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INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS ET

D’AIDES-SOIGNANTS DE BLOIS

Les concepts abordés dans l’article : “La parentalité à l’épreuve du handicap :


un douloureux “mal-attendu”.”

PAUMARD Margaux
UE 1.1 2021-2024
INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS ET
D’AIDES-SOIGNANTS DE BLOIS

Les concepts abordés dans l’article : “La parentalité à l’épreuve du handicap :


un douloureux “mal-attendu”.”

PAUMARD Margaux
UE 1.1 2021-2024
Dans la revue mensuelle “Le journal des psychologues”, un dossier est consacré au thème
“L’enfant malade et la thérapie systémique”. Des articles de plusieurs psychologues y sont
publiés, apportant une vision psychologique de la maladie chez l’enfant. Parmi ces
psychologues, on retrouve la pédopsychiatre Brugère Béatrice exerçant en tant que praticien
hospitalier au CHU de Bordeaux. Celle-ci a écrit l’article : La parentalité à l’épreuve du
handicap : un douloureux “mal-attendu”, présent de la page 21 à 25 du numéro 338 paru en juin
2016.

La parentalité est le premier concept repérable dans cet article de par son titre : “La
parentalité à l’épreuve du handicap : un douloureux “mal-attendu”. La parentalité est davantage
vue comme un processus, on apprend à devenir parent : “Longtemps insécurisés dans le lien avec
leur enfant, les parents se construisent progressivement un sentiment de compétence parentale.”.
Cette parentalité représente une nouvelle étape dans la vie d’un individu, un changement auquel
il doit s’adapter : “Il s’agit de renoncer à sa propre position d’enfant et d’assumer l’exigence
d’occuper, face à cet enfant, la place de parents.”.
Le normal et le pathologique est un concept du développement de la personne et de la
personnalité présenté ici avec le thème du handicap. L'enfant ne correspond pas exactement à cet
idéal espéré par les parents comme exprimé au début de l’article : “Un des processus fondateurs
est l'accueil du nouveau-né, dont la particularité de la rencontre est d'être affectée d'une
tromperie : l'écart entre le bébé imaginaire, attendu, et ce petit inconnu qui est le bébé réel, bien
présent.”. Cet écart est d'autant plus prononcé lorsqu'on aborde le handicap ou le risque de
handicap chez l'enfant. Le désir d'un enfant normal, c'est-à-dire qui rentre dans les normes de la
société s'évapore, et devient à l'inverse pathologique : “L'histoire ne se résume plus à dépasser
une tromperie, mais devient du “mal- attendu”. Habituellement, rien ne prépare à l'accueil d'un
enfant différent.”.
Le développement du concept précédent et l'annonce du handicap nous amènent naturellement
vers le concept du traumatisme psychique. “Pour les parents, la notion de “traumatisme
psychique” est la plus communément éprouvée et semble le mieux représenter le chaos
émotionnel dans lequel ils basculent”. À travers ce passage de l'article, on comprend que cette
annonce est un réel bouleversement fondamental du mode de vie et de fonctionnement des
parents. Il est aussi question d’une : “effraction dans le psychisme parental”, engendrant donc
une certaine souffrance pour les parents en quête de nouveaux repères.

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Afin de se protéger des conséquences de ce traumatisme, des mécanismes de défense
apparaissent. Ce concept peut se présenter sous différentes formes. L'autrice de l'article fait
d’abord référence à la sidération : “Le trauma confronte les parents à l'incapacité de savoir quoi
penser, quoi faire et à l’effondrement de leurs capacités prévisionnelles.”. Un rejet de la situation
peut aussi apparaître avec des réactions fortes comme : “l'attaque, la révolte, la colère ou ceux de
la fuite, de l'évitement.”. Un refoulement peut également survenir avec une absence de
sentiments qu'ils soient positifs ou négatifs, Béatrice Brugère l'assimile à : “une cécité
émotionnelle partielle”. Toujours dans le même but de se protéger psychologiquement, le parent
peut être amené à l'anticipation en étant : “surstimulant pour compenser, anticiper la déficience”.
À partir de l’annonce du handicap de leur enfant, les parents passent par un processus de deuil :
“L’accompagnement des parents s’inscrit dans un long travail de deuil qui va du parent parfait au
parent d’enfant handicapé.”. Un concept qui les pousse à faire une croix sur l’enfant imaginaire
et sur l’image qu’ils s’étaient faite de leur nouvelle vie : “Les enjeux d’être parents d’un enfant
porteur de handicap impacte […] tout le projet de vie.”. De ce fait : “Certains parents se voient
confrontés à des réajustements de leur projet de carrière, voire à l’obligation d’arrêter de
travailler.”.
Le concept de l’attachement suit celui du deuil. En effet, c’est une fois le handicap accepté
qu’un lien d’attachement parent enfant pourra réellement se construire : “Progressivement, les
parents reposent un regard sur cet enfant, s’autorisent à ressentir de nouveau des émotions, à
partager des représentations communes, le réinscrivent dans une filiation, le réhumanisent en lui
redonnant sa valeur humaine.”. De plus, les interactions durant les soins quotidiens du bébé
appelé “nursing” par la pédopsychiatre constituent une place importante dans le développement
de l’attachement, tout comme le rôle du bébé qui est essentiel : “Comme dans toute rencontre
parent-enfant, il ne faut pas négliger la part active du bébé […] Un regard, un sourire, une
posture renforcent les compétences parentales.”.

Pour conclure, la parentalité est un long chemin d’apprentissage pour les parents, rendue
encore plus complexe après l’annonce d’un handicap. Si les parents doivent s’adapter à leur
nouvelle vie plus ou moins inattendue, l’enfant doit quant à lui trouver sa place au sein d’une
société pour laquelle il ne correspond pas aux normes mais aussi au cœur de ses parents en deuil
de l’enfant imaginaire. On peut alors se demander les dangers pour le développement de l’enfant
si les parents ne parviennent pas à surmonter ce deuil et à lui procurer l’amour dont il a besoin.

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