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I. Généralités
II.1. Définitions
II.2. Origines
II.3. réglementation
II.5. Additifs et étiquetage
II.6. Risques pour le consommateur
II.7. rôle et intérêt des AA en technologie alimentaire
II. Classification des additifs alimentaires
II.1. Les additifs qui maintiennent la fraîcheur et préviennent la dégradation des aliments
II.2. Les additifs qui affectent les caractéristiques physiques ou physico-chimiques
II.3. Les additifs qui amplifient ou améliorent les qualités sensorielles
Conclusion…………………………………………………………….....………….58
I.GENERALITES :
I.1. définitions :
Les additifs alimentaires sont des substances ajoutées intentionnellement aux denrées
alimentaires pendant les étapes de fabrication pour remplir certaines fonctions
technologiques dont le but est d’améliorer la conservation, l’odeur, l’aspect et le goût.
on entend par additif alimentaire, toute substance habituellement non consommée comme
aliment en soi et habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans
l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction intentionnelle aux
denrées alimentaires, dans un but technologique au stade de leur fabrication, transformation,
préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage, a pour effet, ou peut
raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu’elle devient elle-même ou que ses dérivés
deviennent, directement ou indirectement, un composant des denrées alimentaires.
I.1.4. La dose journalière admissible (DJA) : une estimation de la quantité d’un additif
alimentaire, exprimée sur la base du poids corporel, (mg/kg), qui peut être ingérée chaque jour
pendant toute une vie sans risque appréciable pour la santé du consommateur.
Les auxiliaires technologiques sont des substances employées pour faciliter la fabrication des
denrées alimentaires mais ne remplissant plus aucun rôle dans l’aliment fini.
Contrairement aux additifs, les auxiliaires ne devraient donc pas subsister dans l’aliment.
I.2. Origines :
I.2.1. Naturelle :
Ce sont des extraits de substances végétales ou animales ou minérales existantes dans la
nature (les extraits d’arbres, d’algues, de graines, de fruits, de légumes, etc).
Ex : Curcumine (E100).
1.2.2. Les additifs semi-synthetiques (les additifs sui peuvent également provenir de la
modification chimique des produits naturels) :
l’extrait naturel est modifié chimiquement pour améliorer ses propriétés. C’est le cas des
émulsifiants produits à partir des huiles végétales, ou des édulcorants issus des fruits.
I.3. Réglementation :
L'utilisation d'un additif alimentaire doit répondre aux conditions énumérées ci-après :
II.3.4.Règlementation algérienne :
En plus de la législation du CODEX, la réglementation algérienne exige aussi d’autres
normes qui lui sont plus ou moins propre tel que :
Selon Décret exécutif n° 12-214 du 23 joumada ethania 1433 correspondant au 15 mai 2012
fixant les conditions et les modalités d’utilisation des additifs alimentaires :
Art. 9. Seuls des additifs alimentaires hallal peuvent être incorporés dans les denrées
alimentaires.
II.5. AA et étiquetage :
L’acheteur est informé via l’emballage du produit alimentaire, de l’emploi éventuel d’un
additif alimentaire avec indication de son nom et de sa fonction principale dans le Produit fini.
Ceux-ci sont obligatoirement désignés par le nom de leur catégorie, suivi de leur nom
spécifique ou leur numéro dans un code reconnu sur le plan international : nombre E (indique
la provenance)
- Conservateurs+++,
- antis oxygènes+++,
- séquestrant et,
- gaz d’emballage.
SIN 249 : nitrite de potassium. SIN 250 : nitrite de sodium. SIN 251 : nitrate de sodium.
SIN 252 : nitrate de potassium.
Le composé véritablement actif est le nitrite. Sous l’effet de la flore, les nitrates sont réduits
en nitrites. Ces additifs sont essentiellement utilisés comme conservateurs pour leurs
propriétés anti-Clostridium
Ils sont utilisés traditionnellement dans les produits de charcuterie salaison, ils sont des facteurs
de formation de la saveur caractéristiques des produits de salaison et de la couleur rosée de la
viande.
Actuellement les sulfites sont utilisés comme conservateurs pour au moins trois raisons :
leur pouvoir antimicrobien.
l'inhibition des phénomènes de brunissement enzymatique ou d'instabilité de couleur.
le blanchissement de la chair de morue et autres poissons.
Ils sont utilisés notamment dans les boissons, les produits végétaux (fruits et légumes comme les
pommes de terre) les crustacés …
Mec d’action : Les sulfites agissent comme agents antimicrobiens en bloquant certaines
activités enzymatiques ou métaboliques,
Toxicité : allergie…
Méc d’action : Le CO2 agit par solubilisation et formation d’acide carbonique, il est souvent
associé à la réfrigération du fait de sa meilleure solubilité à froid. L’absence d’O 2 est un facteur
qui renforce l’effet du CO2
Les CO généralement autorisés sont : Acides lactique, acétique, citrique, malique, tartrique,
ascorbique et leurs dérivés salins.
• Ces additifs sont implicitement considérés comme ne présentant aucun danger ou un danger
très faible.
• Ils sont antibactériens et antifongiques.
• Leur efficacité varie en fonction du pH, de la température et c’est en synergie avec la
réfrigération qu’ils sont le plus efficaces.
• Ils sont actifs en milieu acide.
On distingue :
-Acide sorbique, sorbates de K et Ca (E200-E202-E203) :
Les sorbates sont fongistatiques et ont un pouvoir antibactérien inferieur à leur action
antifongique
pain tranché, des laits fermentés, des yaourts, de la mayonnaise, les fruits confis …
Les benzoates ont un effet contre les bactéries mais aussi contre les levures et dans une
moindre mesure les moisissures
Ses principales utilisations sont : boissons sans alcools, crevettes cuites, confitures, gelées.
L'EDTA doit son action à sa fonction acide faible, C’est un antibactérien à spectre large.
Dosage :
Ces substances prolongent la durée de conservation des aliments en les protégeant des
altérations provoquées ( ne supprime pas l’oxygene) par l’action de l’oxygène (oxydation).
- soit en réagissant directement avec les radicaux libres pour donner des espèces
chimiques peu réactives.
Classification :
1. Les anti-oxydants peuvent être classés selon leur origine :
Naturelle : Parmi les composés naturels, on trouve majoritairement la vitamine
C (acide ascorbique) et les tocophérols : SIN 306 (dérivé de la vitamine E).
de synthèse : Des anti-oxydants « non naturel » (origine purement synthétique),
la famille des gallates est la plus courante.
2. Selon leur fonction organique :
Primaires: aple aussi antioxydants vrais ou antiradicalaires. Ils sont de nature:
Monophénolique ( tocophérols vit E), Diphénolique ou Triphénolique
(gallates)
sont des molécules notées AH ayant la capacité d’inactiver les
radicaux libres.
Méc d’action : ont la capacité d’inactiver les radicaux libres.
Ils inhibent la propagation des réactions radicalaires en fournissant des
hydrogènes aux radicaux libres présents dans le milieu.
Il y a formation de nouveaux radicaux stables qui ne possèdent pas l'énergie
suffisante pour arracher un hydrogène aux lipides et la propagation s'arrête.
Secondaires : Les agents chélateurs les plus utilisés sont l’EDTA et un grand
nombre d’acides ou leurs dérivés, Ex : Acide ascorbique (vitamines C)
Méc d’action : sont des composés capables de retarder l'oxydation par des
mécanismes indirects tels que la complexation des ions
métalliques ou la réduction d'oxygène.
III.2.1- Emulsifiants :
Déf :
Substances qui permettent de réaliser ou de maintenir le mélange homogène de deux ou
plusieurs phases non miscibles telles que l’huile et l’eau.
Ce sont des molécules amphiphiles, Ils peuvent être ioniques (la partie hydrophile est
le.groupement ionisé) ou non ioniques.
Exemple : lécithine (SIN322), les mono- et diglycérides d’acide gras (SIN471) ; Utilisés
comme émulsifiants en confiserie, biscotterie, spécialités laitières et margarine. Egalement
comme agents mouillants, agents de dispersion, modificateurs de cristallisation, agents moussants
et agents abaissant la viscosité.
Toxicité : Les monoglycérides ou les lécithines qui sont naturellement présents dans
les aliments se sont révélés peu toxiques.
III.2.2. Stabilisants :
Incluent des substances qui permettent de garder une dispersion homogène de deux
substances non miscibles. Ainsi des substances qui stabilisent, gardent ou intensifient une
couleur existante d’un aliment.
Les gélifiants peuvent être comparés aux épaississants à la différence qu’ils forment un gel.
Epaissisants :
Gélifiants :
III.2.4. Affermissant :
Substances qui permettent de rendre ou de garder les tissus des fruits et des légumes fermes
ou croquants, ou qui, en interaction avec des gélifiants, forment ou raffermissent un gel.
Exemple : Le sulfate d’aluminium ammoniaque (SIN523), utilisé dans les fruits et légumes
confits, cristallisés et glacés.
III.2.5. Humectant :
Substances qui empêchent le dessèchement des denrées alimentaires : en compensant les
effets d’une faible humidité atmosphérique ou qui favorisent la dissolution d’une poudre en
milieu aqueux.
Exemple : La série des tartrates (SIN 334 – 337), utilisés notamment dans les concentrés des
jus de fruits.
Exemple : Les ferrocyanures (SIN535 – 538), largement utilisés dans le sel et ses produits de
remplacement pour empêcher l’adhésion des particules de sels.
Exemple : L’extrait de quillaia (SIN999), utilisé dans les boissons aromatisées sans alcool à
base d’eau.
Remplissent plusieurs fonctions ; ils sont des stabilisants, des épaississants, des
émulsifiants…
Exemple : L’amidon oxydé (SIN1404) et la série phosphate d’amidon (SIN1410 – 1414). [1]
Les gaz propulseurs autorisés pour les produits alimentaires sont : l’argon (SIN938),
l’hélium (SIN939), l’azote (SIN941), le peroxyde d’azote (SIN942) et l’oxygène (SIN948).
III.3.1. Colorants :
Un colorant est un additif alimentaire qui ajoute de la couleur à une denrée alimentaire ou
rétablit sa couleur naturelle
E1**
SIN 101i ou riboflavine (vitamine B2) : Obtenue à partir de levure, germe de blé, œufs,
foie d’animaux et aussi par synthèse organique. Donne une coloration jaune-orangé.
SIN 120 ou cochenille (acide carminique) : Obtenu à partir de corps desséchés des femelles
de l’insecte Coccus cacti. Ce colorant donne une couleur rouge vif. Il est employé dans les
boissons, Chewing-gum aquafrech.
SIN 140i ou les chlorophylles : Constituent le pigment vert des plantes. Utilisées pour les
Sirops à la menthe, Flans
SIN 150 (a à d) ou les caramels : les caramels sont fluides ou solides de couleur brun plus
ou moins foncés. Ils améliorent l’aspect des produits en donnant de la couleur aux aliments
peu colorés.
Il est possible de régulariser le brunissage des sucres par addition de petites quantités
d'ammoniaque, de carbonate alcalin, ou d'acide minéral ( a à d).
SIN 160a-160f ou les caroténoïdes : Pigments de couleurs jaune, orange et rouge précurseur
de la vitamine A. ils sont utilisés pour les boissons, liqueurs, … plusierus origines tel que la
betterave.
SIN 16 Xanthophylles
SIN 163 Anthocyanes
B- Colorants de synthèse :
Les colorants synthétiques sont plus stables et ont une durée de vie plus longue. Les
couleurs sont souvent également beaucoup plus intenses.
On distingue 6 groupes :
C- colorants minéraux :
Ces colorants très spécifiques sont utilisés pour la coloration des surfaces ou dans certains
aliments particuliers. Ex : carbonate de calcium E170, aluminium…
Toxicité des colorants : certains d’entre eux sont à l’origine de manifestations
cliniques ( rares ; Ex : allergies ; azoïques) et de réactions croisées (entre les diff cpsé
azoïques).
Toxicité au long terme et beaucoup plus liée aux métabolites actifs mais aussi aux impuretés
de synthèse.
• Les colorants naturels: peu toxique, si la DJA est respectée . Toutefois, on peut
voir qlq réactions:
Ex : Caroténoïdes provoqueraient : troubles hormonaux et cutanés…
• Les colorants synthétiques:
a. action catalytique : Ex : azoïques ; diarrhée.
b. action mutagène : +/---
c. Action cancérigène: 4 grp cancerigenes. mét+++ (relation struc / act: lipidique,
basique..)
Remarque : Les colorants azoïques autorisés comme additifs alimentaires sont des
composés sulfonés hydrosolubles.
Le pouvoir sucrant d’un édulcorant se définit par rapport à une solution connue de
saccharose, en général 30 g/L à 20 °C .
Classification :
Avantages :
Inconvénients :
- Leur utilisation peut engendrer une prise de poids s’ils sont consommés beaucoup.
- Leurs effets secondaires à long terme ne sont pas encore précisés avec certitude
- Ils peuvent être à l’origine de diverses perturbations des lipides, de l'acide urique, de
l'acide lactique et de l'acétone.
III.3.2.2. les édulcorants intenses naturels ou de synthèse (faux sucres) :
Sub strictement contrôlées
Les édulcorants intenses ont un pouvoir sucrant très élevé par rapport au saccharose (jusque
2000 à 3000 fois plus sucrant) et ont une valeur énergétique pratiquement nulle.
III.3.3. Acidifiant :
Substances qui augmentent l’acidité d’une denrée alimentaire et/ou lui donnent un goût acide.
Aussi classés dans le groupe des «Additifs destinés à assurer une meilleure conservation »
puisqu’ils contribuent à la conservation des aliments par diminution du pH.
Exemple : l’acide acétique et ses dérivés (SIN 260 – 263) sont des acidifiants largement
utilisés dans les fruits et légumes en conserve.
III.3.4. Aromes :
Substances utilisées pour donner du goût et/ou une odeur aux aliments.
III.3.5- Exhausteurs de gout :
Substances qui renforcent le goût et/ou l’odeur d’une denrée alimentaire.
Toxicité : Ils sont suspectés d'être à l'origine de plusieurs troubles neurologiques (Alzheimer
et Parkinson).
Le syndrome des restaurants chinois : causé par le L-glutamate donnant des nausées et des
vomissements