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PRISE EN CHARGE DE

L’INFERTILITE MASCULINE
DANS LE SERVICE D’UROLOGIE-
ANDROLOGIE DU CHU IGNACE
DEEN
PRESENTE PAR : DIABY Mamadou
Né le 11/11/1994 à conakry

Directeur de thèse : Pr. Ag BARRY Mamadou II


PLAN

 I-INTRODUCTION II-3-5 Méthodes d’échantillonnage


 II-PATIENTS ET METHODES II-3-6 Variable d’étude
II-1 CADRE D’ETUDE II-3-7 Procédure et technique de collecte
II-2 PATIENTS II-3-8 Analyse et présentation des données
II-3 METHODES II-3-9 Considération éthique
II-3-1 Type et durée d’étude  III-RESULTATS
II-3-2 Population cible  REFERENCES
II-3-3 Population d’étude
II-3-4 Critère de sélection
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Rappels anatomiques
 1. Les organes génitaux externes : comprennent le pénis et le scrotum.
 Le pénis : Organe de copulation, il comprend 3 parties qui sont : la racine, le corps, et le
gland.
Il est constitué de deux corps caverneux et d’un corps spongieux qui participent à l’érection, il
permet aussi l’évacuation non seulement du sperme mais aussi de l’urine.
La vascularisation artérielle est assurée par l’artère honteuse interne qui est une branche de
l’artère hypogastrique ; le drainage veineux est relativement complexe et se fait grâce à 3
systèmes :  Le système veineux superficiel qui correspond au territoire de l’artère dorsale de
la verge ;  Le système veineux profond qui intéresse seulement le drainage du sang des corps
caverneux ;  Le système vasculaire postérieur est assuré par les veines caverneuses.
INTRODUCTION
Rappels anatomiques
 Le scrotum: Communément appelé bourse est un sac à l’intérieur duquel sont logés les
gonades males, il joue un rôle protecteur des testicules et un rôle de maintien de la
température ambiante au niveau testiculaire (en saison froide il se rétracte et en saison
chaude il se dilate)
INTRODUCTION
Rappels anatomiques
 2. Les organes génitaux internes et les voies spermatiques :
 2.1. Les testicules : Situés dans les bourses, les testicules au nombre de deux sont des
organes producteurs de spermatozoïdes. Ils sont aussi des glandes à sécrétion interne.
Chaque testicule a la forme d’un petit œuf aplati transversalement et dont le grand axe est
oblique de haut en bas et d’avant en arrière. Le testicule pèse 20g, mesure 4cm de long,
2,5cm d’épaisseur et 3cm de hauteur. La consistance est très ferme, on la compare à celle
du globe oculaire. Les testicules sont placés au dessous de la verge dans les bourses. Le
testicule gauche descend généralement plus bas que le testicule droit. Une coupe verticale
du testicule menée suivant le grand axe montre que l’organe est entouré d’une membrane
fibreuse appelée « albuginée ». Cette membrane est résistante, inextensible et donne au
testicule sa coloration blanc-nacrée.
INTRODUCTION
Rappels anatomiques
 On décrit aux testicules :  deux faces : une externe et une interne  deux bords : l’un
postéro supérieur et l’autre postéro-inferieur Le testicule entre en rapport immédiat avec la
séreuse vaginale, l’épididyme, le déférent et les divers vaisseaux et nerfs.
INTRODUCTION
Rappels anatomiques
 2.2. Les voies spermatiques : Les spermatozoïdes élaborés dans les tubes séminifères vont être évacués grâce à un
système de canaux constituant les voies excrétrices du sperme. A ces conduits sont annexées des glandes dont les
produits de sécrétion participent à la constitution du sperme. On donne le nom du tractus génital male à
l’ensemble des voies excrétrices et des glandes annexes.
 2.2.1. Les voies spermatiques proprement dites : Les unes sont intra testiculaires et les autres extra testiculaires. 
Les voies spermatiques intra testiculaires : Ce sont les tubes séminifères contournés, les tubes séminifères droits
et le rete testis.  Les tubes séminifères contournés : Chaque lobule contient environ 40 tubes séminifères
contournés qui atteignent dans le testicule mature un diamètre de 140 à 300 µm et à l’état déroulé une longueur
de 30 à 60mm. C’est dans ces tubes que se forment les spermatozoïdes qui sont ensuite transportés dans les tubes
séminifères droits.  Les tubes séminifères droits : conduits de 1mm de long, sur le plan histologique le tube droit
est tapissé d’un épithélium simple cubique ou aplati.  Le rete testis : ou réseau de HALLER constitue d’avantage
des lacunes que des canaux creusés dans le corps d’highmore ; sur le plan histologique, il est recouvert d’un
épithélium cubique simple. Les tubes droits et le rete testis apparaissent comme des voies excrétrices du sperme,
les spermatozoïdes observés à ces niveaux ne sont pas doués de mouvements propres. D’un point de vue médical,
il peut exister de façon congénitale ou se produire de façon secondaire, une oblitération de ces voies étroites ; il
s’ensuit une azoospermie excrétrice qui peut être localisée seulement à un territoire du testicule.
INTRODUCTION
Rappels anatomiques
  Les voies spermatiques extra testiculaires :  Les cônes ou canalicules efférents : Par l’intermédiaire du rete testis les
spermatozoïdes pénètrent dans 12 à 20 canalicules efférents qui représentent la majeure partie de la tête de l’épididyme. Chaque
canalicule efférent a une longueur d’environ 20cm mais il se tortille en un petit peloton conique de 2cm dont le sommet commence
à la pointe du rete testis et dont la base s’abouche dans le canal épididymaire. Histologiquement ils sont tapissés par un épithélium
reposant sur une membrane basale.  Le canal épididymaire : long de 4 à 6m, Sa lumière augmente de 150 µm à 400 µm, il
commence au premier cône efférent et reçoit successivement tous les autres cônes (globus major) de l’épididyme puis le canal
épididymaire se pelotonne en une épaisse masse correspondant au corps de l’épididyme. Au- delà, il reste flexueux et se termine par
le canal déférent. Sur le plan microscopique, il comprend un épithélium régulier fait de cellules à steréocils et de cellules basales
qui reposent sur une membrane basale. Le canal épididymaire n’est pas seulement une voie excrétrice du sperme ; les secrétions de
ces cellules ont un triple rôle : - elles assurent le maintien de la vitalité des spermatozoïdes dans les voies excrétrices ; - elles
confèrent la mobilité propre aux spermatozoïdes quand ils atteignent ce segment des voies excrétrices ; - elles rendent des
spermatozoïdes inaptes à la fécondation par le phénomène dit de « décapacitation ». La musculature propre de ce canal est le siège
de contractions péristaltiques contribuant à la progression des spermatozoïdes.  Le canal déférent : fait directement suite au canal
épididymaire c’est un élément du cordon spermatique et il mesure environ 40cm de long pour un diamètre de 2mm ; partant de la
queue de l’épididyme, il traverse le canal inguinal et la fosse iliaque, puis il se recourbe vers le bas fond vésical où il se continue
par le canal éjaculateur, il présente une dilatation allongée ; l’ampoule du canal déférent ou ampoule différentielle située au dessus
du point d’abouchement des vésicules séminales dans le déférent. Le canal déférent n’est pas une simple voie excrétrice du
sperme ; la présence de cellules de type glandulaire le rapproche du canal épididymaire ; il est parcouru d’ondes péristaltiques qui
assurent la progression des secrétions testiculo- épididymaires. Quant à l’ampoule du canal déférent, elle apparaît comme un
réservoir à l’intérieur duquel s’accumule le sperme dans l’intervalle des éjaculations.
INTRODUCTION
Rappels anatomiques
  Le canal éjaculateur : est formé par l’union de la vésicule séminale et du conduit déférent correspondant, il est situé dans la
quasi-totalité de l’épaisseur de la prostate et s’abouche dans l’urètre au niveau d’une zone bombée : le colliculus séminal (ou
veru montanum) qui est long de 2 cm sur 1 mm de diamètre, son calibre diminue progressivement de son origine à sa
terminaison ; le canal éjaculateur est un simple conduit vecteur.
 3. Les glandes annexes : Ces glandes déversent leurs produits de sécrétion dans les voies excrétrices spermatiques. Ce sont
les vésicules séminales, la prostate et les glandes bulbo urétrales de cowper. 3.1. Les vésicules séminales : Glandes en forme
de petit sac contourné en S à paroi bosselée très irrégulière de dimension très variable d’un individu à l’autre (de 12 à 17mm
de long sur 15 à 30mm de large). Ses sécrétions alcalines (pH : 7,19) représentent avec les sécrétions prostatiques la majorité
de la masse du sperme et contiennent du fructose qui est une source d’énergie pour le déplacement des spermatozoïdes. La
vésicule séminale s’abouche dans le canal déférent juste avant sa pénétration dans la prostate. 3.2. La prostate : La prostate
apparaît comme un organe musculo-glandulaire impair et médian ; elle est située entre le fond de la vessie et le muscle
transverse profond du périnée de 1 à 1,5 cm en arrière de la symphyse et en avant du rectum à partir duquel elle peut être
palpée. La prostate est perforée par l’urètre et par les deux canaux éjaculateurs. Elle sécrète un liquide riche en enzyme (dont
les phosphatases) et en prostaglandine. 3.3. La glande de COWPER : Encore appelée glandes de MERY-COWPER. Elles
sont constituées de deux petites masses glandulaires de la taille de petites noisettes situées à la jonction de l’urètre spongieux
dans l’épaisseur de l’aponévrose pénienne moyenne. Elles possèdent un canal excréteur relativement long chez l’homme
adulte. Ce canal atteint 30 à 40mm de long et il s’ouvre sur la paroi postérieure de l’urètre pénien au niveau de la paroi
antérieure du cul de sac du bulbe.
INTRODUCTION
Rappels physiologiques
 Spermatogenèse : C’est l’ensemble des phénomènes de division et de différenciation cellulaire permettant
la formation des cellules haploïdes (n) ou gamètes mâles (les spermatozoïdes) à partir des cellules
diploïdes (2n), cellules germinales (les spermatogonies) ; elle a lieu dans les tubes séminifères des gonades
mâles ou testicules. Débutant à la puberté, la spermatogenèse se poursuit quoique diminuée jusqu’à un âge
avancé.
 1. Description :
 a. Formation des spermatogonies :
 Les spermatogonies constituent les cellules germinales souches qui se différencient dès les premières
semaines de la vie embryonnaire à partir des cellules germinales primordiales ; ces dernières prolifèrent à
l’intérieur des cordons sexuels pour donner des M-prosperimatogonies présents à 63 jours de vie. Elles
sont remplacées par des spermatogonies transitoires primaires puis secondaires ; ces derniers éléments
donnent naissance par division mitotique à des spermatogonies adultes dès la fin du troisième mois de la
vie intra-utérine. Les spermatogonies sont des cellules de taille moyenne ayant un noyau arrondi qui est
placé à la base de la paroi du tube séminifère ; Elles se multiplient par mitose, l’une des cellules résultant
de cette multiplication entre dans la phase d’accroissement, l’autre se divise à nouveau.
INTRODUCTION
Rappels physiologiques
 b. Formation des spermatozoïdes : [09] La formation des spermatozoïdes s’effectue sans
interruption à partir de la puberté dans les tubes séminifères des testicules. Les spermatogonies
quiescentes depuis la sixième semaine de la vie intra-utérine commencent à se multiplier et à se
différencier. Les étapes qui conduisent une spermatogonie souche à plusieurs spermatozoïdes sont
les suivantes :  Naissance de deux spermatocytes de premier ordre par mitose d’une
spermatogonie.  Puis méiose comportant une première division ou méiose réductionnelle
donnant à partir d’un spermatocyte de premier ordre (à 46 chromosomes et à 2 ADN) à deux
spermatocytes de deuxième ordre (à 23 chromosomes mais à 2 ADN) suivie d’une deuxième
division ou méiose équationnelle donnant deux spermatides (à 23 chromosomes et 1 ADN) à
partir d’un spermatocyte de deuxième ordre.  Enfin, transformation sans mitose d’une
spermatide en spermatozoïde. Cette dernière étape s’appelle la spermiogénèse. Au terme de cette
évolution, le gamète mâle est morphologiquement achevé. En résumé nous pouvons conclure que
le cycle spermatique dure généralement 74 jours : - Formation de spermatogonies poussiéreuses
ou spermatogonies A (spermatogonies souches) : 18 jours. - Formation de spermatogonies
croutelleuses ou spermatogonies B (spermatogonies différenciées) : 09 jours.
INTRODUCTION
Rappels physiologiques
 Ces deux formations se réalisent dans la phase de multiplication.
 - Transformation de spermatocytes I en spermatocytes II : 23 jours.
 - Transformation de spermatocytes II en spermatides : 1 jour.
 Ces deux transformations se réalisent dans la phase de méiose.
 - Transformation de la spermatide en spermatozoïdes : 23 jours.
 Cette phase constitue la spermiogénèse.
INTRODUCTION
Rappels physiologiques
 c. Le spermatozoïde : Il provient de la différenciation des spermatides. Le spermatozoïde est
une cellule dont la complexité n’a été bien révélée que par la microscopie électronique. Le
spermatozoïde a une longueur de 60 µm environ, on lui distingue les parties suivantes :  La
tête : contient le noyau cellulaire haploïde et a une longueur de 3 à 5 µm, vu d’en haut elle
apparaît ovalaire, vu de profil elle a la forme d’une poire dont la partie effilée porte
l’acrosome à la manière d’un capuchon.  Le col : est court et réalise la jonction entre la tête
et la pièce intermédiaire ; il présente une articulation autour de laquelle les parties adjacentes
sont mobiles, le col est l’origine du flagelle.  La pièce intermédiaire: d’une longueur
d’environ 6 µm et relativement épaisse ; elle contient déjà le filament axial autour duquel
s’enroule un filament spiral, des mitochondries et un cytoplasme.
  La pièce principale : est formée au centre par le complexe filamenteux axial, les fibres
denses et tout autour une gaine fibreuse ; elle est formée aussi d’une membrane
cytoplasmique.  La pièce terminale : comprend le complexe filamenteux axial et est entourée
par la membrane cytoplasmique.
INTRODUCTION

 L’infertilité est définie comme l’incapacité pour un couple à concevoir après 12 mois ou

plus de vie commune et ayant au moins trois à quatre rapports sexuels non protégés de

façon hebdomadaire.

 L’infertilité masculine selon l’OMS, correspond à une maladie du système reproducteur de

l’homme définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapport

sexuel régulier non protégé.


INTRODUCTION

 En Afrique, l'infertilité constitue un drame social et une épreuve difficile à surmonter pour
le couple. Première cause de mésentente conjugale ou de divorce, elle est considérée
comme une fatalité, un sort ou une malédiction infligée au couple. Pour la femme, elle
représenterait une punition divine car la plupart du temps, elle est la première à être mise
en cause.

 L’infertilité masculine représente 40-50% des cas d’infertilité, qui touche au moins 7 % des
hommes dans le monde.
INTRODUCTION

 La faculté de se reproduire est assurée par le système génital dont le fonctionnement

normal implique le bon déroulement de la reproduction humaine. Malheureusement, des

anomalies ou des pathologies peuvent l‘affecter entrainant ainsi des troubles de son

fonctionnement et rendant le couple infertile ou stérile.


INTRODUCTION

 En fonction de la présence ou de l'absence de grossesses antérieures réussies, l'infertilité


peut être divisée en deux catégories : primaire et secondaire. Les couples qui n'ont pas
réussi à tomber enceinte après au moins un an de rapports sexuels sans méthode
contraceptive sont considérés comme des cas d'infertilité primaire. D'autre part, les couples
qui ont réussi à tomber enceinte au moins une fois, mais pas par la suite, sont appelés
infertilité secondaire.
INTRODUCTION

 La prévalence de l'infertilité primaire (1,5 à 2,6 %) serait inférieure à celle de l'infertilité


secondaire (7,2 à 18 %).

 Environ 50 % de tous les cas d'infertilité de couple signalés peuvent être attribués au
facteur masculin, bien que les raisons restent inconnues.

 Les causes d’infertilité masculine sont variées et souvent multifactorielles, se traduisant


dans 61% des cas par une anomalie quantitative et qualitative du sperme, et on prédit
souvent qu'elle est en grande partie d'origine génétique.
INTRODUCTION

 Malgré les recherches approfondies et les progrès réalisés en matière de santé reproductive
masculine, une proportion significante de cas d'infertilité masculine est idiopathique.
 Certains facteurs environnementaux et mode de vie peuvent l’influencer, tels que
l’exposition aux substances dangereuses au milieu de travail (solvants, des insecticides, des
adhésifs et des silicones), l’exposition aux radiations, Les professions qui nécessitent une
position assise prolongée (comme la conduite automobile) ou qui sont exposées à des
températures élevées (comme les boulangeries), le tabagisme, l’alcool, mauvaise
alimentation (consommation de graisses saturées), consommation répétée de drogues telles
que la cocaïne et les cannabinoïdes, pollution atmosphérique.
INTRODUCTION

 Des chercheurs danois ont identifié l'augmentation du stress comme un facteur réduisant
les paramètres du sperme. De nombreux chercheurs soulignent l'impact négatif du stress
induit par l'infertilité sur la fertilité ultérieure et les résultats du traitement.
 Les facteurs génétiques sont détectés dans 15 % des cas d'infertilité masculine et peuvent
être classés en deux groupes : les anomalies chromosomiques et les mutations mono
géniques. Environ 14 % des hommes atteints d'azoospermie et 2% des hommes atteints
d'oligospermie présentent des anomalies chromosomiques, ce qui est beaucoup plus élevé
que dans la population générale (environ 0,6 %). La cause génétique la plus courante
d'azoospermie au niveau du chromosome sexuel aneuploïde est le syndrome de Klinefelter,
qui représente environ 14 % des cas d'infertilité masculine.
INTRODUCTION

 Si l'examen clinique et l'interrogatoire peuvent préciser les défauts anatomiques, les


troubles de 1'érection ou ceux de l’éjaculation, ils sont quelques fois insuffisants et doivent
être obligatoirement autre compléments par l'analyse du sperme.
 L'analyse du sperme est considérée comme le fondement de l'évaluation de la fertilité
masculine. L'évaluation de l'infertilité masculine par l'analyse du sperme est une norme
clinique depuis les années 1930 et a été plus largement acceptée lorsque l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) l'a adoptée en 1980. Elle comprend des mesures quantitatives
(par exemple, le volume du sperme, le nombre de spermatozoïdes dans le sperme) et
qualitatives (par exemple, la viscosité du sperme, la morphologie des spermatozoïdes).
INTRODUCTION

 Cependant, elle ne fournit pas une explication systématique des changements


subcellulaires qui se produisent dans les spermatozoïdes des hommes infertiles, ce qui
nécessite une analyse et une compréhension plus approfondies au niveau moléculaire. Les
spermatozoïdes acquièrent leur potentiel fécondant pendant leur phase de maturation
épididymaire avant l'éjaculation. Le sperme éjaculé contient des composants cellulaires
(spermatozoïdes) et non cellulaires (plasma séminal). Le plasma séminal est composé de
sécrétions provenant du testicule, de l'épididyme, de la prostate, des vésicules séminales et
des glandes bulbo-urétrale ; il nourrit et protège les spermatozoïdes. Elle joue également
un rôle crucial dans la maturation, la capacitation, la réaction acrosomique et la
fécondation des spermatozoïdes.
INTRODUCTION

 Les techniques de biologie de la reproduction ont montré qu'il pouvait exister des spermes
avec des paramètres anormaux qui étaient fécondants et inversement des spermes avec des
paramètres normaux qui ne 1'étaient pas
 Une étude réalisée en Pologne sur l’évaluation de la qualité des hommes traités pour
infertilité en 2022 a montré que Chez les hommes qui suivent un traitement contre
l'infertilité, les problèmes sexuels, tels que l'éjaculation précoce et d'autres
dysfonctionnements érectiles, sont plus fréquents et s'expriment particulièrement chez ceux
pour qui le facteur masculin est la cause de l'infertilité.
INTRODUCTION

 En outre, une diminution de la quantité et de la qualité des spermatozoïdes est désormais

observée à l'échelle mondiale.

 Afin de mettre en place des thérapies adéquates, il est essentiel d'approfondir nos

connaissances sur les mécanismes sous-jacents à l'initiation et au maintien du processus

mal compris de la spermatogenèse et la pathogenèse de ses perturbations.


INTRODUCTION

 Vue l’augmentation de sa fréquence et les difficultés de PEC de cette affection, ont motivé
le choix de ce thème intitulé : PEC de l’infertilité masculine dans le service d’urologie-
andrologie du CHU Ignace Deen.
 Pour réaliser ce travail, nous nous sommes fixés les objectifs suivants :
 Objectif général :
Contribuer à l’étude de l’infertilité masculine dans le CHU de Conakry
 Objectif spécifiques :
1-Déterminer la fréquence de l’infertilité masculine dans le service;
2-Réssortir les anomalies spermiologiques de l’homme infertile ;
3-Analyser la prise en charge de l’infertilité masculine.
PATIENTS ET METHODES
CADRE D’ETUDE

 Le service d’urologie-andrologie du CHU Ignace Deen servira de cadre pour la réalisation


de cette étude.

 C’est un service de référence nationale pour la prise en charge des pathologies uro-
andrologiques.

 Il a une triple vocation : Soins;

Formation;

Et recherche scientifique.
CADRE D’ETUDE

 Le service est dirigé par un professeur titulaire (chef de service) assisté dans ses fonctions par :
-Un (1) autre professeur titulaire
-Quatre (4) maîtres de conférence
-Un (1) professeur agrégé du CAMES
-Quatre (4) maîtres assistants
- Un (1) assistant
-Vingt-neuf (29) médecins inscrits au DES
-Une surveillante générale
-Une équipe infirmière
-Deux (2) techniciens de surface
CADRE D’ETUDE

 Le service d’urologie-andrologie comprend :

- Un (1) bureau du chef de service

- Un (1) bureau de la surveillante

- Une salle de soins

-Quatre salles d’hospitalisation et deux cabines avec une capacité de 32 lits

- Une salle de staff

- Un bloc opératoire
PATIENTS

 Notre étude se portera sur les patients consultants pour désir d’enfant et traités pour
infertilité masculine.

 Pour la réalisation de cette étude, nous nous servirons des sources de données suivantes :
-Registre de consultations et de garde
-Les dossiers des patients hospitalisés
- Registre de compte rendu opératoire
-Fiche d’enquête
METHODES

 Type et durée d’étude

Il s’agit d’une étude prospective de type descriptif couvrant une période de 12 mois allant du
1er Janvier 2023 au 1er Janvier 2024.

 Population cible

Tous les patients consultants pour désir d’enfant.

 Population d’étude :

Tous les patients diagnostiqués pour infertilité masculine.


METHODES

Critères de sélection

 Critère inclusif

Seront inclus dans cette étude tous les patients diagnostiqués pour infertilité masculine au
terme du bilan biologique et imagérique et ayant bénéficiés d’un traitement médical et/ou
chirurgical.

 Critère exclusif

Seront exclus dans cette étude tous les patients qui ne seront pas diagnostiqués pour infertilité
masculine.
METHODES

METHODES D’ECHANTILLONNAGE

 Nous procéderons à un recrutement exhaustif de tous les patients qui répondront à nos

critères d’inclusion.
METHODES

VARIABLES D’ETUDE

 Les variables seront :

-Epidémiologiques ;

- Cliniques ;

- Paracliniques ;

- Et thérapeutiques.
VARIABLES EPIDEMIOLOGIQUES
 VARIABLES EPIDEMIOLOGIQUES
 Fréquence de l’infertilité : c’est la proportion de l’infertilité masculine par rapport aux
autres pathologies uro-andrologique dans le service.
 Age : C’est le nombre d’années écoulées depuis la naissance jusqu’au jour de sa réception.
 Profession : C’est le métier exercer par le patient.
 Situation matrimoniale : C’est la situation conjugale du patient en regard de la loi.
 Monogame : C’est l’état d’un homme qui est marié à une seule femme.
 Polygame : C’est l’état d’un homme marié à deux ou plusieurs femmes.
 Provenance : C’est le lieu d’où vient le patient.
 Age de la conjointe : C’est le nombre d’année écoulées de la partenaire depuis la naissance
jusqu’au jour de consultation.
VARIABLES CLINIQUES
 VARIABLES CLINIQUES
 Désir d’enfant : C’est l’envie qu’à une personne d’engendrer un nouvel individu semblable.
 Evolution de l’infertilité : C’est la période de vie en couple. Elle est exprimée en mois, années.
 Orchite Ourlienne : C’est une inflammation d’un ou des deux testicules, causée par un virus secondaire
à la parotidite ourlienne (oreillons).
 Orchiépididymite : C’est l’inflammation de l’épididyme et du testicule.
 Urétrite : C’est une inflammation de l’urètre.
 Orchidéctomie : C’est l’amputation chirurgicale d’un ou des deux testicules.
 PCPV : C’est une pathologie malformative de l’enfant due à la persistance du canal péritonéo-vaginal.
 Hernioraphie inguinale : C’est un geste chirurgical qui consiste à refermer ou réduire le calibre de
l’orifice inguinal par lequel sortait la hernie à l’aide des points de suture en rapprochant les muscles ou
par la mise en place d’une prothèse de tissu non résorbable recouvrant l’orifice de faiblesse de la région
herniaire.
VARIABLES CLINIQUES
 Abaissement testiculaire : C’est une intervention chirurgicale indiquée devant une ectopie testiculaire visant
à faire descendre le testicule dans la bourde.
 Mucoviscidose : C’est une maladie génétique qui affecte les cellules épithéliales du corps constituant la
muqueuse des poumons, du pancréas, du foie, des glandes sudoripares, du tube digestif et de l’appareil génital.
 ABCD : C’est une affection congénitale à transmission autosomique récessive se caractérisant par l’absence
des vésicules séminales et du canal éjaculateur.
 Infertilité masculine : C’est l’incapacité pour un homme en âge de procréer à entrainer une grossesse chez
une femme fertile.
 Syndrome de Klinefelter : c’est une anomalie du nombre des chromosomes sexuels caractérisée par la
présence d’un chromosome sexuel X supplémentaire.
 Hypogonadisme : C’est une synthèse insuffisante des hormones sexuelles (d’origine testiculaire) due à la
diminution de la sécrétion des gonadotrophines LH et FSH (hormones hypophysaires).
 Hypothyroïdie : c’est une diminution de la production des d’hormones thyroïdiennes par les glandes
thyroïdes.
VARIABLES CLINIQUES
 Morphotype gynoïde : c’est un excès de graisse au niveau du bas du corps (fesses et des
cuisses).
 Morphotype androïde : C’est un excès de graisse au niveau de l’abdomen.
 Pilosité : C’est un ensemble de poils sur une région du corps (pubis, aisselles, face).
 Hypertrichose : C’est une augmentation de la quantité de poils n’importe où sur le corps.
 Taille : c’est la hauteur d’un être humain.
 Poids : ou masse corporelle désigne la masse du corps d’un individu.
 IMC : C’est une grandeur qui permet d’estimer la corpulence d’une personne. Il se calcule
en divisant le poids par la taille au carré.
 Gynécomastie : C’est le développement excessif des glandes mammaires chez l’homme.
VARIABLES CLINIQUES
 Cryptorchidie (ectopie testiculaire) : C’est l’absence d’un ou des deux testicules dans la
bourse.
 Nodule testiculaire : C’est une formation anormale, arrondie, palpable à la surface d’un ou
des deux testicules.
 Hypotrophie testiculaire : C’est une diminution du volume d’un ou des deux testicules.
 Douleurs testiculaires : C’est une sensation pénible, désagréable ressentie au niveau de la
bourse.
 Varicocèle : C’est une dilatation des veines du cordon spermatique.
 Manœuvre de Valsalva : Consiste à faire une expiration à glotte fermée ou à la toux.
VARIABLES CLINIQUES
 Hypospadias : C’est une malformation congénitale caractérisée l’ouverture de l’urètre dans
la face inferieure du pénis.
 Infertilité primaire : C’est l’incapacité d’un homme n’ayant jamais eu d’enfant d’engendrer
au moins une grossesse chez sa conjointe.
 Infertilité secondaire : C’est l’incapacité d’un homme ayant déjà eu un enfant ou plus
d’engendrer à nouveau une grossesse chez sa conjointe.
VARIABLES PARACLINIQUES

 Spermogramme : C’est l’analyse quantitative et qualitative des spermatozoïdes.


 Volume de l’éjaculat : C’est le volume de sperme expulsé du pénis par ml.
 PH : C’est une grandeur sans unité qui permet de déterminer l’acidité, la basicité ou la
neutralité du sperme.
 Numération des spermatozoïdes : C’est le nombre total de spermatozoïdes par ml, ou par
éjaculat.
 Spermocytogramme : C’est l’analyse cytologique et morphologique des
spermatozoïdes.
 Mobilité : C’est la capacité aux spermatozoïdes de se mouvoir le long du canal
éjaculateur.
 Vitalité : c’est le pourcentage de forme vivante des spermatozoïdes avec une activité
intense.
VARIABLES PARACLINIQUES
 Spermoculture : C’est la culture de spermes à la recherche de bactéries.
 Infection : Pénétration et prolifération dans le corps d’un microorganisme (bactérie, virus).
 Sensibilité : propriété aux germes de réagir d’une façon adéquate à certains antibiotiques.
 Culture stérile : C’est une absence de germes dans le sperme.
 FSH : C’est une hormone synthétisée par l’hypophyse associée à la production du sperme
chez l’homme par stimulation directe des cellules de Sertolie.
 Testostérone totale : C’est la principale hormone sexuelle male sécrétée par les glandes
surrénales chez l’homme.
 LH : hormone synthétisée par l’hypophyse, stimulant la production de la testostérone chez
l’homme par les cellules de Leydig, et qui agit indirectement sur les cellules de Sertolie.
VARIABLES PARACLINIQUES

 Echographie scrotale : C’est un examen indolore et efficace qui utilise un appareil à


ultrason (ondes sonores à haute fréquence) permettant de visualiser le scrotum et son
contenu, c’est-à-dire les testicules et les épididymes.

 Biochimie du liquide séminale : c’est l’analyse quantitative et qualitative des constituants


du liquide séminal.

 Biopsie testiculaire : C’est un acte médical qui consiste à prélever un échantillon de tissus
pour des fins d’analyse anatomopathologique.
VARIABLES THERAPEUTIQUES
 TRAITEMENT :
 Traitement médicamenteux : regroupe les traitements hormonaux et non hormonaux.
 Traitement chirurgical : regroupe :
 Cure de varicocèle : consiste à sectionner et à ligaturer les moignons d’une veine spermatique
après vidange du contenu testiculaire.
 Vasovasostomie : c’est une microchirurgie qui consiste à débloquer les canaux déférents.
 Anastomose épididymo-déférentielle : consiste à créer une connexion entre l’épididyme et le
canal déférent dans les cas d’azoospermie excrétoire.
 Ré perméabilisation des canaux éjaculateurs : Consiste à une désobstruction des canaux
éjaculateurs.
 AMP (Assistance Médicale à la Procréation) : consiste à manipuler un ovule et/ou un
spermatozoïde pour favoriser l’obtention d’une grossesse.
VARIABLES THERAPEUTIQUES
 Insémination : consiste à recueillir et à préparer le sperme du conjoint ou d’un donneur pour
l’injecter directement dans l’utérus de la femme de façon synchronisée avec l’ovulation.
 Injection intra cytoplasmique des spermatozoïdes : Consiste à injecter, à l’aide d’une
microaiguille, un spermatozoïde dans chaque ovocyte.
 Fécondation in vivo : C’est une technique qui consiste à provoquer la fusion d’un ovule et
d’un spermatozoïde dans un dispositif dans lequel pourront se dérouler à la fois la
fécondation puis le développement dans l’utérus de la femme.
 Fécondation in vitro : consiste à la mise en contact des ovocytes matures avec les
spermatozoïdes dans un bocal, au laboratoire afin que la fécondation se produise, puis
l’implanter dans l’utérus de la mère.
VARIABLES THERAPEUTIQUES
 DUREE DE SUIVI : C’est la période faisant suite aux traitements.
 RESULTAT ATTENDUS :
 Grossesse : C’est l’état d’une femme enceinte.
 Normalisation du spermogramme : Régression totale du spermogramme après traitement.
 Spermogramme amélioré : Régression partielle du spermogramme après traitement.
 Spermogramme stable : Absence de régression du spermogramme après traitement.
 Détérioration du spermogramme : altération plus marqué du spermogramme après
traitement.
PROCEDURE ET TECHNIQUE DE
COLLECTE
 Les données seront recueillies à l’aide d’un questionnaire standardisé et les -questions

d’étude seront administrées en français ou dans les langues locales selon la langue

communément parlée par le patient.


ANALYSE ET PRESENTATION DES
DONNEES
 Nos résultats seront analysés à l’aide du logiciel Epi info version 7,2, le pack office 2016

(Word, Excel, Power point) sera utilisé pour la saisie et les résultats seront présentés sous

forme de tableaux et figures.


CONSIDERATION ETHIQUE

 Avant toute administration de questionnaire, le consentement verbal libre et éclairé de

chaque patient sera demandé, le bien fondé du travail sera expliqué au préalable, les

informations seront recueillies sous anonymat et la confidentialité sera de rigueur.


RESULTATS
RESULTATS

 Nos résultats attendus seront présentés sous forme de figures et tableaux. Ils seront
analysés, discutés, commentés et comparés en fonction des données de la littérature.
 Tableau I : Fréquence de l’infertilité masculine par rapport aux autres pathologies.
 Tableau II : Répartition des patients selon l’âge.
 Tableau III : Répartition des patients selon la provenance.
 Tableau IV : Répartition des patients selon la profession.
 Tableau V : Répartition des patients selon la situation matrimoniale.
 Tableau VI : Répartition des patients selon l’évolution.
RESULTATS

 Tableau VII : Répartition des patients selon l’examen physique.


 Tableau VIII : Répartition des patients selon le type de varicocèle.
 Tableau IX : Répartition des patients selon le type d’infertilité masculine.
 Tableau X : Répartition des patients selon le spermogramme.
 Tableau XI : Répartition des patients selon le spermocytogramme.
 Tableau XII : Répartition des patients selon la spermoculture.
 Tableau XIII : Répartition des patients selon le traitement.
 Tableau XIV : Répartition des patients selon le bilan spermiologique après 3 mois du
traitement.
 Tableau XV : Répartition des patients selon le résultat attendu.
REFERENCES
REFERENCES

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