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JULIEN NEEL

LA CABANE
Pour les vacances, Lou a décidé d’emmener ses copin
es sur la terre de ses ancêtres : à Mortebouse,
où la 4G est inexistante ! Le lieu idéal pour s’affr
anchir des choses superficielles du monde
moderne et entrer en communion avec la nature,
il paraît que c’est super tendance. L’occasion de
revoir Paul, aussi... Point d’orgue de ce programm
e « retour aux sources » : la construction d’une
cabane, sur le terrain de la grand-mère de Lou.

Cette année, retrouvez Lou en compagnie de sa mam


an, de Mina, Paul, Tristan, Mister Juice, mais
aussi d’une myriade d’autres personnages ! Un tout
nouvel album dans lequel Mortebouse forme
aussi l’épicentre d’une mystérieuse singularité...

En décrivant, d’un
regard juste et ém
d’aujourd’hui, saupo ouvant, le quotidie
udré d’une subtile n d’une jeune fille
insufflé un vent de fra touche de pop-cult
îcheur et de sensibilité ure, Julien Neel a
Lou !, c’est la synthè alors inédites à la ba
se parfaite entre sé nde dessinée.
personnelle, ce qui rie grand public et
en fait un véritable œuvre d’auteur
et le public, traduite joyau du 9e Art. Accla
dans une vingtaine de mée par la critique
nombreux prix (dont langues, la série a ain
le prix Jeunesse du si remporté de
s’est vendue à 2,5 mi festival d’Angoulêm
llions d’exemplaires e par deux fois),
cinéma par Julien Ne , a été adaptée en sé
el lui-même ! rie animée puis au
Elle a surtout su conq
uérir le cœur d’un pu
petits, filles et garçons, blic de plus en plus
tous se jetteront sur large. Grands et
du destin de l’adorable ce nouvel album pour dé
Lou, qu’ils ont eu le pla couvrir la suite
isir de voir grandir au
fil des tomes !

Depuis tout petit, Jul


ien Neel aime raconter
Et ça tombe bien, son des histoires. Outre les aventures de
environnement familia son héroïne fétiche, Jul
Entre les nombreux rom l en est rempli ! alors d’autres bandes ien publie
ans chez sa mère et les dessinées, comme Ch
père, il y a matière po BD de son Le Viandier de Polpette aque chose ou
ur s’évader et fabrique (avec Olivier Milhaud
aventures. r ses propres chez Gallimard. au scénario)

Petit à petit, il se forge Tome après tome, le


une culture bien à lui. succès public et cri-
cesse en éveil s’inspire Son esprit sans tique de Lou ! se confi
de tout ce qui lui passe rme, jusqu’à ce qu’un
livres, BD, jeux vidéo, sous la main : jour, des producteurs
musique, films... il veu proposent à Julien
lien multiplie alors les t tout faire ! Ju- d’adapter sa série au
expériences : il œuvre cinéma. Fasciné de-
la publicité, les jeux vid dans le théâtre, puis toujours par le mo
éo, la conception de car nde du 7e Art,
En parallèle, il contin tes postales... il découvre, en réalisa
ue de remplir ses car nt le long mé-
de bandes dessinées. nets de croquis trage Lou ! - Journal
Comme son père et son infime, l’énergie
étaient illustrateurs, Jul grand-père incroyable qui se déga
ien trouve tout naturel ge de tous les
propres histoires en im de raconter ses intervenants sur un tou
ages. rnage.
Un jour, Jean-Claude L’ouvrage Lou ! - Jou
Camano, le directeur rnal d’un film, lui
BD Jeunesse Tchô!, rep de collection de pe
ère son travail sur intern rmet de raconter « l’au
mande d’écrire une sér et. Il lui de- du film : cel tre » aventure
ie pour le magazine ép le qui se passe derriè
ainsi que Julien crée en on ym e. C’est deau, en couliss re le ri-
2004 le personnage de es. Et comme il ne pe
mier tome de Lou ! obtie Lo u. Le pre- vraiment pas s’e ut
nt dès 2005 le prix jeune mpêcher de dessiner,
ans au festival internatio sse des 9-12 participe il
nal de la BD d’Angou activement au livre po
compte aujourd’hui 6 lême. La série il réalise ur lequel
tomes et se terminera toute une série d’illustra
avec le tome 8. tions iné-
dites !
petites capsules individuelles unifiées par un réseau Ce qui fait le charme de Lou c’est que
son personnage, son regard sur la vie,

de Julien Neel
de branches et de cordages. Et on peut y voir bien
d’autres choses encore : ça m’intéresse de soumettre évoluent à mesure des tomes. Les ques-
des images aux lecteurs et de leur en laisser la libre tions existentielles qu’elle se pose sont-
interprétation. Et puis les cabanes dans les arbres, elles le reflet des vôtres ? Oui, évidemment !
c’est super cool ! Et comme elle, je grandis, j’évolue, et m’en pose
sans arrêt de nouvelles. Et comme elle, je ne trouve
Quelles ont été vos sources jamais vraiment de réponses. Je débouche sur des
d’inspirations pour cet album ? Je suis pistes, qui mènent à d’autres questions, des livres
parti de deux banquets : celui de Platon, et ce- qui donnent envie de lire d’autres livres. C’est sans
Ce nouvel album va-t-il apporter lui d’Astérix ! Je souffrais d’angoisses, relatives fin, mais c’est ce qui est intéressant. Les gens qui
les réponses aux interrogations soule- aux discours et aux messages pessimistes que pensent être arrivés au bout de la route me terrifient.
vées par le tome 6, qui avait quelque l’on pourrait croire propres à notre époque. J’en
peu dérouté les lecteurs ? Effectivement, étais en substance à me demander si, comme on Après votre expérience au cinéma,
4 ans après la sortie du tome 6, je réponds à beaucoup de questions qu’ils ont pu se passe notre temps à entendre que tout est foutu, comment vivez-vous ce retour
où en est Lou ? Les lecteurs découvriront dès la poser. L’idée est qu’ils puissent relire rétrospective- cela servait encore à quelque chose de raconter à la bande dessinée ? Très bien ! Après ces
première page que ce tome 7 se situe chronologi- ment le sixième au regard de ces nouveaux éléments, des histoires légères. Mais heureusement, j’ai quelques années passionnantes et tumultueuses, je
quement avant le tome 6. On retrouve donc Lou et et se rendre compte qu’il ne contient finalement pas des enfants et des lecteurs : je pense qu’on n’a retrouve le confort de ma maison, de ma famille, de
les autres personnages tels qu’on les avait laissés à la grand-chose de réellement futuriste. Au contraire, le pas le droit de distiller ce cynisme. J’ai lu ce livre mes amis et de mon atelier. Toutes ces choses consti-
fin du cinquième tome… monde de Lou a fait un léger bond technologique de Jean-Noël Lafargue sur les fins du monde et tuantes et vitales.
en arrière. En rassemblant les pièces du puzzle, on j’ai découvert que, de tout temps, l’homme a eu
Retour à Mortebouse, pas d’internet, peut par exemple remarquer qu’une grande part de l’illusion de vivre aux prémices de l’apocalypse. Il s’agit de l’avant-dernier tome
pas de réseau… ce nouvel album tranche l’étrangeté du 6 provenait justement de l’absence de Et puis j’ai lu Platon. Le discours sur l’amour de de la série. Alors que la fin de l’histoire
complètement avec l’ambiance futuriste réseau et d’internet dans la vie quotidienne des per- Socrate m’a semblé être une arme efficace pour approche, comment envisagez-vous
du précédent. Pourquoi un tel revire- sonnages, dissimulée derrière l’artifice des cristaux repousser ces signaux fatalistes omniprésents. Et « l’après-Lou » ? Le tome 8 marquera la fin de
ment de ton ? En écrivant le tome 6, L’Âge de roses. C’est un truc de magicien : un détournement pour ce qui est d’Astérix, cela vient de mon fan- l’adolescence de Lou, et la conclusion de cette partie
cristal, je voulais évoquer une période de confusion d’attention, qui semble avoir été efficace. Les lec- tasme d’un album qui commencerait après la der- de l’histoire. Mais j’ai encore beaucoup de choses à
et de flou de la vie de Lou, qui se retrouve à ce teurs se sont focalisés sur ces cristaux sans se rendre nière case, où l’on verrait les habitants du village raconter sur ces personnages et cet univers et je vi-
moment de son adolescence dans une situation compte que Lou et ses amis n’utilisaient plus de télé- rire et festoyer en philosophant, sans se soucier sualise de plus en plus nettement la forme que je sou-
d’incompréhension par rapport au monde qui l’en- phone portable. de ces fichus histoires de Romains. haite adopter pour continuer à m’amuser avec eux !
toure. L’idée était de faire ressentir ce flottement de
la réalité aux lecteurs. Je l’avais conçu dès le début L’acmé de l’album est illustrée
comme un diptyque, que ce tome 7 vient compléter. par la construction d’une immense ca-
Je n’avais en revanche pas prévu de réaliser un film bane dans les bois. Symbolise-t-elle
entre les deux et de laisser si longtemps mes lecteurs quelque chose en particulier ? La cabane
dans l’expectative ! symbolise bien sûr énormément de choses, comme
chacun des lieux servant de scénographie à mes
Graphiquement, comment marquez-vous histoires. C’est toujours par leur conception que je
ce « retour aux sources » ? Dans le tome 6, commence à travailler. Celui-ci est très particulier : on
la confusion dans laquelle vivait Lou était marquée assiste à sa construction par les personnages, et ils
par un graphisme plus anguleux, brut et flottant, y mettent tous un peu d’eux-mêmes. On peut donc
proche de celui du tome 1. Pour ce septième tome, le voir comme un symbole de leurs relations : des
dans lequel je voulais que le lecteur se sente au
contraire enveloppé dans une ambiance familière et
confortable, je me suis rapproché de ce que j’avais
LA PROCHAINE STAR DE
fait dans les tome 2 et 4, les plus solaires et doux de
la série. J’ai pour la première fois agrémenté mon
Le 12 octobre, lancement de la chaîne
graphisme d’une touche plus picturale, en travaillant
@LOUOfficiel dédiée aux aventures de Lou !
les modelés pour accentuer le côté tactile et sensuel
de l’environnement. Retrouvez-y tous les épisodes de la série
animée et plein d’autres surprises !
48 pages | 215 x 293 mm | Cartonné | 9.99 €

@ILOVELOUVERYMUCH | @LOVELOUVERYMUCH | @LOUOfficiel

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