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Concours Blanc 2 - Mars 2020

Physique - Chimie

L’emploi des calculatrices est INTERDIT.

Chaque problème doit être traité sur des COPIES DOUBLES SEPAREES
On notera son nom en haut de chaque page

Instructions générales

Les candidats sont invités à porter une attention particulière à la rédaction.


La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des
raisonnements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies. En particulier, les
résultats non encadrés et non justifiés ne seront pas pris en compte.
Toute application numérique ne comportant pas d'unité ne donnera pas lieu à attribution de
points.
Le candidat prendra soin de bien numéroter les questions.
Si au cours de l'épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d'énoncé, il le signalera
sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu'il a été
amené à prendre.

Les trois problèmes sont indépendants et auront un poids équivalent.


On s’attachera à y consacrer un temps équivalent.

Des points seront attribués pour la présentation, le soin et l’orthographe.

Concours Blanc Physique Chimie TSI 1/11 9 Mars 2020


PROBLEME 1 : MIRAGES ACOUSTIQUES
« En choisissant leur profondeur de plongée, les baleines parviennent à se faire entendre à des milliers de
kilomètres et les sous-mariniers
mariniers à se dissimuler des sonars. Les cétacés, comme les sous-marins,
sous exploitent pour
cela l’équivalent acoustique des mirages lumineux. Pour expliquer
expliquer comment, nous allons d’abord décrire la
propagation du son, puis nous montrerons que les mirages acoustiques sont une des multiples manifestations d’un
même phénomène : la déviation des ondes sonores vers les zones où leur vitesse de propagation est
e la plus faible. »
Les parties A, B et C sont indépendantes et peuvent être traitées séparément.

Aide aux calculs : ≈ 0,312 √1,41.8,31 3,42 ≈ 0,590

PARTIE A : La propagation du son


« Lorsque nous parlons, nos cordes vocales mettent en mouvement l’air qui les entoure. L’air étant élastique,
chaque couche d’air se comporte comme un ressort. La couche d’air comprimé se détend, et ce faisant comprime la
couche qui la suit dans le sens de propagation du son, etc. »
1. Définirr une onde ; expliquer en quoi la propagation d’une onde est un phénomène à la fois spatial et
temporel. Quelle(s) grandeur(s) physique(s) peut-on
peut on associer à une onde acoustique ?
2. Le son est une onde mécanique. Que peut-on
peut on alors dire de son milieu de propagation
prop ? Donner deux
autres exemples d’ondes mécaniques (mais non acoustiques).
3. À quel intervalle de fréquences correspond le domaine des ondes sonores audibles par l’homme ?
Qu’appelle-t-on
on « ultrasons » ? Expliquer un des usages autres
autre que dans les sonars
son que l’homme peut
faire des ultrasons.
Pendant un orage, on peut grossièrement évaluer la distance à laquelle est tombée la foudre. Si on divise par
trois la durée (en secondes) entre l’éclair et le tonnerre, on obtient la distance cherchée (en kilomètres).
4. À partir de cette observation, estimer approximativement la valeur numérique de la vitesse du son
dans l’air, par temps orageux. La réponse sera justifiée.

PARTIE B : Principe du Sonar

Un sonar (« SOund NAvigation and Ranging ») est un dispositif de détection utilisant les ondes
acoustiques comme signal détectant. Il permet aux marins de naviguer correctement (mesure de la profondeur)
ou aux sous-mariniers
mariniers de repérer les obstacles et les autres navires. Certains animaux (chauve-souris,
(chauve
dauphins...) utilisent des systèmes similaires au sonar pour repérer leurs proies ou des obstacles.
On suppose dans cette partie que la mer est un milieu homogène dans lequel le son se propage rectilignement.
À 20°C,, la vitesse du son dans l’eau de mer est 1,50 . .
L’avant d’un sous-marin
marin est équipé d’un sonar lui permettant d’éviter d’entrer en collision avec un autre sous-
marin. Le sonar est constitué d’un émetteur d’ondes sonores et d’un récepteur capable d’identifier l’écho de
l’onde précédemment émise.
On note O l’avant du sous-marin
marin équipé du sonar et ( ) l’axe du sous-marin,
marin, correspondant à l’axe de
propagation de l’onde sonore. Un second sous
sous-marin est à la distance L du premier, dans la configuration
représentée sur la Figure 1.

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5. Expliquer le principe de fonctionnement d’un sonar.
6. L’émetteur produit une très brève impulsion sonore. Le récepteur en reçoit l’écho au bout d’une
durée ∆" 40,0 . En déduire la distance L à laquelle se situe le second sous-marin
sous ; faire
l’application numérique.
À partir de l’instant t = 0, le sonar émet l’impulsion sonore sinusoïdale de la Figure 2 pendant une durée
∆" 800 # .
igure 2,

7. Déterminer, en justifiant, la valeur numérique de la fréquence f de l’onde émise par le sonar.


On s’intéresse à la propagation spatiale de l’impulsion sonore : on la représente alors dans le système d’axes de
la Figure 3.

8. Exprimer et calculer numériquement la longueur spatiale ∆ de l’impulsion.


9. Reproduire sur la copie le système d’axes de la Figure 3 et y représenter l’impulsion sonore à
l’instant " 12,0 ms ; calculer numériquement, en justifiant précisément, les positions du début (ou
front) de l’impulsion et de sa fin.
Un détecteur d’ondes sonores est placé sur le second sous-marin,
sous sur l’axe ( ).
10. Représenter sur la copie l’évolution de l’amplitude enregistrée par ce détecteur au cours du temps.
Calculer numériquement, en justifiant précisément, les instants auxquels le détecteur reçoit le début et
la fin de l’impulsion et on repérera ces instants sur l’axe horizontal qu’on graduera.

PARTIE C : Son et température

Dans le cas où on assimile l’air à un gaz parfait, la vitesse du son dans l’air est donnée par la formule :
$&'
% )1*
(
où $ 1,41 est le rapport des capacités thermiques
thermiques à pression et volume constants, & 8,31 0. / . -. est
la constante des gaz parfaits, T est la température en Kelvin et ( 29,0 ,. -. est la masse molaire de l’air.
« Le son est dévié dans un milieu où sa vitesse de propagation n’est pas uniforme : les trajectoires des ondes
sonores s’incurvent vers les zones où la vitesse de propagation est la plus faible. (...) La vitesse du son croît
d’environ 0,6 mètre par seconde et par degré Celsius : elle dépend de l’altitude puisque la température change avec
cette dernière. »
11. Calculer numériquement la vitesse du son à la température ' 290 /.

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12. Montrer que, pour une variation ∆' 1,00 / de la température de l’air par rapport à ' , la variation ∆
de la vitesse du son peut s’écrire, de façon approchée :
∆'
∆ )2*
2'
On pourra s’aider d’un développement limité à l’ordre 1. Faire l’application numérique et commenter.

La déviation des ondes sonores dans l’air dépend du gradient de température. « Cet effet est amplifié en
cas d’orage où l’air au voisinage du sol est très chaud, la température diminuant fortement avec l’altitude. » La
déviation « est alors si importante que l’on n’entend pas le tonnerre d’orages qui éclatent à seulement quelques
kilomètres de distance : tout se passe comme si l’on se trouvait dans une zone d’« ombre sonore ». »
Ainsi, il se peut qu’on aperçoive un éclair, produit à environ 4 km d’altitude, sans entendre le tonnerre si on est
au-delà d’environ 29 km de distance.
13. Reproduire sur la copie la Figure
igure 4 et y représenter l’allure de la trajectoire du son du tonnerre, dans le
cas où il est à la limite d’être perçu par l’homme. Par analogie avec un mirage optique, justifier le nom de
« mirage acoustique » donné au phénomène
phénomèn décrit. Sur la Figure 4 reproduite, repérer la zone d’« ombre
sonore », correspondant aux lieux où le tonnerre n’est pas perceptible.

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PROBLEME 2 : EAU OXYGENEE ET PROPULSION
Les parties A, B et C sont indépendantes et peuvent être traitées séparément.
PARTIE A : Concentration d’une eau oxygénée
Aide aux calculs : 156/17 ≈ 9,2
L’eau oxygénée, aussi appelée peroxyde d’hydrogène, a pour formule 4 . C’est une espèce chimique
soluble dans l’eau sous forme moléculaire : en solution aqueuse, on la note 4 ) 5* .
On donne les numéros atomiques 6, nombres de masse 7 et masses molaires ( suivants :
numéro atomique 6 nombre de masse 7 masse molaire (
hydrogène 4 1 1 1,01 ,. -.
oxygène 8 16 16,0 ,. -.
On donne également :
masse du proton masse du neutron masse de l’électron
8 1,673.10 9 , : 1,675.10 9 , 9,109.10 ; ,

• nombre d’Avogadro : <= 6,022.10 ; -.


• volume molaire d’un gaz à 20°C et sous 1 bar : > 24,4 ?. -.
• masse volumique de l’eau liquide, supposée incompressible et indilatable : # @ 1,00.10; ,. ;

• potentiels standard à 25°C : A B )C* ⁄4 ) 5* E 0,68> ; A B4 ) 5* ⁄4 )F* E 1,77>

14. Donner, en justifiant, la composition précise (nombre et type de nucléons, nombre d’électrons) des
atomes d’hydrogène et d’oxygène.
15. Écrire les configurations électroniques de ces deux atomes dans leurs états fondamentaux. Identifier
leurs électrons de valence. En déduire les schémas de Lewis de l’hydrogène et de l’oxygène.
16. Déterminer les schémas de Lewis du dioxygène , de l’eau 4 et de l’eau oxygénée 4 . Justifier, en
prenant un exemple pour chaque atome, que les règles de l’octet et du duet sont vérifiées.
17. Déterminer les nombres d’oxydation de l’oxygène et de l’hydrogène dans le dioxygène , dans l’eau
4 et dans l’eau oxygénée 4 . En déduire l’existence des couples oxydant-réducteur 4 /4
et /4 .
18. Écrire les deux demi-réactions d’oxydo-réduction des couples où intervient l’eau oxygénée 4 .
Montrer que l’eau oxygénée peut réagir selon la réaction suivante :
24 ) 5* ⇄24 )F* + )C* )3*

19. Après avoir défini les termes « dismutation » et « médiamutation », indiquer si la réaction (3) prise dans
le sens direct est une dismutation ou une médiamutation.
20. En justifiant qualitativement, à partir des potentiels standards, prévoir si la réaction (3) sera
thermodynamiquement favorisée dans le sens direct ou indirect.
Une solution pharmaceutique d’eau oxygénée contient 3 % en masse d’eau oxygénée ; sa masse volumique est
µ = 1,04.10; ,. ;
.
21. Exprimer et calculer numériquement la concentration I, en -.. ? , de cette solution pharmaceutique.

PARTIE B : Décomposition de l’eau oxygénée


Aide aux calculs : .K)2* 0,7
On s’intéresse à la décomposition de l’eau oxygénée :
24 ) 5* →24 )F* + )C* )4*

Cette réaction est lente et sa loi de vitesse est d’ordre 1 par rapport à l’eau oxygénée 4 . Une étude
expérimentale permet de déterminer sa constante cinétique à 25°C : 2,00.10 ; M. N.
On note I)"* la concentration [4 ) 5* ] en eau oxygénée à l’instant ".
À l’instant " 0, la concentration en eau oxygénée est I I)" 0* 1,00.10; -.. ;
.

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22. Ecrire la loi de vitesse associée à cette réaction en fonction de et de I)"*.. En déduire, par une analyse
dimensionnelle, l’unité SI de .
23. Déterminer l’équation différentielle à laquelle obéit la concentration I)"*.
24. En déduire l’expression de I)"** donnant l’évolution de la concentration en fonction du temps.
réaction "
25. Définir le temps de demi-réaction / de cette réaction. L’exprimer littéralement et faire l’application
numérique.
26. Dans certaines notices, on lit qu’une eau oxygénée, en flacon jamais ouvert,
ouvert, est stable pendant douze
mois. Commenter cette information.

PARTIE C : Propulseur à eau oxygénée


Aides aux calculs : 1/34 0,03 ; √4,8 2,2 ; 1,1/9 0,12

Dans certains films (Figure 5.1),), les personnages utilisent des ceintures fusées (ou rocketbelts en anglais) pour
se déplacer. Ces ceintures utilisent une solution concentrée d’eau oxygénée comme carburant.
Document 1 : Description et caractéristiques réelles
La Figure 5.2 schématise une ceinture fusée et distingue quatre éléments constitutifs principaux.
Lorsque la valve régulatrice 3 est ouverte, le diazote < )C* gazeux, comprimé à T 35 Z[\ dans la bouteille 1,
35,0
chasse l’eau oxygénée 4 ) 5* , concentrée à 90 % en masse, contenue dans les bouteilles 2. Un catalyseur 4 (une
grille d’argent 7,)Q* solide) accélère la décomposition de l’eau oxygénée selon la réaction totale :

24 ) 5* →24 )C* + )C* )5*

On rappelle que cette réaction est lente en l’absence de catalyseur.


La décomposition de la solution concentrée d’eau oxygénée produit des gaz à haute température ('] 1400°I*.
Ces gaz passent dans une tuyère calorifugée,
calorifugée à parois fixes, où ils sont accélérés par détente et refroidissement
jusqu’à une température 'R 400°I. Étant donné la dimension de la ceinture fusée, la variation d’énergie
potentielle de pesanteur des gaz est négligeable par rapport à la variation de leur énergie cinétique.
Chacune des deux bouteilles 2 (Figure 5.2 contient initialement un volume >)4
igure 5.2) *
20,0 ? d’eau oxygénée. La
puissance mécanique développée par une ceinture fusée est T 1500 ℎ (soit 1,10 MW) pendant une durée ∆"
20,0 . Elle permet au pilote d’atteindre une vitesse approchant VW FXY 15 . .

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Document 2 : Hypothèse simplificatrice et données thermodynamiques
On considèrera que l’eau oxygénée utilisée est pure et introduite à ' 25,0 °I . À cette température,
elle est liquide et sa masse volumique est #)4 * 1,50.10; ,. ;

Dans les conditions imposées par la ceinture fusée, on donne les enthalpies standards de formation ΔR 40 et les
.

capacités thermique molaires à pression constante I8, suivantes (toutes les grandeurs sont supposées
indépendantes de la température) :

Espèce chimique 4 )F* )C* 4 )C*


∆R 4 ) 0. -. * −180 −280
I8, )0. / . -. * 30 65

• de l’hydrogène ()4* 1,0 ,. -.


On rappelle les masses molaires :

• de l’oxygène () * 16 ,. -. .
;

27. Exprimer et calculer numériquement l’enthalpie standard ∆ 4 )298 /* de la réaction )5* de


décomposition de l’eau oxygénée à 298 K. Commenter qualitativement quant à la possibilité d’utiliser
l’eau oxygénée comme carburant d’une ceinture fusée.
28. Construire le tableau d’avancement de la réaction )5*, pour la décomposition d’une mole d’eau
oxygénée.
29. On suppose que l’enthalpie ∆ 4)', T* de la réaction )5* est indépendante de la pression et de la
température : ∆ 4)', T* ∆ 4 )298 /*. Exprimer le transfert thermique molaire ` algébriquement
fourni par la décomposition de l’eau oxygénée à la pression constante T 35,0 Z[\ ; faire l’application
numérique. En déduire la valeur numérique du transfert thermique massique q correspondant.
30. Quel est le rôle joué par le catalyseur ? Aurait-on pu ne pas l’utiliser ? Justifier.
31. Rappeler l’énoncé du premier principe de la thermodynamique, pour un écoulement stationnaire
unidimensionnel d’un système à une entrée et une sortie, en explicitant les grandeurs introduites.
Expliquer alors qualitativement pourquoi le passage des gaz de combustion dans la tuyère provoque
leur accélération.
32. Quelle relation la vitesse de sortie maximale VC a, b des gaz vérifie-t-elle alors ? On négligera la vitesse
initiale des gaz.
33. Compte-tenu de la variation de température des gaz lors de leur passage dans la tuyère et en utilisant la
relation précédente, déterminer la valeur numérique de la vitesse des gaz VC a, b en sortie de la tuyère.
34. Justifier que le rendement de cette ceinture fusée puisse s’écrire :
V b
c b
2d
Calculer numériquement le rendement maximal c b . Commenter.

Pour répondre aux deux questions suivantes, on utilisera toutes les données numériques disponibles (données
dans les documents ou calculées dans les questions précédentes). On s’attachera à justifier les réponses par un
raisonnement dont les étapes seront clairement détaillées.
35. Évaluer numériquement la puissance thermique TYe fournie par la décomposition de l’eau oxygénée
dans la ceinture fusée dont les caractéristiques sont données dans le Document 1.
36. En déduire la valeur numérique du rendement réel c é F T/TYe de cette ceinture fusée. Le comparer au
rendement maximal c b calculé précédemment ; comment peut-on expliquer la différence ?

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PROBLEME 3 : ELECTROSPHERE
Données pour tout le problème :
Permittivité Conductivité électrique Résistance électrique entre Surface d’une sphère
diélectrique du vide du sol deux pieds d'un homme de rayon \
1
g i. $QXF 1,0
0.10 M. &e 2,5 j MQWeè 4h\
36h10
Longueur d’un pas Courant d’électrocution
Gradient en coordonnées sphériques
humain d’un être humain
o7 1 o7 1 o7
[ 1,0 N 25 7 llllllllll⃗ 7
,\[k n p qlll⃗ + n p llll⃗
qu + n p llll⃗
q
b
o\ \ or \ vK r ow x
Aide aux calculs pour ce problème :

1 1 1
% 0,113 0,027 0
0,0045
25h 12h 70h

Document 3 : Préambule
L’électrosphère est une couche atmosphérique ionisée.
L’électrosphère et la Terre, de rayon & 6370 , forment un
gigantesque condensateur terrestre (Figure
( 6), où le champ
électrique par beau temps est dirigé de l’électrosphère vers la
Terre et atteint environ 100 à 120 V.m–1.
Les armatures de ce condensateur sont l’électrosphère et le
globe terrestre, entre lesquelles il y a la troposphère et la
stratosphère qui constituentt le diélectrique, dont l’épaisseur est
d’environ 80 km.
L’air comprend en permanence des charges électriques,
positives et négatives, créées par les rayonnements cosmiques
ou la radioactivité de la Terre. Par beau temps, il en résulte un
ique de densité volumique s⃗ tendant à
Figure 6.. Direction du champ
courant atmosphérique électrique par beau temps
décharger le condensateur.
Suite aux perturbations atmosphériques et sous certaines conditions, il se forme des nuages orageux en
général du type cumulo-nimbus (Figureigure 7)) de couleur sombre. Ils constituent une gigantesque machine
thermique dont la base et le sommet sont respectivement à environ 2 km et 15 km d’altitude. Sa
constitution est rendue possible par l’élévation d’air chaud par des courants ascendants dont la vitesse est
de quelques mètres par seconde. Lors de son ascension, cette masse d’air se charge en humidité jusqu’à
devenir un nuage. La partie supérieure, où il fait froid, est occupée par les particules de glace, tandis que
less gouttes d’eau s’établissent dans la partie inférieure.

Figure 7. Cumulo-nimbus
nimbus Figure 8.. Dipôles électriques

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Les violents courants ascendants provoquent des collisions entre les gouttes d'eau et les micro-micro
particules de glace, ce qui produit la création de charges électriques par frottement. Ces micro-particules
micro
de glace, plus légères et chargées positivement, sont emportées vers le haut par le courant d’air
ascendant et occupent ainsi la partie supérieure du nuage qui forme le pôle positif. Tandis Tand que les
gouttes d’eau chargées négativement s’établissent dans la partie inférieure et créent le pôle négatif.
Cependant, une petite quantité de charges positives demeurent à la base du nuage.
Le nuage fait apparaître sur la Terre, par influence électrique,
électrique, une charge de signe opposé et crée ainsi
deux véritables dipôles électriques (F Figure 8) :
- un
n dipôle interne généré entre les pôles positif et négatif du nuage. Si le champ électrique interne
lllllll⃗
AyzY devient suffisamment grand, il provoque un claquage interne dans le nuage ;
- un dipôle externe, généré entre la base du nuage et la surface de la Terre. Si le champ électrique
externe lllllll⃗
A bY atteint des conditions critiques de l'ordre de 20 kV.m , il finit par provoquer une grande
–1

décharge entre le nuage et la Terre.

Document 4 : Donnée issue de Météo France


Nombre moyen d’impact de foudre au sol par km² et par an : en France intérieure, varie suivant les
régions entre 1 et 2.

Document 5 : La vie du rail – Hors série – Le TGV Nord Europe, 1993


Fiche technique du TGV Réseau
- Vitesse maximale en service commercial : 300 km.h-1
- Puissance aux arbres des moteurs de traction sous 25 kV : 8800 kW
- Puissance aux arbres des moteurs de traction sous 1,5
1, kV : 3680 kW
- Puissance unitaire des moteurs de traction : 1100 kW
- Nombre de moteurs de traction : 8

PARTIE A : Etude d’un condensateur sphérique


Un condensateur sphérique à air (Figure ), dont la permittivité diélectrique est
assimilable à celle du vide {| , est formé de deux armatures concentriques, de
igure 9),

rayon }~ et }• , avec }~ € }• .
L’armature intérieure de rayon }~ porte une charge totale ƒ uniformément répartie
en surface.
L’armature extérieure porte la charge totale −ƒ uniformément répartie en surface.
On travaillera ici dans la base classique des coordonnées sphériques Bqlll⃗, qllll⃗,
u q llll⃗E
x E et
dans l’approximation des régimes quasi-stationnaires
quasi (ARQS). Figure 9. Armatures
37. Définir les conditions d’applications de l’ARQS. du condensateur
38. Enoncer le théorème de Gauss. De quelle équation de Maxwell découle-t-il
découle ?
39. Par des arguments clairs et précis d’invariance et de symétrie, justifier qu’entre les armatures, le champ
électrique est de la forme : Al⃗ A)\*qlll⃗.
40. Déterminer l’expression du champ électrique Al⃗ entre les armatures, en fonction de \, ` et g .
41. En déduire la différence de potentiel > − > entre les deux armatures en fonction de `, & , & et g .
42. En déduire l’expression de la capacité I de ce condensateur sphérique en fonction de & , & et g .

On souhaite calculer •> > − > en utilisant une function S=rectangles(a,b,n,f)


procédure informatique d’intégration dite //méthode d’approximation dites des
"méthode des rectangles", présentée ci-contre
ci ‘rectangles’
(Figure 10). S=0

43. Donner les valeurs de [ et Z et l’expression


for i=0:n-1
x1=a+i*(b-a)/n
a)/n ;
de la fonction ‚ utilisées dans la procédure x2= a+(i+1)*(b-a)/n
a)/n ;
S=S+f((x1+x2)/2)*(x2
S=S+f((x1+x2)/2)*(x2-x1) ;
ci-dessus. end
endfunction
Figure 10 : Intégration
ntégration par la méthode des rectangles

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44. Le diélectrique n’est pas parfait. Il possède une résistivité électrique certes grande mais finie. Il circule
alors un courant de densité volumique lll⃗ sŠ dans tout l’espace inter-conducteur.
conducteur. Faire un dessin montrant
l’allure et le sens des lignes de courant dans le cas où ` ‰ 0.
PARTIE B : Analyse du préambule
45. Combien de temps pourrait-on on faire avancer un TGV en récupérant durant un an toute l’énergie issue
des éclairs frappant une grande ville française ? On pourra s’appuyer sur l’énergie qu’il est possible de
stocker dans un condensateur. Dans le cadre des énergies
rgies renouvelables, vous parait-il
parait judicieux de
vouloir récupérer cette énergie ou non ?
Cette résolution de problème devra présenter de manière claire une démarche scientifique détaillée et basée, d’une
part sur les documents fournis, et d’autre part sur
sur les connaissances du candidat. Toute tentative de réponse
pertinente, même incomplète, sera prise en compte lors de la notation.

PARTIE C : Protection contre la foudre et prise de terre


Il convient de dévier le courant de foudre vers la Terre de
façon
n à ne pas laisser se propager des ondes de tension qui
pourraient endommager les appareils électriques des usagers.

Une prise de terre (Figure 11)) est constituée d’une coque


hémisphérique métallique de centre O, de rayon intérieur & , et de
rayon extérieur &„ . On note $mé t, la conductivité électrique du métal
qui la constitue. Cette prise est enfoncée dans le sol, assimilé
au demi espace ‡ € 0 et de conductivité électrique $sol .
La prise de terre se décompose ainsi en deux résistances
hémisphériques & éY F et &QXF , l’une en métal de rayon intérieur &
et de rayon extérieur &„ , l’autre associée au sol de rayon intérieur Figure 11.. Modèle simplifié d’une
&„ et de rayon extérieur infini. prise de terre

Elle est destinée à recevoir un courant N provenant d’un paratonnerre. Il sera supposé indépendant du temps et
descendant.
On suppose que le courant, qui traverse la prise de terre, est radial. Sa densité est de la forme s⃗ Ž)\* qlll⃗ en
coordonnées sphériques.
46. Rappeler l’unité de la grandeur Ž)\*.
47. Donner l’expression de la densité de courant Ž)\* en fonction de N et de \.
48. Exprimer alors le champ électrique A)\* régnant dans le sol.
49. En déduire en fonction de N, \ et $QXF , l’expression du potentiel électrique >)\*
> régnant dans le sol. On
supposera que > 0 loin du point .
50. Cette répartition non uniforme du potentiel à la surface de la Terre explique le foudroiement indirect
des hommes ou des animaux.
On appelle &e , la résistance du corps humain
humain mesurée entre ses deux pieds supposés distants de [.
Pour ne pas être électrocuté (c’est-à-dire
dire pour que son corps ne soit pas traversé par un courant supérieur à
une valeur seuil notée : N b ), un homme doit rester éloigné d’une distance au moins égale à ˆ de la prise de
terre.
51. Trouver une relation entre ˆ, [,, &e , N, N b et $QXF .
52. En supposant ˆ ‰‰ [,, exprimer ˆ en fonction de [, &e , N, N b et $QXF .
mérique : évaluer ˆ pour N
53. Application numérique 5,0.109 7.
54. Ce phénomène d’électrocution à distance touche-t-il
touche il plutôt les grands animaux (vaches, chevaux, ...) ou
les petits animaux (lapins, renards, ...) ?
On considère une coque hémisphérique (volume = demi-sphère) homogène de conductivité électrique $,
comprise entre les rayons & zY et & bY et parcourue par un courant radial. On rappelle la relation entre
résistance et conductivité du matériau & ?/$M avec ? sa longueur et M la section.
On la décomposee en une infinité de coques hémisphériques élémentaires comprises entre les rayons \ et
\ + k\.

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55. Exprimer en fonction de $, \ et k\, la résistance élémentaire k&• d’une coque hémisphérique
élémentaire.
56. En déduire en fonction de $ , & zY et & bY , la résistance totale &• de la coque hémisphérique.
57. Donner l’expression de la résistance globale, notée &CFX„ de la prise de terre en fonction de $ Y, $QXF , &
et &„ .
58. Application numérique : évaluer &CFX„ pour & 1,0 , &„ 35 ,$ Y 6,0M. .
59. La législation en termes de sécurité électrique impose que &CFX„ € 25j, est-ce respecté dans le cas de
cette prise ? Sinon, que préconisez-vous pour remédier à ce problème ?

FIN DU SUJET

Concours Blanc Physique Chimie TSI 11/11 9 Mars 2020

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