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Les 7 types d’ingrédients à éviter dans les

produits capillaires
DELPHINE
22 JUILLET 2021
6 MIN
Prendre soin de notre santé passe par l’assiette, mais aussi par la salle de bain ! Si de
nombreuses personnes faisaient déjà attention à leur alimentation et à la qualité des
ingrédients qui se trouvent dans leur frigo, de plus en plus sont maintenant tout aussi
attentives à la composition des produits cosmétiques et capillaires qu’elles utilisent. Et elles
ont bien raison.
Allergies, irritations ou pire encore… certaines compositions peuvent avoir de
lourdes conséquences sur notre santé.

Alors quels sont les ingrédients à éviter dans les produits capillaires pour ne pas
risquer d’endommager notre chevelure ? Décryptage.

Lire l’étiquette des produits capillaires pour en comprendre la


composition
Pour savoir ce que contiennent nos shampoings, après-shampoings, masques et
autres, la première étape est de décrypter leurs étiquettes. Et plus particulièrement,
d’analyser les listes INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients),
c’est-à-dire les listes d’ingrédients qui se trouvent au dos de chaque produit.

Ce qu’il faut savoir sur ces listes INCI :

​ Elles sont obligatoires pour tous les produits de cosmétiques en Europe.


​ Elles sont rédigées en anglais ou en latin pour faciliter leur compréhension à
travers le monde.
​ Les ingrédients sont listés par ordre décroissant, de la plus grande
concentration à la plus faible.
​ Les cinq à six premiers ingrédients constituent généralement à peu près 70 %
du produit fini. Les quantités exactes de chaque ingrédient ne sont jamais
mentionnées.

Les catégories d’ingrédients à éviter dans les produits capillaire


Pour faire les bons choix lors de l’achat de vos produits capillaires, la deuxième
étape est de connaitre les ingrédients nocifs. Passons en revue les différentes
catégories de composants à éviter.

1. Les sulfates (tensio-actifs)


Les tensio-actifs sont utilisés comme agents moussants, émulsifiants et
nettoyants. C’est donc grâce à eux que le produit va se transformer en mousse lors
de son application. Et même si cette mousse ne définit pas l’efficacité d’un produit,
elle participe en tout cas à notre perception de son caractère nettoyant et à notre
satisfaction lors de son utilisation.

Mais tous les tensio-actifs ne se valent pas : certains sont très agressifs tandis que
d’autres sont beaucoup plus doux et moins irritants. Le problème, c’est que la
majorité des produits capillaires sur le marché contiennent les tensio-actifs les plus
agressifs (les sulfates), qui ont tendance à irriter le cuir chevelu.

Pour les reconnaître, c’est simple : leur nom contient le terme « sulfate ».

Les tensio-actifs à éviter : Sodium Lauryl Sulfate, Sodium Laureth Sulfate,


Disodium Laureth Sulfosuccinate, Ammonium Lauryl Sulfate, Ammonium Laureth
Sulfate.

2. Les silicones
Les silicones sont très couramment utilisées dans les après-shampoings et les
masques car elles apportent douceur, souplesse et brillance aux cheveux. Elles les
rendent aussi plus faciles à démêler.

Le problème, c’est qu’il s’agit de matières « plastiques » dérivées de la pétrochimie


et que leur impact sur la fibre capillaire est néfaste. Les silicones laissent en effet
une fine couche sur la fibre capillaire qui apporte de la brillance, mais qui étouffe
aussi le cuir chevelu et qui alourdit la fibre capillaire. Conséquences : les
cheveux sont plus gras et ils se fragilisent avec le temps.

Les silicones sont, en plus, des ressources non renouvelables et non


biodégradables, donc très polluantes pour l’environnement.

On les repère grâce à leurs suffixes : — icone, — iconol, — oxane, — silane ou


encore — siloxane.

Les silicones à éviter : Dimethicone, Polysilicone, Polysiloxane, Amodimethicone,


Silicone Quarternium et Trimethicone, Cyclopentasiloxane.
3. Les ammoniums quaternaires
Principalement présents dans les shampoings et les après-shampoings, les
ammoniums quaternaires agissent de manière assez similaire aux silicones
puisqu’ils apportent brillance et souplesse aux cheveux.

Le hic, c’est qu’ils sont souvent utilisés dans les produits dits « sans silicones »
en remplacement de ceux-ci... mais qu’ils sont encore plus nocifs !

Les ammoniums quaternaires à éviter : Quaternium + chiffre, Polyquaternium +


chiffre, DSDMAC (Quaternium-5), Dipalmitoylethyl hydroxyethylmonium,
Methosulfate, Hydroxypropyltrimonium chloride, CTAC (Cetyl triméthyl ammonium
chlorure), Cetrimonium choride, Behentrimonium chloride, Cellulose, Cross polymer.
4. Les PEG et PPG
Les PEG (Poly-Ethylène-Glycol) et PPG (Poly-Propylène-Glycol) sont utilisés
principalement dans les shampoings en tant qu’agents émulsifiants et comme
substance liante dans les gels. Le danger, c’est que les PEG rendent la peau plus
perméable et que l’organisme est alors moins protégé des substances nocives.

Pour les identifier, c’est facile : ils se nomment tout simplement PEG et PPG.

5. Les conservateurs
Il s’agit peut-être des ingrédients nocifs les plus connus du grand public, car ils font
souvent l’objet d’articles et de mises en garde de la part de professionnels de la
santé.

Les conservateurs, comme leur nom l’indique, sont utilisés pour mieux conserver les
produits et pour leur offrir une plus longue durée de vie. Leur rôle est également
d’empêcher la prolifération de bactéries. On les retrouve dans la plupart des produits
capillaires et cosmétiques.

Le problème, c’est que ces conservateurs sont des perturbateurs endocriniens


responsables dedérèglements hormonaux conséquents. La fertilité ainsi que le
développement de cancers seraient notamment liés à l’usage de ces conservateurs.

Les conservateurs à éviter : Parabènes (buthyl-, phényl-, méthyl-, propyl-, etc.),


Phenoxyethanol, Isobutylparaben, Isopropylparaben, BHA, BHT, Phtalate,
Méthylisothiazolinone, Triclosan.
6. Les huiles minérales
Les huiles minérales sont utilisées dans la plupart des produits pour les cheveux et
apportent une sensation de douceur et d’hydratation grâce au film qu’elles laissent
sur la fibre capillaire. Le souci, c’est que ce film étouffe le cheveu, bouche ses pores
et empêche la pénétration des soins hydratants. Les cheveux semblent donc
hydratés, mais il ne s’agit que d’un effet artificiel car la véritable hydratation naturelle
et autorégulée du cheveu est compromise.

Les huiles minérales à éviter : Paraffinum Liquidum, Ozokerite, Petrolatum,


Ceresin, Cera Microcristallina, Mineral oil.
7. Les fragrances et parfums
Tout simplement répertoriés dans les listes INCI sous l’appellation
« Fragrance/Parfum », les parfums sont utilisés dans les produits capillaires et
cosmétiques pour donner au produit une odeur agréable ou pour masquer celle de
certains de ses composants.

Mais sous cette appellation se trouve une mystérieuse réalité. Car si les fabricants
doivent mentionner qu’ils utilisent du parfum, ils n’ont pas l’obligation d’indiquer plus
de détails quant à la composition de celui-ci. Or, un parfum peut consister en un
mélange de dizaines de produits chimiques, dont des perturbateurs endocriniens et
des composants cancérigènes. Le parfum est de manière générale très allergène et
peut donc aussi engendrer des effets indésirables tels que des troubles
respiratoires, des maux de tête et des réactions cutanées.

Les ingrédients nocifs et leurs conséquences sur la santé


Les ingrédients nocifs sont nombreux et se retrouvent dans la plupart des produits
que l’on utilise au quotidien. L’augmentation vertigineuse des cancers hormonaux,
des allergies et des maladies chroniques nous rappelle que nous devons rester
vigilants quant aux produits que nous utilisons. Mais même si énormément d’études
scientifiques prouvent les effets néfastes de l’un ou l’autre de ces ingrédients sur la
santé, il reste encore des zones d’ombre à éclaircir.

Entre autres, il faut encore préciser l’impact de l’effet « cocktail », c’est-à-dire de


l’interaction de ces différents produits entre eux, puisque nous en utilisons plusieurs
au quotidien (shampoing, après-shampoing, gel douche, déodorant, crème, etc.), et
de l’accumulation de tous ces composants dans notre corps.

« Chimique » ne veut pas toujours dire « toxique »


Pour protéger notre santé, l’important est, d’une part, d’aller vers toujours plus de
transparence du côté des fabricants concernant la composition de leurs produits et,
d’autre part, que les consommateurs prennent l’habitude d’en décrypter les
étiquettes afin de faire les bons choix.

Mais attention toutefois aux amalgames et à ne pas condamner tout ce qui est
chimique. Des ingrédients naturels peuvent être toxiques (une plante, par exemple)
et des ingrédients chimiques peuvent être tout à fait inoffensifs (l’eau que l’on boit).

Nos conseils

​ Si vos cheveux ne sont déjà pas en pleine santé, il est temps de faire le
tri dans votre salle de bain et de vérifier que vos produits soient aussi sains
que possible. Passez en revue vos shampoings et soins capillaires et écartez
ceux qui risquent d’endommager la santé de votre cheveu et de votre cuir
chevelu.
​ Tenez-vous informé des composants reconnus comme dangereux (par
exemple, l’aluminium).
​ Privilégiez les compositions simples et naturelles.

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