; je n’ai pas
désiré le jour du malheur, tu le sais ; ce qui est sorti de mes lèvres est présent devant ta face. ».

Conclusion

Dans l'histoire d'Israël, et même dans l'histoire de l'humanité, il est difficile de trouver plus
bienveillant et en même temps plus grand que cet homme. Jérémie a incarné en lui la résignation
à la foi. Il était désespéré pour tout et agissait comme s'il avait de l'espoir pour tout. Il n’a pas
dominé son temps, il obéit et le porte comme son fardeau. Il le fait avec une obéissance qui le
pousse jusqu'au sacrifice total. Tout accepter pour Dieu, pour sa mission, pour son prochain
ingrat et aveugle, non pas qu'il soit insensible à la douleur de la situation. Elle lui montait parfois
jusqu'à son âme et menaçait de l'accabler. Mais quand il laisse ses échecs et ses douleurs surgir
dans ces moments d'obscurité intérieure, il le fait toujours sans douleur ni colère. Les reproches
les plus durs, les insultes les plus vives se mêlaient à la sympathie la plus touchante et au cri le
plus tendre pour la miséricorde de Dieu. Dans ses rencontres quotidiennes avec le peuple de
Juda, il ne cesse de les confronter, mais la force ne semble pas être un trait distinctif de son
caractère naturel. Il aurait plutôt l'effet d'une nature tendre, sympathique, aimante. Dans toutes
les périodes de la vie du prophète, Dieu accomplit en lui sa promesse : « Je ferai de toi une
colonne de fer, un mur d’airain ».

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Bibliographie

P. M. BOGAERT éd., Le Livre de Jérémie, Bibliotheca Ephemeridum Theologicarum


Lovaniensium, LIV, Leuven Univ. Press, 1981.

Anathoth [en ligne]. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anathoth [Consulté le 22


septembre 2022]
Désert de Judée [en ligne]. Disponible sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Désert_de_Judée
[Consulté le 15 septembre 2022]
Commentaires bibliques verset par verset de la Bible Annotée (ou Bible de Neuchâtel) [en
ligne]. Disponible sur : https://www.bible.audio/bible-annotee.php [consultaté le 16
septembre 2022]
Le prophète Jérémie [en ligne]. Disponible sur : https://www.bibliquest.net/ [consulté le 01
octobre 2022]

Christian Grandmaire, 2021. Cours homélitique [Cours homélitique], BIBLEDOC

Association Keren, 2019, Introduction au livre de Jérémie [audio en ligne]. Disponible sur
https://www.associationkeren.com/ [consulté le 20 août 2022]
Robert MARTIN-ACHARD : professeur à l'université de Genève. Jérémie (Env. 650-env.
587 av. J.-C.) [Article en ligne]. Disponible sur
https://www.universalis.fr/encyclopedie/jeremie/ [consulté le 01 octobre 2022]

La Bible avec notes d’étude, Vie nouvelle, Segond 21. L’original avec mots d’aujourd’hui.

Bible Louis Segond. Alliance Biblique universelle

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