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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

Scientifique
Ecole Supérieure des Sciences de l’ Aliment et des Industries
Agroalimentaires

Dr. OUAZIB Meriem


1
Chapitre II
Toxicologie des composants
des compléments alimentaires

2
Cette idée a fortement évoluée depuis la naissance
de l’humanité. Pour répondre à cette demande, le
complément alimentaire (CA) a connu un
développement avec réelle rigueur scientifique ou
invention marketing!!!!!!!

 Les CA ne doivent pas remplacer les apports qui doivent être comblés
par l’alimentation, mais les compléter.
 Il est conseillé de respecter consciencieusement la posologie car une
sous-dose n’aura aucun effet et une surdose pourra entraîner des
effets indésirables.
 les CA mis sur le marché doivent être sans danger et porter un
étiquetage adéquat et approprié afin de garantir un niveau élevé de
3
protection des consommateurs.
Cependant, Pris à tort et à travers, pratiquement tous les
compléments alimentaires occasionnent des effets secondaires
plus ou moins graves : maux de tête, troubles respiratoires,
problèmes de miction….

Dans l’idéal, les CA ne devraient donc pas être


pris sans le conseil avisé d’un médecin.

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Suffit-il de manger « équilibré »?

5
I Evaluer le profil toxicologique des excipients et
des additifs des CA.

II Evaluer le profil toxicologique des molécules


bioactives des CA.

Les vitamines et minéraux

L’oméga 3 et l’oméga 6

Les probiotiques

6
Compléments alimentaires

Plante ou partie de plante

Vitamines et minéraux
Molécules Excipients
bioactives Substances innovantes
(Oméga 3,
Probiotiques,
Lycopène,
………….)
Stéarates de magnésium
Maltodextrine
Talc, gélatine, ………
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Le mot excipient est dérivé du latin « excipere » qui signifie « excepter », ce qui
s'explique simplement par « autre que ». Les excipients pharmaceutiques sont
essentiellement tout autre que l'ingrédient pharmaceutique actif. Idéalement,
les excipients devraient être inertes.
Les excipients, nommés également "véhicules" ou "adjuvants", sont des substances inactives
par elles-mêmes, mais qui facilitent l'administration et la conservation du principe
médicamenteux.
Une des qualités principales recherchées pour un excipient est son inertie; en effet, il doit être
dans la mesure du possible, inerte vis-à-vis des principes actifs, des matériaux de
conditionnement et de l'organisme.
Selon l’article L5138-2 du CSP:« L’excipient est un composant du médicament qui ne lui
confère pas ses propriétés thérapeutiques ou préventives, mais qui peut jouer un rôle
notamment dans l’absorption (assimilation) et la stabilité du médicament et
conditionnant son aspect, sa couleur, son goût ».
Les excipients devraient avoir une innocuité parfaite, et ne devraient pas
déboucher sur une quelconque toxicité. En principe bien tolérés, mais peuvent
entraîner des intolérances individuelles. C'est ce qu'on appelle un excipient à effet
notoire. "L'intolérance peut être liée à un problème d'allergie à une substance ou
à un excipient spécifique.
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Selon l’origine, plusieurs catégories d’excipients peuvent être distinguées : origine
végétale, origine synthétique, origine minérale, origine animale et origine marine.

-L'amidon, qu'il soit de maïs ou de blé, est un diluant dans les formes solides.
-La cellulose et ses dérivés, qui sont des délitants (désagrégeants).
-les huiles végétales (soja, olive) qui sont des liquides lipophiles servant de diluant.
-le saccharose.

-La gélatine utilisée pour fabriquer l'enveloppe des capsules ou des gélules.
-Le lactose qui est un diluant solide hydrophile.
-La cire d'abeille.
-L'acide stéarique ou le stéarate de sodium qui sont des graisses animales

-Le chlorure de sodium.


-L'oxyde de titane qui est un solide opacifiant.
-Le talc ou silicate de magnésium hydraté que l'on utilise pour favoriser l'écoulement des
poudres ou comme diluant.
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-Le glycérol obtenu par hydrolyse des triglycérides qui est donc un liquide hydrophile.

-Les alginates : issus des espèces suivantes Fucus vesiculosus (fucacées) Laminaria digitata
(laminariacées) et utilisés comme délitant, désintégrant, ou encore gélifiant.
-Les chitosanes : dérivés désacétylés de la chitine ayant pour capacité de créer des
systèmes polymères à libération contrôlée.

Classes des excipients


1- Les excipients liquides: eau, alcool éthylique, propylène-glycol, glycérines, etc.
2- Les glycérides: huiles végétales, etc
3- Les cires: cire blanche, lanoline (ou lanoléine), cire de carnauba, etc.
4- Les hydrocarbures et silicones: huiles de vaseline, paraffine, huiles de silicones, etc.
5- Les sucres, dérivés des sucres et macromolécules hydrophiles: saccharose, lactose, sorbitol,
amidons, gommes (arabique, adragante...), alginates, cellulose et dérivés (méthylcellulose),
protéines (gélatines...),produits de synthèse (polyvidone,P.E.G.), etc.
6- Les produits minéraux: silice, talc, silicates divers , oxyde de titane, etc.
7-Les surfactifs: surfactifs ioniques (anioniques et cationiques) et surfactifs non ioniques, etc
Ils sont caractérisés par leur caractère amphiphile. En pharmacie galénique, ils sont
employés comme émulsionnants, agents de suspension, solubilisants, mouillants,10 anti-
moussants, etc.
Rôles des excipients
Faciliter l’administration des principes actifs : rendre le principe actif dans une forme
transportable jusqu’à son lieu d’administration: rôle de vecteur.
Assurer la stabilité et, par conséquent, la conservation jusqu’à la limite d’utilisation fixée.
Faciliter la solubilisation du principe actif ,par exemple substance hydrophobe dans une
huile ou une émulsion.
Permettre une dissolution correcte et ciblée (délitants), que ça soit in vitro dans un
verre ou in vivo dans l’estomac ou dans le tube digestif.
Donner la sapidité nécessaire (exemple les édulcorants), quand le goût du principe actif
est extrême, ou pour faciliter un usage pédiatrique.
Aider à maintenir l'intégrité du produit médicamenteux pendant l'entreposage.

Garantir la précision et l’exactitude de la dose du médicament à administrer

Aider à la réalisation de la forme pharmaceutique recherchée, en choisissant


l’excipient le plus compatible avec le principe actif.

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Les excipients présents dans les médicaments et dans les CA peuvent
provoquer des allergies ou des intolérances. On parle d’excipients à
effets notoires: L’amidon et le lactose en sont de très bons exemples et
ils peuvent être à l’origine d’effets secondaires.
Les substances chimiques, les composés et les molécules naturels qui
peuvent provoquer ce genre de réaction font l’objet de mentions
obligatoires sur les emballages des produits et les notices de
médicaments.
L’Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament et des produits de
santé (ANSM) met à jour régulièrement ces listes d’excipients.
En Algérie, à défaut de règlementation locale, les autorités sanitaires
ainsi que certains laboratoires pharmaceutiques fabricants s’appuient
sur le répertoire de l’ANSM.
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Voici donc une liste non exhaustive des excipients les plus courants
trouvés dans les compléments alimentaires.
1-Le stéarate de magnésium ( également appelé acide
octadécanoïque et se présente sous la forme d'une poudre blanche).
Le stéarate de magnésium est le plus souvent extrait des huiles
hydrogénées, comme l’huile de graines de coton. Il n’existe pas de
stéarate de magnésium bio, issu d’une huile de coton bio. Ce produit
est un anti-agglomérant, épaississant et lubrifiant.
le stéarate de magnésium peut porter plusieurs appellations
différentes : magnesium stearate, stearic acid + magnesium, E572.
 Il est le plus souvent issu des cultures transgéniques. À défaut, le
coton dont on l’extrait a reçu de hautes doses de pesticides. De ce
fait, le stéarate de magnésium peut être contaminé avec des
produits dangereux tels que l’hydroxyde de calcium, le bisphénol13A
et l’irganox 1010.
Des études cliniques ont révélé que l’acide stéarique bloque les
cellules actives du système immunitaire : les lymphocytes T . Par
conséquent, le stéarate de magnésium peut endommager et
compromettre l’intégrité de la membrane cellulaire. À haute dose, ou
lors d’une exposition de longue durée, les cellules peuvent être
détruites.
Le stéarate de magnésium peut ralentir le fonctionnement du
système digestif et de l’appareil gastro-intestinal (moindre
assimilation des nutriments).
Le stéarate de magnésium peut aussi participer à la génération du
formaldéhyde « formol », qui est reconnu comme cancérogène.

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A ce jour, il y a peu d'études qui démontrent sa nocivité ou son
innocuité pour la santé.
Certaines études ont démontré une absence de toxicité . Il est reconnu
comme sans danger par la FDA américaine et l'équivalent au Japon .
Il est considéré comme sûr à 2500 mg par kilo de poids par jour, soit
175 grammes pour une personne de 70 kg!!!! Pour comparaison, une
gélule renferme le plus souvent 10 à 20 mg de stéarate. Mais cette
donnée est une équivalence par rapport à l'étude menée sur des rats à
court terme!!!!!!!!!

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2-La maltodextrine
La maltodextrine, qui se nomme aussi malto-oligosaccharide, est
une substance qui se compose de différents sucres. Elle s’apparente à
une poudre blanche, produite à partir de fécule de pomme de terre ou
d’amidon (blé ou maïs). La maltodextrine est très présente dans les
compléments alimentaires pour sportifs (musculation, sports
d’endurance). Elle se présente d’ailleurs souvent comme un
complément alimentaire à part entière.

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de


l'environnement et du travail) a autorisé sa commercialisation comme
supplément, mais aussi comme excipient. D’ailleurs, ses intérêts ont été
confirmés par bon nombre d’études scientifiques. Simplement diluée
dans une boisson ou dans l’eau, elle s’utilise comme boisson de
récupération ou boisson énergétique.
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La maltodextrine sert d’agent de charge, puisqu’elle permet
d’augmenter le volume d’une denrée alimentaire sans modifier sa
flaveur. Elle sert donc aussi de support pour la mise en gélule des
nutriments et des extraits de plantes.
La maltodextrine peut augmenter le taux de glycémie, c’ est un
glucide facilement absorbable (index glycémique trop élevé). Les études
montrent aussi qu’elle peut augmenter l’adhérence bactérienne et ainsi,
favoriser différentes infections par salmonelles et par E. coli.

La maltodextrine est généralement fabriquée avec du maïs


génétiquement modifié ou traité aux pesticides. Dans certains cas, elle
peut générer des réactions (allergies, intolérances), et des symptômes
intestinaux comme la diarrhée, les gaz ou les ballonnements.

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3-Le dioxyde de silicium

Le dioxyde de silicium, appelé aussi silice ou oxyde de silicium


(E551), est un composé chimique. Ce dernier s’utilise le plus souvent
comme antiagglomérant dans les compléments alimentaires. Ses
propriétés anti-moussantes lui valent l’étiquette d’additif et il est
présent dans un grand nombre de produits alimentaires.

L’ingestion de ce produit est essentiellement non toxique, dans le


respect de certaines doses. Chimiquement, il n’est pas toxique. Mais
les poussières de silice cristallines le sont, notamment par inhalation.
Fort heureusement, ce risque ne concerne pas l’usage alimentaire (en
complément alimentaire aussi) de cet excipient. Le risque concerne
surtout les professionnels qui manipulent ces poussières.

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Les vitamines et minéraux constituent une famille essentielle et une des plus consommée
des compléments alimentaires.
Les vitamines ne sont pas synthétisées par notre organisme (à l’exception de la vitamine D),
mais apportées grâce à notre alimentation. Elles sont extraites, donc, à partir d’aliments et
concentrées sous différentes formes pharmaceutiques (comprimés, gélules, solutions
buvables…).
La commercialisation des vitamines en tant que compléments alimentaires est très
encadrée par les autorités : l’arrêté du 9 mai 2006 du parlement Européen et du conseil
définit une liste des vitamines pouvant être utilisées dans la fabrication des compléments
alimentaires, les substances vitaminiques à partir desquelles elles peuvent être extraites
ainsi que les doses maximales journalières (voir pièce jointe).
Les minéraux suivent le même schéma législatif (définit par le même arrêté). En plus de la
liste prédéfinie des minéraux, substances minérales et doses journalières maximales
autorisées pour la fabrication des compléments alimentaires, la DGCCRF impose des
critères de pureté pour certains minéraux : l’arsenic, le plomb, le mercure et le cadmium.
Parmi les minéraux les plus utilisés dans la fabrication des compléments alimentaires:
le Calcium (Ca), le Magnésium (Mg), le Fer (Fe), le Zinc (Zn), le Sélénium (Se).
Nous remarquons qu’il y a une liste conséquente de substances minérales ne pouvant être
utilisées après le 31 décembre 2009 Pyroglutamate de calcium, Pyroglutamate de magnésium,
Pyroglutamate de fer, hydrate de fer, Phosphate ferreux, etc. (Voir Annexe IV p 5) 19
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Les vitamines sont des substances organiques sans valeur énergétique propre. Elles sont
indispensables à la croissance, à l’entretien de l’organisme et à la performance. La majorité
d’entres elles jouent le rôle de cofacteurs, régulant de très nombreuses réactions
métaboliques. Elles ont chacune des rôles spécifiques et ne sont pas contenues dans les
mêmes sources alimentaires, d’où la nécessité d’une alimentation variée et équilibrée et d’une
cure de CA (sous prescription médicale) pour garantir un apport convenable.

Solubilité

Vitamines liposolubles Vitamines hydrosolubles


-Solubles dans les graisses. -Solubles dans l’eau.
-Stockées par le corps dans le foie et le -Facilement excrétées dans les urines.
tissu adipeux. -Non stockées par le corps (d’où la
-Responsables d’une intoxication en cas nécessité d’en consommer quotidiennement).
de consommation excessive.

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Les vit. sont absorbées dans l’intestin grêle, principalement au niveau du duodénum et du
jéjunum (seules les vit. C et B12 sont absorbées au niveau de l’iléon). L’absorption des vit.
liposolubles est en relation étroite avec les graisses et le cholestérol. Le transport dans le
sang est assuré par diverses molécules.

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La nomenclature des vitamines peut, au début, prêter à confusion car, à côté des
dénominations chimiques des molécules, des notations abrégées sous forme de lettre sont
également utilisées. De même les unités sont parfois exprimées en unités internationales (UI).

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Les excès des vitamines B et C sont rapidement éliminés par les urines. Il y a donc assez peu de
risques de toxicité. En revanche, les vitamines du groupe A-D-E-K sont stockées dans les tissus
graisseux et s’y accumulent. Il est alors possible d’atteindre des doses toxiques pour l’organisme,
principalement avec les vitamines A et D, dont l’excès peut être nocif. Les excès relatifs aux
autres vitamines ont des données relativement pauvres.

Intoxication Vitamines Hypervitaminose (A, D)

Hypervitaminose A

Causes: Elle est essentiellement due à un excès d’apport par automédication prolongée, mais
aussi par consommation importante de foies d’animaux ou d’huile de foie de poisson. Elle
peut se rencontrer si la synthèse de RBP (Retinol-Binding-Protein) est basse (carence
protéique, carence en Zn, hépatopathies), le transport du rétinol étant incomplètement
assurée, de ce fait, la vit. A s’accumule dans les tissus et peut être toxique.
Signes cliniques:
Chez l’adulte, l’intoxication aiguë est causée par l’absorption de doses supérieures à 100x les
AQC. La symptomatologie d’apparition rapide, -8h, se traduit par une lassitude, céphalées,
vertiges, sécheresse des téguments avec hyperkératose et une diminution de la sécrétion
sébacée.
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Les signes cliniques de l’intoxication chronique sont: asthénie, anorexie, insomnies, nausées,
vomissements, diarrhées, signes cutanés, hépatomégalie avec hypertension portale et
fibrose centrolobulaire.
Chez le nourrisson, l’intoxication chronique entraîne une hypertension intracrânienne et le
bombement de la fontanelle, et entraîne chez la femme enceinte, des anomalies de
formation du fœtus.
Chez l’enfant, un surdosage entraîne une hyperostose anarchique au niveau de l’os long et
une soudure précoce des épiphyses, dues à l’action de la vitamine A sur la croissance de la
minéralisation osseuse.
Les signes sont réversibles avec l’arrêt d’apport de vitamine A, à l’exception de l’enfant chez
lequel les séquelles osseuses peuvent être irréversibles.
Hypervitaminose D
En dehors d’une hypersensibilité, des doses très fortes de vitamine D, au moins égales à une
administration prolongée de 25μg/j sont nécessaires pour entraîner une intoxication. Celle-ci
s’accompagne de taux très élevés de 25(OH) D, supérieurs à 85 ng/mL , alors que la 1,25
(OH)2 D reste à des valeurs normales. À ces taux, la 25 (OH) D deviendrait directement active
sur les récepteurs du calcitriol et entraînerait hypercalcémie et hypercalciurie, avec
leurs conséquences pathologiques.

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Ces intoxications ne peuvent être le fait d’une production endogène anormale, mais sont
toujours secondaires à des apports oraux excessifs, souvent liés à des erreurs dans la
prophylaxie médicamenteuse ou dans le cadre d’un traitement d’une hypocalcémie ou pour
des problèmes de rachitisme.
L’intoxication par la vitamine D peut entraîner des effets secondaires graves. Les signes
généraux sont digestifs, ostéo-articulaires, hydroélectriques et rénaux. Si l’intoxication
persiste, il se produit une lithiase rénale. La concentration sanguine de 25(OH)D3 est alors
supérieure à 100 mg/l.
Hypervitaminose E
À ce jour, il a été essentiellement signalé en cas d’excès en vitamine E ou hypervitaminose E,
une asthénie et d’exceptionnels cas d’hémorragies cérébrales.
Hypervitaminose K
Il n’y a pas de toxicité connue liée au surdosage en vitamine K et la LS est non déterminée.
Les manifestations cliniques s’observent surtout suite aux erreurs d’administration,
notamment du fait d’injections trop rapides. Il s’agit de réactions cutanées locales et parfois
de manifestations respiratoires non spécifiques . En pratique (situation très fréquente), des
excès d’apport en vitamine K peuvent interférer avec le traitement anticoagulant par
antivitamine K.
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Autres hypervitaminoses
La vitamine B1 administrée per os fait partie des vitamines pour lesquelles aucun effet
secondaire n’a été rapporté. Toutefois, de rares cas de réactions allergiques ont été signalés
lors de l’injection intraveineuse de fortes doses. Des doses très élevées (plus de 5 000 mg)
peuvent induire des maux de tête, des nausées, une irritabilité, une insomnie, une tachycardie
et une faiblesse musculaire ; ces symptômes disparaissent après arrêt du traitement ou
réduction de la dose. En France, en Europe et aux États-Unis, aucune LS n’a été fixée pour cette
vitamine.
La vitamine B2 est très peu toxique, même à très fortes doses. Cela est dû au caractère
saturable de l’absorption intestinale de la riboflavine. Pour une prise de 50 mg, les capacités
d’absorption intestinale sont saturées.
La vitamine B3, au-dessus d’un apport total de 50 mg/ jour, peut avoir des effets toxiques
à type d’hypolipémie, de flush, ou entraîner des perturbations viscérales essentiellement
hépatiques sous forme d’ictère et d’anomalie des tests hépatiques. En revanche, il ne faut
pas dépasser par voie intraveineuse la dose de 25mg par injection à cause des risques de
choc anaphylactique.
La vitamine B5 n’est pas toxique. De fortes doses sont bien tolérées.

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Les fortes doses de pyridoxine induisent au long cours une neuropathie. Il s’agit de troubles
de la mémoire et de neuropathie périphérique. Les différents comités d’experts ont fixé des
LS très différentes. En France, en 1996, le Conseil supérieur d’hygiène publique a fixé la LS à 5
mg/j en plus de la consommation alimentaire. En 2000, le Food and Nutrition Board
américain a établi un niveau d’apport maximal égal à 100 mg/j.
La biotine est parfaitement tolérée, et aucun effet secondaire n’est associé à la prise de
hautes doses.
La consommation de doses élevées de folates alimentaires ne présente pas de toxicité. Aux
États-Unis et en France, une LS (1000 μg/j) a été établie à partir de données suggérant que
l’acide folique ingéré en excès peut précipiter ou exacerber une neuropathie en cas de carence
en vitamine B12.
La vitamine B12 est très peu toxique et les effets secondaires sont exceptionnels.
La toxicité de la vitamine C est mal documentée . À fortes doses, la vitamine C peut
entraîner une surcharge en fer, la formation de calculs rénaux d’oxalate, une intolérance
digestive et un risque d’accoutumance.

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On sait que dix éléments: C, H, O, N, P, S, Ca, K, Na, Cl constituent plus de 99.9% de l’organisme
humain. Les autres éléments chimiques peuvent tous, ou à peu près tous, être considérés
comme oligo-éléments. Tout élément, même indispensable à l’organisme, est toxique au-delà
d’une certaine dose, c’est-à-dire trouble la croissance ou le métabolisme. Lorsque l'oligo-
élément est essentiel l'absence comme l'apport massif seront létaux.
La différenciation entre macro-éléments et éléments-trace se base sur leur quantité dans
l’organisme : les éléments minéraux sont abondants et quantifiables en dizaines voire en
centaines de grammes dans l’organisme tandis que les éléments-trace sont retrouvés en
quantité plus faible, de l’ordre du milligramme.
Les minéraux participent à la croissance des enfants, aux fonctions biologiques, à la
régulation de notre métabolisme. Ils peuvent être consommés sous forme de CA pour une
action ciblée ou en combinaison pour créer des synergies. (voir tableau P16 AJR)
On dénombre quinze oligo-éléments ou éléments-trace classés comme « essentiels » : le
chrome (Cr), le cobalt (Co), le cuivre (Cu), l’étain (Sn), le fer (Fe), le fluor (F), l’iode (I), le
lithium (Li), le manganèse (Mn), le molybdène (Mo), le nickel (Ni), le sélénium (Se), le
silicium (Si), le vanadium (V) et le zinc (Zn).

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LE FER
Le fer est présent dans l’organisme sous deux formes : fer ferreux et fer ferrique. Du fait de
sa toxicité et de la formation possible de dérivés réactifs de l’oxygène, il n’existe pas à l’état
libre mais sous forme de complexes.
Il est estimé que l’organisme humain a besoin, en premier lieu pour l’hémoglobine de ses
hématies, de 1 à 2.5 mg de fer par jour, selon l’âge et l’état physiologique. Cependant, que 5 à
10% du fer apportés par alimentation sont utilisés, donc, les doses fournies par la nourriture
doivent être sensiblement plus élevées. Selon le Food and Nutrition Board (U.S), des apports
minimaux journaliers de 6 à 15 mg (selon l’âge et l’état physiologique) sont recommandés.
Des apports plus élevés sont superflus pour l'individu normal; étant donné la richesse en fer
de nombreux aliments et les divers apports de fer provenant de contaminations (appareils
et/ou emballages), l'ingestion dépasse facilement les doses minimales que l'on vient
d'indiquer. Cela n'entraîne toutefois aucun inconvénient, car le fer non immédiatement utilisé
par l'organisme est mis en réserve sous la forme: ferro-protéines, ferritine et hémosidérine,
principalement dans le foie, la rate et la moelle épinière. Il s'ensuit qu'il est pratiquement
impossible d'indiquer, à propos du Fe, la dose toxique pour un individu normal, les
accumulations de Fe qui ont été parfois décrites chez l'homme ou chez l'animal sont le fait de
troubles du métabolisme plutôt que de l'ingestion de quantités excessives de Fe.
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LE MAGNÉSIUM
Le magnésium est un sel minéral qui a un rôle très important dans de nombreuses réactions
enzymatiques intracellulaires. Il participe aussi à la transmission neuromusculaire de l'influx
nerveux. Il est souvent considéré comme "l'anti-stress" naturel.
Du point de vue toxicologique le Mg ne pose pas de problème, si ce n'est que des doses
excessives dans le régime peuvent entraîner, des troubles graves au niveau du rein.
L’excès de Mg est principalement dû à la prise de suppléments de Mg ou de médicaments
contenant du Mg. Il peut occasionner une diarrhée chez certaines personnes. Il ne semble
réellement problématique qu’en cas d’insuffisance rénale chronique, qui entraîne un défaut
d’élimination rénale du Mg. Il peut dans ce cas induire une hypermagnésémie (Taux de Mg
élevé/sang), qui peut avoir pour conséquences des troubles digestifs, une hypotension
artérielle, une fatigue musculaire, des difficultés à respirer.
La dose limite de sécurité est fixée à 350 mg par jour en plus de l’apport nutritionnel conseillé.
Exemple: une femme de 60 kilos ne doit pas dépasser un apport quotidien de 710 mg de
magnésium
Les personnes qui souffrent d’insuffisance rénale doivent éviter les compléments riches en Mg.
Le Mg ne doit pas être pris en même temps que les antibiotiques de la famille des cyclines et
des quinolones, et en même temps que certains médicaments contre l’ostéoporose. La diarrhée
est le principal effet indésirable du Mg. Cet effet laxatif peut être évité en choisissant des
composés réputés moins laxatifs. 31
LE CALCIUM
Le Ca est un élément minéral, très abondant dans le corps, qui contribue à renforcer les os.
Mais il n’est pas fabriqué par notre organisme. Un apport régulier de Ca alimentaire et de
vitamine D est nécessaire. En cas d’insuffisance rénale, l’absorption digestive du Ca est
réduite en raison d’un trouble de synthèse de la vitamine D* et l’organisme va puiser le Ca
dans les os, ce qui les affaiblit. La surveillance de la calcémie (taux de calcium dans le sang)
aide à gérer l’équilibre en Ca.
99 % du Ca présent dans l’organisme se situe dans les os et les dents dont il assure la solidité.
Le taux de Ca dans le sang est un indicateur de la santé des os. Le 1 % restant intervient dans
le fonctionnement de nos cellules nerveuses et musculaires, comme le cœur et les vaisseaux,
il régule aussi l’équilibre acide-base et la coagulation sanguine.
Les compléments de Ca contiennent divers sels de ce minéral tels que carbonate, citrate ou
gluconate, sous forme de comprimés, de gélules ou de poudre, par exemple.
On parle d’hypercalcémie lorsque la calcémie est supérieure ou égale à 2,6 mmol/l (10,5
mg/dl). Il arrive que des apports importants de Ca, associés à des doses élevées de vitamine D
active, dépassent les capacités de régulation de l’organisme, surtout lorsque les reins ne
peuvent plus en éliminer l’excédent.
Le Ca risque alors de se déposer dans tous les organes et surtout dans les vaisseaux sanguins
qui risquent de s’obstruer. Cette hypercalcémie va aussi favoriser les calculs rénaux et peut
avoir des conséquences plus graves : troubles mentaux, asthénie (fatigue), voire arrêt
32
cardiaque.
LE ZINC
Le Zn est un élément essentiel pour tous les organismes vivants, y compris l’homme. Des
protéines et des enzymes renfermant du Zn participent à tous les aspects du métabolisme,
entre autres à la réplication et à la traduction du matériel génétique . Parmi les enzymes
renfermant du Zn qui sont bien caractérisées: l’anhydrase carbonique, l’aspartase, la
transcarbamylase et l’alcooldéshydrogénase.
Les effets toxiques sont limités vu sa facilité à s’éliminer. La cancérogénicité du Zn n’a pas été
prouvée; un apport en Zn peut contribuer à la prévention du cancer.
Les intoxications par le Zn observées chez l'Homme ont été exclusivement des intoxications
aiguës, provoquées soit par l'absorption, accidentelle ou criminelle, de doses massives
(plusieurs grammes) de sels de Zn, soit par l’ingestion d'aliments acides qui avaient été cuits
ou gardés dans des récipients en fer galvanisé; dans ces derniers cas les teneurs en Zn
atteignaient, dépassaient même, 600 à 800 mg/kg d’aliment.
Les compléments alimentaires à base de Zn sont souvent utilisés pour stimuler les défenses
immunitaires et redonner de l'éclat à la peau et aux cheveux. S'ils peuvent avoir des effets
positifs à petite dose, il est recommandé de ne pas dépasser 15 mg/jour pour éviter un
surdosage
En cas d'excès, le Zn augmente le stress oxydatif et affaiblit les défenses immunitaires. Il
peut aussi entraîner des troubles rénaux et de l'appareil urinaire. De plus, une
surconsommation de Zn pourrait abaisser le niveau de "bon" cholestérol et exposer 33 à un
risque cardiovasculaire à long terme.
LE SÉLÉNIUM
Le Se est lui aussi un oligo-élément présent à l’état de traces dans l’organisme, mais néanmoins
indispensable. Son rôle le plus connu est le rôle antioxydant. Il permet en effet de lutter contre
les radicaux libres, notamment en participant au métabolisme de la glutathion peroxydase (une
enzyme ayant pour rôle de protéger les membranes cellulaires des attaques par les radicaux
libres). Pour ce rôle antioxydant, le Se agit en synergie principalement avec la vitamine E, mais
également avec les vitamines C et le bêta-carotène (provitamine A).
Il aide l’organisme à éliminer les métaux lourds et les substances non reconnues par lui et
potentiellement toxiques. Enfin, il agit comme modérateur dans les réactions inflammatoires
et immunitaires.
À très forte dose le Se est responsable de la sélénose. C’est l’état qui résulte de l’intoxication
chronique au Se. Les symptômes de la sélénose comprennent la fatigue et l’endommagement
ou la perte des cheveux et des ongles, une haleine caractéristique (odeur d'ail). Elle peut se
traduire par des effets neurotoxiques : léthargie, étourdissements, faiblesse motrice et
sensation de brûlure ou de picotements aux extrémités. Il existe par ailleurs des données sur
les effets chroniques attribuables à des doses plus faibles, comme certains troubles cardio-
vasculaires.
La dose maximale à ne jamais dépasser en administration continue est estimée à
400 µg/jour pour les adultes et à 280 µg/jour pour les adolescents. Les femmes enceintes
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et celles qui allaitent doivent limiter leur consommation de sélénium à 70 µg /jour.
Les omégas 3 et 6 sont des acides gras polyinsaturés. 3 d’entre eux sont indispensables, c’est-
à-dire non synthétisés par l’organisme et indispensables aux fonctions vitales. Il s’agit de l’acide
linoléique (LA), appartenant à la famille des omégas 6, de l’acide α linolénique (ALA) et l’acide
docosahexaénoïque (DHA), appartenant tous deux à la famille des omégas 3.
Ces acides gras indispensables vont permettre la production d’acides gras essentiels (AGE) de
la voie des omégas 6 et des omégas 3 : l’acide arachidonique (ARA, oméga 6), l’acide
eicosapentaénoïque (EPA, oméga 3).
Ainsi, les omégas 3 et 6 ont des rôles très importants dans l’organisme, notamment dans les
phénomènes d’inflammation, dans les fonctions cardio-vasculaires, cérébrales et dans les
processus tumoraux. Ces AG sont d’autant plus importants chez la femme enceinte, c’est
pourquoi il est fondamental de les apporter en quantité suffisante (surtout les omégas 3) et en
veillant à ne pas être en excès (surtout pour les omégas 6 trop présents dans notre
alimentation).
Ratio oméga 6 / oméga 3
Ce rapport est très important pour notre santé. En effet, l’idéal serait d’avoir un apport de 5
omégas 6 pour 1 oméga 3.

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Ce qui est encore plus grave est que l’excès d’oméga 6 empêche l’utilisation optimale des
précurseurs des omégas 3. Leur métabolisme utilise les mêmes enzymes (Δ6 et Δ5-
désaturases), les mêmes vitamines et les mêmes minéraux ; c’est pourquoi un excès en oméga
6 mobilise ces enzymes et empêche l’organisme de réaliser correctement le métabolisme des
omégas 3. Autrement dit, un excès d’omégas 6 favoriserait la synthèse de l’acide
arachidonique au détriment de l’EPA et DHA. Ainsi, il est tout aussi important de réduire son
apport en oméga 6 que d’augmenter celui en oméga 3. L’apport en vitamines (B3, B6, C et E) et
en minéraux (zinc, magnésium) est aussi très important car ces micronutriments participent au
métabolisme de ces AG.
Les oméga 3 sont des acides gras fragiles. Ils peuvent s'oxyder au contact de l'eau ou de
minéraux tels que le Fe ou le Cu. Or cette transformation chimique produit des substances dont
la toxicité est encore méconnue.
C'est pourquoi il faut consommer rapidement les aliments riches en oméga 3. L'Agence
Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (ANSES) souligne d'ailleurs que le problème est
d'autant plus préoccupant pour deux oméga 3 particulier, l'EPA et le DHA.
Si vous prenez des compléments alimentaires qui en contiennent, respectez bien les dates
limites de consommation.
Les oméga 3 garantissant la fluidité du sang, une consommation excessive, particulièrement
d'EPA et de DHA, peut être à l'origine de problèmes de coagulation ou augmenter le temps de
saignement en cas de blessure, sans qu'une influence substantielle sur le risque d' AVC
hémorragique n'ait été mise en évidence. 37
Des quantités excessives (consommation quotidienne d'aliments enrichis en oméga 3 associée à
l'utilisation de suppléments d'huile de poisson) peuvent altérer la fonction
immunitaire pouvant affecter la capacité de l'organisme à lutter contre les agents pathogènes
microbiens, tels que les bactéries. Une consommation élevée d’oméga-3 d’origine marine
pourrait augmenter le risque de cancer de la prostate.
Les compléments d’huile de poisson peuvent laisser un arrière-goût de poisson en bouche. Ils
peuvent également causer: remontées acides, éruptions cutanées, saignements de nez,
sensation de gonflement, selles molles et nausées. Il est possible de limiter ces effets
secondaires en combinant la prise des compléments à un repas, ou en les avalant sous forme
congelée.
Les omégas-6 consommés en trop grande quantité sont responsables de la formation de
caillots sanguins. Ils contribuent à l'augmentation de « mauvais » cholestérol qui est la cause
de nombreuses maladies coronariennes.
Les personnes en surpoids ont souvent des niveaux élevés d'oméga 6, et un rapport en faveur
des oméga 6 pourrait favoriser la formation de cellules adipeuses et augmenter le risque de
gain de poids.
Les bons compléments doivent contenir des acides gras oméga 3 sous leur forme active, à
savoir les AG EPA et DHA. Cela permettra à l'organisme d'utiliser directement les AG oméga 3.
En outre, le supplément doit contenir le moins d'additifs possible afin de ne pas nuire à l'effet.
Parmi les additifs utiles, mentionnons les antioxydants qui prolongent la durée de vie du
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produit
Les probiotiques ont été définis en 2001 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
comme : "des micro-organismes vivants qui, ingérés en quantité adéquate, confèrent un
bénéfice pour la santé". Même si le terme ne peut être mentionné sur les emballages, ils se
trouvent dans quelques médicaments, des laits infantiles ("préparation pour nourrisson",
"préparation de suite" ou "denrée alimentaire destinée à des fins médicales spéciales"), des
compléments alimentaires et des aliments fermentés.
Hormis Saccharomyces boulardii, qui est une levure, la plupart des probiotiques sont des
bactéries du genre Lactobacillus ou Bifidobacterium, naturellement présentes dans les
aliments fermentés et en particulier les laits fermentés.
Consommés en quantité suffisante par ingestion, les probiotiques joueraient un rôle majeur
dans l’équilibre et la stabilité du microbiote intestinal et confèreraient un bénéfice santé à
l’hôte. Pour cela, ils doivent remplir certaines conditions définies :
L’origine des souches probiotiques doit être connue ainsi que leur identification précise.
Les probiotiques doivent être d’une parfaite innocuité pour l’Homme à dose thérapeutique.
La survie des probiotiques durant le processus de fabrication du produit doit être garantie.
Le choix des souches ayant une bonne stabilité est important.
Les probiotiques doivent rester stables pendant toute la durée de conservation du produit.
Un bon probiotique doit pouvoir adhérer aux cellules de la muqueuse intestinale pour
permettre un échange d'informations et par exemple stimuler l'immunité. 39
Les probiotiques sont en vente libre, et ne présentent pas d’effets indésirables connus. Le
risque que peuvent présenter les probiotiques comme toute automédication, est l’absence
de diagnostic précis et l’aggravation des symptômes si le problème de santé au départ ne
relevait pas des compétences des probiotiques. Par exemple, prendre des probiotiques lors
d’une diarrhée ne représente aucun danger à condition de consulter si le symptôme
persiste. Il est toutefois déconseillé d’utiliser des probiotiques chez un patient
immunodéprimé.
Dans une étude de 2012, des chercheurs de l'Inra (institut national de la recherche
agronomique) explique que la bactérie Escherichia coli Nissle 1917, utilisée parfois chez les
patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, peut également
s'avérer toxique et "augmenter le risque déjà élevé pour ces patients de développer un
cancer du côlon". "Cette découverte démontre l’importance d’une meilleure connaissance
des modes d’action des probiotiques", rapportent les chercheurs.
Plus récente, une étude de 2018 du "Medical College of Georgia at Augusta University",
menée par des neurogastroentérologues, a étudié 30 patients. Les 22 qui ont signalé des
problèmes de confusion ou encore des difficultés de concentration prenaient tous des
probiotiques. La consommation de ces bactéries avait entraîné chez eux la sur-création
d'acide lactique dans leur intestin, ce qui avait entraîné les problèmes cérébraux.

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En conclusion, il n’existe pas de contre-indication à la consommation de probiotiques chez
les enfants ou les adultes en bonne santé. Lorsqu’on a envie de tester un lait fermenté ou un
complément alimentaire en vue d’activer le transit ou de renforcer les défenses
immunitaires, il convient de :
Tester un seul produit à la fois, ce qui évite les "surdosages" et permet de juger plus
facilement son intérêt.
S’il s’agit d’un CA, respecter la dose conseillée (selon l’Agence française de sécurité
sanitaire des aliments, une dose "efficace" est comprise entre 1 et 100 milliards de
microorganismes / jour) et en cas de grossesse, prendre l’avis d’un médecin.
Demander systématiquement un avis médical pour un enfant de moins de 3 ans.

Les probiotiques sont contre-indiqués aux enfants ou aux adultes souffrant d’un déficit
immunitaire.

Les médicaments à base de Saccharomyces boulardii, sont contre-indiqués aux enfants


ou adultes porteurs d’un cathéter veineux central.

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