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Culture potagère

Instruments de jardinage
Nous ne nous occuperons pas ici des nombreux instruments qui ont été imaginés dans le but de
faciliter les travaux horticoles et dont la plupart, pour être employés utilement, réclament une
certaine habileté que l’on n’acquiert que par la pratique. Nous nous bornerons à étudier
successivement les divers outils qui sont d’un maniement facile et d’un usage courant.

L’arrosoir peut être en zinc, en fer-blanc, en cuivre jaune ou en cuivre rouge. On donne
ordinairement la préférence aux arrosoirs en cuivre rouge, qui sont les plus durables. Les
arrosoirs ont une capacité de 10 litres environ ; ils sont munis d’une pomme mobile percée d’un
très grand nombre de petits trous.

La bêche, dont la forme et les dimensions varient suivant les régions, sert à exécuter les labours.
Elle se compose d’une lame plate en acier trempé, munie d’une douille dans laquelle est enfoncé
le manche.

La pioche est employée pour les défoncements et les labours profonds ; elle est très utile pour
travailler les sols durs ou pierreux qu’on ne pourrait entamer avec un autre instrument. La houe
sert à remuer la terre et à trancher les mauvaises herbes. Elle est formée d’une large lame munie
d’une douille dans laquelle pénètre le manche.

La binette, qui peut affecter plusieurs formes, est employée comme la houe pour trancher les
mauvaises herbes et remuer la terre, afin d’en ameublir la partie superficielle et de permettre à
l’air de la pénétrer ; elle porte une lame tranchante d’un côté et deux longues dents de l’autre.

La serfouette est une sorte de petite binette dont la lame, tranchante d’un côté, ne porte de l’autre
qu’une seule dent élargie vers le milieu ; on l’emploie pour biner et pour tracer les rayons et les
limites des allées en suivant le trait indiqué par le cordeau.

La fourche à dents plates sert à labourer, comme la bêche ; mais on l’emploie surtout pour des
travaux plus particuliers, par exemple pour remuer la terre au pied des arbres, travail que la
bêche ne pourrait exécuter sans blesser les racines. Les dents sont au nombre de deux ou trois.

La fourche ordinaire est composée de deux ou trois grandes dents légèrement courbées réunies
à un manche par une douille ; elle sert à charger le fumier, faire les couches, briser les mottes
de terre, herser les semis, etc.

Le râteau est utilisé pour épierrer, nettoyer les allées, unir le sol après le labour et herser les
semis. Le râteau peut être en bois avec des dents de fer ou entièrement en fer.

La ratissoire, qui sert à sarcler et à ratisser les allées, présente deux types : la ratissoire à pousser
et la ratissoire à tirer ; la douille de cette dernière est recourbée pour permettre de ramener à soi
l’instrument pendant le travail.
Les pelles sont de formes et de dimensions très variables ; elles peuvent être en bois ou en fer ;
elles servent à charger et à décharger la terre, le fumier, etc.

La brouette affecte diverses formes. On se sert de brouettes à coffre portant deux côtés pour
retenir la charge, et de brouettes à civière dont le fond est formé de barres transversales. Les
premières servent à transporter la terre et les engrais ; les secondes peuvent porter des charges
plus encombrantes, telles que paille, paillassons, arrosoirs remplis d’eau, etc.

Le déplantoir se compose essentiellement d’une large lame recourbée en forme de demi-


cylindre ; il sert à tirer du sol, sans froisser les racines, les jeunes plants qu’on veut transplanter.

Le plantoir, fréquemment employé dans les semis et les repiquages, est un simple morceau de
bois fusiforme de 20 à 30 centimètres de longueur. Son extrémité peut être garnie de fer ou de
cuivre.
Le cordeau est principalement utilisé pour tracer les allées et les sentiers, et dessiner les rayons
des semis. Il est facile de le construire soi-même en attachant à deux piquets les extrémités
d’une corde ayant une quarantaine de mètres de longueur.

Les châssis, destinés à favoriser la croissance des légumes qui ne viendraient que plus
tardivement à l’air libre, sont formés de deux parties principales : le coffre et les panneaux. Le
coffre est une sorte de caisse sans fond qui soutient les panneaux vitrés, de façon à ce que ceux-
ci soient légèrement inclinés. Le modèle le plus usité porte trois panneaux ; sa longueur est de
4 mètres ; sa largeur de 1,33 m ; sa hauteur de 33 centimètres en arrière et de 26 centimètres en
avant. Les panneaux sont des cadres de bois ou de fer de 1,33 m de largeur sur 1,36 m de
longueur, divisés par les traverses auxquelles sont fixées les vitres.
Les paillassons, formés de paille de seigle, sont en général un peu plus grands que les châssis
sur lesquels on les étend. Beaucoup d’horticulteurs les construisent eux-mêmes. Placés
directement sur le sol, ils préservent les graines et les jeunes plants de la gelée.

Les cloches servent au même usage que les châssis ; on distingue les verrines ou cloches à
facettes et les cloches maraîchères, les plus communément employées aujourd'hui. Les
premières sont formées d’une petite charpente en fer qui porte des vitres plates ; elles coûtent
beaucoup plus cher que les secondes et laissent arriver à la plante moins de chaleur et de
lumière. Les cloches maraîchères les plus usitées sont en verre incolore et mesurent 40
centimètres de diamètre ; lorsqu’elles viennent à se fendre sans pour cela devenir inutilisables,
on peut essayer de les réparer avec du blanc de céruse. Quand on ne veut plus s’en servir, on
les place les unes dans les autres en intercalant un peu de paille.

La crémaillère est formée par une latte dans laquelle on pratique un certain nombre de crans ;
elle sert à soutenir le bord de la cloche au-dessus du sol, afin que l’air puisse pénétrer jusqu’à
la plante. Lorsqu’on veut que la cloche soit soulevée de tous les côtés, on la maintient au moyen
de trois crémaillères.

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