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INTRODUCTION

Le livre d’Abdias est non seulement le plus cours des livres prophétiques mais
aussi de l’A.T. dont nous ne connaissons de son auteur que le nom. Bien qu’il soit
composé de vingt un (21) versets, sa brièveté ne signifie pas qu’il est sans valeur. Bien
au contraire il suscite de nombreuses questions aux exégètes qui discutent de son unité
et de son genre littéraire. Retenons aussi que ce livre se compose d’oracles forts qui
dénoncent l’attitude hostile du peuple d’Edom, les descendants d’Esaü, vis-à-vis du
peuple d’Israël, les descendants de Jacob, le frère d’Esaü. Il s’avère que les deux
peuples sont frères. Alors pourquoi une telle attitude des Edomites à l’égard des
Israélites ? Comment concevoir que deux peuples frères se haïssent au point de vouloir
l’anéantissement de l’autre ? D’où l’intérêt de l’étude de ce livre pour mieux saisir le
message du prophète. De ce fait il apparaît nécessaire pour nous dans cet exposé de
faire d’abord une présentation du livre, qui consistera à mettre en exergue le contexte
historique et les genres littéraires du livre ; ensuite nous exposerons la vie et le message
du prophète ; puis nous donnerons la structure et le contenu du livre où nous
évoquerons les thèmes et enjeux ; et enfin nous tenterons de faire une actualisation du
message du prophète.

I- Présentation du livre

Le livre d’Abdias est le quatrième livre des petits prophètes après Osée, Joël,
Amos selon le canon hébraïque et le cinquième suivant la tradition grec. Les exégètes
tentent de le situer dans la période allant du IXe siècle Av JC jusqu’à l’époque grecque.
La date de la rédaction du livre est incertaine mais c’est lors de l’une des destructions de
la ville de Jérusalem. Les deux dates les plus convaincantes sont 840 et 587 avant
Jésus Christ.

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I.1 Contexte historique

Du point de vue historique, le livre d’Abdias décrit le conflit entre deux royaumes : celui
de Juda et d’Edom. Ce conflit qui oppose les deux peuples frères, fait souvenir du conflit
qui a eu lieu entre les deux frères Esaü et Jacob dans le livre de la Genèse (33,1-16).

I.1.1 Contexte historique du conflit avec Edom

Le conflit entre les descendants de Jacob et ceux d’Esaü trouve son origine dans
les relations conflictuelles d’antan de leurs pères fondateurs. En effet, Esaü et Jacob
depuis le sein de leur mère étaient en conflit comme le souligne Gn 25, 22-23 « or les
enfants se heurtaient en elle et elle dit : « s’il en est ainsi à quoi bon vivre ? » Elle alla
donc consulter Yahvé et Yahvé lui dit : il y a deux nations en ton sein, deux peuples,
issus de toi, se sépareront, un peuple dominera un peuple, l’aîné servira le cadet.  »
Ainsi, dans la Genèse le conflit d’Esaü et de Jacob rappelle, en terme mythique, à la fois
la proximité et la rivalité futures des deux peuples. C’est ainsi que s’explique le refus du
passage aux israélites par le roi d’Edom sur son territoire lors de leur exode vers la terre
promise après la sortie d’Egypte, obligeant ainsi les israélites à emprunter un autre
chemin. (Nb 20, 14-21). Par ailleurs, l’époque des rois de Juda était marquée par des
conflits impliquant Edom. En effet on retrouve dans l’Ancien Testament des passages
évoquant des conflits entre Edom et Israël, notamment en 2 S 8,14 où Edom est annexé
par le roi David ; 2 R8, 20 qui souligne l’indépendance d’Edom sous le roi Yoram ; au
début du VIIIème siècle avant Jésus Christ Amasias annexe de nouveau les Edomites
(2R 14,7). Mais en 734-732 Edom profite de la crise Syro-ephraïmite pour attaquer
Juda. En outre les Edomites, établis au sud-Est de la mer morte, ont manifesté
permanemment leur hostilité à l’égard des Israélites. Au moment de la chute du
royaume de Juda et de la prise de Jérusalem, ils ont poussées cette attitude à l’extrême.
Non seulement ils se sont abstenus de leur prêter secours, mais aussi ils ont même tiré
avantage de la situation en empiétant sur le territoire judéen et en participant au pillage
de Jérusalem. Ce qui justifie le ressentiment amer de l’écrit d’Abdias. Cependant à
quelle époque pouvons nous situer ce livre ?

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I.1.2 Formation et datation du livre
En ce qui concerne la datation il y a des divergences, cependant tous se réfèrent à
une des destructions de Jérusalem et la conduite du pays d’Edom lors de cette
destruction. En effet il y eut cinq prises de Jérusalem : d’abord par Sheshonq, roi
d’Egypte (926) 1 R14, 25-26; ensuite par les Philistins et les Arabes sous Joram, 848 à
841 (2 Chr 21,16-17) (juste avant cet événement, les Edomites sont libérés de Juda 2
Chr 21,8-10); puis par le roi Joas d’Israël contre Amasias en 790 (2Rois14,13-14); aussi
par Sennachérib d’Assyrie contre Ezéchias en 701 (2 Rois 18,13); enfin par les
Babyloniens, 605 à 586 (2Rois24, 15). Alors à quelle époque faut-il placer cette
prophétie ? On envisage souvent Abdias comme le contemporain de Jérémie, témoin,
comme lui, de la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor. Quelques-uns le
placent plus tard encore, sous la domination persane ou sous les successeurs
d'Alexandre. D'autres, enfin, lui assignent la première ou l'une des premières places en
date parmi les prophètes dont nous possédons les écrits. Il y a un écart de cinq siècles
entre les deux opinions extrêmes. La datation la plus rependue est celle qui situe le
livre probablement au début du Ve siècle av. J.-C., même s'il contient des éléments qui
pourraient être antérieurs à cette date. Plus précisément, on pense qu'il fut composé
entre 587 et 460 av. J.-C. Il est en effet généralement admis que le livre date de la
période postérieure à l'Exil car les versets 11-14 font très certainement allusion à la
chute de Jérusalem en 586 av. J.-C. En ce sens qu’on allègue que la ruine de
Jérusalem, dont parle Abdias, est tout naturellement celle qui a précédé immédiatement
la captivité de Babylone, puisque la conduite hostile des Edomites à cette époque est
constatée par plusieurs autres passages (Lamentations 4.21-22 ; Ezéchiel 35 et
Psaume 137.7). Si les Chaldéens, auteurs de cette ruine, ne sont pas nommés, cela ne
prouve rien, puisque, dans tous les cas, le vrai destructeur est passé sous silence, et
que c'est presque uniquement à Edom, comme frère ennemi, qu'en veut le prophète.
Toutefois, les versets 10-14 n’impliquent point nécessairement l’entière destruction de
Jérusalem, car les termes employés s’appliquent même plus naturellement à un
désastre moins complet. En plus ces mêmes versets et le verset 19 supposent que Juda
est en possession de son territoire, puisque Abdias énumère les conquêtes à faire par
chaque district du royaume. Ce qui serait absurde si le peuple était en captivité. Et la
raison la plus péremptoire est le rapport qui existe entre les versets 1 à 9 et Jérémie
49.7 et suivants. Si l'on compare ces deux passages, on est frappé de leur
ressemblance : certains versets se retrouvent presque sans modifications chez l'un et

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chez l'autre prophète. Comparez Abdias 4 à 6 et 8 avec Jérémie 49.14, 15, 16, 9,10 et
7. L'un des deux doit avoir cité ou imité l'autre. Cependant, il est difficile d’en savoir sur
la composition des versets 1-14. Le texte a-t-il d’emblée été conçu comme un tout à
l’époque de la chute de Juda, comme mentionne wolff Mason, ou les versets 1-9 ont-ils
été insérés à la fin de l’exil comme prologue à 10-14.15b comme le souligne Lescow ?
Or selon d’autres exégètes, il est très clair que la priorité ne peut appartenir qu'à Abdias.
Jérémie a l'habitude constante de rattacher ses prophéties à celles de ses devanciers
(comparez l'oracle contre Moab, chapitre 48, avec celui d'Esaïe, chapitres 15 et 16 ou
celui contre les Philistins, chapitre 47, avec celui d'Esaïe, 14.28-32), tandis qu'il serait
étrange qu'une prophétie aussi courte que celle d'Abdias ne fût pas originale. De plus,
Abdias présente un texte suivi, très simple et très clair, passant logiquement d'une
pensée à une autre ; la continuité des idées, au contraire, fait défaut dans le texte de
Jérémie ; ce sont plutôt des phrases détachées qui ressemblent à des citations. Enfin, le
style d'Abdias est beaucoup plus rude et a la couleur bien plus antique que celui de
Jérémie, qui est plus travaillé. Or, ce dernier ayant certainement écrit avant la ruine de
Jérusalem, la prophétie d'Abdias, qui a été reproduite par lui, ne peut être postérieure à
cet événement. Cette relation entre les deux prophètes exclut à plus forte raison la
seconde opinion, qui place Abdias au temps de la domination persane ou grecque. Pour
échapper à cette raison, on a supposé l'existence d'une prophétie antique et anonyme
qu'auraient employée les deux prophètes. Mais en faveur de cette conjecture, en soi fort
improbable, on ne saurait alléguer aucune raison solide.
Par ailleurs, la datation la moins connue et qui serait selon d’autres exégètes,
plus ou moins évidente est celle qui se situe entre la prise de Jérusalem sous Joram
(vers 885) et la composition de la prophétie de Joël (vers 870). En ce sens une étude
comparative de leurs livres fait ressortir de nombreuses coïncidences, en Abdias verset
10 et Joël 3,19 ; Abdias verset 11 et Joël 3,2-3 ; Abdias début du verset 15 et Joël 3,14;
Abdias fin verset 15 et Joël 3,4-7; Abdias verset 17 et Joël 2,23 ; 3,17 . Sachant que le
sentiment de haine d’Edom envers Israël existait bien avant la destruction de Jérusalem
et que l’on retrouve cette attitude des Edomites évoquée dans Joël 3,19 et dans Amos
1,11-12, il ressort qu’Abdias fait allusion à une catastrophe antérieure à la destruction de
Jérusalem par les Chaldéens et dans laquelle les Edomites avaient déjà joué un rôle
perfide envers Israël.

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I.2 Genre littéraire

Le livre d’Abdias se présente de par sa forme comme un livre poétique dont le


contenu est caractérisé par un ton tragique et l’usage des allégories. Cependant il est
manifeste qu’il s’agit d’un texte prophétique. Car, dès le titre, on note l’expression :
« Ainsi parle le Seigneur Yahvé » (Abd 1b) et plus loin l’expression « oracle du
Seigneur », assez répétée. Ces courts textes s’enchaînent cependant de manière
cohérente pour former un texte menant du jugement d’Edom au rétablissement de
Jacob, en passant par le rappel du drame.

II- Vie et message du prophète

Nous ne savons rien de la vie du prophète Abdias. Les livres des Rois et des
Chroniques ne le mentionnent nulle part, et son propre livre ne contient sur lui aucun
renseignement personnel. Tout au plus nous pouvons supposer qu'il était de la tribu de
Juda ; car il est surtout préoccupé de la conduite des Edomites envers Jérusalem. La
tradition fait de lui soit un prosélyte Iduméen, soit le maître d'hôtel d'Achab (1 Rois 18,3),
soit le troisième capitaine envoyé contre Elie (2 Rois 1,13) ; mais ce sont là des
suppositions. Quelques conjectures qu’il prophétisait dans la tribu de Juda après la prise
de Jérusalem, et avant la désolation de l’Idumée par les troupes de Nabuchodonosor.
Abdias reproche aux iduméens les inhumanités qu’ils ont exercé contre ceux de Juda
leurs frères, en se joignant aux étrangers qui ravageaient leur pays, et qui jetaient le sort
sur Jérusalem. Il leur annonce la punition exemplaire que Dieu leur destine. On pourrait
plutôt penser à l'identifier avec le personnage de ce nom qui fut envoyé avec plusieurs
autres par Josaphat pour enseigner la loi aux villes de Juda (2 Chroniques 17,7).
Seulement on s'attendrait à ce qu'il fût appelé dans les Chroniques Abdias le prophète.
Notons que Abdias dérive de l’hébreu « Obadiah » ce qui signifie « serviteur de
YHWH ». Le prophète, en effet, appelé au service de la justice du Seigneur, a pour
mission de dénoncer la faute d’Edom envers Israël, et annoncer la venu du jour du
Seigneur tout en proclamant le châtiment que courait Edom. Son message est fort bien
un message de réconfort à la population éprouvée de Jérusalem, et un appel à la
conversion adressé à Edom pour éviter le châtiment divin. Il prédit également à la fin le
retour des juifs, et leur nouveau règne après la captivité et le jour de Yahvé.

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III- Etude du livre

III.1 Plan du livre

Le Livre d'Abdias se compose de deux parties. La première partie (1-15) annonce


le châtiment d'Édom, présenté dans plusieurs petits oracles de 1-14 ; « le jour du
Seigneur » à cause de la trahison dont elle s’est rendue coupable à l'encontre du
royaume de Juda lors de la chute de Jérusalem, la conclusion de la première partie, au
verset 15b, annonce que la loi du Talion sera exercée contre Édom.
La deuxième partie du livre (16-21) est de nature eschatologique. La chute d'Édom est
un signe qui annonce la venue du « jour de Yahvé » (15). La chute d'Édom a une portée
plus générale : elle symbolise le châtiment qui sera infligé à tous les ennemis d'Israël.

III.2- Structure

Comme le souligne l’exégète Jean-Daniel Macchi l’auteur du livre organise sa


pensée de la façon suivante :
- Le verset 1a est considéré comme le titre du livre.
- 1b-9 : l’auteur annonce la destruction d’Edom ; l’appel au combat ; l’annonce du
jugement de YHWH en termes généraux ; la critique de l’arrogance d’Edom ; la
description précise du pillage d’Edom et la disparition de ses habitants.
-Les versets 10-14 concernent la raison de la destruction d’Edom (sa conduite). Edom
est accusé d’être resté passif face au malheur de son frère Jacob et de s’être réjoui de
la détresse de Juda.
-Les versets 15-18 font écho du jour de YHWH, du rétablissement d’Israël. Le jour de
YHWH annonce le malheur des nations (16), y compris Edom (18), ainsi que la
vengeance et la restauration de Jacob (17).
-Les versets 19-21 quant à eux, constituent une annexe en prose qui présente le
renouveau d’Israël. Après une description du territoire dominé par les exilés, le texte
culmine par l’assurance du règne de YHWH sur le mont Sion.

III.3- Contenu

Le livre d’Abdias débute par une vision dans laquelle le prophète révèle au peuple
ce que Dieu a déclaré contre Edom. Ensuite, les versets 2-9 exposent le châtiment ou

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l’annonce de la ruine d’Edom. En fait, Edom, vu sa position géographique et la force de
ses alliés qui semblent lui porter une sécurité, se croyait à l’abri de toute catastrophe.
Mais le Seigneur à travers son message lui fait comprendre la fausseté d’une telle
sécurité, sans lui. Car il le rendra faible et méprisable aux yeux de tous (v2), ses sages
et ses vaillants seront écrasés. Puis, les versets 10-14 expliquent les raisons de la
destruction d’Edom. En effet, Edom, peuple frère d’Israël, s’est montrée extrêmement
violente envers lui en participant au pillage de ses ressources lorsque des peuples
étrangers l’avait envahi. En plus Edom est allé jusqu’à exterminer les fugitifs israélites.
Ainsi Abdias reproche aux Edomites de s’être associés aux ennemis du peuple de Dieu.
Il révèle aussi que Dieu prendra la défense de son peuple contre toute forme d’abus de
pouvoir car Dieu s’est engagé par alliance avec son peuple Israël, il punit ceux qui lui
font du mal. En outre, les versets 16 à 18 annoncent le renouveau d’Israël. En effet, lui
qui autrefois subissait la colère de Dieu à cause de son infidélité à l’alliance, connaîtra la
gloire sur les autres pays grâce à cette même alliance qui prévoit que Dieu protège son
peuple. C’est en ce sens que Abdias proclame un renversement de situation en faveur
d’Israël qui n’est nullement pas un appel à la violence entre les peuples, mais pour
signifier que la justice repose entre les mains de Dieu. Enfin les versets 19 à
21annoncent la reconquête par Israël du plus vaste territoire jamais occupé de son
histoire.

III.4- Thèmes et enjeux

Ecrit dans un ton tragique, le livre d’Abdias paraît être une source de violence qui
se justifie à travers le droit à un peuple de se protéger contre ceux qui cherchent à le
nuire comme le mentionne le verset 1b « le Seigneur nous a fait entendre ce message,
qu’un envoyé apporte aux nations : «Debout, allons à l’attaque d’Edom ! » Ainsi le
peuple d’Israël convaincu de la puissance de son Dieu, et étant victime des violences de
ses voisins ne saurait concevoir autrement Dieu que celui qui le venge. Toutefois, ce
texte d’Abdias va plus loin lorsqu’il invoque la puissance divine pour venger Juda des
traîtres Edomites. En effet Edom symbolise les nations arrogantes sur qui YHWH affirme
fortement sa souveraineté tandis que Juda représente les nations faibles qui ne trouvent
leur espoir qu’en Dieu seul. Alors la destruction d’Edom et le rétablissement de Juda
témoignent à la fois de la puissance du Dieu d’Israël, capable de dominer les nations, de
protéger son peuple et de montrer sa grande miséricorde envers ceux qui reconnaissent

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leurs fautes et lui demandent pardon. Le jour du Seigneur est à la fois le jour de la
détresse des nations et du rétablissement de Sion. En ce sens, Abdias s’inscrit fort bien
dans un courant de pensée qui aboutira à la pensée apocalyptique, et dans laquelle les
nations symbolisent les forces du mal opposées à Dieu.

IV- Actualisation

On a constaté au cours de notre exposé, que l’attitude d’Edom correspondait à


celle qu’a eu Esaü envers Jacob. Et nous savons aussi que dans l’AT Esaü fut
abandonné par Dieu au profit de son frère Jacob, de même dans la prophétie d’Abdias
Dieu prévoit venger Israël contre Edom. Pourquoi cette attitude de Dieu contre Esaü et
Edom ? A cette question Abdias répond que c’est à cause de leur orgueil, leur vanité,
leur injustice. Or de nos jours nous remarquons les mêmes situations entre les riches et
les pauvres, les forts qui abusent des faibles, la culture du bien matériel qui domine sur
le spirituel et même sur l’éthique. De même on note les guerres fratricides, les conflits,
dans lesquelles des voisins tirent profit. Ainsi, le message du prophète se révèle
toujours actuel dans la mesure où on y perçoit un cri du cœur dénonçant les excès de
l’ambition comme contraires à ce que Dieu souhaite pour l’humanité.

CONCLUSION

Au terme de notre exposé, nous pouvons retenir que pour comprendre le message
d’Abdias il est nécessaire de connaître le contexte historique dans lequel s’inscrit le
conflit entre Edom et Juda. Le livre dans son contenu exprime d’une manière forte
l’image de Dieu vengeur, qui prend parti pour un peuple au détriment d’un autre. Ce qui
laisse entrevoir chez le lecteur non avisé que YHWH serait une divinité propre aux
Israélites. Cependant, le livre d’Abdias se lève au delà de cette approche superficielle.
En ce sens qu’il dénonce l’injustice et l’arrogance des forts envers les faibles. Le
message essentiel dans ce texte est l’idée de Dieu qui s’occupe de ceux qui fondent en
lui leur espoir, bien qu’il leur arrive souvent de l’offenser.

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Bibliographie

-Bible de Jérusalem, "livre d’Abdias"Cerf, 1996, P.1355-1356


-Jean Daniel Macchi, Abdias, P.415-419
-Sentinelles et prophètes disponible sur le site : http://sentinelles-et-prophètes .over-
blog.com/article-15928076.html
-Introduction à Abdias disponible sur le site :
http://www.levangile.com/annotee/introduction-Abdias.php
-Bible expliquée, Paris, société biblique française, 2004,pp1338-1339

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION..................................................................................................................................1

I- Présentation du livre...........................................................................................................................1

I.1 Contexte historique.......................................................................................................................2

I.1.1 Contexte historique du conflit avec Edom.............................................................................2

I.1.2 Formation et datation du livre................................................................................................3

I.2 Genre littéraire...............................................................................................................................5

II- Vie et message du prophète...............................................................................................................5

III- Etude du livre...................................................................................................................................6

III.1 Plan du livre................................................................................................................................6

III.2- Structure....................................................................................................................................6

III.3- Contenu.....................................................................................................................................6

III.4- Thèmes et enjeux.......................................................................................................................7

IV- Actualisation....................................................................................................................................8

CONCLUSION......................................................................................................................................8

Bibliographie..........................................................................................................................................9

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