Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’utilisation des produits chimiques dans le monde du travail est largement répandue
du fait qu’elle est élément indispensable dans notre vie quotidienne : ces produits font vivre
nombre de nos activités, préviennent et enraillent les maladies, et augmentent notre
productivité agricole.
Face à ces avantages très nombreux, on ne peut ignorer que la fabrication et l’utilisation de
produits chimiques nuit considérablement aux travailleurs. Des millions d’entre eux sont
exposés quotidiennement aux produits chimiques dans divers secteurs notamment dans
l’industrie chimique dont l’industrie pharmaceutique fait partie.[1]
Vu la diversité et le nombre élevés des opérations effectuées, des matériels et des
appareils utilisés et la grande variété des produits chimiques employés ou stockés, les
possibilités d’accidents dans un laboratoire de chimie sont nombreuses. De plus, sur une
paillasse, les montages effectués pour l’expérimentation son provisoires et donc parfois
instables, ils se trouvent souvent à proximité d’autres sources de dangers tels que les appareils
de chauffage, les appareils électriques et les canalisations de fluides qui peuvent augmenter
les risques encourus.
Les situations dangereuses sont généralement liées à :
Ces dangers rendent primordiale une évaluation concertée des risques notamment les risques
chimiques, cette évaluation devra déboucher sur l’adoption de mesures de prévention afin
d’éviter la survenue de maladies professionnelles ou d’accidents de travail.
On trouvera dans ce mémoire la démarche adaptée pour réaliser l’évaluation des risques
chimique liés à l’utilisation de réactifs chimiques pour l’analyse et le contrôle des produits
fabriqués au sein de l’industrie pharmaceutique « Dar Essaydali ». [3]
1
Présentation de la société « Dar Essaydali »
La société pharmaceutique Dar Essaydali a été crée en 1994 avec l’assistance technique
internationale. [4]
Les locaux se présentent en 3 étages et un rez de chaussée couvrant une surface de 2 949 m2.
Etage de production
Etage administratif
Etage de stockage
Magasin article de conditionnement et zone de réception quarantaine.
Capital : 4.460.000 DT
Effectif : 160
Taux d’encadrement : 35%
Production : 2,5 Millions de boites comprimés
0,5 Millions de boites gélules
0,260 Millions flacons
0,127 Millions de boites suppositoires
AMM : 77
2
Bibliographie
1. Définitions :
Pour bien comprendre la notion de produit dangereux, il est indispensable de savoir distinguer
entre le mot « danger » et le mot « risque ».
Le danger est une propriété intrinsèque du produit, pouvant compromettre l’existence,
l’intégrité physique ou la santé des personnes, la préservation de l’environnement ou
menaçant la sécurité des installations.
Le risque est la probabilité de voir ce danger causer un dommage lorsqu’il y a exposition à ce
danger.
Les dangers que présentent les produits chimiques dépendent soient de leurs propriétés
toxicologiques liées à l’action du produit sur les êtres vivants, soient des propriétés
écotoxiques liées à l’action du produit sur la faune ou la flore soient il dépend des propriétés
physico-chimiques liées au produit lui-même ou à ses interactions avec d’autres produits.
Durant ce travail on va s’intéresser, uniquement, aux dangers liés aux propriétés
toxicologiques et physicochimiques des réactifs chimiques utilisés dans le laboratoire.
1.2.1. 1ère catégorie : Produits à risque provenant de leurs propriétés
toxicologiques :
Ces produits portent atteinte à la santé humaine. Les modes de pénétration de ces produits
dans l’organisme sont l’inhalation, le contact cutané, et l’ingestion .Des moyens de
préventions spécifiques sont attribuées à chacune des voies mentionnées.
Dans cette catégorie, on distingue :
Produits toxiques et nocifs :
L’inhalation, l’ingestion ou la pénétration cutanée de tels produits ,à l’état gazeux, liquide ou
solide ,peut entrainer la mort ou des maladies .le risque augmente avec la dose absorbée et la
fréquence d’exposition du fait que la pénétration répétée ,dans l’organisme de faible doses de
certains produits toxiques ou nocifs peut causer une intoxication chronique .
3
Produit cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction :
Ces produits appelés aussi CMR par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peuvent
provoquer un cancer ou augmenter la fréquence d’atteinte, produire des mutations génétiques
ou modifier la capacité reproductive. Parmi ces produits on distingue ceux qui ont des effets
avérés pour l’homme, ceux dont l’effet est fortement suspecté et ceux à effets préoccupant
en raison d’effets possibles mais les informations disponibles ne permettent pas de les classer
en 2ème catégorie.
Produits corrosifs :
On désigne par « corrosif » tout produit qui peut exercer une action destructrice lorsqu’il entre
en contact avec des tissus vivants.
Produits irritants :
Ces produits peuvent provoquer des réactions inflammatoires ou allergies suite à un contact
immédiat prolongé ou répétée avec la peau ou les muqueuses.
Remarque_ Certains produits peuvent causer des maladies professionnelles, rappelons
qu’une maladie professionnelle est la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à
un risque dans l’exercice habituel d’une profession. La susceptibilité d’un produit à causer
une maladie professionnelle doit être indiquer dans la rubrique 15 de sa FDS. [2]
1.2.2. 2ème catégorie : Produits à risque provenant de leurs propriétés
physicochimiques :
Ce sont des produits qui peuvent entrainer le déclenchement d’un incendie ou même d’une
explosion pouvant avoir des conséquences vraiment dramatiques. [2]
Rappelons qu’un incendie est une combustion qui se développe de manière incontrôlée, en
dégageant de fortes quantités de chaleur, des fumées et des gaz polluants et mêmes toxiques.
Ceci nécessite la présence de 3 éléments: d’abord le combustible capable de se consumer, le
comburant qui, en se combinant avec le combustible, permet la combustion de ce dernier,
l’oxygène de l’air est par exemple un comburant et enfin une source d’énergie telle qu’une
étincelle produite par un court circuit. Quand ces éléments se conjuguent, le feu démarre d’où
l’appellation « Triangle du feu ». Le feu se développe ensuite en un incendie sous l’action de
différents facteurs tels que l’élévation de température ou la présence de matériaux
combustibles en grande quantité.
4
Cependant, une explosion est la transformation rapide d’un système matériel donnant lieu à
une forte émission de gaz, accompagnée éventuellement d’une émission de chaleur
importante. Six conditions doivent être réunies simultanément pour qu’un explosion soit
possible :
Produits explosibles :
Un choc, un frottement, ou une élévation de la température de tels produits peut générer une
explosion.
C’est la susceptibilité d’un produit à produire du feu. Des grandeurs physiques servent à
évaluer le risque d’inflammabilité telle que le point d’éclair, la température d’auto-
inflammation et le domaine d’explosivité.
Produits comburants :
Un produit comburant est souvent une source d’oxygène, il cause potentiellement un incendie
ou un accident par contact avec une matière combustible. Le mélange d’un produit
combustible et d’un produit comburant est dangereux du fait qu’il peut s’enflammer
facilement sous l’action d’une élévation de température, d’un choc ou d’un frottement et qu’il
brûle avec rapidité et est très difficile à éteindre.
5
Produits réagissant en contact de l’eau :
Ces produits peuvent être dangereux lorsqu’ils entrent en contact avec l’eau en devenant
inflammables, toxiques, corrosifs ou autres.
D’où, on peut classer les dangers en trois catégories : les dangers physico-chimiques
(explosibles, comburant, inflammable…), les dangers pour la santé (toxique, corrosif,
mutagène, cancérogène,…) et enfin les dangers pour l’environnement. [3]
2.1. Démarche :
L’obtention des informations adéquates sur les produits chimiques utilisés sur le lieu de
travail peut se faire à partir de nombreuses sources d’informations, qui doivent toutes être à
explorées, car une source unique n’apporte souvent pas suffisamment d’informations à elle
seule. Les étiquettes se trouvant sur les récipients ainsi que les fiches de données de sécurité
représentent les sources les plus importantes d’informations. [1]
2.2.1. L’étiquette :
L’étiquette constitue l’outil de base pour informer l’utilisateur sur la classification des dangers
d’un produit et surtout sur les précautions à prendre. Les étiquettes doivent toujours être
attachées au récipient, et correspondre exactement au produit chimique qui s’y trouve.
Au sein des pays membres de l’union européenne, l’étiquette doit indiquer clairement la
marque de fabrique ; le nom, l’adresse et le numéro de téléphone du fabricant, de
l’importateur ou du distributeur ; le nom chimique de la substance (dans le cas d’une
préparation, les noms chimiques des composants dangereux) ; la quantité contenue dans
l’emballage ou le récipient. Plus important encore, des signes et des symboles de
danger, leurs nombres internationaux (nombres CAS ), des phrases de risque (phrases-R) et
des phrases de sécurité (phrases-S), généralement utilisés dans de nombreux pays à travers le
monde, doivent également figurer sur les étiquettes.
6
2.2.2. La fiche de données de sécurité « FDS » :
Si l’étiquetage réglementaire des produits chimiques est un moyens simple pour alerter
l’utilisateur d’un produit sur les dangers dominants liés à sa mise en œuvre, la FDS est un
document qui fournit, pour un produit chimique donné, un nombre important d’informations
complémentaires concernant la sécurité, la sauvegarde de la santé et celle de l’environnement
et qui indique les moyens de protection ainsi que les mesures à prendre en cas d’urgence .[2]
Les FDS doivent mentionner, dans l’ordre, 16 rubriques. Le tableau qui suit présentera ces
rubriques ainsi que leurs contenus.
Tableau 1.Description générale du contenu des rubriques de la fiche des données de sécurité
Rubrique Contenu
1. Identification Identification de la substance ou du mélange, mention du fournisseur,
recommandations d’utilisation, coordonnées du fournisseur, y compris contact en
cas d’urgence ;
2. Identification des Description des dangers liés à la substance ou au mélange et mises en garde
dangers : appropriées – mot indicateur, mention(s) des dangers et phrases de précaution -
associée à ces dangers ;
4. Premiers secours Cette partie décrit les premiers gestes à exécuter par n’importe quel
individu non-qualifié, et qui ne nécessitent pas de disposer de matériel sophistiqué
etd’avoir accès à une large gamme de médicaments. Si une prise en charge médicale
estrequise, les instructions doivent le préciser ; elles doivent également indiquer le
niveaud’urgence associé. Il peut s’avérer utile de fournir des renseignements sur les
effetsimmédiats, en fonction de la voie d’exposition, et d’indiquer les premiers
soins àprodiguer, et enfin les effets retardés potentiels et le suivi médical spécifique
nécessaire
5. Des mesures de Détail des exigences pour la lutte contre un incendie qui serait occasionné par la
lutte contre les substance ou le mélange, ou survenant à proximité ;
incendies
6. Mesures en cas Préconisations pour une réaction appropriée face aux déversements, fuites, ou rejets
de rejet accidentel afin de prévenir ou minimiser les effets néfastes sur les personnes, les biens et
l’environnement. Distinction entre les différentes réactions en cas de déversements
importants ou mineurs, dans les cas où le volume déversé est un facteur
déterminant. Les procédures de confinement et de récupération peuvent indiquer si
différentes actions sont nécessaires;
7. Manutention et Conseils sur la sécurité lors de la manipulation, afin de minimiser les dangers
entreposage potentiels pour les personnes, les biens et l’environnent liés à la substance ou au
mélange. Indication des précautions à prendre pour l’usage visé et des propriétés
particulières de la substance ou du mélange ;
7
8. Contrôles de Le “contrôle de l’exposition” fait référence à l’ensemble des mesures spécifiques de
l’exposition/protect protection et de prévention à prendre lors de l’utilisation, afin de minimiser
ion personnelle l’exposition
des travailleurs et de l’environnement ;
16. Toute autre Toute autre information pertinente pour la préparation de la FDS, y compris toute
information autre information qui ne correspondrait à aucune des sections 1 à 15 de la FDS.
8
conformer au SGH. Cependant, un pays qui choisirait de ne pas adopter le SGH pourrait se
mettre en position de faiblesse dans le cadre de ses activités commerciales internationales.
Les Fiches de Données de Sécurité doivent contenir des informations permettant d’identifier
la substance (composition, dangers physiques, chimiques et toxicologiques), des informations
sur les mesures spécifiques de protection et de prévention tout au long du processus
(production, stockage, transport…), et sur les mesures à prendre en cas d’accident
(déversement accidentel, mesures de lutte, contre les incendies, etc…), ainsi que les
coordonnées du fournisseur. [1]
La FDS a pour finalité, en complément de l’étiquetage, de doter le chef d’établissement d’un
outil lui permettant d’apprécier, sur la base de données validées par son fournisseur, les
dangers des produits qu’il se procure et d’identifier et d’évaluer les risques auxquels les
salariés qui utilisent ces produits chimiques sont exposés. Il pourra ainsi mettre en place les
mesures de prévention adaptées, notamment l’information et la formation des travailleurs
concernés et la rédaction de la notice au poste de travail. [6]
Après avoir identifié les produits chimiques susceptibles d’engendrer des dommages sur les
salariés (volet santé et volet incendies-explosions), une évaluation des risques doit
s’effectuer. Cette évaluation permettra de hiérarchiser les produits selon le risque qu’ils
présentent et de se fixer des priorités d’intervention afin de déterminer une politique de
prévention en entreprise à travers l’élaboration d’ un plan d’action comprenant les moyens de
prévention adéquats.
Lors de cette étape, des méthodes de calculs sont appliquées et des scores sont attribués aux
risques considérés. [7]
Grâce à l’évaluation du risque chimique, divers mode d’intervention pour supprimer le risque
ou le ramener à un niveau plus bas peuvent être adoptés. Ce sont des moyens de préventions
10
METHODE
On a adopté la démarche décrite par l’INRS concernant l’évaluation du risque chimique
On a, tout d’abord, commencé par cerner le périmètre du travail qui est le laboratoire
d’analyse chimique.
Ensuite on a cherché et enregistré tous les produits présents et utilisés dans le laboratoire :
c’est l’étape « inventaire » durant laquelle il y au lieu d’une consultation des FDS ou de
étiquette des produits ; on a, par la suite, déterminé si le risque qu’ils entrainent devrait être
évalué dans le volet santé ou dans le volet incendie-explosion ou parfois les deux à la fois.
2. Evaluation du risque :
2.1. Méthode d’évaluation du risque chimique : volet santé
voici le schéma général qui permet de déterminer le risque potentiel d’un produit
chimique sur la santé des travailleurs.
Figure3.Shéma simplifié montrant les étapes d'évaluation du risque des produits chimique sur
la santé
L’attribution d’une classe de danger à un produit chimique repose sur les phrases de risque
mentionnées dans la rubrique 15 de la FDS. En présence de plusieurs phrases de risque, c’est
la classe de danger la plus élevée qui sera considérée.
11
Tableau 2. Détermination des classes de danger
Un tri des produits en fonction de la quantité annuelle utilisé est, alors, effectué. Il faut tout
d’abord uniformiser les unités et travailler soit en unité de masse soit en unité de volume en
effectuant un simple calcul moyennant la masse volumique.
Cette action a permis d’effectuer un premier tri dans les produits en éliminant les produits
inutilisés c'est-à-dire les produits dont la quantité annuelle utilisée est de 0g/an mais ça a
permis, au même temps, de définir des classes de quantité.
Pour établir les classes de quantité, il est indispensable de se fixer, en premier lieu, une
référence afin de relativiser la consommation d’un produit chimique considéré X par rapport à
cette référence. Pour cela, on attribue le pourcentage 100% au produit utilisé en plus forte
12
quantité (QMAX) ; le pourcentage de chacun des autres produits est déterminé en rapportant sa
quantité consommée à QMAX.
Grâce à cette méthode, on a pu définir 5 classes de quantité. Pour la société Dar Essaydali, les
quantités maximales utilisées sont de l’ordre de quelques centaines de kilogrammes alors que
les quantités minimales ne dépassent pas quelques milligrammes.
Les classes d’exposition potentielle sont déterminées à l’aide d’une grille qui combine les
scores trouvés en termes de classe de quantité et de fréquence.
13
Tableau5.Grille de détermination de l'exposition potentielle
5 4 5 5 5
CLASSES DE
QUANTITE
4 3 4 4 5
3 3 3 3 4
2 2 2 2 2
1 1 1 1 1
1 2 3 4
CLASSES DE FREQUENCE
A partir des classes de l’exposition potentielle et des classes de dangers et selon le tableau 5
,on peut classer les produits selon la priorité d’intervention , les produits de classe « A » sont
les plus prioritaire , les produits de classe « B » sont de priorité moyenne et enfin les produit
de classe « C » sont les moins prioritaires.
5 B B A A A
D'EXPOSITION
POTENTIELLE
CLASSES
4 C B B A A
3 C C B B A
2 C C B B A
1 C C B B B
1 2 3 4 5
CLASSES DE DANGER
Figure4. Shéma simplifié montrant les étapes d'évaluation du risque chimique :volet incendie
–explosions
14
2.2.1. Détermination de la classe de quantité :
Les produits chimiques sont, ensuite, classés en 5 classes d’inflammabilité en se référant aux
phrases de risque qui figurent dans les FDS. Le tableau qui suit présente les différentes
classes.
15
2.2.3. Détermination de l’inflammabilité potentielle :
L’inflammabilité potentielle est déduite à partir d’une matrice qui combine les classes
d’inflammabilité trouvées avec les classes de quantité.
Une source d’allumage ou source d’ignition est une source de chaleur utilisée pour allumer
des matériaux ou des produits combustibles.
16
2.2.5. Détermination du risque d’éclosion :
10 000
3 30 100 300 1000 2000
2 3 10 30 100 300
1 1 1 3 10 30
1 2 3 4 5
CLASSES SOURCE D'ALLUMAGE
Selon le score, on définit 4 niveaux d’importance du risque d’éclosion
17
Résultats
L’inventaire a été réalisé sur les produits qui ont été utilisés dans le laboratoire pendant
l’année 2010 ; et a permis de dégager une liste initiale de 242 produits chimiques, ces
produits étant des outils pour effectuer les analyses sur les matières premières, les produits
intermédiaires, les produits finis ainsi que sur l’eau de process utilisée à Dar Essaydali.
18
L’évaluation du risque sur la santé a mené finalement à l’identification 7 produits présentant
un risque potentiel de classe A sur la santé, voici la liste de ces produits :
Méthanol
Acétonitrile
Acide acétique glacial
Acide chlorhydrique
Solvant karl fisher
Acide perchlorique
Acide sulfurique
Le reste des produits appartient soit à la classe B soit à la classe C. On a considéré que les
réactifs de la classe B et présentant un danger de niveau 5 sont des produits prioritaires de
point de vue nécessité de prise de mesures de prévention. Ces produits sont :
Potassium dichromate
Acide perchlorique
Brome
Acide fluorhydrique
Mercure II chlorure
Dichloraniline -3,4
Mercure II THYOCYANATE
Acide méthoxypheylacétique
Sodium fluoride
Mercure II oxyde
Potassium thiocyanate
Mercure II Iodure
L’évaluation du risque causé par quelques réactifs pouvant entrainer le déclenchement d’un
incendie ou d’une explosion est visualisée dans le tableau qui suit (tableau 9)
19
la liste finale des produits présentant un risque important à très important englobe 25
produits qui sont :
Acétone
Acétonitrile
Acide acétique glacial
Acide perchlorique
Alcool isopropylique
Anhydride acétique
Butan-1-ol
Cyclohexane
Dichloroéthane 1,2 extra pur
Dioxanne 1,4
Ethanol absolu
Ether de pétrole
Ether diéthylique
Ethyl acétate
Ethylméthylacétone
Hexaméthylène tetramine
Isooctane
N-heptane
Potassium hydroxyde
Potassium nitrate
Pyridine
Sodium dodecysulfate
Sodium perchlorate monohydraté
Toluène
Triméthylamine
20
3. Action de prévention proposée :
Après avoir réalisé l’évaluation du risque chimique qui a permis de classer les produits selon
le risque qu’ils entrainent et comme moyen préventif, on a préparé des fiches sécurité produits
pour les produits à priorité c'est-à-dire les produits affectant la santé appartenant à la classe A
,ceux appartenant à la classe B et présentant un danger de classe 5 ainsi que les produits
présentant un risque important à très important d’inflammabilité
Ces fiches sécurité produit présentent une sorte de résumé important des FDS des produits
déjà cité , elles seront disposées à proximité des postes de travail et permettront aux
manipulateurs journaliers de :
Un exemple de fiche vide est présenté dans la page qui suit ; des exemples de fiches remplies
figureront dans l’annexe.
21
Réf.
Formulaire Indice
Date
FICHE SÉCURITÉ
Page 22 sur 1
NOM DU
PRODUIT :
TYPES DE
DANGERS
SECURITE JOURNALIERE
MESURES D’HYGIENE
EN CAS D’ACCIDENT
EN CAS D’INHALATION
EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU
EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX
EN CAS D’INGESTION
22
Conclusion
L’analyse du risque chimique réalisée à Dar Essaydali a permis d’identifier tous les réactifs
utilisés dans le laboratoire, d‘analyse et de déterminer, selon une méthode de cotation simple,
le niveau de risque lié à chaque produit afin de se fixer des priorités d’intervention.
Cette étude s’inscrit dans le cadre d’amélioration des performances en santé et sécurité au
travail au sein de cette unité pharmaceutique dont les dirigeants sont conscients que la
protection des travailleurs repose, avant tout, sur l’évaluation de risque et la mise en place
d’une politique de prévention appropriée.
23